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Pour créer les conditions du rassemblement des forces de gauche

Nous vivons aujourd’hui dans un monde incertain et en pleine mutation, tenté par les
fanatismes et les populismes, en proie à une mondialisation non contrôlée, une
financiarisation persistante, confronté au terrorisme et qui voit renaître par ailleurs des
risques d’affrontements de blocs et la montée de régimes hégémoniques et autoritaires.
Un monde qui connaît aussi dérèglements climatiques et risques écologiques.

Face à ces menaces, il est primordial d’éviter le fatalisme.


Si l’égalité, la laïcité, la liberté, la solidarité, la fraternité, la démocratie, l’écologie, l’intérêt
général, sont autant de valeurs qui, pour nous, ont du sens, l’engagement politique doit
toujours être d’actualité. Il nous faut constamment nous interroger sur notre capacité à
apporter notre modeste pierre à la construction d’une utopie et d’un nouveau monde, plus
accessible.
Femmes et hommes socialistes, de gauche, nos convictions se nourrissent de justice sociale,
de service public, de protection sociale, de transition écologique, de démocratie, de
décentralisation territoriale, des valeurs de notre République trop souvent bafouées.

Nous avons trouvé au sein du PS, pendant des années, la force et l’enthousiasme pour porter
et réussir de nombreuses avancées sociales, sociétales, éducatives, culturelles et
économiques. Nous en sommes fiers et nous nous revendiquons de cette histoire du
socialisme.
Le Parti socialiste, mais surtout le quinquennat de François Hollande, ont généré une
confusion entre les valeurs de gauche et de droite.
Cette confusion est également née de notre incapacité à donner une réelle espérance aux
gens qui souffrent, qui se sentent humiliés mais aussi aux acteurs qui ont la volonté et la
prétention de relever ces défis de justice sociale et écologique.
Le quinquennat Hollande a aussi permis l’émergence d’une force libérale nouvelle, sortie de
nulle part même si on la sait issue du Gouvernement, d’une technocratie qui attendait son
heure depuis longtemps et qui n’avait jamais eu le champ libre.

Nous devons comprendre le monde dans lequel nous entrons et construire un projet qui ne
se confond pas avec le libéralisme qui nous gouverne en Europe comme en France, et qui
prétend être la seule voie possible.
La social-démocratie doit être dépassée avec de nouvelles pratiques, des nouvelles valeurs,
de nouveaux acteurs de la politique pour lutter contre un capitalisme mondial dérégulé et
répartir les richesses produites pour plus de justice sociale dans le respect des équilibres
environnementaux.
Il faut donc trouver des réponses, des nouvelles protections, des nouveaux modes de vie, des
nouveaux droits et devoirs face à la révolution du numérique et à ses conséquences sur
l’emploi, le travail et le monde des salariés ; face à la transition écologique et à ses
conséquences sur l’énergie, la santé, la mobilité ; face à un besoin de démocratie et de
reconnaissance de la citoyenneté ; face au pari d’une Europe sociale et démocratique.

Lors de la primaire de la Gauche, Benoit Hamon a su proposer un projet qui n’a pas été choisi
par le seul Parti Socialiste, mais par une grande majorité de gens de gauche et écologistes.
Pour autant le PS n’a pas tenu compte de cette dynamique portée par les forces de gauche
pendant la campagne. Il a préféré débattre entre militants plutôt que d’échanger et de
rassembler les nouvelles énergies et idées.
Nous ne nous reconnaissons pas dans cette approche. Pour nous, il est urgent de créer une
force de gauche de gouvernement, en opposition résolue au libéralisme dévastateur des
services publics, des acquis sociaux, des protections qui offrent une dignité aux plus
délaissés.
Ce n’est donc pas sans émotion que nous quittons le parti socialiste, dans lequel nous avons
milité pendant des années aux côtés de femmes et d’hommes sincères et engagés pour
défendre nos valeurs communes.

Aujourd’hui nous voulons nous engager pour relever les défis du socialisme et de l’écologie,
pour rassembler les forces de gauche et tous les citoyens qui veulent débattre et agir.
C’est pourquoi nous avons décidé de nous engager pleinement dans Génération.s, au sein
duquel nous retrouvons enthousiasme et espoir politique.

Roselyne Cases ; Françoise Cohen ; Pierre Cohen ; Vincentella de Comarmond ; Gisèle


Damin ; Jean-Louis Dubourdieu ; Madeleine Dupuis ; Hervé Dutko ; Nicolas Druilhe ; Robert
Farré ; Isabelle Hardy ; Françoise Henry ; Michel Laurine ; François Linarès ; Karim Mechta ;
Nadine Milhaud ; Hugo Petrachi ; Maxence Pigree ; Simone Saby ; Hervé Sansonetto ; Romain
Saunier.

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