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Dr : O. Chahaoui
1
CHAPITRE I : ELEMENTS DES CALCULS TENSORIELS
I.1. Généralités
Les mathématiques des tenseurs sont très utiles en particulier pour décrire les propriétés des substances qui
varient avec la direction ; ceci n'est qu'un exemple de leurs applications. Pour écrire et traiter les lois
physiques, on utilise le calcul vectoriel qui donne à la forme de ces lois un caractère universel, c'est-à-dire
que cette forme ne doit pas dépendre du système de coordonnées choisi ou encore cette forme doit être
"indépendante" de tous changements de système de coordonnées. Le terme \tenseur" fut introduit par le
physicien W. Voigt ; le mot vient du fait que l'on peut représenter les tensions dans un solide par un tenseur.
Du point de vue mathématique, le concept de tenseur est une généralisation de celui de vecteur.
On considère un groupe d’élément sous la forme d’une sommation définit par une suite (S) comme suit :
S a1x1 a2 x2 a3 x3 .... an xn
Cette suite peut être écrite sous une forme plus compacte utilisant aussi la notation indicielle et la
convention de la sommation comme :
n
S a
k 1
k xk
Lorsque, dans un produit ou sur un seul terme, le même indice apparaîtra à la fois en position inférieure
et supérieure représente la somme de tous les monômes analogues, avec chacun de ces indices répétés
prenant n valeurs. Un indice répété est appelé indice muet car on peut changer leur nom sans changer la
valeur du résultat. En effet :
.
n
A Bi A B j A B Ai Bi A1 B1 A2 B2 An Bn
i j
i 1
n n
aij x i y j aij x i y j a11 x1 y 1 a12 x1 y 2 a13 x1 y 3 ..... a1n x1 y n
i 1 j 1
Un indice non muet est dit libre. Dans le cadre des espaces vectoriels euclidiens, considérons un groupe
d’éléments constitué de n composants sous la forme x1 , x2 , x3....., xn . Ce groupe d’élément ou s et peut être
écrit utilisant la notation indicielle comme xi xei , avec i 1 : n ; où i est appelé comme indice libre
(indice réel) dans un monôme, il ne peut apparaître qu’une seule fois.
Toute égalité où figurent certains indices libres, à la même hauteur aux deux membres, s'entendra comme
valables pour toutes les valeurs de 1 à n de ces indices. Une telle équation représentera en réalité un système
de n p égalités si elle comporte p indices libres.
2
a11 x1 a12 x 2 a31 x 3 y1
n 3
a hj x j a hj x j y h a12 x1 a22 x 2 a32 x 3 y 2
j 1 a 3 x1 a 3 x 2 a 3 x 3 y 3
1 2 3
I.3. Remarques
* Un monôme reste inchangé lorsqu'on change la lettre qui désigne un indice muet :
ui v i uh v h
j
ai x j y al y xm
i m l
ijk x y lmn x y
i j l m
k i j
ij x v lm x v
n l m
(k : indice n' est pas muet)
j j
* Il est impératif de ne pas tripler les indices muets. En effet, l'écriture ai x j y n'a aucun sens, les écritures
a ij x j y l et a il x j y j ayant chacune un sens différent.
* Dans un calcul tensoriel, on prendra bien soin de vérifier, à chaque ligne, la cohérence des indices libres
et muets dans chaque membre de l'équation (ce qui ne garantit pas nécessairement que l'équation soit juste
!)
Les exemples suivants n'ont aucun sens :
aik bi cm
aik bi d k
a b
ik ikj
Ce symbole est appelé "symbole de Kronecker". Il permet avantageusement d'écrire, par exemple, le produit
scalaire de deux vecteurs ei et e j , de norme unité et orthogonaux entre eux, sous la forme :
11 e1 .e1 e1 . e1 cos 0 1
ij ei .e j ei . e j cos
12 e1 .e2 e1 . e2 cos 90 0
Le Kronecker Delta, noté par ij , est défini par :
1, si i j
ij
0 , si i j
En forme matricielle le Kronecker Delta est la matrice identité définit en fonction des indices libres i et j.
Par exemple si (i et j) varient de 1 à 3, ij est donné par la matrice de la forme :
3
11 12 13 1 0 0
ij 21 22 23 0 1 0
31 32 33 0 0 1
Notes:
a) ii 11 22 33 3, i, j 1 3
b) ij Pj Pi on substitue j par i, de même i par j dans : ij Pi Pj avec : i, j 1 3
c) im Pmj Pij
Le symbole de permutation de Levi-Civita, est un indicateur antisymétrique qui peut être exprimé à en
deux, trois, quatre et n-dimensions. Il est ainsi utilisé plus rarement mais très utile pour le calcul des
déterminants et des produits vectoriels :
1
ijk i j j k k i
2
Par exemple le déterminant de la matrice A peut-être écrit en terme de ijk .
1i 1 j 1k 1i 3i 3i
ijk 2i 2 j 2k 1 j 2 j 3 j
3i 3 j 3k 1k 2k 3k
a-Deux dimensions :
0 1
ij 11 12
21 22 1 0
4
b-Trois dimensions :
Fig.I.1 : Visualisation d'un symbole de Levi-Civita en 3 dimensions.(i d'avant en arrière, j de haut en bas et k de gauche à
droite). Source Wikipédia
C’est à dire : 123 231 312 1 132 321 213 1 et 111 112 113 ... 0
D’autre part : ijk jki kij et ijk ikj kji jki
c-Quatre dimensions :
d-Généralisation en n dimensions :
im in
ij mn im jn jm in
jm jn
ij in jn
ij ij 2
ijk imn ii ( jm kn jn km ) im jn ki in ji km im ji kn in jm ki
car :
3( jm kn jn km ) km jn jn km jm kn kn jm jm kn jn km
wi ijk u j v k
Où i est un indice libre et j, k sont des indices répétitif.
Explicitement :
Pour i = 1 :
w1 1 jk u j vk 11k u1vk 12 k u 2 vk 13k u3 vk
w1 1 jk u j vk 111u1v1 112u1v2 113u1v3 121u 2 v1 122u 2 v2 123u 2 v3
131u3 v1 132u3 v2 133u3 v3
w1 u 2 v3 u3 v2
Pour i = 2:
6
w2 2 jk u j vk 21k u1vk 22 k u 2 vk 23k u3 vk
w2 2 jk u j vk 211u1v1 212u1v2 213u1v3 221u 2 v1 222u 2 v2 223u 2 v3
231u 3 v1 232u 3 v2 233u 3 v3
w2 u3 v1 u1v3
Pour i = 3:
w3 3 jk u j vk 31k u1vk 32 k u 2 vk 33k u3vk
w3 3 jk u j vk 311u1v1 312u1v2 313u1v3 321u 2 v1 322u 2 v2 323u 2 v3
331u3v1 332u3v2 333u3v3
w3 u1v2 u 2 v1
I.6. Le rang d’un tenseur
7
** Addition tensorielle (+) : Tenseurs de même Rang
C A B C ijk Aij Bk
Le produit tensoriel de deux tenseurs d’ordre 2 est un tenseur d’ordre 4(34=81 composantes) :
** Produit Contracté :
Le produit contracté de deux tenseurs d’ordre 2 est un tenseur d’ordre 2 défini par :
T
s A : B Aij Bij Aij BTji Tr ( A.B )
La contraction peut s’effectuer sur plusieurs indices, chaque contraction diminuant de 2 le rang du tenseur
contracté résultant
On remarque, sur un tenseur d'ordre deux, que l'égalité Aij e A ji avec e 1 est invariante pour tout
changement de base. C'est une propriété intrinsèque à la suite tensorielle. Si e 1 , on dit que le tenseur est
symétrique et si e 1 on dit que le tenseur est antisymétrique.
TrAij Aii
coordonnées ( x1 , x2 , x3 ) représentent le nouveau système après rotation dans le sens inverse des aiguilles
d’une montre de l’ancien système ( x1 , x 2 , x 3 ). Définissons ij l’angle entre le nouvel axe i et l’ancien
9
Fig.I.3 : Définition de 02 systèmes
x1 x2 x3
x1 11 12 13
x2 21 22 23 xi ij x j
x3 31 32 33
Le terme ij est la composante suivant xi du vecteur xj de la nouvelle base et ij cos ( xi, x j ) cos lij telle
que :
Et :
cos(x1 x1 ) cos(x 2 x1 ) cos(x3 x1 )
ij cos(x1 x 2 ) cos(x 2 x 2 ) cos(x3 x 2 )
cos(x1 x3 ) cos(x 2 x3 ) cos(x3 x3 )
10
Fig.I.4 : Rotation des coordonnées en deux dimensions
cos sin 0
ij sin cos 0
0 0 1
Du point de vue de calcul, il est souvent commode d'effectuer les transformations de la forme matricielle :
Dans les coordonnées cartésiennes, la matrice de passage est ainsi une matrice orthogonale 1
T
.
De l'agencement des cosinus directeurs indiqués ci-dessus, il est évident que :
La loi de changement de base des matrices carrées se traduit par les relations :
Tij ki lj Tkl
Tij ik jl Tkl
Et en général un tenseur cartésien d’ordre n possède 3n composantes qui seront liées par la relation :
Exemple : Le développement de cette équation Tij ik jl Tkl se fait sur un indice puis sur l’autre et
l’ordre étant indiffèrent.
Telle que :
1 adjoint
T
det A det
Ou : l' adjoint de qui est la matrice transposée des cofacteurs. Cette matrice des cofacteurs est
T
donnés par : ij (1) det
i j
11 13
12
23 12
Telle que pour : 21 22 23 ; 11 (1) 11 det 22 ; … ; 33 (1) 3 3 det 11
32 33 21 22
31 32 33
Remarque : T est la matrice transposée de et correspond à l’échange des lignes et des colonnes.
12
Exemple :
1 2 5
Soit A un tenseur d’ordre 2, telle que : A 1 3
2 det A 32
2 8 10
T
2 3 1 3 1 2
8 10 2 10 2 8
4 20 4
1 2 1 5 1 2 1
8
5
A1 16 0
32 8 10 2 10 2 8 32
12 8 4
2 5 1 5 1 2
2
3 1 3 1 2
On considère un point M étudié dans un référentiel . Le repère d’espace lié au solide de référence est
d'origine O et d'axes orthogonaux Ox, Oy, Oz.
Base cartésienne.
Les coordonnées de M sont x, y, z dans la base cartésienne u x , u y , u z . Les vecteurs de cette base sont
fixes par rapport au référentiel . Le vecteur position s’écrit :
OM xu x yu y zu z
Base cylindrique.
Cette base est obtenue par rotation de la base cartésienne u x , u y , u z d’un angle autour de l’axe Oz :
13
Les coordonnées de M sont r , , z dans la base cylindrique u r , u , u z . Cette base est associé au point M,
elle est donc en mouvement dans le référentiel d’étude . Le vecteur position s’écrit :
OM ru r zu z
Un déplacement élémentaire du point M s’écrit :
Base sphérique.
Les coordonnées de M sont r , , dans la base cylindrique u r , u , u . Cette base est associé au point M,
elle est donc en mouvement dans le référentiel d’étude . Le vecteur position s’écrit :
OM ru r
14
Un déplacement élémentaire du point M s’écrit :
dOM dru r rd u r sin d u
15
CHAPITRE II : ANALYSE DES CONTRAINTES
Considérons l’une des parties I. Elle est en équilibre sous l’action des forces extérieures qui lui sont
appliquées et des forces intérieures réparties sur la section transversale (S) du corps par le plan 𝜋 qui
représentent l’action de la partie II sur la partie I. On admet que ces forces intérieures sont réparties d’une
manière continue sur la surface (S). Si on considère un élément de surface dS appartenant à la section (S)
et passant par le point P, les actions exercées par la partie II sur la partie I à travers dS ont pour résultante
dF .
dF
La limite de ( ) quand dS tend vers 0 donne le vecteur contrainte agissant sur la section (S) au point P.
dS
16
𝑑𝐹⃗
⃗⃗
lim ( ) = 𝑇
𝑛→0 𝑑𝑆
𝑑𝐹⃗ est la force agissant sur la facette considérée et 𝑑𝑆 la surface de la même facette. Le solide sera considéré
en traction si le vecteur contrainte pointe dans la direction 𝑛⃗⃗ de la normale à la facette et en compression si
le vecteur contrainte pointe dans la direction opposée à la normale.
T
1
T T2
T
3
Fig. II.2- Tétraèdre pour décomposer T .
NB 1 : Le tétraèdre (du grec tétra : quatre), est un polyèdre composé de quatre triangles, de la famille des
pyramides.
NB 2 : Si A A1i A2 j A3k vecteur dans les coordonnes cartésiennes dont le module A A12 A22 A32
Et si C A.B A1B1 A2 B2 A3 B33 A . B cos AB = quantité scalaire
17
A1 Ai A1.1 A2 0 A3 0 A cos A A cos0 A1 : Telle que : A1 Projection du vecteur A sur l'axe
x.
Sur la facette ABC s’exerce une force égale à T .dS (force exercée par la matrice située du côté positif sur
la matière située du côté négatif). Soit dS1, dS2 , dS3 les projections de l’élément de surface dS (ABC ) sur
les plans de coordonnées :
ds1 n1ds
ds2 n2 ds
ds3 n3ds
La condition d’équilibre du tétraèdre est simplement :
T ds T1ds1 T2 ds2 T3ds3
En utilisant les relations précédentes on déduit que :
T T1n1 T2n2 T3n3
Décomposons T1 , T2 , T3 par rapport au système d’axes déjà défini on peut écrire donc la relation
précédente comme :
T1 11n1 12 n2 13n3
T2 21n1 22 n2 23n3
T3 31n1 32 n2 33n3
Introduisons la notation ij du tenseur d’ordre 2 des contraintes, la relation d’Augustin- Louis Cauchy
18
Fig. II.3- Vecteur contrainte sur les 3 facettes
Les composantes du tenseur des contraintes ij (Figure II.3) dans le repère { x1 , x2 , x3 } sont :
11 12 13
ij 21 22 23
31 32 33
II .3. Remarque :
-Le premier indice indique la direction de la projection.
- Le second indice indique la facette sur laquelle agit la force.
Considérons un élément de volume construit sur les axes pour lesquelles ij ont été définies. L’équilibre
19
M ( F ) / x1 0 F * d (force ) * ( bras de levier ) 0
bras de levier
bras de levier
23 . a .b .
c . c
.b . a 0
Section 32
Contra int e Section
Contra int e
force force
23 32 0 23 32
La même chose sur les autres axes :
12 21 et 13 31
D’où la symétrie du tenseur de contrainte :
ij ji
20
n T .n Ti ni ij ni n j 11n12 22n22 33n32 2 12 n1n2 2 23 n2 n3 2 13n1n3
2 2
T T12 T22 T32 2 n2 2 T n2
II.6. Les contraintes principales (valeurs propres) et directions principales (vecteurs propres)
Soit ij le tenseur caractérisant l’état de contrainte en un point P. Existe-t-il en ce point certaines facettes
auxquelles le vecteur contrainte T serait purement normal ?
Pour répondre à cette question, il suffit d’exprimer que T est parallèle à n , autrement dit et
mathématiquement parlant la relation suivante doit être vérifiée :
Ti n i Où Ti ij n j
21
( ij ij ) n j 0
Explicitement cette relation représente un système d’équation avec deux types d’inconnues, la constante
et le vecteur n , c'est-à-dire :
( 11 ) 12 13 n1
21 ( 22 ) 23 n 2 0
31 32 ( 33 ) n
3
Pour une solution non trivial de ce système d’équation le déterminant de la matrice doit être nul
ij ij 0 et qui est représenté par une fonction du troisième ordre en ; et qui la suivante :
3 I12 I 22 I 3 0
Où I1, I2 et I3 sont les invariants de contrainte définis par :
I 1 11 22 33 trace ij
1 11 12 11
I 2 ( ii jj ij ji ) 22
23 31
2 12 22 23 33 31 33
11 12 13
I 3 det ij 21 22 23
31 32 33
On obtient ainsi une équation caractéristique du troisième degré en dont les trois racines donnent les
valeurs des contraintes principales recherchées :
1 1
2 2
3 3
Dans la base des vecteurs propres ei , i 1,2,3 , la matrice représentant l'état des contraintes est diagonale
1 0 0
0 2 0
0
0 3 ei , i 1,2,3
Dans le repère principal :
22
I1 ii 1 2 3
1
I 2 ( ii jj ij ij ) 1 2 2 3 3 1
2
I
3 det ij 1 2 3
Ainsi, dans cette base, les contraintes tangentielles sont nulles et le vecteur total T des contrainte dans le
repère principal.
T1 1 0 0 n 1 T1 1 n 1
T2 0 2 0 n 2 T2 2 n 2
T 0 3 T n
3 0 n 3 3 3 3
2
T T12 T22 T32 12 n12 22 n22 32 n32 2 n2
Pour les directions principales et à chaque contrainte principale, on fait correspondre une facette principale
par exemple :
( ij k ij ) n j 0 Telle que k 1,2,3
Permet de trouver les cosinus directeurs n j (direction principales= vecteurs principaux) des normales aux
n n ( ) n 0
31 1 32 2 33 k 3
23
II .7. Recherche des éléments principaux quand on connait à priori une direction principale 3 .
11 12 0
ij 12 22 0
0 0 3
cos sin 0
P sin cos 0
0 1
0
ij ' 11
'22 sin cos 12 22 sin cos
'12
Qui conduit à :
24
'11 11 cos2 22 sin 2 2 12 cos sin
' 22 11 sin 22 cos 2 12 cos sin
2 2
'12 ( 11 22 ) cos sin 12 (cos sin )
2 2
Utilisons les propriétés trigonométriques suivantes et déduisons les contraintes dans les plans inclinés
2 cos sin sin 2 ; cos2 sin2 cos 2
1 cos 2 1 cos 2
cos2 ; sin2
2 2
11 22 11 22
'11 cos 2 12 sin 2
2 2
11 22 11 22
' 22 cos 2 12 sin 2
2 2
11 22
'12 ( ) sin 2 12 cos 2
2
On obtient la valeur de qui rend 11 ou ( 22 ) maximal en posant égale à (0) le dérivée de 11
ou
11
0 ( 11 22 ) sin 2 2 12 cos 2 0
sin 2 12
On pose : tan( 2 )
cos 2 22
( 11 )
2
Ceci est peut être schématisé géométriquement par deux cas de figures :
En partant de l’équation 11
.
25
11 22
22 11 22 2 122
1 '11 11
2 2 11 22 2 11 22
2
12 12
2 2
2 2
2
1 11 22 11 22 122
2 2
22 22
2
2 11 11 12
2
2 2
Donc les contraintes principales sont :
22 11 22
2
1, 2 11 12
2
2 2
On construit 𝑝𝑞
⃗⃗⃗⃗⃗ telle que :
26
⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑥⃗ = 𝑟𝑛⃗⃗
𝑝𝑞
x
n1 1
xi r
n
i
r x
En vertu de (*) on aura : n2 2
n x j r
j
r x3
n3 r
xi x j 1 1
Or : n ij r
r 2
r2 n
Ce qui conduit : ij xi x j r 2 n 1
2
T3
T3 3 n 3 n 3
3
27
2 2 2
T1 T T
D’où : 2 3 1
1 2 3
C’est une équation d’un ellipsoïde dans les axes principaux pour, dont les demi-axes sont 1 , 2 et 3 .
II .9. États de contraintes particuliers : Nous allons envisager divers cas particuliers correspondant à des
états de contraintes remarquables.
Plus facile à réaliser expérimentalement : il suffit d’exercer une force longitudinale sur un barreau (essai de
traction).
0 0
ij 0 0 0
0 0 0
Traction 0
Compression 0 .
C’est l’état de contraintes qui existe dans les fluides à l’équilibre, d’où la terminologie hydrostatique.
C’est l’état de contrainte le plus général, présentant trois contraintes principales différents de 0.
0 0
ij 0 0
0 0 0
11 12 0 11 12 0
ij 12 22 0 ou 12 22 0
0 0 0 0 0 33
propriétés générales des tenseurs en deux composantes l’une est sphérique (diagonal) ij m ij et l’autre
S
29
p 0 0 m 0 0
S
ij
0 p 0 0 m 0
0 0 p 0 0 m
Trace ij 11 22 33
Avec : p m
3 3
Un tenseur et deviatorique. ij ij ij
d S
2 11 22 33
S11
3
2 22 11 33
S 22 trace S ij 0 S11 S 22 S 33 0
S11 S12 S13 3
d
ij S12 S 22 S 23 S
2 33 11 22
33
S13 S 23 S 33 3
S12 12
S13 13
S 23 23
J 1 trace S ij 0 S1 S 2 S 3 0
1
6
J 2 S1 S 2 S 2 S3 S3 S1 S1 S 2 S 2 S 3 S 3 S1
2 2 2
J 3 det ij S1 S 2 S3
d
30
Pour un essai de traction uniaxial (Tensile test) dans la direction une (1), on peut expliquer géométriquement
le tenseur de contrainte en fonction de ses composantes hydrostatique te deviatorique.
1 0 0
0 0
Pour un essai de traction uniaxial dans un repère principal : ij 0
0 0 0
2 1
S1 1 m 3
1 2 3 1
Nous avons : Sij ij ij S2 2 m 1
S
avec m
3 3 3
1
S3 3 m 3
31
1 n1 1
2
1 1
2
1 2 3 n2 n
2 2 2
12 22 3 n3 n
2
2
n
( 2 3 )( 2 1 )
( n 1 )( n 2 )
2
n32
( 3 1 )( 3 2 )
2
On remarque alors que la positivité des ni implique les inégalités suivantes sur n et pour
1 2 3 :
2 2 ( n 2 )( n 3 )
n1 0 2 ( n 2 )( n 3 ) 0
( 1 2 )( 2 3 )
2 ( n 3 )( n 1 )
2
n 2 0 2 ( n 3 )( n 1 ) 0 (a)
( 2 3 )( 2 1 )
2 ( n 1 )( n 2 )
2
3 1 3 2
n 2
2 2
3 1
2
3 1
2
n (b)
2
2 2
1 2 1 2
2 2
n
2
2 2
1 2 2 3 1 3
Figure II.11 représente les trois cercles de centres respectifs ,0 , ,0 , ,0 et de rayons
2 2 2
respectifs 1 2 , 2 3 , 1 3 dans le plan de Mohr ( n , ). Les inégalités (b) signifient que
2 2 2
32
l’extrémité du vecteur–contrainte de T coordonnées ( n , ) dans le plan de Mohr se situe à l’extérieur
des deux premiers cercles mentionnes et à l’intérieur du plus grand cercle. La zone contenant a priori
l’extrémité de T est bleue sur la figure II.11-a. Ce domaine est d´limite par les cercles de Mohr.
Réciproquement, on peut ´établir que tout point ( n , ) donne de la zone bleue est atteint pour une
direction n donnée par les formules (a). En particulier les frontières du domaine constituées par les cercles
de Mohr sont atteints respectivement pour n1 n2 n3 0 , les points représentatifs des contraintes normale et
tangentielle T ( n , ) à la facette considérée se trouvent donc à l'intérieur de la zone bleu. On en déduit
que la contrainte tangentielle maximale est représentée par le rayon du plus grand des trois cercles, soit
3 .
max 1
2
Fig. II.11- Représentation de Mohr : (a) les cercles principaux, (b) vecteur contrainte pour une facette
contenant la direction principale des contraintes n2 .
Nota Beni :
1- les relations (b) représentent une équation de cercle sous forme :
1 2 1 2
( x x0 ) 2 ( y y0 ) 2 R 2 Avec x n , x0 , y , y0 0, R
2 2
2- les relations (b) ont été obtenues à partir des numérateurs de (a) comme par exemple :
33
2 ( n I 2 )( n 3 ) 0 2 n2 n 3 n 2 2 3 0
1 1
2 n2 n ( 3 2 ) ( 3 2 ) 2 ( 3 2 ) 2 3 2 0
4 4
2
1 1
n ( 3 2 ) ( 3 2 ) 2 3 2
2
2 4
3 3
2 2
n 2 2 2
2 2
Remarque :
** Tous ces cercles (ou demi cercles) sont limités par l’axe O n
** Ainsi le point T ( n , ) ne peut décrire, dans le plan n , (ou demi plan), que la zone bleu comprise
entre les trois cercles.
On voit immédiatement sur la Figure II.11 :
- Les contraintes normales sont toutes comprises entre 1 , 3 .
- Dans les le plan de coordonnées n et (Figure II.12), le point figuratif de contraintes doit donc se
trouver à l’extérieur du cercle sur l’axe O n et coupant cet axe aux points 2 , 3 . Le point 2 ,0 est relatif
à la facette située dans le plan Ox1 , x3 , Quand le point se déplace le long du cercle 2 3 le cosinus directeur
n1 reste nul et la facette correspondante tourne de l’axe Ox 1 pour venir dans le plan Ox1 , x2 où la
contrainte normale est 3 . Entre ces positions extrêmes, le cisaillement n’est pas nulle, car la facette
n’est plus normale à une direction principale, et elle passe par une valeur maximale égale à :
2 3
1
2
Quand la facette tourne d’un angle , le point figuratif tourne sur le cercle d’un angle 2 , le cisaillement
maximal correspond donc à la facette inclinée à 45° sur les deux plans principaux.
34
Fig. II.12- Le point figuratif de la contrainte tourne autour du cercle de diamètre II III
1
1 , 2 , 3 sont données et n1 n2 n3 ainsi on a, n 1 n1 2 n2 3 n3 et
2 2 2
3
n2 2 T 2 T12 T22 T32 12 n12 22 n22 32 n32 Soit :
1 2 3 I1
n m Oct
3 3
12 22 32 2 3
2
35
2
1
9
2 12 2 22 2 32 2 1 2 2 2 3 2 1 3
Oct
2
2
1
9
9
1 2 2 1 3 2 2 3 2 1 2I12 6 I 2
Dans la base quelconque, la contrainte octaédrique sur ces mêmes facettes est :
Oct
2
1
9
11 22 2 11 33 2 11 33 2 6(122 132 232 )
2
Oct
2
J2
3
Avec :
J2
1
6
11 22 2 11 33 2 11 33 2 6(122 132 232 )
On remarque que Oct et Oct s’expriment uniquement en fonction des invariants du tenseur des contraintes.
Ces valeurs sont les mêmes pour les huit plans à ABC entourant le point P et formant un octaèdre. C’est
pour cette raison qu’on les appelle contraintes octaédriques.
On peut ainsi utiliser le développement suivant :
1
Et la facette correspondant, par exemple, au premier quadrant est définie par ( n1 n2 n3 ). Le
3
vecteur contrainte est alors :
1 0 0 1 3 1 3
Ti oct ij n j 0 2 0 1 3 2 3
0 3 1
0
3 3 3
36
1 3 1 3
2 3
noct T .n Ti oct n i 2 3 .1 3 11 m
3
3 3 1 3
2 1 2 3
S1
3
oct 1 2 2 1 3
T n .n oct T oct n .n S2
3 3
2 3 1 2
S3
3
Et l'on reconnaît les composantes principales S1, S2 et S3 du déviateur. Sa norme est bien sûr.
1 1
oct S12 S22 S32 Sij Sij
3 3
Finalement, on peut représenter la contrainte normale par la contrainte moyenne du tenseur sphérique et la
contrainte tangentielle par celle deviatorique.
1 2 3
La plus grande des cissions maximales vaut donc :
1 3
max
2
Appelons :
37
3 2
1
2
1 3
2 1 2 3 0 1 ( max 3 )
2
2 1
3
2
Comme :
Oct
2
1
9
1 2 2 1 3 2 2 3 2 4 32 12 22
9
Oct
2
4 2
9
3 ( 3 max )2 max
2
Considérons la différence : R max Oct
1
2 2 2
R max 3 3 max max
2 2
3
2 1
Cette différence sera minimale pour la plus grande valeur de 3 . Or 3 0
2
2 2
Donc : Rmini max (1 )
3
On obtiendra son maximum pour :
R
2
1
max
2 2 1 2
0 ( ) 3 3 max max
2 2
3
3
3 2
Soit pour :
max
3
2
D’où :
2
Rmaxi max (1 )
3
Finalement :
2 2 2
Oct 0.816 Oct 0.943
3 max 3 max
Suivant la valeur de 3 . On en déduit la plus grande des cissions maximales ne sera jamais obtenus sur
une facette octaédrique.
On remarque, de plus, que la composante normale du vecteur contrainte sur une facette octaédrique à pour
module m n m Oct .
38
Cas d’une barre en traction :
F
1 2 3 0
S
1
max 2 0.5 1
2
Oct 1 0.47 1 Oct 0.943
3 Max
n 1
3
Les trois cercles de Mohr correspondant à un tel état de contrainte sont constitués de deux cercles confondus
de diamètre ( 0 1 ) et du point 0. On voit sur la figure les points correspondant à une facette octaédrique
(M’) et une facette de cisaillement maximale (M’’).
Conclusion :
Donc comme conclusion on aura que : Oct 0.943 Max la contrainte octaédrique est un petit peut
inferieur à la contrainte de cisaillement maximale.
39
Fig. II.14- (a) Solide sollicité par des forces extérieures. (b) Elément de volume infinitésimal soumis à
un champ de contraintes.
Les variations sont donc des fonctions des coordonnées du point telle que :
11 ( x1 , x2 , x3 ) , 22 ( x1 , x2 , x3 ) , 33 ( x1 , x2 , x3 )
Nous supposons que les fonctions sont continués et développable en série de Taylor. Ce qui est justifié par
les hypothèses du milieu continu. Dans ce cas, en un point les coordonnées (x1+dx1, x2+ dx2, x3+dx3), nous
11 ( x1 , x2 , x3 ) ( x , x , x ) ( x , x , x )
11 ( x1 dx1 , x2 dx2 , x3 dx3 ) 11 ( x1 , x2 , x3 ) dx1 11 1 2 3 dx2 11 1 2 3 dx3
x1 x2 x3
Ce qui signifie que nous avons décomposé la contrainte 11 en série de Taylor et on a négligé les infiniment
petits d’ordre supérieur aux accroissements finies dx1, dx2, dx3 des coordonnées x1, x2, x3. En particulier en
11 ( x1 , x2 , x3 )
11 ( x1 dx1 , x2 , x3 ) 11 ( x1 , x2 , x3 ) dx1
x1
On fait le même raisonnement pour les autres composantes sur chaque facette x1, x2, x3 respectivement :
11
11 ( x1 dx1 , x2 , x3 ) 11 dx1
x1
12
12 ( x1 dx1 , x2 , x3 ) 12 dx1
x1
13 ( x1 dx1 , x2 , x3 ) 13 13 dx1
x1
40
22
22 ( x1 , x2 dx2 , x3 ) 22 dx2
x 2
21
21 ( x1 , x2 dx2 , x3 ) 21 dx2
x2
23
23 ( x1 , x2 dx2 , x3 ) 23 dx2
x2
33
33 ( x1 , x2 , x3 dx3 ) 33 dx3
x 3
31
31 x1 , x2 , x3 dx3 ) 31 dx3
x3
32
32 x1 , x2 , x3 dx3 ) 32 dx3
x3
L’élément de volume est en équilibre lorsque la résultante de projection de toutes les forces sur chaque axe,
sont nulles, y compris les forces volumiques. Ecrivons la première équation d’équilibre par rapport à O x1
de toutes les forces qui agissent dans sa direction.
11 11 dx1 dx2 dx3 11dx2 dx3 21 21 dx2 dx1dx3 21dx1dx3 31 31 dx3 dx1dx2
x1 x2 x3 Ce
31dx1dx2 f x1dx1dx2 dx3 0
ij
22 32
Div ( ij ) 0 12 f x2 0
x j x1 x2 x3
13 23 33
f x3 0
x1 x2 x3
Qui constituent les équations d’équilibre décrivant le comportement statique d’un corps solide.
41
CHAPITRE III : DEFORMATION D'UN MILIEU CONTINU
III.1. Introduction :
On appelle une déformation un changement de distance entre deux points matériels d’un milieu. Elle s’accompagne
donc d’un déplacement ainsi que d’un changement de forme.
Les déformations avec lesquelles on est généralement familiers sont celles résultant de sollicitations de compression
et/ou de traction entrainant respectivement une compression ou une dilatation du milieu.
Nous nous intéressons dans ce chapitre aux aspects géométrique de la déformation d’un milieu continu. Ces
déformations varient en général avec la position et nécessitent donc une description locale. Nous considérons la
déformation d’un milieu au voisinage d’une particule localisée par le vecteur position xi xi ( X j , t ) .
X
1
Le vecteur de position initiale : X X 2
X
3
x1
Le vecteur de position finale : x x2
x
3
dX1
La longueur : dX dL PQ dX 2
dX
3
dx1
La longueur : dx dl PQ dx2
dx
III.1. Champ de déplacement 3
U1 ( X 1 , X 2 , X 3 )
Le vecteur de déplacement U PPU 2 ( X 1 , X 2 , X 3 )
U ( X , X , X )
3 1 2 3
Lorsque le corps est déformé, il prend une nouvelle configuration et à l’instant t les positions des deux points
matériels deviennent P et Q à la configuration finale dont les cordonnées valent.
42
x1 X 1 U 1
x X U x2 X 2 U 2 (III.1)
x X U
3 3 3
Ou les fonctions U1 ,U 2 ,U 3 sont les composantes du vecteur de déplacement U . Ces fonctions ainsi que leurs
dérivées sont admises continues. Soit Q un point situé dans le voisinage infiniment proche de P dont les
coordonnées sont : X 1 dX 1 , X 2 dX 2 , X 3 dX 3 et suite à la déformation le point Q devient Q avec les
conditions suivantes :
Ecrivons la formes développée de U (U1,U 2 ,U 3 ) où bien sûr chaque composantes dépend des variables
( X1, X 2 , X 3 ) et explicitons cette différentielle dU comme suit.
Après élimination des termes semblables, la relation entre les coordonnées de positions des deux configurations
devient.
Soit :
43
U1 U1 U1
X 1 X 2 X 3
U i U 2 U 2 U 2
H ij grad (U ) (III.6)
X j X 1 X 2 X 3
U 3 U 3 U 3
X X 2 X 3
1
Dans l’étude de la déformation on s’intéresse avant tout au changement de longueur et d’orientation d’un élément
linéaire.
2 2
PQ dL2 dX 12 dX 22 dX 32 et PQ dl 2 dx12 dx22 dx32 , les longueurs infinitésimales.
2 2
U1 U1 U1 U 2 U 2 U 2
dl dX1
2
dX1 dX 2 dX 3 dX 2 dX1 dX 2 dX 3
X 1 X 2 X 3 X 1 X 2 X 3
2
U 3 U 3 U 3
dX 3 dX1 dX 2 dX 3 (III.7)
X 1 X 2 X 3
On peut utiliser cette propriété :
a b c d 2 a 2 b 2 c 2 d 2 2a (b c d ) 2b(c d ) 2cd
U 2 U 2 U 2 U 2 U 2 U 2
dl dX dX dX
2 2 2 2
1
2
3
dX1 1 2 3 dX 22
2
X 1 X 1 X 1 X 2 X 2 X 2
1 2 3
U 2 U 2 U 2 U U1 U1
1 2 3 dX 32 2 1 dX1 dX 2 dX 3 dX1
X 3 X 3 X 3 X 1 X 2 X 3
U U 2 U 2 U U 3 U 3
2 2 dX1 dX 2 dX 3 dX 2 2 3 dX1 dX 2 dX 3 dX 3
X 1 X 2 X 3 X 1 X 2 X 3
U U1 U U U 2 U
2 1 dX 2 dX 3 1 dX1 2 2 dX 2 dX 3 2 dX1
X 2 X 3 X 1 X 2 X 3 X 1
U U 3 U U U U U 2
2 3 dX 2 dX 3 3 dX1 2 1 dX 2 1 dX 3 2 2 dX 2 dX 3
X 2 X 3 X 1 X 2 X 3 X 2 X 3
U 3 U 3
2 dX 2 dX (III.8)
X 2 X 3
44
U 2 U 2 U 2 U1 2 U1 U 2 U 3
2 2 2
U
dl dL
2 2 1
2
3
2 dX1 2 2 dX 22 (III.9)
X 1 X 1 X 1 X 1
X 2 X 2 X 2 X 2
U 2 U 2 U 2 U 3 2 U1 U 2 U1 U1 U 2 U 2 U 3 U 3
1
2
3
2 dX 3 2 dX1dX 2
3 3 3 X 2 X 1 X 1 X 2 X 1 X 2 X 1 X 2
X X X X 3
U U U U U U U U U U U U U U U U
2 1 3 1 1 2 3 3 3 dX1dX 3 2 2 3 1 1 2 2 3 3 dX 2 dX 3
X 3 X 1 X 1 X 3 X 1 X 3 X 1 X 3 X 3 X 2 X 2 X 3 X 2 X 3 X 2 X 3
D’où :
U 1 U U U
2 2 2
L11 1 1 2 3
X 1 2 X 1 X 1 X 1
U 2 1 U1 U 2 U 3
2 2 2
L22
X 2 2 X 2 X 2 X 2
U 3 1 U1 U 2 U 3
2 2 2
L33
X 3 2 X 3 X 3 X 3
(III.11)
1 U U U U U U U U
L12 L21 1 2 1 1 2 2 3 3
2 X 2 X 1 X 1 X 2 X 1 X 2 X 1 X 2
1 U U U U U U U U
L13 L31 1 3 1 1 2 2 3 3
2 X 3 X 1 X 1 X 3 X 1 X 3 X 1 X 3
1 U U U U U U U U
L23 L32 2 3 1 1 2 2 3 3
2 X 3 X 2 X 2 X 3 X 2 X 3 X 2 X 3
Cette dernière expression est exprimée en coordonnées initiales ce qui donne un tenseur de Green –Lagrange et la
forme indicielle vaut :
1 U U j U K U K
Lij i Telle que : k =1...3.
2 X j X i X i X j
45
1 U U j U1 U1 U 2 U 2 U 3 U 3
Lij i
2 X j X i X i X j X i X j X i X j
(III.12)
Ce tenseur est divisé en deux parties : partie linéaire (homogène) et partie non linéaire (non homogène).
Si on fait un changement de variable dans (III.1) tout en suivant le même chemin de développement précédent on
trouve en coordonnées finales (actuelles) le tenseur d’Euler-Almansi.
1 U U j U K U K
Eij i Telle que : k =1...3.
2 x j xi xi x j
Ui
Ui xi X i xi X i Ui donc : xi X i
1 X Xi .
i
1 U i U j 1 U i U j (III.14)
Les deux tenseurs se superposent parfaitement : Lij Eij ij
2 X j X i 2 x j xi
46
x1 x x
dx1 dX1 1 dX 2 1 dX 3
X 1 X 2 X 3
x x x xI
dx2 2 dX1 2 dX 2 2 dX 3 dx dX F dX (III.15)
X 1 X 2 X 3 X J
x x x
dx3 3 dX1 3 dX 2 3 dX 3
X 1 X 2 X 3
On introduit ainsi le tenseur gradient F qui est un opérateur 3x3 dont les composantes sont :
x1 x1 x1
X 1 X 2 X 3
x x x2 x2
dx F dX F grad x I 2
X J X 1 X 2 X 3
x3 x3 x3
X X 2 X 3
1
Exprimons le produit scalaire des vecteurs après déformation en fonction des vecteurs avant déformation :
dx1T .dx2 ( F .dX 1 )T .( F .dX 2 ) dX 1T ( F .T .F ).dX 2 dX 1T CdX 2 , ainsi : dx1.dx2 dX 1 CdX 2 (III.17)
T
Le Tenseur C C IK FIJ FIK FJIT FIK F F est appelé tenseur de dilatation (déformation) ou tenseur de Cauchy-
Green droit. Ce tenseur dépend de la configuration initiale et permet de calculer le produit scalaire de deux vecteurs
47
dans la position actuelle en fonction du produit scalaire des vecteurs correspondants dans la configuration initiale.
Comme, en tant que forme linéaire, il s’applique sur deux vecteurs relatifs à la configuration initiale, on dira que C
est un tenseur lagrangien. Les composantes de tenseur C sont adimensionnelles. Le gradient de la transformation, F,
peut s’exprimer en termes de gradient des déplacements en utilisant :
x ( X i U i ) U
F grad x I xi X i U i F I i (III.18)
X J X J X J
T T T
T U i T U i U i
F I I I
X J X J X J
Donc ce tenseur permet de calculer un produit scalaire transporté :
T
U i . I U i
dx1 .dx 2 dX 1 CdX 2 dX 1 F F dX 2 dX 1 I
T
X dX 2
X J
J
U i U i U i U i
T T
dx1.dx2 dX 1 I . dX 2
X J X J X J X J
dx1.dx2 dX 1dX 2 2 LdX 1dX 2 dx1.dx2 dX 1dX 2 2 LdX 1dX 2
U U i
T
U i U i
T
Telle que : 2 L i .
X J X J X J X J
ij
1 U i U i
T T
1 T U U
Lij F F I i . i (III.19)
2 2
J J
X X X J X J
1
F : L’inverse F .
48
T
F : L’inverse de transposé de F .
1
Remarque 2 : Le mouvement n’est pas déformant autour de x G F T F I Eij 0
U1 U1 U
U1 dU1 U1 dX1 dX 2 1 dX
X 1 X 2 X 3
U 2 U 2 U 2
QQ U 2 dU 2 U 2 dX1 dX 2 dX 3 (III.21)
X 1 X 2 X 3
U 3 U 3 U 3
U 3 dU3 U 3 dX1 dX 2 dX 3
X 1 X 2 X 3
Telle que le tenseur de déplacement H ij est exprimé en utilisant (III.19) sous cette forme :
U i x i X i
H ij grad (U ) F I
X j X j X j
1 U i U j
ij (III.24)
2 x j xi
1 U i U j (III.25)
wij
2 x j xi
1 U 1 U 2 1 U 1 U 3
0
2 x2 x1 2 x3 x1
1 U U 1 U 2 U 3
wij 2 1 0
2 x1 x2 2 x3 x2
1 U U 1 U 3 U 2
3 1 0
2 x1 x3 2 x2 x3
Dans l’hypothèse des petites perturbations, le tenseur gradient des d´déplacements caractérisé complètement le
changement de forme du solide, qui se d´décompose en un changement de forme (une déformation) et une rotation
(de corps solide). En particulier, ce tenseur permet d’´écrire :
d x F d X dx ( H I ) d X , soit dU H dX gra d (U )dX
Donc :
1
H ij grad (U ) ij ij avec : ij H H
2
T
et wij
1
H HT
2
III.5. Conclusion : au cours de la transformation du domaine matériel, celui-ci peut subir (voir figure III.2)
- Une translation rigide U du corps solide,
50
III.2. Trois mouvements possibles de transformation
dl 2 dL2 2 L11dX 12 2 L22dX 22 2 L33dX 32 4 L12dX 1dX 2 4 L13dX 1dX 3 4 L23dX 2dX 3
dL dX 1 et L11 11 dl 2 dL2 (1 2 11 ) dl dL (1 2 11 )
51
La formule de Taylor assure qu'une fonction f(x), dérivable n fois au point x0, admet un développement limité jusqu'à
n en ce point :
f ( x0 ) f n ( x0 )
f ( x) f ( x0 ) f ( x0 )(x x0 ) ( x x0 )2 ... ( x x0 )n R( x)
2! n!
1
f ( x) 1 x et f ( x) pour x0 0 et x 2 11
2 1 x
1 x x
f ( x) 1 x 1 x0 ( x x0 ) .... 1 1 1 11
2 1 x0 2 2
On peut aussi utiliser la relation pour la variation de longueur : Tout d’abord, considérons que les deux vecteurs
dX 1 et dX 2 sont identiques et notés dX . Après déformation, ce vecteur se trouvera en dx1 dx2
dx .
Soit dX dL.ex et dx dl.ex
Et dx1 .dx 2 dX 1 dX 2 2 LdX 1 dX 2
dx.dx dXdX dl 2 dL2 2L.dX .dX 2.dL2 .L xx 2.dL2 . xx
dl dl dL
1 2 xx 1 xx xx
dL dL
III.6.2. Pour la variation d’angle.
Arc sin
M 0 ; N , M Arc sin
N CM 2 N EM
1 ( N
N C N M CM ) 1 ( M )
Par exemple, pour les deux directions orthogonales E1 et E2 , on aura :
52
212
E1 , E2 Arc sin
C12 Arc sin
1 2
C11 C22 11 1 2 22
Donc :
2 12
sin (III.27)
1 2 11 1 2 22
dX1 dX 2
cos sin
dL dL
Où dénote l’angle d’inclinaison du segment initial. Par la
relation (III.10) :
dl 2 dL2 2 L11dX 12 2 L22dX 22 2 L33dX 32 4 L12dX 1dX 2 4 L13dX 1dX 3 4 L23dX 2dX 3
Pour l’hypothèse de petite déformation :
Si l’on dénote n la déformation dans la direction n du segment initial et en vertu de la relation (III.26) pour n 11
.
2
dl dl 2 dL2
dl dL (1 11 ) ( 11 1) 2 2
11
2
2 11 n2 2 n
dL dL
dl 2 dL2
2
(1 n ) 2 1 n2 2 n
dL
53
Pour les relations : 2 cos2 1 cos2 , 2 sin2 1 cos2 et sin 2 2 sin cos , la déformation peut être
exprimée sous la forme :
11 22 11 22
n cos 2 12 sin 2
2 2
La déformation n représente donc le changement de longueur de segment PQ en fonction des déformations
exprimées dans le système de coordonnées Ox1 x2 .
On déduit qu’avec l’hypothèse des petites perturbations, la dilatation linéique dans la direction n est donnée par :
U2
tg 21 comme 21 1 tg 21
x1
U 1 0
1 U1 U 2 1 21
U 2 x1 21 21 0 21
U 0 2 x2 x1 2 2
3
U 1 x 2 1
1 U1 U 2 1
U 2 x1 2 12
2 1 12
U 0 2 x2 x1 2 2
3 12
13 23
La même chose dans les deux autres plans restant : 13 , 23
2 2
Donc le tenseur de déformation devient :
54
1 1
11 12 13
11 12 13 2 2
21 23 21
1 1
ij 22 22 23 (III.29)
2 2
31 32 33 1
33
1
2 31
32
2
I 0 0
ε 0 II 0
(III.30)
0 III N I
0
Comme le tenseur des déformations linéarisé est symétrique, si les trois déformations principales sont différentes, il
existe trois directions principales orthogonales deux à deux.
Si deux déformations principales sont distinctes, il y a alors une direction principale associée à la troisième
déformation principale. Toute direction orthogonale à cette direction principale est principale. Si les trois directions
principales sont identiques, toute direction est principale. On dit alors que le tenseur est sphérique.
La détermination des valeurs des directions principales de déformation conduit aussi à la détermination de trois
invariants scalaires du tenseur. En effet, comme pour tout tenseur du second ordre ij , le calcul des valeurs propres
passe par l'annulation du polynôme caractéristique T( ) . Ce polynôme est obtenu par le déterminant de ( ij - I) .
On a donc :
55
III.8. Etat deviatorique :
Pour un tenseur du second ordre quelconque, il est toujours possible de le décomposer sous forme d’une somme de
deux tenseurs de tel sorte que l’un soit sphérique et que l’autre ait une trace nulle. Les formules sont les suivantes :
S D S tr( ) I / 3 Tii I / 3 D S
Représentations graphiques
La notion de tenseur étant relativement délicate à appréhender, on recherche souvent des solutions plus parlantes
pour représenter un état tensoriel. Il existe, pour des tenseurs de second ordre d’un espace vectoriel de dimension
trois, des représentations graphiques, soit tridimensionnelle, soit plane, qui permettent de tirer quelques
enseignements.
Imaginons que l’on connaisse un tenseur symétrique, à coefficients réels, T par ses composantes dans la base
principale :
TI 0 0
T 0 TII 0 (III.32)
0
0
TIII N i
Considérons un vecteur unitaire quelconque : n ni Ni
On peut alors calculer le vecteur obtenu dans la direction n :
A(n) T n
Dans la base principale, les composantes de ce vecteur sont :
A1 TI n1
An Ai Ni avec A2 TII n2 (III.33)
A T n
3 III 3
D’autre part, comme le vecteur n est unitaire nous avons :
2 2 2
A1 A2 A3
n1 n2 n3 1
2 2 2
2 2 2
(III.34)
TI TII TIII
Nous constatons ainsi que les composantes du vecteur A peuvent très bien représenter les coordonnées d’un point A
dans l’espace des vecteurs propres. Avec l’équation précédente, on peut dire que le lieu décrit dans l’espace des
vecteurs propres est un ellipsoïde, appelé ellipsoïde de Lamé.
56
Cette première représentation graphique tridimensionnelle permet de constater que les valeurs propres représentent
N les valeurs extrêmales de l’état tensoriel.
II
An Ainsi dans le cas du tenseur de déformation, la
plus grande dilatation linéaire et la plus petite
en un point sont données par deux des
déformations principales I , II et III .
NI
Il est à remarquer que les équations du ij donnent les six composantes indépendantes de déformation en fonction
des dérivées des trois composantes de déplacement U 1 , U 2 et U 3 . De cette manière, si les déplacements sont
spécifiés, les déformations sont obtenues en utilisant les équations :
1 u uj
ij i
2 x j xi
Par contre la démarche inverse n’est pas immédiate. Lorsque l’on cherche les composantes de déplacements à partir
des composantes de déformations, connues en tant que des fonctions de x1, x2, x3 on a un système de six (06) équations
pour trois inconnues. Pour résoudre ce système il faut alors satisfaire les six relations. Ces relations s’appelle les
conditions de compatibilité et elles ne sont en fait que les conditions d’intégrabilité au sens de Cauchy pour un
système d’équations différentielles. Donc il s’agit généralement de trouver 03 fonctions U 1 , U 2 et U 3 des x j à partir
des 06 fonctions ij avec :
u1 2 11 3u1
11
x1 x22 x1x22 2 11 2 22 3u1 3u2 212
2 (III.35)
u2 22 u2
2 3
x22 x12 x1x22 x2x12 x1x2
22 x2 2 x12 x2x12
D’où :
2 11 2 22 212
2 (i)
x22 x12 x1x2
57
2 22 2 33 2 23
2 (ii)
x32 x22 x2x3
2 33 2 11 2 31
2 (iii)
x12 x32 x3x1
b) Deuxième type :
1 U 2 U 3 23 1 2U 2 2U 3
23 (b)
2 x3 x2 x1 2 x3x1 x2x1
u2 2 22 12 23 31
Pour : (a + b- c) et 22 ) (v)
x2 x3 x1 x2 x3 x1 x2
u3 2 33 23 31 12
Pour : (b+ c- a) et 33 ) (vi)
x3 x1 x2 x3 x1 x2 x3
uj
Donc les relations représentant les conditions d’intégralité des équations ij 1 ui sont :
2 x j xi
58
2 11 2 22 2 12
2
2 x 2
x1
2
x1x2
2 2 33 2 23
22
2
3 x 2
x 2
2 x2x3
2 2
2
31
33
11
2
x1
x3 x3x1
2 2
2
11 31 12 23
x2 x3 x1 x2 x3 x1
2
22 12 23 31
x x x x x x
3 1 2 3 1 2
2 23 31 12
33
x
1 2 x x 3 x1 x 2 x 3
III.4. Interprétation physique des conditions de
comptabilité
59
CHAPITRE IV : THEORIE DE L’ELASTICITE LINEAIRE
IV.1.Historique
Il semble que les premières analyses mathématiques de la résistance des solides à la rupture aient été faites
par Galilée (Galileo Galilei de 1564 à1642) dans son ouvrage «Discorsi e dimostrazioni matematiche,
intorno à due nuove scienze= Discours et démonstrations mathématiques concernant les deux nouvelles
sciences » publié en 1534.
En Angleterre et en France, à la fin du 17ème siècle, Hooke et Mariotte découvraient presque
simultanément la relation entre déformations et contraintes en élasticité. Vers 1660, Hooke découvrit la loi
entre l’allongement d’un ressort et la force qui lui est appliquée. En fait, Hooke n’appliqua pas ses idées au
problème de la flexion des poutres entrevu par Galilée. C’est Mariotte (Edme Mariotte de 1620 à 1684)
qui, en 1680, publia la même loi et expliqua la différence entre fibres tendues et fibres comprimées dans
une poutre en flexion. Ce n’est qu’en 1807 que Young (1773-1829) introduisit la notion de module
d’élasticité.
IV.2. Introduction
Lorsqu'un corps est soumis à des contraintes externes, celui-ci subit des déformations qui dépendent de
l'intensité de ces contraintes. Si ces dernières sont faibles, on observe expérimentalement que les
déformations sont proportionnelles aux tensions appliquées. La constante de proportionnalité est une
caractéristique du matériau et du type de déformation subi par celui-ci.
La théorie de l'élasticité classique repose sur trois hypothèses : la réversibilité des déformations en fonction
des contraintes dans un domaine de contrainte : les corps sont supposés parfaitement élastiques ; l'isotropie
du corps considéré : les propriétés élastiques sont les mêmes dans toutes les directions de l'espace; la
linéarité: les corps sont supposés élastiques linéaires; les déformations sont proportionnelles aux forces
appliquées; ces corps satisfont à la loi expérimentale de HOOKE E . Avec ces trois hypothèses, la
déformation d'un élément de volume ΔV sous un état de tension quelconque, est la superposition de deux
déformations fondamentales : l'allongement (Traction) et le cisaillement.
60
IV.3. Courbe contrainte- déformation ( )
Lors d'un essai de traction (Fig. IV.1) la plupart des matériaux présentent un domaine élastique caractérisé
par une relation de proportionnalité entre la contrainte et la déformation. Si la contrainte est supprimée le
matériau reIVent à son état naturel non déformé.
Il n'y a pas de déformation résiduelle (constante) dans le domaine élastique : le système revient à sa forme
d'origine.
La courbe dans le domaine élastique est une droite, dont la pente E est appelé Module d'Young. Ce
coefficient est propre à chaque matériau.
Au-delà de eT , la courbe n'est plus linéaire, et le matériau passe dans le domaine plastique : si on
décharge l'éprouvette, le point M' suit un chemin parallèle à la pente du domaine élastique pour
arriver en M''. Il existe une déformation résiduelle, on est donc dans le domaine de plasticité du
matériau.
De plus, si on augmente F, on arrive à la limite à la rupture du matériau rT .
Au-delà de cette limite, le matériau subit une striction jusqu'à ce qu'il casse.
Les mêmes essais en compression donnent des résultats similaires ( X et X sont <0).
Mis en évidence (analytiquement) par Siméon Denis Poisson, le coefficient de Poisson permet de
caractériser la contraction de la matière perpendiculairement à la direction de l'effort appliqué.
61
L1 L0 L
11
L0 L0
C1 C 0 C
22
C0 C0
b1 b0 b
33
b0 b0
Contractio n Transversa le
Allogement Axial
22
22 33 ( Isotrope)
11
C b car : C (11 )C0 et b (11 )b0
33
11 C b Par contre les allongements sont différents.
1
D'un point de vue physique, quand 1 donne des bornes pour le rétrécissement ou la délation
2
d'une éprouvette en traction simple. Si :
1
la déformation volumique est nulle, le corps est incompressible et son volume ne change
2
pas, le matériau est donc déformé plastiquement.
1
0 signifie qu'une éprouvette en traction simple diminue sa section (se rétrécit), c'est le cas
2
couramment observé dans les expériences.
0 signifie qu'une éprouvette en traction simple garde son rayon, c'est un cas exceptionnel. En
réalité, seul le béryllium est connu pour présenter une telle propriété.
1 0 signifie qu'une éprouvette en traction simple augmente sa section, il se gonfle ! Ce
phénomène n'est pas observé pour des matériaux naturels, mais des matériaux synthétiques avec
une microstructure particulière peuvent avoir cette propriété. Ils sont généralement fabriqués en
silice et leurs propriétés sont exploitées pour les micro-robots.
62
Quelques valeurs numériques de coefficients de Poisson
Matériaux Coef
Caoutchouc 0,5
Liège 0,0
Mousse 0,10 - 0,40
Plexiglas (Polyméthacrylate de
0,40 - 0,43
méthyle)
V L .C .b L0 .C 0 .b0 L C b
1 1 1 1 . 1 . 1 1 (IV.1)
V0 L0 .C 0 .b0 L0 C 0 b0
(11 1)( 22 1)( 33 1) 1 11 22 33 11 33 11 22 22 33 11 22 33 (IV.2)
Pour l’hypothèse petite déformation on aura : 11 22 33 trace ij . La relation du Poisson pour
une sollicitation uniaxiale selon x1 donne : 22 11 et 33 11 . Donc le changement du volume
uniaxial (en traction uniaxiale) est :
(1 2 )11 (IV.3)
63
IV.6.1. Relation contraintes- déformations
a-Traction Uniaxiale
a b c
xx yy zz
1xx xx2 yy xx3 zz
E E E
yy
1yy xx xx yy2 yy3 zz zz
E E E
xx yy
1zz xx zz3 zz
E zz2 yy E
E
Fig. IV. 2 -Traction uniaxiale suivant l’axe des x(a), l’axe des y(b) et l’axe des z(c)
b- Cisaillement simple
U 1 x 2 12
U 2 0
U 0
3
1 U U 2 12 xy
12 1
2 x2 x1 2 2
D’où :
xy xy
xy xy
G 2G
xz xz
xz xz
G 2G
yz yz
yz yz
G 2G
Fig. IV. 3 -Cisaillement le long de l’axe x1
64
IV.6.2. Principe de superposition
Dans le régime linéaire, dans le cas de petits déplacements, la superposition de plusieurs jeux de contraintes
normales conduit à des allongements qui s’ajoutent algébriquement entre eux. De part son principe même,
cette approche se réfère toujours à la géométrie initiale et n'est donc applicable qu'en petites déformations.
f ( x) ax f ( x1 x2 ) a( x1 x2 )
f ( x1 x2 ) f ( x1 ) f ( x2 )
Pour déterminer les déformations sous sollicitations triaxiales (loi de comportement mécanique) on
applique le principe de superposition
xx yy
xx x x x
1 2 3
E
E E
1
E
zz xx ( yy zz )
xx zz 1
1 2 3 yy
yy y y y E E E E yy ( xx zz )
E E E
1
E
zz 1z z2 z3 zz xx yy zz ( xx yy )
(IV.4)
yz
yz 2G
xz
xz 2G
xy
xy
2G
1
xx
E
xx xx yy zz
E
1
yy
E E
yy xx yy zz
1
zz
E E
zz xx yy zz E
D’où : G (IV.5)
1 2(1 )
yz
yz E
1
xz xz
E
1
xy xy
E
C’est la loi de Hooke complète ou généralisée f ( ) pour un matériau isotrope élastique linéaire.
Son écriture indicielle dans n’importe quelle base (isotropie du comportement) est donnée sous la forme
suivante :
65
1 1
ij ij tr ij ij ij kk ij
E E 2G E
1
Ou bien : tr
I
E E
11 1 11
E E E
22 1 22
E E
E
Sym
33
1 33
E E E
(IV.6)
0 1
0 0 23
23 2G
1
0 0 0 0
13 2G 13
1
0
2G 12
0 0 0 0
12
La loi de Hooke permet aussi d’écrire : ij M ijkl kl telle que : M ijkl Tenseur de 4eme ordre représente le
tenseur de raideur.
Les expressions inverses des contraintes f ( ) (loi de comportement élastique inverse) s’obtiennent
xx
E
(1 )(1 2 )
(1 ) xx ( yy zz ) E
(1 )(1 2 )
xx ( yy zz xx xx xx )
E
xx
E
(1 )(1 2 )
(1 2 ) xx ( xx yy zz )
E
(1 )
xx
(1 )(1 2 )
( xx yy zz )
La même chose :
E E
yy yy ( xx yy zz )
(1 ) (1 )(1 2 )
E E E
zz zz ( xx yy zz ) On pose :
(1 ) (1 )(1 2 ) (1 )(1 2 )
En écriture indicielle on a :
66
E E
ij ij ( xx yy zz ) ij 2G ij kk ij
(1 ) (1 )(1 2 )
Dans le cas d’une transformation isotherme à partir d’un état initial naturel (sans contraintes initiales), les
formules prennent les expressions suivantes :
ij 2G ij kk ij
Ou bien : 2G tr I (IV.7)
11 2G 11
22 2G Sym 22
33
2G 33
(IV.8)
23 0 0 0 2G 23
13 0 0 0 0 2G 13
12
0 0 0 0 0 12
2G
On peut même aussi d’écrire : ij C ijkl kl telle que : C ijkl Tenseur de 4eme ordre représente le tenseur de
raideur. La loi de comportement n’est caractérisée que par deux grandeurs indépendantes, par exemple
les coefficients de Lamé ou le module d’Young et le coefficient de Poisson. Généralement on préfère
employer ces deux dernières grandeurs que l’on peut facilement déterminer par un simple essai de traction.
Avec Cijkl le tenseur des constantes élastiques pour le comportement isotrope dépend du module de Young
E et le coefficient de Poisson ν et prend la forme générale.
67
11 11
0 0 22 22
0 0
On a : 0 0 et 0 0 ou 33 , 33
0 0 0 0 23 0 23 0
0 0
13 13
0 0
12 12
En utilisant la loi d’élasticité linéaire :
2G
2G Sym
2G
0 0 0 0 2G 0
0 0 0 0 0 2G 0
0 0 0 0 0 0 2G 0
11 22 33 3 2G
La contrainte sphérique : m (3 2G) 3K K
3 3 3
E E E
Avec : et G K (IV.10)
(1 )(1 2 ) 2(1 ) 3(1 2 )
K : est le module de rigidité à la dilatation uniforme (cas de la dilatation d’une sphère sous pression).
Donc pour le comportement linéaire élastique, les matériaux changent du volume le module :
m E
K Avec 11 22 33 constante
3(1 2 )
Toutes les grandeurs qui viennent d’être examinées sont indépendantes du temps ; elles caractérisent un
solide purement élastique Hookien.
1
3(1 2 ) 0 , pour un matériau incompressible à volume constant. La relation entre les
2
modules de traction E et de cisaillement G est donné dans ce cas par :
68
E E E
G E 3G (IV.11)
2(1 ) 2(1 1 ) 3
2
Dans certains cas, le comportement du matériau considéré est isochore, c’est-à-dire que la déformation qu’il
subit se fait à volume constant. Dans le cadre des petites déformations, cela revient à imposer que la trace
de la déformation est nulle et le tenseur des déformations est alors uniquement déviatorique et il ne sera
possible d’exprimer que la partie déviatorique du tenseur des contraintes, et non le tenseur entier. Dans le
cas de l’élasticité isotrope linéaire, un matériau est incompressible si son coefficient de Poisson est ν = 0,
5. La loi d’élasticité de Hooke s’écrit :
E E
ij 2G ij kk ij ij kk ij
(1 ) (1 )(1 2 )
Où E est le module de Young, et ε le tenseur des déformations élastiques. Il apparait clairement que pour ν
→ 0, 5, on a λ→ ∞ et donc σ → ∞ ce qui n’a pas de sens physique.
Le tableau IV.1 : suivant donne certaines de ces valeurs pour une température de 20°C :
Matériaux Module d’Young Masse Volumique
E (GPa) (kg/dm 3)
Aluminium 71 2,6
Zinc 78 7,15
Verre 60 2,8
Marbre 26 2,8
Elastomère 0,2 1
69
Le tableau IV.2 Module de rigidité à la dilatation uniforme K de quelques matériaux (source Wikipidia)
Verre 35 à 55 GPa
L’expression de l’énergie en fonction des contraintes et de déformations est très grande importance
mécanique des matériaux. C’est l’énergie qui permet de définir la partie réversible et la partie irréversible
d’une déformation. C’est à partir de l’expression de l’énergie que les relations contrainte-déformation pour
un matériau non linéaire sont élaborées. Pour les matériaux élasto-plastique une extension du concept
d’énergie appelé potentiel des contraintes permet de définir la relation entre les IVtesses de déformation et
les contraintes. Dans ce paragraphe, nous calculons l’énergie stockée dans un matériau élastique isotrope
soumis à un chargement externe.
Considérerons une barre ou un ressort en traction uniaxial, le travail nécessaire pour déformer la barre est
Ufinal
donnée par : W F (u ) du
0
u l
( ) et du par l d , (S est la section actuelle de la barre et l la longueur correspondante) nous
l l
final
obtenons : W ( ) .S ld
0
Pour des petites déformations élastiques, nous supposons que la section S et la longueur l peuvent être
remplacées par les valeurs initiales S0 et l0 correspondantes. La loi de Hooke en traction uniaxiale, permet
final final
E 2 2
alors d’écrire : W S0l0
0
Ed S 0l0 E d V0
0
2
V0
2E
70
Fig. IV.4 -Essai de traction uniaxiale. (a) ressort en déformation uniaxiale (b) relation entre
force et déplacement.
La figure IV.4b représente la relation linéaire entre la force F et le déplacement u = l-l0 = Δl. L’énergie
élastique stockée dans la barre correspond à l’aire sous la courbe F-u. L’énergie dépend de façon
quadratique des déformations ε et des contraintes σ.
1
dWU ij d ij or WU ij ij
2
1 1
La loi de Hooke : WU ij ij ij Cijkl kl (IV.12)
2 2
L’énergie de déformation Wu est positive ou nulle. Elle est nulle si seulement si toutes les déformations
sont nulles. Les tenseurs de 4eme ordre Mijkl et Cijkl sont définies positives. On vertu de la notation de Voigt
et en tenant on considération des symétries (majeurs et mineurs) on peut présenter ainsi la loi de
comportement comme suit :
1 1
WU ij Cijkl kl i Cij j
2 2
dWU WU
dWU i d i Cij j d i Cij j Cij
d i j i
71
2WU
Cij (IV.13)
j i
Et :
dWU WU
dWU j d j C ji i d j C ji i C ji
d j i
j
2WU
C ji (IV.14)
i j
Donc sur les 36 coefficients Cij seulement 21 sont indépendants ainsi que le corps le plus généralement
anisotrope sera défini par 21 coefficients élastique.
La solution réside en des applications linéaires. L'une va nous permettre de passer de l'espace vectoriel de
dimension 2 associé aux tenseurs d'ordre 2 vers un espace vectoriel de dimension 1 (IV.14) auquel on
associera des tenseurs d'ordre 1. Pour les tenseurs des contraintes et des déformations, cette application se
présente sous la forme suivante :
11 11
22 22
11 12 13 33 11 12 13 33
21 22 23 ˆ et 21 22 23 ˆ (IV.15)
23 23
31 32 33 31 32 33
32 32
31 31
13 13
12 12
21 21
72
Ces transformations sur les tenseurs des contraintes et des déformations induisent l'existence d'une
application linéaire de l'espace vectoriel de dimension 4 (associé au tenseur de raideur) vers un espace
vectoriel de dimension 2 :
ij Cijkl kl
Ceci fait intervenir 81 coefficients du tenseur Cijkl et peut être écrite sous forme matricielle (IV.16) :
Cette notation est générale mais présente l’inconvénient de ne pas pouvoir s’exprimer dans un repère
quelconque. Il est nécessaire pour cela de donner une représentation fractale de la matrice de rigidité.
73
IV.8.2 Notation de Voigt
La notation de Voigt emploie la forme suivante des indices pour représenter les composantes de
contraintes, de déformations et les modules élastiques
11 1 22 2 33 3 13 4 13 5 12 6
Donc, les deux tenseurs peuvent être écrits sous forme d’une matrice colonne :
11 1 11 1
22 2 22 2
11 12 13
11 12 13 33
21 22 23 ˆ 33
3
ˆ 3
23 23 4 et 23 2 23 2 23 4
21 22 23
31 32 33 31 32 33 2 2
31 13 5 31 31 13 5
2 2
12 12 6 12 12 12 6
La nouvelle forme du tenseur de raideur permet alors de lui associer une matrice carrée (6,6) et 23 2 23
13 213 12 2 12
74
1 c11 c12 c13 c14 c15 c16 1
2 c21 c22 c23 c24 c25 c26 2
c c32 c33 c34 c35 c36 3
3 31
4 c41 c42 c43 c44 c45 c46 4 (IV.17)
c c52 c53 c54 c55 c56 5
5 51
c c66 6
6 61 c62 c63 c64 c65
Ceci nous permet de réduire la matrice de rigidité seulement à (6x6) constantes, c’est à dire à 36
constantes indépendantes seulement.
ij Cij kl C
L’inverse de cette expression matricielle nous permet d’écrire les déformations en fonction des
contraintes ( ij ) :
ij Sij j
c12 c21 c14 2c41 c24 2c42 c34 2c43 c45 c54
c13 c31 c15 2c51 c25 2c52 c35 2c53 c46 c64
c23 c32 c16 2c61 c26 2c62 c36 2c63 c56 c65
Ces relations étant au nombre de 15, nous nous retrouvons bien avec 21 coefficients indépendants. La
structure de la matrice Cij devient alors :
75
X ij 2Z ij
cij
Z Yij
ij
Les sous-matrices X, Y et Z étant des matrices (3,3), les matrices X et Y étant symétriques.
Les hypothèses supplémentaires portant sur le degré d'anisotropie du matériau vont nous permettent de
diminuer le nombre des coefficients indépendants.
76
IV.9. Effet des propriétés mécaniques sur la loi de Hooke généralisée
Les propriétés mécaniques du matériau considéré jouent un rôle très important sur la matrice de rigidité du
corps. En fait, il existe plusieurs types de matériaux dont leurs propriétés sont en fonction de leur axe et
leur plan de symétrie.
Nombre
Système Côte de la maille Angles Cij
des plans
Triclinique 0 abc 90 21
Monoclinique 1 abc 90 13
Orthorhombique abc 90 9
Rhomboédrique abc 90 6-7
(Trigonale)
2
Tétragonale abc 90 6-7
Hexagonale abc 90; 120 5
(Isotropie transverse)
Cubique
3
abc 90 3
Isotrope - - 2
77
IV.9.2. a. Matériau monoclinique (Symétrie par rapport à un plan)
Par définition, un matériau monoclinique possède un plan de symétrie matériel. Dans ce cas, la matrice de
comportement doit être telle qu’un changement de base effectué par rapport à ce plan ne modifie pas la
matrice. On montre dans cette partie que lorsque des symétries matérielles existent le nombre de
composantes nécessaires à décrire le comportement élastique linéaire est inférieur à 21.
Donc c’est un matériau qui possède un plan de symétrie : x1 // x1’ ; x2 // x2’ et x3 = -x3’ (voir figure IV.6).
Dans le premier plan (x1x2x3) on a :
78
On calcul les contraintes et les déformations dans la nouvelle base au moyen de la relation suivante :
[ ] [ ]T [ ][ ]
[ ] [ ]T [ ][ ]
1 0 0
[ ] 0 1 0
0 0 1
Et pour [ ] [ ]T [ ][ ]
79
11 1 11 1
22 2 22 2
33 3 33 3
23 4 23 4
;
13 5 13 5
12 6 12 6
1 C11
C12 C14
C13 C15
C16
1
C
C 22 C 24
C 23 C 25 2
C 26
2 21
3 C 31
C 32 C 34
C 33 C 35 3
C 36
4 C 41 C 44
C 45 4
C 46
C 42 C 43 (IV.22)
C
C 52 C 54
C 53 C 55 5
C 56
5 51
6 C 61
C 62 C 64
C 63 C 65 6
C 66
1 C11
C12
C13 C14 C15 C16
1
C
C 22
C 23
C 24 C 26
C 25 2
2 21
3 C 31
C 32
C 33 C 35
C 34 C 36 3
4 C
41 C
42 C
43 C
44 C
45 C 46 4
(IV.23)
C C C
C 54 C 56
C 55 5
5 51 52 53
6 C 61
C 62 C 64
C 63 C 65
C 66 6
Le matériau est supposé invariant par symétrie par rapport au plan (x1, x2) c.à.d. que les deux tenseurs des
ce qui donne :
constantes élastiques dans l’initiale et la nouvelle base sont égale C ijkl C ijkl
80
1 C11 C12 C13 0 0 C16 1
2 C21 C22 C23 0 0 C26 2
C C32 C33 0 0 C36 3
3 31
4 0 0 0 C44 C45 0 4 (IV.24)
0 0 0 C54 C55 0 5
5
C C66 6
6 61 C62 C63 0 0
Pour cela, il faut avoir les relations suivantes :
En réalité, le matériau orthotrope possède au moins deux plans de symétries mutuellement orthogonaux
et le troisième plan est une conséquence des deux autres plans , c’est à dire que n’importe quel point dans
le plan suivant les coordonnées (O x1 x2 x3) est le même dans l’autre plan suivant les coordonnées x’1, x’2,
x’3 . Autrement dit : x // x’1 ; x2 // x’2 et x3 // x’3 (voir figure ci-dessous).
La même chose que le cas monoclinique, on calcul les contraintes et les déformations dans la nouvelle base
au moyen des mêmes relations, et avec la matrice de passage α correspond à cet de état de symétrie :
1 0 0
[ ] 0 1 0 (IV.25)
0 0 1
81
Donc pour [ ] [ ]T [ ][ ]
Et pour [ ] [ ]T [ ][ ]
Dans le système initial (O x1x2 x3) on prend le cas monoclinique comme base initiale et on rajoutant un
deuxième plan de symétrie :
82
1 C11
C12
C13 0 0 1
C16
2 C 21
C 22
C 23 0 0 2
C 26
3 C 31
C 32
C 33 0 0 C 36 3
4 0 0 0
C 44
C 45 0 4
0 0 0
C 54
C 55 0 5
5
6 C 61
C 62
C 63 0 0 6
C 66
Donc :
1 C11
C12
C13 0 0 1
C16
2 C 21
C 22
C 23 0 0 2
C 26
3 C31
C32
C33 0 0 3
C36
4 0 0 0
C 44
C 45 0 4
0 0 0
C54
C55 0 5
5
6 C 61
C 62
C 63 0 0 6
C 66
tenseur de déformation ij :
C C 1
Donc :
83
11 1 12 13 11
0 0 0
E1 E1 E1
1 23
22 21 0 0 0 22
E2 E2 E2
31 32
0 33
1
33 E
E3 E3
0 0
3
0 1
0 23 (IV.27)
23
0 0 0
2G 23
1
0 0 0 0 0
31 2G31 31
1
0 0 0 0 0
2G12
12 12
12 21 13 31 23 32
; ;
E1 E2 E1 E3 E2 E3
Les méthodes d’élaboration des matériaux composites (stratifiés...) conduisent fréquemment à des
propriétés d’emploi orthotropes.
Les corps cubiques sont des corps orthotropes pour lesquelles les directions (O x 1x2 x3) jouent un rôle
identique. C’est ainsi que la loi de comportement élastique d’un cristal cubique est la même lorsqu’on
exerce un effort dans la direction d’une arête, quelle que soit l’arête considérée. Cette propriété se traduit
par l’invariance des coefficients élastiques dans la permutation des axes. Choisissons par exemple les axes
de la nouvelle base de manière que O x1 et O x’1 soient confondus et que O x’2 et Ox’3 se déduisent de O x2
et Ox3 par une rotation de autour de O x1. La matrice de passage alors :
2
1 0 0
[ ] 0 0 1
0 1 0
84
Fig. IV.8-Corps ayant une symétrie cubique
Qui conduit à :
'1 1 '4 4
'2 3 ; '5 6
' '
3 2 6 5
Le tenseur de déformation :
Ce qui donne :
'1 1 '4 4
'2 3 ; '5 6
' '
3 2 6 5
Donc :
85
1 C11
C12
C13 0 0 0 1
2 C12
C 22
C 23 0 0 0 2
3 C13
C 23
C 33 0 0 0 3
4 0 0 0
C 44 0 0 4
0 0 0 0
C 55 0 5
5
6 0 0 0 0 0 6
C 66
D’où :
1 C11
C12
C13 0 0 0 1
3 C12
C 22
C 23 0 0 0 3
2 C13
C 23
C 33 0 0 0 2
4 0 0 0
C 44 0 0 4
0 0 0 0
C 55 0 6
6
5 0 0 0 0 0 5
C 66
1 C11
C12
C13 0 0 0 1
3 C12
C 22
C 23 0 0 0 3
2 C13
C 23
C 33 0 0 0 2
4 0 0 0
C 44 0 0 4
0 0 0 0
C 55 0 6
6
5 0 0 0 0 0 5
C 66
On respecte les règles du changement algébrique, si on permute les 2 lignes ( 2ime 3ime , et 5ime 6 ime ),
comme il faut faire la même permutation pour les 2 colonnes correspondantes :
86
1 C11 C13 C12 0 0 0 1
2 C13 C 33 C 23 0 0 0 2
3 C12 C 23 C 22 0 0 0 3
4 0 0 0 C 44 0 0 4 (IV.29)
0 0 0 0 C 66 0 5
5
6 0 0 0 0 0 C 55 6
Après permutation, on faisant égaliser (IV.28) avec cette dernière relation (IV.29) exprimée dans la base
initiale. Ce qui donne :
Ces relations entre les 9 coefficients indépendants non nuls cités précédemment, indiquent, que les
propriétés élastiques d’un corps seraient caractérisées par les 3 coefficients indépendants non nuls et le
tenseur des constantes élastique C ij est le suivant :
Les matériaux isotropes du point de vue de l’élasticité sont des corps qui ont le même comportement
élastique dans toutes les directions. On trouvera les coefficients élastiques de ces corps, à partir de ceux des
matériaux cubiques, en écrivant l’invariance des dans n’importe quelle rotation du système d’axes.
87
Fig. IV.9 -Corps ayant une symétrie isotrope
cos sin 0
sin cos 0
0 1
0
Qui conduit à :
'3 3
'4 4 cos 5 sin
' sin cos
5 4 5
Le tenseur de déformation :
88
'1 1 cos2 2 (1 cos2 ) 6 sin 2
'2 1 (1 cos ) 2 cos 6 sin 2
2 2
'3 3
'4 4 cos 5 sin
' sin cos
5 4 5
On conçoit facilement qu'en plus des relations du cas cubique précédent, on obtient de nouvelles relations
entre les coefficients élastiques du tenseur de raideur.
Or ;
1 11
C111 C12 ( 2 3 )
C ( ) C
2 22 12 1 3 11 2
3 33
C11 3 C12 ( 2 2 )
4 23
C44 4
5 13
C44 5
6 12
C44 6
Et d’autre part :
Aussi ;
89
1 11 C111 C12 ( 2 3 )
C ( ) C
2 22 12 1 3 11 2
Si on prend la valeur :
'6 12
( 2 1 ) cos sin 6 cos 2
Avec :
Donc :
' 6 12 (C11 C12 )( 2 1 ) cos sin C 44 6 cos 2 (IV.31)
Mais :
1
6 12
C44 6 2 C44 6 2 C44 ( 2 1 ) cos sin 6 cos 2 (IV.32)
2
C11 C12 C12 0 0 0
C12 C11 C12 0 0 0
C12 C12 C11 0 0 0
C C11 C12
(IV.33)
0 0 0 0 0
2
C11 C12
0 0 0 0 0
2
C11 C12
0 0 0 0 0
2
90
Cette relation entre les C ij montre que les corps isotrope seront caractérisés, du point de l’élasticité, par 2
C12
C44 G
C11 2 G
D’où :
D’autre part :
6 C 44 6 G 6
11 2G 11 kk
Et
12 2G 12
ij 2G ij kk ij (IV.34)
91
E Module de cisaillement= Premier
G coefficient de Lamé = Module de
2(1 ) Coulomb
E
Deuxième coefficient de Lamé
(1 )(1 2 )
G(3 2G ) Module d'Young
E
G
Coefficient de Poisson
2( G)
E 3 2G
K Coefficient de compressibilité
3(1 2 ) 3
92
CHAPITRE V : THEORIE DE PLASTICITE
V.1. Introduction
Tous les matériaux possèdent une limite d’´élasticité, qui correspond à un chargement critique à partir
duquel le comportement du matériau n’est plus réversible. Il peut y avoir rupture brutale (cas du verre),
rupture progressive (cas du béton), mais dans la plupart des cas il y a plastification du matériau. Ceci signifie
que sa forme est changée de façon irréversible, contrairement au domaine d’´élasticité où le solide reprend
sa forme initiale lorsque l’on relâche les efforts. Un paramètre d’état particulièrement important est la
température d’essai T (en Kelvin ou absolue) qui permet de distinguer la plasticité à chaud et la plasticité
à froid.
1. Plasticité à chaud
Il s’agit du domaine de température supérieure à 0,5TF (température de fusion) où la structure métallurgique
de l’alliage métallique évolue notablement pendant et entre les séquences de déformation, du fait de
phénomènes de restauration et de recristallisation, phénomènes thermiquement activés. C’est le cas de la
mise en forme à chaud des aciers (vers 1 200 °C), des alliages de cuivre (vers 800 °C) et des alliages
d’aluminium (au-dessus de 400 °C).
2. Plasticité à froid
Entre 0,15 et 0,3TF, où la température T et Vitesse de déformation ont peu d’influence sur la contrainte
de déformation. La structure métallurgique n’évolue que durant la déformation, avec une multiplication des
dislocations produisant un écrouissage marqué et une diminution de la ductilité. C’est le cas de la
déformation à 20 °C des aciers et des alliages d’aluminium et de cuivre.
La figure IV.1 représente une courbe de traction nominale obtenue sur un matériau solide. Cette courbe
F
relie la contrainte nominale , où F est la force mesurée et S0 la section initiale de l’´éprouvette, à la
S0
l
déformation nominale , où l est l’allongement de l’´éprouvette et l0 sa longueur initiale. Les points
l0
caractéristiques de cette courbe sont :
– la limite d’´élasticité conventionnelle 0.2 , donnant la contrainte nominale nécessaire pour une
déformation plastique de 0,2% (on utilise également avec la même convention la quantité 0.1 pour des
matériaux. peu ductiles, c’est-à-dire dont la déformation plastique est faible avant la rupture).
93
Fig. V.1 – Courbe expérimentale de traction nominale
– l’allongement à la rupture AR, déformation nominale maximale admissible par le matériau avant
rupture.
L’irréversibilité de la réponse de l’éprouvette apparait dès que l’on poursuit le chargement au-delà
du seuil d’élasticité initial jusqu’à un point B, puisque l’on effectue une décharge complète (F=0)
jusqu’au point C. La courbe BC de décharge est différente de la courbe OAB de première charge,
de sorte qu’au point C subsiste un allongement rémanent (permanent). C’est la manifestation du
comportement du matériau.
Rechargeant l’éprouvette à partir de ce nouvel état déchargé, on constate que le point représentatif
dans le diagramme parcourt en sens inverse le segment BC de décharge. L’ordonnée du point B
représente le nouveau seuil d’élasticité, appelé seuil d’élasticité actuelle, au-delà duquel apparait
de nouveau la plasticité. L’augmentation du seuil d’élasticité constitue le phénomène
d’écrouissage.
L'écrouissage d'un métal est le durcissement d'un métal sous l'effet de sa déformation plastique (définitive).
Il correspond aux modifications qu'il subit lorsque les contraintes qui lui sont appliquées sont suffisamment
fortes pour provoquer des déformations plastiques, permanentes. L'écrouissage ne se produit que sur les
matériaux ductiles et dans le domaine plastique. Dans le cas contraire, on parle d’adoucissement.
94
Fig. V.2 –: a- Écrouissage isotrope b- Écrouissage cinématique
95
Fig. V.4 – Evolution dissymétrique de la surface d’écoulement
L’application d’une charge / force sur un matériau donnée provoque un développement des
contraintes et des déformations à l’intérieur de celui-ci.
Le tenseur de contrainte (ij) et de déformation (ij) sont de second ordre, nécessitant 9 composantes
en 3D (4 en 2D).
Les contraintes de cisaillements conduisent aux changements de forme. En général le corps soumis
aux sollicitations du chargement va subir deux changements de volume et la forme
Déformation = Changement homogène de volume + Changement de forme
96
Shape change
Deformatio
n
1 1 Volume
change 1 1
11 2 12 2 13 12 13
Rotation
1
1 m 0 0 2 2 0 W12 W13
1 1 W23
1
ij 21 22 23 0 m 0 21 2 23 wij W21 0
2 2 2 2
1 1 0 0 m 1 1 W31 W32 0
2 31 32 33 2
31 32 3
2 2
11 22 33
ij ijS ijd m Trace ijd 0 1 2 3 0
3
Volume change Shape change
11 12 13 m 0 0 S11 S12 S13
ij 12 22 23 0 m 0 S12 S 22 S 23
13 23 33 0 0 m S13 S 23 S 33
11 22 33
ij ijS ijd m Trace S ijd 0 S11 S 22 S 33 0
3
L’énergie de déformation correspondante pour les deux types de déformation (élastique et plastique) peut
être donnée par les relations ci-dessous pour le cas monodirectionnel.
97
V.2.4. Matériaux écrouissables
La prise en compte de l’écrouissage s’effectue par l’intermédiaire d’un coefficient n, qui traduit
l’augmentation de la contrainte avec la déformation plastique. Une des lois les plus simples est la loi de
HOLLOMON ou loi puissance. Cette loi ne s’appuie que sur deux paramètres Ket n, et n’apporte aucune
information sur la limite d’élasticité 𝛔0, est donnée sous la forme :
𝜎 = 𝐾𝜀 𝑛 (V.1)
Pour identifier les paramètres K et n, on transforme la courbe en : 𝑙𝑛(𝜎 ) − ln(𝜀), qui devient linéaire. La
𝑑𝑙𝑛(𝜎)
pente de cette courbe donne le coefficient : 𝑛 = , appelé coefficient d’´écrouissage.
𝑑𝑙𝑛(𝜀)
Coefficient
Matériaux K [MPa] Exposant, n
La loi de Ludwik, d´écrite sur la Figure. V.6, qui a la forme (𝜎, K et n sont des paramètres) :
𝜎 = 𝜎 + 𝐾 𝜀𝑛 (V.2)
Pour obtenir les paramètres 𝜎, K et n, il faut dans ce cas tout d’abord identifier, qui est en fait la
limite d’élasticité du matériau, puis transformer la courbe en 𝑙𝑛(𝜎 − 𝜎) − 𝑙 𝑛(𝜀) pour obtenir les
deux autres paramètres.
98
Fig. V.6 –. Loi de Ludwik
La loi de Swift ou loi de Krupkowski, représentée sur la Figure.V.7, qui s’écrit (K, ε0 et n sont des
paramètres) :
𝜎 = 𝐾(𝜀0 + 𝜀)𝑛 (V.3)
Loi de voce : La loi d’écrouissage utilisée est celle de Voce 1955. Ce modèle a été choisi après observation
de la réponse du matériau lors des essais de traction uniaxiale.
s : Contrainte de sursaturation
Dans le cas d’un chargement plus complexe, il faudra que la Vitesse de déformation du matériau
satisfasse la condition d’incompressibilité. En plus de l’incompressibilité du matériau, il faut assurer
que la puissance dissipée pour déformé le matériau soit positive (postulat de Drucker). Ce postulat
s'énonce comme suit : " Le travail effectué pendant un cycle de charge quelconque formé dans l'espace des
contraintes est non négatif ". :
W P 0
ij ij
Fig. V.17– Potentiel des contraintes (a) non admissible, Fig. V.17–. Condition de stabilité dans le
(b) admissible cas unidimensionnel.
L’inégalité ci- dessus est appelée le postulat de Drucker. Pour assurer la positivité de la puissance dissipée
lors d’une déformation plastique, le vecteur Vitesse de déformation doit être perpendiculaire à une surface
convexe appelée potentiel des contraintes. La figure 17 a, montre un potentiel des contraintes non convexe.
(b )
Les vecteurs (b) et forment un angle supérieur à / 2 et le produit scalaire de ces deux vecteurs est
négatif. La figure 17 b, montre un potentiel convexe. Pour tout point considéré sur cette surface, le produit
scalaire entre le vecteur contrainte (vecteur position) et le vecteur Vitesse de déformation
(normale à la surface) est positif ou nul.
Le postulat de Drucker (positivité de la puissance dissipée) conduit donc tout naturellement à la loi
de normalité :
f ( ij )
ijP (V.28)
ij
f : est un potentiel convexe et : est un facteur indéterminé positif ou nul (multiplicateur plastique). Cette
dernière relation assure la positivité de la puissance dissipée. Cependant, elle ne permet pas de décider si le
matériau subit un chargement plastique ou une décharge élastique. Pour décider si le matériau subit un
chargement plastique ou une décharge élastique, il faut savoir si le vecteur contrainte reste sur la surface
d’écoulement ou rentre vers l’intérieur du domaine élastique.
100
Principe du Travail Plastique Maximal :
le principe du travail plastique maximal peut s’énoncer : « Lorsqu’un élément d’une structure
élastoplastique parfaite subit une déformation plastique donnée, l’état de contrainte qui e réalise
rend maximale la puissance de dissipation spécifique ».
A chaque instant ou la vitesse de déformation plastique est définie, la puissance réellement dissipée est
supérieure ou égale à la puissance qui serait dissipée par toute contrainte admissible avec la même vitesse
de déformation plastique :
Vectoriellement cela signifie que, dans l'espace vectoriel de dimension 6 des tenseurs symétriques, le
vecteur ( * ) fait un angle aigu avec le vecteur pour tout σ* admissible.
Le principe du travail plastique maximal a des conséquences importantes puisqu'il impose que le domaine
de fonction seuil soit convexe et que la vitesse d'écoulement plastique soit orientée suivant la normale
extérieure au domaine. Ses conséquences sont donc la convexité de la fonction seuil et la normalité du
vecteur de déformation par rapport à la courbe de cette même fonction.
f ( ij , 0 ) 0 f ( ij ) 0 0 (V.5)
Cette fonction divise l’espace des contraintes en trois zone distinctes : la zone de comportement élastique
(telle que f ( ij , 0 ) 0 ) la zone de comportement plastique (telle que f ( ij , 0 ) 0 ) et une zone dont
l’accès est inaccessible (telle que f ( ij , 0 ) 0 ).
101
Fig. V.14–Surface de plasticité
On dit d'un matériau qu'il est isotrope lorsqu'il a les mêmes propriétés mécaniques, en l'occurrence le même
comportement dans toutes les directions. Cette condition permet certaines hypothèses qui rendent le critère
plus simple à utiliser.
Le premier critère d’écoulement plastique des métaux métallique est celui de Tresca (1864). Conformément
à cette condition le matériau passe de l’état élastique à l’état plastique quand la contrainte tangentielle
maximum,𝜏𝑚𝑎𝑥 atteint une certaine valeur critique. Cette contrainte correspond à la semi-différence entre
les contraintes principales extrêmes, conformément au cercle de Mohr.
min 1 3 0
max max k avec : 1 2 3 (V.6)
2 2 2
Où k représente la limite élastique dans le cas de la sollicitation de cisaillement pur. Cette valeur peut être
déterminée en partant de l’essai de traction, pour lequel 𝜎𝑦 = 𝜎0 = 2𝑘. Dans l'hypothèse où l'on omet de
définir l'ordre de grandeur des contraintes, les sollicitations max ( ij ) sont données par une des trois
relations :
1 2
1 2
2 3
2
2
1 3
3
2
Dans le plan ( , ) du diagramme de Mohr le domaine d’élasticité ou du domaine plastique est constitué
par une bande limitée par les droites parallèles k des que le cercle de Mohr vient de tangenter ces
droites (Fig. V.13).
Dans l’espace des contraintes principales 1 , 2 , 3 ce critère est représenté sous la forme d’un prisme
ayant comme base un hexagone. Le critère est très facile à évaluer expérimentalement. Selon la Figure
102
V.13, on note que dans le plan, le déviateur de contraintes est sur le plan p formant une surface d'écoulement
de forme hexagonale (la contrainte hydrostatique étant nulle).
Développement 1 :
avec :
103
S 11 S 12 S 13 11 12 13 m 0 0
S 22 33
21 S 22
S 23 12 22 23 0 m 0 avec m 11
3
S 31 S 32 S 33 13 23 33 0 0 m
( S 11 ) S 12 S 13
S ( S ) S 0
21 22 23
S 31 S 32 ( S 33 )
3 J 12 J 2 2 J 3 0
J 1 S11 S 22 S 33 trace S ij 0
J 2 [ S11 S 22 S11 S 33 S 22 S 33 S12 S13 S 23 ]
2 2 2 (V.7)
J 3 det S ij S11 S 22 S 33 2S12 S 23 S13 ( S 23 S11 S12 S 33 S13 S 22 )
2 2 2
Le premier invariant (J1 = 0) est nul ainsi le critère ne dépend que de deux invariants (J2 et J3) en plus
l’isotropie du critère implique sa symétrie (c.à.d. qu’une fonction doit prendre la même valeur pour S et -
S). Donc J2 étant une fonction paire de S (J2 (-S) = J2 (S)) et le 3 ieme invariant J3 est une fonction impaire (J3
de Von Mises est indépendant du 3 ieme invariant J3 et il reste d’écrire f (J2 = 0).
104
2 1
S 11 9 4 11 22 33 2 22 33 4( 22 11 11 33 )
2 2 2
S122 122
2
2 1
S 22 4 22 11 33 2 11 33 4( 22 11 22 33 )
2 2 2
et S13 13
2
9 2
S 23 23
2
2 1
S 33 9 4 33 11 22 2 11 22 4( 11 33 22 33 )
2 2 2
2
S11 S22
2
S33
2
1
3
2 11
2
2 22
2
2 33
2
2 22 33 2 22 11 2 11 33 )
S11
2
S22
2
S33
2
1
3
33 11 2 22 33 2 11 22 2
1 1 1
2 3
2 2 2
J 2 [ S112 S 222 S332 2( S122 S132 S 232 )] 33 11 22 33 11 22 2( 122 132 232 )
2
J2
1 3 1
2 3 3
2
33 11 2 22 33 2 11 22 2 2( 122 132 23 )
J2
1
6
33 11 2 22 33 2 11 22 2 6( 122 132 232 ) (V.8)
L'état de contrainte équivalent étant un état de traction, le tenseur des contraintes associé est de la forme :
11 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0
Par la fonction de charge, on peut calculer la contrainte équivalente d’écoulement dans une traction
uniaxiale suivant la direction 1 :
1 1
f ( J 2 ) F ( S ij ) 0 J 2 K 2 0 2 11 K 2 0 2 0 K 2 0 0 3J 2
2 2 2
6 6
0 2 3J 2
1
2
11 22 2 22 33 2 33 11 2 6 12 2 23 2 31 2
Finalement le critère peut s’écrire en termes de contrainte équivalente 0 3J 2 3 S ij S ij .
2
0
1
III I II III I II
2 2 2
(V.10)
2
On peut écrire aussi.
0
1
3 1 2 2 3 2 1 2 2 (V.11)
2
105
Dans le repère des de déviateur des contraintes :
3 2
0 [ S11 S 22
2
S 33
2
2( S12
2
S13
2
S 23
2
)] (V.12)
2
Dans le repère principal des de déviateur des contraintes :
3 2
0 [ S1 S 22 S 32 ] (V.13)
2
K est une constante des matériaux pour tenir compte du phénomène de l’écrouissage et il peut s’identifier
dans un essai de traction uniaxiale ou de cisaillement (simple) à la limite d’écoulement 0 telle que :
1 1
J 2 K 2 02 K 2 K 0
3 3
-Traction uniaxiale suivant la direction 1 :
1 1
02 11 2 K 0 11 (V.14)
3 3
-Cisaillement pur dans le plan (1,2) :
1
0 3 12 K 0 12 (V.15)
3
Développement 2 :
Les données expérimentales montrent que la déformation plastique des matériaux polycristallins est
intimement liée aux contraintes de cisaillement.
Ainsi, il est logique de rechercher un critère d'écoulement basé sur ces contraintes. Cette relation est
proportionnelle à J 2 et montre que le critère de Von Mises est équivalent au postulat suivant : « L'écoulement
106
K 2 1 1 2 K 2 (2 1 ) 2 ( 1 2 ) 2
2
K 2 2 2 3 K (2 2 ) ( 2 3 )
2 2
K 2 2
K (2 3 ) ( 1 3 )
2 2
3 1 3
1
3
1
3
1
3
2
( K 2 K 2 K 2 ) (412 4 22 4 32 ) 1 2 2 3 1 3
2 2
K
1
3
1 2 2 2 3 2 1 3 2 (V.16)
Puisque on a mis chaque terme au carré, la convention 1 2 3 n’est pas nécessaire et la constante K
est peut être évaluée à partir d’un essai de traction uniaxiale telle que :
1 0 2 3 0
K
1
3
3
1 02 0 02 1 02 2 1 2 0
3
(V.17)
0
1
3 1 2 2 3 2 1 2 2
2
La constante K est aussi calculer à partir d’un essai de cisaillement pur (simple) telle que :
0 0
1 3 k 2 0 , Car ij 0 0 et Les contraintes principales sont :
0 0 0
1
11 22 11 22
2
1, 2 12 2 0
2
2 2
3
0
1
K K 2 0 K 2 K 02 K
1
0 0.577 0 (V.18)
2 3
Développement 3 :
Les ruptures ont tendances à se produire suivant des plans également inclinés sur les 3 axes principaux des
contraintes (Figure II.13 en chapitre 2). En plasticité la contrainte du cisaillement agit sur ces facettes joue
un rôle joué primordial. La cission octaédrique interviendra dans l’expression du critère de Von Mises. On
la comparera à la valeur supérieure des cission maximales qui est, elle, est l’origine du critère de Tresca.
107
1 2 3 I1 1
n 1n12 2n22 3n32 n m Oct Pour n1 n2 n3 ainsi
3 3 3
12 22 32 2 3
2
oct
2 1
9
2 12 2 22 2 32 2 1 2 2 2 3 2 1 3
Oct
2
2
1
9
9
1 2 2 1 3 2 2 3 2 1 2I12 6I 2
Dans la base quelconque, la contrainte octaédrique sur ces mêmes facettes est :
Oct
2
1
9
11 22 2 11 33 2 11 33 2 6(122 132 232 ) (V.19)
2
Oct
2
J2
3
Avec :
J2
1
6
11 22 2 11 33 2 11 33 2 6(122 132 232 )
1 1 2 21 2 2 2
-Traction uniaxiale suivant la direction 1 : J 2 112 02 et Oct J 2 0 0
2
3 3 3 33 9
0
1
3 1 2 2 3 2 1 2 2 (V.20)
2
108
Développement 4 :
La densité d’énergie de déformation élastique par unité du volume
W ( x, y, z )dv Sur tout le volume du solide. Dans le cas d’une
déformation uniaxiale, la densité d’énergie est délimitée par la surface
(aire) enregistrée sur la courbe ci-contre. Le système est non dissipatif (ou
conservatif) On peut en déduire un potentiel :
1
f ( ) W (V.21)
2
qui représente l’énergie élastique stockée dans partie élastique.
En 3D :
1 1
W ij ij ( 1111 22 22 33 33 2 1212 2 1313 2 23 23 )
2 2
1
Dans un système d’axes principaux : W (11 2 2 3 3 ) et les déformations élastiques linéaires selon
2
Hooke :
1 E 1 ( 2 3 )
1
2 2 ( 1 3 )
1
E
3 E 3 ( 1 2 )
1
En remplaçant par cette dernière équation dans la relation densité d’énergie on a :
1
W [ 12 22 32 2 ( 1 2 2 3 1 3 )] (V.22)
2E
Décomposition de l’énergie de déformation en énergie hydrostatique et énergie deviatorique :
La densité d’énergie de déformation totale W Wh Wd est décomposée en deux parties : l’énergie de
déformation de dilatation due aux changements de volume (énergie de déformation hydrostatique = énergie
de déformation sphérique Wh Ws ) et l’énergie de distorsion W d (= énergie de déformation deviatorique)
due aux changements de forme. Dans le but de déterminer les deux composantes, on divise ainsi le tenseur
de contrainte en deux parties (Hydrostatique ij et Devatorique ij ).
S d
1 0 0 m 0 0 S1 0 0
ij ijS ijd 0 2 0 0 m 0 0 S2 0 Avec : m 1 2 3
3
0 0 3 0 0 m 0 0 S3
1 3 (1 2 ) 2
W h [ m2 m2 m2 2 ( m m m m m m )] m
2E 2 E
109
L’énergie de déformation Devatorique (l’énergie de distorsion) :
(1 ) 2
W d W W h [ 1 22 32 ( 1 2 2 3 1 3 )]
3E
(1 ) 1 2 1 3 2 3 (1 ) 2
2 2 2
Wd VM
3E 2 3 E
(1 ) 1 2 1 3 2 3 (1 ) 2
2 2 2
Wd VM
3E 2 3E
1 2 2 1 3 2 2 3 2
[ 33 11 22 33 11 22 ] 6( 122 312 232 )
1
VM
2 2 2
2 2
(V.23)
Selon la théorie de Von Mises les matériaux ductiles se plastifie quand la densité d’énergie de distorsion
atteint une certaine valeur critique de contrainte. Cette valeur est peut être évaluée à partir d’un essai de
traction uniaxiale1 0 ( 2 3 0) et la densité d’énergie de distorsion est associée à la contrainte
(1 ) 2 (1 ) 2
VM 0 VM 0 (V.24)
3E 3E
V.4.2.1. Frontière de plastification du critère :
Nous avons la forme du critère dans l’espace contraintes Deviatorique principales
3 2 2
0 [ S1 S 22 S 32 ] [ S12 S 22 S 32 ] 02 (V.25)
2 3
Équation d’une sphère en coordonnées cartésiennes car :
2
((S1 0)2 (S2 0)2 (S3 0)2 02 R 2
3
110
Dans l’espace des contraintes principales (𝜎𝐼 , 𝜎𝐼𝐼 , 𝜎𝐼𝐼𝐼 )𝑜𝑢 (𝜎1 , 𝜎2 , 𝜎3 ) ce critère est représenté sous la
forme d’un cylindre à base circulaire.
Fig. V.16– Critère de Von mises dans l’espace des contraintes principales (Source : Wikipedia)
IL faut noter que le critère de Tresca est un hexagone inscrit à l’intérieur de l’ellipse de Von Mises. Les
deux critères d’écoulement prévoient la même contrainte d’écoulement pour les conditions de traction
uniaxiale et biaxiale ( 1 3 ). Le plus grand écart est de 15.5% entre les deux critères et il se produit
1
pour le cisaillement pur ( 1 3 ) ou la contrainte d’écoulement de Von Mises ( 0 ) est
3
1
plus grand que le critère de Tresca ( 0 ).
2
En cisaillement pur ( 1 3 et 2 0 ) on a :
Von Mises :
0
1
3 1 2 2 3 2 1 2 2 VonMises KV
1
0
2 3
111
0 1 3 0
Tresca : max Tresca K T
2 2 2
1 1
0 0
KV KT 2
Calcul de l’écart E entre les deux critères : E 3 15.5% (V.26)
KT 1
0
2
Les deux critères sont équivalents pour les sollicitations uniaxiales et équibiaxiales.
Pour d'autres états de contrainte, la plasticité se produit à des contraintes plus basses pour Tresca ;
dans des conditions de sollicitation égales, le critère de Tresca prédit une plus grande déformation
plastique que celui de von Mises.
-Le critère de Tresca ignore l’effet de la contrainte intermédiaire σ2, alors que von Mises la prenne
en considération dans un repère principal.
Un écart maximum entre les deux fonctions se produit pour l'état de cisaillement pur jusqu’ à 15.5%
d’écart.
2 1 2 3
1 2
2 1 3
2 (V.29)
2
2
2 1 2
3
3
2
3 2 2
12 22 32 2 P (1 22 32 )
2 3
P
2
9
(1 2 ) 2 ( 2 3 ) 2 (1 1 ) 2 (V.30)
Contrairement à l'essai de traction uniaxiale dans lequel les deux principales contraintes sont nulles, le
processus du laminage des tôles impose deux contraintes non nulles telles que σ1 et σ2. La troisième
contrainte σ3, perpendiculaire à la surface de la tôle est généralement assez
faible que la pression de contact entre la tôle et le cylindre de travail et généralement beaucoup
inférieure à la limite d'élasticité du matériau.
112
Nous pouvons illustrer ces processus pour un élément comme indiqué dans
figure V.18 (a) pour la traction uniaxiale et la figure V.18 (b) pour un état plan de contrainte dans une tôle.
Il est commode de décrire la déformation d'un élément comme dans la figure V.18(b), par les rapports
suivants :
2
- Rapport des déformations β : 3 (1 ) 1 : le volume est constant.
1
2
- Rapport des contraintes α : 3 0
1
Pour l’essai de traction uniaxiale, les rapports sont :
1
et 0
2
Fig. V.18– Contrainte et déformations principales pour un échantillon déformé dans (a) traction
uniaxiale et (b) état plan de contrainte dans une tôle
0
1
3 1 2 2 3 2 1 2 2
2
0 1 2 2 2 1 2 1 2 1 (V.31)
La déformation équivalente P
4
P
1 ( 2 1) (V.32)
3
f ( ij )
Utilisant la loi d’évolution (loi de normalité) : ij
ij
113
2 1 2 2
1 2 0
2 0
2 1 1 2
2 2
2 2 1 2 1 1 2 1 2
2
2 0 2 0
(V.33)
114
Fig. V.19– Increment de déformation pour differents etats de contraintes pour le critere de von Mises
Le premier critère décrivant une tôle homogène, insensible à l’effet Bauschinger et tenant compte de
l’anisotropie initiale du matériau, fut proposé par Hill. Mathématiquement, ce critère de plasticité se
présente comme une fonction convexe dans l’espace des contraintes. Ainsi, la fonction de charge f ( ij )
doit être convexe si elle est deux fois différenciables et sa matrice Hessienne H est semi-définie
positivement, ce qui implique que ses valeurs propres doivent être positives ou nulles.
La matrice Hessienne H s’écrit :
115
2 f
H ij C ij (V.34)
i j
Le critère proposé est un critère quadratique qui s’exprime dans le repère orthotrope sous la forme suivante :
L’écriture abrégée de la fonction d’écoulement précédente (V.35) peut être transcrite sous forme tensorielle :
Les indices de sommation tensorielle sont i, j, k , l 1,2,3 et C représente le tenseur d’élasticité d’ordre 4 et
de dimension 3. Il est courant de représenter les tenseurs de ce type sous forme d’une matrice 6 x 6
symétriques. La forme matricielle s’écrit pour une symétrie orthotrope :
11 G H 11
T
H G 0 0 0
22 H FH F 0 0 0 22
33 G F F G 0 0 0 33
f ( ij ) (V.37)
2 23 0 0 0 L 0 0 2 23
2 13 0 0 0 0 M 0 2 13
2 12 0 0 0 0 0 N 2 12
Tels que F, G, H, L, M et N sont les paramètres d’anisotropie de Hill, déterminant la forme de la surface
d’écoulement et son degré d'anisotropie. Pour assurer l’indépendance à la pression hydrostatique
(l’incompressibilité plastique) il faut respecter la trois conditions de Karafillis et Boyce (1993) :
C1K C 2 K C3K 0 pour k = 1, 2,3.
Il faut noter que un des paramètres F, G, H peut être négatif, par contre L, M, N sont toujours positifs (Hill,
1998 ; Liu et al. 1997).
Si: 01 , 02 et 03 sont des contraintes d’écoulement en traction uniaxiale suivant les directions principales
d’anisotropie, on voit que:
0 0 0
GH , FH , F G
( 01 )2 ( 02 )2 ( 03 )2
Si: 0 , 0 et 0 sont des contraintes en cisaillement simples par rapport aux axes principaux
23 13 12
d’anisotropie, on obtient :
0 0 0
2L , 2M , 2N
( 023 ) 2 ( 013 ) 2 ( 012 ) 2
Les coefficients F , G, H , L, M et N doivent satisfaire les conditions de convexité du critère en auquel lui est
associé la matrice hessienne: H ij f i j qui est définie semi positive ( det H ij 0 et la diagonale
2
positives ou nulles).
116
G H H G 0 0 0
H FH F 0 0 0
G F F G 0 0 0
H ij
0 0 0 L 0 0
0 0 0 0 M 0
0 0 0 0 0 N
det ( H ij KI ) 0
Selon l’hypothèse de contraintes planes, consistant à négliger toutes les composantes du tenseur des
contraintes hors plan de la tôle ( 33 13 23 0 ), ce critère peut se réduire à l’expression suivante :
Si l’on pose F = G = H = 1/2, L = M = N = 3/2, le critère de Hill se réduit au critère de Von Mises
correspondant à un matériau incompressible isotrope.
La détermination complète de la surface de charge en contraintes planes d’un matériau supposé obéir au
critère de Hill passe par l’identification de l’ensemble de ses paramètres. L'identification de ces derniers
requiert l'expression de la contrainte équivalente par un essai de traction sur des éprouvettes orientées d’un
angle (ө) par rapport à la direction de laminage.
0
1 (V.39)
( F sin G cos H cos 2 2 N sin cos )
4 4 2 2 2 2
117
V.5.1.1. Loi d'écoulement associée au critère de Hill :
f ( ij )
La loi d’évolution associée au critère de Hill s’écrit : ij
ij
F11 G22
( FG GH HF )( 11 22 )
2
F H33
11 ( FG GH HF )( 11 33 ) (V.40)
2
H33 G22
( FG GH HF )( 33 22 )
2
D’où, en reportant ces valeurs dans le critère de Hill, on obtient après quelques calculs.
12
H33 G22 2 F11 H33
2
F11 G22
2
F G H
1 FG GH HF FG GH HF FG GH HF
2 0 223 213 212
2 2 2
L M N
(V.41)
Après les brèves présentations des critères de plasticité anisotropes les plus courants, il convient d'introduire
le coefficient d’anisotropie R( ) , appelé coefficient de Lankford qui caractérise l'anisotropie plastique
d'une tôle. Ce paramètre est mesurable à l'aide d'un essai de traction uniaxiale en déterminant le rapport des
déformations de la largeur yy sur celle de l’épaisseur zz :
yy
R( ) (V.42)
zz
Une grande valeur de ce coefficient indique la tendance d'une tôle à se déformer plastiquement en largeur
plutôt qu'en épaisseur, ce qui peut favoriser certains états de contrainte où l'écoulement sur la largeur peut
se produire plus facilement que sur l'épaisseur.
118
Fig. V.20– Évolution de la surface d'écoulement issue du critère de Hill (1948) en fonction du coefficient de Lankford.
L'anisotropie plastique des tôles est généralement caractérisée par le coefficient de Lankford R( ) , au
moyen d'essais de traction uniaxiale effectués dans le plan de laminage suivant diverses directions faisant
un angle par rapport à la direction du laminage.
Les paramètres d’anisotropies de Hill48 peuvent ainsi calculer à partir des valeurs expérimentales des
valeurs des coefficients de Lankford ou à partir des contraintes d’écoulement. Les possibilités suivantes ont
été considérées :
i) Soit à partir des coefficients de Lankford r0 , r45 , r90 (Kawka and Makinouchi, 1996)
R0 1
F G
R90 (1 R0 ) (1 R0 )
R0 (1 2 R45 )( R0 R90 )
H N
(1 R0 ) 2 R90 (1 R0 )
ii) Soit à partir des coefficients de Lankford 0 , 45 , 90 , b (Cazacu and Barlat, 2001)
02 02 02 02
F 1 G 1
902 b2 902 b2
02 02 4 02 02
H 1 N
902 b2 452 b2
119
iii) Soit à partir des coefficients de Lankford 0 , 45 , 90 , r90 (Cazacu and Barlat, 2001)
2 02 2 02 R90
F G2
902 (1 R90 ) 902 (1 R90 )
2 02 R90 4 02 02 ( R90 1)
H N 1
902 (1 R90 ) 452 902 (1 R90 )
Notant que la contrainte de référence pour toutes les variantes est ref 0
Kawka, M., Makinouchi, A., 1996. Plastic anisotropy in FEM analysis using degenerated solid element.
Journal of Materials Processing Technology 60, 239–242.
Cazacu, O., Barlat, F., 2001. Generalization of Drucker’s yield criterion to orthotropy. Mathematics and
Mechanics of Solids 6, 613–630.
On peut également proposer le critère seulement en fonction de des coefficients de Lankford, comme ce
qui suit :
R0 R0 1 (1 2 R45 )( R0 R90 )
H , F , G , N
(1 R0 ) R90 (1 R0 ) (1 R0 ) 2 R90 (1 R0 )
120
12
(1 R0 )(R011
2
R9022
2
R0 R9033
2
) 2 R90 (1 R0 )
Hill 122
R0 ( R0 R90 1) (1 2 R45 )(R0 R90 )
2
(12 22 32 )
3
f ( ij ) f 2 3 g 3 1 h 1 2 a 2 1 2 3
m m m m
(V.44)
b 2 2 3 1 c 2 3 1 2 2 0m
m m
A partir de cette expression généralisée, cinq cas sont à distinguer pour permettre avec certaines valeurs de
ces coefficients d’anisotropie, de bien prédire le comportement anisotrope des matériaux. Si nous
considérons un essai de traction uniaxiale, Hill a montré que dans le cas isotrope transverse, le coefficient
d’anisotropie r s’écrit d’une façon générale à partir du critère sous la forme suivante :
( 2𝑚−1 +2)𝑎−𝑐+ℎ
𝑅= (2𝑚−1 −1)𝑎+2𝑐+𝑓
(V.45)
Tous ces cas sont écrits sous l’hypothèse de l’isotropie transverse, ou (a = b, f = g) et ils sont exprimés
pour un état de contraintes planes sous les formes suivantes :
Cas (1) : 𝑎 = 𝑏 = ℎ = 0 , 𝑓 = 𝑔
𝑚
𝑐 |𝜎1 + 𝜎2 |𝑚 + 𝑓 (|𝜎1 |𝑚 + |𝜎2 |𝑚 ) = 𝜎
Cas (2) : 𝑎 = 𝑏 , 𝑐 = 𝑓 = 𝑔 = 0
121
𝑚
𝑎(|2𝜎1 − 𝜎2 |𝑚 + |2𝜎2 − 𝜎1 |𝑚 ) + ℎ|𝜎1 − 𝜎2 |𝑚 = 𝜎 (V.46)
Cas (3) : 𝑎 = 𝑏 , 𝑓 = 𝑔 , 𝑐 = ℎ = 0
𝑚
𝑎(|2𝜎1 − 𝜎2 |𝑚 + |2𝜎2 − 𝜎1 |𝑚 ) + 𝑓 (|𝜎1 |𝑚 + |𝜎2 |𝑚 ) = 𝜎
Cas (4) : a = b = f = g = 0
𝑚
𝑐 |𝜎1 + 𝜎2 |𝑚 + ℎ|𝜎1 − 𝜎2 |𝑚 = 𝜎
Les quatre premiers cas sont originalement proposés par Hill (Hill 1979). Pour la condition de convexité.
Zhu et Lian (Lian et al 1989) ont montré que les cas (1), (2), et (3) conduisent à des fonctions non convexes,
pour plusieurs combinaisons de paramètres r et m alors que les cas(4) est convexes à condition que le
coefficient m > 1. Le cas (4) satisfaisant la condition de convexité à plusieurs applications industrielles pour
l’analyse des processus de la mise en forme des tôles.
Avec :
Cas (1) :
1 + 2𝑅 𝑅
𝑐= ; 𝑓=
1+𝑅 1+𝑅
Cas (2) :
1 2𝑚 + 1
𝑎= ; ℎ=1−
(1 + 𝑅)(2𝑚−1 − 1) (1 + 𝑅)(2𝑚−1 − 1)
Cas (3) :
𝑅 𝑅∙2𝑚+1
𝑎= (1+𝑅)(2𝑚−2 +2)
, 𝑓 =1− (1+𝑅)(2𝑚−2 +2)
(V.47)
Cas (4) :
𝑅 1+2∙𝑅
𝑐= ; ℎ=
2(1 + 𝑅) 2(1 + 𝑅)
Le critère Yld2000-2D est largement accepté comme l'un des plus approprié critères pour décrire le
comportement plastique de tôles d'aluminium (matériaux orthotropes). Barlat a introduit l’anisotropie en
utilisant deux transformations linéaires, la première transformation utilise le 1er terme 𝜙 ′ et la seconde 𝜙 ′′
l’équation avec l’exposant K du critère telle que k=8 pour les métaux CFC et que k=6 pour les métaux CC :
Φ Φ Φ 2 0
K
(1)
Φ S1 S 2
K
(2)
122
Ou : ( 𝑆 ′1 , 𝑆 ′ 2 )𝑒𝑡 (𝑆′′1 + 𝑆′′2 ) sont des valeurs principale des tenseurs des contraintes planes, transformés
linéairement qui sont obtenus à partir de déviateur des contraintes S et de tenseur de Cauchy de contrainte
𝜎 par :
C11
S11
C12 0 s11 C11
S11
C12 0 s11
S C
C 22 0 s 22 ; S C
C 22 0 s 22 (4)
22 21 22 21
0
S12 0 s12
C 66 0
S12 0 s12
C 66
S C S C T L
S C S C T L
La matrice T est introduite pour traduire le caractère déviatorique des tenseurs des vitesses de déformation
plastique :
S11 2 1 1 0 0 0 11
S 1
22 2 1 0 0 0 22
S 33 1 1 1 2 0 0 0 33
S13 3 0 0 0 3 0 0 13
S 0 0 0 0 3 0 23
23
S12
0 0 0 0 0 3 12
Avec :
2 1 1 0 0 0
1 2 1 0 0 0
2 3 1 3 0
1 1 1 0 Plan
0
2 0 0
T 1 3 2 3
tenseur isotrope (5)
3 0 0 0 3 0 0
0 0 1 3
0 0 0 0 3 0
0 0 0 0 0 3
T permet de transformer le tenseur des contraintes au tenseur deviatorique S. Dans le cas e orthotrope
des matériaux, la matrice de transformation linéaire L s’écrit :
123
C11 C12 0 2 3 1 3 0 2C11 3 C11 3 0 L11 L12 0
L C T C21 C22
3 2C22
0 . 1 3 2 3 0 C22
3 0 L21 L22
0
(6)
0 0 C66 0 0 1 3 0 0 0
C66
0 L66
C 21
Avec : C12 0
L11
S11
L12 0 xx
S L S22
L21
L22 0 yy
S12
0 0 xy
L66
Ou : ij sont des contraintes et C , C , T , L, L sont des tenseurs déviateurs appropries (constantes de
matériau) appliqués dans le plan de la tôle (2D). On peut calculer les constantes des matériaux C11 , C 22 ,
C66 , C 22
, C11 , C12 , C 21 et C66
à partir des contraintes 0 , 45 , 90 , et b plus les paramètres d’anisotropies
R0 , R45 , R90 et le coefficient d’anisotropie la traction biaxiale ( xx yy ) dans le plan de la tôle du
laminage Rb 22 11 .
1 1
Les contraintes principales deviatoriques planes sont : S1, 2 ( S11 S22 ) ( S11 S22 )2 4S122
2 2
Donc pour les deux termes Φ , Φ on peut donner les contraintes deviatoriques principales planes :
1 1
S1, 2 S22
( S11 ) S22
( S11 )2 4S12
2 (8)
2 2
1 1
S1,2 S22
( S11 ) S22
( S11 )2 4S12
2
2 2
Pour 𝑆 ′ Pour 𝑆 ′ ′
C11
S11 S11 C12
S 22 C11
S11 S11 C12
S 22
C 21
S 22 S11 C 22
S 22 C 21
S 22 S11 C 22
S 22 (9)
S C S S C S
12 66 12 12 66 12
Il se réduit à une expression isotrope si les deux matrices C et C vont être égales au matrice d’identité I
pour que S S S (on retrouve le critère isotrope de Hershey). Parce que Φ dépend de S1 S 2
uniquement 3 coefficients dans C . Il faut noter qu’il y’avait 10 coefficients d’anisotropie pour S’ et S’’ mais
124
seulement 3 sont indépendants dans S’ (donc, dans l’ensemble, on a seulement 8 coefficient indépendants,
puisque les deux constatantes C12 sont dépendamment liés aux coefficients C 11
et C 21 . On pose donc
et C 22
er ′
que C12 C 21
0 , avec une nouvelle écriture du 1 terme𝜙 .
(C C21
) S11 (C12
C22
) S 22
2
K
S1 S 2 S 22
) 4S 2 S12
K
( S11 2 2
12 2 11 C66 2
2
On pose : C12 C 21
0.
C S C22
S 22
2
K
S1 S 2 S 22
) 2 4S12
2 2 S12
K
( S11 2 11 11 C66 2
2
La fonction Φ S1 S 2
K
est :
C S C22
S 22
2
Φ S1 S 2 2 S122
K
2 11 11 C66 (10)
2
K
1 1
2S 2 S1 ( S11
S 22
) ( S11
S 22
) 2 4S12
2 S 22
) S 22
) 2 4S12
2
K
( S11 ( S11
2 2
2S1 S 2
K 3
(C11 C 21 )S11 (C12 C 22 )S 22 1 (C11 C 21 )S11 (C 22 C12 )S 22 2 C 66 2 S122 (11)
2 2
Et
K
1 1
2S1 S 2 S 22
) ( S11
S 22
) 2 4S12
2 S 22
) S 22
) 2 4S12
2
K
( S11 ( S11 ( S11
2 2
125
Φ Φ Φ 2 0 devient :
K
La fonction
K
K 3
(C11 C 21 ) S11 (C12 C 22 ) S 22
C S C 22
S 22
2
2 S122 2
Φ 2 11 11 C 66
2
1
(C11 C 21 ) S11 (C 22 C12 ) S 22 2 C 66 2 S122 (13)
2
K
On pose :
1
C11
C
1 C11 22 2
4 5 3
C 1
2 22 C11
3
3 2C 21 C11
1
C 4 4 6
2 4 2C 22 C12 22 3
(14)
2 5 2 C
11 C
21 C 2
6 2C12 C 22
12 3 6 4
7 C66 3 5
2
C 21
C 3
8 66
C66
7
8
C66
Donc pour :
Φ 2 7 S12 8 S12
K K
quand : 11 22 0
Les coefficients 1 , 2 ....et 8 peuvent être identifiés à partir des caractérisations mécaniques de huit essais
tractions uniaxiales et biaxiales. Pour le cas isotrope : 1 2 3 .......... .... 8 1 et les matrices des
coefficients C et C ci-dessous, deviennent des matrices d’identité et par conséquent les transformations
linéaires des tenseurs deviatoriques sont ainsi égales S S S .
1 0 0 4 5 3 2 6 2 4 0
C 0 2 0
1
; C 2 3 2 5 4 4 6 0
3
0 0 7 0 0 3 8
Pour plus de commodité dans le calcul des paramètres de l'anisotropie, les coefficients de L et L
peuvent être exprimés comme suit :
.
126
2
0 0 L11 2 2 8 2 0 3
L11 3 L 0 4
L 1 0 0 1 12 1 1 4 4 4
12 3
L L21 1 2 ; L L21
4 4 4 1 0 5
0 0 9
3
L22 2 8 2 2 0 6
L22 7
L66
0
2
0 L66
0 0 0 0 9 8
3
0 0 1
2 11 22 33 2 1
S11 11 22
3 3 3
S 2 22 11 33 2 1
22 3 3
22
3
11
S 2 33 11 22 ( S S ) trace S 0 S S S 0
33 3
11 22 ij 11 22 33
S
12 12
S13 13
S 23 23
Les coefficients 1 , 2 ....et 8 peuvent être identifiés à partir des caractérisations mécaniques de huit essais
tractions uniaxiales et biaxiales. Le système de 8 équations qui donnent les 8 inconnues avec les
informations complémentaires sont citées dans le tableau 1.
K
f i 1 i 2 i 3 i 2 4 i 2 5 i 6 i 2 0 0
K K K
(16)
i
K K K
M 2 2 4 72 3M 1 M 2 2 4 82 3M 1 M 2 2 4 82
K
f4 2 0 0 (17)
2 4 4 45
K 2 K 2
g i ( 1 q xi 2 q yi )( 1 i 2 i ) 1 i 2 i ( 3 q xi 2 4 q yi )( 3 i 2 4 i ) 3 i 2 4 i
K 2
(18)
(2 5 q xi 6 q yi )( 2 5 i 6 i ) 2 5 i 6 i 0
K
M 2 2 3 1 M 2 2 2K 0
g 4 H1 M 1( H 2 L) (L H 2 ) 0 (19)
M 2 2 4 72 2 2 M 2 2 4 82 (1 r 45) 45
Donc on a trois équations pour chaque fi et gi correspond à i=1, 2, 3. Dans chaque équation, les valeurs
i , i , q xi , q yi , i sont données dans le tableau 1 pour chaque valeur de l’indice i. les autres expressions
citées en f4 et g4 sont comme suit :
127
1 2
M 2 3
Avec : M 1 3 2 4 2 5 6
9
2 5 6 3 2 4
M 2
3
et
M 2 4 2
K 1
H K 2 7
1 2
K 2
3M M 2 4 2 3M M 2 4 2
H 2 K
1 2 8 1 2 8
4 4
K 2
3M M 2 4 2 3M M 2 4 2
L K 1 2 8 1 2 8
4 4
Donc, nous avons huit équations pours huit inconnus 𝛼1 , 𝛼2 , 𝛼3 … … , 𝑒𝑡 𝛼8 , utilisant l’algorithme
numérique de type Newton-Raphson ou autre (la commande fsolve du matlab par exemple) pour résoudre
un système non linaire de huit équations avec une solution de initiale 𝛼0 de convergence à fin d’identifier
paramètres anisotrope 𝛼 du critère, puis pour récurrence on trouve 𝐶’ et𝐶’’.
128
Calcul des paramètres mécaniques 𝝈(𝜽) et 𝒓(𝜽) :
Cadre général
Le tenseur de contrainte dans le plan de la tôle est peut être présenté comme suit :
xx 0
E yy 0 (20)
0 0 0
L’étude du comportement mécanique de telles tôles se fait strictement dans le repère orthotrope du
matériau. La détermination des grandeurs mécaniques est effectuée à l'aide d’une matrice de passage,
présentant une invariance par une rotation quelconque autour d’un axe particulier, par exemple X3 (isotropie
transverse), selon le raisonnement suivant, soit P la matrice de passage du repère ‘échantillon’ au repère
‘orthotrope’ et P T sa matrice transposée :
On peut exprimer le tenseur des contraintes dans le repère orthotrope comme suit :
129
11 x cos2 y sin 2 sin 2
22 x sin y cos sin 2
2 2
(22)
( x y ) sin cos cos 2
12
K
K 3
(C11 C 21 ) S11 (C12 C 22 ) S 22
C S C 22
S 22
2
2 S122 2
Φ 2 11 11 C 66
2
1
(C11 C 21 ) S11 (C 22 C12 ) S 22 2 C 66 2 S122 (23)
2
K
Φ Φ
1/ K 1/ K
Φ
Avec de nouveau le critère aura la forme suivante : f ( ij ) 0 (24)
2 2
xx 0 0 ( ) 0 0 xy 0
E 0 0 0 0 0 0 ( yy 0) E xy yy 0 (25)
0 0 0 0 0 0 0 0 zz
On peut déduire la contrainte d’écoulement ( ) par remplacement des équations (22) dans (23) tout en
tenant en considération du tenseur uniaxial (25) qui contient l’unique contrainte non nulle de traction
simple.
Calcul du r (𝜽) :
Du fait que la déformation plastique correspond à une transformation irréversible du matériau,
l'identification des lois de comportement associées introduit les principes de la thermodynamique postulant
l’existence d’un potentiel dissipatif f ( ij ) à partir duquel dérive une relation entre le tenseur taux de
déformation et le tenseur des contraintes, appelée loi d’écoulement :
f ij
ij 0 : Scalaire positif isotrope (26)
ij
𝜀̇𝑦𝑦 𝜀̇𝑦𝑦
𝑟(𝜃) = =
𝜀̇𝑧𝑧 −(𝜀̇𝑥𝑥 + 𝜀̇𝑦𝑦 )
130
5. Références bibliographique :
- Tenseurs, Michel Maya centre d'étude et de recherche de l'Ecole nationale supérieure d'Arts et Métiers
de Cluny.
- Théorie générale Mécanique des Milieux Continus, B. NECIB Université MENTOURI Constantine
(2008- 2009)
-Introduction Mécanique des Milieux Continus (partie 1) Guilhem MOLLON, Université Joseph
Fourier –Grenoble
-Mécanique des milieux continus Nicolas MOËS. Ecole centrale de Nantes
- Mécanique des Milieux Continus .Elasticité, H. KLÖCKER, Ecole nationales supérieure des mines
de Saint Etienne.ECANIQUE DES SOLIDESASTICITE
- Cours de Mécanique des Milieux Continus, M. MAYA , Centre d'Enseignement et de Recherche de
CLUNY, Arts et Métiers ParisTech
-Note de cours sur les Lois de comportment des matériaux. Christophe desrayaud. ENSM de Saint
Etienne.
- A treatise on the Mathematical Theory of Elasticity, A.E.H. Love, Dover, 1944
Comportement Mécanique des Matériaux, R. FORTUNIER, Ecole Nationale Supérieure des Mines
Saint-Etienne
Comportement Mécanique des Matériaux, Helmut KLÖCKER, Ecole des mines de Saint Etienne
Éléments de base des modèles rhéologiques, Mohssine MOUTEE, 2006, Université de LAVAL
131
De l’Elasto-plasticité au Calcul à la rupture, Jean SALENCON, Editions de l’école polytechnique
Mechanics of Sheet Metal Forming Z. Marciniak The Technical University of Warsaw, Poland J.L.
Duncan, The University of Auckland, New Zealand S.J. Hu, The University of Michigan, USA, First
published by Edward Arnold, London, 1992 Second edition published by Butterworth-Heinemann 2002
132