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OHADA ACTE UN IFOR ME RELATIF AU DROIT COMPTABLE ET All NFORMATION FINAN C t~ RE -

UVRE BLANC

AFFAIRES

OHADA : Acte uniforme relatif au droit comptable et a•


l'information Financière

L'Acte uniforme relatif au droit comptable et à l'information financiè re (AUDC IF), adopte par le
Conseil des Ministres de l'OHADA le 26 janvier 20 17, a ete publ ie au Journal Offic iel de
l'OHADA le 15 fév rier dernier. Il entrera en vigueur le I~r janvier 2018 pour les comptes
personnels des entités et le I~r janvier 2019 pour les comptes consol idés, les comptes combines et
les états fi nanciers établis selon les normes IFRS.
Dans ce livre blanc, extrait de la mise li jour numérique du Code pratique annote OHADA, nous
re prod uisons ce texte mis en forme par M. J immy Kodo, ancien consei ller technique du Président
de la CCJA, assorti de la jurisprudence anterieure transposable au nouveau régime (les termes
modifiés ou ajoutés li la version precedente figurent en ital iques).

Avertissement L'AUDC IF a été adopté par le Consei l des Ministres de l'OHADA le 26


janvier 2017_ Il entrera en vigueur le 1el" janvier 2018 pour les comptes personnels des entités
et le I~r janvier 2019 pour les comptes consolidés, les comptes combi nés et les états fi nanciers
établ is selon les normes IFRS.
Les nouveautés notables de l' AU DCIF concernent notamment l' introduction des normes
IFRS (International Financial Reporting Standards), destinees aux marches financie rs.
Les tennes modifiés ou ajoutés à la version précédente (AU HCE) figu rent en italiques. Les
articles dont le numéro indique une modification [mod.] mais qui ne comportent pas
d ' italiques ont subi de simples modifications formelles, telle qu' une suppression de mots ou
une scission de paragraphes.
Nous avons conservé la jurisprudence antérieure qui demeure transposable.

Titre 1. DES COMPTES PERSONNELS DES ENTITES


(PERSONNES PHYSIQUES ET PERSONNES MORALES)

Chapitre 1
mSPOSlTlONS GENERALES

Art. 1 [mod. l Toute emité au sens de l'article 2 ci-dessous est soumise a/LX dispositions du
présem AC/e uniforme et doit mettre en place, pour /ïnforma/ion eX/erne et pour son propre
usage, une comptabi lité générale conformémem audit Acte uniforme.

Ed itions Francis Lefe bvre - 1


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A cet effet:
- elle classe, saisit, enregistre dans sa comptabilité les évènemellfS qui som constalés et
toutes opérations, entraînant des mouvements de valeur, qui sont traitées avec des tiers ou qui
sont constatées ou effect uees dans le cadre de sa gestion interne ;
- elle fournit, apres traitement approprie de ces opérat ions, les redditions de comptes
auxquelles elle est assujettie legalement ou de par ses statuts, ainsi que les informations
nécessaires aux besoins des divers utilisateurs.

Art 2 [mod.l Sont astre intes li. la mise en place d' une comptabilité, dite comptabilité
financière , les emités soumises aux disposit ions de l'Acte uniforme ponant Sllr le droit
commercial général, de l'Acte uniforme relatif allx sociétés commerciales et du grOllpemelll
dïlllérèt économique el de rACle uniforme relalif ail droit des sociétés coopéra/it'es, les
emités publ iques, parapubl iques, d'economie mixte et, plus généralement, les entités
produisant des biens et des services marchands ou non marchands, dans la mesure où elles
exercent, dans un but lucratif ou non, des activ ités économ iques li. titre principal ou accessoire
qui se fonde nt sur des actes repétitifs, à l' exception de celles soumises aux regles de la
comptabilité publique.

Art 3 [mod. l La comptabilité doit satisfaire, dans le respect de la cont'elllion de prudence,


aux obligations de régularitê, de sincérite et de transparence inhérentes li. la tenue, au contrôle,
li. la presentation et li. la communication des informations qu 'e lle a tra itées.

J URI SIJRUD E:NCE O HA DA

Méthodologie de l'examen des comptes

Pour verifier la confo rmité de la tenue des comptes au principe de prudence, qui pourvoit aux
obl igat ions de régularité, de sincérite et de transparence dans la tenue des comptes, et pour
apprécier le respect de la regle de la permanence, qui permet la comparabilité des résultats
d ' un exerc ice à un autre, lesquels principes et regle permettent de restituer la prééminence de
la réalité sur les apparences, l'examen des états fi nanciers par exercice constitue la démarche
apte à y pourvoir. Il en resulte que si, à la demande des parties, des expertises ont eté
ordonnées et que certains experts ont procéde par analyse groupée (d'une part des comptes de
bilan li. travers les immobilisations, les emprunts, les clients et les fournisseurs, d'autre part
des comptes de gestion, notamment les transports consommés), et que d 'autres ont procedé li.
un examen des comptes par exercice, en mettant en relief chaque fois que nécessaire, les
particularités observées, c' est cette derniere méthodologie qui doit être homologuée (CA Port-
Gentil, I r~ ch civ. & corn., 1-3-2007 : Gabon Voyages c./ Descarceaux, Ohadata J-08-129).

Art. 4 [mod. l Pour garantir la fiab ilité, la compréhension et la comparabilite des


informat ions, la comptabilite de chaque emité implique :
-le respect d' une term inologie et de princ ipes directeurs communs li. l'ensemble des entités
concernées des Etats-parties au traite relat if li. l' harmonisation du droit des affaires en
Afrique ;
-la mise en œuvre de pos/lllats, de conventions, de méthodes et de procédures normalisées
eventuellement par secteurs professionnels ;
- une organisation répondant à tout moment aux exigences de collecte, de tenue, de
contrôle, de présentation et de communication des informat ions comptables se rapportant aux
opérations de l'entreprise visées li. l' article premier.

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Art 5 [mod.] Il est instilué lm système comptable unique, commun à tous les Etats-parties
composé, du Plan comptable général OHADA et du Dispositif comptable relatif aux comptes
consolidés et combinés , dénommé Systeme com ptable OHADA en abrégé SYSCOHADA et
annexé au présent Acte Uniforme.
Le SYSCOHADA a pour objet la collecte, la tenue, le contrôle, la présentation et la
communication par les entités, d' informations financières établ ies dans les mêmes conditions
de fiab ilité, de compréhension et de comparabilité.
Toutefois, les établ issements de crédit, les établissemems de microfinance , les aCJeurs du
marché financier, les sociétés d'assurance et de réassurance, les organismes de sécurilé et
prévoyance sociales et les emités à but non lucratifne sont pas assujettis au SYSCOHADA.
/1 es/ procédé régulièrement, par voie de décision. à la mise à jour du Plan comptable
général OHADA el du Disposilif comptable rela/if aux compleS consolidés et combinés. sur
avis ou recommanda/ion de la Commission ne normalisation comptable de I"OHADA
conformément au Règlement nO002/2009 portant créa/ion, organiSa/ion el fOllc /ionnement de
ladiJe Commission

Art 6 [mod.] L' application du Systeme comptable O HADA implique que:


-la com'emion de prudence soit en tout cas observée, li. partir d ' une appréciation
raisonnable des événements et des opérat ions li. enregistrer au titre de l' exercice ;
- l'emité se conforme aux regles et procédures en vigueur en les appliquant de bonne foi ;
- les responsables des comptes mettent en place et en œuvre des procédures de contrôle
interne indispensables li. la connaissance qu 'ils doi vent normalement avoi r de la réalité et de
l'importance des événements, opérations et situations liés li. l' activité de l'entilé ;
-les informat ions soient présentées et communiquées clairement sans intention de
dissimuler la réalité derrière l'apparence.

Obs: à propos du principe de prudence mentionné à l' al. 1 de l' art . 6, voir aussi aux art 6
et 35.

Art 7 [mod. ] Les états fi nanciers de synthèse regroupent les informations financieres au
moins une fo is par an sur une période de douze mois, appelée exercice ; ils sont dénommés
états financie rs annuels
L'exercice coïncide avec l' année civi le
La durée de l' exercice est exceptionnellement inférieure à douze mois pour le prem ier
exercice débutant au cours du premier semestre de l' année civi le Cette durée peut être
supérieure li. douze mois pour le premier exercice commencé au cours du deuxième semestre
de l'année. En cas de cessation d'activité, pour quelque cause que ce soit, la durée des
opérations de liquidation est comptée pour un seul exercice, sous réserve de l'établissement
de situations annuelles provisoires.

Art 8 [mod. ] Un jeu comple/ d'états financiers annuels comprend le Bilan, le Compte de
résultat, le tableau des flux de /résorerie ainsi que les Notes annexes.
Les états financ iers forment un tout indissociable et décrivent de façon régul iere et sincere
les événements, opérations et situations de l'exercice pour donner une image fidèle du
patrimoine, de la situation financ iere et du résultat de I"emité.
Les étaIS financiers sont établis et présentés conformément aux dispositions des articles 25 à
34 ci-dessous , de façon à permettre leur comparaison dans le temps, exercice par exercice, et
leur comparaison avec les états financiers annuels des autres emités, dressés dans les mêmes

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conditions de régularité, de fidé lité et de comparabilité.


Les entités dont les titres sont inscrits à une bourse de mlel/rs et celles qui sollicitent un
financement dans le cadre d'un appel public à l 'épargne. doivent établir et présenter les états
financiers annuels selon les normes inlemalionales d'Informations financières, appelées
normes IFRS. en sus des états financiers visés ma alinéas précédents.
Les états financiers allllIIels établis selon les normes IFRS sont destinés exclusivement ma
marchés financiers. Ils ne pel/l'ellf servir de support de base pour la détermination du
bénéfice distribuable visé par 1"Acte uniforme relatif au droit des sociétés commerciales et du
groupement d ïntérêl économique.

r
Art 9 mo(Ll La régularité et la sincérité des informations regroupées dans les états
financiers annuels de l' entité résultent d' une description adéquate, loyale, claire, précise et
complète des événements, opérations et situations se rapportant li. l'exercice
La comparabilité des états financie rs annuels au cours des exercices successifs nécessite la
permanence dans la term inologie et dans les méthodes utilisées pour retracer les événements,
opérations et situations présentés dans ces états.

Art. 10 [mod.] Toute emifé qui applique correctement le Système comptable OHADA est
réputée donner, dans ses états financiers une image fidele, de sa situation et de ses opérations,
ex igée en application de l'article 8 ci-dessus_
Lorsque l'appl ication d' une prescript ion comptable se révële insuffi sante ou inadaptée pour
donner l' image fidèle, des informations complémentaires ou des j ustifications nécessaires sont
obl igatoirement fournies dans les Notes annexes.

Art I I [mod.] Les états financiers annuels visés li. l'article 8 sont rendus obligatoires, en
tout ou en partie, en fonction de la taille des ent ités appréc iée selon des critères relatifs au
chiffre d 'affai res hors taxes de l'exercice
Les présemafions des élatsfinanciers anlluels et de tenue de comptes admises par le présem
Acte uniforme sont le Systè me normal elle Système minimal de trésorerie.
Toute entité est, sauf exception liée li. sa taille, soumise au Système normal de présentation
des états financ iers et de tenue des comptes.

Art. 12 [abrogé l
Art. 13 [mod.] Les petites emités sont assujetties, sauf option, au Systeme minimal de
trésorerie en abrégé SMT.
Sont éligibles au Système minimal de trésorerie. les enfités dom le chiffre d'affaires hors
taxes annuel est inférieur ma seuils suimms :
-soixame (60) mill ions de FCFA oulëquimlent dans l'unilé monétaire ayant cours légal
dans l'Etat partie, pour les entités de négoce ;
- quarante (40) mill ions de FCFA ou lëquimlem dans l'unilé monétaire ayam cours légal
dans l 'Elal partie, pour les emités artisanales et assim ilées,
- trente (30) millions de FCF A ou 1ëquimlen/ dans l'unité monétaire ayan/ cours légal
dans l 'Elal partie, pour les emités de services

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Chapitre Il
ORGANISATION COMPTABLE

Art 14 [modo] L'organisation comptable mise en place dans l'emüé doit satisfaire aux
ex igences de régularité et de sécurité pour assurer l'authenticité des écritures de façon il ce
que la comptabilité puisse servir il la fois d ' instrument de mesure des droits et obl igat ions des
partenaires de l' enbté, d' instrument de preuve, d ' informat ion des tiers el de gestion_

Art_ 15 L' organisation comptable doit assurer :


- un enregistrement exhaustif, au jour le jour, et sans retard des infonnations de base ;
-le traitement en temps opportun des données enregistrées ;
-la mise à la d isposition des utilisateurs des documents requis dans les délais légaux fixés
pour leur délivrance_

Art_ 16 [modo] Pour ma intenir la continuité dans le temps de l' acces il l' information, toute
emité établit un manuel décrivant les procédures et l'organisation comptables_
Ce manuel, mis à jour périodiquemenl est destiné à garamir le caractère définitif de
l'enregistremem des mouvemems_ /1 est conservé aussi longtemps qu 'est exigée la
présentation des états fi nanciers successifs auxquels il se rapporte_
Les mouvemems affectam le paJrimoine de f'emité som enregistrés en comptabilité,
opération par opération. dans l'ordre de leur date de mleur comptable. Celle date est celle
de l'émission par f'emité de la pièce j usJificative de l'opération. ou celle de la réception des
pièces d'origine externe. Les opérations de même nalllre réalisées en un même lieu et au
cours d ·une même journée peuvem être récapillllées sur une pièce jusJificative unique.
Les mouvemems som récapitulés par période préalablement déterminée qui ne peUl excéder
un mOIS.
L 'emité procède à l'opération d"inventaire par le relevé physique de Jous les élémelllS de
son patrimoine avec la mention de la nalllre, de la quantité et de la l'aleur de clmcllII d ·eux à
la date de 1"inventaire.
Les données d 'inventaire sont organisées et consenées de manière àjustifier le COllleml de
chacun des élémefllS recensés du patrimoine.

Art_ 17 [modo] L'organisation comptable doit au moins respecter les cond itions de
régularité et de sécurité suivantes :
L la tenue de la comptabilité dans la langue officielle et dans l' unité monéta ire ayafll cours
légal du pays ;
2_ l'emploi de la technique de la partie double, qui se traduit par une écriture affectant au
moins deux comptes, l' un étant débité et l'autre crédité_ Lorsqu ' une opération est enregistrée,
le total des sommes inscrites au débit des comptes doit être égal au total des sommes inscrites
au créd it d'autres comptes ;
3_ la justification des éc ritures par des pièces datées, conservées, classées dans un ordre
défini dans le manuel décrivant les procédures et l'organisation comptables, susceptibles de
servir comme moyen de preuve et portant les références de leur enregistrement en
comptabilité ;
4_ le respect de l'enregistrement chronologique des opérations tel qu 'il est prévu par les
alinéas 3. 4 el5 de l 'ar/ic/e 16 ci-dessus ;
5_ l' identificat ion de chacun de ces enregistrements précisant l' indication de son origine et
de son imputation, le contenu de l'opération à laquelle il se rapporte ains i que les références
de la pièce justificat ive qui l' appuie ;

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6. le contrôle par inventaire de l' existence et de la valeur des biens, creances et dettes de
l'entité conformément aux alinéas 6 el 7 de l 'anicle 16 ci-dessus ;
7. le recours, pour la tenue de la comptabilite de l'entité, à un plan de comptes normalisé
dont la liste fi gure dans le Systeme comptable OHADA ;
8. la tenue obligatoire de livres ou autres supports autorisés ainsi que la mise en œuvre de
procédures de traitement agreees, permettant d' etablir les états financiers annuels vises il
l'article 8 ci-dessus

Art 18 [mod.l Les comptes du Système comptable OHADA sont regroupes par categories
homogenes appelées classes.
Pour la comptabi lité financière , les classes comprennent :
- des classes de comptes de situation ;
- des classes de comptes de gestion.
Chaque classe est subd ivisée en comptes identifiés par des numéros à deux chiffres ou pl us,
selon leur degré de dependance vis-à-vis des comptes de niveaux superieurs, dans le cadre
d ' une codification décimale.
Le plan de comptes de chaque elltilé doit être suffisamment détaillé pour permettre
l'enregistrement des operations.
Lorsque les comptes prévus par le Systeme comptable O HADA ne suffisent pas il l' entité
pour enregistrer distinctement toutes ses operat ions, elle peut ouvrir toutes subd ivisions
. .
necessalfes.
Inversement, si des comptes prevus par le Système comptable O HADA sont trop deta illes
par rapport aux besoins de l'emité, elle peut les regrouper dans un compte global de même
niveau, plus contracte, conformement aux possibilites offertes par le Systeme comptable
O HADA et à condition que le regro upement ainsi opere puisse au moins permettre
l'etabl issement des etats fi nanciers annuels dans les conditions prescrites.
Les opérations sont enregistrées dans les comptes dont les intitulés correspondent à leur
nature

Art 19 [mod.l Les livres comptables et autres supports dont la tenue est obligatoire sont :
-le livre-journal, dans lequel sont inscrits les mouvements de l'exercice, enregistrés en
comptabilité, dans les conditions exposées au paragraphe 4 de l'article 17 ci-dessus ;
-le grand-l ivre, constitué par l' ensemble des comptes de l' entilé, où sont reportes ou
inscrits simultanément au journal , compte par compte, les différe nts mouvements de
l'exercice ;
-la balance génerale des comptes, etat récapitulatif fa isant apparaître, il la clôture de
l'exercice, pour chaque compte :
• le solde debiteur ou le solde cred iteur, il l'ouverture de l'exercice ;
• le cumul depuis l'ouverture de l'exercice des mouvements debiteurs et le cumul des
mouvements crediteurs ;
• le solde débiteur ou le solde créd iteur, à la date considéree ;
-le livre d' inventa ire, sur lequel sont transcrits le Bi lan, le Compte de résultat elle Tableau
des fllLX de Irésorerie de chaque exerc ice, a insi que le resume de l'operation d' inventaire
L'etabl issement du livre-journal et du grand-livre peut être facilite par la tenue de journaux
et livres auxiliaires, ou supports en tenant lieu, en fonction de l' importance et des besoins de
l'emilé. Dans ce cas, les totaux de ces supports sont périodiquement et au moins une fo is par
mois respectivement central ises dans le livre-journal et dans le grand-livre.

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Art 20 [mod.] Les livres comptables et autres supports doivent être tenus sans blanc ni
alteration d' aucune sorte.
Toute correction d' erreur, commise et decouverle sur f"exercice en cours, s 'effectue
exclusivement par inscription en negatif des éléments erronés ; l' enregistrement exact est
ensuite operé_
La correction d'une erreur significative commise au cours d'un exercice alllérieur doit ètre
operée par ajustemelll du compte reporl à nom'eau.
Toute correction d'erreur déco m'erte sur l'exercice en cours et commise sur les exercices
alIIerieurs doit faire f"objet d 'une information dans les Notes annexes.

Art. 2 1 [mod.] Les petites elllites visees à l' article 13 ci-dessus qui relevent du Système
min imal de tresorerie t iennent une simple comptabilité de tresorerie dans les conditions fixées
par le Système comptable O HADA. Les états financie rs de ces entreprises ainsi que leurs
règles d 'etabl issement font l' objet d' une éd ition distincte.

Art. 22 [mod.] Lorsqu ' elle repose sur un traitement informatique, l'organisation comptable
doit recourir à des procedures qui permettent de satisfaire aux exigences de régularite et de
securité requises en la matiere de telle sorte que :
1. les donnees relatives à toute operation do nnant lieu à enregistrement comptable
comprennent, lors de leur entrée dans le systeme de tra itement comptable, l'indicat ion de
l'origine, du contenu et de l' imputation de ladite operation, et puissent être restituees sur
papier ou sous une forme directement intell igible ;
2. l' irréversibilite des traitements effectues interdise toute suppression, addition ou
modification ulterieure d'enregistrement ; toute donnee entree doit fa ire l'objet d ' une
val idat ion, afin de garantir le caractere définitif de l'enregistrement comptable correspondant ;
cette procedure de val idation doit être mise en œuvre au terme de chaque periode qui ne peut
excéder un mois ;
3. la chronologie des operations écarte toute possibili te d'insertion intercalaire ou d 'add ition
ultérieure. Pour figer celle chronologie le systeme de traitement comptable doit prévoir une
procédure périodique dite « clôture informatique » au moins trimestrielle et mise en œuvre au
plus tard à la fi n du trimestre qui suit la fin de chaque période considérée ;
4. les enregistrements comptables d' une période clôturée soient classés dans l' ordre
chronologique de la date de valeur comptable des operations auxquelles ils se rapportent
Toutefois, lorsque la date de valeur comptable correspond à une période dejà clôturée,
l'operation concernee est enregistree au premier jour de la période non encore clÔturee. Dans
ce cas, la date de valeur comptable de l'operation est mentionnee distinctement ;
5. l'illlégrite des donnees enregistrees offre des conditions de garantie et de conservation
conformes à la reglementation en vigueur. Est notamment réputee illlègre toute transcription
indélebile des donnees qui entraîne une modification irreversible du support ;
6. l'organisation comptable garantisse toutes les possibilites d' un contrôle éventuel en
permettant la reconstitut ion ou la restitution du chemin de révision et en do nnant droit d 'accès
à la documentation relative aux analyses, à la programmation et aux procédures des
tra itements, en vue notamment de procéder aux tests nécessaires à l'exécution d ' un tel
contrôle ;
7. les états périodiques fournis par le systeme de tra itement soient numérotés et dates_
Chaque enregistrement doit s' appuyer sur une pièce justificative etablie sur papier ou sur un
support assurant la fiabil ite, la conservation et la restitution en clair de son contenu pendant
les délais requis.
Chaque donnee, entrée dans le système de traitement par transmission d'un autre système de
tra itement, doit être appuyée d' une pièce justificative probante.

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Art 23 Les etats financiers annuels sont arrêtés au pl us tard dans les quatre mois qui
suivent la date de clôture de l' exercice. La date d' arrêté doit être mentionnée dans toute
transmission des etats financie rs.

J URI SIJRUDENCE OHA DA

Refus d 'une présentation anticipée des comptes annuels

Jugé qu' une comptabilite tenue en violation du principe de l' annual ité, et soumise à probation
des associés sans autorisation de prolongation requise du juge, ne peut fai re autorite en cas de
contestation des résultats, encore et surtout pour des engagements contractés en cours
d 'exercice sans consultation des associés. S'agissant notamment des comptes de l'annee
1998, dont l' exercice restait à courir pour être clôturé au terme de l'année civi le, leur
présentation anticipée au 15 decembre 1998 n' est pas de nature à donner une image fidè le de
la gestion de l'entreprise. Annulation des dêl ibêrations relatives aux decisions collectives
ord inaires issues de l'assemblee génerale ord inaire ayant statué sur les états fi nanciers de
synthèse annuels (CA Port-Genti l, I r~ ch. civ. & corn. , 1-3-2007 : Gabon Voyages
cJ Descarceaux, Ohadata J-08-129).

Art. 24 Les livres comptables ou les documents qui en tiennent lieu, ainsi que les pièces
j ustificatives sont conservés pendant dix ans.

Chapitre III
J EU COMPL ET D'ETATS FINANC IERS ANNU ELS

Art. 25 [mod.] A l' exception des NOies annexes, les états financiers annuels visés à
l'article 8 ci-dessus sont presentes conformément à des modèles dont les éléments composants
sont classés en ru briques successives, elles-mêmes subdivisées en postes.
Ces modèles sont etablis en fonct ion des systèmes comptables prévus aux articles I l et 13
ci-dessus et présentés conformément à des tracés figurant dans le Système comptable
O HADA.

Art. 26 [mod.l Le Système normal comporte l'etabl issement du Bilan, du Compte de


resultat de l' exercice, du Tableau des flux de trésorerie ainsi que des Notes annexes dont les
dispositions principales sont fixées dans le Système comptable OHADA . Il comporte aussi
l'etabl issement d' un etat supplémentaire statistique.

Art. 27 [abrogél

Art. 28 [mod.] Le Système minimal de trésorerie visé à l'article 13 ci-dessus repose sur
l'établ issement d ' un Bilan, d'IIIJ Comple de résultat et de NOies annexes dressés à partir de la
comptabilité de trésorerie que doivent tenir les enfilés conformément aux modèles du Système
comptable OHADA.
La conception du Système minimal de trésorerie permet de tenir compte, dans le calcul du
resultat et dans l' établissement du Bilan, les élements suivants, lorsqu ' ils sont significatifs:
- variation des stocks ;
- variation des créances ;
- variation des del/es.

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Art 29 [modo] Le Bilan décrit séparément les é léments d' actif et les éléments de passif
constituant le patrimoi ne de l'emité_ Il fait apparaître de façon distincte les capitaux propres_
Le Compte de résultat récapitule en liste, les produits et les charges qui fon t apparaître par
cascade les résultats intermédiaires el, in fine , le bénéfice net ou la perte nette de l'exercice_
Le Tableau des flux de trésore rie retrace les mouvements «entrée » ou « sortie » de
liquidités de l' exerc ice_
Les NOies annexes completent et préc isent, l' informat ion donnée par les autres états
financiers annuels_

Art 30 [modo] Le Bilan de l'exercice fa it apparaître de façon d istincte :


- à l'actif : l'actif immobilisé, l' actif c irculant, la trésorerie-passif et l'écart de conversion-
actif ;
- au passif : les ressources stables, le passif circulant, la trésorerie-passif et l 'écart de
conversion-passif-

Art 3 1 [modo] Le Com pte de résultat de l'exerc ice fait apparaître les produits et les
charges, d ist ingués selon qu' ils concernent les operations d' exploitation et les opérations
financières attachées aux activités ordinaires et les opérations hors activités ord inaires_
Le classement des prod uits et des charges en lisle doit permettre d' établi r des sol des
intermédiaires de gestion en cascade dans les cond itions définies par le Systeme comptable
O HADA_

Art 32 [modo] Le Tableau des flux de trésorerie de l'exerc ice fait apparaître la trésorerie
nette en déb lll d'exercice, les fl ux de trésorerie provenant des activités opérationnelles, les
flux de trésorerie provenant des opérations d'investissement, les flux de trésorerie provenant
des capi/aux propres, les flux de trésorerie provenant des capitaux étrangers et la trésorerie
neue en fin d'exercice.

Art 33 [mod_l Les états financ iers annuels, précédemment décrits OlLY articles 30 à 32 ci-
dessus , sont accompagnés de NOieS annexes, organisées par une référence croisée avec
l'information liée.
Les Notes annexes contiennent des informations complémenta ires à celles qui sont
présentées dans le Bi lan, le Compte de résultat et le Tableau des fl ux de trésorerie_ Les Notes
annexes fournissent des descriptions narratives o u des décompositions d' éléments présentées
dans les autres états fina nciers, a insi que des informations relatives aux déments qui ne
répondent pas aux critères de comptabilisation dans les autres états financ iers_
Les Notes annexes comportent tous les éléments de caractère signifi catif qu i ne sont pas mis
en évidence dans les autres états financ iers et sont susceptibles d ' influencer le j ugement que
les utilisateurs des documents peuvent porter sur le patrimoine, la situation financie re et le
résultat de l'entité_ Il en est ainsi notamment pour le montant des engagements donnés et
reçus dont le suivi doit être assuré par l'entité dans le cadre de son organisation comptable_
Toute modification dans la présentation des états financ iers annuels ou dans les méthodes
d 'évaluatio n doit être signalée dans les Notes annexes,

Art_ 34 Les états fina nciers annuels de chaque entité respectent les dis positions ci-dessous :
-le bilan d'ouverture d ' un exercice doit correspondre au bilan de clôt ure de l'exercice
précédent ;
- toute compensation, non j urid iquement fondée, entre postes d'actif et postes de passif
dans le Bi lan et entre postes de charges el postes de produits dans le Compte de résultat est

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interdite ;
-la presentation des états financie rs est identique d ' un exerc ice à l' autre ;
-chacun des postes des états fi nanc iers comporte l'ind ication du ch iffre relatif au poste
correspondant de l'exercice précedent _
Lorsque l'un des postes chiffres d' un état financier n' est pas comparable il celui de l' exercice
précédent, c'est ce dern ier qui doit être adapté_ L'absence de comparabilité ou l'adaptation
des chiffres est signalee dans les Notes annexes_

Chapitre IV
REGLES Il ' EVAL UATION ET ilE IlETERMINATION Il U RES ULTAT

Art 35 [modo] La méthode d'évaluation des élements inscrits en comptabilite est fon dée
sur les conventions du coût historique, de prudence et l' hypothese de base de continuité
d 'explo itation_ Cependant, Femité peut procéder à la réévaluation des immobilisations
corporelles et fi nancieres dans le respect des d ispositions des articles 62 il 65 c I-dessous

Art_ 36 [mod_l Le coût historique des biens Inscrits à l' actif du bilan est constitue par :
-le coût reel d 'acquisitlon pour ceux achetés il des tiers, la valeur d' apport pour ceux
apportés par les actionnaires, les associés oules membres, la valeur actuelle pour ceux acquIS
à titre gratuit ou, en cas d' echange, par la valeur actuelle de celuI des deux éléments dont
l'estimation est la pl us sûre ;
-le coût réel de production pour ceux produits par l' emilé pour elle-même_
La subvention obtenue, le cas échéant, pour l'acq uisition ou la production d ' un bien n'a pas
d ' Influence sur le calcul du coût du bien acquIS ou produit_

Art_ 37 [modo] Le coût réel d ' une immobilisation est formé :


-du prix d 'achat définitlf net de remises el de rabais commerciaux, d 'escompte de
règlemem et de taxes récupérables ;
- des charges rattachables d irectement il l'opération d'achat ;
-des frais d 'acquisition notammem les droits d'enregistremem, les honoraires, les
commissions, les frais d 'acles, après déduction des tœœs récupérables ;
- des charges d 'Installation qUI sont necessalres pour mettre le bien en etat d' util isatlon ;
-de l'estimation Initiale des coûts re latifs au démantelement, à l'enlevement de
l'immobilisation et à la remise en état du s ite sur lequel elle est Situee, s i cette obl igation
Incombe il l' entité, SOit du fa it de l'acquIsition de l' Immobilisat ion corporelle, SOit du fait de
son utilisation pendant une durés spécifique à des fi ns autres que la production de stocks au
cours de cette pérlode_ Ces coûts comptabilisés comme un composant de l'Immobil isation,
font l'objet d' un plan d'amortissement propre tant pour la durée que pour le mode
Le coût réel d'acquisition d'une marchandise, d 'wIe matière première ou d' un service est
formé:
- du prix d'achat net de remises, rabais, ristournes et de taxes récupérables. Les escomptes
de règlement sonl des produits financiers qui ne viennent pas en déduction du prix d 'achat :
- des frais accessoires rattachables direclemenl à l'opération d 'achal.
Le coût réel de production d' ulle immobilisation ou d'un sen 'ice est formé :
- du coût d' acquIsition des matlères et fou rnitures utilisees pour cette production ;
- des charges directes de production ;
- des charges Indirectes de prod uction dans la mesure où elles peuvent être raisonnablement
rattachées à la production du bien ;

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UVRE BLANC

- de l'estimation initiale des cOIÎf.Ç relatifs au démamèlement à l'enlè\'emem de


l'immobilisation et à la remise en état du sile dans les conditions visées à l'alinéa 1
cinquième tiret ci-dessus,
Les COlÎts d'emprum nécessaires aufinancemem de l'acquisition ou de la production d'un
actif qualifié, immobilisation incorporelle, corporelle ou stock, fOIl1 partie du cOlÎt du bien
lorsqu'ils concement la période de productioll de cel actif. j usqu'à la dare d'acquisilion 01/ la
date de réception définitive.
Un actif qualifié est un actif qui exige une longue période de préparation amm de pom'oir
être lIIilisé ou \'endu.
Tous les frais accessoires encourus som inclus dans le cout d'acquisition ou de produclion
du bien j usqu 'à son lieu d'exploitation et sa mise en état de fonctionller.

Art 38 [mod_l Lorsque des biens d ifférents sont acquis conjointement ou sont produits de
façon indissociable pour un coût global d' acquisit ion ou de production, le coût d' entrée de
chacun des biens considérés est déterm iné dans les conditions suivantes:
- si les biens sont individualisés par la suite, le coût initial global est ventilé
proportionnellement li. la valeur attribuable li. chacun d 'eux, apn:s définition de la méthode de
valorisation ;
- dans le cas où tous les biens ne peuvent être individuellement valorisês, par référence li. un
prix de marché, ou de façon forfai ta ire s' il n'ex iste pas de prix de marché, ceux des biens qui
n'auront pu être ainsi directement valorisês le seront par d ifférence entre le coût initial global
et la valorisation du ou des autres biens_
Mention doit être faite dans les Notes annexes des modal ités d'évaluation retenues_

Art_ 38-1 [nouv_ l L 'entité l'efuile le montant d'une immobilisation corporelle en ses parties
significati\'es dès lors que:
- les élémems d 'actif som dissociables;
- les élémems d 'actif om une utilisation différeme ;
- la durée d'utilité de chaque élémem est différeme :
- le cOlÎt de chaque élémem peUl être halué de façon fiable et qu'il est significatif par
rapport au COlÎt total de l 'immobilisation.
Chaque élémem de l'immobilisation visée à l 'alinéa précédem doit être comptabilisé
séparémem dès on acquisition ou son remplacemem.
La décomposition de ces immobilisations n 'esl autorisée que pour les bâtimems et aulres
om'rages, les aviolls, les hatema, les camions, les autocars, les bu.~, les véhicules blindés de
transport de fon ds, certains matériels et ol/tillages des entités industrielles, minières,
agricoles, hospitalières et pétrolières, dès lors que l'emité dispose de statistiques et autres
informations lui permellam de bien appréhender la durée d 'utilité de chaque élémem.

Art 38-2 [nouv_ l La poursuite de l'exploitation d'une immobilisation corporelle peUl être
subordonnée à la réalisation régulière de révisions ou d'inspections majeures destinées à
idemifier dëwntuelles défaillances, awc ou sa/1S remplacement de pièces. Lorsqu'une
inspection ou une révision majeure est réalisée, son coût est comptabilisé dans la mleur
comptable de l'immobilisation corporelle comme un composalll à titre de remplacement. si
les critères de comptabilisation SOIlt satisfaits. Toute l'aleur comptable résiduelle du cOlÎt de
la précédente révision est décomptabilisée.

Art 39 [modo] Pour tenir compte de l'hypothèse de cont inuité de l'exploitation, l'enlité est
normalement considérée comme étant en activité, c'est-a-dire comme devant continuer li.
fonctionner dans un avenir raisonnablement prévisible_ Lorsqu 'elle a manifesté l' intention ou

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quand elle se trouve dans l' obl igation de se mettre en liquidation ou de reduire sensiblement
l'etendue de ses activites, sa continuite n'est pl us assuree etl 'evaluation de ses biens doit être
reconsideree_
Il en est de même quand il s 'agit d' un bien ou d ' un ensemble de biens autonome dont la
continuite d' utilisation est comprom ise en raison notamment de l' evolution irreversible des
marches ou de la techniq ue_

Art 40 La cohérence des éval uations au cours des exercices successifs implique la
permanence dans l'appl ication des règles et des procedures les concernant

J URISIJRUD ENCE OHA DA

Méthodologie adaptée

L'examen des etats financie rs par exercice constitue la demarche la plus appropriée pour
apprecier le respect de la règle de la permanence, qui permet la comparabil ité des résultats
d ' un exerc ice à un autre, lesquels principes et règle permettent de restituer la preéminence de
la réalite sur les apparences (CA Port-Gentil , I,e ch civ. & com , 1-3-2007 : Gabon Voyages
cJ Descarceaux, Ohadata J-08-129).

Art 4 1 [mod_] Toute exception à la permanence visée il l' article 40 c i-dessus doit être
j ustifiée par la recherche d' une mei lleure information ou par des c irconstances impératives_
Il en est ainsi :
- en cas de changement exceptionnel intervenu aussi bien dans la s ituation de l'emité que
du fait de l'environnement juridique, économique ou financie r dans lequel elle évolue ;
- il la suite de mod ifications ou de compléments apportés il la réglementation comptable_
Dès lors que les exceptions visées c i-dessus sont décidees par les autorités compétentes en
matière de normal isat ion comptable, leurs consequences comptables sur la s ituation de l' entité
doivent être imputees, en tout ou en partie, sur les capitaux propres du bilan d' ouverture de
l'exercice au cours duquel elles sont constatées_
Toutes informations necessaires à la comprehension et à l'appréciation des changements
intervenus sont données dans les Notes annexes, conformément aux dispositions de
l'article 33 ci-dessus_

Art_ 42 [modo] A la clôture de chaque exercice, l' entité doit procéder au recensement et il
l'évaluation de ses biens, créances et dettes à leur valeur effective du moment, dite valeur
actuelle_
La valeur actuelle est une valeur d' estimation d u moment qui s 'appréc ie en fonct ion du
marché et de l' ut ilité de l'élément pour l'entité.
L' utilité de l' élément pour l'entité est à déterminer dans le cadre de la continuité de
l'exploitation ou d' uti lisation, telle que définie à l'article 39 c i-dessus, ou, le cas échéant, dans
l' hypothèse de non-continuite_

Art_ 43 [mod_l La valeur d'inventa ire est la valeur actuelle à la date de clôture de
l'exercice_
Cette valeur d 'inventaire est comparée à la valeur d 'entrée figurant au bilan_ S i la valeur
d ' inventa ire est supérieure à la valeur d' entrée, cette dernière est maintenue dans les comptes,
sauf cas expressément prévus par la législation_ S i la valeur d ' inventaire est infé rieure à la
valeur d 'entrée, l'amoindrissement est constaté de façon distincte sous la forme d ' un

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amortissement ou d' une dépréciation selon que celle perte de valeur est jugée définitive ou
non

Art 44 [mod.] Les stocks et les productions ell cours sont évalués unité par unité ou
catégorie par catégorie.
L 'unité d ïnwmaire est la plus petite partie qui peUl être invemoriée sous chaque article.
A la sortie du stock ou il l' inventaire :
- les biens matériellement idemifies et individualisés ainsi que ceux qui ne sont pas
interchangeables, sont évalués article par article li. leur coût d' entrée ;
-les biens interchangeables nOIl idemifiables après leur efllrée en stock sont évalués, soit
en considérant que le premier bien entré est le premier bien sorti, méthode dite PEP. S. , soit il
leur coût moyen pondéré d 'acquisition ou de production, méthode dite CM.P ..
L 'emité doit lIIiliser la même méthode pour tous les slOcks ayant une nalllre el IlIl usage
similaire pour l'emité.
Pour des stocks de nature ou d'usage différents, des mélhodes différemes peuwnt être
lIIilisées.
Les techniques d 'évaluation du coût des sLOcks, telles que la mélhode du coût standard ou la
méthode du prix de détail. peuvent être utilisées pour des raisons praliques si ces méthodes
dOllllem des résulwfS proches du coût réel du stock.

Art. 45 [mod.] L'amortissement consiste pour l'entilé à répartir le montam amortissable du


bien sur sa durée d' lIIi!ité selon un plan prédéfini.
Le momam amortissable du bien s'entend de la différence entre le coût d' entrée d'ulI actif
et sa valeur résiduelle prévisionnelle.
La valeur résiduelle prévisionnelle d 'IItI actif est le montam eSlimé qu'une entilé obliendrait
actuellement de la sonie de l'actif, après déduction des coûts de sanie eSlimés. si I O actif avait
déjà l'âge et se trouvait déjà dans l'état prévu à la Jin de sa durée d °utilité.
Ln durée d'utilité est déJinie en fonction de l'utililé allendue de cel actifpour I Oentilé. Tous
les facteurs suivants som pris ell considération pour déterminer la durée d 'utilité d 011ll actif:
- l'lisage allendu de cet actif par l'emité, émlué par référence à la capacité ou à la
production physique allendue de cet actif:
- l'usure physique allendue dépendam nowmmem des cadences de production el de la
maintenance :
- l'obsolescence technique ou commerciale découlant de changements ou d 'améliorations
dans la production ou dOulle évolution de la demande du marché pour le produil ou le service
fo urni par l'actif:
- les limites juridiques 011 similaires sur l'usage de l'actif, telles que les dates d 'expiration
des conll"alS de location.
Le plan d 'amortissement eSI la traduClion comptable de la répartition syslématique du
mOlllam amortissable d 'un actif selon le rythme de consommation des avafllages
économiques allendus en fonction de sa dl/rée d °lllilité.
Différems modes d 'amortissement pem'em être utilisés pour répartir de façoll systématique
le montam amortissable d '1111 actif sur sa durée d ·/Ililité. Ces modes illcluem :
- le mode linéaire qui conduit à une charge constaflle sur la durée d'utilité de l'actif:
- le mode dégressif à taux décroissam qui conduit à une charge décroissalIIe sur la durée
d'utilité de ractif:
- le mode des ul1ilés de production 011 unites d'œuvre (nombre de pièces produites. heures
de fonctionnement. nombre de kilomètres parcourus. nombre d 'heures de travail, etc.) qui
dOlllle lieu à une charge basée sllr l 'utilisation ou la production prévue de l'actif:
- et tout autre mode mieux adapté.

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Toutefois lin mode d'amortissemem basé sur les revenus générés par l 'utilisation de l'actif
est interdit pour les immobilisations corporelles. De mème, l'amortissement financier qui
consiste à amortir une immobilisation au mème rythme que le cOlÎt de son financement n 'est
pas alIIorisé.
Le mode d 'amortissement retentI est appliqué de manière cohérente d 'une période à l'alllre,
sauf en cas de changemem du rythme allendu de consommation de l 'actif
La date de déblll d'amortissemem est la date à laquelle l'actif immobilisé est en état de
fonctionner et au lieu d'utilisation prévu par l 'emité.
Toute modification significative dans l'environnement jurid ique, technique, économ ique de
l'emité et dans les conditions d' uti lisation du bien est susceptible d'entraîner la révis ion du
plan d 'amortissement en cours d' exécution_
La constatalion de la dotation ma amortissements d'une immobilisation amortissable est
obligatoire mème en cas d 'absence ou d ïnsuffisance de bénéfice.

Art 46 [mod_l La dépréciation permet de constater la perte de mleur de l'actif


A la cloture de chaque exercice, une emité doit apprécier s 'il existe lm quelconque indice
qU '11II actif a subi une perte de mleur. S'il existe un tel indice, l'entité doit estimer la mleur
aCll/elle de l 'actif concerné el la comparer avec la mleur neUe comptable.
L'actif doit ètre déprécié lorsque la mleur nelle comptable est supérieure à la mleur
aCll/elle.
La constatation de celle dépréciation est obligatoire mème en cas d'absence ou
d'insuffisance de bénéfice.
Pour les immobilisations, cette depréciat ion est constatee par une dotation et pour les autres
éléments de l'actif, par une charge pour dépréciatioll.
Après la comptabilisalion d 'une perte de mleur, l'amorlissemem de l'actif doit être calculé
sur la base de la mleur comptable brille diminuée de la mleur résiduelle provisionnelle. des
amortissements cumulés et de la dépréciation.

Art 47 [mod_l Les amortissements et les dépréciations sont inscrits distinctement à l'actif
en diminution de la valeur brute des biens et des créances correspondants pour donner leur
valeur comptable nette_

Art 48 [modo] Les risques et charges, nettement prec ises quant à leur objet, que des
événements survenus ou en cours rendent seulement probables, entraînent la constitution, par
dotations, de provisions fi nancières pour risques et charges à inscrire au passif du bi lan dans
la rubrique : dettes fi nancières_ Toutefois, lorsque l'écheance probable du risque ou de la
charge est à court terme, les provisions sont constituées par constatation de charges pour
provisions pour risques à court terme et inscrites au passif dans la rubriqlle : passif-circulam_
Une provision est /III passif externe 0 11 IIne delle dont l'échéance ou le momant est
incertaill. Le terme provision désigne les provisions polir risques et charges.
Par dérogation. les provisions réglememées som constill/ées IIniqllemem en application de
dispositions légales notammemfiscales.
Un passif externe est /lne obligation actuelle de l'emité de Iransférer une ressource
économique à la Sllite d'évènemems passés.
Les dotations a/a provisions pour risqlles et charges à plus d 'lin an som inscrites dans lm
compte de dotation a/a prOl'isions tandis que celles qui som liées à lm risque à moins d 'un an
sonl enregistrées au compte charges pour prol'isions pour risques à COllrt terme.
Les entités doivent émluer et comptabiliser sous forme de provisions à inscrire ail passif
externe dll bilall. les engagements de retraite.

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Art 49 [mod.] Il doit être procede, dans l'exercice, à tous amortissements, dépreciations et
provisions necessaires pour couvrir les pertes de mleurs, les risques et les charges probables,
même en cas d' absence o u d ' insuffisance de bênéfice.
Il doit être tenu compte des risques, charges et produits intervenus au cours de l' exercice ou
d ' un exercice antérieur, même s ' ils sont connus seulement entre la date de clôture de
l'exercice et celle de l'arrêté des comptes_

J URISIJR UDEN C E OHADA

Absence de violation de l'article 49

C ' est a tort qu ' il est reproché a un arrêt d'avoir violé les articles I I de l' instruction n094-05
du 16 août 1994 relative a la comptabil isation et au provisionnement des engagements en
souffrance et 49 alinéa let" de l'AU HCE en retenant que le crédit sur le compte en cause est
saisissable sans avoir au préalable identifié la nature de ce compte interne ni le propriéta ire de
la provision alors que ce compte, identifié non pas comme un compte de depôt mais un
compte de provision et dont le crédit résulte des obligations de la banque a constituer une
provision pour toutes les créances qui sont devenues douteuses ou litigieuses, n'est pas
proprieté du client et donc insaisissable. Il en est a insi, dès lors que lors de la saisie, la banque
saisie a produit a l' huissier instrumentaire un relevé intitulé « tous les comptes du client »
parmi lesquels figure le compte en cause ; en retenant q ue l' instruction n094-05 précite
n' indique pas en ses articles I~r, 3, 4, 5 et I l al inea 1er que la provision du compte
"Prov/Pn!contentieux" est la propriété exclusive de la banque pour décider que le compte est
susceptible de saisie, la cour d 'appel n'a en rien violé les texte précités el le pourvoi doit être
rejeté (CCJA, y ch. , nO 193, 23-12-20 15 ; P. nO 150/20 12/PC du 30-10-2012 : Société
Générale de Banques de la Cote d' Ivoire SG BCI cl Maître Gniple SERY, Ohadata J-16- 186).

Art. 50 [mod.l Lorsque la valeur des déments de l'actif et du passif de l'enlité dépend des
fluctuations des cours des monnaies étrangères, des règles particul ieres d 'évaluation
s ' appl iquent dans les conditions définies par les articles 51 a 58 ci-dessous.

Art. 5 1 [mod.] Les biens acquis en devises sont comptabilisés dans l'un ite monéta ire ayant
cours legal dans j'E/al parlie par conversion de leur coût en devises, sur la base du cours de
change du jour de l'acquisition. Cette valeur est maintenue au bilan jusqu'a la date de
consommation, de cession ou de disparition des biens.

Art. 52 [mod.] Les creances et les dettes libellees en monna ies étrangères sont converties
dans l' unité monéta ire ayaflf cours legal daI/si 'Etal par/ie, sur la base du cours de change il la
date de formal isat ion de l' accord des parties sur l' opération, quand il s' agit de transact ions
commerc iales, ou a la date de mise il disposition des devises, quand il s ' agit d 'opérations
fi nancières.

Art. 53 Lorsque la naissance et le règlement des creances ou des dettes s' effectuent dans le
même exerc ice, les écarts constates par rapport aux valeurs d'entree, en raison de la variation
des cours de change, constituent des pertes ou des gains de change il inscrire respectivement
dans les charges fi nanc ières ou les produits fi nanc iers de l'exercice
Il en est de même, quel le que soit l' échéance des créances et des dettes libellées en
monnaies etrangeres, dès lors qu ' une opération de couverture a éte conclue a leur sujet au
cours de J'exerc ice et dans la limite du montant de cette couverture.

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Art 54 [modo] Lorsque les creances et les dettes libellées en monnaies étrangéres subsistent
au bilan â la date de clôture de l'exercice, leur enregistrement in itial est corrige sur la base du
dernier cours de change à cette date_
Les d iffé rences entre les valeurs in itialement inscrites dans les comptes coûts historiques et
celles resultant de la conversion â la date de l'inventaire majorent ou dim inuent les montants
initiaux et constituent :
- des pertes probables, dans le cas de majoration des dettes ou de minoration des creances,
- des gains latents, dans le cas de majoration des creances ou de minoration des dettes_
Ces differences sont inscrites directement au bilan dans des comptes d 'ecarts de conversion
â l'actif, pertes probables ou du passif, gains latents_
Les gains latents n' interviennent pas dans la formation du résultat Les pertes probables
entraînent la constitution d' une prov ision pour pertes de change_

Art_ 55 A la date de réglement des créances et des dettes, les pertes et les gains de change à
cette date sont constates par rapport à leur coût historique_

Art_ 56 [modo] Par dérogation et à titre exceptionnel , lorsqu' un emprunt est contracte ou
qu' un prêt est consenti li. l'etranger pour une pêriode supérieure â un an, la perte ou le gain
resultant â la clôture de l' exerc ice de l' emprunt ou du prêt en devises doit être etalé sur la
duree restant à courir jusqu 'au dernier remboursement ou encaissement, en proport ion des
remboursements ou encaissements à venir prevus au contrat Le gain futu r total ou la perte
future totale est recalcule li. la clôture de chaque exerc ice et le montant potentiel est mentionne
dans les Notes annexes_

Art_ 57 [modo] Lorsque les opérations tra itées en monna ies etrangeres sont telles qu' elles
concourent à une position globale de change au sein de l'entité, le montant de la dotation à la
provision pour pertes de change est limité li. l' excédent des pertes probables sur les gains
latents afférents aux éléments inclus dans cette position_
Pour l' application de cette disposition, la position globale de change s 'entend de la
situation, devise par devise, de toutes les opêrations engagees contractuellement par l'entité,
même si elles n' ont pas encore éte inscrites dans les comptes_ De plus, le calcul du montant de
la provision pour pertes de change doit être ajuste en fonction de l' écheance des êlements
incl us dans la posit ion globale de change_

Art_ 58 [modo] Quand elles subsistent au bilan, les disponibilités en devises sont converties
en unite monéta ire ayant cours legal dans l'Etat partie sur la base du dernier cours de change
connu li. la date de clôture de l' exercice et les ecarts constates sont inscrits d irectement dans
les produits et les charges de l' exerc ice comme gains de change ou pertes de change_

Art_ 58-1 [nouv_l Les contrats qualifiés de couwrture som identifiés et traUés
comptablement en tant que tels dès leur origine et consen-ent cette qualification jusqu 'à leur
échéance ou dénouement.
Une opération est qualifiée de COllvertllre si elle présente toutes les caractéristiques
suivantes:
- les contrats ou options de Jaux d ïntérêt achetés 01/ vendus ont pour effet de réduire le
risque de l'ariation de l'aleur affectant rélémem CO I/vert ou lm ensemble d'éléments
homogènes:
- l'élémelll COl/vert peut être un actif, lin passif, lin engagement exis/am Oli l/ne transac/ion
future non encore matérialisée par lin engagemen/ si celte transaction est définie awc

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précision et possède une probabilité suffisante de réalisation :


- 1'idenlification du risque à couvrir eSI effectuée après la prise en comple des attires aClifs,
passifs et engagements:
- une corrélalion est établie entre les variations de valeur de l'élémelll cO II\'er/ et celles du
contrat de couverture, ou celles de l 'instrumem fi nancier sous-jacem s 'il s'agit d 'options de
ta/LX d 'intérêt, puisque la réduction du risque résulte d 'une neutralisatiol/totale ou parlielle,
recherchée, à priori, em re les perles évemuelles sur l'élément cO II\'er/ et les gains sur les
comrats négociés, ou l'option achetée en couver/ure.
Une option l'endue ne remplit pas les condi/ions requises pour êlre UII instrumefll de
cOlI\'ertltre car elle ne permet pas de réduire efficacement le risque sur le résultat d'lm
élément cOIll'ert. TO lllefois, lorsqu'elle est désignée comme compensanl une option achetée, y
compris une oplion incorporée à un alllre instrument financier, elle est considérée comme un
instrument de couver/ure,

Art 58-2 [nouv.1 Les variations de valeur des comrals I/égociés sur les marchés organisés,
constatées par la liquidation quotidienne des marges débitrices et créditrices, som portées au
compte de résultat en charge 011 produitsfinanciers.
Les varialions de valeur des options cOl/statées lors de transactions de gré à gré som
enregislrées ail comple Instrumellls de trésorerie en alleme de régularisation ultérieure:
- à l'actif du bilaI/ pour les variations qui correspondem à une perte lateme "
- au passif du bilan pour les variations qui correspondent à lm gain latent,
Les gains latents n 'im erviendrom pas dans la fo rmation du résultat.
Lorsque l 'ensem ble des transactions de gré à gré engendre une perte lateme, celle-ci
entraîne la constitUlion d'une provision fi nancière.

Art 58-3 [nouv·l Lorsque les COlI\'ertures fixem définitivement le cours de la monnaie
étrangère à l'échéance, /ïncertitude disparaît totalement, La valeur des créances ou des
defles en monl/aies étrangères à l'échéance est connue. La couverture transforme les
créances et les del/es en monnaies étrangères en créances et dettes en mOl/naie de l 'Etat
partie ayanl cours légal.
La date de mise en place de la couverture a IOlIlefois ul/e incidel/ce sur le trai/ement
comptable à effectuer :
- si la couverture est mise en place a\'am l'opération. les créaI/ces et les defles som
enregislrées au cours fixé par l'instrument de couverture. /1 n y a donc pas d'écart de
conversiOl/, ni de p rovision à constater, Le résultat fi nal/cier 1/ 'est pas affecté:
- lorsque la cO II\'erture est prise après l 'opération, talll que celle-ci 1/ 'est pas mise en place,
les écar/s de conversion et les p rovisions nécessaires som comptabilisés comme memiol/né
a/LX articles 54 et suivallfs ci-dessous, Lors de la réalisation de la couverture, les créances et
defles SOIll converties au cours de cO II\'er/ure. Les écarts, constatés entre la valeur d 'origine
des créances et des delles et leur évaluation au cours de couverture, sont complabilisées en
résultat fi nancier. Les éventuelles provisions sont reprises,

Art 58-4 [nouv.l Lorsque les couvertures ne fixem pas définilivemem le cours de la
monnaie étrangère à l 'échéance, le talLX de conversion des créances et defles en monnaies
étrangères applicable à l'échéance fi 'est pas co/mu. Se ul le risque de perte est réduit par
l'instrument de couverture utilisé. Les écarts de conversiOI/ relatifs ma créances et defles en
monnaies étrangères sont elllièrement constatés, En revanche, la provision pour perle de
change n 'est constÎluée qu'à concurrence du risque I/on couvert.

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Art 59 [modo] Le résultat de chaque exercice est indépendant de cel ui qui le précede et de
celui qui le suit Pour sa détermination, il convient de lui rattacher et de lui imputer tous les
événements et toutes les opérations qui lui sont propres et ceux-la seulement

Art 60 [abrogé]

Art 6 1 [modo] Les produits et les charges concernant des exercices antérieurs qui n 'om pu
êlre pris en compte amnt la clôl1Ire desdilS exercices, sont enregistrés, selon leur nature,
comme les produits et les charges de l' exercice en cours et participent à la forma tion du
résultat d' exploitation, financier ou hors activités ordinaires de cet exerc ice_ Ils doivent fai re
l'objet d ' une mention spécifique dans les Noies annexes_

Art_ 62 [mod_l Dans le respeci des disposilions de l'arlide 35 du présenl Acte uniforme. la
réémlua/ion doit pOrler s ur les immobiliSa/ions corporelles el financières.
Celle réévaluation a pour conséquence la subst itution d' une valeur, d ite réévaluée, a la
valeur nette précédemment comptabilisée_
Toute réémlua/ion parlielle eSI interdite.
La différence entre valeurs réévaluées et valeurs nettes précédemment comptabil isées
constitue, pour l'ensemble des éléments réévalués, l'écart de rééval uation_
L'écart de réévaluation est inscrit distinctement au passif du bilan dans les capitaux propres_

Art_ 63 [modo] La valeur réévaluée d ' un élément ne peut, en aucun cas, dépasser sa juste
valeur, a la date prise en compte pour point de départ de la réévaluation, c ' est-a-dire sa valeur
actuelle, telle qu' elle est définie a l'article 42 ci-dessus_
La date d'effel de la réémlua/ion doit êlre la date de cl6111re de l'exercice de réémlualion.

Art_ 64 [mod_l La valeur rééval uée des immobi lisations amortissables sert de base au calcul
des amortissements sur la durée d ' lIIi1ilé restant a courir depuis l'ouverture de l'exercice de
rééval uation, sauf rév ision du plan d'amortissement, en appl icat ion des d ispositions du
demie,. al inéa de l'article 45 du présent Acte Uniforme_

Art_ 65 [modo] L'écart de rééval uation ne peut être incorporé au résultat de l' exercice de
rééval uation_
Il n'est pas d istribuable_
Il peut être incorporé en tout ou partie au capitaL

Obs_ : l' alinéa 3 rés ulte de la scission des deux paragraphes composant l'anc ien aL 2_

Chapitre V
VALE UR PROBANTE DES DOCUMENTS, CONTROLE DES COMPTES,
COLLECl' E ET PUBLICITE DES INFORMATIONS C O~IPTABLES

Art_ 66 [mod_l Le livre-journal et le livre d ' inventaire sont cotés, paraphés et numérotés de
façon continue par lajuridiction compétente de chaque Etat-partie concerné_

Art_ 67 [mod_l Dans les entilés qui ont recours a la technique de l' informatique pour la
tenue de leur com ptabilité, des documents électroniques écrits peuvent tenir lieu de journal et
de livre d ' inventaire ; dans ce cas, ils doivent être identifiés, numérotés et datés, des leur

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établ issement, par des moyens légaux offrant toute garantie de respect de la chronologie des
operations, de l'irreversibilité et de l'intégrité des enregistrements comptables.

Art 68 [mod.] La comptabilite regul ierement tenue peut être adm ise en justice pour servir
de preuve entre les entités pour faits de commerce ou autres.
Si e lle a éte irrégul ierement tenue, elle ne peut être invoquee par son auteur à son profit

J URI SIJRUDENCE OHADA

1. Comptabilité irrégulière

Impossibilité pour l' auteur de l' invoquer à son profit En vertu de l' Art 68 de l'AU HCE,
une comptabilité irregulierement tenue, en ce qu 'elle ne restitue pas une image fidële de la
gestion, ne peut être invoquee par son auteur à son profit Il en résulte par exemple que,
lorsque la créance alleguee par le gerant d ' une SARL procede d' une presentation globale des
états financ iers soumis tard ivement aux associes en violation du principe de l'annualite, et de
l'examen anticipé des comptes annuels, en violation des articles 17 et 23 de l'AUHCE, et que
ladite créance a ete augmentée par un engagement unilatéral contracté par le gerant à l' insu de
l'associé unique, les dêlibêrations de l'assemblée génerale au cours de laquelle cet
engagement aura it eté decidé doivent être ecartées au profit des conclusions de l'expert
designé par le tribunal, en cas de désaccord entre le gerant et l' associe, s 'agissant d' une SARL
à associé unique (CA Port-Gentil, 1'" ch. civ. & corn. , 1-3-2007 : Gabon Voyages cJ
Descarceaux, Ohadata 1-08- 129)

II. Validité de la comptabilité régulière comme preuve

La cour d'appel qui, pour refuser la validation d' une inscription hypothecaire provisoire, a
énonce que « l' hypothèque est une sûreté réservee au creancier », « qu ' il ne figure au dossier
aucune convention de prêt indiquant la hauteur des engagements pris de part et d 'autre )) et
« qu ' au stade actuel, la certitude et l' exigibi lite de la creance de la [demanderesse] ne sont pas
prouvees )), alors que suivant l' article 68 de l'AU HCE, « la comptabilite regulièrement tenue
peut être adm ise en justice pour servir de preuve entre les entreprises pour fa its de commerce
ou autres .. )), a viole les dis positions de l'article susvise et expose sa décision à la cassat ion.
Sur l' évocation, l'inscription hypothécaire définit ive prévue aux articles 136 [devenu 213] et
suivants de l' AUS suppose que le demandeur établ isse sa qualité de créancier certa in à l' egard
du débiteur. Pour les mêmes motifs que ceux développés lors de l' examen du moyen de
cassation, tiré de la méconnaissance de l'article 68 de l' AUHCE, il y a lieu d' infirmer le
j ugement rendu en toutes ses dis positions et, statuant il nouveau, de constater que, des extraits
de la comptabilité de la demanderesse, la défenderesse reste lui devoir la somme de
5.6542 16.799 FCFA et de dire qu ' il ya lieu à la validation de l' insc ription provisoire
d ' hypothèque ordonnée par le président du tribunal (CC1A , Ass. plén., nO038, 27-4-20 15 ; P
nO 020/2007/PC du 12-3-2007 : Banque de l' Habitat du Mali ( BHM SA) cl Societé West
African Investment (WAIC SA), Ohadata J- 16-38) AUS, art. 213.

Art. 69 [mod.] L'entité déterm ine, sous sa responsabilité, les procedures nécessaires à la
mise en place d' une organisation comptable permettant aussi bien un contrô le interne fiable
que le contrô le externe, par l' intennéd iaire, le cas échéant, de comm issai res aux comptes, de
la réalité des opérations et de la qual ité des comptes, tout en favorisant la collecte des
informations_

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UVRE BLANC

Art 70 [modo] Dans les entités qui désignent, volonta irement ou obl igatoirement, des
comm issaires aux comptes, ces derniers :
-soit émeftellt une opinion indiquallt que les états financie rs sont réguliers et sinceres et
donnent une image fideJe du résultat des opérations de l'exercice écoulé ainsi que de la
situationfinancière et du patrimoine à lafin de cet exercice ecoulé ;
- SOif expriment en la motimm, une opinion avec réseITe ou défavorable ou indiquenr
qu'Ils som dans l'Impossibilité d'exprimer une opinion.
Les commissaires allx compres se prOllonceflf sur la sincérité et la concordance avec les
états financiers. des informations données dans le rapport de gestion.

Art 7 1 [mod_l A la clôture de chaque exercice, les organes d 'adm inistration ou de


direction, selon le cas, dressent l' inventaire et les états financ iers, conformément aux
dispositions des chapitres precedents, et établ issent un rapport de gestion ainsi que, le cas
échéant, un bilan sociaL
Le rapport de gestion expose la situation de l'entité durant l'exercice écoulé, ses
perspectives de developpement ou son évolution prévisible et, en particul ier, les perspectives
de continuation de l'activité, l'évolution de la situation de tresorerie et le plan de fi nancement
Les evénements importants, survenus entre la date de clôture de l'exercice et la date li
laquelle il est etabli, doivent également y être mentionnes_
Tous ces documents a insi que la liste des conventions reglementees sont transm is aux
comm issaires aux comptes s'ils existent, quarante-cinq jours, au moins, avant la date de
l' Assemblée génerale ordinaire_

Art_ 72 [modo] Les etats financiers annuels et le rapport de gestion établis par les organes
d 'adm inistration ou de d irection, selon les cas, sont soumis à l'approbation des actionnaires,
des associés Oll des membres dans le délai de six mois à compter de la date de clôture de
l'exercice_

Art_ 73 [mod_l Les entités se conforment aux mesures communes de communication des
informat ions aux actionnaires, aux assoc iés ou ma membres et de publ icité des etats
fi nanciers annuels ainsi qu'à celles prévues pour les elltités faisant appel public à l'épargne, li
la fi n du premier semestre, conformément aux dispositions specifiques aux societés anonymes
fa isant appel public à l'epargne prévues dans l'Acte Uniforme relatif au droit des sociétes
commerc iales et du groupement d' interêt economique_

Art_ 73-1 [nouv_ J Les entités dom les titres sont inscrits à une bourse de mleurs et celles
qui sollicirem lin financement dans le cadre d'un appel public à l 'épargne. doivem déposer en
sus des états financiers de symhèses SYSCOHADA. les états financiers établis selon les
normes IFRS et approlll'és par rassemblée générale ordinaire. ai registre de commerce et du
crédit mobilier et auprès des organes habilités des marchés financiers de leur région ou de
l'Etat partie.
Les commissaires GIa comptes:
- SOif émettent une opinion indiquant que les états financiers IFRS som réguliers et sincères
et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l'exercice écoulé ainsi que de la
situation financière et desJha de trésorerie à lafin de cet exercice:
- soit expriment en la motimm. une opinion avec résen'e 011 défavorable ;
- soit indiquent qll 'Ils sont dans l'Impossibilité d'exprimer une opinion.

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Titre Il. DES COMPTES CONSOLIDES ET DES COMPTES COMBL'I'ES

Chapitre 1
COMPTES CONSOLIDES

Art 74 rmod .l Toute entité, qui a son siège social ou son activité principale dans l' un des
Etats parties et qui contrôle de maniere excl usive ou conjointe une ou plusieurs autres entités,
doit élablir et publier chaque année les états fina nciers consol idés de l' ensemble constitué par
toutes ces entités ainsi qu ' un rapport sur la gestion de cet ensemble.
Les emités qui n'exercem qu'une influence nO/able sur une ou plusieurs emités n'am pas
l'obligmion d 'é/ablir et de publier des compleS consolidés.
En remnche, dès lors qu 'il y a obligalion d 'é/ablir des compleS cO/Jsolidés, les emités sous
influence sont inc/uses dans le périmètre de consolida/ion.

Art 75 rmod.] L'etabl issement et la publication des états fina nciers consolidés sont à la
charge des organes d' adm inistration et de direction de l'entité dominante de l'ensemble
consolidé, dite entité consol idante.
Les étaiS financiers consolidés des entités dom les titres som inscrilS à une bourse de
mleurs et celles qui sollicilent unfi/Jancemem dans le cadre d'un appel public à l'épargne.
doiwm être élablis et présemés selon les normes 1FRS.

Art 76 rmod.] L'obi igation de consolidation subsiste même si l'emilé consol idante est elle-
même sous contrôle exclusif ou conjoint d' une ou de plusieurs entités ayant leur siège soc ial
et leur activité princ ipale en dehors de l'espace économ ique formé par les Etats-parties.
L' identité de cette ou de ces emifés est signalée dans les NOieS annexes des états financiers
personnels de l'entité consolidante de l'espace économique formé par les Etats-parties ainsi
que dans les NOieS annexes consol idées.

Art 77 rmod·l Som dispensées de l'obligation de consolidation, les emilés dominantes de


l'espace j urid ique formées par les Etats-parties qui sont e lles-mêmes, sous le contrôle d' une
autre entité de cet espace soumise li une obligation de consolidation.
Toutefois, celte exemption ne peut être invoquée dans les trois cas suivants :
- si les deux entités ont leur siège social dans deux régions différentes de l'espace
O HADA ;
- si l'emité fait appel public à l'épargne ;
- si des états financie rs consolidés sont exigés par un ensemble d 'associés 011 d' actionnaires
représentant au moins le dixième du capital de l'emité dominante
Les régions de l'espace OHADA s ' entendent des ensembles économiques institutionnels
formés par les Etats-parties

Obs. : 1. Le texte officiel vise « les entités dominantes de l' espace juridique formées par les
Etats-parties ( , .. ) " . On peut se demander si ce n'est pas par inadvertance que le Législateur
a employé le féminin pour le mot « formées )} car il en résulte que ce sont les entités qui ont
été formées par les Etats-parties, ce qui surprend à la lecture. Il nous semble plutôt que c'est
l' espace juridique fonné par les Etats-parties que le Législateur a voulu désigner.
2. L' ancienne version du texte mentionnait notamment, à titre d 'exemple, la Communauté
Econom ique el Monétaire de l'Afrique Centrale, l' Union Economique et Monétai re Ouest-
Africaine .. .
.......... ..... ................. ..... ........ ................... ..... ..... ...................... ..... ........................... ..... ...................... ..... ........................... ..... .............................

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Art 78 [modo] Le contrôle exclusif est le pouvoir de diriger les poliliques financière et
opérationnelle d'une emilé afin de tirer des avamages économiques de ses activilés,
Ce COlllrole resulte :
- soit de la détention directe ou indirecte de la majorite des droits de vote dans une autre
emité ;
- soit de la designation, pendant deu.x exerc ices successifs, de la majorité des membres des
organes d' administration, de direction ou de surve illance d' une autre elllité ; l' enrilé
consolidante est présumée avoir effectué cette désignation lorsqu 'elle a disposé au cours de
cette periode, directement ou indirectement, d' une fract ion superieure â quarante pour cent
des droits de vote et qu 'aucun autre associe ne détenait, directement ou indirectement, une
fraction supérieure â la sienne ;
- soit du droit d 'exercer une infl uence dominante sur une emilé en vertu d' un contrat ou de
clauses statutaires, lorsque le droit appl icable le permet et que l' entreprise consolidante est
associee de l'entreprise dom inee
Le contrôle conjoint est le partage du contrôle d ' une elllité, exploitee en commun par un
nombre limité d'associes ou d' actionnaires, de sorte que les politiques finanCière et
opérationnelle résultent de leur accord_
Un conrrôle conjoilll est caractérisé par l'existence :
- d'un nombre limité d'associés ou d'actionnaires partageanrle COfllrôle: le partage du
conrrole suppose qu'auclln associé 011 actionnaire n 'esl susceplible à lui seul de poln'oir
exercer 11/1 COlllrôle exclusif en imposam ses décisions ma autres: l'existence d'un cOllfrôle
conjoiflt n 'exclut pas la présence d'associés ou d 'aclionnaires minoritaires ne participanr pas
au conrrôle conjoint ;
- d'IItI accord conrracruel qui:
• pré\'Oill'exercice du contrôle conjoinr sur 1'aclil'ilé économique de l'enrilé exploilée en
commun:
• érablit les décisions qui som esselllielles à la réalisarion des objectifs de l'emiré
exploitée en commun el qui nécessitenr le consefllemem de 10US les associés ou
actionnaires participam au COlllrôle conjoinr,
L' influence notable est le pouvoir de participer ma politiques finanCière el opérationnelle
d'une elllité sans en détenir le COflfrôle, L'influence norable peUl nolammenr résulter d'une
représenration dans les organes de direction, de la participalion ma décisions slrarégiques,
de l'existence d 'opérarions imer-enrités importames, de 1"échange de personnel de direction,
de liens de dépendance lechnique,
Pou/' l'érablissemeflt des comples consolidés, l'enrilé dominame est présumée exercer une
influence notable su/' la gestion et la politique financière d'une autre enlilé si elle déliem
directement ou indirectement une participation représentant au moins 11/1 cinquieme (// 5) des
droits de vote_

Art_ 79 [mod_l Un jeu complet d 'états financiers consolidés comprend: le Bi lan, le Compte
de résultat, le Tableau des flux de trésorerie, le Tableau de variarion des capilma propres
ainsi que les NOieS annexes,
Ils formen t un tout indissociable et sont établis conformément aux dispositions du préselll
Acte uniforme,
Ils sont présentés, conformement aux mode les du Système comptable OHADA pour les
comptes personnels des entités, avec en complement les rubriques et postes specifiques lies â
la consol idation, notamment Ecarts d' acquisition et Intérêts minoritaires_

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Art 80 [mod.] Les comptes des elltités placées sous le contrôle excl us if de l'entité
consolidante sont consolidés par intégration globale.
Les comptes des enlités contrôlées conjointement avec d' autres associés ou actionnaires par
l'emité consol idante sont consolidés par intégration proportionnelle .
Les comptes des entités sur lesquelles l'entité consolidante exerce une influence notable
sont consolidés par mise en équivalence.

Art. 8 1 [mod.] Dans l' intégration globale, le bilan consolidé reprend les éléments du
patrimoine de 1'emité consolidante, li. l'exception des titres des entités consolidées â la valeur
comptable desquels sont substitués les diffé rents éléments actifs et passifs, constitutifs des
capitaux propres de ces entités, déterminés d'apres les regles de consolidatio n.
Dans l'intégration proportionnelle, est substituée li. la valeur comptable de ces titres la
fraction représentative des intérêts de l'entité consol idante - ou des elltités détentrices - dans
les diffé rents éléments actifs et passifs, constitutifs des capitaux propres de ces entités,
déterminés d' après les règles de consolidation.
Dans la mise en équivalence, est substituée li. la valeur comptable des titres détenus la part
qu' ils représentent dans les capitaux propres, déterminée d ' après les regles de consolidation
des entités concernées.

Art. 82 [mod.] L'écart de consol idation est constaté par différence entre le coût
d 'acquisit ion des titres d ' une entité consol idée et la part des capitaux propres que représentent
ces titres pour l'entité consolidante, y compris le résultat de l'exercice réalisé â la date
d 'entrée de l'enrité dans le perimetre de consolidation.
L'écart de première consolidation d' une enrité est en priorité ré part i dans les postes
appropriés du bilan consolidé sous forme d'écarts d' éval uation ; la partie non affectée de cet
écart est inscrite li. un poste particulier d' act if ou de passif du bilan consol idé constatant
un écart d'acquisition.
L'écart non affecté est rapporté au compte de résultat, conformé ment â un plan
d 'amortissement ou de reprise de provisions.

Art. 83 [mod.] Lorsque l'écart de première consolidatio n ne peut être ventilé, par suite de
l'ancienneté des entités entrant pour la premiere fois dans le périmétre de consolidation, cet
écart, qualifié d 'écart d 'acquisition, peut être imputé directement en résultat consolidé, après
déduction des dividendes reçlls par le groupe et amortissements de J'écart d 'acquisition li.
l'ouverture de l'exercice d ' incorporation de ces entités.
Toutes expl ications sur le traitement de l'écart susvisé doivent être données dans les Notes
annexes.

Art. 84 [mod.l Le chiffre d' affaires consolidé est égal au montant des ventes de biens et
serv ices liés aux activités courantes de l' ensemble constitué par les entités consolidées par
intégrat ion.
Il comprend, apres él im ination des opérations internes â l'ensemble consolidé :
L le montant net, après retraitements éventuels, du chiffre d 'affai res réalisé par les elltités
consolidées par intégration globale ;
2. la quote-part de l'entité ou des entités détentrices dans le montant net, apres retraitements
éventuels, du chiffre d 'affa ires réal isé par les emités consol idées par intégration
proportionnelle.

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Art 85 [modo] Le compte de résultat consol idé comprend:


1. les déments constitutifs:
a) du resultat de l 'emité consolidante,
b) du résultat des emués consol idees par intégration globale,
c) de la fract ion du résultat des emités consol idees par integrat ion proportionnelle,
representative des interêts de remilé consolidante ou des autres entites detentrices incluses
dans l' ensemble consolidé ;
2_ la fract ion du resultat des emilés consolidees par mise en équivalence, representative soit
des interêts d irects ou ind irects de remué consolidante, soit des interêts de rentilé ou des
emilés détentrices incluses dans l' ensemble consol ide_

Art_ 86 [mod_l La consol idation impose :


1°) le classement des élements d' actif et de passif a insi que des déments de charges et de
produits des emilés consolidées par intégration, selon le plan de classement retenu pour la
consolidation ;
2°) l'harmonisation de l 'émluation et de la comptabilisation des actifs et passifs des emilés
du groupe :
3°) l'êl im inat ion de l'incidence sur les comptes des écritures passees pour la seule
application des législations fisca les ;
4°) l' elim ination des resultats internes il l'ensemble consolide, y compris les dividendes ;
5°) la constatation de charges, lorsque les impositions afférentes li certaines distributions
prévues entre des entreprises consol idees par integration ne sont pas recupérables, a insi que la
prise en compte des reductions d ' impôts, lorsque des distributions prevues en font bêneficier
des entflés consolidees par integration ;
6°) l'êl im ination des comptes reciproques des emités consolidées par intégration globale ou
proportionnelle_
L'emité consolidante peut omettre d' effectuer certa ines des opérations décrites au présent
article, lorsqu'elles sont d' incidence négligeable sur le patrimoine, la situation financ ière et le
resultat de l' ensemble constitué par les entflés comprises dans la consolidation_

Art_ 87 [modo] L'ecart constaté d'un exercice a l'autre et qui resulte de la conversion en
unité monetaire ayam cours legal dalls l'Etat partie des comptes d' entités étrangères est,
selon la méthode de conversion retenue, inscrit distinctement soit dans les capitaux propres
consolides, soit au compte de resultat consolidé_

Art_ 88 Lorsque des capitaux sont reçus en application de contrats d' emission ne prevoyant
ni de remboursement li l'init iative du prêteur, ni de remuneration obligatoire en cas d'absence
ou d' insuffisance de benefice, ceux-ci peuvent être inscrits au bilan consolide li un poste de
capitaux propres_
Les biens détenus par des organismes qui sont soumis a des regles d'evaluation, fixees par
des lois particulieres, sont maintenus dans les comptes consolidés li la valeur qui resulte de
l'application de ces regles_

Art_ 89 [mod_l Le Bilan consolidé est présenté, selon le modde prevu dans le Système
comptable O HADA pour les comptes personnels, Système normal, en fa isant toutefois
distinctement apparaître :
-les ecarts d'acquisition ;
-les titres mis en équivalence ;
-les impôts d iffèrés ;
- la part du groupe dans les résuitats 1/011 distribués:

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-la part des in/érè/s minoritaires dans les résufla/s fion dis/ribués.

Art 90 [modo] Le compte de résultat consolidé est présenté, selon le modële du Systeme
norma l, en faisant d istinctement apparaître :
-le résultat net de l' ensemble des elltilés consol idées par intégration ;
-la quote-part des résultats nets des elltilés consol idées par mise en équivalence ;
-la part des associés minorita ires et la part de l 'emÎté consolidante dans le résultat net ;
- le résultat par action.

Art_ 9 1 [mod_l Les produils et les charges som classés par /Iature dans le Compte de
résullat consolidé_ Ce dernier peut être accompagné d'une présentation des produits et des
charges classés selon leur destination, sur décision prise par l 'emilé consol idante_

Art_ 92 [mod_l Sont enregistrées au Bil an et au Compte de résultats consolidés les


impositions différées résultant :
- d 'une pari et dans une approche dite de résultat :
1. du décalage temporaire entre la constatation comptable d ' un produit o u d' une charge et
son incl us io n dans le résultat fi scal d' un exercice ultérieur ;
2_ des aménagements, éliminations et retraitements prévus â l'a rticle 86 ci-dessus ;
3_ de déficits fiscaux reportables des elltilés comprises dans la consol idation, dans la mesure
où leur imputation sur les bénéfices fi scaux futurs est probable
- d 'aUlre pari et dans une approche dite bilamielle de la différence elltre la valeur
comptable d 'un aClif ou d'un passif au bilall et sa baseJiscale, La baseJiscale d 'lm aClif ou
d 'lm passif eSI le momam allribué à cel actif 011 ce passifà des Jins Jiscales,

Art_ 93 [modo] Le Tableau consolidé desjlla de trésorerie consolidés, classe lesjlla de


trésorerie enjlla engendrés par les ac/ivités:
- opérationl/elles :
- d ÏnveSlissemem :
- de Jinancelllen/,
Le tableau consolidé des jlla de Irésorerie consolidés fait apparaître la con/riblllion de
chaque type d 'activité à la variation globale de la trésorerie du groupe.

Art_ 94 [modo] Les Notes annexes consol idées doivent :


- fo urnir des descriptions narratives ou des décompositions d'élémems présemés dans les
alllres états fi nanciers :
- comporter loutes les informations de caractere significatif permettant d' apprécier
correctement le périmetre, le patrimoine, la situation financ iere et le résultat de l'ensemble
const itué par les emités incluses dans la consol idation_
Elles incluen/ notamment :
- une déclaration de conformité ma comptes consolidés du Système comptable OHADA :
- un résumé des principales mélhodes comp/ables appliqllées :
- d 'alllres informations dollt les passifs évelltuels et les engagemems commctuels non
comptabilisés, des informations /Jon financières /elfles] que, par exemple, les objectifs et
méthodes de gestion des risquesfinanciers:
- un tableau de variation du périmetre de conso lidation préc isant toutes les mod ifi cations
ayant affecté ce périmetre, du fait de la variation du pourcentage de contrô le des emités déjâ
consolidées, comme du fait des acquisit ions et des cessions de titres_

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Art 95 [mod.] Sont dispensés de J'établissemem el de la publicalion d 'bais fi nanciers


consolides, les ensembles d' entites dont le chiffre d' affaires ne de passe pas pour chaque
exercice, pendant deux exerc ices successifs, un total hors taxes de 500 000 000 FC FA ou
l'equivalent dans l'unite monetaire ayant cours legal dans l'Etat partie
Celle lim ite eSI etablie sur la base des etats fi nanciers arrêtes des deux derniers exercices
des emilés incluses dans la consolidation.

Art 96 [mod.] Sont laissees en dehors du périmiure de consol idation, les emilés dom la
perle de comrôle ou de l'influence notable exercée par l'emilé mère pelll èlre démOli/rée.
Som exemplées de publier des comples consolidés les emilés qui ne comrôlem (de manière
exclusive 011 conjoim e) que des enlités qui peuwm être exclues de la consolida/ion pour les
causes suil'ames :
- des restrictions sevères et durables remettent en cause substantiellement le contrôle ou le
transfert de fonds par la filiale ;
-les actions ou parts de celle filiale ou participalion ne sont détenues qu ' en vue de leur
cession ulterieure ;
- les info rmations nécessaires à lëtablissemem des comptes consolidés ne pem'em êlre
obtenues sans frais excessifs Olt dans des délais comptables mec les délais légaux
d 'établissemem el de comrôle de ces comptes.
En oulre, les em ilés dom l' importance est négl igeable par rapport li l' ensemble consol idé
peuwm êlre exclues du périmèlre de consolidation.
Toute excl usion de la consol idation d'emilés entrant dans les catégories visees au present
article doit être justifiee dans les Notes annexes de l' ensemble consol ide.

Art. 97 Les emilés entrant dans la consolidat ion sont tenues de fai re parvenir â J'emilé
consolidante les informations necessaires li l'etabl issement des comptes consol idés.
Ln date de clôture des bats financiers de l'emilé mère el de ses filiales, lIIilisée pour la
préparation des bals financiers consolidés doit êlre la même. Lorsque la date de c1ôlllre de
l'emilé mère el celle d 'une filiale som différemes. la filiale prépare. pour les besoins de la
consolidation. des balsfinanciers supplémentaires à la même dale que cela de l'enlilé mère.
TOUlefois. lorsqu'il eSI difficile d 'établir des comptes à la même date, il eSI possible de
déroger à ce principe si le décalage de la c1ôlure des comptes de la filiale par rapporl à celle
de l'emilé mère n 'excède pas Irois mois. Dans ce cas. lm ajustemenl des comptes de la filiale
est effeclllé pour lenir compte des effels significalifs des lransaclions ou évènemem s qui om
bé IraduilS dans les comptes de la filiale duram celle période im ermédfaire.
Dans le cas où il eSI nécessaire d'établir des étal$financiers supplémemaires de la filiale,
cela-ci som soumis au comrôle d' un comm issaire aux comptes ou, s' il n'en est point, d' un
professionnel charge du contrôle des comptes_

Art. 98 [mod.] L'absence d ' information ou une informat ion insuffisante relative li une
emilé entrant dans le perimetre de consolidation ne remet pas en cause l'obligation pour la
soc iete dominante d 'établir et de publier des comptes consolides. Dans ce cas exceptionnel,
e lle est tenue de signaler le caractere incomplet des comptes consol idés.

Art. 99 [mod.l Un rapport sur la gestion de l'ensemble consolidé expose la s ituation de


l'ensemble constitue par les emflés comprises dans la consolidation, son évol ution prév isible,
les événements importants survenus entre la date de clôture de l'exercice de consolidation et
la date â laquelle les comptes consolides sont établ is ainsi que ses activités en matiere de
recherc he et de développement

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OHADA ACTE UN IFOR ME RELATIF AU DROIT COMPTABLE ET All NFORMATION FINAN C t~ RE -UVRE BLANC

Art 100 rmod .l Lorsqu' une entité etabl it des etats fi nanciers consolidés, les commissaires
aux comptes, à la lumière des éléments probants obtenus :
- soit concluent que les états sont réguliers et sinceres et donnent une image fidël e du
résultat des opérations de l'exercice écoulé. ainsi que de la situation fi nancière el du
patrimoine de l'ensemble constitué par les entités comprises dans la consol idation il la fin de
l'exercice ;
- soit expriment, en la motimnt, IIne opinion ffi'ec résen'e 0 1/ défa\'Orable 011 indiquent
qll 'Ils sont dans 1 ïmpossibililé d 'exprimer ulle opinion.
Les commissai res a ux comptes se prononcent égalemem sur la sincérité et la concordance
avec les états financiers consolidés, des informations données dans le rapport de gestion.

Art 10 1 rmod .] Les états financiers consolidés régulierement approuvés, le rapport de


gestion de l'ensemble consol idé ainsi que le rapport du commissaire aux comptes font l'objet,
de la part de l'emité qui a établi les comptes consolidés, d' une publ icité effectuée selon les
modalités prevues par l'article 73 du present Acte Uniforme _

Art. 102 rmod .l Le tableau d'activité et de resultats prévu li. l' article 8 49 de l'Acte uniforme
relatif au droit des sociétés commerciales et du GIE indique le montant net du chiffre
d 'affaires et le résultat des activités ord inaires avant impôts de l' ensemble consolide. Chacun
des postes du tableau comporte l' indication du chiffre relatif au poste correspondant de
l'exercice precedent et du premier semestre de cet exercice.

Chapitre 1
COMPTES COMBI NES

Art. 103 rmod. l Les em ités. qui fo rment dans une région de l'espace O HA DA, un ensemble
econom ique soumis il un même centre stratégique de décision situe hors de cette region, sans
qu' existent entre elles des liens j uridiques de domination, établissent et presentent des etats
fi nanciers, denommes états fi nanciers combinés, comme s ' il s' agissait d' une seule enlité.
A l'effet d' identifier les entités susceptibles d' entrer da ns la formation d ' un tel ensemble,
toute emüé placée, en dernier ressort, sous contrôle exclusif ou conjoint d'une personne
morale doit en faire mention dans les Notes annexes faisant partie de ses états financiers
annuels personnels.
Chacune de ces elllités est tenue de prec iser, dans les Notes annexes, l'entité de l' Etat-partie
chargee de l'etablissement des comptes combines.
Ces etats fi nanciers doivent impérativement être etabl is suivant les regles et methodes
spécifiques aux comptes combinés du présent Acte Uniforme.
Les aUlorités compétentes des Etats parties peU\'e1ll imposer l' établissement et la
présentation de comptes combinés li. des groupes d 'entités qui som implantés sur leur
territoire, dont la cohés ion repose sur certains éléments objectifs permettant de j ustifier
l'etabl issement et la présentation de tels comptes_

Art. 104 rmod .l Les règles et méthodes des comptes combinés sont destinés à tOllle entité
qui établit des états financiers combinés, à titre f acllitatif 011 à titre obligatoire, du fait d'une
disposition légale 011 d 'un engagemelll convemionnel.
L'etabl issement et la presentation des états fi nanciers combines obéissent aux règles
prévues en matiè re de comptes consolides, sous reserve des dispositions des art icles 105 li. 109
ci-dessous.

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OHADA ACTE UN IFOR ME RELATIF AU DROIT COMPTABLE ET All NFORMATION FINAN C t~ RE -UVRE BLANC

Art 105 rmod -l Le perimetre de combinaison englobe toutes les enlités d'un Etat partie
d ' une même région de l'espace OHADA satisfaisant li des critères d ' unicité et de cohésion
caractérisant l'ensemble économ ique formé, quels que SOient leur activité, leur forme
j urid ique ou leur objet, lucratif ou non_

Art 106 rmod-l Les déments objectifs ViseS li l'article 103, dernier alinéa c I-dessus,
consistent en des critères d ' unicité et de cohésion pouvant relever des cas SUivants:
- ellfités dirigées par une même personne morale ou par un même groupe de personnes
ayant des Intérêts communs ;
- emités appartenant aux secteurs coopératif ou mutualiste et const ituant un ensemble
homogène li stratégie et direction communes ;
- emités fa isant partie d' un même ensemble, non rattachées juridiquement li la société
holding ma is ayant la même activité et étant placées sous la même autorité ;
- entités ayant entre elles des structures communes ou des relations contractuelles
suffi samment étendues pour engendrer un comportement économique coordonné dans le
temps ;
- emités 1iées entre elles par un accord de partage de résultats ou par toute autre convention,
suffisamment contraignant et exhaustif pour que la combinaison de leurs comptes soit pl us
représentative de leurs activités et de leurs opérations que les comptes personnels de chacune
d 'elles.

Art_ 106-1 rnouv_l Les comptes combinés som obtenus en procédam aux opérations
suit'ames :
- cumul des comptes des emités faisant parlie du périmètre des comptes combinés,
éventuellemem après retraitemems et rec/assemem (élimination des incidences sur les
comptes des écritures passées pour la seule application des législations fiscales, impositions
différées comptabilisées __ ):
- élimination des comptes réciproques: aClifs et passifs, charges et produits:
- neutralisation des résultats provenant d'opérations effectuées entre les entités comprises
dans le périmètre.

Art_ 107 rmod-l Les capitaux propres combinés sont établ is dans les conditions suivantes :
-en l' absence de liens de participation entre les entités incluses dans le périmètre de
combinaison, les capitaux propres combi nés représentent le cumul des capitaux propres
retraités de ces entités ;
- s' il existe des liens de capital entre des entités incl uses dans le périmètre de combinaison,
le montant des titres de participat ion qui figure li l' actifde l 'emité détentrice est imputé sur les
capitaux propres combinés ;
- si les emités incluses dans le périmetre de combinaison sont la propriété d ' une personne
physique ou d' un groupe de personnes physiques, la part des autres assoc iés dans les capitaux
propres et dans le résultat de ces emités sera traitée sous forme d' intérêts minoritaires ;
-d ' une façon plus générale, lorsque la cohésion d' un ensemble d'entités résulte d' une
unicité de direction, de l'exercice d' une activ ité commune au sein d' un ensemble plus large
d'enlilés, d' une intégration opérationnel le des différentes emités ou de circonstances
équivalentes, il est nécessaire de distinguer les assoc iés constituant des ayants droit aux
capitaux propres combinés et les associés considérés comme tiers vis-a-vis de ces capitaux_
La distinction entre ces deux catégories d'associés permet d 'appréc ier les intérêts minoritaires
li reteni r au bilan et au compte de résultat issus de la combina ison des comptes de l' ensemble
économ ique considéré_

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Art 108 [mod .l Lorsque le lien de capita l entre deux ou plusieurs entités dont les comptes
sont combines est d ' un niveau suffi sant pour justifier la consolidation entre elles, il est
maintenu au bi lan combine les ecarts d 'evaluation et d 'acquisition inscrits dans les comptes
consolides.

Art 108- 1 [nouv_] Un jeu compler d'étars financiers combinés comprend : le Bilan
combiné, le Compre de résulwt combiné, le Tableau combiné des fl ux de rrésol'erie et les
Notes annexes.

Art 109 [mod .l Les Notes annexes des comptes combines precisent notamment :
-la nature des liens à l' origine de l'etabl issement des comptes combines ;
- le nom de l 'emité combinante :
-la liste des entites incl uses dans le perimetre de combinaison et les modal ites de
determi nation de ce perimetre ;
- l 'indica/ion des morifs qui j usrifielll la non combinaison de cerwines emités, bien qu'elles
répondent aux critères d'inclusion dans le périmèrre de com binaison :
-la qualité des ayants droit aux capitaux propres et des éventuels bénéficiaires d 'interêts
minorita ires ;
-les regimes de taxation des resultats inherents aux diverses formes j urid iques des
entreprises incluses dans le perimetre de combinaison ;
- les descriptions narrari\'es ou des décompositions d 'éléments préselllés dans les mares
érars fina nciers.

Art 110 [mod .l Les etats financiers combinés font l'objet d ' un rapport sur la gestion de
l'ensemble combine, et d ' une opinion du ou des commissaires aux comptes, suivant les
mêmes princ ipes et modalités que ceux prévus pour les états financiers consolides.

Titre III. DES DISPOSITIONS PENALES


Art I I I [mod .] Encourent une sanction penale les dirigeants d 'entités au sens de l'ar/ide
2 du présent Acre uniforme qui :
- n'auront pas, pour chaque exerc ice soc ial, dressé l'inventa ire et etabl i les états financiers
annuels, consolidés ou combines ains i que, le cas echéant, le rapport de gestion et, le cas
échéant, le bilan soc ia l ;
- auro nt sc iemment, etabli et communiqué des etats fi nanciers ne donnam pas une image
fidële du patrimoine, de la situation fi nancière et d u resultat de l' exercice.
Les infractions prévues par le présent Acte uniforme sont punies conformément aux
dispositions du Droit penal en v igueur dans chaque Etat-partie.

Titre IV. DES DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES

Art. 111-1 [nouv.l Les compres d'actif ou de passif supprimés ou rrairés aUiremem par le
présem Acre uniforme doivent ètre rraités comme indiqué au titre VIII Opéra/ions spécifiques,
Chapitre 41 par le biais d 'un compre qui a éré créé exdusiwmellf à cet elfet: 475 Compte
transitoire lié à la révision du SYSCOHADA, compte actif-compte passif

Art. 112 [mod .] Sous résen e des dispositions de l 'ar/ide J13 alinéa 2 ci-dessous , sont
abrogées li compter de la date d 'entrée en vigueur du present Acte Uniforme, les disposit io ns

Editions Francis Lefebvre - 29


OHADA ACTE UN IFOR ME RELATIF AU DROIT COMPTABLE ET All NFORMATION FINAN C t~ RE -
UVRE BLANC

de rAcle du 24 mars 2000 portam organisation et harmonisation des comptabilités des


emreprises ainsi que tOllles dispositions de droit interne amérieures contraires_

Art 113 rmodl Le présent Acte uniforme auquel som annexés le Plan comptable général
OHADA et le Dispositif comptable relatif ma compleS consolidés et combinés sera publié au
Journal Officiel de l'OHADA dans lm délai de soixame (60) jours à compter de la date de
son adoption. 1/ sera égalemem publié dans les Etats parties au journal officiel ou par 10111
alllre moyen approprié. Il est applicable quatre-vingt-dix (09) jours après cette publication.
L ·emrée en vigueur estjixée :
- pour les comptes personnels des emités, au l ~r janvier 2018 ;
- pour les comptes consolidés, les comptes combinés et les étalsjinanciers selon les normes
IFRS, ail 1<1" janvier 2019_

Fait à Brazzaville, le 26 janvier 2017_

Editions Francis Lefebvre - 30


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