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N° d’ordre :……/….

UNIVERSITE MOHAMMED PREMIER


ECOLE NATIONALE DES SCIENCES APPLIQUEES
D’AL HOCEIMA

Département: Génie Environnement & Génie Civil

Mémoire de Projet de Fin d’Etudes


Pour l’obtention du diplôme d’ingénieur d’état
En Génie Civil

ELABORATION D’UN MODELE MONODIMENSIONNEL


POUR LA PROTECTION DU CENTRE HOSPITALIER
D’AJDIR CONTRE LES INONDATIONS CAUSEES
PAR OUED IBELOUKEN

Réalisé Par :
EL HADDIOUI SANAE & BOUHOUT SARA

Effectué à
AGENCE DU BASSIN HYDRAULIQUE DE LOUKKOS
–TITOUAN–

Membres de jury :

Encadré à l’ENSAH par : Encadré à l’Agence par :


Mme. HABOUBI KHADIJA Mr. AAFIR SOUFIANE

Soutenu le 22/07/2017 devant le jury composé de :

Pr. HABOUBI KHADIJA Présidente (ENSAH)


Pr. DIMANE FOUAD Examinateur (ENSAH)
Pr. HANAFI ISSAM Examinateur (ENSAH)

Année Académique: 2016-2017


Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

Dédicaces
Louange à dieu seul,
Ce modeste travail, fruit de plusieurs années d’études, est dédié spécialement :
A mes très chers parents, lumière de ma vie que je remercie infiniment pour
leur amour, leur patience, leur soutien, leur encouragement, et leur confiance.
Vous méritez tout éloge,vous, qui avez fait de moi ce que je suis aujourd’hui,
j’espère être à la hauteur de l’image que vous vous êtes faite de moi.
A mes très chers Frères Hicham, Anass, Mohammed et Ayman et à Tous les
membres de ma famille.
A notre chère dynamique professeur encadrante Madame HABOUBI
KHADIJA et à tous nos professeurs, ainsi qu'à toute l'équipe pédagogique de
L’ENSAH, Je tiens à vous remercier et à vous écrire un « Un grand MERCI»
sincère pour votre engagement à nos côtés, pour votre enseignement et votre
soutien tout au long de ces années.
Aux Messieurs EL MAFTOUHI TARIK , BOUGHABA YASSIN et
ZILALI ABDESSAMAD , Je tiens à vous remercier vivement de m'avoir
prodigué maints conseils.
Aux Messieurs EL MANSOURI BOUABID et EL KHATABI
MOHAMMED pour leur soutien permanent et leur encouragement.
À mes meilleurs amis, qu’ils gardent de bons souvenirs,des moments
inoubliables qu’on a passés ensemble.

Pour finir, à tous ceux que j’aime et qui m’aiment, je dédie ce mémoire.

EL HADDIOUI SANAE

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Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

Dédicaces

A Dieu source de toute connaissance.


A la mémoire de mes grands pères.
A mes grandes mère qui m’ont accompagnées par leurs prières, et leur
douceur, puisse Dieu leur prêter longue vie.
A mes très chers parents sans vos mérites, vos sacrifices et vos soutiens
moraux, il m’aurait été difficile de réussir, permettez moi de vous exprimer ici
le témoignage de mon attachement, ma reconnaissance, ma gratitude et mon
respect ; que Dieu vous préserve et vous accorde une longue vie en bonne
santé.
A ma grande sœur, la plus merveilleuse qui puisse exister, qui n'a cessé d'être
pour moi des exemples de persévérance, de courage et de générosité, pour sa
précieuse attention.
A mon beau-frère pour sa gentillesse et son soutien.
A mon petit charmant neveu qui embellit notre vie depuis sa naissance.
A mes oncles, tantes, cousins et cousines,
A tous mes amis.

Aimablement, c’est à eux que je dédie ce travail.

BOUHOUT SARA

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Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

Remerciements

Ce travail est le résultat de notre stage effectué à l’Agence du Bassin


Hydraulique du Loukkos.C’est un fruit de nos propres efforts combinés à
ceux des différentes personnes qui nous a beaucoup aidé et encadré tout au
long de notre stage, ça serait l’ingratitude de notre part, si on reste silencieux
sans remercier tous ceux qui ont contribuées à notre formation.

Nos remerciements s’adressent particulièrement :

A chancun de nos professeurs à l’Ecole Nationale des Sciences Appliquées


d’Alhoceima, nous ne serions jamais arrivées jusque là sans eux.

Puis, nous remercions Monsieur le Directeur de l’Agence du Bassin


Hydraulique du Loukkos, qui nous a acceptées en tant que stagiaires au sien
de l’établissement et à tout le personnel de l’Agence.

Un grand Merci a Monsieur Aafir Soufiane, notre encadrent à L’ABHL,


aussi que toute l’équipe d’ingénieurs (Mr. Wahby Yassine et Mr. EL Kouri
Abdelouahed) pour leur disponibilité, leur générosité, leur encouragement et
leur soutien, C’est avec un grand plaisir qu’on a effectué ce stage sous leur
direction.

Nous tenons à remercier également Madame Haboubi Khadija, notre


encadrante à l’ENSAH pour ses conseils judicieux et surtout son soutien
permanent tout au long de la période de stage, ainsi que Mr. Laouzi Said le
délégué de l’ABHL à Al-Hoceima qui s’est toujours montré à l’écoute et très
disponible.

Enfin, nous remercions du fond du cœur toute personne qui, de près ou de


loin, nous a aidés dans l’accomplissement de notre stage.

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Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

Sommaire
Introduction générale ..................................................................................................................... 13
L’organisme d’accueil ................................................................................................................... 15
Chapitre 1 : Étude bibliographique................................................................................................ 18
I. Généralité sur les inondations ........................................................................................... 19
1. Définition........................................................................................................................... 19
2. Les causes et types des inondations................................................................................... 19
3. Les conséquences des crues............................................................................................... 21
4. Mesures de protection contre les inondations.................................................................... 22
Chapitre 2 : Présentation de la zone d’étude ................................................................................. 24
1. Situation géographique et administrative .......................................................................... 25
2. Contexte naturel................................................................................................................. 26
3. Diagnostic actuel et problématique ................................................................................... 29
4. Aménagements existants ................................................................................................... 31
Chapitre 3 : Étude hydrologique.................................................................................................... 35
1. Introduction .......................................................................................................................... 35
2. Délimitation du bassin versant .......................................................................................... 36
3. Les caractéristiques morphométriques et hydrographiques générales du bassin versant .. 38
3.1. Les formules de calcul des indices de forme du bassin ..................................................... 38
3.1.1. Indice de compacité de Gravelius ...................................................................... 39
3.1.2. Indice de forme de Horton ................................................................................. 40
3.1.3. Le rectangle équivalent...................................................................................... 40
3.2. Formules de calcul des paramètres de relief du bassin versant ......................................... 41

3.2.1. Courbe hypsométrique et altitude caractéristiques ............................................ 41


3.2.2. Les indices de pente........................................................................................... 42
3.2.3. La dénivelée spécifique ..................................................................................... 44
4. Résultats de l’étude géomorphométrique du bassin versant d’IBELOUKEN ................... 44
4.1. Géométrie du bassin versant .............................................................................................. 47

4.2. Hypsométrie du bassin versant .......................................................................................... 47

4.3. Résultats de calcul des altitudes et des pentes du bassin versant ...................................... 48

5. Méthodologie adoptée pour l’étude des crues ................................................................... 49


5.1. Calcul du temps de concentration...................................................................................... 49

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Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

5.1.1. La formule de Giondotti .................................................................................... 49


5.1.2. La formule de Ventura....................................................................................... 50
5.1.3. La formule de Kirplich ...................................................................................... 50
5.1.4. La formule de Turrazza & Passini ..................................................................... 50
5.1.5. Formule Espagnole ............................................................................................ 51
5.1.6. Formule Californienne....................................................................................... 51
5.1.7. Formule d’US Corps.......................................................................................... 51
5.1.8. Formule de Van Te Show ................................................................................. 52
5.2. Résultats de calcul de Tc .................................................................................................... 52

5.3. Méthodes de calcul du débit .............................................................................................. 53

5.3.1. Méthodes analogiques ....................................................................................... 54


i. Méthode de Débit spécifique ................................................................................. 54
ii. Méthode de Francou-rodier ................................................................................... 54
5.3.2. Formules empiriques ......................................................................................... 56
5.3.2.1. Maillet Gautier .............................................................................................. 56
5.3.2.2. Formule de HAZAN – LAZAREVICK ........................................................... 56
5.3.2.3. Formule de Fuller II.......................................................................................... 57
La relation suivante est proposée utilisée au Maroc : .................................................... 57
5.4. Les Méthodes hydrométéorologiques ................................................................ 58
5.4.1. La méthode rationnelle .................................................................................. 59
5.4.2. La méthode du Gradex .................................................................................. 61
5.5. Résultats de calcul de débit ............................................................................... 64
a. Résultats de la méthode rationnelle ........................................................................... 64
b. Résultats de calcul par les formules empiriques ........................................................ 64
c .Résultats du Gradex ................................................................................................... 65
6. Estimation du débit de projet ............................................................................................. 69
Chapitre 4 : Etude hydraulique et carthographie des zones inondables ........................................ 70
1. Objectif .............................................................................................................................. 71
2. Principe de la modélisation ............................................................................................... 72
3. Construction du modèle hydraulique................................................................................. 75
3.1. Dispositif et outils informatiques utilisés .......................................................................... 75

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Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

3.1.1. ARC-GIS ........................................................................................................... 75


3.1.2. HEC Géo-RAS .................................................................................................. 76
3.1.3. HEC-RAS .......................................................................................................... 77
i. FONCTIONNEMENT DE HEC-RAS .................................................................. 78
3.2. Réalisation du modèle hydraulique d’oued IBELOUKEN ............................................... 80

3.2.1. Élaboration du fichier de la géométrie .............................................................. 81


3.2.2. Débits et Conditions limites du modèle ............................................................. 87
3.2.3. Simulation hydraulique ..................................................................................... 88
3.2.4. Visualisation et discussion des résultats ............................................................ 90
a) Les profils en long ................................................................................................. 90
b) Vue 3D multiple cross section plot........................................................................ 91
c) Vue des cross sections ........................................................................................... 91
d) Restitution de la courbe de tarage.......................................................................... 92
e) Tableau des résultats des simulations .................................................................... 93
3.2.5. Détermination des zones inondables dans le tronçon modélisé ....................... 94
4. Les solutions d’aménagements proposés pour la protection du centre hospitalier
D’AJDIR ................................................................................................................................... 97
4.1. Recalibrage du cours d’eau ............................................................................................... 98

4.2. Aménagement d’Oued IBELOUKEN par un canal en béton armé ................................... 99

a. Hypothèses retenues .......................................................................................... 99


b. Prédimensionnement hydraulique ..................................................................... 99
4.2.1. Justification du choix ....................................................................................... 101
4.2.2. Simulation hydraulique du canal projeté ......................................................... 103
4.3. Coût de l’aménagement ................................................................................................... 105

Conclusion générale .................................................................................................................... 106


Références bibliographiques ....................................................................................................... 108
LISTES DES ANNEXES ........................................................................................................... 110

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Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

Resumé
Depuis longtemps, le Maroc a connu des phénomènes hydrologiques extrêmes
représentés par des crues et des inondations répétitives dans différentes régions ,malgré
les menaces qu’elles représentent et les nombreuses questions qu’elles suscitent, elles
n’ont pas été cernées jusqu’à présent, l’état des connaissances est actuellement loin d’être
à la hauteur des enjeux liés à ces crues et des ambitions désormais affichées par les
pouvoirs publics en matière de prévention.

Le présent mémoire est consacré à l’étude de protection contre les inondations d’oued
Ibelouken du centre hospitalié en cours de construction situé à AJDIR dans la province
d’AL HOCEIMA. Outre ses paramètres climatiques, géologiques, pédologiques et
géomorphologiques, les caractéristiques physiographiques du bassin versant d’Ibelouken
conditionnent l’écoulement de la rivière. La maîtrise et l’atténuation des conséquences
des inondations provoquées par cet Oued nécessitent un suivi hydrologique continu. Ceci
devra obligatoirement passer par la mesure et l’analyse des variables hydro-
pluviométriques qui gouverne tout le processus de genèse des crues. Cela nécessite, en
plus d’un équipement expérimental consistant, des outils informatiques adaptés pour
l’analyse, le traitement des données, l’élaboration de consignes d’aide à la prévision
hydrologique et la gestion de risque d’inondation. C’est dans cette optique que ce présent
rapport tente dans un premier temps l’élaboration d’un modèle hydraulique pour la
prévention des crues et l’adaptation des interventions contre les effets des crues dans les
zones inondables. Puis dans un deuxième temps définir les schémas d’aménagements
projetés au niveau du tronçon étudié, tout ceci s’inscrit dans un objectif final qui est la
protection contre les inondations de notre aire d’études.

Au cours de ce travail il a fallu définir la zone d’étude et rassembler le maximum


d’information à propos du bassin versant d’IBELOUKEN donc dans ce cas la première
partie du rapport va être consacrée pour les généralités qui vont nous aider par la suite à
réaliser le reste de l’étude. Notre étude, vise à délimiter les zones exposée à des
inondations provoquées par Oued IBELOUKEN par l’utilisation du logiciel HEC-RAS ce
qui permettra de proposer des aménagements de protection contre ce risque le long des
cours d’eau qui traversent le terrain d’étude. Ainsi, le document est réparti en quatre
chapitres. Commençant par des généralités sur les inondations, suivi d’un chapitre qui
traite l’étude hydrologique du bassin versant concerné et un dernier chapitre concernent
la modélisation hydraulique d’oued Ibelouken sur le tronçon exposé du centre hospitalier,
dans le but de définir des scénarios d'aménagement.

Mots clés : Inondation, centre hospitalier, Ajdir , bassin versant d’IBELOUKEN, étude hydrologique,
logiciel HEC-RAS, modèle hydraulique, crues, zones inondables, scénarios d'aménagement.

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Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

Abstract
Morocco has been experiencing extreme hydrological phenomena for a long time,
represented by repeated floods in different regions, despite the threats and the many
questions they generate, they have not been identified so far, The current state of
knowledge is far from being up to the stakes associated with these floods and the
ambitions now displayed by the public authorities in terms of prevention.

This document is devoted to the study of protection of the hospital under construction
located at AJDIR in the district of AL HOCEIMA against flooding of Oued Ibelouken. In
addition to its climatic, geological, soil and geomorphological parameters, the
physiographic characteristics of the Ibelouken watershed influence the flow of the river,
control and mitigation of the consequences of the floods caused by this valley require
continuous hydrological monitoring. This will necessarily involve measuring and
analyzing the hydro-rainfall variables that govern the entire process of flood generation.
This requires, in addition to consistent experimental equipment, appropriate computer
tools for analysis, data processing, development of guidelines for hydrological prediction
and flood risk management. To this effect, this report attempts initially to develop a
hydraulic model for the prevention of floods and the adaptation of interventions against
the effects of floods in the floodplains. Then, in a second step, to define the schemes of
development projected at the studied section, all this is part of a final objective which is
the protection against the floods of our study area.

During this process, it was necessary to define the study area and gather as much
information as possible about the IBELOUKEN catchment, so in this case the first part of
the report will be devoted to the generalities that will help us by following the rest of the
study. Our study aims to delineate the areas exposed to floods caused by Oued
IBELOUKEN by the use of the HEC-RAS software, which will allow proposing
protective measures against this risk along the rivers crossing the land of study. Thus, the
document is divided into four chapters. Beginning with general information about
flooding, followed by a chapter that deals with the hydrological study of the catchment
concerned and a final chapter concern the hydraulic modeling of Oued Ibelouken on the
exposed stretch of the hospital center, with the aim of defining scenarios of development.

Keywords : floods, hospital center, Ajdir, IBELLOUKEN watershed, hydrological study, HEC-RAS
software, hydraulic modeling, floodplains, scenarios of development

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Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

Liste de figure
Figure 1:La limite de la zone d’action de l’ABHL ........................................................................ 15
Figure 2 : Organigramme structurel de l’ABHL ........................................................................... 17
Figure 3 : Limite de la Commune D’Ajdir .................................................................................... 25
Figure 4: La répartition de la pluviométrie moyenne annuelle...................................................... 26
Figure 5:Absence d’une canalisation............................................................................................. 29
Figure 6 : Une canalisation aménagée d’oued IBELOUKEN à l’amont du pont ......................... 29
Figure 7 : Les travaux de terrassement du centre hospitalier régional .......................................... 30
Figure 8 : Pont de la R.N2 en béton armé ..................................................................................... 31
Figure 9: Canaux en charge ........................................................................................................... 32
Figure 10: Pont de dimensions (H =3m L =16m) ......................................................................... 33
Figure 11: Pont présent sur la voie côtière .................................................................................... 34
Figure 12: Canaux trapézoïdaux .................................................................................................... 34
Figure 13: Délimitation du bassin versant d’oued IBELOUKEN ................................................. 37
Figure 14:Bassin Versant BV1 sous forme d’éventail ................................................................. 38
Figure 15:Bassin Versant BV2 en forme circulaire....................................................................... 39
Figure 16 :Effet de la pente sur la réponse du bassin .................................................................... 43
Figure 17: La saisie des données sur CARMOB ........................................................................... 45
Figure 18:les résultats de l’application de CARMOB ................................................................... 46
Figure 19: La courbe hypsométrique du bassin versant D’IBELOUKEN .................................... 48
Figure 20 : Diagramme de Gumbel ............................................................................................... 67
Figure 21:L’extension Hec-GeoRas sur l’interface ArcMap......................................................... 76
Figure 22:Les barres d’outils du logiciel HEC RAS ..................................................................... 77
Figure 23: Représentation schématique du dispositif informatique utilisé ................................... 81
Figure 24:Carte d’un TIN sur ArcGIS........................................................................................... 83
Figure 25: Entités géométriques par HEC-GeoRas du tronçon étudié .......................................... 84
Figure 26: Les données géométriques du tronçon étudié sous HEC-RAS .................................... 85
Figure 27: Les valeurs des coefficients de n Manning .................................................................. 86
Figure 28: Etape de la saisie du flux constant et des conditions aux limites ................................. 87
Figure 29:Etape de la Simulation hydraulique .............................................................................. 88
Figure 30:Profil en long de la ligne d’eau du tronçon étudié ........................................................ 90
Figure 31: Vue 3D du tronçon modélisé ...................................................................................... 91
Figure 32:Vue des cross sections après simulation hydraulique ................................................... 91
Figure 33:Courbes de tarage obtenu à partir de HEC-RAS........................................................... 92
Figure 34:Principaux paramètres hydrauliques pour un ensemble de stations .............................. 93
Figure 35:Illustration de la zone inondable de crue centennale .................................................... 94
Figure 36: Localisation de la zone inondable en image satellitaire ............................................... 95
Figure 37:Visualisation de la zone inondable par l’extension RAS MAPPER dans HEC-RAS ... 96
Figure 38: Représentation du recalibrage ...................................................................................... 98
Figure 39:Interface de prédimensionnement par le logiciel Flow Master ................................... 100
Figure 40: Dimensions du canal trapézoïdal ............................................................................... 103
Figure 41: Canal trapézoïdal par la formule de Manning ............................................................ 104

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Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

Liste des tableaux


Tableau 1:Les paramètres du bassin d'IBELOUKEN ................................................................... 44
Tableau 2:Caractéristiques géométriques du bassin versant D’IBELOUKEN ............................. 47
Tableau 3:Altitude caractéristique et indices de pente du bassin versant D’IBELOUKEN .......... 48
Tableau 4: Résultats de calcul de temps de concentration ............................................................ 52
Tableau 5:Valeur des paramètres de Montana .............................................................................. 57
Tableau 6:Valeurs recommandées du coefficient de ruissellement en fonction de la pente et de la
couverture du sol ......................................................................................................................... 60
Tableau 7:Résultats de la méthode rationnelle .............................................................................. 64
Tableau 8:Résultats de calcul par les formules empiriques ........................................................... 65
Tableau 9: Résultats des débits de crue et paramètres de Francou-Rodier.................................... 68
Tableau 10: Débits calculés et retenus .......................................................................................... 69
Tableau 11: Dimensions du canal trapézoïdal pour le Tronçon d’Oued IBELOUKEN ............ 104
Tableau 12: Coût de l’aménagement ........................................................................................... 105

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Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

Liste des abréviations


ABHL : Agence de Bassin Hydraulique de LOUKKOS
ARC GIS : Aeronautical Reconnaissance Coverage Geographic Information System
Cr : Coefficient de ruissellement
DPH : Domaine Public Hydraulique
HEC-RAS: Hydrologic Engineering Center- River Analysis System
Ip : Intensité pluviométrique
KG : Indice de Gravélius
Kh : Indice de forme de Horton
MNT : Modèle Numérique du Terrain
PNI : Le Plan National de Protection contre les Inondations
Qp : Débit de pointe
SIG : Système d'Information Géographique
Tc : Temps de concentration
TIN : Triangulated Irregular Network
WMS : Watershed Modeling System

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Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

Introduction générale
Bien que, la plupart du temps, vivre près d'un cours d'eau est un bénéfice, on y court
toujours le risque de l'inondation et de ses ravages, ainsi, l’homme, se soucie dès son
installation dans des zones submersibles, se caractérisant par la présence abondante des
ressources en eau courantes encourageant l’établissement des communautés, des
inondations des cours d’eau et de leurs dégâts.

Le phénomène d’inondation se produit lorsque les eaux superficielles issues d'un bassin
versant se concentrent dans le réseau hydrographique où, sous certaines conditions
météorologiques ou hydrologiques, peuvent se former des ondes de crue. Ces dernières,
se propagent de l'amont vers l'aval, causant l’érosion des berges, la submersion des ponts,
des ouvrages de franchissement et transportant ou déposant des matériaux dans le lit
principal.

Moyennant l’avancement des sciences hydrologiques et techniques, des méthodes


d'analyse économique et d'évaluation des impacts sur l'environnement, les projets de lutte
contre les inondations sont devenus plus efficaces et réussissent à aboutir à leur but qui se
manifeste dans une protection à un coût abordable avec un impact minimum sur
l'environnement. C’est dans ce cadre que s’inscrit notre Projet de Fin d’Etudes qui
consiste à étudier l’inondabilité du site du nouveau centre hospitalier en cours de
construction au centre d’Ajdir dans la Province d’Al Hoceima.

Le site est exposé aux inondations provoquées par les torrents de pluies ruisselant à partir
des reliefs la surplombant, et qui s’écoulent en direction d’oued IBELOUKEN collecteur
général des eaux de toute la zone.

L’étude menée permettra donc de proposer les mesures adéquates pour la protection du
site contre les inondations en délimitant les zones inondables et proposant le schéma de
protection final en vue d’aménager les cours d’eau convenablement en assurant une
protection du centre contre les inondations.

Pour notre cas il a été convenable de choisir un canal trapézoïdal puisque c’est la section
la plus économique.

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Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

Dans le cadre de ce mémoire, nous nous intéresserons au risque d’inondation dans le


bassin versant d’IBELOUKEN du centre hospitalier en cours de construction d’AJDIR,
Ce centre est exposé au risque d’inondations provoquées par les crues générées par un
ensemble de châabats.

L’objectif de cette étude est d’identifier les zones à risque d’inondations dues aux crues
des cours traversant le centre AJDIR, par l’emploi combiné de plusieurs logiciel dont
ARC-GIS, HEC-RAS et l’outil HEC-GEORAS ce qui permettra de proposer des schémas
d’aménagement nécessaires pour la protection de ces zones , en prenant en ligne de
compte l’état d’urbanisation actuel et futur des localités de protection contre ce risque le
long des cours d’eau qui traversent ce centre.

L’élaboration de l’étude de la protection contre les inondations nécessite la réalisation de


quatre missions :

Phase 1 : Diagnostic de la situation existante qui permettra l’étude du terrain, la


collecte de données, prise de photos, l’historique des inondations de la zone de l’étude, et
une enquête sur les crues.

Phase 2 : Étude hydrologique qui consiste en un calcul des débits de pointe pour chaque
période de retour.

Phase 3 : Étude hydraulique ayant pour but d’estimer le niveau de propagation des
ondes des crues en se basant sur les résulats des simulations hydrauliques effectuées pour
en déterminer les impacts du débits de pointe.

Phase 4 : Des solutions d’aménagement visant au choix du schéma de protection contre


les inondations en tenant compte du débit centennal(Q100).

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Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

L’organisme d’accueil
L’Agence du Bassin Hydraulique du Loukkos (ABHL) a été créée en décembre 2000,
conformément au “Décret nº2-00-476” du 23/11/2000. L’Agence du bassin du Loukkos
exerce ses compétences sur une étendue de près de 13.200Km², y compris le versant nord
du Rif. Les rivières qui le composent, dont description succincte ci-dessous, se jettent
aussi bien dans la Méditerranée que dans l’Atlantique:

 Côte méditerranéenne : les limites vont du Fnidek à l’ouest, jusqu’au Nekor à


l’est, les oueds les plus importants étant ceux de Martil , Oued Lau ,Rhiss
et Nekor.

 Côte atlantique : les limites vont du bassin de Tanger au nord, aux sous-bassins de
Hachef, Mharhar et Ayacha, jusqu’au bassin du Loukkos au sud.

 .

Figure 1:La limite de la zone d’action de l’ABHL

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Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

Les ABH ont pour mission d'évaluer, de planifier, de gérer, de protéger les ressources en
eau et de délivrer les autorisations et les concessions relatives au Domaine Public
Hydraulique (DPH) de leurs zones d'action. [23]

Ainsi, la loi 36-15 précise, en son article 80 en particulier, les missions très étendues et de
diverses natures dont elles sont chargées :

 Effectuer les mesures et les investigations et de réaliser les études nécessaires à


l’évaluation et au suivi de l’évolution de l’état des ressources en eau sur les plans
quantitatif et qualitatif ainsi que celles relatives à la planification, la gestion et la
préservation de l’eau et la prévention des effets des phénomènes climatiques
extrêmes, notamment, les inondations et la sécheresse.

 Elaborer le plan directeur d’aménagement intégré des ressources en eau, les plans
locaux de gestion des eaux et le plan de gestion de la pénurie d’eau en cas de
sècheresse et de veiller à leur mise en œuvre.

 Gérer d’une manière intégrée les ressources en eau et contrôler leur utilisation ;

 Délivrer les autorisations et concessions d’utilisation du domaine public


Hydraulique, de tenir un registre spécial de ces autorisations et concessions et
proposer à l’administration l’assiette et les tarifs des redevances d’utilisation de ce
domaine.

 Gérer, protéger et préserver les biens du domaine public hydraulique et les


milieux aquatiques et réaliser, dans la limite de ses moyens financiers, les travaux
d’entretien et de maintenance des ouvrages publics hydrauliques mis à sa
disposition.

 Fournir, selon les modalités fixées par voie réglementaire et dans la limite de ses
capacités, toute contribution financière et toute assistance technique aux
personnes publiques ou privés qui en feraient la demande pour la réalisation
d’études et travaux nécessaires aux opérations entreprises conformément aux
dispositions de la loi.

16
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

 Entreprendre, en partenariat avec l’administration, les établissements publics et


les collectivités territoriales, la réalisation des actions nécessaires à la prévention
et la protection contre les inondations.

 Donner son avis sur tout projet pouvant avoir un impact sur les ressources en eau
et le domaine public hydraulique, y compris les contrats de concession et les
cahiers des charges relatifs au dessalement des eaux de mer. [19]

L’organigramme de l’Agence du Bassin hydraulique du Loukkos compose de quatre


divisions. [23]

Figure 2 : Organigramme structurel de l’ABHL

17
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Chapitre 1 : Étude bibliographique


1. Définition des inondations

2. Les causes et types des inondations

3. Les conséquences des crues

4. Les mesures de protection contre les inondations

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I. Généralité sur les inondations

1. Définition

Les inondations sont des phénomènes naturels qui ne peuvent pas être empêchés.
Une simple définition des inondations est :

‘ L'eau où elle n'est pas souhaitée’.


Une autre définition plus complète d'une inondation :

‘ La couverture de terres normalement sèches par l'eau qui a échappé ou a été


libéré des limites normales de: tout lac, ou toute rivière, ruisseau ou autre cours
d'eau naturel, ou tout réservoir (canal ou barrage…)’. [25]
Le phénomène des inondations n'est pas récent au Maroc, mais il a commencé à être
ressenti plus fortement durant les deux dernières décennies malgré l'existence de grands
barrages, causant des dégâts matériels conséquents du fait de l'occupation croissante des
zones vulnérables combinée avec l'augmentation de l'occurrence de forts orages localisés,
à l'origine de crues rapides et violentes.

À ce titre, le Maroc a adopté le plan national de protection contre les inondations (PNI)
dont un volet est consacré au diagnostic des causes de ce phénomène et un autre aux
opérations de protection. Ce plan a pour ambition d'avoir une vision synthétique et
complète à l'échelle de la totalité du territoire national de l'ensemble des risques réels et
potentiels d'inondation en vue de dégager et de planifier les différentes mesures à adopter.
[15]

2. Les causes et types des inondations

Les inondations surviennent le plus souvent par les fortes pluies lorsque les cours d'eau
naturels n'ont pas la capacité de transporter l'excès d'eau. Cependant, les inondations ne
sont pas toujours causées par de fortes précipitations. Ils peuvent résulter d'autres
phénomènes, en particulier dans les zones côtières :

19
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 un tsunami ou une marée haute coïncidant avec des niveaux supérieurs à la


normale de la rivière.
 La rupture d’un barrage, déclenché par exemple par un tremblement de terre,
entraînera une inondation de la zone en aval, même dans des conditions
météorologiques sèches.

D'autres facteurs susceptibles de contribuer à l'inondation comprennent: le volume, la


répartition spatiale, l’intensité et la durée des précipitations sur un bassin versant, la
capacité du réseau de cours d'eau ou de cours d'eau à transmettre le ruissellement, Le
captage et les conditions météorologiques avant un événement pluviométrique, la
couverture de sol, la topographie et enfin les influences marémotrices.

L’inondation des zones urbanisées n’est pas toujours liée à la proximité d’un cours d’eau.
Les principaux facteurs qui influencent la durée et l’intensité des inondations sont la
quantité de pluie qui tombe, l’état des sols : le degré d’imperméabilisation, les pratiques
culturales, l’aménagement et l’entretien du réseau hydrographique.

Les inondations sont presque toutes différentes, comme cité ci-dessous :

 Les inondations par débordement direct, le cours d'eau sort de son lit mineur pour
occuper son lit majeur. Le niveau de l’eau augmente et la rivière déborde alors de
sa situation habituelle. Le cours d’eau peut alors envahir des vallées entières.

 Les inondations par débordement indirect, les eaux remontent par effet de siphon
à travers les nappes alluviales. Cette remontée empêche toute infiltration de l’eau
dans le sol, ce qui provoque des inondations.

 Les inondations par ruissellement, ce sont les inondations qui peuvent se produire
principalement en zone urbanisée lorsque les sols sont imperméables et la
conception de la ville fait obstacle à l’écoulement des "grosses" pluies (dues par
exemple aux orages) ou bien parce que la capacité des systèmes de drainage ou
d'évacuation des sols est insuffisante. [16]

20
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
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3. Les conséquences des crues


Les inondations ont un impact négatif sur la santé humaine, l’environnement, le
patrimoine culturel et activité économique, développés ci-dessous :

Les conséquences humaines


D’une façon générale, la vulnérabilité d’une personne est provoquée par sa présence en
zone inondable. Dans toute zone urbanisée ou zone à fréquentation touristique
(montagne, zone de loisirs en bordure des cours d'eau, campings...), le danger est d'être
emporté ou noyé, mais aussi d’être isolé sur des îlots coupés de tout accès terrestre.
Sur le plan moral, les inondations peuvent être très douloureuses, entraînant
éventuellement la destruction d’objets sentimentaux très importants pour une personne et
des traumatismes importants chez certaines de ces personnes.

Les conséquences économiques

L'interruption des communications peut avoir pour sa part de graves conséquences


lorsqu'elle complique l'intervention des secours. Si les dommages aux biens touchent
essentiellement les biens mobiliers et immobiliers, on estime cependant que les
dommages indirects (perte d'activité, chômage technique, etc.) sont souvent plus
importants que les dommages directs. Les agriculteurs aussi sont très affectés par les
inondations. Car la dévastation de leurs cultures les plonge vers la ruine car ces cultures
représentent la quasi-totalité de leurs revenus annuels.

Les conséquences environnementales

Les dégâts au milieu naturel sont dus à l'érosion et aux dépôts de matériaux, aux
déplacements du lit ordinaire, Lorsque des zones industrielles sont situées en zone
inondable, une pollution ou un accident technologique peuvent s'ajouter à l’inondation,
par exemple le dysfonctionnement des égouts aboutissant à un débordement des eaux
usées, stations d'épuration submergées, ainsi ces inondations répandront sur de très
longues distances toutes sortes de déchets.

21
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

Néanmoins on ne peut pas empêcher les déluges. Par contre, il est possible de les limiter,
par exemple en maîtrisant le débit des fleuves. On crée des retenues pour pouvoir
empêcher les trop fortes crues. S'il y a trop d'eau dans le fleuve on construit des grands
lacs en attendant que l'inondation se clame comme on peut également construire des
digues le long des fleuves. [17]

4. Mesures de protection contre les inondations


La classification des zones vulnérables établie selon la typologie des inondations a permis
d’orienter le choix des mesures palliatives nécessaires aussi bien structurelles que non-
structurelles :

Mesures structurelles

Les mesures structurelles sont des mesures techniques de protection contre les crues.
Elles sont bien connues et consistent en des travaux d’ouvrages de génie civil dans le lit
des cours d’eau et sur les versants. Elles visent à influer sur les conditions d’écoulement
des crues et leur hydrologie pour réduire le risque d’inondation. La correction des lits,
l’emploi judicieux des barrages et la construction des digues, la protection et
l’aménagement des bassins sont les principaux aspects de la lutte contre les crues.
Ces mesures n’ont d’ailleurs pas toujours eu une optique environnementale. Il convenait
autrefois d’agir sur la nature alors qu’aujourd’hui il s’agit davantage d’intervenir en la
protégeant et au besoin en restaurant ses équilibres.

Mesures non-structurelle

Ces mesures concernent les composantes suivantes :

 La délimitation du domaine publique hydraulique

Elle constitue l’une des principales composantes permettant d’instaurer une meilleure
prévention. En effet, les empiètements sur le domaine public hydraulique constituent
souvent des obstacles et changent la section d’écoulement et par conséquent favorisent
les risques d’inondation.

22
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
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 Le contrôle et la réglementation de l’occupation du sol au niveau des zones


inondables

La prévention du risque d’inondations passe en priorité par la maitrise de l’extension


souvent anarchique de l’urbanisation dans les zones inondables.

 L’amélioration de la prévision et de l’annonce des crues

Cette disposition peut être concrétisée à travers la modernisation et l’extension du


système d’annonce des crues afin de couvrir tous les bassins versants de la zone et
particulièrement les zones les plus menacées.Il est à signaler que l’efficacité d’un
système d’annonce dépend de la typologie des inondations, qui permet ou non de mettre
en place des dispositions pour l’atténuation des impacts négatifs des crues. [18]

23
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
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Chapitre 2 : Présentation de la zone


d’étude

1. Situation Géographique et administrative de la zone d’étude

2. Le Contexte naturel de la zone d’étude

3. Diagnostic actuel et position du problème

4. Aménagements existants

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1. Situation géographique et administrative

La zone d’étude relève de la commune d’Ajdir .Créée récemment suite au dernier


découpage communal du royaume en 2008 « dahir N°2.08.520 du 28 octobre 2008 ».

Cette commune située est dans la province d'Al Hoceima, sur la mer Méditerranée, à
environ 7.5km au sud de la ville d'Al Hoceima sur la route provinciale n° 5211 (RP5211)
la reliant à Al Hoceima. [12]

LIMITES DE LA COMMUNE URBAINE D’AJDIR


 Nord : Mer Méditerranéenne

 Sud : La C.R d’Ait karma et la C.R d’Izemouren

 Est : La C.R d’ait Youssef ou Ali

 Ouest : La C.U d’Al-Hoceima

Figure 3 : Limite de la Commune D’Ajdir

25
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Cette commune concernée par notre étude se caractérise par :

 Une population totale de la commune en 2014 a été d’environ 6000 habitants, à


l’image des agglomérations littorales, elle connaît une urbanisation continue,
toutefois, les deux tiers de sa population restent dans le monde rural.
 Une superficie globale de la région est d’environ 15 Km² environ, soit une
densité de 400 habitants par Km² (selon SDAULMC, 2005).
 Un taux d’accroissement annuel moyen est de 2,1%. [12]

2. Contexte naturel

Climatologie
La température de l’air de la région est très influencée par la proximité du secteur de la
côte méditerranéenne. Les minima, hivernaux, sont doux, alors que les maxima, estivaux,
sont modérés. Il en découle que les faibles températures sont rares; Aucune température
n’est en dessous de –2°C et la neige est très rare et, généralement, de très courte durée.

 Températures moyennes d'été : min. 20°C, max. 36° C


 Températures moyennes d'hiver : min. 10°C, max. 2 2°C

Vu sa proximité de l'Europe et la diversification de son relief, la pluviométrie de la région


demeure marquée par une certaine irrégularité dans le temps et dans l’espace.
Généralement, le climat de la zone d’étude est de type méditerranéen : étés secs et
chauds, hivers pluvieux et frais. [13]

Figure 4: La répartition de la pluviométrie moyenne annuelle


26
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Géologie

C’est une zone montagneuse située au pied de la partie la plus accidentée de la chaîne du
Rif. Sa partie marine, également fort accidentée, se caractérise par de hautes falaises
descendant en pentes fortes vers la mer et s’y prolongeant en reliefs abruptes sous l'eau.
Les replats en bord de mer y sont généralement rares, surtout aux niveaux des petites
plaines aux embouchures des oueds, dans des plages souvent très étroites de sable
grossier ou de gravier.
Il convient néanmoins de signaler les formes d'accumulation et d'érosion du Quaternaire
et du Villafranchien, voire du Pliocène, qui constituent des zones planes vouées
essentiellement à la céréaliculture. Ces dépôts ont ensuite été déformés par des
mouvements tectoniques puis arasés par la phase d'érosion fini-villafranchienne.
Hydrologie

Les cours d'eau méditerranéens de la zone rifaine ont tous, sauf le Rhis et le Nekor, des
bassins versants et des longueurs de peu d'importance. Les oueds Rhis et Nekor sont les
seuls qui soient équipés d'une station hydrologique. Le réseau hydrographique est
densément implanté sur le versant nord du Rif central. La plus part des cours d’eau sont
intermittents et ne fonctionnent qu’à la suite de pluies abondantes et continues. Les
longueurs de ce réseau hydrographique varient de quelques kilomètres à plusieurs
dizaines de kilomètres, sans atteindre les 100 km.
Les eaux souterraines, compte tenu de la faible perméabilité des terrains, de la forte pente
et du régime des pluies, sont très limitées. Les émergences sont en montagne, la majorité
d’entre elles sont très faible débit. Des petites nappes superficielles se sont formées au
niveau des plaines fluviatiles les plus larges, mais y sont fortement exploitées et peu
alimentées.
L’hydrologie marine se caractérise par des courants de surface permanents; un flux
continu de l’ouest vers l’Est fait pénétrer les eaux atlantiques en Méditerranée, en
compensation des pertes par évaporation et de la forte salinisation qui en résulte. Au nord
des côtes rifaines, ce courant bute contre des hauts fonds et des caps et se transforme en
courants inverses.

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Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

Hydrogéologie

La zone rifaine ne peut receler, du fait de la nature des formations qui la composent,
aucun aquifère étendu important. Mises à part les nappes des plaines alluviales, on n'y
trouvera que de petites nappes perchées de faible débit. La zone rifaine, de ce fait, n'est
connue en hydrogéologie qu'en quelques points. Elle est en général entourée de flyschs
schisto-gréseux, imperméables dans leur ensemble, sauf dans le secteur nord-ouest où
apparaissent des calcaires, et le secteur nord-est où affleurent des vulcanites plio-
quaternaires. La bordure orientale se présente comme un piémont constitué par une
juxtaposition de cônes de déjection dont le plus important est au Sud-Est.
Dans toute la partie basse de la plaine (25 km²) la nappe est à moins de 5 m de
profondeur. Cette profondeur s'accroît rapidement vers le Sud-Est et vers l'Est, pouvant
largement dépasser 50 m. Tout à fait au Sud de la plaine les profondeurs diminuent à
nouveau, corrélativement à une remontée du substratum imperméable. Les zones où la
nappe est à moins de 20 m de profondeur totalisent une superficie de 55 km2 environ.
D’après ce qui a précédé, la forte irrégularité des régimes hydrologiques, la
prédominance du relief montagneux et la nature des terrains de couverture souvent
imperméables font que le ruissellement soit important et que les cours d’eau de la zone
génèrent des crues rapides et violentes. [12]

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Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
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3. Diagnostic actuel et problématique


Au cours d’une visite effectuée au site d’étude un diagnostic permet de révéler Oued
Ibelouken traversant la commune et l’affectant par ses débordements, particulièrement le
centre hospitalier régional en cours de construction sur sa rive droite.
A l’amont du pont de la route côtière, nous avons remarqué une canalisation aménagée
d’oued ibelouken par un canal trapézoïdal à ciel ouvert en maçonnerie.

Par contre en partie intermédiaire étendue entre l’aval du pont de la route côtière, nous
avons constaté l’absence de pente et de canalisation; ce qui entraîne par conséquent une
stagnation des eaux ruisselées et l’inondation des zones à proximité.

Figure 6 : Une canalisation aménagée d’oued Figure 5:Absence d’une canalisation


IBELOUKEN à l’amont du pont

La commune d’Ajdir est exposée aux inondations provoquées par les torrents de pluie
ruisselant à partir des reliefs la surplombant et qui s’écoulent en direction d’Oued
IBEKOUKEN, collecteur général des eaux de toute la zone. Ces inondations fréquentes
par débordement causent des dégâts matériaux importants sur les maisons, les champs,
les bétails et la piste.

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Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

Alors, notre étude concerne notamment la protection contre les inondations du nouveau
centre hospitalier en cours de construction.

Figure 7 : Les travaux de terrassement du centre hospitalier régional

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Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
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4. Aménagements existants
L’oued Ibelouken est bien encaissé dans son lit en amont du pont de la RN2 realisé en
«2012 ».

Figure 8 : Pont de la R.N2 en béton armé

L’ouvrage est de type Pont dalle en béton armé comportant quatre travées de portées
11m +14,5m+14,5m+11m.

 Largeur de chaque tablier : 11,50m

 Largeur de chaussée : 9,30m

 Largeur du trottoir droite : 1,50m

 Largeur du trottoir gauche : 0,70m

Lors de cette visite nous avons observé deux buses, le premier de diamètre 50 cm, le
deuxième de 40cm :

31
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

Figure 9: Canaux en charge

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Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
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Parmi les ouvrages d’art présent dans la rivière il existe un ancien pont de dimensions
(H =3m L =16m).

Figure 10: Pont de dimensions (H =3m L =16m)

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Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

Et un autre pont construit en reliant les deux rives D’Oued IBELLOUKEN.

Figure 11: Pont présent sur la voie côtière

Ces dernières illustrations du présent diagnostic représentent une multitude de canaux


trapézoïdaux ayant comme rôle d’acheminer l’écoulement lors d’une crue.

Figure 12: Canaux trapézoïdaux

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Chapitre 3 : Étude hydrologique

1. Introduction

2. Délimitation du bassin versant

3. Les caractéristiques morphométriques et hydrographiques générales du bassin


versant

4. Résultats de l’étude géomorphométrique du bassin versant d’IBELOUKEN

5. Méthodologie adoptée pour l’étude des crues

6. Estimation du débit de projet.

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1. Introduction
L’étude hydrologique est une phase très importante dans l’étude de la protection contre
les inondations qui se déroule en trois principales phases, dont la délimitation des bassins
versant est la première suivie par la détermination des caractéristiques des bassins pour
ensuite établir le calcul les débits de pointe pour chaque fréquence.

L’étude hydrologique a pour but d’analyser les mécanismes de formation des


écoulements, du ruissellement de surface et des crues. Elle se base sur les caractéristiques
climatologiques et géomorphologiques du bassin versant. Elle permet d’estimer les débits
et les caractéristiques de crues pour différentes périodes de retour.

 Brièvement, cette étude vise principalement deux objectifs : L’estimation des


débits de point (Qp) à l’entrée des tronçons des cours d’eau étudiés, pour des
périodes a retour allant de 10 à 100 ans.
 Détermination de la forme de l’hydrogramme des crues.

2. Délimitation du bassin versant


La délimitation des bassins versants a pour but la détermination des caractéristiques
géométriques et topographiques. Cette délimitation s’effectue par deux principales
méthodes :

 Méthodes classiques via des cartes topographiques


 Méthodes récentes : en utilisant le SIG (Système d’Information Géographique) et
d’autres modèles tels que WMS (Watershed Modeling System).

Dans notre étude, Cette délimitation a été effectuée a partir du modèle SIG sur le
logiciel « ARC GIS » en utilisant des données MNT (modèle numérique du terrain).

Pour les besoins de l’étude, le modèle numérique du terrain a été téléchargé à partir du
site américano-japonais ASTER GDEM. Ce MNT a été traité par ArcGIS, pour en établir
l’hypsométrie du bassin versant et partant ses caractéristiques physiques utilisées dans les
études hydrologiques.

36
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

Cette partie est consacrée à une description générale du bassin versant analysé afin de
donner les indications géographiques, physiographiques, bases indispensables à la
compréhension future des mécanismes hydrologiques. En effet l’altitude, la pente et la
forme d’un bassin versant reliées à la lithologie renseignent sur le type de réponse
hydrologique du bassin.
Le bassin versant fonctionne comme un collecteur chargé de recueillir les pluies et de les
transformer en écoulement à l'exutoire. Cette transformation ne va pas sans pertes en eau,
lesquelles dépendent des conditions climatologiques régnant sur le bassin, mais aussi des
caractéristiques physiques de ce dernier. Cette idée nous laisse à dire que le bassin
versant peut être caractérisé par sa morphologie (forme, relief, réseau de drainage), la
nature du sol et la couverture végétale.Le bassin versant de l’oued Ibelouken traversant le
centre d’Ajdir, a été délimité sur la base du modèle numérique de terrain (MNT).

Figure 13: Délimitation du bassin versant d’oued IBELOUKEN

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Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
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3. Les caractéristiques morphométriques et hydrographiques


générales du bassin versant
Les divers paramètres morphométriques d’un bassin versant (forme, altitude, pente, et
relief ) interviennent le plus souvent de façon combinée, agissant sur les modalités de
l’écoulement. Ils nous offrent la possibilité de réaliser une analyse quantitative, et une
comparaison des différentes unités hydrologiques.

3.1. Les formules de calcul des indices de forme du bassin


La forme d'un Bassin Versant (BV) influence l'allure de l'hydrogramme de pluie au
niveau de l'exutoire du bassin versant. Cette influence est due à la notion de temps de
concentration qu’on aura l’occasion de définir après. En revanche, les bassins en forme
d'éventail (BV1), présentant un temps de concentration plus court (tc1), auront les plus
forts débits de pointe, comme le montre la figure suivante :

Figure 14:Bassin Versant BV1 sous forme d’éventail

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Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
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Par contre, La forme allongée (BV2) favorise les faibles débits de pointe de crue, en
raison des temps importants d'acheminement de l'eau à l'exutoire.

Figure 15:Bassin Versant BV2 en forme circulaire

Il existe différents indices morphologiques permettant de caractériser le milieu, mais


aussi de comparer les bassins versants entre eux. Citons à titre d'exemple :

3.1.1. Indice de compacité de Gravelius


L’indice de compacité de Gravelius (1914) KG, défini comme le rapport du périmètre du
bassin à celui d’un cercle de même surface :

KG : Indice de Gravelius sans dimension

- 1.5 < KG < 1.8 : Bassin de forme allongée


- 1.0 < KG < 1.15 : Bassin de forme ramassée

P : périmètre du bassin versant (Km)


A : aire du bassin versant (Km²) [21]

39
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
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3.1.2. Indice de forme de Horton


Il exprime le rapport de la largeur moyenne du bassin versant à la longueur du cours
d'eau principal (Horton, 1932).

Où, KH : Indice de Horton sans dimension


KH < 1 : Bassin de forme allongée
KH > 1 : Bassin de forme ramassée
A : Surface du bassin versant (Km²)
L : Longueur du cours d’eau principal (Km)

3.1.3. Le rectangle équivalent

Le rectangle équivalent est une représentation graphique du bassin versant résultant d’une
transformation géométrique du bassin réel et conservant son périmètre, sa superficie et sa
répartition altimétrique. Ses dimensions sont respectivement :

-Longueur :

-Largeur :

Où, S : surface du bassin versant (Km²)


KC : indice de compacité, KC ≥ 1.12 [21]

40
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
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3.2. Formules de calcul des paramètres de relief du bassin versant


3.2.1. Courbe hypsométrique et altitude caractéristiques

La plupart des facteurs météorologiques et hydrologiques sont fonction de l’altitude. La


courbe hypsométrique traduit la répartition des altitudes a l’intérieur du bassin versant et
permet, en outre, de déterminer les altitudes caractéristiques [22] cités ci-dessous :

Altitude moyenne : Permet d'analyser les lois réglant les précipitations et le


ruissellement superficiel. L’altitude moyenne se définit comme l'ordonnée moyenne de la
courbe hypsométrique et correspond au rapport de l'aire sous la courbe hypsométrique à
la surface totale du bassin.

On peut la calculer à partir de la relation :

Avec Hmoy : Altitude moyenne du bassin versant en (m).


A : Surface totale du bassin versant en (Km2).
Si : La surface comprise entre deux courbes de niveau en, (Km2).
hi, hi+1 : Altitudes haut et bas qui délimite la surface Si en (m).

Altitude médiane : Correspond au point d’abscisse 50 % sur la courbe hypsométrique.

Altitude minimale : Se situe à l'exutoire du bassin qui représente son point de contrôle :
hmin

Altitude maximale : C'est l'altitude la plus forte relevée au cours de la limitation du


bassin, hmax point culminant du bassin. Le mode ou l'altitude la plus fréquente : Elle est
relevée sur le diagramme hypsométrique et correspond au milieu de la tranche d'altitude à
laquelle correspond le maximum de superficie. [22]

41
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
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3.2.2. Les indices de pente


Leur connaissance est d’une grande importance car il est évident que les eaux ruissellent
d’autant plus que la pente des versants est grande, c’est ainsi qu’en montagne on
rencontre, pour une averse donnée, des crues plus importantes qu’en plaine ou les pentes
sont beaucoup plus faibles.

Pente moyenne
La pente ne cesse à se présenter comme facteur capital en relation avec le temps de
réponse d’un bassin, elle joue un rôle important dans le ruissellement. Des pentes raides
accélèrent le temps de réponse d'un bassin. On estime la pente moyenne d’un bassin à
partir de la courbe hypsométrique du bassin.

Avec hmoy : est l’altitude moyenne du bassin (m)


L : longueur du cours d'eau principal (en km)

Indice de pente globale Ig

Pour éviter les valeurs extrêmes, L'IRD (Institut de Recherche et Développement en


France) a proposé la définition d'un indice global de pente d'un bassin versant. Il sert à
classer le relief des bassins.

- Léq : Longueur équivalente


- Du est la dénivelé utile : est l'altitude entre laquelle
s'inscrit 90% de la surface du bassin

h5% : altitude correspondant à 5% de la surface totale du bassin au dessus de h5%


h95%: altitude correspondant à 95% de la surface totale du bassin au dessus de h95%

42
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

Indice de pente de roche Ir


Proposé par M. ROCHE et égale a la moyenne de la racine carrée des pentes mesurées
sur le rectangle équivalent, et pondérée par les surfaces, Il se calcule par la formule :

- Si : Pourcentage de la surface totale comprise entre 2 tranches d’altitude hi et hi+1

- Léq : Longueur équivalente exprime en m

Indice de pente classique


L’indice de pente classique consiste à rapporter la dénivelé d’altitude entre les deux
points extrêmes du bassin a la longueur du bassin définie par la longueur du rectangle
équivalent

Les indices de pente influencent la réponse du bassin au niveau du volume écoulé, de la


forme et l’hydrogramme de débit écoulé et très particulièrement au niveau de la durée de
l’écoulement et de l’enregistrement du débit max.

Figure 16 :Effet de la pente sur la réponse du bassin

43
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
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3.2.3. La dénivelée spécifique


L’indice de pente globale décroit pour un même bassin lorsque sa surface augmente. La
comparaison des pentes de bassins de taille différente se fait en se basant sur le dénivelé
spécifique qui dérive de la pente globale en la corrigeant de l’effet de la surface.

Avec Ds : dénivelée spécifique


A : surface du bassin versant (Km2)
Ig : indice de pente globale.

4. Résultats de l’étude géomorphométrique du bassin versant


d’IBELOUKEN
L’utilisation de SIG s’est avérée très utile, afin de mieux cerner les caractéristiques
conditionnant la réponse hydrographique du bassin versant et dont les cartes et résultats
seront détaillées dans cette partie de l’étude.

Après la délimitation du bassin versant, le logiciel Arcgis calcule les paramètres


physiques du bassin (la superficie, le périmètre, l’altitude minimale, la longueur du cours
d’eau principal…).

Paramètre du Surface en Périmètre Hmax Hmin Lmax


bassin versant Km² en Km

La valeur 26,11 39,63 478 5 13,58


numérique

Tableau 1:Les paramètres du bassin d'IBELOUKEN

44
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
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En se basant sur l’application CARMOB [26] après avoir entrer les donnés initiales (la
surface, le périmètre, la longueur et les altitudes ) de notre bassin versant :

Figure 17: La saisie des données sur CARMOB

45
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
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On obtient les résultats mentionnés ci-dessous

Figure 18:les résultats de l’application de CARMOB

46
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
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4.1. Géométrie du bassin versant


Étant donné que le bassin d’IBELOUKEN s’étend sur une superficie de 26,11 Km 2 avec
une forme allongée (KG=2,15).

Surface (Km2) 26,11

Périmètre (Km) 39
Longueur du plus long talweg (Km) 14
Indice de Gravelius KG 2,15

Indice de Horton KH 0,13


Longueur équivalent Léq (Km) 18,21
Largeur équivalent léq (Km) 1,24

Tableau 2:Caractéristiques géométriques du bassin versant D’IBELOUKEN

4.2. Hypsométrie du bassin versant


La courbe hypsométrique (Figure 19) fournit une vue synthétique de la gamme d’altitude
dans le bassin étudié, donc du relief, Cette courbe représente la répartition de la surface
du bassin versant en fonction de son altitude.

Elle porte en abscisse la surface (ou le pourcentage de surface) du bassin qui se trouve
au-dessus (ou au-dessous) de l'altitude représentée en ordonnée.

Elle exprime ainsi la superficie du bassin ou le pourcentage de superficie, au-delà d'une


certaine altitude. Elle permet de déterminer les altitudes caractéristiques.

47
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

Figure 19: La courbe hypsométrique du bassin versant D’IBELOUKEN

4.3. Résultats de calcul des altitudes et des pentes du bassin versant


Les résultats mentionnés dans les tableaux ci-dessous :

Altitude moyenne (m) 213 Pente moyenne 3,04

Altitude médiane (m) 229


Indice de pente Global 1,94
(Ig)
Altitude la plus 16
fréquente (m)

Indice de pente de Roche 2,59


Altitude maximale (m) 478 (Ir)

Altitude minimale (m) 5 Indice Classique I 4,75

Dénivelée utile (m) 354

Tableau 3:Altitude caractéristique et indices de pente du bassin versant


d’IBELOUKEN

48
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
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5. Méthodologie adoptée pour l’étude des crues


Le calcul hydrologique reste la partie la plus délicate de toute étude de protection contre
les inondations car c’est de sa fiabilité que dépend le modèle hydrodynamique, et donc
toute surestimation ou sous-estimation lors de cette phase se répercutera sur le reste de
l’enchainement.

Ce calcul se base sur les résultats déjà escomptés par l’étude géomorphométrique pour le
choix des formules adéquats à appliquer. Ainsi chaque site a certaines spécificités qui
conditionnent la méthodologie à suivre pour la détermination du débit.

5.1. Calcul du temps de concentration


Le temps de concentration Tc ou temps de pointe, est le temps nécessaire pour qu’une
particule d’eau provenant de la partie la plus éloignée du bassin pour parvenir ait
l’exutoire. Le temps de concentration est l’un des premiers paramètres à estimer
correctement pour le calcul des débits de crue.

Théoriquement on estime que Tc est la durée comprise entre la fin de la pluie nette et la
fin du ruissellement.

Pourtant, dans le cas pratique le temps de concentration peut être déduit de mesures sur le
terrain ou s'estimer à l'aide de formules le plus souvent empiriques, comme fait dans
notre étude.

5.1.1. La formule de Giondotti

Avec, Tc : Le temps de concentration en minute

S : La surface du BV en km²
L : La longueur du talweg en km
H : La dénivelée maximale du BV en m

49
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

5.1.2. La formule de Ventura

Avec, Tc : Le temps de concentration en minute.


S : La surface du BV en km².
I : La pente moyenne du talweg en %.

5.1.3. La formule de Kirplich

Avec, Tc : Le temps de concentration en minute.


L : La longueur du talweg en m.
I : La pente moyenne du talweg en m/m

5.1.4. La formule de Turrazza & Passini

Avec, Tc : est le temps de concentration en min


S : La surface du BV en km²
L: est la longueur du talweg en km
I : est la pente en m/m

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Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
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5.1.5. Formule Espagnole

Avec, Tc : Le temps de concentration en min


L : La longueur du talweg en m
I : La pente en m/m

5.1.6. Formule Californienne

Avec, Tc : en minute
L : en m
I: en m/m

5.1.7. Formule d’US Corps

Avec, Tc : en minute

L : en m
I : en m/m

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Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

5.1.8. Formule de Van Te Show

Avec, Tc : Temps de concentration en min


L : Longueur du BV en m
I : Pente en m/m

5.2. Résultats de calcul de Tc


Le temps de concentration de bassin versant étudié calculé par différentes formules
empiriques, sont présentés dans le tableau suivant :

Valeur
Formules Giondotti Ventura Kirpich Turraza Espagnole Calif US Van Te de Tc
&Passini ornie corps Show retenue
-nne (min)

Résultats 140.76 634.60 106.63 258.38 260.82 246.2 242.14 114.75 120

Tableau 4: Résultats de calcul de temps de concentration

La valeur retenue du temps de concentration des bassins versants de la zone de l’étude est
la moyenne des temps de concentration des valeurs comparables et assez voisines. De ce
fait, le temps de concentration retenu pour le bassin de la présente étude est la moyenne
des temps de concentration des trois formules : Giandotti, Kirpich et Van Te Chow.
Après avoir délimité les bassins versants de la zone d’étude, déterminé leurs
caractéristiques géométriques (superficie, longueur du talweg, dénivelée maximale, ou
pente moyenne), et calculé le temps de concentration Tc (ou temps de pointe) en utilisant
les formules empiriques.

On vise dans cette étape à évaluer les débits des crues pour des périodes de retours allant
de 10 à 100 ans.

52
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
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5.3. Méthodes de calcul du débit

Parmi les études préalables, il faut apporter un soin tout particulier à l'évaluation de la
crue de projet (débit de design), car c'est d'elle que va dépendre la sécurité et la pérennité
d’une construction hydraulique. La connaissance du débit étant à la base de la crue de
projet est primordiale.Ce débit de design peut être obtenu à partir de l'analyse statistique
de la série des débits enregistrés si elle existe ou, à partir de l'analyse statistique des
données de précipitations accompagnée de l'étude des caractéristiques du bassin versant
qui affectent leur fonction de transfert "pluie-débit".
De manière générale, les méthodes de calcul utilisées se répartissent comme suit, fonction
surtout des données disponibles dans la zone où l’on souhaite procéder à leur application:

 Peu ou pas de données disponibles : Application des méthodes analogiques,


régionales, empiriques ou pseudo-empiriques. Ces méthodes sont qualifiées de
méthodes approximatives.
 Données concomitantes de pluies et de débit (au même pas de temps) :
Application de méthodes déterministes.
 Données existantes et en suffisance de pluies et/ou de débit : Application de
méthodes statistiques qui peuvent être couplées aux méthodes déterministes.

Le calcul d’un débit de période de retour donnée implique la connaissance d’un certain
nombre d’informations hydrologiques qui, malheureusement, font souvent partiellement
ou totalement défaut, surtout pour des bassins versant de faible superficie. Ainsi, c’est
selon le but assigné à l’étude et les données hydrologiques de base disponibles qu’on
choisira la méthode de calcul des débits de projet. Étant donné l’absence des jaugeages
journaliers des débits facilitant l’analyse statistique des crues anciennes, on a eu recours à
l’étude hydrologique. Cette approche vise la reconnaissance des crues de projet par les
aspects du débit de pointe et de l’hydrogramme de crue. L’étude des crues a été réalisée
grâce à l’utilisation des méthodes analogiques et de la méthode du Gradex permettant
d’atteindre deux objectifs principaux ; notamment l’estimation des débits de pointe (Qp) à
l’exutoire du bassin versant étudié, pour des périodes de retour à partir de 10 ans.

53
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
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Les formules de calcul ainsi que les conditions d’application de chaque méthode sont
explicitées ci-dessous :

5.3.1. Méthodes analogiques


Elles se basent sur la comparaison avec des bassins versants régionaux sur lesquels
existent des données hydrologiques. Ces méthodes consistent a extrapoler le débit de
projet au site non jauge a partir des données observes dans un bassin jauge qui lui est
hydrologiquement comparable de point de vue géologique et morphologique.

i. Méthode de Débit spécifique

Cette méthode consiste à évaluer le débit QB recherché é partir de QA en tenant compte


uniquement de l’influence respective des surfaces des bassins versants. Cela revient donc
à négliger les autres facteurs qui contribuent au comportement hydrologique de chacun
des bassins (climat, géologie, topographie).

Ce qui permet d’écrire :

Où, SA : Superficie du bassin jaugé (Km2).


SB : Superficie du bassin non jaugé (Km2)
QA : Débit du bassin jaugé (m3/s)
QB : Débit du bassin non jaugé (m3/s)

ii. Méthode de Francou-rodier

Consiste à réaliser le transfert d’un paramètre régional estimé pour un bassin jaugé, au
bassin concerné pour la détermination du débit de projet.

54
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 Les étapes à suivre pour le calcul du débit via la méthode


de transposition

La méthode de transposition à partir des bassins limitrophes s’effectue en quatre


principales étapes dont on cite :

1. Déterminer le bassin versant limitrophe.

2. Disposer d’une série représentative observée au niveau du bassin jaugé.

3. Calcule du paramètre K, connaissant le débit de crue QA, calculé pour une période de
retour T, dans le bassin jaugé de superficie SB. QA peut être calculé par une étude
statistique appliquée aux données observées dans le bassin.

Une bonne connaissance est acquise sur la variation de ce facteur en fonction des régions
marocaines :

4. Transposer les débits de pointe pour chaque période de retour vers le bassin étudié en
se basant sur la formule de Francou-Rodier communément utilisée au Maroc et dont la
formule est sous la forme suivante :

Où, Q(T) : Débit de période de retour T


K: Coefficient de Francou-Rodier (4< K <5)
QA : Débit dans le bassin jaugé (m3/s)
S : Superficie du bassin (Km²)

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5.3.2. Formules empiriques

L’estimation du débit de pointe peut également se faire à travers des formules usuelles
mentionnées ci-dessous - tiennent compte de deux facteurs essentiels :
 La taille du bassin versant.
 Le gradient topographique du bassin versant.
5.3.2.1. Maillet Gautier
Cette formule a été déterminée par des études sur les bassins algériens. Son utilisation au
Maroc pose des problèmes d’incertitudes à cause de la méconnaissance précise des
coefficients "a" et "K". Elle se présente sous la forme suivante :

Où, Q : Débit maximal en m3 /s, temps de retour T = (10, 20, 50, 100 ans)
K : Coefficient variant de 0,50 à 6,00 (on prend k = 2)
H : Hauteur moyenne annuelle de pluie en m
A : Superficie du bassin versant en Km²
a : Coefficient variant de 20 à 30 (au Maroc, on prend a = 20)
L : Longueur du drain principal en Km
T : Temps de retour en années (T = 10, 20, 50, 100 ans).
5.3.2.2. Formule de HAZAN – LAZAREVICK

La formule de Hazan Lazareviç a été développée au Maroc. Elle donne le débit millénial
en fonction de la superficie du bassin versant. Sa formule est comme suit :

Où : Q (1000) : Débit de la crue en m³/s de récurrence 1000 ans


S : Superficie du bassin versant en Km²
Les valeurs des paramètres a et b dépendent de la situation géographique de la zone et de
sa pluviométrie moyenne annuelle. Elles sont données dans le tableau suivant :

56
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Tableau 5:Valeur des paramètres de Montana

La transposition des débits des crues milléniales aux débits de récurrence T se fera par la
formule du Fuller I qui s’écrit comme suit :

Où : Q(T) : Débit de pointe en m³/s de récurrence T.


a : Coefficient régional variant de 0,8 à 3 au Maroc, on prend a=3.

5.3.2.3. Formule de Fuller II

La relation suivante est proposée utilisée au Maroc :

Où: Qt: Débit de la crue en m³/s de récurrence T


T : Période de retour égale à (10, 20, 50 et 100 ans).
a: Coefficient variant entre 0,7 et 0,8 au Maroc. Nous adoptons a=0,8
S : Superficie du bassin versant en Km²
N : Coefficient régional pris égal à 80 en plaine, 85 en région accidentée et
100 en montagne (Dans notre cas, Nous prenons N=80 pour le bassin versant du zone
d’étude).

57
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
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Remarque importante
Les formules empiriques sont nombreuses et il fait être conscient de la fragilité et de
l’étroitesse des champs d’application de chacune d’elles. Bien que relativement simple
par rapport aux autres modèles, Les formules empiriques doivent être utilisées avec
beaucoup de prudence à cause de la méconnaissance des conditions exactes de leur
validité et du fait que la nature du débit évalué est ambiguë.Par ailleurs ce sont des
équations établies pour une région donnée. Leur utilisation pour les petits bassins
versants présente des risques d'erreurs considérables. Elles devraient être utilisées comme
dernier recours.

5.4. Les Méthodes hydrométéorologiques

Le débit de pointe est l'une des caractéristiques de l'hydrogramme la plus importante pour
les concepteurs des ouvrages hydrauliques, parce qu'étant à la base de leur design. C'est
ainsi qu'un nombre important des modèles a été développé pour la détermination de ce
débit. La plupart de ces modèles nécessitent avant leur application sur un bassin, la
connaissance d'un nombre non négligeable des données de précipitations et de débit.
Le principe de ces méthodes est de relier les débits de crue aux précipitations. Il s’agit
d’utiliser l’information pluviométrique pour calculer le débit de crue. La méthode
rationnelle recommandée pour des petits bassins versants permet d’établir des prévisions
acceptables pour des périodes de retour allant de 2 à 100 ans.
La méthode de Gradex peut être utilisée pour de grands bassins et donne des valeurs très
sécuritaires pour la prévision d’événements très rares dont T varie de 100 à 10000
ans,cette méthode est une approche hydropluviométrique probabiliste du calcul des débits
de crues extrêmes de période de retour supérieure à cent ans basée sur l’information
apportée par la loi de probabilité de la pluie spatiale pour les valeurs fortes.
Parmi les méthodes donnant l'expression du débit de pointe en tenant compte de
l'intensité de la pluie, la plus populaire est la méthode dite rationnelle.

58
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
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5.4.1. La méthode rationnelle


C’est un modèle empirique de transformation de pluie en débit, il est applicable pour les
bassins versants de petites dimensions dont la superficie n’excède pas 150 Km². Son
principe suppose que toute la superficie du bassin versant participe à l’écoulement. Elle
suppose que le débit maximum est obtenu lorsque toute la superficie du bassin versant
contribue au ruissellement à l’exutoire avec la plus grande intensité moyenne de
précipitation. Cette plus grande intensité correspond à la plus grande précipitation pour la
durée du temps de concentration.
La formule rationnelle s’exprime comme suit :

Où, Q(T) : Débit de pointe en m3/s pour la période de retour T


S: Surface du bassin versant (Km²).
C : Coefficient de ruissellement, compris entre 0 et 1
Ip : Intensité de la pluie en mm/h

 Calcul de l’intensité de pluie

Il s’agit dans cette étape de calculer l’intensité moyenne de pluie, de fréquence F et de


durée égal au temps de concentration (tc). Il faudra pour cela, utiliser des courbes IDF
déjà définies dans la région (paramètres régionales de Montana).

Où,
Tc est le Temps en heures pris égal au temps de concentration

a et b sont des paramètres régionaux d’ajustement dépendant du lieu de la station


pluviométrique, ainsi que de la période de retour T de l’averse (ils dépendent de la
fréquence de la pluie)

59
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
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 Le coefficient de ruissellement(C)
C’est un indice pour caractériser la capacité d'un bassin versant à ruisseler, il est très
souvent utilisé en hydrologie de surface et choisi en fonction du type du sol, de sa
couverture végétale et de la pente moyenne du bassin versant.

Le coefficient de ruissellement est le rapport entre la hauteur d’eau ruisselée à la sortie


d’une surface considérée “pluie nette” et la hauteur d’eau précipitée “pluie brute”. Mais
la notion du coefficient de ruissellement reste néanmoins assez délicate d’emploi car, il
est loin d’être constant, pour un même site, avec la nature, le volume et l’intensité de la
pluie, ainsi qu’avec les divers types de surface (Pratt et al, 1984 ; Schaake et al, 1967 in
Zian 2011).

Le tableau ci-dessous indique quelques valeurs expérimentales de ce coefficient.

Tableau 6:Valeurs recommandées du coefficient de ruissellement en fonction de la pente et de la couverture du


sol (Hydraulique routière, BCEOM page 115, modifiée par l’ajout des pentes < 1.5%)

Pour le bassin versant d’oued IBELOUKEN Cr est pris égal à 0,65. [12]

60
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5.4.2. La méthode du Gradex


Cette méthode est due a MM Guillot et Duband de l’EDF Grenoble (1970), qui l’on
conçue pour des bassins relativement imperméables dans lesquels les crues
exceptionnelles sont provoquées essentiellement par les pluies, Cette méthode suppose
que lorsqu’on est proche de la saturation, l’infiltration est limitée et à partir d’un certain
débit, tout ce qui tombe ruisselle. Elle présente l’intérêt de tenir compte de l’information
« pluie » pour compléter l’information « débit » qui est en général plus courte. Selon le
schéma classique de transformation de pluie en débit, on va s’intéresser à une pluie de
durée Tc (temps de concentration) qui fait participer tout le bassin versant à l’écoulement.
Si la pluie a une durée supérieure ou égale a Tc, il s’établit un équilibre et le débit à
l’éxutoire atteint un maximum. On extrapolera alors les débits maximaux dans le bassin
pour les pluies de durée Tc.
En général, il est recommandé d’appliquer cette méthode aux bassins versants assez
imperméables (pouvant atteindre la saturation pour un seuil de pluie reçu), d’une
superficie allant jusqu'à 5000km² et dont le temps de concentration est compris entre 1h
et 4 jours.
Cette méthode s’appuie sur les hypothèses suivantes :
 Les débits maximum recherchés sont provoqués uniquement par des pluies
maximales, uniformément réparties sur le bassin. Il n’y a donc pas diverses
origines de formation des crues.
 Les pluies maximales et les débits correspondants suivent une même loi de
distribution statistique, dite des extrême en raison de la nature du phénomène
recherché (crues rares).
Ceci exprime surtout le fait que le comportement asymptotique des lois de distribution
des pluies et des débits est identique.
La loi de Gumbel (Gumbel, 1958) est souvent utilisée dans ce but et dans ce cas
uniquement, le caractère exponentiel de cette distribution est décrit par la pente de la
droite d’ajustement des pluies observées, mesurées sur un diagramme de probabilité
adéquat. La pente de cette droite est le gradient de cette distribution exponentielle.

61
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
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Méthodologie
Ajustement statistique de la loi de Gumbel : Parmi les lois de distribution qui peuvent
rendre compte de la statistique des phénomènes extrêmes, c'est la loi de Gumbel qui
s'adapte le mieux aux variables pluviométriques. Ce qui donne :

Où, dP : Fonction caractérisant l’ajustement par la loi de Gumbel.


G : pente de la droite de Gumbel (ou de la courbe représentative)
y (T) : variable de Gumbel s’exprimant comme suit :

, F (T) est la fréquence au non dépassement

Comme on s’intéresse au calcul de débit Max de période de retour T pendant le temps de


concentration Tc donc on doit calculer le Gradex des débits à partir de Gradex des pluies
de durée Tc , on doit alors:
1. Calculer le temps de concentration, soit Tc= N heures
2. Calculer le Gradex des pluies pour une durée égale à Tc
On se base sur la relation régionale expérimentée au Maroc

K un paramètre régional compris entre 0,3 et 0,5. Une valeur de 0,3 est souvent adoptée

3. Calculer le Gradex de débit pour une durée égale à Tc

Où, Gd (Tc) : Gradex des débits pour la durée Tc (m3/s)


Gp (Tc) : Gradex des pluies pour une durée Tc (mm)
S : Surface du bassin (Km²)
Tc : temps de concentration (heures)

62
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
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Calcul des débits de pointe


La loi de probabilité de Gumbel sur les débits max est valable a partir de la période de
retour T0 elle s’écrit sous la forme suivante :

Où y(T) est la variable réduite de Gumbel pour la période de retour T. Ainsi le calcul de
Q0 s’effectue a partir du débit de saturation Q(T0) qui doit être connu et calcule dans le
bassin.
Le calcul de Q(T0) peut se faire par une méthode analogique, ou par la méthode
rationnelle ou par une formule empirique, méthodes qui restent valables pour une période
de retour de 10 ans.
On considère Ts =10ans, comme le préconise la méthode, alors on peut écrire que :

Ainsi, la relation finale s’écrit

C’est la loi de probabilité de Gumbel qui permettra de calculer le débit Max par Gradex
pour la période de retour T.
La méthode du Gradex s’appuie sur une identité "Pluie-Débit" et revient à calculer des
débits moyens provenant des suppléments de pluies. Pour chercher les débits de points de
crues d’un cours d’eau, il faudra associer ces débits moyens a un coefficient de passage
(rp).

Où, Qpointe : Débit de pointe (m3/s)


rp : Coefficient de pointe
Q : Débit moyen pour une période de retour T(m3/s)

63
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5.5. Résultats de calcul de débit


Les tableaux qui suivent représentent les résultats fournis par la méthode rationnelle, les
formules empiriques et la méthode de Gradex.

a. Résultats de la méthode rationnelle

Oued a(t) b (t) Tc en I(t) en C S(Km²) Q(T) en m3 /s


IBELOUKEN mm mm/h

T= 10 409,099 0,642 120 18,92 0,65 26,11 89,22

T= 20 517,478 0,644 120 23,70 0,65 26,11 11,78

T= 50 665,95 0,647 120 30,07 0,65 26,11 141,80

T= 100 782,609 0,648 120 35,17 0,65 26,11 165,84

Tableau 7:Résultats de la méthode rationnelle

b. Résultats de calcul par les formules empiriques

Les paramètres utilisés pour le calcul des crues

 Formule de Fuller II : a = 0.8 et N = 80

 Formule de Mallet-Gautier : K = 2 et a = 20, H= 390mm

 Formule de Hazan Lazarevic : K1= 7.58 et K2= 0.808, a= 3

64
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Période de Surface (km²) Q de Fuller II Q de Mallet Q de HAZAN -


retour Gautier LAZAREVICK

T= 10 26,11 52,27 50,67 42,31

T= 20 26,11 59,26 58,57 51.86

T= 50 26,11 68,51 67,61 64,49

T= 100 26,11 75.50 73,72 74,05

Tableau 8:Résultats de calcul par les formules empiriques

c .Résultats du Gradex

Démarche à suivre

 Ajustement des pluies journalières


Les ajustements statistiques de l’échantillon de pluies journalières maximales
enregistrées dans le poste pluviométrique d’AL HOCEIMA (ANNEXE N°1) se fait grâce
au Loi de probabilité de Gumbel.
Le graphe et les résultats d’ajustement statistique de pluies journalières maximales
annuelles à la loi de probabilité sont présentés en ANNEXE N°2.
Par ailleurs, Pour l’application de la méthode du Gradex dans le calcul des crues,
l’échantillon de Pjmax considéré a été ajusté selon la loi de Gumbel afin de calculer le
Gradex de pluie dans la zone d’étude.
D’après les résultats d’ajustement, le Gradex des pluies considéré dans la zone de l’étude
est donc pris égale à 21,35 mm/j.

65
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

 Résultats obtenus de la transposition à partir des bassins limitrophes

Dans notre cas, nous avons travaillé à partir de la station de Tamasint, la station
hydrologique la plus proche de la zone de l’étude et celle qui dispose d’un historique
suffisant pour faire l’objet d’ajustements statistiques.
La série des débits maximaux observés au niveau de la station Tamasint pendant la
période allant de 1970 jusqu’à 2011 est représenté dans L’ANNEXE N°3.
Pour bien ajuster les phénomènes extrêmes, dont les débits de pointe font partie, on
utilise la loi de Gumbel fréquemment utilisée en hydrologie.

Démarche et résultats : (Voir Tableau 3, ANNEXE N°3)

Étape 1 : Préparation de la série de données des débits de pointe

 Trier les valeurs des débits de pointe dans l’ordre croissant

 Attribuer un rang à chaque valeur du débit de pointe

Étape 2 : Calcul de la fréquence empirique F(x) pour chaque rang en utilisant la formule
suivante :

Où, r : Rang dans la série de données classée par valeurs croissantes

n :Taille de l’échantillon, dans notre cas n=42

Étape 3 : Calcul de la variable réduite (u) du Gumbel tel que :

Étape 4 : Représentation graphique des couples (ui, xi) de la série à ajuster (Figure 20)

66
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

Figure 20 : Diagramme de Gumbel

Étape 5 : Avec un ajustement de type graphique (à l’œil), on obtient à l’aide de la courbe


de tendance, la valeur des deux paramètres a et b :

et

Étape 6 : Utilisation du modèle statistique pour estimer les débits de pointe de différents
temps de retour T. Par exemple pour T=5ans, on suit les étapes suivantes :
 Calcul de la fréquence de non-dépassement d’après la relation :

 Calcul de la variable réduite de Gumbel correspondante d’après la relation,

 Calcul du quantile correspondant d’après la relation linéaire (avec a et b sont


fournis par l’étape 5 précédente)

67
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

Une fois l’ajustement statistique à partir de la station de TAMASINT des débits max
observés est effectué, on calcule le débit de pointe pour chaque période de retour,
Autrement dit, le passage du débit journalier se fera via un coefficient de pointe. Le choix
de ce coefficient dépendra de l’analyse des débits maximums instantanés et les débits
journaliers maximums (voir le tableau 4, ANNEXE N°3) Ensuite on procède à transposer
les débits de pointe de la station de TAMASINT pour chaque période de retour vers le
Bassin IBELOUKEN en utilisant la formule de Francou-Rodier.
Les valeurs des débits des crues pour le bassin de référence, ainsi que les paramètres de
Francou-Rodier sont données dans le tableau suivant :

Transposition à partir des données relatives à la station


TAMASINT

S’= 665 S’= 665 S’= 665 S’= 665


Bassin Superficie
Versant [km²]
Q’=394,71 Q’=697,28 Q’=1085,85 Q’= 1247,89

K=3,90 K=4,08 K=4,27 K=4,39

T=10 T=20 T=50 T=100

BV Oued
IBELOUKEN 26,11 Q=97,79 Q=128,26 Q= 170,11 Q=203,03

Tableau 9: Résultats des débits de crue et paramètres de Francou-Rodier

68
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

6. Estimation du débit de projet


Les débits de projet retenus, pour les pluies de fréquence vingtennales, cinquantenales et
centennales, sont le fruit d’une analyse et d’une comparaison des débits calculés par les
méthodes présentées précédemment. A l’issue de cette comparaison là, les débits calculés
par les méthodes empiriques sont incomparables avec ceux des autres méthodes et sous-
estiment les débits.
Par conséquence, on a juste retenu la moyenne des débits calculés par la méthode de
Gradex et ceux calculés par la méthode rationnelle.
Les débits calculés par les différentes méthodes et ceux retenus comme débits de projet
sont récapitulés dans le tableau suivant :

Bassin Q de Gradex Q de la Méthode rationnelle Q adopté (m3/s)


Versant S Tc (m3/s) (m3/s)
(km2) (h)
10 20 50ans 100 10 20 50 100 10 20 50 100
ans ans ans ans ans ans ans ans ans ans ans

OUED
26,11 2 97,7 128,2 170,1 89,2 111,7 141,8 165,8 93 120 156 185
IBELOUKEN 203,0

Tableau 10: Débits calculés et retenus

L’objectif de l’étude hydrologique est atteint, en ayant trouvé le débit centennal.


On retient comme valeur finale 185 m3/s.

69
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

Chapitre 4 : Etude hydraulique et


carthographie des zones inondables

1. Objectif

2. Principe de la modélisation

3. Construction du modèle hydraulique

4. Les solutions d’aménagements proposés pour la protection du centre


hospitalier d’AJDIR

70
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

1. Objectif
Après avoir déterminé les différents paramètres et caractéristiques du bassin versant et
déterminer son hydrogramme de crue cette partie de l’étude sera consacrée à
l’établissement du modèle hydraulique pour différentes périodes de retour afin :

 d’identifier les zones à risque d’inondations.

 de définir les schémas d’aménagements nécessaires pour la protection des


zones à risque d’inondation, en tenant compte des aménagements existants
afin d’assurer le transit des crues.

71
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

2. Principe de la modélisation
Parmi les nombreuses caractéristiques des inondations, leur grande variabilité spatiale,
leur magnitude et la difficulté d’en prévoir les conséquences moyennes à long terme
compliquent la tache des aménagistes. Une forme cartographique de ces risques aiderait à
donner une idée sur les conséquences des inondations futures sur les bâtiments,
infrastructures et potentielles situées dans la plaine inondable, pour y parvenir il faut faire
recours à la modélisation hydraulique pour connaitre les champs d’extensions de ces
inondations, ainsi, avec l’avancée de la technique de calcul, les modèles à base physique
commencent à être remplacés par des modèles numériques. [1]
En principe, un modèle hydraulique numérique fonctionne de la même façon qu’un
modèle à base physique, seulement que la simulation se fait sur ordinateur avec des coûts
considérablement réduits, cette sorte de modélisation est une méthode de simulation
numérique de l’écoulement de l’eau dans les canaux et les cours d’eau, utilisant des
logiciels spécialisés visant à prédire numériquement l’évolution spatio-temporelle des
caractéristiques hydrauliques au cours d’une crue : débits, vitesses, hauteurs d’eau dans la
plaine.
Cela permet en particulier de connaître les surfaces inondées, les durées de submersion et
la vitesse de montée des eaux au cours de la crue, et se peut se répartir en deux grands
types :
 Les modèles 1D qui décrivent l'écoulement dans une section de vallée. Le
traitement d'une multitude de ces sections unitaires permet de décrire le
fonctionnement global de la rivière.
 Les modèles 2D qui décrivent l'écoulement dans l'ensemble de la plaine alluviale
par l'introduction d’un maillage qui restitue le relief. Ces modèles sont également
capables d'intégrer une composante temporelle au travers d'un débit varié dans le
temps.

72
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

A cet effet, la modélisation hydraulique a pour premier objectif d'estimer l'ampleur que
peuvent entraîner les incertitudes tant sur les débits, les niveaux d'eau et les superficies
inondées. Le second objectif est d'évaluer les impacts de l'évolution des crues sur les
niveaux et sur les superficies inondées.
Les caractéristiques de l'écoulement soit la vitesse, la profondeur d'eau et la rugosité
varient significativement d'un lit à l'autre. La berge (l'interface entre les lits) est
importante car elle est la source de la majorité des incertitudes pour la simulation des
écoulements débordant. [2]
L’usage du modèle doit toutefois rester prudent. Il est nécessaire de le caler sur les crues
passées afin d’en affiner les paramètres puis de confirmer le calcul par une visite de
terrain systématique. Une absence de validation conduirait à des caricatures ou à de
graves erreurs d’appréciation.
Pour un événement hydrologique donné, le modèle numérique calcule en chaque point de
calcul préalablement défini, le niveau, le débit et la vitesse de l’écoulement.
Comme dans toute démarche de calcul numérique, il y a trois phases qu’il a fallu
respecter :
 Construction du modèle.
 Ajustement des paramètres variables afin de faire correspondre au mieux les
résultats du calcul avec les observations du terrain.

73
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
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Diagramme d’une modélisation hydraulique [3]

Données Calage du Simulation Données nécessaires


surabondantes modèle hydraulique

Simulations hydrauliques

Données
Visites terrain Création du Modèle
topographiques et
Singularités géométriques Numérique de Terrain
bathymétriques
Pertes de charge singulières MNT

Conditions aux Données


Laisses Calage limites de l'étude hydrologiques et
de crues Données hydrauliques
règlementaires

Non

Simulation en
Modèle Régime
calé ? Oui Permanent

Passage au
Sensibilité Régime Non Oui Création de
Permanent la ligne d'eau
initiale

Non

Simulation en
Exploitation des résultats Régime Non
Permanent

74
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

3. Construction du modèle hydraulique


L’étude hydraulique consiste à faire le diagnostic de la zone d’étude pour tout événement
hydraulique, à calculer les hauteurs d’eau et déterminer les zones de débordement. Une
simulation hydraulique d’un modèle est un calcul, dont les résultats sont caractéristiques
du débit, de la géométrie du cours d’eau ainsi que des conditions aux limites du modèle.

3.1. Dispositif et outils informatiques utilisés


Afin d'étudier un cours d'eau et comprendre son comportement et sa réponse face à des
contraintes, il est nécessaire d'utiliser des logiciels spécifiques tels que les logiciels
ArcGIS et HEC-RAS.
3.1.1. ARC-GIS
Élaboré par ESRI (pour Environmental Systems Research Institute), il s’agit d’un
logiciel qui compte parmi les produits les plus utilisés dans le domaine de la gestion de
l’information dans l’espace géographique, offrant une multitude d’option et de
possibilités d’analyse et de traitement de données via des extensions assez riches.
Le système fournit une infrastructure permettant la mise à disposition des cartes et des
informations géographiques dans une organisation, une communauté ou publiquement su
le Web.
A cet effet, un certain nombre de tâches à l’aide d’ArcGIS Desktop peut être effectué,
comme décrit ci-dessous :
 Utilisation de cartes
 Compilation, mise à jour et gestion de données géographiques
 Automatisation de tâches à l’aide des géotraitements
 Visualisation et affichage de résultats sur des cartes, des vues 3D et des
représentations dynamiques temporelle
 Utilisation d'outils afin d'intersecter différentes couches
 Utilisation de la BD Carthage afin de calculer les longueurs des cours d'eau,
 Calcul des surfaces des bassins délimités
 Utilisation de HEC Géo Ras pour l'étude d'inondabilité
 Mise à disposition de ressources et de résultats SIG vers une large gamme
d’utilisateurs et d’applications

75
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
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Les SIG sont essentiels dans ces projets. Ils permettent via des méthodes d’analyse
spatiale et de modélisation, d’évaluer les zones à risque et d’estimer financièrement les
dommages en vue d’élaborer un programme d’actions cohérent, hiérarchisé et réaliste
visant à réduire le risque de manière significative. [4]
3.1.2. HEC Géo-RAS
HEC-GEORAS est un ensemble de procédures, d'outils et d'utilitaires pour le traitement
des données géo-spatiales dans ARCGIS en utilisant une interface utilisateur graphique.
Il permet d’une part, la préparation des données géométriques à exporter vers HEC-RAS,
et la récupération des résultats de simulation effectuée par HEC-RAS. L’élaboration du
fichier de la géométrie à exporter, est basée sur un modèle numérique de terrain qui doit
être de préférence sous forme de TIN. Pour assurer toutes ces fonctionnalités, la barre de
HEC-GEORAS et doté de deux menus déroulants essentiels, Le premier s’appelle : RAS
Geometry permettant de faire toutes les opérations nécessaires à l’établissement du
fichier de la géométrie (preprocessing); Le deuxième s’appelle RAS Mapping chargé
d’effectuer les opérations en relation avec l’exploitation des résultats de la simulation par
HEC-RAS.
Les principaux thèmes créés par HEC-GeoRAS sont :
 La ligne centrale du cours d’eau (Stream Centerline)
 Les lignes directrices du chemin d’écoulement (Flow Path Centerlines)
 Les limites entre le lit mineur et les berges (Bank Lines)
 Les sections transversales du cours d’eau (XS Cut Lines) [5]

Figure 21:L’extension Hec-GeoRas sur l’interface ArcMap

76
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

3.1.3. HEC-RAS
Hydrologic Engineering Centers River Analysis System ‘’HEC-RAS’’ est un logiciel
créé par la US Army Corps of Engineers disponible sans frais sur le site WEB de l’US
Army Corps of Engineers. Il est destiné à simuler l'écoulement dans les cours d'eau ainsi
que les plaines d'inondations.
Le modèle HEC-RAS consiste en trois parties :
 La première partie est une base de données qui contient toutes les informations
géométriques de la rivière telles que les sections transversales, les ponts et autres
obstructions de même que les paramètres hydrauliques tels que le coefficient de
rugosité (le débit, le niveau d’eau) et les conditions hydrologiques.
 La deuxième partie est l’affichage graphique qui permet à l’utilisateur d’examiner
de façon visuelle la rivière et les résultats de simulation.
 La troisième partie est composée des programmes qui exécutent les calculs du
modèle.
La figure ci-dessous représente un schéma général avec les différentes barres d’outils de
logiciel HEC RAS. [6]

Figure 22:Les barres d’outils du logiciel HEC RAS


77
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

i. FONCTIONNEMENT DE HEC-RAS
L’objectif principal de ce programme est tout à fait simple, il est conçu pour exécuter le
calcul hydraulique unidimensionnel pour tous les réseaux de canaux naturels et artificiels
par le calcul des hauteurs de la surface de l’eau en toute section d’intérêt pour un
ensemble de données d’écoulement en régime permanent et par des hydrogrammes de
propagation des crues pour la simulation de l’écoulement en régime non permanent.
Afin d'utiliser HEC RAS, il suffit de l'informer d'une géométrie de rivière, puis de
positionner différentes stations le long de ces mêmes rivières. Les connaissances
nécessaires pour la géométrie sont les largeurs du lit mineur et du lit majeur et la
profondeur de la rivière, à chaque station. Il suffit de positionner deux stations de part et
d'autre d'une rivière et d'utiliser la fonction interpolation afin de construire les autres. [7]
Les autres données nécessaires pour faire tourner le logiciel sont les coefficients de
Manning, pour les berges et la rivière en elle même.
Il suffit alors de rentrer la distribution de débit en régime instationnaire ou bien les
débits de référence en régime stationnaire.
La dernière étape consiste à simuler la plaine d'inondation. Pour cela, un fichier "Terrain"
est nécessaire, avec comme données les altitudes de la zone.
Ce logiciel utilise les équations de Saint-Venant 1D ("shallow water equations" en
anglais) pour relier les hauteurs d'eau et les débits. Ces équations se déduisent des
équations de Navier-Stokes grâce à des simplifications liées au modèle de la rivière.
Ces simplifications concernent les écoulements vérifiant les conditions suivantes:
 une direction majoritaire
 peu de profondeur
 une pente faible
 une pression considérée comme hydrostatique
Les équations de Barré Saint Venant 1D correspondent à la conservation de la masse (1)
et du mouvement (2) :

78
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

Avec : h : la hauteur du fluide au cours de l'écoulement


t : le temps
U : la vitesse du fluide dans le sens de l'écoulement
x : coordonnée spatiale, la direction principale de l'écoulement
g′=gsinγ avec γ, l'angle entre la direction horizontale et l'écoulement
I : la pente
ρ : la masse volumique du fluide
p : la pression au sein du fluide
²
Cf : le coefficient de Manning-Strickler, - avec n : coefficient de Manning

traduisant la résistance du support à l'écoulement

Visualisation des Résultats


Les résultats que fourni HEC-RAS sont :
 Les niveaux d'eau et d'énergie dans chaque profil en travers
 Le débit maximum atteint
 Les vitesses d'écoulement dans chaque section
 Le profil en long temporel des lignes d'eau
Tous ces résultats obtenus peuvent être consultés sous forme graphique (profil en long,
sections, courbes hauteur débit, vue 3D) ainsi que sous forme de tableaux, exportables,
via les procédures standard de copier-coller, vers tout tableur ou traitement de texte.

Limites du modèle hec-ras


L’utilisation de HEC-RAS présente des avantages mais aussi des inconvénients dont on
peut citer :
Les aires d'emmagasinement : Définie comme toute dépression le long de la rivière
susceptible de se remplir lors d'une montée des eaux, mais ne contribuant pas à la section
d'écoulement. Les aires d'emmagasinement offrent un grand volume qui atténue les
montées du niveau de la rivière. Le modèle HEC-RAS calcule les courbes de remous
pour des états d'écoulement permanents, mais ne peut tenir compte de l'effet tampon de
ces aires d'emmagasinement.

79
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

Dépassement des élévations relevées : Bien que les sections soient relevées sur une
largeur suffisante pour contenir l'écoulement des débits importants, les niveaux simulés
de l'écoulement des débits extrêmes peuvent dépasser les élévations relevées. [8]

3.2. Réalisation du modèle hydraulique d’oued IBELOUKEN


Dans ce chapitre nous entamerons la partie modélisation hydraulique qui a pour but la
délimitation des champs inondables du cours d’eau dus à une crue centennale, pour cela
nous utiliserons le modèle de simulation hydraulique HEC-RAS, qui a permis de calculer
la propagation de l’onde de crue le long du système de rivière de la région d’étude, ce qui
requerra des données topographiques et des conditions aux limites étant les données de
bases pour concevoir le modèle dans HEC-RAS.
Il existe différents types de données topographiques qui dépendent de l’extension
géographique du modèle, sa résolution et surtout la précision des valeurs. Ainsi, la
procédure est combinée d'observation de terrain et les calculs de lignes d'eau par HEC-
RAS. L'identification des processus se fait en quatre étapes :

Les étapes d’élaboration du modèle hydraulique


 Etape 1 : Identification de la géométrie d’un cours d’eau et les données relatives à
chaque section (profils en travers et rugosité de chaque section, distance entre les
sections et les caractéristiques de chaque ouvrage…).

 Etape 2 : Identification des débits et les conditions aux limites en utilisant


l'équation de quantité de mouvement pour déterminer le régime convenable.

 Etape 3 : Identification des conditions du calcul (hauteur d’eau, profondeur


critique ou hydrogramme et limnigramme selon le régime d’écoulement).

 Etape 4 : Visualisation des résultats (profil en long, sections, courbes hauteur-


débit, vue 3D) sous forme graphique ainsi que sous forme de tableaux.

80
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

A cet effet, dans un premier temps, il a fallu élaborer le fichier de la géométrie au niveau
d’ARCMAP à l’aide de l’extension HEC-GEORAS, ensuite l’exporter vers HEC-RAS et
le compléter, puis élaborer le fichier d’écoulement tout en introduisant les conditions
initiales des conditions limites, sans oublier enfin de lancer des tests afin de pouvoir
corriger les dysfonctionnements et ajuster le modèle.

Figure 23: Représentation schématique du dispositif informatique


utilisé

3.2.1. Élaboration du fichier de la géométrie


L'emploi des modèles hydrauliques est intimement lié aux données topographiques
disponibles car celles-ci forment la structure géométrique du modèle. Dans le cas d'une
rivière, les écoulements lors de débordement se font à la fois sur les lits mineur et majeur.
Les caractéristiques de l'écoulement soit la vitesse, la profondeur d'eau et la rugosité
varient significativement d'un lit à l'autre. La berge (l'interface entre les lits) est
importante car elle est la source de la majorité des incertitudes pour la simulation des
écoulements débordant.
L’élaboration des fichiers de géométrie nécessite un fonds de base qui peut être un
modèle numérique de terrain, une carte topographique ou des images satellitaires, en
réalité, plus on dispose de documents, plus on a tendance à produire de bons résultats. La
topographie ou les données altitudinales nécessitent le recours à un modèle numérique de
terrain qui doit être doté d’une résolution acceptable. Cependant l’utilisation de ces
données n’a pas été faite à l’état brut :

81
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

Il fallait tout d’abord vérifier que le système de coordonnées géographiques est un


système métrique : Lambert conique conforme (Maroc zone I). Ceci est extrêmement
important pour éviter d’avoir des anomalies après l’exportation de la géométrie vers Hec-
Ras, ensuite nous avons procédé à convertir le MNE en TIN (Triangulated Irregular
Network) ou réseau de triangles irréguliers.
HEC-GeoRAS ne peut pas exploiter directement les données d’élévation au format
Raster. Il faut préalablement créer un TIN ce qui est assez simple grâce au module ‘3D
Analyst d’ArcGIS’. Dans le menu déroulant de la barre d’outils ‘3D Analyst’, nous
cliquons sur ‘Convert’, ‘Raster to TIN’. Une fois la boite de dialogue ouverte, nous
sélectionnons le raster dans ‘Input Raster’ puis on nomme le fichier TIN qui sera créé en
choisissant par la même occasion un chemin d’accès dans ‘Output TIN’ et on lance la
conversion. Une fois celle-ci terminée, le TIN nouvellement crée devrait s’afficher
automatiquement dans la table des matières.
Pour augmenter la stabilité des calculs de niveau par le modèle, il est recommandé d'avoir
une distance raisonnable entre deux sections transversales. En assumant que la pente et
les propriétés des sections varient de façon linéaire entre deux sections consécutives, la
fonction XS Interpolation dans le menu Tools permet d'ajouter par interpolation de
nouvelles sections entre deux sections existantes.

82
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

 Création d’un TIN


Un TIN est une structure de données vectorielles qui divise l’espace géographique en
triangles contigus, non superposés. les sommets de chaque triangle sont des points de
données d’échantillonnage de valeurs x,y,z. Ces points d’échantillonnage sont reliés par
des lignes pour former des triangles de Delaunay. Les TIN sont utilisés pour le stockage
et l’affichage de modèles de surface. Ils servent de structure d’arrière-plan, construite à la
demande par les MNT en TIN (Triangulated Irregular Network) ou réseau de triangles
irréguliers.
Il s’agit d’un format développé par ESRI beaucoup plus adaptée à la modélisation
hydraulique par Hec-Ras. Les algorithmes utilisés soit par Hec-GeoRas ou par Hec-Ras
révèlent une vitesse de traitement beaucoup plus importante qu’avec un MNE au format
Grid. C’est la raison pour laquelle le manuel d’utilisateurs de Hec-GeoRas recommande
l’utilisation des TIN de préférence; dans cet égard, la préparation des données
géométriques réalisée à l’aide de L’ARC GIS, par le modèle MNT TIN obtenu est
considéré le meilleur fond topographique pour le modèle hydraulique HEC RAS afin de
bien représenter le terrain à grande échelle. [9]

Figure 24:Carte d’un


83 TIN sur ArcGIS
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

Avant que HEC GEORAS complète la préparation afin de former le dossier de la


géométrie pour HEC RAS, le profil en travers tracé sur le MNT TIN doit respecter
certaines règles pour qu’il soit représentatif, d’après Kreis (2005), le profil en travers doit
respecter cinq règles principales pour qu’il soit représentatif :
 Les profils doivent être perpendiculaire à la direction d’écoulement des eaux.
 Ils ne doivent pas se croiser.
 Ils doivent recouper toute la plaine d’inondation.
 Ils doivent décrire le profil en long du cours d’eau. Cela n’est pas toujours facile à
réaliser dans le cas d’un cours méandriforme avec une large plaine d’inondation.
 Ils doivent prendre en compte les modifications géomorphologiques des lits
mineurs et majeurs (élargissement, méandres, contraction, diffluence…) des
problèmes peuvent apparaitre lorsque les méandres sont très resserrés ou que les
angles de diffluence sont fermés. Il devient alors compliqué de tracer des profils
sans que les tracés se recoupent. [8]

Figure 25: Entités géométriques par HEC-GeoRas du tronçon étudié


84
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

Les fonctionnalités fournies par l’extension Hec-GeoRas nous ont permis d’une manière
organisée, de numériser les entités suivantes :

 Nous avons digitalisé notre rivière en veillant à bien suivre le centre de la rivière
en commençant de l’amont vers l’aval.
 Les lignes berges (bank lines) : en se basant encore essentiellement sur la
topographie du MNT. Ces lignes permettent de délimiter le chenal d’écoulement.
 Les lignes d’écoulement (Flow path centerlines) : ils enveloppent le chenal
d’écoulement et les lignes berges, permettant au logiciel de calcul et des distances
entraînent chaque profil en travers et celui à son aval.
 Les lignes des profils en travers (Cross section cut lines) : c’est l’entité la plus
importante requérant un maximum d’attention car c’est le profil en travers qui
détermine l’altitude de la surface d’écoulement, la variation de sa pente, ainsi que
la topographie de la plaine d’inondation.
 En plus d’autres options qui permettent de préparer des géométries assez
complètes qui prennent en considération le maximum de détail possible.
L’opération finale est d’enregistrer le résultat et de l’exporter sous forme d’un fichier
RASimport.sdf que reconnaît Hec-Ras.

Figure 26: Les données géométriques du tronçon étudié sous HEC-RAS


85
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

Pour compléter les données géométriques il faut entrer le coefficient de rugosité du lit
appelé Manning, d’après le tableau ci-dessous on a la classification du coefficient de
Manning suivant la nature du lit de la rivière.
Il faut signaler en outre, que HEC-RAS permet à l’aide d’une fonctionnalité très avancée,
de prendre en considération l’atténuation de la rugosité à mesure que la profondeur de
l’eau augmente, ce qui rend le modèle encore plus réaliste. [30]

Manning's
Roughness
Surface Material
Coefficient
-n-

Metal - corrugated 0.022

Natural streams - clean and


0.030
straight

Natural streams - major rivers 0.035

Natural streams - sluggish with


0.040
deep pools

Natural channels, very poor


0.060
condition

Plastic 0.009

Polyethylene PE - Corrugated
0.009 - 0.015
with smooth inner walls

Polyethylene PE - Corrugated
0.018 -0.025
with corrugated inner walls

Rubble Masonry 0.017

Figure 27: Les valeurs des coefficients de n Manning

86
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

3.2.2. Débits et Conditions limites du modèle

L’étape qui suit la préparation de la géométrie c’est de spécifier les débits utilisés pour
calculer les profils d’écoulements.
La valeur du débit obtenu par l’ajustement de la loi de Gumbel et la méthode de Gradex
qui correspondent à la période de retour de 100 ans est saisie aux cases correspondantes
et considérés valides sur tout le tronçon de la rivière.
Après l’étape de la saisie du flux constant il faut par la suite établir les conditions limites
de l'écoulement ;HEC-RAS offre la possibilité de faire entrer comme conditions aux
limites, une hauteur d’eau connue, une profondeur critique, une pente normale du point
en amont ou en aval selon le régime d’écoulement ou une courbe d’estimation
(différentes hauteurs d’eau et les débits correspondants), mais pour notre cas, on a
introduit la valeur de 0.02 comme une pente normale évaluée à l’aval du bassin
d’IBELOUKEN.

Figure 28: Etape de la saisie du flux constant et des conditions aux limites

87
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

3.2.3. Simulation hydraulique


L’étape de la simulation hydraulique est l’étape finale et primordiale de la modélisation
sur HEC-RAS. Si tous les paramètres du modèle sont saisis et la géométrie est contrôlé,
la simulation est réalisé sans aucun message d’erreur.
Nous pouvons passer à la simulation hydraulique en utilisant le bouton Perform a steady
flow simulation pour le régime permanent. Après avoir désigné le type de régime
adéquat, on clique sur la barre ‘Compute’ pour faire la simulation le logiciel enregistre
automatiquement tous les fichiers nécessaires, dans le cas où il y a un problème de
simulation à cause de la manipulation ou la saisie des données, on doit rectifier les erreurs
et refaire les calculs.

Figure 29:Etape de la Simulation hydraulique

88
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

 Le calage et la validation du modéle hydraulique

Aprés la saisie de donnnées géométriques sous HEC-RAS, On cherche alors à caler les
paramètres du modèle et à valider le modèle hydraulique sur les observations disponibles.

Le calage d’un modèle hydraulique consiste à ajuster les paramètres physiques et les
fonctions qui le gouvernent afin de le faire coïncider avec le modèle réel.

Pour réaliser le calage d’un modèle il faut suivre les étapes suivantes :
 Déterminer les paramètres qui sont à caler
 Choisir les critères d’évaluation de la performance d’un jeu de paramètres
 Trouver une procédure qui permette de converger rapidement vers un jeu de
paramètres optimaux
 Sélectionner les données de calage et de validation du modèle
Dans notre cas on a calé le coefficient de rugosité du lit (le coefficient de Manning), en se
basant sur les observations de terrain.
Une fois le modèle hydraulique est calé, se pose ensuite la question de savoir quelle est la
capacité du modèle a simuler le présent ou le futur, c'est l'étape de validation qui doit
répondre a cette question, cette étape consiste à vérifier la reproductibilité des résultats
par le modèle et la représentativité des paramètres clés. Dans cette partie, on a tester la
fiabilité du modèle hydraulique sur les données fournies par une étude précédente
effectuée par l’agence de bassin hydraulique de Loukkos.

89
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

3.2.4. Visualisation et discussion des résultats


La saisie des données géométriques concernant les profils des sections transversales et les
débits de pointe de différentes périodes de retour, ainsi que les conditions limites dans le
logiciel HEC-RAS a permis d'effectuer les calculs et d'extraire des résultats comme la
vue en profil du tronçon simulé, le niveau d'eau de chaque période de retour sur les
profils, une vue de trois dimensions du niveau d'eau dans le tronçon d'étude des tables
descriptives, et la courbe de tarage.
a) Les profils en long
La ligne d'eau représente une vue en profil du tronçon d'étude avec le niveau et la surface
d'eau de l'Oued et le niveau d'eau de chaque période de retour.Dans le cas de cette étude
la différence entre les niveaux des périodes de retour existe et bien lisible. Le
comportement des crues est sensible aux irrégularités de la topographie.

Figure 30:Profil en long de la ligne d’eau du tronçon étudié

90
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

b) Vue 3D multiple cross section plot

Une autre option graphique qui est très intéressante est celle obtenu par ‘View 3D
multiple cross section plot’. L’affichage des hauteurs d’eau pour différentes périodes de
retours, la rotation et l’azimut peuvent être contrôlé pour avoir un meilleur angle de vue.

Figure 31: Vue 3D du tronçon modélisé

c) Vue des cross sections


L’option ‘view cross sections’ d’affichage des résultats par profil transversal, permet
d’acquérir le maximum de détail à chaque point choisi du tracé du cours d’eau. Ainsi, la
section transversale représentée par la figure, permet de comparer à un point précis, les
hauteurs d’eau résultantes des débits sortant face à celles des débits entrant.

Figure 32:Vue des cross sections après simulation hydraulique

91
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

d) Restitution de la courbe de tarage


Le logiciel HEC-RAS a permis de fournir une représentation de la variation de la hauteur
d’eau en (m) en fonction de débit m³/s .

Figure 33:Courbes de tarage obtenu à partir de HEC-RAS


Le graphique (Figure 33) représente la courbe de tarage décrivant la relation
expérimentale entre les hauteurs d’eau et les débits correspondants d’un cours d’eau. La
courbe reliant les points expérimentaux apparaît généralement linéaire pour les hauteurs
fortes et moyennes ; en absence d’équation mathématique la représentant fidèlement, la
relation est utilisée sous sa forme graphique. [10]
Les causes d’instabilité de la relation hauteur-débit sont multiples : évolution du fond
meuble, développement de la végétation aquatique, en amont ou en aval de la section de
mesure, ou accumulation de débris c’est pourquoi, souvent une section de contrôle
artificiel (seuil en béton) est de préférence qu’une section naturelle pour établir cette
relation.

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Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

e) Tableau des résultats des simulations


Les résultats calculés sur HEC-RAS donnes une vision globale sur les différents
paramètres d’écoulements d’un cours d’eau. Ces résultats numériques sont sous forme
d’un tableau récapitulatif de toutes les sections transversales du tronçon étudié. Les
paramètres obtenus sont comme suit :
 La vitesse d’écoulement
 Le débit
 La pente
 La longueur et la largeur du chenal
 La profondeur maximale et la hauteur d’eau
Le tableau suivant présente un exemple des résultats obtenus pour une période de retours
de 100 ans :

Figure 34:Principaux paramètres hydrauliques pour un ensemble de stations

93
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

3.2.5. Détermination des zones inondables dans le tronçon modélisé


La dernière étape de l’étude hydraulique consiste en la création des cartes d’inondation,
pour se faire on va avoir recours une autre fois au module HEC-GeoRAS pour faire le
transfert des résultats issus de HEC-RAS vers ARC GIS.
Pour visualiser les résultats dans ARCGIS, il est nécessaire de retransformer les données
Hec-RAS dans un format lisible par ArcGIS. Dans la fenêtre principale d’HEC-RAS sur
‘File’, ‘Export GIS data’, puis il faudra donner un nom au fichier puis nous cliquons sur
‘Export data’. Cette opération ne crée pas un fichier directement lisible par ArcMap mais
utilisable par HEC-GEORAS.

Figure 35:Illustration de la zone inondable de crue centennale

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Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

Après l’exportation de fichier préparé par HEC-RAS dans ARCGIS afin de délimiter les
zones touchées lors des crues. À l’aide de l’extension de HEC-GEORAS nous avons pu
déterminer des débordements des eaux des inondations le long du tronçon d’Oued
Ibelouken.
La superposition de ces résultats sur les images satellitaires ou des cartes topographique
va améliorer la qualité des résultats pour une comparaison de la zone inondable. [24]

Figure 36: Localisation de la zone inondable en image satellitaire

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Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

Le module Ras-Mapper du logiciel Hec-Ras peut en effet générer une tâche d'inondation
plutôt qu'une visualisation de la ligne d'eau, en s'appuyant sur un fichier "terrain", ceci
implique de posséder un modèle numérique de terrain de résolution acceptable. Nous
allons maintenant créer la zone d’inondation. En cliquant sur ‘Ras Mapping’,
‘Innondation Mapping’, ‘Water suface generation’, il a fallu selectionner le profil et
valider.
Cette étape crée un TIN représentant l’élévation de l’eau auquel nous allons soustraire le
TIN du terrain pour localiser les zones inondées. Pour cela, nous allons convertir le TIN
représentant l’eau en fichier Raster en cliquant sur ‘Ras Mapping’, ‘Innondation
Mapping’, ‘Flood plain delineation’.
On sélectionne le profil. Le résultat est une nouvelle couche raster et un nouveau fichier
de formes tout en haut du groupe de couche.
Le fichier de forme représente la zone inondée et le raster la hauteur d’eau. [11]

Figure 37:Visualisation de la zone inondable par l’extension RAS MAPPER dans HEC-RAS

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Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

4. Les solutions d’aménagements proposés pour la protection du


centre hospitalier D’AJDIR
Le but de ce dernier chapitre est de fournir une information de base sur les catégories
d'aménagements possible afin de protéger le centre hospitalier régional en cours de
construction, exposé au risque d’inondations provoquées par les crues générées par
l’ensemble de châabats d’Oued Ibelouken, en prenant en ligne de compte l’état
d’urbanisation actuel et futur des localités de protection contre ce risque le long des cours
d’eau qui traversent ce centre.
Une fois la situation du risque est décrite, il est possible de faire une prévision d’un large
éventail d’aménagements qui pourra a priori participer à la réduction des conséquences
des écoulements provoquant les inondations.
Ces aménagements peuvent être prévus au niveau du bassin versant, dans les réseaux
primaires et dans le lit majeur des cours d’eau afin d’assurer convenablement la
protection contre les crues du nouveau centre hospitalier en cours de construction.
Les schémas d’aménagement établis d'après les orientations du Plan National de
Protection contre les inondations, s'articuleront autour des axes suivants :
 L'atténuation ou la réduction de l'aléa naturel par la mise en œuvre des mesures
structurelles qui concourent à la protection des zones exposées. Il s'agit
d'élargissement ou de curage des cours d'eau pour la suppression des obstacles à
l'écoulement.
 Une meilleure prévention à travers les actions permettant le contrôle de toutes les
actions anthropiques pouvant étendre ou aggraver les impacts des inondations.
Ces actions concernent les composantes suivantes:
- Le contrôle et la réglementation de l'occupation du sol au niveau des zones
inondables et pour laquelle la délimitation du domaine publique constitue une
condition préalable et nécessaire.
- L'amélioration de la prévision et de l'annonce des crues.

97
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

Concernant les aménagements de protection contre les inondations choisis pour notre
étude, deux variantes adoptées consistent en :

 Variante 1 : Des travaux de reprofilage ou recalibrage du tronçon, de manière à


assurer l’écoulement du flux de la crue centennale à travers une section
transversale en adéquation avec le débit de passage du tronçon de l’Oued.
 Variante 2 : Des travaux de réalisation d’un canal en béton armé en forme
trapézoïdale.

4.1. Recalibrage du cours d’eau


A l’issu de la cartographie des zones inondables réalisées de l’étude hydraulique il
convient de signaler que pour le tronçon aval, le diagnostic a montré la vulnérabilité des
riverains face aux débordements de l’oued IBELOUKEN. Afin d’améliorer sa capacité
hydraulique, l’oued devrait être recalibré. Il s’agira donc de modifier la géométrie du lit du
cours d’eau (abaissement de la ligne de fond, augmentation de la section transversale)
pour modifier la valeur de la crue de plein bord.
Pourtant, le recalibrage du cours d’eau implique également des modifications à grande
échelle de la dynamique géomorphologique du cours d’eau, dont les effets peuvent être
négatifs (abaissement de la nappe phréatique, problème de transport solide etc.…).
C’est pour cela que le but recherché par le recalibrage est de retrouver juste la section que
le cours d’eau aurait pu avoir s’il était bien entretenu.

Figure 38: Représentation du recalibrage

98
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

Le recalibrage du lit de l’oued doit être accompagné par l’aménagement d’un canal en
béton armé.

4.2. Aménagement d’Oued IBELOUKEN par un canal en béton


armé
Un canal est un cours d'eau artificiel, de section ouverte, navigable ou non. Tous les
canaux doivent être soigneusement conçus de façon à avoir la capacité de débit requise.
Or, la conception d'un canal repose sur l'application de formules mettant en rapport sa
capacité de débit, son profil, sa pente ou perte de charge effective et la rugosité de ses
parois.
L’aménagement sur tracé en plan s’étend sur ~333m de l’amont vers l’aval, alors une
variante a été proposée :
Du m 0+000 au m 0+333 : canal à ciel ouvert en béton armé.
Le dimensionnement hydraulique des aménagements projetés a été mené en deux étapes :
 Un pré-dimensionnement pour définir leurs caractéristiques géométriques.
 Une simulation hydraulique du canal projeté.

a. Hypothèses retenues
Le coefficient de rugosité (n - Manning) pris en compte pour les sections bétonnées est de 0.014.

b. Prédimensionnement hydraulique
Le pré-dimensionnement de l’ouvrage hydraulique a été calculé à partir de la formule de
Manning Strickler la plus couramment employée :

Q : Débit véhiculé par le canal [m3/s]


I: Pente du canal (en prend I =0.3%)
Ks: Coefficient de Manning-Strickler = 71 = 1 / 0.014 (canal revêtu en béton, parois en
bon état). Ce choix permet d'anticiper sur l'état de l'ouvrage même en phase de vieillesse.

99
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

Le pré-dimensionnement de l’aménagement proposé a été fait par la relation de Manning


Strickler en utilisant le logiciel Flow Master :

Figure 39:Interface de prédimensionnement par le logiciel Flow Master

D’après les résultats obtenus, le canal trapézoïdal proposé permet de transiter le débit de
projet estimé à 185 m3/s (T=100ans). Le pré-dimensionnement du canal trapézoïdal avec
la formule de Manning Strickler donne un canal en béton (n=0.014) de base de 3.0m et
de 4.0m de hauteur.

100
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

4.2.1. Justification du choix


Lors du dimensionnement des canaux, certains critères doivent être fixés â priori puisque
le coût de l'aménagement est intimement lié aux caractéristiques géométriques.
L'ingénieur doit souvent étudier plusieurs solutions pour en déterminer la plus
économique. Ainsi pour les canaux construits de matériaux non affouillables conme le le
bois, le métal, le béton, le verre ou le plastique il faut :
 Eliminer les dangers d'ensablement en assurant une vitesse supérieure à celle de
dépôt (c'est l'auto-nettoyage).
 Eviter l'usure en ne pas dépassant une vitesse maximum. Il est possible dans ces
cas d'utiliser la section dite de meilleur rendement hydraulique, en principe la plus
économique. [28]
Afin de réduire les coûts d’excavation et de matériaux de construction des canaux, on
cherche à trouver la meilleure forme de la section pour véhiculer un débit donné.
L’équation de Manning montre que pour la même section d’écoulement, le débit
d’écoulement est d’autant plus grand que le périmètre mouillé est faible.
Ainsi nous avons opté pour une comparaison entre la section trapézoidale et
rectangulaire :
Section rectangulaire
Cette section n'est qu'un cas particulier de la section trapézoïdale avec une pente de talus
p =0. On en déduit que la section optimale correspond à la condition : l=2h
Dans la pratique, le problème n'est pas aussi simple, puisque cette forme de section
correspond à des hauteurs d'eau assez élevées et conduisent donc à certains désavantages:
 Terrassements en profondeur fort coûteux.
 Charge d'eau importante sur le fond : risque d'infiltration d'eau et de fuites.
 Stabilité des parois plus difficile à réaliser.

101
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

Lorsque le dimensionnement du canal est réalisé, il est intéressant de vérifier la vitesse


moyenne. (Dans notre cas elle vaut 6m/s) :
- Si elle est trop faible, il y a un risque de formation d'algues
- Si elle est trop grande, il y a risque d'érosion des parois du canal.
En crue, le canal trapézoïdal favorise une plus grande épaisseur d’eau, un rayon
hydraulique élevé et de plus grandes vitesses d’écoulement qui atteignent rapidement les
limites de stabilité.
Il est plus facile de construire. Comme section trapézoïdale n'a pas besoin de parois
verticales en béton et le revêtement peut être facilement fait.
 Cette section trapézoïdale offre une résistance moins de frottement.
 Il offre une vitesse de débit minimal, même si le montant du débit est très faible.
Comme section rectangulaire aura de l'eau stagnante.
 La section trapézoïdale est d’une largeur augmentant progressivement vers le
haut. En cas de fortes pluies, puisque le niveau de l'eau augmente, la géométrie
trapézoïdale fait en sorte que le canal ne déborde pas et que l'eau est logé dans les
zones plus grandes dans la partie supérieure du trapèze.
 c’est également la section de canal la plus efficace après le cercle qui n’est pas
utilisé fréquemment à cause du problème de l'envasement et aussi porter même
section trapézoïdale est plus économique en raison du coût du revêtement qui lui
est associée.
 La section transversale des canaux a été choisie afin d'obtenir un périmètre
humide minimum (le périmètre humide n'est que la surface qui est en contact
avec l'eau) et une décharge maximale pour réduire les frottements, les pertes et
augmenter le débit et la conception économique. [27]
Ceci ne sera obtenu qu'en choisissant une section transversale trapézoïdale.

102
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

4.2.2. Simulation hydraulique du canal projeté

Comme signalé précédemment, un canal ouvert en Béton a été adopté pour la canalisation
de l’oued Iberlouken. En fonction de cet aménagement proposé, un calcul hydraulique à
l’état de projet a été réalisé pour la crue centennale (185m3/s) moyennant le logiciel
HEC-RAS afin de valider les dimensions adoptées.
La simulation hydraulique sur Hec-Ras montre que le canal de dimensions 4x3m est
capable de transiter le debit centennale et d’éviter le debordement.

Figure 40: Dimensions du canal trapézoïdal

103
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

Dimensions du canal

Tronçon
ou site Nature Longueur Hauteur Largeur à Fruit de Pente Débit de
concerné (m) (m) la base berge projet
(m) (m3)

Propriétés Canal
du canal trapézoïdal 333 4 3 1H/1V 0.3 % 185
en béton

Tableau 11: Dimensions du canal trapézoïdal pour le Tronçon d’Oued


IBELOUKEN

Figure 41: Canal trapézoïdal par la formule de Manning

104
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

4.3. Coût de l’aménagement


Le tableau ci-dessous résume le quantitatif tel qu'il ressort des avants métrés effectués sur
la base des plans des aménagements proposés et donne l’estimation du coût de la variante
adoptée (canal en Béton armé) à l'aide des prix unitaires usuels :

Aménagement de L’Oued IBELOUKEN

Canal Trapézoïdal en Béton armé (L= 333m)

Désignation Unité Quantité Prix unitaire Prix total


(DH) (DH)
Béton B3 (dosé à 350 m3 1192 1400 1.668.800
Kg/m3) pour béton
armé

Ferraillage Kg 107 245 13 1.394.185


Déblais m3 6393 30 191.880
Remblais m3 496 50 24.800
béton de propreté m3 375 900 337.500
Joint de dilatation ml 95 200 19.000
Garde corps en acier ml 666 650 432.900
galvanisé

4069065
Total en DH H,T

4882878
Total en DH T, T,C

Tableau 12: Coût de l’aménagement

105
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

Conclusion générale
Le Maroc a connu dans son histoire plusieurs épisodes catastrophiques liés aux
inondations, ces inondations malheureusement touchent les populations en causant dans
la plupart des cas, des pertes considérables. Face à cela nous avons décidé de nous
intéresser à la question sous ses différents aspects relatifs à la gestion du risque
inondation , les études hydrologique et hydraulique et les différents moyens de lutte.
Dans le contexte de ce projet de fin d’études, il a été question de faire l’étude de
protection contre les inondations de centre hospitalier régional d’AJDIR.
Pour ce faire le travail à été mené en trois phases :
 En premier lieu on a réalisé une étude hydrologique complète du bassin entourant
la ville d’AJDIR, ce qui nous a aidé par la suite à estimer les volumes de crue aux
différents temps de retours de oued IBELOUKEN par différentes méthode
d’ajustement statistique des données pluviométriques de la station de HOCEIMA.
 Ensuite nous avons enchainé avec une étude hydraulique de propagation des crues
dans l’oued à l’aide des trois logiciels ARCGIS, HEC-RAS et HEC-GEO-RAS
pour déterminer les zones touchées par ces inondations.
 Et enfin à la base des résultats de simulation élaborées qui nous ont amenées à
proposer un schéma de protection de la ville contre les inondations, et d’après
plusieurs paramètres tels que la nature du terrain notre choix a été fixé sur un
canal trapézoïdal, vu son efficacité à la zone étudiée.
En guise de perspective, plusieurs recommandations sont envisageables dans le sens
d’améliorer les résultats obtenus à savoir :
 L’amélioration de la précision du modèle géométrique des oueds en utilisant des
modèles numériques de terrain plus précis ou quasiment faire des levées
topographique pour les zones douteuses.
 En outre, un bon calage du modèle doit se baser sur une crue historique, mais la
contraint est lié toujours à la rareté d’une telle donnée.

106
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

Après une analyse des données hydrologiques disponibles à l’ABHL, nous avons
déterminé les caractéristiques hydrométriques et pluviométriques de ce bassin, on a
constaté qu’il y a un manque d’instrumentation et un déséquilibre spatiale de leur
répartition, ce qui a fait que les données n’étaient pas vraiment fiables tant du point de
vue de la qualité que de la quantité.
Parmi les moyens de lutte contre les risques d’inondation au Maroc correspondent à un
ensemble d’actions : il convient de mentionner notamment La gestion du risque
inondation au Maroc correspondant à un ensemble d’actions :
 La cartographie du risque d’inondation sur la carte des sites inondables et liste des
sites prioritaires
 La prévision, la surveillance et l’alerte
 L’intervention, le secourisme et la réhabilitation [29]

La prévision des crues est d'un intérêt évident pour l’anticipation de l'évolution de ces
phénomènes. Elle permet aux services ayant en charge la sécurité des biens et des
personnes de prendre les mesures appropriées, pour cela il paraît convenable d’utiliser les
radars météorologiques qui permettent la surveillance météorologique et le suivi des
phénomènes météo graves en temps quasi-réel. Ils permettent ainsi de prévoir les crues
avec une plus grande précision .
Au terme de ce travail, on peut dire que les objectifs visés par le projet ont été atteints et
qu’à travers ce dernier on a pu acquérir beaucoup de connaissances relatives au domaine
de protection contre les inondations, chose qui donnera sans doute un élan considérable à
notre carrière professionnelle.

107
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

Références bibliographiques

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[5] : Mémoire de fin d’études à la Faculté des Sciences et Techniques de Fes par CHEIKH SIDI
EL KHAIR Fatma 2013 «Délimitation des zones inondables par l’utilisation combiné du logiciel
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[7] : Etude et gestion des ressources en eau de la Haute Vallée du Sègre en Février 2013

[8] : Mémoire de fin d’études à l’Université Sidi Mohammed Ben Abdellah Faculté des Sciences
et Techniques par Lahsaini Meriam 2010 /2011 : « ETUDE ET MODELISATION DES CRUES
DU TRONCON URBAIN DE L’OUED AGGAY, VILLE DE SEFROU » AHBS-Fès &
Ministère de l’Energies

[9] : Mémoire de fin d’études à la Faculté des Sciences et Techniques de Fès Oussama el Fadli
2015: "Etude de protection contre les inondations du Centre Rghioua (Province de Taounate)"

[11] : Etude ‘’Hydraulique fluviale et torrentielle avec présentation et prise en mains des
logiciels HEC-RAS , HEC-GEORAS et ARC-GIS ‘’ par Khalid Deblane ,Rhéhydro en 2010

[12] : Etude de protection contre les inondations causées par les chaâbats dans la province d’Al
Hoceima « Centre Ajdir »- Oued Iberlouken- par le GROUPEMENT SAGE Ingénierie

[13] : Destinations Développement de stratégies pour un tourisme durable dans les nations
méditerranéennes Maroc: Rapport diagnostic

[14] : Monographie de la commune d’AJDIR de l’année 2010

[18] : Dépliant Journée de sensibilisation sur la protection et prévention contre les inondation à
l’ABHL

[19] : Loi de l’eau 36 /15

[20] : Etude générale du ruissellement et de la précipitation par Donald M.Gray et John


M.Wingham élaborée en 2007

[21] : Mémoire de fin d’etudes à la Faculté des Sciences et Techniques de Fes par Elbehali
HANANE,2011 « Étude hydrologique du bassin de l’oued Mhrahar dans le cadre de projet de
grande vitesse entre Tanger et Kenitra »

[26] : CARMOB est une application programmée de la caractérisation morphologique des


Bassins inventée par une équipe d’ingénieurs lauréats de l’école HASSANIA en 2016

[28] : Etude d'un projet de périmètre irrigué villageois (plv) dans la région du fleuve
Juin 1989 par Mathias Anani

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Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

Webographie
[2] : http://arpentterre.com/modelisation-hydraulique/ ,Consulté le 03/04/2017

[4] : https://aurore.univ-tlse3.fr/diffusion/esri/quest-ce-que-arcgis93_part3.pdf ,Consulté le


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GeoRAS_43_Users_Manual.pdf , Consulté le 10/04/2017

[10] : https://hydrologie.org/glu/FRDIC/DICTARAG.HTM ,Consulté le 13/03/2017

[15] : http://www.jle.com/fr/revues/sec/e-
docs/variabilite_et_gestion_des_eaux_de_surface_au_maroc_286693/article.phtml?tab=texte
,Consulté le 3/3/2017

[16] : http://les-inondations.e-monsite.com/pages/i-l-origine-et-les-differents-types-d-
inondations.html, Consulté le 4/4/2017

[17] : https://www.gaillard.fr/IMG/pdf/chap2_1_I.pdf, Consulté le 12/4/2017

[22] : http://grern.hautetfort.com/media/02/01/ce0f920b2f4077f1f710c5a5c10acd06,Consulté
le 12/4/2017

[23] : Site de l'Agence du Bassin Hydraulique de Loukkos http://www.abhloukkos.ma/


,Consulté le 17/2/2017

[24] : Site web d'affichage et conversion des Coordonnées http://tool-online.com/, Consulté le


18/3/2017

[25] : http://www.ga.gov.au/scientific-topics/hazards/flood/basics/what, Consulté le 6/4/2017

[27] : https://www.quora.com/Why-are-canals-made-with-trapezoidal-cross-section#!n=24 ,
Consulté le 01/06/2017

[29] :http://www.academia.edu/6810123/ETUDE_POUR_LA_REALISATION_DUNE_CARTO
GAPHIE_ET_DUN_SYSTEME_DINFORMATION_GEOGRAPHIQUE_SUR_LES_RISQUES
_MAJEURS_AU_MAROC_MISSION_1_IDENTIFICATION_DES_RISQUES, Consulté le
05/06/2017

[30] : https://fr.scribd.com/doc/306636261/Copy-of-flow-slope-pipe-dia-calculation-using-
manning-s-formula-2-xls, Consulté le 07/06/2017

109
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

LISTES DES ANNEXES

ANNEXE 1 : Série de pluies journalières maximales annuelles et des pluies


moyennes annuelles Station d’AL HOCEIMA

ANNEXE 2 : Tableau et Graphe d’ajustement à la loi de Gumbel des


échantillons des pluies journaliers maximales

ANNEXE 3 : Série de pluies journalières maximales annuelles et des pluies


moyennes annuelles

ANNEXE 4 : Les profils en travers d’OUED IBELOUKEN

110
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

LISTES DES ANNEXES

ANNEXE 1 : Série de pluies journalières maximales annuelles et des pluies


moyennes annuelles Station d’AL HOCEIMA

Année Pjmax Pmoy annuelle


(mm) (mm)
1980 44,2 143,0
1981 55,4 218,6
1982 30,1 222,0
1983 27,1 236,8
1984 61,0 170,6
1985 87,8 362,8
1986 78,4 304,4
1987 86,5 199,1
1988 57,2 302,4
1989 91,3 335,6
1990 51,9 431,2
1991 96,3 342,5
1992 56,6 303,4
1993 104,1 363,7
1994 31,6 280,0
1995 48,9 453,5
1996 49,6 535,2
1997 60,5 586,8
1998 129,4 410,3
1999 43,8 328,4
2000 110,0 539,4
2001 67,8 46,8
2002 31,3 409,6
2003 68,7 619,2
2004 41,1 358,8
2005 60,4 571,5
2006 48,8 321,2
2007 69,8 212,4
2008 26,3 123,8
2009 60,7 145,8
2010 16,8 177,7
2011 30,1 188,9
2012 35,3 134,9

Nombre 33 33
Moyenne 59,4 317,6
Ecart-type 26,8 142,5
Max 129,4 619,2
Min 16,8 123,8
Mediane 56,6 304,4

111
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inondations caussées par Oued IBELOUKEN

ANNEXE 2 : Tableau et Graphe d’ajustement à la loi de Gumbel des échantillons


des pluies journaliers maximales

Année Pjmax Pjmax Rang Fréquence variable Pjmax


(mm) classé réduite réduite classé
u
1980 44,2 2,3 1 0,015 -1,432 2,3
1981 55,4 5,1 2 0,045 -1,128 5,1
1982 30,1 6,6 3 0,075 -0,947 6,6
1983 27,1 10 4 0,106 -0,808 10
1984 61,0 13,8 5 0,136 -0,689 13,8
1985 87,8 15,3 6 0,166 -0,583 15,3
1986 78,4 16,6 7 0,196 -0,485 16,6
1987 86,5 16,8 8 0,227 -0,393 16,8
1988 57,2 17,2 9 0,257 -0,304 17,2
1989 91,3 18,1 10 0,287 -0,219 18,1
1990 51,9 21,3 11 0,318 -0,135 21,3
1991 96,3 24,2 12 0,348 -0,052 24,2
1992 56,6 25,4 13 0,378 0,029 25,4
1993 104,1 26,3 14 0,409 0,112 26,3
1994 31,6 26,5 15 0,439 0,195 26,5
1995 48,9 27,1 16 0,469 0,280 27,1
1996 49,6 27,8 17 0,5 0,366 27,8
1997 60,5 27,9 18 0,530 0,455 27,9
1998 129,4 38,8 19 0,560 0,546 38,8
1999 43,8 38,9 20 0,590 0,642 38,9
2000 110,0 39,6 21 0,621 0,742 39,6
2001 67,8 50,1 22 0,651 0,847 50,1
2002 31,3 51,9 23 0,681 0,959 51,9
2003 68,7 60,4 24 0,712 1,080 60,4
2004 41,1 60,5 25 0,742 1,211 60,5
2005 60,4 80,7 26 0,772 1,355 80,7
2006 48,8 88,7 27 0,803 1,517 88,7
2007 69,8 89,8 28 0,833 1,701 89,8
2008 26,3 98,4 29 0,863 1,920 98,4
2009 60,7 106,3 30 0,893 2,188 106,3
2010 16,8 114,1 31 0,924 2,541 114,1
2011 30,1 110 32 0,954 3,067 110
2012 35,3 159,4 33 0,984 4,182 159,4

112
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

Gradex des pluies, GP 45*((2/24) (0.3))= 21,35

Gradex de débit, Gd Gradex des pluies *(26,11/ (2*3,6) = 77,43

113
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ANNEXE 3 : Série de pluies journalières maximales annuelles et des pluies


moyennes annuelles
Tableau 1 : Station de Tamasint

Année Qjmax

1970 797
1971 3,76
1972 107
1973 157
1974 201
1975 149
1976 34,3
1977 24,1
1978 24,3
1979 39,1
1980 37,7
1981 20,8
1982 13,8
1983 45,3
1984 68,6
1985 3,56
1986 89,3
1987 9,25
1988 11,6
1989 11,9
1990 74,6
1991 25,7
1992 0,234
1993 313
1994 220
1995 394
1996 40,361
1997 0,734
1998 0,821
1999 0,679
2000 0,712
2001 0,677
2002 0,820
2003 46,163
2004 0,49
2005 0,836
2006 0,842
2007 0,788
2008 15,999
2009 25,588
2010 6,036
2011 2,539

114
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Tableau 2 : Tableau d’ajustement a la loi de Gumbel des échantillons des débits


journaliers maximales

Qjmax Qjmax Rang Fréquence variable Qjmax


classe réduite réduite classé
u
797 0,234 1 0,011 -1,488 0,234
3,76 0,49 2 0,035 -1,203 0,49
107 0,677 3 0,059 -1,037 0,677
157 0,697 4 0,083 -0,910 0,697
201 0,712 5 0,107 -0,803 0,712
149 0,734 6 0,130 -0,709 0,734
34,3 0,788 7 0,154 -0,623 0,788
24,1 0,82 8 0,178 -0,543 0,82
24,3 0,821 9 0,202 -0,468 0,821
39,1 0,836 10 0,226 -0396 0,836
37,7 0,842 11 0,25 -0,326 0,842
20,8 2,539 12 0,273 -0.258 2,539
13,8 3,56 13 0,297 -0,192 3,56
45,3 3,76 14 0.321 -0,126 3,76
68.6 6,036 15 0,345 -0,061 6,036
3.56 9,25 16 0,369 0,003 9,25
89.3 11,6 17 0,392 0,067 11,6
9.25 11,9 18 0,416 0,132 11,9
11.6 13,8 19 0,440 0,198 13,8
11.9 15,99 20 0,446 0,264 15,99
74.6 20,8 21 0,488 0,332 20,8
25.7 24,1 22 0,511 0,401 24,1
0.234 24,3 23 0,535 0.471 24,3
313 25,9 24 0,559 0,543 25,9
220 25,7 25 0,583 0,618 25,7
394 34,3 26 0,607 0, 695 34,3
40,361 37,7 27 0,630 0,775 37,7
0,734 39,1 28 0,654 0,859 39,1
0,821 40,3 29 0,678 0,947 40,3
0,679 45,3 30 0,702 1,040 45,3
0,712 46,2 31 0,726 1,139 46,2
0,677 68,6 32 0,75 1,245 68,6
0,820 74,6 33 0,773 1,360 74,6
46.163 89,3 34 0,797 1,486 89,3
0,49 107 35 0,821 1,626 107
0,836 149 36 0,845 1,782 149
0,842 157 37 0,869 1,963 157
0,788 201 38 0,892 2,177 201
15,999 220 39 0,916 2,441 220
25,588 313 40 0,940 2,790 313
6,036 394 41 0,964 3,314 394
2,539 797 42 0,988 4,424 797

115
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Tableau 3 : Résultats de calcul de débit

T 10 20 50 100

Probabilité de non
dépassement 0,9 0,95 0,98 0,99

Variable réduite de 2,25 2,90 3,90 4,60


Gumbel
a 96,93 96,93 96,93 96,93
θ 16,61 16,61 16,61 16,61
Q pour période de 234,75 304,52 394,84 462,52
retour T
Gradex de Débit, Gq 77,43 77,43 77,43 77,43
Q0 60,24 60,24 60,24 60,24
Qjmax 234,75 290,57 362,83 416,97
CP 2,9 2,9 2,9 2,9
Qp 702,55 869,61 1085,85 1247,89
STamasint 665 665 665 665
Kp 3,90 4,08 4,27 4,39
S Ibelouken 26,11 26,11 26,11 26,11
Qp,Ibelouken 97,79 128,26 170,11 203,03

116
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Tableau 4 : Le calcul de Coefficient de pointe CP

Qimax Qjmax Qimax / Qjmax CP

1530 797 1,91


3.8 3,76 1,01 2,9
338 107 3,15
230 157 1,46
700 201 3,48
452 149 3,03
251 34,3 7,31
122 24,1 5,06
80.8 24,3 3,32
294 39,1 7,51
429 37,7 11,37
86.6 20,8 4,16
61.9 13,8 4,48
169 45,3 3,73
99.4 68,6 1,44
24.2 3,56 6,79
166 89,3 1,85
23 9,25 2,48
37.6 11,6 3,24
51.2 11,9 4,30
360 74,6 4,82
81.4 25,7 3,16
0.236 0,234 1,00
623 313 1,99
524 220 2,38
700 394 1,77
93.475 40,361 2,31
0.83371 0,734 1,13
0.821 0,821 1,00
0.745148 0,679 1,06
0.859923 0,712 1,20
0.696766 0,677 1,02
0.88654 0,820 1,08
96.813438 46,163 2,09
0.519407 0,49 1,05
4.012273 0,836 4,79
0.88654 0,842 1,05
0.795148 0,788 1,00
36.136705 15,999 2,25
80.202604 25,588 3,13
16.592742 6,036 2,74
5.979032 2,539 2,35

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inondations caussées par Oued IBELOUKEN

ANNEXE 4 :
Les profils en travers à l’amont d’OUED IBELOUKEN

118
Elaboration d’un modèle monodimensionnel pour la protection du centre hospitalier d’AJDIR contre les
inondations caussées par Oued IBELOUKEN

Les profils en travers à l’aval d’OUED IBELOUKEN

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