Documentos de Académico
Documentos de Profesional
Documentos de Cultura
CHAPITRE
Ressaut hydraulique
15.1 INTRODUCTION
Le ressaut est le principal moyen qu’utilisent les ouvrages hydrauliques pour dissiper l’énergie. Ce
ressaut est formé lors de la transition brusque d’un écoulement torrentiel à un écoulement fluvial.
Durant cette transition une onde stationnaire se forme et l’énergie est alors dissipée par turbulence.
Un rôle important des ouvrages sera donc d’amener l’écoulement du cours d’eau (généralement flu-
vial) à un écoulement torrentiel afin que le ressaut puisse se former. Ceci est obtenu soit par l’écoule-
ment sur une pente inclinée supérieure à la pente critique (chute inclinée), soit par la chute libre de la
nappe d’eau (chute verticale).
Afin de bien dimensionner ces ouvrages hydrauliques, une bonne connaissance des caractéristiques
des ressauts est essentielle. Celles--ci sont principalement les hauteurs d’eau en amont et en aval du
ressaut (hauteurs conjuguées), l’efficacité en terme d’énergie et la longueur nécessaire pour l’accom-
plissement de ce ressaut. Ces caractéristiques seront d’abord évaluées pour un canal rectangulaire,
puis une généralisation à d’autres types de canaux sera présentée.
V1 y1 = V2 y2 [15.1]
1 g y2 + q V = 1 g y2 + q V [15.2]
2 1 1 2 2 2
200 RESSAUT HYDRAULIQUE
F= V [15.4]
g Al
V = vitesse d’écoulement (m/s)
g = constante gravitationnelle (9,82 m/s2)
l = largeur au miroir (m)
A = section d’écoulement (m2)
La figure 15.2 représente graphiquement la solution de l’équation 15.3.
RESSAUT DANS UN CANAL RECTANGULAIRE 201
30
28
26
24
22
20
18
y2
y1 16
14
12
10 y2 1
y1 = 2 1 + 8 F 1
2
−1
8
6 F 1 = V 1 g y 1
4
2
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22
F1
Figure 15.2 Relation entre F1 et y2 /y1 pour un ressaut hydraulique dans un canal rectangu-
laire horizontal.
y 2 − y 1 3
∆E = E 1 − E 2 = [15.6]
4 y1 y2
202 RESSAUT HYDRAULIQUE
Cette efficacité peut être évaluée de façon analytique et ne dépend que de F1 . En effet, dans le cas du
canal rectangulaire, le rapport E2 /E1 peut s’exprimer ainsi :
32
E2 8 F 1 2 + 1 − 4 F12 + 1
= [15.8]
E1 8 F 1 2 2 + F 1 2
La figure 15.1b indique la transition effectuée sur le graphique d’énergie spécifique. La figure 15.3
donne graphiquement le rapport E2 /E1 en fonction de F1 (équation 15.8) ainsi que l’efficacité de dissi-
pation η (équation 15.7).
E2 η
E1
F1
Figure 15.3 Efficacité du ressaut.
Il est possible de distinguer différents types de ressaut. Pour 1 < F1 < 2,5, la turbulence est faible, et
donc l’efficacité de la dissipation est faible. Pour 2,5 < F1 < 4,5, un ressaut oscillant se forme et pro-
duit des ondes de surface. Celles--ci rendent difficile la protection des berges en aval et ce, malgré une
efficacité de l’ordre de 35%. Pour 4,5 < F1 < 9, un ressaut direct, stable, présentant une efficacité de
45 à 70% a lieu. Ce type de ressaut est recherché à cause de sa stabilité, de sa régularité et de la sécurité
RESSAUT DANS UN CANAL RECTANGULAIRE 203
qu’il présente. Pour F1 > 9, le ressaut est très efficace (85%) mais produit également des ondes de
surface nécessitant une protection importante des berges et ce, sur une grande distance.
Finalement, la longueur L sur laquelle s’effectue le ressaut détermine la longueur de protection qu’il
faut assurer aux berges du cours d’eau ou encore la longueur du bassin de dissipation. Cette valeur n’a
pu être évaluée analytiquement, d’où l’utilisation de relations empiriques ou de courbes expérimen-
tales. Ces dernières indiquent la variation du rapport L/y1 ou L/y2 ou L/(y2 - y1 ) en fonction de F1 . Les
courbes obtenues par le U.S. Bureau of Reclamation (Peterka, 1964) sont les mieux connues. Elles
donnent le rapport L/y1 ou L/y2 (figure 15.4) en fonction de F1 . La courbe L/y2 est plus utile et présente
une portion presque constante dans la région des ressauts directs (4,5 < F1 < 9).
L
y2
V1
F1 =
g y
1
Les hydrauliciens utilisent souvent une équation simplifiée représentant la longueur maximale Lmax
du ressaut libre :
L max = 6, 9 y 2 − y 1 [15.9]
204 RESSAUT HYDRAULIQUE
Cette équation nous amène à la solution générale pour les hauteurs conjuguées du ressaut :
k 2
A2 y2
y
A1 1
A
− k 1 = F 1 2 1 − 2
A1
[15.11]
L’équation 15.11 peut être exprimée en fonction de y1 , y2 et F1 ’ seulement pour les canaux rectangu-
laires, triangulaires et paraboliques. Dans le cas déjà connu du canal rectangulaire :
RESSAUT DANS UN CANAL NON RECTANGULAIRE 205
k 1 = k 2 = 12
A1 y
= y1
A2 2
y 22
y 21
y
− 1 = 2 F 1 2 1 − y 1
2
[15.13]
Il est à noter que pour le canal rectangulaire F1 ’= F1 . Cette dernière équation est équivalente à l’équa-
tion 15.3.
k 1 = k 2 = 13
A1 y2
= 12
A2 y 2
y 32
y13
− 1 = 3 F 1 2 1−
y 21
y 22
[15.14]
k 1 = k 2 = 25
32
A1
A2
y
= y1
2
et l’équation 15.11 s’écrit :
yy21
52
y
− 1 = 2, 5 F 1 21 − y 1
32
[15.15]
2
Il est donc possible de déterminer le rapport des hauteurs conjuguées y2 /y1 de ces types de canaux en
trouvant les racines des équations 15.13, 15.14 et 15.15. Dans le cas du canal rectangulaire, la solu-
tion à partir de l’équation 15.3 est explicite. Cependant, il est possible de déterminer ce rapport en
traçant graphiquement ces équations en fonction de F1 ’ (figure 15.6).
Le cas du canal trapézoïdal est plus complexe car le centre de gravité de la section d’écoulement, pour
deux débits différents dans un canal donné, n’est pas toujours situé à la même fraction de la profon-
deur d’eau (k1 ’ et k2 ’ ne sont pas égaux pour le même canal). Se référant au diagramme de la
figure 15.5, si b1 ’ et b2 ’ sont les largeurs équivalentes (ou largeurs moyennes), nous avons :
206 RESSAUT HYDRAULIQUE
y2
y1
F 1
Figure 15.6 Rapport entre les hauteurs conjuguées du ressaut pour différents types de canaux
(adapté de Silvester, 1964).
A1 b y
= 1 1 [15.16]
A2 b2 y2
k 2
y 22 b 2
y 21 b 1
− k 1 1
= F 2 1 − b1 y1
b 2 y 2
[15.17]
k = z by [15.18]
1
RESSAUT DANS UN CANAL NON RECTANGULAIRE 207
L’efficacité de ces ressauts est évaluée analytiquement à partir de l’équation 15.7 qui devient sous sa
forme généralisée :
2−
2 y2 2
y1 + F 1 1 −
A 21
A 22
η = ∆E = [15.20]
E1 2 + F 2
1
Dans l’équation 15.20, le rapport des hauteurs conjuguées y2 /y1 est déterminé par les équations 15.13,
15.14, 15.15 et 15.17 pour les différents types de canaux et le terme entre parenthèses par :
A 21 y 21
1− 2
=1− (rectangulaire) [15.21]
A2 y 22
y 41
=1− (triangulaire) [15.22]
y 42
y 31
=1− (parabolique) [15.23]
y 32
b 2 y2 k + 1 y21
=1− 1 1
= 1 −k + y2 y2 (trapézoïdal) [15.24]
b 2
2 2
y2 y1 2
L’équation 15.20 est présentée graphiquementé à la figure 15.7 pour les divers types de canaux en
fonction de F1’. Cependant, la figure 15.3 peut toujours être utilisée pour le canal rectangulaire.
Contrairement aux rapports y2 /y1 , la longueur du ressaut ne peut être déterminée qu’à partir de rela-
tions semi--empiriques. La longueur du ressaut pour le canal trapézoïdal est difficile à évaluer à cause
de courants qui remontent vers l’amont de chaque côté de la portion centrale du canal.
208 RESSAUT HYDRAULIQUE
ou
∆E
E1
F1
Figure 15.7 Courbes théoriques de la perte d’énergie dans un ressaut selon différentes formes
de canaux (adapté de Silvester, 1964).
Pour des facteurs de forme de k de 4, 8 et 16, Sylvester (1964) a obtenu les équations suivantes pour la
longueur du ressaut libre :
0,905
y 1 = 17, 6 F 1 − 1
L
; k = 16 [15.27]
Suite aux résultats théoriques et semi--empiriques obtenus, plusieurs points importants sont à retenir :
1. Les résultats ont été obtenus à partir d’un ressaut hydraulique libre, donc en négligeant le frot-
tement sur les parois et en l’absence de structures connexes dans le canal lui--même (blocs,
déversoir, élévation ou abaissement du fond, etc.).
2. Pour une valeur de F1 ’ donnée :
a) Le rapport y2 /y1 diminue en passant du canal rectangulaire au canal trapézoïdal et au
canal triangulaire (figure 15.6).
b) L’efficacité de la dissipation d’énergie augmente en passant du canal rectangulaire au
canal triangulaire.
LOCALISATION DU RESSAUT 209
Cas 1 : y3 = y2
Cas 2 : y3 < y2
Cas 3 : y3 > y2
Figure 15.8 Effet de la hauteur d’eau du canal en aval sur la position du ressaut (adapté de
Chow, 1959).
Le cas 1 est le cas où la hauteur conjuguée est égale à la hauteur d’eau en aval (y2 = y3 ) quelque soit le
débit. Il s’en suit que le ressaut se formera toujours immédiatement après la chute et qu’il ne sera
jamais submergé. Cette condition n’est que très rarement rencontrée dans les cours d’eau naturels.
Le cas 2 est celui pour lequel la hauteur conjuguée du ressaut est supérieure à la hauteur d’eau aval
(y2 > y3 ) pour tous les débits. Le ressaut se déplace donc vers l’aval du cours d’eau. Afin de mainte-
RESSAUT SUBMERGÉ 211
nir celui--ci dans la zone de protection, la création d’un bassin de dissipation à l’aide d’un déversoir
(bassin en devers) ou de l’élévation du lit (bassin en dépression) sera nécessaire.
Le cas 3 présente une hauteur conjuguée toujours inférieure à la hauteur d’eau en aval (y2 < y3 ), donc
des conditions de submersion à tous les débits. Bien que le ressaut sera initié plus en amont que dans
le cas 1, sa longueur pour un même débit sera plus importante et son efficacité moindre. Afin d’amé-
liorer la situation, l’utilisation du ressaut sur un plan incliné (section 15.7) ou l’abaissement du lit du
cours d’eau permettra d’assurer un ressaut court et efficace.
Les cas 4 et 5 présentent des situations mixtes. Dans le cas 4, un bassin de dissipation sera efficace à
faible débit et un ressaut sur plan incliné assurera l’efficacité à haut débit. Dans le cas 5, malgré la
submersion à faible débit, un bassin de dissipation pourrait suffire à assurer une efficacité convenable
pour tous les débits.
On notera que pour un ressaut libre, y3 égale y2 et S égal zéro. La submersion se produit fréquemment
lorsque le rapport h/yc est petit (< 1), donc lorsque la chute est faible ou lorsque le débit est élevé.
Malgré que le traitement analytique ne soit pas présenté, il importe de retenir à titre indicatif certaines
conclusions auxquelles sont arrivés Rao et Rajaratnam (1963) relativement à la longueur et à l’effica-
cité du ressaut submergé.
Ces auteurs ont d’abord montré que la longueur du ressaut submergé varie linéairement avec le degré
de submersion. Pour un canal rectangulaire cette relation est donnée par :
Ls
y 2 = 6, 1 + 4, 9 S [15.29]
Un autre résultat obtenu par ces auteurs est que pour une submersion donnée (S fixe), le rapport Ls /y2
augmente avec une diminution de F1 . Ainsi, pour des petits cours d’eau où F1 est faible, l’augmenta-
tion relative de la longueur du ressaut submergé sera plus importante que pour un cours d’eau où l’on
peut obtenir des valeurs F1 plus élevées.
Finalement, bien que l’efficacité de dissipation du ressaut soit supérieure pour une légère submersion
(S≅ 0,1 pour F1 > 5,0), les auteurs recommandent l’utilisation du ressaut libre à cause de sa plus faible
longueur ou une légère submersion d’au plus 10% (S = 0,1). Cette submersion sera également une
garantie supplémentaire pour que le ressaut soit confiné dans la structure.
Seuls les points suivants concernant le ressaut sur plan incliné sont à retenir (Peterka, 1964):
BIBLIOGRAPHIE
Argyropoulos, P.A. 1957. Theoritical and Experimental Analysis of the Hydraulic Jump in a Para-
bolic Flume. International Association for Hydraulic Research, 7th Conference, Paper D12,
Vol. II.
Argyropoulos, P.A. 1961. The Hydraulic Jump and Effect of Turbulence on Hydraulic Structures :
Contribution to the Research of the Phenomenon. Proceedings of the 9th Conference of the
International Association for Hydraulc Research, p. 173.
Bakhmeteff, B.A. et N.V. Feodoroff. 1943. Energy loss at the base of a free overfall : discussion.
ASCE Transactions, 108 (2204) : 1364--1373.
Blaisdell, F.W. 1954. Equation of a free--falling nappe. ASCE Proceedings, 80 (482) : 1--16.
Blaisdell, F.W. 1981. Tropical Agricultural Hydrology. John Wiley and Sons Ltd.
Chow, V.T. 1959. Open--channel Hydraulics. McGraw Hill, New York.
Christiansen, J.E. 1943. Energy loss at the base of a free overfall : discussion. ASCE Transactions,
108 (2204) : 1375--1378.
Diskin, M.H. 1961. Hydraulic jump in trapezoidal channels. Water Power, Janvier 1961 : 12--17.
Forster, J.W. et R.A. Skinde. 1950. Control of the hydraulic jump by sills. ASCE Transactions,
115(2415) : 973--987.
Gill, M.A. 1979. Hydraulics of rectangular vertical drop structures. Journal of Hydraulical Research,
17 (4) : 289--302.
Hager, W.H. 1985. B--Jumps at abrupt channel drops. Journal of Hydraulical Engineering, 111 (5) :
861--866.
Hall, L.S. 1943. Energy loss at the base of a free overfall. ASCE Transactions, 108 (2204):
1378--1383.
Hsu, E.Y. 1950. Control of the hydraulic jump by sills. ASCE Transactions, 115 (2415) : 988--991.
Hughes, W.C. et J.E. Flack. 1984. Hydraulic jump properties over a rough bed. Journal of Hydrauli-
cal Engineering, 110 (12) : 1755--1771.
Ingram, L.F. , R.E. Ottman et H.J. Tracy. 1956. Surface profiles at a submerged overfall. ASCE Pro-
ceedings. Journal of the Hydraulics Division, Vol. 81, No. HY4, Paper 1038 : 12--16.
Kay, M.D. et L.D. Medlin. 1986. Gabion chute spillways for grade control. ASAE, Summer Meting
1986. ASAE Paper 862132.
Kindsvater, C.E. 1943. Energy loss at the base of a free overfall : discussion. ASCE Transactions, 108
(2204) : 1373--1375.
Leutheusser, H.J. et E.J. Schiller. Hydraulic jump over a rough channel. Water power and Dam
Construction, 27 (5) : 186--191.
Mason, P. J. et K. Arumuzam. 1985. The jet scour below dams and flip buckets. Journal of Hydraulic
Engineering. Vol. 111 (2) : 220--235.
214 RESSAUT HYDRAULIQUE
Massey, B.S. 1961. Hydraulic jump in trapezoidal channels. Water Power, Juin.
Moore, W.L. 1943. Energy loss at the base of a free overfall. ASCE Transactions, 108 (2204):
1343--1360.
Moore, W.L. 1943. Energy loss at the base of a free overfall. ASCE Transactions, 108 (2204):
1387--1392.
Naïb, S.K.A. 1984. Hydraulic research on irrigation canal falls. Proceedings of the 1st International
Conference on Hydraulic Design in Water Ressources Engineering. University of Southamp-
ton. Springer--Verlag.
Noutsopoulos, G.C. 1984. Hydraulic characteristics in a straight drop structure of trapezoidal cross
section. Proceedings of the 1st International Conference on Hydraulic Design in Water Res-
sources Engineering. University of Southampton, Springer--Verlag.
Peterka, A.J. 1964. Hydraulic Design of Stilling Basins and Energy Dissipators. US Bureau of Recla-
mation, Engineering Monograph No.25.
Rand, W. 1955. Flow geometry at straight drop spillways. ASCE Proceedings, Journal of the Hydrau-
lics Division, 81 (791) : 1--13.
Rao, N.S.G. et N. Rajaratnam. 1963. The submerged hydraulic jump. ASCE Proceedings, Journal of
the hydraulics Division, Vol. 89, No. HY1, Paper 3404 : 139--162.
Rouse, H. 1943. Energy loss at the base of a free overfall : discussion. ASCE Transactions, 108
(2204) : 1383--1387.
Scimemi, E. 1947. Discussion : Model study of Brown Canyon Debris Barrier. Transactions Amer.
Soc. Civil Eng. Vol. 112: 1016--1019.
Shih, C.C. et D.F. Parson. 1967. Some hydraulic characteristics of trapezoidal drop structures. Pro-
ceedings of the 12th Congress of the International Association for Hydraulic Research, Fort
Collins, Colorado, Vol. 3 : 249--260.
Shukry, A. 1957. The efficacy of floor sills under drowned hydraulic jumps. ASCE Proceedings,
Journal of the Hydraulics Division, Vol. 82, No. HY3, Paper 1260 : 1--9.
Silvester, R. 1964. Hydraulic jump in all shapes of horizontal channels. ASCE Proceedings, Journal
of the Hydraulics Division, Vol. 92, No. HY1, Paper 3754 : 23--55.
USBR. 1967. Canal and Related Structures. Chapter 5. US Bureau of Reclamation, Washington,
D.C.
Veronese, A. 1937. Erosioui di fonda a valle di uno scarico. Annali dei Lavori Publici. Vol. 75 (9) :
717--726.
White, M.P. 1943. Energy loss at the base of a free overfall : discussion. ASCE Transaction, 108
(2204) : 1361--1364.