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‘Ayant échafaudeé des plans pour mettre au point des intercepteurs lourds de haute altitucle URS fut prise au cépourvu quand parurent les bombardiers en piqués allemands. En 45 jours les ingénieurs soviétiques firent alors de leur intercepteur lun des plus fameux bombardiers tactiques sovietiques. Par Dimi KHAZANOV et Alene MEDVED. Trohit du Rese par Axancke NICOLSKY le constructeur principal du Pe. M. 2, Vladimir Petlyakov (1891-1942), sur bati, en préparation des essais officiels 18 avril 1940, Lavion "100" avant sa participation ala parade aérienne du ‘termai 1940. ladimir Mikhailovich Peyakov nlavait certs pes encore eu a se phinre de son sort ence début de no- vemire 1937. Chef du Bu- reau études et premier adjoint du diec- teur des ateliers des constructions expérimentaes aTnsitt Central d Ago hyycrodynamique (TsAGD), état Tun des plus proches collaborateurs d' Andrei Nicolaievich Tupolev et dirigeait les travaux de développement d’un “mulimoteur dalitude @ grand rayon action’, YAN (TB-7), Hautement pprécig, tant par sa direction que par autres fonstionnaires encore plus haut plaoés, Petlyakov avait fait partie des missions techniques sovitiques ~ aux fats-Uinis et en France — qui avaient abouti 8 Tachat de fcenoes de plusews typesdavions dont iste Douglas DC3 (signe Li2 en Union Sovitique). Le déroulement heureux de cette caniére fut soudn interrompu parson arrestation It ‘will du 20 aniversre dela Revolution Octobre « Retr provagué dans ir teoxion demuiredlamiseau point del ANE 2 ote che accusation état smplement ridicule, mais selon a “tration” able & Pépoque stalinienne, totalement ingtutable (Cestseulement été 1958 que Petlya- KovputreprendeletrvalauseinduSTO ou Speizialnyi Tekhnicheskiy Otdel (ection technique spécale) du NKVD (devenuensite KGBleservedesseurté ddu ministre de VIntérieur). Ce genre dtablisement oa des specialises dstemas ant employés 2 des travaux scien- tifiques tt courant en URSS cepa ks nées 2. Les personnels de Tindustie ronattique Gui furent arses a cours des rafles massives et répétées cons tubrent unbureauct tudes dans sie 39 ce demir avatéasé en un temps record Je projet du chaseur 5, Vers la fin des années s"ennemis du peuple” ausein de Findustiearonautigue avaient atteint un tel nombre que Fefft de leurs ares tations eut des conséquences sur la condition des forces adrienne sovitiques Beaucoup de oes tetiniciens affetés Tentracion de pieres dans descaniéresou 2 Fabettage de bos forent done capers Pour ds tichesen plus grande adScuation aver leurs competences CCest ainsi que sous le conn personnel de Lavrenti Bera, excuteur des basses ceuvresdeStaie ft organise KB-20 a sein du STO. Le KB-29 groupait des bu- read tues consacrs raison de nouveau avions de combat. La majeure pate de eect 'ingsieur it const- te de ditenus interés dans ke bitiment duOSOS (Sectional études ladvsion des constructions expérimentales da TSAGD,devenuunesortede prison Pari kes dtenus se trouvaient presque (0s les chefs des anciens bureaux d'études, y ‘compris AN Tupolex. Le point de départ de Ia constitution du Pe-2 nieurs devait étre un chasseur tude & grand rayon d'action puis- samment armé. Il est cir que projet ait un rapport avecsonavion préadent, TANT-42, dont il convient done de lire ici quelques moss Tike dinetia: de TANT? était obtenon dune grande vitesse & des altiudes élevées Les in- jeustennent Jeluidonner une vitesse supéricue & cole des chaseurs adheres, alin dassurer defense Mais étude et mise au point avaient été foriement retards par des probiémss de moteurs ainsi que par la répresson politique qui Signa Je bureau tudes blanc Cet repression ft élement des ravages dans Jesrangs de cous piu sein du comma ddement de Tavaton de Armée Rouge, Gaient partisans du dkveloppement dune aviation de bombardement four. ‘Quel que fren es meses de TANF ‘on ne peut que constater certaines contradictions dans son concept il vat pas de cabine pressurisée- les contem> Ponans afirment que cétait dd 8 une averson de Topoley pourlapresuration. Tf aussi acmette qua Fepoque,e but our st tds ambitious, d'autant que Aes performances ds avionsde chasse pro sgressient de mane spectacle Lidge de Petlyakov fut done que Savion ne pounait pénétrer seul au-dessus des aréres de Fennemi il fait chercher& y panvenirens pourvoyant dune esoortede haseurslongrayondacton Tupolevne Prt aucune part & la conception de ce ouwvel apparel qui deat tre pres A Pétranger aussi, on développait des avionssimires Les bombarcies dotés fut congu par des << ennemis du peuple >> Le moteur M105 et le fuseau 19 vet rexetement de 06 8 08 mm. Les aierons laentfente kes vo-ktsdutype Schrenck Lesatteriseurs principaux escamotaient vers are danslesfuseaux des moteurs, etlaroulete danse fuselage Le métl da revélement était recouvert d'un verni transparent, avec des étoiles rouges bordées de noi sures flancs du fselage efintraos desis: es gounemes étaient peines en rouge, ‘Mal un aspect général dasque Tavion “100 bicabine pressursé, doté de dewe moteurs M-105 munis de turbocom- preseurs TK2” pete consiré com ‘me novateur. ses deux moteUS et leurs hice VISch 1 ent trésnouvean Les turbines des compreseurs etaentlogses surle tS des nacelles des moteurs devant Jebord Cattaque: LSquipageéatconfor- {ablement instal dans deux posts press- _teration 20 Vempennage du "Vi-100" apres accroissement de la surface des derives. ris par es compresseus maintenant & bord une pression constanie de 3700m 10010m, Avecun coelient de résstanoe de 10,Faxion pouvait subir des efforts considrables Lsletité enimit le circuit hydraulique de rentrée du train, Fentrainement des hhypersustetateurs des voles de raciteur, des compensateurs, des réguiateurs des haces vitesse constant ete. Ce gsttme permetat, entre autres de réduite le nombre des pasages de cll & travers Jescoisonsétanches Lavionfatoonquavec ‘un armement puissint comprenant dete canons de 20 mm ShVAK alimentés chhacun de 300 obus et deux mitaleuses de 72 mm ShKAS avec 90 cartouches chacune Pour la dense vers Pani tat prévue, dans un carénage une mitaleuse fixe SKAS de 708 coups; toutes, cc Lavion vascilla, toucha le sol, et fit un énorme bond par-dessus les obstacles >> lors des esis cette instalation nvavait pas été rélisée, Pour les missions de ‘chase-bombardement, 'apparell pout ‘emporter deux bombes de 250 ou de 500 kg sos es aes mas hors du champ ‘des hives pour permetre le bombar- ‘dement en piqué& des anges proches de laverticale Lavon fen out muni un nouveau type darmement une caste K76de 40 obus dante de 75mm.non empennés argue sur es formations de bombardiers ennemies Lexplosion des bus était commande par une fase & temps Une autre variate pis tardive de cette cassette contenait 9% bombes de 25 ke. I faut priser qu’a Pépoque le bombardement dobjectifs volants semiblait avoir de Tavenit. On lit puro que les dfauts un homme sont le prolongement de es qualtés On Lavion “sto” ("100"), (rogrephie de Gael lego peut en dire de méme pour kes avons Lorsque, le 22 décembre 1939, ke piote Stefanowsky commenca les essisen voi apparut que nombre innovations du S10” postent des dfcutes La lite des eft att longue: Le premier vel fat rmarqué par a panne du moteur droit. Voici comment Stefanovsky décrivit 1évnement pours le vl en mon ‘moteur: Comme de coutume pour unt premier vo tan ess Lavin per cde ali, ce qui comple encore le pilotage. Il me reste peu, of bien peu, altitude. Droit devant, sur ma ajc tun tit de hangar et cde, sur la plte- orm lute sorte de matres de piste ctu Ginorme bien bois serint@ soulever avin pour lex ess de tri, Cet url ‘que forcernon apparel plein gz en rab, Je pase diferent tt hang mas avion se dirige droit vers le hati. La colin extinéviable plus mayen devire; Favion valle en Tar; ses rues tuchent Aesoletfftun énormebond pus ance, puis wn rosie et Sarit enfin Leb de devae metres est derrére nous, on a rebonal pardesus!” Laraison desebonds propicesa: jour, tat une erreur de determination des camatisiques des amortiseurs du train rinipl amiss au point despropulscurs fut également difficile. Le circuit de refroidisement chile tat pas ase cflcaceau-esus de SOLD m. A partir de 6000 température dea dass Fites Mag erempacement des deux moteurs des pompes 2 hile et autres quipements ke “Sto” ne put démontrer sesperformancesespétéesen vieseeten montée. Ce qui ona toute mand fat «que Péquipement le pls capeeux, dont ‘matter a dfaillane & tout instante turbecompresseurTK2,se monta d'une fiabilté surprenante, Ceci permit aux responsibes desessde reer optimises quant a fa possbilié attend 600 & €20 kr 10000 mes viteses obtenes aux altitudes fables et moyennes étant conformes aux calculs. La vitesse rmanimale réalse& 6400 m avait 66 de 538 km. Au poics normal de décolag de 7265 ke, apparel ate 4000 m en 68 minutes ‘Aurcours des esas entre le 22 décembre 1939 ete 10 al 1940, mises a point et ‘eéparatons ceonscutves un attri surleventreaprésblocagedesatteriseus askisTimmotilsgnent pendant 122 jours, ine vola que durant 11 jours totalsant 23 vols en 6h 55. Le 1 av 1940, come mengalksesais offen Centre desis nie, toujours pilté par Stefanowky avecke Major Nikitine comme navigateut Un sosie un peu différent Un deuxitme exemplire ou “double” avait pour pilte le Capitaine Khripkov et Pournavigiteur PL Perevalo Le“doubie” empertr des bombes de 25 te fuselage, Ce “double” Le “doubleur” du prototype de lavion 100", aprés son accident. Lavion téte de série, de face. > 21 tertion Un des premiers Pe-2 de série, (itographie ‘de Gad Elepit) cenflammé par des étinacties Geriques dans le poste de plotage. Aveusk par a fumée, Kripkov fut contain ce se poser 69 Ilion Les premiers Pe-2de série furent affectés au 95¢ Regiment de bom- bardiers rapides (SBAP) de la ‘gion militaire de Moscou, basé Kalinine, et au 48* Régiment de ‘bombardementrapproché (BBAP) de la région militaire spéciale de Kiey.a lzyastavl.Lessuivantsfurent attribués au 16¢ SBAP de la région nnlitaire spéciale de 'Ouest, & Je- loudok,et au Se BBAP de la mnilitaire d?Odessa, a Akkerman, Parla suite, des contingents de six 20 apparei aux 18¢ et de BAP, & Kutaisi et Erevan, dans la région militaire de Transcaucasie, ainsi qu'au 4de SBAP de la région de Lénin- grad, et méme en Extréme-Orient et dans la région militaire d’Asie centrale.En fail,lecommandement Aispersait ses forces pour des raisons de propagande, Le pilotage est trop délicat... Lesnavigantssemontrérent tout abord méfiants: “Le pilotage de Favion est trop délicat, notamment audécollageet al aterrissage.éerivit leColonelA.S.Pestov,commandant le 95e SBAP; utilisation de tels appareils nécesste des pilots d'un niveau supérieur dla moyenne, le pilotemoyenayantbeaucoupdemal tition 70 Vive Boris Safonov, telle est scription peinte sur cePe2 de la flotte de la Mer Noire, datant de 1944, 4 prendre la machine en main” Ny eut en unité un certain nombre incidentsetd’accidentsgraves,et on trouve parmi es premiersmorts un pilote d’usine, le Col Vorobyev et son équipage. Crest surtout Ia formation du personnel navigant qui péchait. L/aviation militaire soviétique connaissat a la veille de la guerre une forte croissance ; les jeunes inexpérimentés étaient donc nom- breux dans les unités. On constate, par exemple, que dans la région militaire de Léningraden 1941,plus de la moitié des navigants était sortie des éeoles en 1940, ce qui signifie qu’ils avaient tres peu heures de vol. Le phénomene Gtait aggravé par les maladies de jeunesse du Pe-2,quicompliquaient Jatransformation :emballement des hélices,lenteurde sortiedu train en secours et, surtout, défaillance du mécanisme de rentréedesfreins de pique. Ce fut au point que les Pe-2 ne furent plus employés en piqué parce qu’ils devenaient des proies faciles quand ces aérofreins res- taient sort Néanmoins, le Pe-2 était un excellent exemple de la nouvelle génération de bombardiers. A toutes les altitudes il était plus rapide d’au moins 60 km/h que les SB de n'importe quelle version (y compris les plus récents & moteurs M-103), Grace a unc meilleureaéro- dynamiqueet une charge alaire plus Glevée, le Pe-2 pouvait échapper a n'importe quelchasseur en piquant, Danscertainsdomaines.cependant, amelioration était peu évidente: ainsi, par exemple, 'armement jusqu’au 13° lot ne Se distinguait que parsa meilleure répartition sla charge de bombes était inférieure. Un grand potentiel dévolution Toutefois,le Pe-2 avait un grand potentiel d’évolution, contraire- ment a son prédécesseur. Il était aussi moins manceuvrant et plus délicat,mais,finalement,c’est avec satisfaction que leséquipages’ac- cueillirent, Aumoment de Pagres- sion allemande, environ 180 des 391 Pe-2livréstaientaffectés dans ies cing régions militaires de la frontigre ouest. 490 avaient été produits. A l'échelle de laviation soviétique c’était peu. Avant le début du conflit, 60 régiments environavaient débuté leur trans- formation sur Pe-2; mais, un régi- ment & cing escadrilles devait normalement compter plus de 60 avions.Cela signifie qu'iln'yavait dans la plupart des unités que ‘quelques Pe-2,lesvieuxSB consti- iuant quelque 70 % des effectils «du bombardement tactique. Seul le 95¢ Régiment avait une dota tion complete. Les Pe-2 des premitres séries 6taient encore tres “verts” le sys- inerte dans tait pas au point \lage ne semblait pas satis” aient sou bons de guerre” beaucoup n’ayant pas tout leur Equipement, Les rechanges man- quaient. Des techniciens furent détachés par les usines pour résou- dre les problémes. La situation de latransformationdeséquipagesétait encore pire. Si, pourl’ensemble des forces aériennes, 10 % des effectifs des unités avait eu le temps d’étre formés aux matériels nouveaux, la proportion était deux fois moindre dans l'a treme, Les équipages n’étaient pas formés 4 utilisation du Pe-2 en piqué, ni a la haute altitude. Seuls quelques pilotes avaient vo cen Pe-2 7000 m. Toutefois, ralement basés loin des frontieres, les régiments de Pe-2subirent peu de pertes lors des premieres attaques de la Luftwafteen 1941; Vexception fut le 16° SBAP qui perdit 37 Pe-2 sursa base de Jelow dok, lors de lattaque surprise. Une fois débarrassés de leurs bombes, les Pe-2 étaient capables de tenir téte aux Messerschmitt 109 Un Pe-2 avec Varmement activité 2e22juin Farmement | futréduite-Toutefoisquelques-uns Carersttealeuse curent Foccasion de prouver leurs fourde capacités des ce premier jour de Ripérieure) —_conflit, comme, par exempl T7appareilsdu5*BBAP qui sirent le pont de Galatz surle Prut. Un réle qui prend de l'importance En peu de temps, le role des nouveaux bombardiers dans la bataille prit de limportance. Les Pe-2avaientY/avantage dela vitesse, Tune assez bonne maniabilité et > se prépare & quitter son abri camouflé avec du fer barbelé et des branchages. are 72 une grande robustesse leur per- ‘mettantd’agirde jour, bienquel'ad- versaire dominat le ciel. Aprés avoir largué leurs bombes, les Pt parvenaient & échapper aux inter- cepteurs ou méme a se comporter honorablement dans des combats inégaux. Les journaux de marche des 16 €t39° BBAP indiquent qu’en juin- juillet 1941 les équipages des Pe-2 réussissaient a repousser la chasse ennemie. Le 1* juillet, un groupe desix bombardiersdétournaquatre Bf109 enen descendant deux, sans perte. Une semaine plus tard, une patrouille de Pe-2 fut attaquée par cing Bf 109, et en abattit deux sans perte.Iestvraiqueles Pe-2jouaient encore sur la surprise, car les Allemands les confondaient sou- vent avec leursbimoteurs double dérive Messerschmitt 110 ou Dornier17Z.llarrivad’ailleursque lachasse sovigtique se trompe tout autant Le bombardement de Ploesti Tous les Pe-2 disponibles furent engagés.et des équipages transfor- més sur le tas en 5 2 10 jours! En juillet, prés de Minsk, 30 Pe-2 quin‘avaient paspurejoindreleurs affectations furent récupérés par Ja 13° Division mixte d'aviation (SAD) de FP. Polynine. Les pi- lotes,apréss’etre lachés tous seuls, se lanctrent dans la bataille de Biélorussie. Un des suceés marquant des debuts du Pe-2 sur le front sud, fut le raid de six avions du 40: Régi- ment de la Flotte de la mer Noire sur Ploest, la raffinerie de pétrole roumaine, Aprés quelques jours consacrés leur transformation ur lesavionsquivenaientd’arriver,six équipages.commandés parle Capi- taine Tsurtsumia, alla incendier au ‘moins 250000 tonnes de produits pétroliers. Liagence d'information roumaineannoncaque Ploestiavait été attaquée par plus de cent avions ! Mais ic encore,|'adversai- repritlesPe-2 pourdesavionsamis, et la défense sovistique pour des appareils ennemis, Le sortdu 13° SBAP,commandé parle Cne V. Bogomoiov, est typi- que de cette période. Aprés avoir sa transformation sur quelquesjoursavant le début duconffit,lerégiment fut jeté dans Ja fournaise le 16 juillet, dans la région de Yelnia. Tres. vite apparurent des erreurs tactiques, telles que la mauvaise coordina- tion avecla chasse, ou larrivée de Vensembledu groupesurl'objectif la méme altitude. En un mois, ce régiment perdit 20équipages ! Les principales raisons étaient la Le profil bien proportion né du Pe-2 rn? 390101, tate de série. blesse de ’armement défensif,une mauvaise protection contre l'in- cendie et le manque de blind: dunavigateur et dumitrailleur.Un rapport du 58* SBAP, combattant sur le front nord-ouest, confirma des critiques dja formulées ail- leurs: défauts de blindage (pilote mal protégé sur les cdtés; navi- ¢gateur et mitrailleur pratiquement pas) ;systéme de sortie dutrainen Secours complexe et peu fiable: nourrices d’alimentation dans nacelles des moteurs trop vuln rables (les Allemands avaient vite Essais du Pe-2 N°16/32 avec. 10 roquettes RS-132 sous les ailes. compris oiétaitle talond’Achile) Ventoilage en percale vernie de Vempennage prenait feu facile- ment. Par ailleurs, la cellule était solide ainsi,avion n° 16/16rentra avec 96impacts,touslesréservoirs pereés. La correction des erreurs La création du 410* Régiment aérien de bombardement spécial, avecleséquipagesd’essaisdesVVS (Centre d'essais militaire) permit de corriger bien des erreurs. A sa tte fut placé le Col A.L. Kabanov, auparavant commandant adjoint “vols” du centre d’essais des VVS. Le régiment fut engagé dans la région de Smolensk; sa premitre sortie fut exéoutée avec l'effectif complet de 32 avions contre les passages sur la Dvina, Mais les coupsportés.l’ennemi furentcher payés:entre le Setle28juillet 1941 le410e BAP perdit 33 avions, dont un tiers détruit au sol, trois par accident, trois par des bombes allemandes, deux volontairement lors d'une retraite précipitée au cours de laquelle se produisit ‘alement un accident. Les autres Pe-2 furentdescendusparlachasse ou la Flak aprés,en moyenne, une dizaine de sorties. Les équipages expliquerent ces pertes par les déficiences de Parmement de bord et linsuffisance du blindage. Le radio-mitrailleur Ratnikov qui Les volets diintrados du Pe-2en position diatterrissage occupaient une tres grande surface, peu fréquente al'epoque. avait pu se parachuter d’une machineen feu,déelara:In'yarien de pire que de regarderVennemi lit téralement dans les yeux, @ bout portant, sans rien pouvoir faire, parce que ton arme est enrayée. Du c6té allemand, le comman- dant de laJG 51, le célebre Werner Moelders, recommanda d’appro- cher les Pe-2 par V'arriére, de tirer decourtesrafalesa grande distance, et.siln’yavaitplusderiposte,d’ap- prochet pour asperger bout portant esréservoirscentrauxavec des balles incendiaires, Les pilotes du 410° BAP recherchérent une riposte.Aupostedetirarriere,!'ali mentation en munitions fut faci- litée un postede tirlatéral futeréé, avecune mitrailleuse pouvant étre passée d'un bord a Vautre; une mitrailleuse télécommandée fut montée dans le carénage arritre. Par la suite, toutes ces améliora- tions furent reprises par les usines de série, et le 410¢ Régiment fut dissous en octobre 1941 Entre-temps, le bombardier de Petlyakov avait acquis sa répu- tation. Le Feldwebel A. Mudin, descendu dans la région de Yelnia Un Pe-2 avec installation FT, cones dhélice démontés, surle front, au printemps de 1942. par un Pe-2, déclara lors de son interrogatoire qu'il considérait le Pe-2 comme le meilleur avion sovigtique :cetavion estirés rapide ila de bonnes défenses et il est dangereux ‘Au cours des six premiers mois de la guerre, de nombreuses modi- fications furentdoncintroduitespar les usines, portant principalement sur 'amélioration de la protection et de 'armement défensif. Fin juillet 1941, lesavions produits par Pusine 22 furent dotes d'une cin- quiéme mitrailleuse ShKAS mon- te sur rotule en sabord, avec 225 cartouches en trois chargeurs. ‘Comme ilarrivagu’apreslamise hors de combat du navigateur, certains mitrailleurs employassent Avion Aérienne. ne cettearme about debras.enPappu- yant sur le rebord de Mhabitacte uncinstallationde ce genre ut essa yée & partir du lot 23, puis généra- lisée & partir du lot 27. A la méme époque,|'avion n° 919 del'usine 22 fut expérimenté avee un jumelage de ShKAS la place de fa fenétre supérieure du radio, et avec une mitrailleuse lourde BT sur une tourelle MV-7. Mais cela ne donna rien, Par contre,’ partirdeseptem: bre la charge offensive fut accrue avecdescassettesde petites bombes, KMB.Pe-2destingesidesobjectifs Gtendus et peu défendus, L'avion n° 16/32 fut essayé avec un lance- roquettes (Ia puissance de dix projectiles RS-132 était compara- ble la salve d'un croiseur léger) «du Major Souroukov dela 1* Armée v SMa arc. WS Malheureusement, cette installa- tion faisait perdre de 258 30 km/h sans les roquettes, et 35 8 45 km/h L’analyse des pertes des équi- pages montra que navigateurs et radios étaient les plus vuinérables; les mitrailleurs des Pe-2 recevaient 10 fois plus de blessures au trot que les pilotes, avec un taux de mortalité deux trois oissupérieur. Sila petite plaque de blindage lais- sait Ja téte et ses jambes du naviga- teursansprotection, leradion’avait, lui, presque rien. La surface des Dlindages fut augmentée mais leur épaisseurne pouvaitarréterqueles petits calibres. . A suivre 75 te a 690) 1:17 Petlyakov Pe-2 Un bombardier avec l'ame d'un chasseur Troisiéme partie. L'épreuve du feu amena Petlyakov a améliorer son bimoteur dans plusieurs domaines. Cependant, le Pe-2 ne fut que rarement utilisé en piqué, ce pour quoi il avait été congu. Par Dimitri Khazanov Biel ma fa dhe (— par Alexandre Nicosky. Un groupe i : emoyen radical pour aug- de Pe2non _par lusine 22, avait été contrOlé, meilleur comportement en pique, menter la survivabilité du. identifiés,en _aveclespleinscomplets.sanschar- _ctfurent montéssystématiquement Pe-2 conssta& remplacer mission 8 une lesréservoirsenaluminium — date inconnue, altitude. mon par des éservoirsen fibre, Di0meni0minutesetatter- Un énorme effort dans Ales blinder et & modifier le systé- rissait 4 145 km/h. Ces perfor- _yne situation trés tendue Okm/h5000met a partir du lot 22 me d'injection de gaz inerte. Les mances étaient comparables & avionsdes premierslotsétaientmu celles de nis,dans la nacelle du moteur droit, uteilles d’azote dont les vion te de série de P ur tenter de repousser I'a mie vers Moscou, en oc bre 1941, en pleine crise de pro- ouverts avant le duction d’armements, les Sov pillaitbeaucoup FAB-250, il ne pouvait plus &tre tiquesfournirent un énormeeeffo azote, gazrare,parfoisintrouvable question de semer un Bi 109E et La Luftwaffe conservait la suj sur le front. L’azote fut remplacé encore moins un BE 109. Une fois riorité numérique et chaque Pe-2 par les gaz d’échappement, refroi- 2 pou- était précieux. L’aviation du front vec un systéme com- vait encore s'échapper en descen-_ouestn’en disposait plus que de 95 mandé par le pilot. dant ou en piquant. A partir de qui constituaient 19 % des bom A la fin de I'été 1941, une certaine Pe-2.de'usine 22 com- _ bardierstactiquesde ensemble du Ging roquettes 5-132 sous Vaile droite dun Essais du train a skis sur le Pe-2 n° 16/11 ausine de Kazan, en 1942. @treréduit a moins de 3.5 secondes provoquait explosion trop loin derriére le lanceur, a 450 ou 500m. Crest surtout contre lescharsenne- misquelesroquettes urentsurtout utilisées trois ans avant la RAF cen léger piqué, par salves de deux ou quatre. Le Major Karpenko mit au point la méthode de tir des roquettes RS-132 contre les blin: és. A partir du 5 décembre 1941, Parmée rouge passa a la contre: offensive. Cette fois 172 Pe-2 (dont Ldbonsde guerre) représentaient 29 % de aviation de bombarde- ment soviétique. Trois fois sur qua- tre, is furent engagés sur le champ de bataille. Toutefois, eur nombre restait tres insuffisant Des skis pas vraiment indispensables ‘Au début de 1942, le commande: ment des WVS fit un premier bilan de utilisation du Pe-2. A cette date, oi équipages et personnels techniquesavaient bien assimiléla nouvelle machine qui se révélait fiable,enhivercommeenété,com- mencérent 8 apparaitre des avions dontlesmoteursarrivaientau bout de leur potentie! de 100 heures. utilisation du Pe-2 s‘intensifia dans la 43 Division aérienne, par exemple, ils sortaient trois quatre foisjour.totalisantjusqu’a 4heures cet demie de vol quotidiennes. Mais le bombardement en pique restait rare; les mécaniciens du 603" Regi meni démontérent méme les aéro- freins. Ceci s'explique par le man- que dexpérience des équipages, maisaussi parle mauvais temps qui limita altitude d'intervention & ‘moinsde 1 000metparfois de 200m. Les longues colonnes allemandes, Gtaient attaquéesen vol horizontal avec de petites bombes a fragmen- tation AO-8, AO-15 et AO-25; ce chargement en soute n’atteignant paslachargemaximale,des FAB-50 ‘ou des FAB-100 étaient ajoutées souslesailes.Les Pe-2emportaient alors de 600 a 700 kg de bombes, décollant & 8 100 ou 8300 kg. En janvier 1942, 250 Pe-2 avaient ;quipés de skis,déjaessayéssut Ieprototype “Sto” Ilsremontaient sous les fuseaux moteurs en obtu- rantleslogementsde train.A ladif- férence de 'Il-2, aucune modifica- tionn’était nécessaire icetteadap- tation saufle démontage desroues. LePe-2n° 16/11 fut évalué officiel- lement avec untrain skis escamo- table... en février 1942. Le pilota: ge n'était pas modifié; la fiabilité des skis était satisfaisante; le seul défaut était la perte de 34 km/h, Pour cette raison, le train & skis fut finalement pewutilsé;selon unrap- port du 603° BAP, “nous n'avons equipédeskisqu’unseul Pe-2;iln'y a pas de skis pour les autres, et ailleurs il n’y en a pas particulie- rement besoin. Le roulage et la ma- nigbilité au sol du Pe-2 restent bons, méme en neige profonde”. L'utili- jon de Pappareil en conditions hivernalesne posad’ailleurs pasde probléme: le soir, il fallait cepen- dant vidanger les radiateurs et les circuits ¢huile pour empécher que celle-cine les colmate en se figeant (ce quin’était pas propre au Pe-2); la remise en état de vol le matin demandait done deux heures. Par - 30°lesmoteurs étaient misenroute apres avoir été réchauflés avec un brleur spécial APL-1 1671 bombardiers Pe-2et 196chas seurs Pe-3 furent produits au cours de 1941 par quatre usines. Vavion put ainsi entrer en service sur ’en- semble du front, de la mer de Bi rents & la mer Noire, dans les VV et les unités aéronavales du Nord, de la Baltique et de la met Noire. La mort de Petlyakov Nulne peut dire ce que serait deve- nulePe-2,si,le12janvier 1942,V.M. Petlyakoy n’avait pas été tué dans accident d’un Pe-2. Selon son ad- joint,A.M.lzaksonquivolaitabord Pun deuxiéme appareils avaient décidé de ne pas attendre le Dou- las prévu pour se rendre & Mos cou, mais d’emprunter deux Pe-2 en partance vers le 2 DRAP. Pet- lyakov s'assura de l'expérience des pilotes. Toutefois,un quart d’heure apres le départ, la visibilité se dété- riora brusquement, la neige rendit tout uniformément blanc. On ne saura jamais ce qui arriva au Pe-2 piloté par le Lt Ovetchkine qui per- uta une colline non loin d°Arza- mas. Petlyakov fut tué avec 'é page. Son poste de constructeur ‘général fut repris par son adjoint AM. Izakson quine resta que trois mois en fonction, maiseut le temps defaire unapportimportantauper- Le Petlyakov Pe-2 en detail (1) La voilure La volure du Pe-2 état en trois parties avec un plan central portant les moteurs, intégré au trongon median (F-2) du fuselage, Les pan- eaux d'extrémité étaient eniiérement métalliques avec, un revétementtravallant et une structure dense consti- {uée par deux longerons, des lisses, une poutre au bord attaque ot 13 nervures; les longerons en I comportaient deux somelles en acer et une ame en dural; es nerwures en trelis embouti étaient patois renforcées par des profil tes lsses étalent des cor- nies, Cas panneaux por talent des ailerons métal- liques entoilés et des aéro- {reins, couples & un caloula- teur de ressource AP- et for- més par une grile en tubes dacier profiles, soudes. Le plan central avait la méme structure, ses longerons tra- versant le fuselage. La partie inférieure de ce trongon ainsi ‘que 'espace entre les longe- rons format la soute & bombes, la parte supérieure recevant le éservoir de fuse- Le revétement de voilure de co Pe-2 a été arraché ‘en combat, laissant apparaitre nervures et lisses. Un mécanicien inspecte Ie moteur d'un Pe-2 de Aviation dela Flotte du Nord, avant un départ en mission. lage. Sous la voiture étaient montés des volets du type TsAGI en alliage léger. Les moteurs Les premiers Pe-2 étaient ‘motorisés par deux Klimov M-105R,V 12 réductés, refroidis par eau ot entrainant des helices tripales & pas variable Vish-618. Is étaient montés sur le longeron avant, pores par des berceaux en tubes daciersoudes. Les échappements étaient propulsifs, Les radiateurs «hulle étalont tenus par des sangles sous les moteurs. Les radiateurs 0P-253 en tubes de cuivre soudés étaient insérés dans la voilu- re, de part et d’autre des moteurs, avec prises dir dans les bords d'attaque de Valle, et évacuation de air ‘chau par des ouies sur Vextrados. Sur celles-ci des volets électromécaniques contrdlaient le refroidisse- ment, Les variateurs de 92s étaient hydrauliques et les pales étaient dégivrées. Les moteurs étalent lancés par un véhicule de démarrage ou tun démarreur & air comprimé VS-30 ouVS-50, Les réservoirs Apartir du 64° lot, les 11 réservorsfurentremplacés par neuf autres: un dans le fuselage (n° 1) et hit dans la voilure. Quatre, dans le plan central, étaient démontables parla soute & bombes; les (quatre autres étaient dans les extrémités, zocessbles par Vintrads. Tous étalent au départ en alliage aluminium- magnésium, soudés, raids Dar des cloisons internes, revétues d'une protection auto-obturante en caoutchouo non vulcanisé, Pala suite sur certains avions, les réservoirs 2 et 3furent réalisés en fibre, avec une capaci récuite, plus simples a fabriquer; en Cas d'impact, a fbre ne pro- \voguait pas de déchirures énant Ia solidification du cautchoue qui venait bou- cher le trou. La capacité totale en carburant était de 1 484 (1411 avec des réservoirs en fibre) Pour éviter une explo- sion en cas dimpact, es réservoirsfurent également remplis avec un gaz Inerte, <'abord avec de 'azote sous pression, puis avec les gaz «échappement des moteurs, refroidisetfitrés, Par la suite fut créée une “2*zone de gaz neutres*, en amenant les gaz ‘non seulement dans les réser- voirs mais aussi dans les Ccompartiments od ils alent Jogés. Les reservoirs dui, derriére les moteurs, n’étalent as protégé fectionnement du Pe-2. Les temps étaient trésdurs.Le besoinenavions Gtait aigu; les terribles pertes de 1941 n’avaient pas encore été com- pensées, malgré la lente augmenta- tion de la production (début 42, Tusine de Kazan arriva, certains jours, a sortir jusqu’a 13 avions). La maitrise du ciel par 'ennemi imposait une modernisation radi caleduPe-2,maisin’étaitpasques tionde réduire lescadences de pro- duction, Izakson se résigna a appli- ‘quer progressivement ses modi cations. A partir du 6° lot, en f vrier 1942, la rotule de fa mitrail- leuse ShKAS fut remplacée par un pivotaccroissant lechamp de tir,en réduisantletempsrequispourchan- ger de cOté a 30 secondes. Ensuite, Apartirdu80 ot mitrailleuretnav ‘gateur bénéficitrent d’un blindage supplémentaire, Mais le Pe-2 res- taitvulnérabledanslesecteurarrid- resupérieur diversesaméliorations avaient été tentées, mais les cir constances n’avaient pas permis de mieux faire, Finalement l'usine 22 inventa Vinstallation FT (Fronto- voye Trébovanié, demande du Front). On raconte que les réeri- minationsd’un pilote furent aVori- gine de ce remplacement de la mi- trailleuse ShKAs par une BT de 12,7 mm : au cours d'une réunion traditionnelte oi les représentants deV'usine etlesaviateursarrivésdu front échangeaient remerciements et habituels discours sur le théme “Varriérepourlefront-tefrontpour Varriére”,Vingénieur Selyakov qui se tenait au dernier rang entendit un jeune pilote se plaindre avee amertume:“On en assez de ce ba- ratin; on se fait tirer comme des pi- ‘geons eticica bavasse...” Dela dis- cussion qui s’ensuivit il apparut indispensable d’améliorer la pu sance de feu. Selyakov et trois de sescollgues tudiérent enuun temps record un nouveau poste de tir & pivot avec une mitrailleuse lourde etdeuxchargeursde 100coupspour le navigateur. Augmenter Ia puissance de feu Fixer cette installation et lui ass rerun débattement suffisantde 45 vers e haut et de part et d'autre de axe et de 6° versle bassurle coté, imposa d’échanerer un peu plus le fuselage a 'arridre du poste.La BT ‘et son canon long ne rentrant plus dans le fuselage au repos, la “cara- pace” escamotable fut supprimée avec le carénage ila jonction de la vertitre et du fuselage, une partic 67 {Aton

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