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Stay-Behind européens : histoire d’une manipulation et

manipulation de l’Histoire
L’histoire des réseaux Stay-Behind (SB) est en cours d’écriture. Les archives de
l’administration américaine ainsi que celles de l’OTAN ne sont pas encore déclassifiées et la
littérature scientifique sur le sujet est plutôt rare. Il est plus aisé pour comprendre l’ampleur
des réseaux SB de se tourner vers le travail de la justice ou des enquêtes parlementaires
notamment italiennes et belges. Il existe également une recherche de qualité qui émane du
journalisme d’investigation.
Ces réseaux ultra-secrets auraient été constitués afin de faire face au péril communiste
durant la guerre froide et ils alimentent encore aujourd’hui des représentations erronées.Il est
assez fréquent que l’ombre des stay behind soit évoquée dans les conflits régionaux actuels
sans qu’il soit possible d’établir un faisceau indiciel qui rende cette analyse possible.
Pourtant, le champ lexical et sémantique rattaché aux réseaux stay-behind s’est peu à peu
répandu dans le grand public : Gladio, armées secrètes, false flag, stratégie de la tension …
Quelles sont les réalités qui se nichent dans ces terminologies ? De quoi Stay behind est-il le
nom ?
Nous allons donc modestement tenter d’en établir les contours. Ce travail, publié en
plusieurs parties, a pour vocation d’éclaircir l’histoire de la mise en place de ces réseaux en
Europe, principalement par les États-Unis via ses institutions politico-militaires. C’est
essentiellement autour du rôle de l’Amérique triomphante post second conflit mondial, que se
cristallisent l’histoire, les mythes et parfois les affabulations sur les réseaux Stay-Behind. Il
convient donc de distinguer ce qu’il est possible d’affirmer comme historiquement recevable
en 2016 sur ce sujet et d’opérer un « debunking » sur certaines idées très implantées, parfois
avec le concours d’universitaires.

1990 : les révélations de Giulio Andreotti sur le Stay Behind / Gladio


Le monde apprend l’existence de ces réseaux secrets le 24 octobre 19901, par
l’intermédiaire de Giulio Andreotti, alors président du conseil italien, qui déclare devant le
parlement :

Après la Seconde Guerre mondiale, la peur de l’expansionnisme soviétique et l’infériorité


des forces de l’OTAN par rapport au Kominform conduisirent les nations d’Europe de
l’Ouest à envisager de nouvelles formes de défense non conventionnelles, créant sur leur
territoire un réseau occulte de résistance destiné à œuvrer en cas d’occupation ennemie, à
travers le recueil d’informations, le sabotage, la propagande et la guérilla (…).Des
réseaux de résistance furent organisés par la Grande-Bretagne, en France, en Hollande,
en Belgique et vraisemblablement au Danemark et en Norvège.(…). Alors que la structure
italienne avançait dans sa mise en place, un accord fut signé entre les services américains
et le SIFAR, relatif à l’organisation et aux activités du « réseau clandestin post-
occupation », accord communément appelé Stay-Behind par lequel furent confirmées
toutes les obligations précédemment intervenues entre l’Italie et les USA. Ainsi, les bases
furent jetées pour réaliser l’opération indiquée en code sous le nom de « Gladio ». Une fois
constitué l’organisme clandestin de résistance, l’Italie fut appelée à participer, à la
demande française, aux travaux du CCP (Comité Clandestin de Planification) opérant
dans le cadre du SHAPE (Supreme Headquarters Allied Powers Europe).
Un cadre de référence difficile à mettre en place…

Gladio, OTAN, USA… ces 3 termes ont mis en place des dynamiques puissantes qui
alimentent toujours des rhétoriques fantaisistes – au mieux -, voire des théories
conspirationnistes – au pire.
L’acte fondateur de la révélation des réseaux SB est italien et c’est
naturellement, bien que cela soit factuellement irrecevable, qu’un
glissement sémantique s’est opéré jusqu’à ce que l’appellation SB
soit substituée par Gladio, alors que celui-ci désigne uniquement le
SB italien.
Ainsi, il est devenu usuel d’amalgamer des réalités pourtant
différentes dans un champ lexical, sémiotique et sémantique
commun : Gladio, Stay-Behind, Armées secrètes de l’Otan…, sont
utilisés à discrétion pour tenter d’influencer un lecteur ou un
interlocuteur que certaines hypothèses sont devenues des vérités
historiques et donc historiographiquement recevables.

Si aucun doute ne subsiste sur l’existence des Stay-Behind


Européens (par souci de simplification nous incluons dans
«Européens» le SB turc), il semble indispensable de s’interroger sur
la neutralité des auteurs qui ont popularisé ce champ de recherche au travers de livres,
d’articles journalistiques et universitaires ou encore de documentaires.
C’est fort logiquement d’Italie qu’émerge la production intellectuelle la plus abondante car
c’est dans la péninsule que le SB fut le plus actif. C’est aussi en Italie ( et ceci est un parallèle
que nous pouvons faire avec le phénomène mafieux) que l’on trouve les serviteurs de l’État
de droit les plus obstinés. C’est grâce aux instructions des juges Felice Casson, Guido Salvini
ou Gherardo D’ambrosio que se sont misent en place les conditions sine qua none, les
corpus orignaux, qui ont permis par la suite l’apparition de balises là où ne régnaient que
l’approximation et le ressentiment. Cette matrice italienne de la recherche historique sur les
SB contribuera fortement à parler de Gladio Belge, Gladio Français, de Gladio Allemand,
Gladio Luxembourgeois….
Suite aux révélations de Giulio Andreotti, la société italienne s’interrogea légitimement sur les
liens entre le Gladio et les vagues de violences politiques qui ensanglantèrent le pays entre
19692 et 19873. De ce point de vue, l’on peut noter que la révélation du président du conseil
italien est le point final des années de plomb et de la stratégie de la tension. Il fut fréquent
que l’ombre du Gladio soit évoquée sur l’ensemble des mystères italiens les plus
emblématiques de la «stagione delle stragi»4. De l’attentat de Piazza Fontana5 au massacre
de la gare de Bologne6sans oublier l’enlèvement et l’assassinat d’Aldo Moro7 ; le Gladio fut
suspecté d’en être le Deus ex Machina.

…et qui entretient la confusion

Nous assisterons à la mise en place des mêmes mécaniques déductives en Allemagne lors
de l’explosion de la bombe de l’Oktoberfest le 26 septembre 19808 ou en Belgique au cours
des années 1980 lorsque le pays à fait face à une série d’attaque à main armée dans la
région du Brabant9 dont la violence fut autant inexpliquée que paroxystique. La Belgique10,
tout comme l’Italie11, font partie des États12 où furent élaborées des commissions
d’enquêtes parlementaires sur les SB.
Les faisceaux de concordances sont réels et ne sont pas le fruit de biais cognitifs influencés
par un anti-américanisme ou un anti-impérialisme de nature compulsive. Cependant, à notre
connaissance, il n’existe pas de preuves établies entre le terrorisme d’extrême droite et
d’extrême gauche européen et les « armées secrètes de l’OTAN ».
C’est précisément sur ces points que la malhonnêteté patente de la sphère complotiste
prend tout son sens, en s’appuyant sur l’équation simpliste suivante :

"
Le mobile étant naturellement celui de l’anticommunisme. La complosphére est à ce jour le
principal fournisseur de « documentations » sur les SB en général et du Gladio en particulier.
Afin d’être parfaitement compris, répétons une fois de plus, qu’il ne s’agit nullement ici de
nier les opérations de nature contre-révolutionnaire et contre-insurrectionnelle organisées par
les services de renseignements américains au cours de la guerre froide en Europe afin de
stopper le glissement à gauche des partis du centre, mais plutôt, d’appréhender la nature
véritable des réseaux Stay Behind. Nous en avons donné un aperçu ici-même13 lors de la
mort de Pino Rauti, par exemple.
Le travail d’enquête de Frédéric Laurent14 restera pendant de nombreuses années la
référence sur le thème du SB italien. L’Orchestre noir15parait en 1978. Cette enquête se
base sur l’instruction conduite par le Colonel du ROS16 Massimo Giraudo sur ordre du juge
Guido Salvini17Remarquablement informé, recoupé et analysé l’ouvrage18 pose les bases
de ce que nous savons aujourd’hui de l’opération Gladio et des manipulations attenantes aux
attentats perpétrés par la mouvance néo-fasciste italienne active dans les années 70 et 80.
L’un des points fondamentaux du livre est la distinction qu’opère Frédéric Laurent entre le
réseau Gladio (ultra-secret, «  officiel  » mais anticonstitutionnel) et d’autres structures dont
l’opacité se densifie à mesure que les portes s’ouvrent. Des structures clandestines telles les
Nuclei di Difesa dello Stato (NDS) ont effectivement fait le lien entre les services secrets
italiens, américains et les néo-facsistes issus d’Ordine Nuovo, Organizazione Lotta di Popolo
ou Avanguardia Nazionale.
L’historien Giacomo Pacini19 continue ce travail de recherche aujourd’hui et en décrit
parfaitement les contours en distinguant le stay behind originel, c’est-à-dire les réseaux
installés, entraînés , financés par la CIA et le MI6 et coordonnés par l’OTAN dont la fonction
est de ralentir l’avancée des troupes du pacte de Varsovie en cas d’invasion de l’Europe par
l’Union Soviétique et les « Autres Gladio »20 (le NDS par exemple) dont la fonction est avant
tout subversive et active contre l’avancée des gauches européennes. Parfois jusqu’à la
violence et au terrorisme.

Les Armées secrètes de l’OTAN : Un ouvrage de référence ?

Cette confusion, si elle n’est pas animée par la volonté de brouiller les repères, reste
compréhensible voire pardonnable. Elle confine à l’irresponsabilité lorsqu’elle émane des
milieux universitaires. Il existe en effet un livre qui a popularisé l’idée que les Stay-Behind sont
à l’origine des violences politiques inexpliquées dans l’Europe de la guerre froide.
Cet ouvrage a été écrit par un historien, enseignant à
l’université de Bâle et spécialisé dans les relations
internationales depuis 1945 .Il s’agit de Daniele Ganser21 qui
publie «  Les armées secrètes de L’OTAN  » en 2005. La
version française de cette étude, est éditée en France par les
éditions Demi Lune22 qui compte également à son catalogue
Thierry Meyssan. Le choix d’un éditeur complotiste reste
déroutant tant il parait éloigné de la démarche scientifique
inhérente à la fonction d’historien.
C’est donc sans surprise que l’on trouvera des chapitres
entiers du livre/enquête de Daniele Ganser publiés par le site
du Réseau Voltaire23. Il est par contre beaucoup plus
étonnant de constater l’ensemble des erreurs présentes dans
un livre présenté comme une référence et légitimé par
l’intervention récurrente de l’auteur dans les documentaires
consacrés au Gladio.
Il est courant que des erreurs mineures soient présentes au sein d’un travail de recherche.
Nous en faisons tous. Toutefois, elles ne sont qu’anecdotiques, si elles ne dénaturent ni la
mécanique démonstrative, ni la confiance induite que l’auteur/chercheur maîtrise son sujet.
Or, dans sa version française tout au moins, Les Armées secrètes de L’Otan, Daniele Ganser
multiplie les approximations et avalise des thèses non vérifiées.
Ces manquements les plus élémentaires à la rigueur ont été relevés dans les chapitres qui
traitent de l’Italie. C’est à ce titre qu’il nous est permis d’en proposer les plus grossières :

1 L’attentat de Peteano (Friul nord-est de l’Italie) qui a été perpétré en mai 1972 a
provoqué la mort de trois carabiniers et non d’un seul comme il est rapporté. Cette
erreur24 est plus significative qu’il n’y parait, car l’attentat en question est l’acte
fondateur qui mettra en mouvement les dynamiques qui conduiront, in fine, aux
révélations de Giulio Andreotti en 1990.

2 Les Brigades Rouges sont décrites comme «  un groupuscule terroriste qui tentait à
l’époque (1972 donc) de renverser l’équilibre du pouvoir en Italie en se livrant à des
prises d’otages et à des assassinats planifiés de hauts personnages de l’État  »25.
Cette affirmation est inexacte. Le premier meurtre des BR date du 17 juin 1974 et ne
résulte pas d’une planification.

3 Il est fait référence à des « explosifs employés (…) traditionnellement par les Brigades
Rouges  »26. Dans les faits, rien ne permet de parler d’utilisation traditionnelle
d’explosif par les Brigades Rouges.tant ce modus operandi est leur est étranger. Il est
cependant vrai que des stocks d’explosifs ont été saisis dans les arsenaux des BR.

4 Au sujet des caches d’armes disséminées (le code qui servaient à les designer était
NASCO) sur le territoire italien à l’attention du Gladio, il est fait état de plusieurs
centaines27. Ce chiffre est erroné. La réalité se situe autour de 140
(vraisemblablement 138) dont 100 concentrées dans la région Frioul, Vénétie,
Julienne. L’auteur indique ensuite le chiffre de 139 Nasco en page 37.
5 Vincenzo Vinciguerra militant néo-fasciste d’Ordine Nuovo et d’Avanguardia Nazionale
est l’organisateur et l’exécutant de l’attentat de Peteano. Daniele Ganser situe son
« arrestation des années après les faits »28. Or, Vinciguerra ne fut pas arrêté, il se livra
lui-même aux autorités en 1979.
6 Renato Curcio, membre fondateur et numéro 1 des Brigades Rouges est appelé
Alberto29.
7 Au sujet de l’attentat de la guerre de
Bologne il est écrit  : «  Le point culminant de
cette violence fut atteint par un après-midi
ensoleillé, le 2 août 1980, jour de la fête
nationale italienne(…)  »30. Affirmer ceci révèle
une méconnaissance de l’histoire du terrorisme
de la péninsule. L’attentat de la gare de
Bologne a eu lieu le matin à 10h25. L’horloge
de la gare de Bologne est depuis restée arrêtée
à l’heure du drame. Cette horloge est l’un des
symboles les plus puissants et les plus partagés dans la société italienne. De la même
façon, le 2 août 1980 n’est pas le « jour de la fête nationale italienne ».

8 «  Contrairement aux membres des Brigades Rouges qui finirent tous par être
emprisonnés, les terroristes d’extrême droite parvinrent à prendre la fuite après
chaque attentat, parce que, comme le fait justement remarquer Vinciguerra, ils purent
tous bénéficier de la protection de l’appareil sécuritaire et des services secrets de
l’armée italienne  »31. On notera l’emploi abusif de «  tous  » qui est généralement
présent dans les articles militants mais qu’il est difficile de justifier sous la plume d’un
scientifique. Toutefois, s’il est indéniable que les services de renseignement et de
sécurité ont protégés les terroristes d’extrême droite en Italie, cette pratique sera
progressivement abandonnée par Giulio Andreotti à partir de l’année 1974. Les
prisons italiennes seront peuplées également par de militants néo-fascistes. Certains
d’entre eux ont purgés des peines très longues lorsque les instructions et les procès
purent être conduits sans interventions occultes. De la même façon, l’affirmation
tendant à démontrer que tous les membres des Brigades Rouges furent emprisonnés
est un non sens historique.

9 « Vinciguerra, un terroriste qui, comme d’autres ayant été en contact avec la branche
Gladio des services secrets militaires italiens, fut tué pour ses convictions
politiques…  »32. Il est difficile de comprendre pourquoi et comment l’auteur a pu
commettre une telle erreur ou s’il a utilisé une figure de style inappropriée. En effet,
Vincenzo Vinciguerra est vivant, il est même l’un des plus anciens détenus italien. Il
publie régulièrement des articles et l’un des auteurs de ces lignes correspond avec lui
lorsque la direction de la prison de Milan (Centre de détention «  Opera  ») le permet.
L’historien Suisse le qualifie de «  repenti  »33, alors que l’axe principal de sa défense
est entièrement structuré sur la dissociation et non sur la repentance.

10 «  (…) des mouvements terroristes d’extrême droite recevant tous les soutiens de la
DCI conservatrice.»34. Il aurait été plus juste d’écrire « du courant conservateur de la
DCI (Démocratie Chrétienne Italienne)  ». La DCI était traversée par divers courants
parfois antagonistes dont le spectre s’étendait du centre gauche à la droite
conservatrice tout en comportant également une frange libérale.
11 Une confusion est présente entre les «  Gladiatori  », agents dormants du Gladio et
« Legionnari » qui sont les hommes du colonel Amos Spiazzi35 reponsable des Nuclei
di Difesa Dello Stato.36

D’autres erreurs ou approximations à notre sens majeures, figurent dans ce chapitre ainsi que
dans d’autres tout aussi importants pour appréhender la complexité liée aux stay behind
européens. Nous les tenons à disposition des lecteurs qui seraient intéressés mais également
aux chercheurs qui souhaiteraient les contester. Nous admettons aisément que nous
puissions également nous tromper.
Nous ne nous appesantirons pas non plus sur le style qui délégitime la rigueur de cet
ouvrage : l’auteur y décrit un « ponte »37 de la mafia ou donne comme toute explication des
manœuvres politiques occultes par Giulio Andreotti que celui-ci « craignait pour sa place »38

On l’aura compris, le travail de Daniele Ganser qui est présenté à ce jour comme une
référence sur les SB européens est au mieux maladroit, au pire indigent. Or, c’est bien cet
ouvrage qui a fait le tour du monde et constitue le cadre référentiel pour le public non
spécialiste. Il s’agit tout au plus de pop-culture universitaire et il est étonnant qu’aucune
critique émanant du milieu ne soit venue relever les nombreuses incohérences des Armées
secrètes de L’Otan. Accordons cependant à ce travail la volonté et la primeur d’avoir englobé
le phénomène dans une lecture européenne….

Notes
1La traduction complète de cette déclaration est ici. Le rapport Andreotti de 1991 est ici

2Attentat dit de « Piazza Fontana ». 12 décembre 1969.Milan.

3Déclaration de Mario Moretti, Renato Curcio et Barbara Balzerani sur l’abandon de la lutte
armée par les Brigades Rouges.

4« La saison des attentats » en français. Expression couramment utilisée en Italie pour définir
l’ensemble des attentats perpétrés durant la stratégie de la tension ( 1969-1974) et les
années de plomb (1974-1990).

516 morts et 88 blessés suite à l’explosion d’une bombe dans la « Banca Nazionale
dell’Agricoltura ». Attribué à l’extrême droite.
 
62 aout 1980. 85 morts et 200 blessés. Une bombe explose dans la salle d’attente de
seconde classe. Attribué à l’extrême droite.

7Enlevé par un commando des Brigades Rouges le 16 Mars 1978, Aldo Moro est exécuté le
9 mai 1978 après 55 jours de captivité.

8Attentat à la bombe lors de ma fête de la bière de Munich. 13 morts et 211 blessés. Attribué
à l’extrême droite.
9Les tueries du Brabant Wallon demeurent une énigme tant il est difficile de comprendre si
ces massacres relèvent du banditisme débridé ou s’ils sont le résultat d’une intention
politique. Les attaques à main armées se déroulèrent en trois vagues :1982, 1983 et 1985
avec des périodes d’inactivité. Le modus operandi des agresseurs est toujours sujet à une
enquête qui dure depuis plus de 30 ans. Les butins récoltés lors des attaques étaient faibles
et ne pouvaient, sous un angle de rationalité criminelle, justifier les homicides commis par des
coupables qui ne sont toujours pas identifiés.
1982 : 2 morts et 1 blessé lors de plusieurs attaques de commerces.
1983 : 10 morts et 2 blessés lors de lors de plusieurs attaques de commerces.
1985 : 16 morts et 10 blessés lors de lors de plusieurs attaques de commerces.

10 Sénat de Belgique, Enquête parlementaire sur l’existence en Belgique d’un réseau de


renseignement clandestin international, rapport n° 1117-4 fait au nom de la Commission
d’enquête par MM. Erdman et Hasquin, 1990-1991, http://www.senate.be/lexdocs/S0523/
S05231297.pdf

11 Senato della Repubblica, Relazione sulla vicenda « Gladio », presentata dal Presidente del
Consiglio dei Ministri. Communicata alla Presidenza il 26 febbraio 1991 et Senato della
Repubblica, Commissione parlamentare d’inchiesta sul terrorismo in Italia e sulle cause della
mancata individuazione dei responsabiliy delle stragi: Il terrorismo, le stragi ed il contesto
storico politico, redatta dal presidente della Commissione, Senatore Giovanni Pellegrino
(Rome, 1995).

12 Suisse: Cf. le débat parlementaire dans Tweede Kamer, Handelingen van 21 november
1990, n° 21895-1, 26- 1559 et 26-1560
Autriche: Oesterreichisches Bundesministerium für Inneres. Generaldirektor für die
öffentliche Sicherheit. Mag. Michael Sika, Bericht betreff US Waffenlager (Wien 28 November
1997).
Luxembourg: Chambre des députés, rapport de la Commission de contrôle parlementaire
du Service de renseignement de l’Etat, Les activités du réseau « Stay Behind »
luxembourgeois (Luxembourg, 2008), http://www.gouvernement.lu/salle_presse/ actualite/
2008/07-juillet/10- chd_commission/STBH.pdf.

13 https://tempspresents.com/2013/05/31/pino-rauti-extreme-droite-italienne-guillaume-
origoni/

14 Frédéric Laurent a notamment publié Le cabinet noir – Avec François de Grossouvre au


cœur de l’Élysée de François Mitterrand (Albin Michel, 2006).

15 L’Orchestre noir. Enquête sur les réseaux néo-facsistes. Premiére édition au Seuil.1978
Paris. Une version ajournée a été publiée par Nouveau Monde éditions en Octobre
2013.Paris.

16 Raggruppamento Operativo Speciale (R.O.S.). Traduction Française = Regroupement


Spécial Opérationnel. Il s’agit dans les faits d’un regroupement de plusieurs services des
carabiniers. Des compétences spécifiques leurs sont attribuées tant dans le domaine de
l’instruction que de l’opérationnel. Parmi celles-ci figure les recherches liées au terrorisme et à
la criminalité organisée.
17 Au sujet du Juge Guido Salvini voir le paragraphe intitulé « Lisbonne » ici.
18 Il est a signalé qu’un documentaire a été réalisé sur la base du livre éponyme par Jean-
Michel Meurice et écrit par Frédéric Laurent et Fabrizio Calvi en 1997. Arte en a assuré la
diffusion la même année.

19 Giacomo Pacini est historien chercheur intégré au laboratoire Isgrec de Grosseto. Il a


orienté ses recherches sur les massacres civils durant le second conflit mondial, ainsi que sur
le rôle des services secrets dans l’Italie de la première république. Il a publié : Il cuore occulto
del potere. Storia dell’Ufficio Affari riservati del Viminale (1919-1984) (Nutrimenti, 2010). Non
traduit en Français.
Avec la collaboration d’Antonella Beccaria : Divo Giulio. Andreotti e sessant’anni di storia del
potere in Italia (Nutrimenti, 2012) Non traduit en Français.
Le altre Gladio. La lotta segreta anticomunista in Italia. 1943-1991 (Einaudi, 2014). C’est à ce
troisième ouvrage que nous faisons référence dans le présent article. Non traduit en français.

20 Giacomo Pacini.Le altre Gladio. La lotta segreta anticomunista in Italia.


1943-1991.Einaudi. 2014. Italie.

21 https://www.danieleganser.ch/biographie.html?lang=en

22 http://www.editionsdemilune.com/

23 http://www.voltairenet.org/auteur124764.html?lang=fr

24 Page 25.

25 Ibidem.

26 Ibidem.

27 Page 26.

28 Ibidem.

29 Page 27.

30 Page 28.

31 Ibidem.

32 Page 30.

33 Page 31.

34 Page 101 La guerre secrète en Italie.

35 Pour Le Colonel Amos Spiazzi voir cet article et notamment la note de bas de page
numéro 7.
36 Page 120.

37 Page 118.

38 Page 135.

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