‘Ayant échafaudeé des plans pour mettre au point
des intercepteurs lourds de haute altitucle URS fut prise au cépourvu
quand parurent les bombardiers en piqués allemands.
En 45 jours les ingénieurs soviétiques firent alors de leur intercepteur
lun des plus fameux bombardiers tactiques sovietiques.
Par Dimi KHAZANOV et Alene MEDVED. Trohit du Rese par Axancke NICOLSKYle
constructeur
principal du
Pe.
M.
2, Vladimir
Petlyakov
(1891-1942),
sur bati, en
préparation des
essais officiels
18
avril 1940,
Lavion "100"
avant sa
participation
ala parade
aérienne du
‘termai 1940.
ladimir Mikhailovich
Peyakov nlavait certs pes
encore eu a se phinre de
son sort ence début de no-
vemire 1937. Chef du Bu-
reau études et premier adjoint du diec-
teur des ateliers des constructions
expérimentaes aTnsitt Central d Ago
hyycrodynamique (TsAGD), état Tun des
plus proches collaborateurs d' Andrei
Nicolaievich Tupolev et dirigeait les
travaux de développement d’un
“mulimoteur dalitude @ grand rayon
action’, YAN (TB-7), Hautement
pprécig, tant par sa direction que par
autres fonstionnaires encore plus haut
plaoés, Petlyakov avait fait partie des
missions techniques sovitiques ~ aux
fats-Uinis et en France — qui avaient
abouti 8 Tachat de fcenoes de plusews
typesdavions dont iste Douglas DC3
(signe Li2 en Union Sovitique). Le
déroulement heureux de cette caniére fut
soudn interrompu parson arrestation It
‘will du 20 aniversre dela Revolution
Octobre « Retr provagué dans ir
teoxion demuiredlamiseau point del ANE
2 ote che accusation état smplement
ridicule, mais selon a “tration” able &
Pépoque stalinienne, totalement
ingtutable
(Cestseulement été 1958 que Petlya-
KovputreprendeletrvalauseinduSTO
ou Speizialnyi Tekhnicheskiy Otdel
(ection technique spécale) du NKVD
(devenuensite KGBleservedesseurté
ddu ministre de VIntérieur). Ce genre
dtablisement oa des specialises dstemas
ant employés 2 des travaux scien-
tifiques tt courant en URSS cepa ks
nées 2. Les personnels de Tindustie
ronattique Gui furent arses a cours
des rafles massives et répétées cons
tubrent unbureauct tudes dans sie 39
ce demir avatéasé en un temps record
Je projet du chaseur 5, Vers la fin des
années s"ennemis du peuple” ausein
de Findustiearonautigue avaient atteint
un tel nombre que Fefft de leurs ares
tations eut des conséquences sur la
condition des forces adrienne sovitiques
Beaucoup de oes tetiniciens affetés
Tentracion de pieres dans descaniéresou
2 Fabettage de bos forent done capers
Pour ds tichesen plus grande adScuation
aver leurs competences
CCest ainsi que sous le conn personnel
de Lavrenti Bera, excuteur des basses
ceuvresdeStaie ft organise KB-20 a
sein du STO. Le KB-29 groupait des bu-
read tues consacrs raison de
nouveau avions de combat. La majeure
pate de eect 'ingsieur it const-
te de ditenus interés dans ke bitiment
duOSOS (Sectional études ladvsion
des constructions expérimentales da
TSAGD,devenuunesortede prison Pari
kes dtenus se trouvaient presque (0s les
chefs des anciens bureaux d'études, y
‘compris AN Tupolex.
Le point de départ de
Ia constitution du Pe-2
nieurs devait étre un chasseur
tude & grand rayon d'action puis-
samment armé. Il est cir que projet
ait un rapport avecsonavion préadent,
TANT-42, dont il convient done de
lire ici quelques moss Tike dinetia: de
TANT? était obtenon dune grande
vitesse & des altiudes élevées Les in-jeustennent Jeluidonner une vitesse
supéricue & cole des chaseurs adheres,
alin dassurer defense Mais étude et
mise au point avaient été foriement
retards par des probiémss de moteurs
ainsi que par la répresson politique qui
Signa Je bureau tudes blanc Cet
repression ft élement des ravages dans
Jesrangs de cous piu sein du comma
ddement de Tavaton de Armée Rouge,
Gaient partisans du dkveloppement dune
aviation de bombardement four.
‘Quel que fren es meses de TANF
‘on ne peut que constater certaines
contradictions dans son concept il vat
pas de cabine pressurisée- les contem>
Ponans afirment que cétait dd 8 une
averson de Topoley pourlapresuration.
Tf aussi acmette qua Fepoque,e but
our st tds ambitious, d'autant que
Aes performances ds avionsde chasse pro
sgressient de mane spectacle
Lidge de Petlyakov fut done que Savion
ne pounait pénétrer seul au-dessus des
aréres de Fennemi il fait chercher& y
panvenirens pourvoyant dune esoortede
haseurslongrayondacton Tupolevne
Prt aucune part & la conception de ce
ouwvel apparel qui deat tre pres
A Pétranger aussi, on développait des
avionssimires Les bombarcies dotés
fut congu par des
<< ennemis du peuple >>
Le moteur
M105 et
le fuseau
19 vetrexetement de 06 8 08 mm. Les aierons
laentfente kes vo-ktsdutype Schrenck
Lesatteriseurs principaux escamotaient
vers are danslesfuseaux des moteurs,
etlaroulete danse fuselage Le métl da
revélement était recouvert d'un verni
transparent, avec des étoiles rouges
bordées de noi sures flancs du fselage
efintraos desis: es gounemes étaient
peines en rouge,
‘Mal un aspect général dasque Tavion
“100 bicabine pressursé, doté de dewe
moteurs M-105 munis de turbocom-
preseurs TK2” pete consiré com
‘me novateur. ses deux moteUS et leurs
hice VISch 1 ent trésnouvean Les
turbines des compreseurs etaentlogses
surle tS des nacelles des moteurs devant
Jebord Cattaque: LSquipageéatconfor-
{ablement instal dans deux posts press-
_teration 20
Vempennage
du "Vi-100"
apres
accroissement
de la surface
des derives.
ris par es compresseus maintenant &
bord une pression constanie de 3700m
10010m, Avecun coelient de résstanoe
de 10,Faxion pouvait subir des efforts
considrables
Lsletité enimit le circuit hydraulique
de rentrée du train, Fentrainement des
hhypersustetateurs des voles de raciteur,
des compensateurs, des réguiateurs des
haces vitesse constant ete. Ce gsttme
permetat, entre autres de réduite le
nombre des pasages de cll & travers
Jescoisonsétanches Lavionfatoonquavec
‘un armement puissint comprenant dete
canons de 20 mm ShVAK alimentés
chhacun de 300 obus et deux mitaleuses
de 72 mm ShKAS avec 90 cartouches
chacune Pour la dense vers Pani tat
prévue, dans un carénage une mitaleuse
fixe SKAS de 708 coups; toutes,
cc Lavion vascilla,
toucha le sol, et fit
un énorme bond
par-dessus
les obstacles >>
lors des esis cette instalation nvavait
pas été rélisée, Pour les missions de
‘chase-bombardement, 'apparell pout
‘emporter deux bombes de 250 ou de
500 kg sos es aes mas hors du champ
‘des hives pour permetre le bombar-
‘dement en piqué& des anges proches de
laverticale Lavon fen out muni un
nouveau type darmement une caste
K76de 40 obus dante de 75mm.non
empennés argue sur es formations de
bombardiers ennemies Lexplosion des
bus était commande par une fase &
temps Une autre variate pis tardive de
cette cassette contenait 9% bombes de
25 ke. I faut priser qu’a Pépoque le
bombardement dobjectifs volants
semiblait avoir de Tavenit.
On lit puro que les dfauts un homme
sont le prolongement de es qualtés OnLavion “sto”
("100"),
(rogrephie
de Gael lego
peut en dire de méme pour kes avons
Lorsque, le 22 décembre 1939, ke piote
Stefanowsky commenca les essisen voi
apparut que nombre innovations du
S10” postent des dfcutes La lite des
eft att longue: Le premier vel fat
rmarqué par a panne du moteur droit.
Voici comment Stefanovsky décrivit
1évnement pours le vl en mon
‘moteur: Comme de coutume pour unt
premier vo tan ess Lavin per
cde ali, ce qui comple encore le
pilotage. Il me reste peu, of bien peu,
altitude. Droit devant, sur ma ajc
tun tit de hangar et cde, sur la plte-
orm lute sorte de matres de piste ctu
Ginorme bien bois serint@ soulever
avin pour lex ess de tri, Cet url
‘que forcernon apparel plein gz en rab,
Je pase diferent tt hang mas
avion se dirige droit vers le hati. La
colin extinéviable plus mayen devire;
Favion valle en Tar; ses rues tuchent
Aesoletfftun énormebond pus ance,
puis wn rosie et Sarit enfin Leb
de devae metres est derrére nous, on a
rebonal pardesus!”
Laraison desebonds propicesa: jour,
tat une erreur de determination des
camatisiques des amortiseurs du train
rinipl amiss au point despropulscurs
fut également difficile. Le circuit de
refroidisement chile tat pas ase
cflcaceau-esus de SOLD m. A partir de
6000 température dea dass
Fites Mag erempacement des deux
moteurs des pompes 2 hile et autres
quipements ke “Sto” ne put démontrer
sesperformancesespétéesen vieseeten
montée. Ce qui ona toute mand fat
«que Péquipement le pls capeeux, dont
‘matter a dfaillane & tout instante
turbecompresseurTK2,se monta d'une
fiabilté surprenante, Ceci permit aux
responsibes desessde reer optimises
quant a fa possbilié attend 600 &
€20 kr 10000 mes viteses obtenes
aux altitudes fables et moyennes étant
conformes aux calculs. La vitesse
rmanimale réalse& 6400 m avait 66 de
538 km. Au poics normal de décolag
de 7265 ke, apparel ate 4000 m en
68 minutes
‘Aurcours des esas entre le 22 décembre
1939 ete 10 al 1940, mises a point et
‘eéparatons ceonscutves un attri
surleventreaprésblocagedesatteriseus
askisTimmotilsgnent pendant 122 jours,
ine vola que durant 11 jours totalsant
23 vols en 6h 55. Le 1 av 1940, come
mengalksesais offen Centre desis
nie, toujours pilté par Stefanowky
avecke Major Nikitine comme navigateut
Un sosie
un peu différent
Un deuxitme exemplire ou “double”
avait pour pilte le Capitaine Khripkov et
Pournavigiteur PL Perevalo Le“doubie”
empertr des bombes de 25
te fuselage, Ce “double”
Le “doubleur”
du prototype
de lavion
100", aprés
son accident.
Lavion
téte de série,
de face.
>
21 tertionUn des
premiers Pe-2
de série,
(itographie
‘de Gad Elepit)
cenflammé par des étinacties Geriques
dans le poste de plotage. Aveusk par a
fumée, Kripkov fut contain ce se poser
69 IlionLes premiers Pe-2de série furent
affectés au 95¢ Regiment de bom-
bardiers rapides (SBAP) de la
‘gion militaire de Moscou, basé
Kalinine, et au 48* Régiment de
‘bombardementrapproché (BBAP)
de la région militaire spéciale de
Kiey.a lzyastavl.Lessuivantsfurent
attribués au 16¢ SBAP de la région
nnlitaire spéciale de 'Ouest, & Je-
loudok,et au Se BBAP de la
mnilitaire d?Odessa, a Akkerman,
Parla suite, des contingents de six
20 apparei
aux 18¢ et de BAP, & Kutaisi et
Erevan, dans la région militaire
de Transcaucasie, ainsi qu'au
4de SBAP de la région de Lénin-
grad, et méme en Extréme-Orient
et dans la région militaire d’Asie
centrale.En fail,lecommandement
Aispersait ses forces pour des
raisons de propagande,
Le pilotage
est trop délicat...
Lesnavigantssemontrérent tout
abord méfiants: “Le pilotage de
Favion est trop délicat, notamment
audécollageet al aterrissage.éerivit
leColonelA.S.Pestov,commandant
le 95e SBAP; utilisation de tels
appareils nécesste des pilots d'un
niveau supérieur dla moyenne, le
pilotemoyenayantbeaucoupdemal
tition 70
Vive
Boris Safonov,
telle est
scription
peinte sur
cePe2
de la flotte de
la Mer Noire,
datant
de 1944,
4 prendre la machine en main” Ny
eut en unité un certain nombre
incidentsetd’accidentsgraves,et
on trouve parmi es premiersmorts
un pilote d’usine, le Col Vorobyev
et son équipage.
Crest surtout Ia formation du
personnel navigant qui péchait.
L/aviation militaire soviétique
connaissat a la veille de la guerre
une forte croissance ; les jeunes
inexpérimentés étaient donc nom-
breux dans les unités. On constate,
par exemple, que dans la région
militaire de Léningraden 1941,plus
de la moitié des navigants était
sortie des éeoles en 1940, ce qui
signifie qu’ils avaient tres peu
heures de vol. Le phénomene
Gtait aggravé par les maladies de
jeunesse du Pe-2,quicompliquaient
Jatransformation :emballement des
hélices,lenteurde sortiedu train en
secours et, surtout, défaillance du
mécanisme de rentréedesfreins de
pique. Ce fut au point que les Pe-2
ne furent plus employés en piqué
parce qu’ils devenaient des proies
faciles quand ces aérofreins res-
taient sort
Néanmoins, le Pe-2 était un
excellent exemple de la nouvelle
génération de bombardiers. A
toutes les altitudes il était plus
rapide d’au moins 60 km/h que les
SB de n'importe quelle version (y
compris les plus récents & moteurs
M-103), Grace a unc meilleureaéro-
dynamiqueet une charge alaire plus
Glevée, le Pe-2 pouvait échapper a
n'importe quelchasseur en piquant,
Danscertainsdomaines.cependant,
amelioration était peu évidente:
ainsi, par exemple, 'armement
jusqu’au 13° lot ne Se distinguait
que parsa meilleure répartition sla
charge de bombes était inférieure.
Un grand potentiel
dévolution
Toutefois,le Pe-2 avait un grand
potentiel d’évolution, contraire-
ment a son prédécesseur. Il était
aussi moins manceuvrant et plus
délicat,mais,finalement,c’est avec
satisfaction que leséquipages’ac-
cueillirent, Aumoment de Pagres-
sion allemande, environ 180 des
391 Pe-2livréstaientaffectés dans
ies cing régions militaires de la
frontigre ouest. 490 avaient été
produits. A l'échelle de laviation
soviétique c’était peu. Avant le
début du conflit, 60 régiments
environavaient débuté leur trans-
formation sur Pe-2; mais, un régi-
ment & cing escadrilles devait
normalement compter plus de 60
avions.Cela signifie qu'iln'yavait
dans la plupart des unités que
‘quelques Pe-2,lesvieuxSB consti-
iuant quelque 70 % des effectils
«du bombardement tactique. Seul
le 95¢ Régiment avait une dota
tion complete.Les Pe-2 des premitres séries
6taient encore tres “verts” le sys-
inerte dans
tait pas au point
\lage ne semblait pas satis”
aient sou
bons de guerre”
beaucoup n’ayant pas tout leur
Equipement, Les rechanges man-
quaient. Des techniciens furent
détachés par les usines pour résou-
dre les problémes. La situation de
latransformationdeséquipagesétait
encore pire. Si, pourl’ensemble des
forces aériennes, 10 % des effectifs
des unités avait eu le temps d’étre
formés aux matériels nouveaux, la
proportion était deux fois moindre
dans l'a
treme, Les équipages n’étaient pas
formés 4 utilisation du Pe-2
en piqué, ni a la haute altitude.
Seuls quelques pilotes avaient vo
cen Pe-2 7000 m. Toutefois,
ralement basés loin des frontieres,
les régiments de Pe-2subirent peu
de pertes lors des premieres
attaques de la Luftwafteen 1941;
Vexception fut le 16° SBAP qui
perdit 37 Pe-2 sursa base de Jelow
dok, lors de lattaque surprise.
Une fois débarrassés
de leurs bombes, les
Pe-2 étaient capables
de tenir téte aux
Messerschmitt 109
Un Pe-2 avec
Varmement activité 2e22juin
Farmement | futréduite-Toutefoisquelques-uns
Carersttealeuse curent Foccasion de prouver leurs
fourde capacités des ce premier jour de
Ripérieure) —_conflit, comme, par exempl
T7appareilsdu5*BBAP qui
sirent le pont de Galatz surle Prut.
Un réle qui prend
de l'importance
En peu de temps, le role des
nouveaux bombardiers dans la
bataille prit de limportance. Les
Pe-2avaientY/avantage dela vitesse,
Tune assez bonne maniabilité et >
se prépare &
quitter son abri
camouflé avec
du fer barbelé et
des branchages.are
72
une grande robustesse leur per-
‘mettantd’agirde jour, bienquel'ad-
versaire dominat le ciel. Aprés
avoir largué leurs bombes, les Pt
parvenaient & échapper aux inter-
cepteurs ou méme a se comporter
honorablement dans des combats
inégaux.
Les journaux de marche des 16
€t39° BBAP indiquent qu’en juin-
juillet 1941 les équipages des Pe-2
réussissaient a repousser la chasse
ennemie. Le 1* juillet, un groupe
desix bombardiersdétournaquatre
Bf109 enen descendant deux, sans
perte. Une semaine plus tard, une
patrouille de Pe-2 fut attaquée par
cing Bf 109, et en abattit deux sans
perte.Iestvraiqueles Pe-2jouaient
encore sur la surprise, car les
Allemands les confondaient sou-
vent avec leursbimoteurs double
dérive Messerschmitt 110 ou
Dornier17Z.llarrivad’ailleursque
lachasse sovigtique se trompe tout
autant
Le bombardement
de Ploesti
Tous les Pe-2 disponibles furent
engagés.et des équipages transfor-
més sur le tas en 5 2 10 jours!
En juillet, prés de Minsk, 30 Pe-2
quin‘avaient paspurejoindreleurs
affectations furent récupérés par
Ja 13° Division mixte d'aviation
(SAD) de FP. Polynine. Les pi-
lotes,apréss’etre lachés tous seuls,
se lanctrent dans la bataille de
Biélorussie.
Un des suceés marquant des
debuts du Pe-2 sur le front sud, fut
le raid de six avions du 40: Régi-
ment de la Flotte de la mer Noire
sur Ploest, la raffinerie de pétrole
roumaine, Aprés quelques jours
consacrés leur transformation ur
lesavionsquivenaientd’arriver,six
équipages.commandés parle Capi-
taine Tsurtsumia, alla incendier au
‘moins 250000 tonnes de produits
pétroliers. Liagence d'information
roumaineannoncaque Ploestiavait
été attaquée par plus de cent
avions ! Mais ic encore,|'adversai-
repritlesPe-2 pourdesavionsamis,
et la défense sovistique pour des
appareils ennemis,
Le sortdu 13° SBAP,commandé
parle Cne V. Bogomoiov, est typi-
que de cette période. Aprés avoir
sa transformation sur
quelquesjoursavant le début
duconffit,lerégiment fut jeté dans
Ja fournaise le 16 juillet, dans la
région de Yelnia. Tres. vite
apparurent des erreurs tactiques,
telles que la mauvaise coordina-
tion avecla chasse, ou larrivée de
Vensembledu groupesurl'objectif
la méme altitude. En un mois, ce
régiment perdit 20équipages ! Les
principales raisons étaient laLe profil bien
proportion
né du Pe-2
rn? 390101,
tate de série.
blesse de ’armement défensif,une
mauvaise protection contre l'in-
cendie et le manque de blind:
dunavigateur et dumitrailleur.Un
rapport du 58* SBAP, combattant
sur le front nord-ouest, confirma
des critiques dja formulées ail-
leurs: défauts de blindage (pilote
mal protégé sur les cdtés; navi-
¢gateur et mitrailleur pratiquement
pas) ;systéme de sortie dutrainen
Secours complexe et peu fiable:
nourrices d’alimentation dans
nacelles des moteurs trop vuln
rables (les Allemands avaient vite
Essais du Pe-2
N°16/32 avec.
10 roquettes
RS-132 sous
les ailes.
compris oiétaitle talond’Achile)
Ventoilage en percale vernie de
Vempennage prenait feu facile-
ment. Par ailleurs, la cellule était
solide ainsi,avion n° 16/16rentra
avec 96impacts,touslesréservoirs
pereés.
La correction
des erreurs
La création du 410* Régiment
aérien de bombardement spécial,
avecleséquipagesd’essaisdesVVS
(Centre d'essais militaire) permit
de corriger bien des erreurs. A sa
tte fut placé le Col A.L. Kabanov,
auparavant commandant adjoint
“vols” du centre d’essais des VVS.
Le régiment fut engagé dans la
région de Smolensk; sa premitre
sortie fut exéoutée avec l'effectif
complet de 32 avions contre les
passages sur la Dvina, Mais les
coupsportés.l’ennemi furentcher
payés:entre le Setle28juillet 1941
le410e BAP perdit 33 avions, dont
un tiers détruit au sol, trois par
accident, trois par des bombes
allemandes, deux volontairement
lors d'une retraite précipitée au
cours de laquelle se produisit
‘alement un accident. Les autres
Pe-2 furentdescendusparlachasse
ou la Flak aprés,en moyenne, une
dizaine de sorties. Les équipages
expliquerent ces pertes par les
déficiences de Parmement de bord
et linsuffisance du blindage. Le
radio-mitrailleur Ratnikov quiLes volets
diintrados
du Pe-2en
position
diatterrissage
occupaient
une tres
grande surface,
peu fréquente
al'epoque.
avait pu se parachuter d’une
machineen feu,déelara:In'yarien
de pire que de regarderVennemi lit
téralement dans les yeux, @ bout
portant, sans rien pouvoir faire,
parce que ton arme est enrayée.
Du c6té allemand, le comman-
dant de laJG 51, le célebre Werner
Moelders, recommanda d’appro-
cher les Pe-2 par V'arriére, de tirer
decourtesrafalesa grande distance,
et.siln’yavaitplusderiposte,d’ap-
prochet pour asperger bout
portant esréservoirscentrauxavec
des balles incendiaires, Les pilotes
du 410° BAP recherchérent une
riposte.Aupostedetirarriere,!'ali
mentation en munitions fut faci-
litée un postede tirlatéral futeréé,
avecune mitrailleuse pouvant étre
passée d'un bord a Vautre; une
mitrailleuse télécommandée fut
montée dans le carénage arritre.
Par la suite, toutes ces améliora-
tions furent reprises par les usines
de série, et le 410¢ Régiment fut
dissous en octobre 1941
Entre-temps, le bombardier de
Petlyakov avait acquis sa répu-
tation. Le Feldwebel A. Mudin,
descendu dans la région de YelniaUn Pe-2 avec
installation
FT, cones
dhélice
démontés,
surle front,
au printemps
de 1942.
par un Pe-2, déclara lors de son
interrogatoire qu'il considérait le
Pe-2 comme le meilleur avion
sovigtique :cetavion estirés rapide
ila de bonnes défenses et il est
dangereux
‘Au cours des six premiers mois
de la guerre, de nombreuses modi-
fications furentdoncintroduitespar
les usines, portant principalement
sur 'amélioration de la protection
et de 'armement défensif. Fin
juillet 1941, lesavions produits par
Pusine 22 furent dotes d'une cin-
quiéme mitrailleuse ShKAS mon-
te sur rotule en sabord, avec 225
cartouches en trois chargeurs.
‘Comme ilarrivagu’apreslamise
hors de combat du navigateur,
certains mitrailleurs employassent
Avion
Aérienne.
ne
cettearme about debras.enPappu-
yant sur le rebord de Mhabitacte
uncinstallationde ce genre ut essa
yée & partir du lot 23, puis généra-
lisée & partir du lot 27. A la méme
époque,|'avion n° 919 del'usine 22
fut expérimenté avee un jumelage
de ShKAS la place de fa fenétre
supérieure du radio, et avec une
mitrailleuse lourde BT sur une
tourelle MV-7. Mais cela ne donna
rien, Par contre,’ partirdeseptem:
bre la charge offensive fut accrue
avecdescassettesde petites bombes,
KMB.Pe-2destingesidesobjectifs
Gtendus et peu défendus, L'avion
n° 16/32 fut essayé avec un lance-
roquettes (Ia puissance de dix
projectiles RS-132 était compara-
ble la salve d'un croiseur léger)
«du Major Souroukov
dela 1* Armée
v
SMa arc. WS
Malheureusement, cette installa-
tion faisait perdre de 258 30 km/h
sans les roquettes, et 35 8 45 km/h
L’analyse des pertes des équi-
pages montra que navigateurs et
radios étaient les plus vuinérables;
les mitrailleurs des Pe-2 recevaient
10 fois plus de blessures au trot
que les pilotes, avec un taux de
mortalité deux trois oissupérieur.
Sila petite plaque de blindage lais-
sait Ja téte et ses jambes du naviga-
teursansprotection, leradion’avait,
lui, presque rien. La surface des
Dlindages fut augmentée mais leur
épaisseurne pouvaitarréterqueles
petits calibres. .
A suivre
75 tea 690) 1:17
Petlyakov Pe-2
Un bombardier avec
l'ame d'un chasseur
Troisiéme partie. L'épreuve du feu amena Petlyakov
a améliorer son bimoteur dans plusieurs domaines.
Cependant, le Pe-2 ne fut que rarement utilisé
en piqué, ce pour quoi il avait été congu.
Par Dimitri Khazanov
Biel ma
fa dhe (—
par Alexandre Nicosky.
Un groupe i :
emoyen radical pour aug- de Pe2non _par lusine 22, avait été contrOlé, meilleur comportement en pique,
menter la survivabilité du. identifiés,en _aveclespleinscomplets.sanschar- _ctfurent montéssystématiquement
Pe-2 conssta& remplacer mission 8 une
lesréservoirsenaluminium — date inconnue, altitude. mon
par des éservoirsen fibre, Di0meni0minutesetatter- Un énorme effort dans
Ales blinder et & modifier le systé- rissait 4 145 km/h. Ces perfor- _yne situation trés tendue
Okm/h5000met a partir du lot 22
me d'injection de gaz inerte. Les mances étaient comparables &
avionsdes premierslotsétaientmu celles de
nis,dans la nacelle du moteur droit,
uteilles d’azote dont les
vion te de série de P
ur tenter de repousser I'a
mie vers Moscou, en oc
bre 1941, en pleine crise de pro-
ouverts avant le duction d’armements, les Sov
pillaitbeaucoup FAB-250, il ne pouvait plus &tre tiquesfournirent un énormeeeffo
azote, gazrare,parfoisintrouvable question de semer un Bi 109E et La Luftwaffe conservait la suj
sur le front. L’azote fut remplacé encore moins un BE 109. Une fois riorité numérique et chaque Pe-2
par les gaz d’échappement, refroi- 2 pou- était précieux. L’aviation du front
vec un systéme com- vait encore s'échapper en descen-_ouestn’en disposait plus que de 95
mandé par le pilot. dant ou en piquant. A partir de qui constituaient 19 % des bom
A la fin de I'été 1941, une certaine Pe-2.de'usine 22 com- _ bardierstactiquesde ensemble du
Ging roquettes
5-132 sous
Vaile droite
dun
Essais du train
a skis sur
le Pe-2 n° 16/11
ausine de
Kazan, en 1942.
@treréduit a moins de 3.5 secondes
provoquait explosion trop loin
derriére le lanceur, a 450 ou 500m.
Crest surtout contre lescharsenne-
misquelesroquettes urentsurtout
utilisées trois ans avant la RAF
cen léger piqué, par salves de deux
ou quatre. Le Major Karpenko mit
au point la méthode de tir des
roquettes RS-132 contre les blin:
és. A partir du 5 décembre 1941,
Parmée rouge passa a la contre:
offensive. Cette fois 172 Pe-2 (dont
Ldbonsde guerre) représentaient
29 % de aviation de bombarde-
ment soviétique. Trois fois sur qua-
tre, is furent engagés sur le champ
de bataille. Toutefois, eur nombre
restait tres insuffisant
Des skis pas vraiment
indispensables
‘Au début de 1942, le commande:
ment des WVS fit un premier bilan
de utilisation du Pe-2. A cette
date, oi équipages et personnels
techniquesavaient bien assimiléla
nouvelle machine qui se révélait
fiable,enhivercommeenété,com-
mencérent 8 apparaitre des avions
dontlesmoteursarrivaientau bout
de leur potentie! de 100 heures.
utilisation du Pe-2 s‘intensifia
dans la 43 Division aérienne, par
exemple, ils sortaient trois quatre
foisjour.totalisantjusqu’a 4heures
cet demie de vol quotidiennes. Mais
le bombardement en pique restait
rare; les mécaniciens du 603" Regi
meni démontérent méme les aéro-
freins. Ceci s'explique par le man-
que dexpérience des équipages,
maisaussi parle mauvais temps qui
limita altitude d'intervention &
‘moinsde 1 000metparfois de 200m.
Les longues colonnes allemandes,
Gtaient attaquéesen vol horizontal
avec de petites bombes a fragmen-
tation AO-8, AO-15 et AO-25; ce
chargement en soute n’atteignant
paslachargemaximale,des FAB-50
‘ou des FAB-100 étaient ajoutées
souslesailes.Les Pe-2emportaient
alors de 600 a 700 kg de bombes,
décollant & 8 100 ou 8300 kg.
En janvier 1942, 250 Pe-2 avaient
;quipés de skis,déjaessayéssut
Ieprototype “Sto” Ilsremontaient
sous les fuseaux moteurs en obtu-
rantleslogementsde train.A ladif-
férence de 'Il-2, aucune modifica-
tionn’était nécessaire icetteadap-
tation saufle démontage desroues.
LePe-2n° 16/11 fut évalué officiel-
lement avec untrain skis escamo-
table... en février 1942. Le pilota:
ge n'était pas modifié; la fiabilité
des skis était satisfaisante; le seul
défaut était la perte de 34 km/h,
Pour cette raison, le train & skis fut
finalement pewutilsé;selon unrap-
port du 603° BAP, “nous n'avons
equipédeskisqu’unseul Pe-2;iln'y
a pas de skis pour les autres, et
ailleurs il n’y en a pas particulie-
rement besoin. Le roulage et la ma-
nigbilité au sol du Pe-2 restent bons,
méme en neige profonde”. L'utili-
jon de Pappareil en conditions
hivernalesne posad’ailleurs pasde
probléme: le soir, il fallait cepen-
dant vidanger les radiateurs et les
circuits ¢huile pour empécher que
celle-cine les colmate en se figeant
(ce quin’était pas propre au Pe-2);
la remise en état de vol le matin
demandait done deux heures. Par -
30°lesmoteurs étaient misenroute
apres avoir été réchauflés avec un
brleur spécial APL-1
1671 bombardiers Pe-2et 196chas
seurs Pe-3 furent produits au cours
de 1941 par quatre usines. Vavion
put ainsi entrer en service sur ’en-
semble du front, de la mer de Bi
rents & la mer Noire, dans les VV
et les unités aéronavales du Nord,
de la Baltique et de la met Noire.
La mort de Petlyakov
Nulne peut dire ce que serait deve-
nulePe-2,si,le12janvier 1942,V.M.
Petlyakoy n’avait pas été tué dans
accident d’un Pe-2. Selon son ad-
joint,A.M.lzaksonquivolaitabord
Pun deuxiéme appareils avaient
décidé de ne pas attendre le Dou-
las prévu pour se rendre & Mos
cou, mais d’emprunter deux Pe-2
en partance vers le 2 DRAP. Pet-
lyakov s'assura de l'expérience des
pilotes. Toutefois,un quart d’heure
apres le départ, la visibilité se dété-
riora brusquement, la neige rendit
tout uniformément blanc. On ne
saura jamais ce qui arriva au Pe-2
piloté par le Lt Ovetchkine qui per-
uta une colline non loin d°Arza-
mas. Petlyakov fut tué avec 'é
page. Son poste de constructeur
‘général fut repris par son adjoint
AM. Izakson quine resta que trois
mois en fonction, maiseut le temps
defaire unapportimportantauper-Le Petlyakov Pe-2 en detail (1)
La voilure
La volure du Pe-2 état en
trois parties avec un plan
central portant les moteurs,
intégré au trongon median
(F-2) du fuselage, Les pan-
eaux d'extrémité étaient
eniiérement métalliques avec,
un revétementtravallant et
une structure dense consti-
{uée par deux longerons, des
lisses, une poutre au bord
attaque ot 13 nervures; les
longerons en I comportaient
deux somelles en acer et une
ame en dural; es nerwures en
trelis embouti étaient patois
renforcées par des profil
tes lsses étalent des cor-
nies, Cas panneaux por
talent des ailerons métal-
liques entoilés et des aéro-
{reins, couples & un caloula-
teur de ressource AP- et for-
més par une grile en tubes
dacier profiles, soudes.
Le plan central avait la méme
structure, ses longerons tra-
versant le fuselage. La partie
inférieure de ce trongon ainsi
‘que 'espace entre les longe-
rons format la soute &
bombes, la parte supérieure
recevant le éservoir de fuse-
Le revétement de voilure
de co Pe-2 a été arraché
‘en combat, laissant
apparaitre nervures et lisses.
Un mécanicien inspecte
Ie moteur d'un Pe-2
de Aviation dela Flotte
du Nord, avant un départ
en mission.
lage. Sous la voiture étaient
montés des volets du type
TsAGI en alliage léger.
Les moteurs
Les premiers Pe-2 étaient
‘motorisés par deux Klimov
M-105R,V 12 réductés,
refroidis par eau ot
entrainant des helices
tripales & pas variable
Vish-618. Is étaient montés
sur le longeron avant, pores
par des berceaux en tubes
daciersoudes.
Les échappements étaient
propulsifs, Les radiateurs
«hulle étalont tenus par des
sangles sous les moteurs.
Les radiateurs 0P-253 en
tubes de cuivre soudés
étaient insérés dans la voilu-
re, de part et d’autre des
moteurs, avec prises dir
dans les bords d'attaque de
Valle, et évacuation de air
‘chau par des ouies sur
Vextrados. Sur celles-ci des
volets électromécaniques
contrdlaient le refroidisse-
ment, Les variateurs de 92s
étaient hydrauliques et les
pales étaient dégivrées. Les
moteurs étalent lancés par
un véhicule de démarrage ou
tun démarreur & air comprimé
VS-30 ouVS-50,
Les réservoirs
Apartir du 64° lot, les 11
réservorsfurentremplacés
par neuf autres: un dans le
fuselage (n° 1) et hit dans la
voilure. Quatre, dans le plan
central, étaient démontables
parla soute & bombes; les
(quatre autres étaient dans les
extrémités, zocessbles par
Vintrads. Tous étalent au
départ en alliage aluminium-
magnésium, soudés, raids
Dar des cloisons internes,
revétues d'une protection
auto-obturante en caoutchouo
non vulcanisé, Pala suite sur
certains avions, les réservoirs
2 et 3furent réalisés en fibre,
avec une capaci récuite,
plus simples a fabriquer; en
Cas d'impact, a fbre ne pro-
\voguait pas de déchirures
énant Ia solidification du
cautchoue qui venait bou-
cher le trou. La capacité totale
en carburant était de 1 484
(1411 avec des réservoirs en
fibre) Pour éviter une explo-
sion en cas dimpact, es
réservoirsfurent également
remplis avec un gaz Inerte,
<'abord avec de 'azote sous
pression, puis avec les gaz
«échappement des moteurs,
refroidisetfitrés, Par la suite
fut créée une “2*zone de gaz
neutres*, en amenant les gaz
‘non seulement dans les réser-
voirs mais aussi dans les
Ccompartiments od ils alent
Jogés. Les reservoirs dui,
derriére les moteurs, n’étalent
as protégé
fectionnement du Pe-2. Les temps
étaient trésdurs.Le besoinenavions
Gtait aigu; les terribles pertes de
1941 n’avaient pas encore été com-
pensées, malgré la lente augmenta-
tion de la production (début 42,
Tusine de Kazan arriva, certains
jours, a sortir jusqu’a 13 avions).
La maitrise du ciel par 'ennemi
imposait une modernisation radi
caleduPe-2,maisin’étaitpasques
tionde réduire lescadences de pro-
duction, Izakson se résigna a appli-
‘quer progressivement ses modi
cations. A partir du 6° lot, en f
vrier 1942, la rotule de fa mitrail-
leuse ShKAS fut remplacée par un
pivotaccroissant lechamp de tir,en
réduisantletempsrequispourchan-
ger de cOté a 30 secondes. Ensuite,
Apartirdu80 ot mitrailleuretnav
‘gateur bénéficitrent d’un blindage
supplémentaire, Mais le Pe-2 res-
taitvulnérabledanslesecteurarrid-
resupérieur diversesaméliorations
avaient été tentées, mais les cir
constances n’avaient pas permis de
mieux faire, Finalement l'usine 22
inventa Vinstallation FT (Fronto-
voye Trébovanié, demande du
Front). On raconte que les réeri-
minationsd’un pilote furent aVori-
gine de ce remplacement de la mi-
trailleuse ShKAs par une BT de
12,7 mm : au cours d'une réunion
traditionnelte oi les représentants
deV'usine etlesaviateursarrivésdu
front échangeaient remerciements
et habituels discours sur le théme
“Varriérepourlefront-tefrontpour
Varriére”,Vingénieur Selyakov qui
se tenait au dernier rang entendit
un jeune pilote se plaindre avee
amertume:“On en assez de ce ba-
ratin; on se fait tirer comme des pi-
‘geons eticica bavasse...” Dela dis-
cussion qui s’ensuivit il apparut
indispensable d’améliorer la pu
sance de feu. Selyakov et trois de
sescollgues tudiérent enuun temps
record un nouveau poste de tir &
pivot avec une mitrailleuse lourde
etdeuxchargeursde 100coupspour
le navigateur.
Augmenter
Ia puissance de feu
Fixer cette installation et lui ass
rerun débattement suffisantde 45
vers e haut et de part et d'autre de
axe et de 6° versle bassurle coté,
imposa d’échanerer un peu plus le
fuselage a 'arridre du poste.La BT
‘et son canon long ne rentrant plus
dans le fuselage au repos, la “cara-
pace” escamotable fut supprimée
avec le carénage ila jonction de la
vertitre et du fuselage, une partic
67 {Aton