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PAOIF.'IQIlr
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OCCIDEiNTAL
DISCRIPTION DES GROUPES D'IIES AU NORD [T À ['DST
DU CONTINEI{T ÀUSTRAT,IBN
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WALT E R COOTE
TRADUIT DE L'ANGLÀIS PÀR J. w. IIAY
DEUXIÉ[IE ÉDITION
PARIS
TIBRAIRIE CH. DBLAGRAYB
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PREI'ACE D[ I,.[ TIi.\DUIITION
permet.
Juin 1836.
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fu *u propose de faire parcourir au lecteur cette
série d'îles qui ensement le continent australien
comme les mailles d'une chaîne partant du nord-
ouest, tournant à I'est et courant jusque du côté du
sud-est.
C'est surtout à propos de leurs rapports avec I'Aus-
tralie que je m'intéresse aux îles du Pacifique; je
ne parlerai donc pas des Indes néerlandaises. Les
relations entre ces îles et nous autres Anglais font
partie dcs choses d'extrême Orient ptutôt Er'elles
ne sont des affaires australienncs. Toutefois, sans
m'étentlre davantage, je veux dire en passant mon
admiration pour ce beau modèle de parfaite adminis-
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L'ocÉaN PÀcIFIOuE occrDENTÀL 7
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Si, après la Nouvelle-Guinée, on suit la chaine
d'îles dont nous avons déjà parlé, on rencontre celles
dont la description est le but de cet ouYrege. Ce sont
cl'abord les lles Salomon, cet arohipel qui a tant
8 L'ocÉaN pÀcrFreun occrDrNTAL
d'flvenir, qui ne nous est connu que par Ies sombres
drames dont ses côtes ont été si souvent le théâtre,
mais qui sera certainement avant peu regardé commc
un des plus importants de la mer du Sud.
voici plus loin les îles de santa-c*tz,les Notwelles-
Hébrides., enfin la Nozraeile-catédonie, que
ra France
s'est annexée depuis longues années et qui fait
partie
de son empire colonial.
T"île de Norfolk etra Nouaeile-Irrande forment
res
derniers anneaux de cette chaîne, qui embrasse
plus
de la moitié de la périphérie du ,oniiorot
australien,
du'côté oir il est le plus vulnérable r.
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I
I'ocÉl,x PacIFTQUIt occlDENTAL 25
CIIAPITRE II
trIJI
I
32 l'ocÉ.nx pÀcrFrour occIDENTAr,
nlaisons fijienrrcs.
CHAPITRE III
FIJI. J- LE DISTRICT REWÀ
t. Au Fiji, 'tt
lorsqu'on éternue, les ussistants s'écrient en saluant :
CHAPITRE IV
LEs NoUYELLDS-nÉsnrons
l
l,'ocÉ^l.x paclrr0uE occlDENTAL 67
çait. Je fus donc très content de mettre te pied sur la
terre ferme après six jours de navigation, et j'envisa-
geais assez tristement Ia perspective de dàure se-
maines de ce genre d'existence.
r-.,es îles Loyalty sont basses et plates.
. Le contour
s'élève en terrasses qui marqo.ttf les variations dir
niveau de Ia mer' lequer paraît s'érever très rapide-
ment. Les pins qui boisent ra basse terre sont de Ia
même espèce que ceux auxquels l'îre des pins doit
son nom. Ce sont des arbres minces, d,'aspect étrange,
dont la forme est celle de I'instrument à nettover la
pipe. Je leur crois une asse z étroite parenté avec les
pins de l'île de Norfolk, mais ils ne leur ressemblent
que très jeunes.
lls ont reçu le nom générique de u Cookii ,,, en
mémoire du grand navigateur qui les a signarés re
premier. Les lles Loyalty appartiennent à li France
el, &u point de vue administratif, font partie inté-
gçrante de Ia Nouvelle-calédonie. Il y e un résident
français qui n'est pas surchargé de besogne.
Le matin, après avoir longé la côte pendant envi-
non L0 milles, nous arrivâmes à une petite baie oùr
il y avait quelques maisons. L'ancre Àouilrée, trous
mimes un canot à Ia mer. Après avoir traversé en
gigue Ie passage &ssez difficile du récif, beaucoup
d'indigènes vinrent à notre rencontre; ils remor-
quèrent le bateau en contouinant res écueils de Ia
petite lagune et nous débarquèrent enfin sur une
plage de sable.
Nous trouvâmes les habitants dans la plus grancle
68 l'ocÉax PÀcIFIeuE occIDENTAL
lguanres.
O TI APITRE V
AEWO DT OPA
. l. Voyez_ulMémoire
journal
par le Ré.v. R. Albay, dans le euarterly,
de la Société géologique, mai {879, sur la formàtion dëi
terrasses en geyserite bleuc de Rotomahana.
',*.
I'ocÉlx pacrFrpun occTDENTAL 8b
Je n'ai visité qu'une autre île du groupe des Nou-
velles-Hébrides, Opu, ou l'ile des Lépreux, qui a de
très belles rnontagnes et s'élève au-dessus du niveau
de la mer à une hauteur de 4,000 pieds. Son proli
ressemble au dos d'une baleine. Nous y ayons ét(,
trois fois et nous avons abordé au nord-ouest ou côte
de dérive.
Les habitants sont plus beaux que ceux de l\[aewo
et d'Aragh. Les femmes sont tatouées de dessins qui
rappellent ceux dont le corps des coolies du Japon
est orné. Parmi les hommes, il y en a qui portent
des boucles à leur chevelure dégouttante d'huile, à
la mode des anciens Égyptiens et des Nubiennes
d'aujourd'hui. Les femmes avaient généralement les
cheveux ra,s comme les forçats.
Le costume des femmes se compose d'une petitc
jup.; celui des hommes, d'une natte retenue au
moyen d'une ceinture.
La condition actuelle d'Opa laisse beaucoup à dé-
sirer. Il y a eu plusieurs m&ssacres de blanos, et les
démarches faites par le commodore et le haut com-
missaire n'ont point encore proiluit cle résultats satis-
faisants r.
l{ous visitâmes le village où, quelques semaines
avant, on avait tué le négociant Johnson, à coups de
fusil ; mais les gens paraissaient animés des meilleurs
l.-,Qgpoi. que nous avons écrit ceci, les journaux auglais out
prùlié la nouvelle de I'arrivée du navire royàl MiranrJa sùr la côte
d'Opa. Tout en faisant une large part aur inàxactitudes de pareilles
nouvelles, une punition sévère aurait été infligée à eeux qui ont
participé &ux massacres du trIay Queen, ainsi qu'à d'autree.
86 l'ocÉlx PÀcrFreur: occTDENTAL
sentiments à notre égard, et ils ont même dit à
M. Bice qu'ils le protégeraient contre toute at-
taque.
Nous vîmcs un pauvre garçon, couché à I'ombre
d'm bananicr, qui soufliait d'une pneumonie aiguii
et gui semblait suffoqué. Nous lui appliquâmes un ca-
taplasme chaud d'ïgnames et le couvrimes de feuilles
de bananier.
Il se remit bientôt, et huit semaines après, à notre
retour, il allait bien ; mais il venait de se couper le
gros orteil, et la blessure avait été tellement né-
gligée que la gangrène était survenue ; il en est
mort probablement. Nous vîmes dans le chtô des
arcs et des flèches empoisonnées, ainsi que quelques
carabines; mais I'intérieur était sale, enfumé, tom-
bant en ruine, sans cependant laisser d'être pitto-
resque.
Nous efimes à faire une longue course en mer
pour regagner le navire, et une rafale venant des
montagnes faillit nous submerger. Ces orages sont
extrèmement violents et éclatent soudainement sur
les côtes des îles montagneuses des Nouvelles-Hé-
brides, mais ils sont surtout à craindre sur la côte
d'Opa. En y allant, nous avions une cargaison d'igna-
mes que nous destinions, comme cadeau, aux habi-
tants pauvres; c'était de grand matin, et nous
pûmes triompher sans pcine d'une légère brise venant
de la côte. Il{ais ce fut pour le retour bien autre
chose..... Nous traversions une petite baie et nous
nous trouvions à peine à un mille de Ia côte, lors-
I'ocÉlN PÀcIFIQUE occIDENTÀL 87
CHAPITRE VI
<r Il
resta ainsi pendant plusieurs jours au fond de
I'antre ; ses amis uurent qu'il avait été dévoré par
un requin ou'tué par quelque.tribu ennemie.
t, Se voyant sur le point de mourir il commençait
à perdre courage, lorsque tout à coup il lui vint unc
idée ; il se mit à dépecer la corde et à en faire de pe-
tits bouts de ficelle
u Quand il eut achevé cette besogne, iI s'arma de
son ûrc, et avec quelques flèches émoussées iI abattit
un grand nombre d'oiseaux
<< II attacha les oiseaux à ses membres, ayant soin
P.
Ornement nasal des indigènes de I'lIe Torres'
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Lorsque nous repassâmes, après sept à huit se-
maines, la situation sanitaire avait empiré' IJne
longue file d'habitants nous suivit portant nos ba-
gages. Ils avaient promis de construire une nouvelle
maison, mais n'avaient Pu le faire.
Ils étaient exténués per la maladie. on renoontre
ici, comme dans les autres îles, des hameaux épars,
reliés entre eux per un chemin qui serpente à travers
Ies bois. a certains endroits, les femmes et les jeunes
96 r,'ocÉlx pacrFr0uE occrDrrNTAL
filles quittaient Ie sentier que nous suivions pour en
prendre un autrer pâ,rce que le nôtre était taboué
(sacré) pour leur sexe. Elles étaient assez gaies, mais
l'étad de leurs villages faisait pitié. Je n'en ai jamais
vu de pareils.
a I'extérieur des cabanes se trouvaient des ap-
pentis où gisaient les malades. Je ne connais rien cle
plus horrible que le mal dont ils souffraient et qui
s'attache d'abord aux membres. Les mouches et le
manqtie d'eau produisent Ia gangrène, et le patient
meurt. On s'étonnait de voir ces malades urrÀr, .o
vie, et leur aspect était tellement épouvantable que
nbus ne pirmes les regarder.
Tout le long du chemin, un guide bavard ,roo,
indiquait de nombreux tombeaux. cette maladie
paraît être contagieuse, ce qui nous créa quelques
diflicultés pour notre visite.: ce peuple superstitieux
pouvait facilement se persuader que les hommes
blancs avaient apporté la maladie.
Beaucoup d'habitants, émerveillés, nous suivirent
jusqu'au centre de l'île. Ils n'avaient jamais vu
d'hommes blancs : car les vaisseaux qui exploitent
Ie travail n'en enyoient jamais à terre.
' Les jeunes Tilles et Ies garçons
n'avaient point peur
de nous et nous prirent les mains. ce qui les frappa
surtout, ce fut nos ongles; quelques-uns s'aventu-
rèrent jusqu'à les toucher. Lorsque je retroussai la
manche de mon habit, ils reculèrent d,épouvante à
la vue de ùa peau Jrlanche.
avant notre départ, ils voulurent connaître nos
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r,'ocÉlx PAcIFIeuE occrDENTaL W
noms. lls m'avaient demandé le mien à plusieurs re-
prises; mais je ne comprenais pas ce qu'ils nous vou-
Iaient, Iorsque quelqu'un devina le but de leur cu-
riosité. Ensuite ils répétaient avec extase les noms
de Bisop é: (Bishop, évêquè) et Kooti, en nous dési-
gnant du doigt.
Les habitants des îles Torres sont peu intelligents,
guoique gais ; ils savent faire de très belles petites
Ilèches en bois pâle et très bien ornées. Les arcs aussi
témoignent de leurs idées artistiques ; ils font des
couteaux d'écaille légers comme des coupe-papier;
. c'est d'ailleurs toute leur industrie.
CTIAPITRE YII
LES ILES DE SANTA-CRUZ
l
I
I
104 I'ocÉlx pÀcrFrguE occrDENrAL
approcher Ia flottille de canots qui venait des deux
îles.
Les indigènes nous abordèrent sans peur : car ils
connaissaient le navire, et l'évêque leur avait ramené
en {878'un des leurs qu'il avait trouvé prisonnier
dans une des lles Salomon.
Ils étaient très émus : car, depuis deux ans, ils
n'avaient point vu de navire.
L'ancien prisonnier vint le premier à bord et il
parut charmé de revoir ses anciens amis. Bientôt
après, le pont était plein d'indigènes qui grimpaient .
Brassards de Sauta-Cruz'
d'autres
on peut placer des flèches, des noix de coco et
proïi.iorrs ou ustensiles. Les naturels manient ces
I'{ous en vîmes plusieurs
iirogoæ très adroitement.
.ttuoite.s et pleines d'eau I mais en un clin d'æil
ceux qui les montaient les regagnaient à la nage'
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l'ocÉax PAcTFTQUE occrDENTÀL l,l,l a
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Parmi les objets à acheter, il y a surtout les nattes,
dont quelques-unes sont très bien travaillées ct rap-
pellent les nattes à épée de nos pays. Nous a,yons
aussi acheté quelques spécimens de Ia monnaie cou-
rante, qui est assez curieuse. EIle se compose de rou-
. leaux qui ressemblent à une vieille courroie large d'un
pouce, couverte de plumes écarlates qu'on y coud, et
qu'on porte autour du cou les jours de gala. Nous
D'en ayons pu obtenir depuis, car nous n'en ayons
jamais reyu. Les spécimens que nous ayons achetés
étaient très vieux, et la couleur écarlate des plumes
se voyait seulement lorsqu'on les élevait en I'air. On
nous exhiba aussi des modèles de pirogues; il y en
avait un qui aurait pu tenir un enfant. On les des-
tine apparemment aux enfants comme jouets.
Après une très fatigante journée, nous prîmes nos
dispositions pour nous rembarquer, ce qui n'est pas
toujours facile : tout ce peuple veut entrer dans le ba-
teau, et quand on s'y refuse, soit du geste ou de la
voix, les querelles arrivent très aisément
Nous avions atteint le but de notre visite, qui était
de déterminer quelques-uns des habitants à nous ac- dlr
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compagner jusqu'à un village or) on les connaissait,
sur I'ile principale, afin de nous présenter au chef.
Nous étions liers de notre succès, et nous étions en
train de regagner notre vaisseau, accompagnés par
cles douzaines de pirogues, que nous laissâmes bien-
tôt derrière nous dès que nous eûmes hissé la voile,
lorsque, dans un canot, un vieillard à cheveux blancs
ct crépus, avec une figure de diable, se leva et se mit
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l,L2 L'ocÉaN PacrFIeuE occTDENTAL
à crier si fort que nous carguàmes la voile afin de le
laisser approcher. II vint tout essoufflé et tremblant
d'émotion, prit la main de I'évêque avec laquelle il se
frottalenez; ensuite, ilme donna une de ses flèches,
une des plus anciennes et des plus laides, et s'en
alla tout content. L'excentricité, à ce qu'il paraît,
fleurit même à Santa-Cruz, et nous &vons beaucoup
ri de la conduite bizarre de ce vieillard.
Nous étions vraiment contents de nous retrouver
sains et saufs à bord;car, à terre, aucun des indigènes
n'avait un instant déposé son arc ou ses flèches, et il
auraittenu à peu de chose qu'une rixe n'éclatât.
CTIAPITRE VIII
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flcs sauvages portaient un petit sû.o corrrrrrc: crclui
des marchands d'habits de Londres, mais moins
grancl, où ils avaicnt mis lcs objets qu'ils désiraicnt
troquer contrc d'autres.
On nous offrit, des nattes à profusion. Quclques-
unes étaient véritablement d'un gofrt et d'un travail
parfaits. On nous montra aussi des massues qui ne
1,1,6 r'ocÉtn pÀcIFIQUE occIDENTAL
Le club à Santa-Cruz.
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L'ocÉaN pacrFr0uE occrDlrNraL 1,27
CHAPITRE IX
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prÈcss Du cosruun DDs FEMMES
À uLAUA, rLEs sALoïoN
(oiseau en nacre porté dans le nez.
- Bloc passô en travers
Cordon.)
de l'oreille.
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CHAPITRE X
]\IALANTA ET FLONIDA
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OHAPITRE XI
YSA BEL
perles et de deuts
Boucle d'oreille eu bois noirmarqueté, ornée de
,t,S
r56 r,'ocÉlu pÀcIFIeur occIDENTAL
Ce mauvais temps nous tint compagnie jusqu'à
notre arrivée au sud des Nouvelles-I'Iébrides, soit
un mois environ.
Pendant tout ce temps, nous efimes à peine quel-
ques heures de répit.
Deux fois nous dirmes jeter l'ancre pendant
{lue
les vagues balayaient le pont : en bas, tout sentait
I'humidité; l'équipage était malade, les indigènes
aussi, et nous-mêmes nous étions d.'une humeur facile
à comprendre. Il y avait prcsque trois mois que nous .
OIIAPITRE XII
-
I
I
r,tocÉErri PÀcrFr0uE occrDENTÀL {63
C'étaient de bien graves nouvelles, et ce qui était
pire, elles étaient apparemment vraies; car le station-
naire français chauffait, et allait partir à la hâte à
la recherche du vapeur retardataire.
Comme j'étais très fatigué, je me couchai sur-
le-champ et résolus de laisser jusqu'au lendemain la
question de la non-arrivée du vepeur.
C'était une fausse alerte : car, le lendemain, nous
apprîmes que le départ du vapeur de Sydney avait
été retardé pendant quarante-huit heures par le cour-
rier de San-Francisco, aveo lequel il correspond.
CHAPITRE XIII
LÀ NoUvELLE-clr,ÉDoN IE
CIIAPITRE XIV
r
li
,,74 r,'ocÉlx pÀclFreun occrDENTÀr,,
Bower, comme fournissant une terrible preuve de la
situation actuelle dans ces parages. Il eut lieu dans
un pays où I'on connaissait parfaitemcnt les Euro-
péens, et non pas dans un endroit oir on n'en avait
presque pes vu. J'ai raconté plus haut, ce que notre
expérienoe personnellc nous a appris sur Gaeta, oir
nous avons passé une nuit et presque deux jours, à
peine quelques semaines avant I'attaque. Il est évident
que si des navires de guerre avaient visité cet endroit
une ou deux fois dans I'annéc, les habitants auraient
eu dcs preuves maniiestes de I'existence de tels
navires et auraientagi en conséquence.
La suite de cette sombre tragédie ùu Sand/ty n'est
pas sans intérêt.
Tous les coupables furent pris et mis à mort, à
I'exception d'un garçon de seize ans : c'cst ainsi
qu'on fit la leçon aux habitants.
Ceux qui désirent de plus amples détails sur ces
événements les trouveront in ertenso dans le dernier
Blu,e Book (C. 364{), sur les indigènes du pacifique
occidental et le trafic des noirs.
Je mc bornerai à en extraire un passage qui a
trait à l'évêque Selwyn, tiré de la dépêche du com-
mandant à I'Amirauté.
< J'ai grand plaisir en faisant remarquer à mes
Lords le dernier paregraphe de Ia dépêche du com-
mandant Bruce, oir il loue l'énergie ainsi que le cou-
rege de l'évêque Selwyn, qui a le plus aidé à mettre
lcs chefs des Floridas à la raison en les déterminant
à livrer Ies assassins. >
I
I
,, IJn groupe de huit indigènes avait été pris pour
I
travailler à une plantation. Fatigués des traitements
qu'on leur faisait subir, ils s'emparèrent du bateau de
leur maître et s'échappèrent. Mais pendant qu'ils re-
gagnaient leur pays, ils furent forcés par un orage de
se réfugier sur les côtes d'une île, où on en tua et
mangea six.
<, J'ai connu un homme blanc qui commença, une
plantation et lit venir vingt-cinq intligènes pour y
travailler. Il ne pouvait leur donner assez à manger,
et avsnt qu'ils pussent se procurer le nécessaire, il
en mourut huit.
< un blanc s'était emparé de force d.'une parcelle
de terre qui appartenait à un des chefs, et, il menaça
les indigènes de faire venir un navire de guerre pour
les punir ; de sorte que les indigènes ont dù I'y laisser.
t< tomme on aparlé du caractère
des agents du gou_
vernement sur ies navires faisant le trafic et le recru-
tement des noirs, il faut bien que je dise
{ue i'en ai
'vu pas mal et j'en ai connu notamment deux, dont
voici le portrait :
a L'un était un. ivrogne incorrigible. Le capitaine
d'un navire de guerre me dit a son propo, i u Je
-'r,'ocÉlN pÀcrFI0uE occrDENTÀL [8t
( ne comprends pas pourquoi le gouvernement du
a Queensland nomme un pareit individu. II vendrait
( son âme contre un verre de whisky. rr
PNÉTICN DE LÀ TRADUCTION. I
Cn^rprrne pnÉr,turxarnr. '-
La Nouvelle.Guinée.
- Vue d'ensemble
sur les lles formant au N'-E. une ceinture à I'Australie'
''''' t
Cslprrne PREMIER. -- L'ile de Norfolk t2
Cn.lpnnn II. - Fiii. 30