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ROYAUME DU MAROC He ORRICE REGIONAL DE MISE EN VALEUR AGRICOLE DE TAFILALET 7 SERVICE EQUIPEMENT RURAL, BUREAU DES ETUDES | ! Réalisé par: M. OURAHOU Décembre 2009 SOMMAIRE A- ETUDE DES APPORTS I- Apports annuels 1.1- Données hydrométriques existantes en nombre suffisant 1.2- Données hydrométriques existantes en petit nombre 1.3- Données hydrométriques inexistantes II- Apports interannuels B- ESTIMATION DE LA CRUE DU RPOJET I- Fréquence de la crue du projet I.1- Approche économique du choix II- Estimation de la crue d’entrée dans la retenue II.1- Données existantes en nombre suffisant II.2- Données existantes sont insuffisantes II.3- Données inexistantes 11.4- Données hydrométriques inexistantes III- Passage de la crue d’entrée dans la retenue la crue du projet IIL.1- Estimation d forme d’hydrogramme de crue 1IL.2- Estimation directe du débit de pointe ETUDE HYDROLOGIQUE DES BASSINS VERSANTS: A- ETUDE DES APPORTS Pour les petites retenues destinées 4 assurer une régul ressources en eau, on procéde a une étude aussi détaillée que possible des apports annuels, en vue de déterminer le volume maximal utilisable sur le site. Alors que pour les retenues de grande capacité jouant le réle de régularisation aussi interannuelle, la détermination du volume ‘ge une bonne connaissance de la répartition des apports dans l'année (débits mensuels).. Concerant les barrages de dérivation, l'étude se limite & la détermination des apports des oueds y afférents et la crue du projet, en vue du dimensionnement adéquat de cet ouvrage. Généralement, on fait appel & la simulation & aide d'un mod&le hydraulique spécifique & Vaménagement considéré. I- Apports annuels Ils sont exprimés en débit moyen annuel, ou en volume écoulé ou, Cest le plus commode, en lame d’eau écoulée annuelle en mm. Le déroulement de cette étude est illustré dans la figure n° 1. 1.1- Cas oi il existe des données hydrométriques en nombre suffisant: Loi de Gauss Le débit moyen annuel “module annuel’ peut étre considéré comme une variable aléatoire qui suit la loi normale de Gauss. Cette méthode est utilisé lorsqu’on dispose d'au moins 15 ou 20 valeurs. On part de « n » valeurs y:, Yo, ..., Ye du module annuel et on calcule: * lavaleur moyenne : my=(Syr)/n * Vécart type : = 5 (E (Yi- my)?) / (1-1) Les faibles valeurs yr. pour une fréquence de non dépassement donnée F, sont calculées par: Ye= my + 5. Ur de la loi de Gauss, reporté dans le tableau n°1 de Laplace- Gauss, dont un extrait est cité ci-dessous: Période | 20 | 10 I 5 | 33 I 25] 2 [25] 33] 5 I 10 | 20 de ‘neko Ue: Années faibles Années fortes enan F__ [120] 110 | 2710 | 3/10 | 4/10 | $710 | Git | 7/80 | 80 | 90 | 190 ur [64] 128 [-084 [02 [-025 [0 | 0.25 [052 | oss | 128 | re (Probabiine 3 = 5 uses seesees ecaese & 6 SHE a ee a8 Reuecvedes Saueseeure i ESUEYSa885 SE a8 [= oz [os | os | ca. 10-4a7.10-4 na30-4)392.10° Par 51077) 54 79-4] 1910-4) sai0-*) 3 ini] Nota La table donne es alee Fx) pout x paul ersave > eo a ite ae aitartee eh gai sa Sis Se. Hh se wale infec pans} enin= niente) sn0-) 1 PACE GAUSS Hit iene ETUDE DES APPORTS Apports annuels ce | Suffisant > 15. Période assez longue/ <{ Données en petit nombre oo | Figure n° 1: Diagramme de détermination des apports annuels ea) calcu jt) Corréiation corréiation |p) “entre linéaire 2 bassins corrélMion Module Si et Pluviométrie annuelle S2 v ye Loi de Gauss $I Test d’homogénéité chronologique a de 'échantilion ¥ Données du barra non aoe] ¥ ‘Transfert du débit estimé d'une station voisine au site étudié * Calcul de la fréquence de non dépassement F La méthode suivie est la suivante: 1. Ordonner ’échantillon de débits par ordre croissant. 2. Attribuer cet échantillon des fréquences empiriques: * Cas de valeurs moyennes: fi=(i-0.5)/N * Cas de valeurs extrémes: f=i/ (N+ 1) i : rang de 'échantillon, N — :mombre de valeurs. Généralement, on fait appel au logiciel hydraulique pour le calcul des apports fréquentiels décennals, juantennals et centennals. 1.2- Cas ott les données hydrométriques sont en petit nombre (k< 10a 20) Dans ce cas, on fait recours deux méthod: = corrélation avec un bassin versant voisin dont les modules annuels sont plus longs et connus ; * corrélation entre les modules de la station étudiée et les données pluviométriques annuelles de cette station ou d'un bassin versant si a- Extension par corrélations linéaires calculées: Elle s‘adapte surtout au cas oli le nombre d’observations est supérieur 3 10 ou 15. Le but est de reconstituer une série de données de débits & partir d'une série plus longue de pluie. I faut que r.,supérieur 3 0.9 environ: Ye = My + Boxy (Sy (Xe — Mx) / Se) Ye: valeur du module: m, —_ : moyenne de échantillon: fry 2 Coefficient de variation: 5, + cart type de l'échantillon. Bay = Cov (X,Y) / (Sx Sy) = (11 (1) /€ (504 - mr) (yi - My) / (5x 5y)F Cette méthode est utilisée aussi pour reconstituer des valeurs et pour estimation améliorée des paramétres d'une loi normale. b- Extension par corrélation graphique pluie-écoulement Elle est décrite pour traiter le cas oi! le nombre de valeurs est inférieur 4 10 ou 15. On admet souvent que les lames écoulées (apports) et les lames d'eau précipitées annuellement sont liges par: ¥ =C (x— Xx)? yt module annuel exprimé en lame d'eau écoulée C —_: evefficient caractérisant écoulement global du bassin Xx: précipitations annuelles exprimées en mm en un poste ou moyenne sur plusieurs postes St vaut 1 sila relation y(x) est linéaire X» + un seuil de précipitations au dessous duquel il n'y a pas d’écoulement. Dans ce cas, on peut citer la méthode de Gradex qui sera détaillée en II.3.a. 13- Cas ol il n‘existe aucune donnée hydrométrique On utilise dans ce cas des formules empiriques: © formule de Ture (figure n° 2): D=P/ (0.9 + P2/L2P* : pluviométrie moyenne annuelle du bassin versant (mm) : température moyenne annuelle en °C : déficit d’écoulement moyen annuel (mm) = 300425 T+ 0.057? roa? Le module d’écoulement moyen annuel est donné par : P-D. II- Répartition des apports dans I'année- Apports interannuels En vue d'une régularisation interannuelle, il est commode de connaitre la répartition des apports au cours de l'année et d’une année a lautre. La méthode statistique appliquée se base sur les débits mensuels. B- ESTIMATION DE LA CRUE DU PROJET L’étude d’un régime d’écoulement d’un oued n’est autre que 'étude des apports moyens annuels en vue de la détermination du débit de projet (débit de crue maximum) et sa fréquence d’apparition. Généralement, on util e plusieurs approches: * L’approche rationnelle ui détermine les débits de crue en fonction de la pluviométrie enregistrée. Figure L ~ Approche économiaue dul shots tet fae © Lapproche hydrométrique _: qui moyennant un modéle déterministe basé sur les débits enregistrés. donne des débits en fonction de leur fréquence d’apparition ; * L’approche analogique étudié a un bassin voisin similaire ; @ base sur une comparaison d'un bassin * L’approche empirique : basée sur des formules emy prédétermination de la crue du projet. de Pour les études d’ouvrages hydrauliques, ou s’efforcera de caractériser chaque crue par tout ou partie des éléments suivants que nous énumérerons par ordre de priorité. 1. Débit maximum instantané (ou A défaut débit moyen jouralier maximum): 2. Durée de la crue (et de ses phases caractéristiques: temps de concentration, temps de base, temps de réponse . . . . etc.): 3. Volume total écoulé: 4. Hydrogramme de la crue relevé par un limnigraphe. Le déroulement de cette étude est donné dans la figure n° 3. I- Fréquence de la crue du projet 11+ Approche économique du choix Le choix de Q, (donc sa fréquence F: ) peut résulter d’un calcul oi! Yon rend minimal le coitt actualisé de toutes les dépenses afférentes Youvrage (coit de construction, de réparation, de dommages, ...). Ce cas ne concerne que les ouvrages ne menacant pas la sécurité publique. Soit: D E R a Fi : colt de la digue seule: : colt de révacuateur de crues (absent pour les barrages de dérivation): : colt des dommages en aval, considéré nul pour le barrage de dérivation: : taux d’actualisation: : fréquence de dépassement de la crue. La dépense totale actualisée qu'il faut rendre minimale est: CHD+EFS(Fi(DFE+R)/(1+af 10 Pour une durée de vie assez longue, C est estimée comme suit: C=D+E+F,(D+E+R)/a Daprés a figue n° 4, il apparait que la fréquence retenue pour les barrages de dérivation est souvent de 1/100. 11 Etude dela Crue du projet Fréquence de la crue projet Méthode statistique directe vy Etude de la pluie (Montana, Gradex) }J___w Méthode sommaire (rationnelle, eaqout calcul tc) Extension d’échantillon des débits max annuels par utilisation des débits max mensuels v } Extrapolation de estimation des crues (Formule de Montana, Gradex) ¥ —— Méthode de (—P Méthode Francou-Rodier |q | sommaire Figure n° 3 : Diagramme de détermination des apports annuels II- Estimation de la crue du projet au seuil du barrage IL.1- Données existantes en nombre suffisant: méthodes statistiques directes a- Recherche des données et visite sur le terrain * Examen des plus gros galets En siinspirant de la nation de la force tractri He=0.8d/i H. —: tirant d'eau maximum : 1: pente du thalweg au point considéré en % : d jam@tre des plus gros galets (en dm) charriées par le cours d'eau. En outre, on approfondit notre recherche par : * Interview avec la population sur le niveau des plus hautes eaux de l'oued + Relevés topographiques des sections de 'oued en amont, au droit et en aval du site ; * Observation des lits mineurs et majeurs de loued ; b- Constitution de Iéchantillon des débits maximums annuels Les débits maximaux doivent atre sujet d’un test d’homogénéité. Les définitions les plus courantes sont, dans l'ordre de fréquence diutilisation: . débit instantané maximum: . débit journalier maximum: . débit maximum sur un pas de temps: . débit moyen sur la durée d'une crue. Dans ce cas, on peut utiliser les débits maximaux mensuels ou la méthode de corrélation, parfois faisant appel aux transformations de variable (log, \...). + Test d’homogénéité chronologique d'un échantilion Il s‘agit de tester si la moyenne m des valeurs x(i) d'un échantillon n’évolue pas dans le temps. 13 La méthode utilisée est dite des « doubles cumuls », qui consiste a porter sur un graphique les totaux annuels progressivement cumnulés des deux stations comparées. (figure n® 5). ¢/- Distribution des fréquences et adéquation de loi aux débits maximaux: + Méthode graphique ‘Aprés calcul de la moyenne (.m = X Qi/n), on constitue l’échantillon ramené a sa moyenne: Qi) = Qi/m Ces lois 4 un seul paramétre. qui est lécart-type s, sont représentés sur un méme diagramme dit de Frechet (figure n° 6), qui porte en abscisse Log Q* eten ordonnées —_-log(Log 2. On classe les débits dans un ordre croissant; 2. On effectue a chaque valeur une fréquence de non dépassement: FQ) = (i) / (m1) 3. On reporte les valeurs de couple (Q*(i). F(i)) sur un calque qui sera superposé successivement sur les graphiques des lois & ajuster: 4. Un fois la loi est ajustée, on contréle cet ajustement par le test d'adéquation: 5. Onen déduit la valeur: Qe= mx Q*r Les représentations graphiques sur diagramme de Frechet sont illustrées dans la figure n° 7 a 14, pour les lois suivantes: - Loinormale ou loi de Gauss (figure n°7); + Lojde Fuites (figure n° 8); ~ Loi exponentielle (figure n° 9); + Loide Gumbel ou loi de Log-Log (figure n° 10); + Loide Pearson III (figure n° 11); - Loide Pearson IV (figure n® 12); - Loi log-normale ou loi de Galton (figure n° 13); = Loide Frechet loi Log-Gumbel (figure n° 14) + Méthode classique de calcul des paramétres Si la méthode nest pas choisie ou applicable, en particulier pour les grands projets, on fera appel a la méthode numérique (tableau n° 2). + Test d’adéquation d'une loi En principe, la représentation graphique de la loi F(Q) et de la distribution (Q,F) des débits maximaux est trés suffisante pour juger adéquation de Ia loi adoptée. Cependant, on peut faire appel au test dit de Kolmogrov. Ul consiste 4 comparer avec un tableau des valeurs seuils (tableau n° 3), 'écart maximal entre la probabilité de non dépassement ique et la valeur calculée par la loi. Un exemple est illustré dans la figure n° 15. 15 | (ates) segs cy og a & TT ore AEE ap LUSITANS a] UOTRY SaUTTD S$NVI on SORRROAA DNR REED a7 EEE EEE Ee Uf i BOB" OBEY] ot Doh enwA op TusIamT6 MOLAR ae Bop faFerapaeang ™ f amparLnandaxa |. yor sos! —— sone Te ep 1w!TTAOS oF Toe Sohanos sop) FangaEIe, A8Wwns ens TBirndse Steviavan beq— (3 8e7= Figue 40 \oiious 9B lana eo> wr ToTse eahaOD 5p ONIS| NOSHV3a siento | (3607 -) boa = = en wait plein > wi iu = en pointillé : lok de Aisteih fighe definie par : ¥ F(Qy= ‘avec k = nombre dobservat sont pas plus grandes que Q. AF, = Max (F Figure. = Adigust 1 @ Débies une tol FQ) Liéeart maximal 4 F, est done 4 comparer au chiffie correspondant 3 la taille de Pcl tableau 11.44 est établi pole un niveau de signification de 20%, nivenu sclativement sévtre a qu'on compare l'échantillon observé & une Io; dont les paramétres sont issus de eet Gehan ‘Tableau Bs", — Test de KOLMOGOROV Taille Ecart maxi Taille Ecart maxi = B 13 Gil 13 Pe 5 0.446, 1s ne 6 0.410 16 i 7 0381 n sui - 8 035m 18 roe 5 0339 19 +] 10 0322 20 vu Siéean AF, ext supéieur au chitre indigué par le tabloaw prévédent,on aura tout déver que ta fot eadapie mala Fechantiion e1wdie “Ynbnitis mojsdp wonenbope prammanog — —P neageL Yom de la Parameter Variable réduite (0) OU) ‘s 6 carne) Arithmétique Gaus S Gauss hmgtique s a Lop. tomate | Gauselog ue | Goose Gumbel Gime hondtique Gumbel uO) u= “Lost Log F) aie Feet Fresher Fréchet Gainer = oe =O, Nay [uy s-Cont= Lone) a= pep ite Expontntiele. | Semifog we Toa =F) on I1.2- Cas of les données sont insuffisantes Dans ce cas, on peut utiliser l'une des méthodes suivantes: a/- Méthode d’extension par corrélation linéaire (Woir 1.2.a) b/- Méthode d’extension par utilisation de débits maximaux mensuels Elle est utilisée lorsque le nuage de points représenté sur un graphique (Qn, Qne-s,) est plus ou moins circulaire. c-3-d elle est trés employée dans les petits bassins et dans les bassins moins imperméables. Les ois F... (x) doivent tre étudiges avec la loi de Gumbel (figure n° 16) ce qui permet dobtenir une droite, et le passage de Fi (x) & F (x) se réduit 4 une translation de Au= - Log p.. La procédure compléte est comme suit: 1. recherche des données mensuelles ; 2. contréle des échantillons mensuels ; 3. recherche des saisons de durée n mois homogénes et contrdle de lindépendance des mois successifs de l'année ; 4. distribution de fréquence des échantillons de mois mélangés. c-a-d ajustement de loi aux mois saisonniers banalisés Fr (x) ; 5. élévation la puissance p de ces fréquences pour un certain nombre de débit x. de maniére & en déduire les distributions maximums saisonniers F(X) avec p = n/N ; FX) = (Fre CDP 6. produit des fréquences F (X) des maximums saisonniers pour obtenir la fréquence F des maximums annuels: Fox) = 1 FOO c/- Transfert du débit estimé pour une station voisine au site considéré Qe= Q (Sz / Sa)" Mest préférable dévaluer par une des méthodes sommaires les valeurs Q’s et Q’s des débits en bassins versants A et B. puis estimer Qe: Qe = (Q's / Qs) *% Cette méthode est nommée aussi méthode de Francou-Rodier avec formul Q= 10° (5 / 10°)” 27 540 40 30 0-0 TE EE | EE Nee Fe Disprmine ee GUE Variable hyde fen Schetle ari Q: débit maximum en m3/s ; S : surface du bassin versant en km? ; k : coefficient de Francou rodier, varie entre 4 et 5 k= 10 x log (Ss/ 100 QA) / log (Sa/ 10°) I13- Cas oft les données hydrométriques sont insuffisantes Les méthodes statistiques précédentes permettent dévaluer des crues de fréquence de l'ordre de 10* 8 10? suivant limportance de I'échantillon des données disponibles. Les méthodes décrites ci-aprés permettent d’évaluer les crues de fréquence jusqu’a lordre de 10° 310° a/- Etude de la pluie Elle porte essentiellement sur lintensité moyenne des pluies d’un pas de temps donné: ¢ Influence de la durée de Ia pluie sur son intensité - Courbes Intensité-Durée-Fréquence (IDF) Des dépouillements: complets des relevés pour divers intervalles de temps dt permettent détablir des familles de courbes donnant, pour une période de retour donnée, I"intensité moyenne sur | ‘intervalle de référence dt. ceurbet mika -Rigpnnee H Diverses formules mathématiques permettent une représentation de ces familles de courbes. Une des plus répandues est la formule de Montana 29 * Formule de Montana: P bir Vp ar)Xt icy: intensité en mm/h T : temps en heures et pris égal au temps de concentration aetb : coefficients dépendant de la fréquence de la pluie. Généralement, a = 7.446 et b = 0.493 Les résultats ne sont corrects qu’a 20 % prés environ. + Influence de la fréquence sur Vintensité de la pluie * méthode de Gradex P=Potacxy P et a; sont en mm de pluie. Les pluies considérées pour les études de crues sont les pluies les plus fortes qui sont susceptibles davoir engendrer les crues maximales. Ces valeurs suivent en général la loi de Gumbel (figure n° 17). Le gradex varie en fonction de la durée de la pluie et en fonction de la saison. Il se détermine pour les pluies dont la durée est voisine de du temps de concentration du bassin. + Influence de fa surface sur l'intensité de la pluie La loi de la pluie locale P, ayant été établie, il s‘agit d’en déduire une pluie moyenne Pa sur une surface donnée: Po = KP; k: coefficient d’abattement (k <= 1). K=1/ (1+ (0.08S°" /(tF1y"*) S: aire du bassin en km2 t : durée de la pluie en heures. F : fréquence de dépassement de la pluie Cette méthode est appliquée pour le cas des pluies journaliéres pour une fréquence proche de la décennale, avec des surfaces variant de 5a 100 km2. 30 Usverioble réduite de GOmprt pre satRaie ost Nasd ats sottnoens 17 oss. a ee Figure 7 — exemple @xessement tint de GUDMEL b/- Temps de concentration d'un bassin « tc » Le temps de concentration des eaux sur un bassin versant se définit comme le temps une goutte d'eau tombée sur le point le plus éloigné (hydrologiquement) de 'exutoire pour y parvenir. Cette valeur est influencée par diverses caractéristiques morphologiques dont principalement : + la taille (surface), * fa forme (surface et longueur), * et le relief du bassin (longueur et pente). ‘Aces facteurs s'ajoutent encore le type de sol, le couvert végétal et les caracté hydrographique. Ce temps te peut étre estimé de différentes maniéres. a partir du: = temps minimal qui sépare fa fin de la plui écoulement (temps de concentration) ; homogéne sur le bassin de la fin de = temps qui sépare le centre de gravité (ou la pointe) du hyétegramme (moyen du bassin) du centre de gravité de hydrogramme correspondant (temps de réponse) ; = temps de montée des crues simples ; - Formule de Passini: pour des surfaces supérieures 4 40 km? gee Axi 6.48 x= VP tcen minutes, A en km2, Len km, p en m/m. tc en minutes, Aen km?, Len km, pen %. - Formule de Kirpich 0195 xz" xp tcen minutes, Len m, p en m/m. - Formule Espagnole te = 18 (L / 1000777 x p°* 32 - Formule de Giandotti te = 60 (4x A% + 1.51) / (0.8 H*) tc en minutes, Aen km?, Len km, Hen m. - Formule de Van Te Chow te = 60 x 0.123 ( Lx p> / 1000) °* tc en minutes, L en m, p en m/m. - k woe tc = 60 x 0.1452 ( Lx p** / 1000)°” tc en minutes, L en m, pen m/m. + Formule de US corps te = 16.682 (Lx p / 1000)” te en minutes, L en m, p en m/m. - Formule d'Epsy(1) te= 24 (CL / pr )0% tc en minutes, Len mile, p en pied/mile. ‘Avec: te: en minutes (mn) ; A: aire du bassin versant; L: longueur totale du thalweg le plus long ; p: pente moyenne ; H : dénivelée ; : coefficient compris entre 0.5 et 4. Avec Teen mn, Len m, Ven m/s Le tableau de détermination des vitesses en fonction de la nature et de la pente du bassin versant est comme suit : 33 Palurage dans Tmpluwum naturel mal défini Pente on % ¢/- Extrapolation d’une distribution statistique des débits par la méthode du gradex (figure n° 18) L’hypothése de base de la méthode du Gradex consiste qu’au dela d'un certain set complément de pluie engendre un supplément d'écoulement égal en volume. , tout Cette hypothése est vraisemblable pour les petits bassins versants peu perméables dont le nt marginal tend vers 1 lors des pluies exceptionnelles. Cette méthode permet destimer le débit moyen de la crue de durée te et non le débit de coeffi point Q paints = HQ moyen k varie entre 1.3 et 1.5. * Principe de la méthode de Gradex Cette méthode est basée sur le principe, selon lequel l'extrapolation de la courbe des débits vers les fortes valeurs correspondant aux faibles probabilités ne peut se faire raisonnablement que de facon paralléle & la courbe des précipitations, puisquil ne peut pas ruisseler plus d'eau quill ne tombe et que la rétention du sol est limitée. Cette méthode admet les principes suivants : © les précipitations journaliéres s‘ajustent par des Done, les valeurs maximales mensuelles ou annuelles des pri moins dans les valeurs fortes par la loi de Gumbel ; © Au déla de la crue charniére, l'extrapolation de Ia loi des débits la plus raisonnable consiste 3 porter une paralléle & la Iai o La loi des débits instantanés est obtenue par une affinité faite sur la loi des débits journaliers. & comportement exponentiel simple. ipitations sajustent au Autrement dit, le passage du débit journalier se fait via un coefficient de pointe. Le choix de ce nt dépend de l'analyse des débits maximums instantanés et les débits journal * Conduite de la méthode de Gradex Elle se fait comme suit : + étudier la variable aléatoire « pluie recue par le bassin versant en 24 heures >; Vajuster selon la loi de Gumbel et calculer son Gradex ; = Considérer le débit décennal pour le bassin étudié a calculer par les autres formules; + Extrapoler la fonction de répartition des débits au déla de 10 ans (0.9) par une droite de pente égale au Gradex de pluie converti en valeur de débit en utilisant la surface du bassi +varioble réduite de Gmact F-1-F1. probe! Da stil corresponaint ae 100 Considérer un coefficient de pointe pour transformer les débits moyens en débits de pointe. Ce Coefficient est défini comme étant le rapport du débit de pointe (Q,) au débit maximum journalier (Qran) Sp = Qo / Qran Les débits de faible fréquence obtenus par la méthode de Gradex sont calculés par la formule suivante : Qr=Quio + Grey [Ln (- Ln (1-1 / Tn))—Ln (-Ln (1-4/7))] IL4- Cas ol! II n’existe pas de donnée hydromatrique a/- Méthode rationnelle Plusieurs méthodes sont disponibles : la plus ancienne est la Méthode Rationnelle qui utilise un modéle simple de transformation de la pluie (décrite par son intensité ir), supposée uniforme et constante dans le temps, en un débit instantané maximal a lexutoire. Celui-ci est atteint lorsque ensemble du bassin contribue a la formation du débit, donc lorsque la durée de l'averse est égale au temps de concentration du bassin versant. Cette méthode est généralement appliquée pour les bassins versants ayant : * une superficie inférieure 45 km? et servira pour le dimensionnement des passages inférieurs ou supérieurs des canaux d'irrigation. Q pnieora=9- 167XC,Xi,p xA Qussorn _: débit de pluie de pointe par la méthode rationnelle (m3/s) C : Coefficient de ruissellement it ensité de la pluie de période de retour T (mm/mn) A : surface du bassin versant (ha) En général : ire = Tam (to / 24P5 une superficie des moyens et des grands bassins Q=CxhxA/ 3.6 Ire ! intensité de la pluie en mm/h, A en km? 36 b/- Méthode superficielle de Caquat Cest une méthode dérivée de la formule rationnelle qui s'applique exclusivement sur des surfaces urbaines drainges et peut &tre appliqué sur des petits bassins versants ruraux de superficie inférieure & 2 km?., Elle permet de déterminer directement le débit de pointe a partir des caractéristiques du bassin versant et de laverse. Sa formulation est la suivante : QO =KxI°xC’x A*xm ~< pluieORA Qussom __: débit de pluie d'orage par la méthode de Caquot en m3/s 1 =pente hydraulique en m/m ic : coefficient d'imperméabilisation A : surface du bassin versant (ha) m : coefficient correctif de forme K,0,B,y 7oefficients dépen dant de la pluviométrie et de la période de "PY petour Détermination du Coefficient de ruissellement Cr La capacité d'un bassin versant a ruisseler est caractérisée par le coefficient de ruissellement en hydrologie de surface. Son calcul et son emploi sont simples, mais notons quil peut conduire 4 commettre de grossiéres erreurs. Ce coefficient est défini comme étant le rapport du volume d'eau ruisselé sur le volume d'eau total précipité sur le BV. volume ruisselé volume total ¢, En absence de mesure (cas le plus fréquent) sur les bassins de type Urbain, on utilise, en assainissement urbain, le rapport des surfaces imperméables raccordées au réseau 3 la surface totale du bassin versant. surface imperméable surface totale C,~ r Cc, ‘amporméabitisation Cette évaluation sous-entend que les pertes initiales, dues essentiellement au stockage de eau dans les dépressions (0,1 a 2 mm) et les effets des surfaces perméables en liaison avec le réseau sont négligeables, ceci n'étant plus le cas général du fait du développement des techniques alternatives (chaussées réservoir, noues, Les tableaux des coeffi its de ruissellement sont donnés ci-dessous : 37 Nature du sol ~ollectits 5 Habitat sispersé 6.25 30.40. Tadustrel 050 80.80, Dalle Parcs ef jardins publics | 0.05 80.25 ‘Gravier "raine de sport 0.10 80:30. Parc, gazon rains vagues 005 30.15. Terrain avec] Terrain | Terrain Couverture | torphotogie | Pente (*) sable argileux ou | argiteux vesstal grossier_|‘timoneux | compact Presque pial or 0-10. 0.30. 40 Bois ‘Ondulé S10 025 035 O50 Montagneux 70.30 330 320 a. Presaue plat as 0.10) 030. 0.40) Paturage — [Ondule 10 [om 0-35. 8 Montagneux, 70-30 oz Oa O60 Presque plat oS 0.30) 0-50) 0.60) Cuture ‘Gndulé S10 0.20, 0.60. 070) Montagneuk 10-30 os 72 cer /- Méthode du Soil Conservation Service (5.C.S) Les procédures de détermination du débit de pointe est: 1. relever les valeurs de a et b de la formule de Montana : d=a/t? 2. caleuler: 1S; * (tc / 8)** tc: temps caractéristiques en heures ‘Si: perméabilité du sol, paramétre tabulé dans le tableau n° 5 3. on détermine q* d’aprés e graphique de la figure n° 19. 4. le débit de pointe en m3Is est égal a: Q. = (S*xS)x q*/te ire du bassin versant en km2 infiltrations en mm. Généralement : Qp = 0.185 SP. / ty Qo: débit de pointe en m3/s Pa: pluie efficace en mm. tu: temps de montée Tavaewa 8 + when pba datetnininbn'de 8, atu Made culture Penméabiit 7 o aT ale a [Od fa a Sachares = ; Plantes sarcléts x g i ‘ t Ciiiales x ‘Praivies permanentes = Fortis (| etter Gourde feame 3 Routes empierrées ‘Cex valours 3g lsent dans Pune des colonies (8) (sols perméabtes) & (119 (aots im pert tesconfigurations occupation tal noiserdune Grom dare is saonnes CD) Pour utiliser ce tableau, il faut done caractérisr le bassin étudié des points de vue = = mature dv couvert végétal: col (1) = mode de culture du sol ol (2) ordinaiee ‘c0l(3) en courbes de niveau, ‘col (4) en terrasse fon des cultures influent we ou Secon Si ts configuration du bassin ne correspond pas A colle) lnitées, retevder Interpoler & partir de Jonnces vouines Remarque : Ces valeurs correspondent 4 un état humighé sclaiwemegt fort. que’ ‘comme decen nal 7 108 | ¥ 4 Figete 15 — Méthode du SCS :gripiqut pourts termina tea* d/- Méthode des abaques de SOGREAH On procéde comme suit: En utilisant abaque ci-aprés (figure n° 20), on calcule fe débit décennal Qu» pour données: + lasurface ; = la pente moyenne (P= = dénivelée totale / longueur totale); - la hauteur de la pluie journaliére décennale locale ; + la perméabilité. * Calcul spécifique du débit biennal: Q= ki Qu Ki: coefficient régional (0.50 < k: < 0.86) * Calcul spécifique du débit centennal Q100 = = kz Qeo Ke: coefficient régional (1.30 < k2 < 2.50) e/- Formule de Krisnek Q=30ps/(0.5 VS) coefficient égal & 2.5 pour les bassins versants torrentiels f/- Formule de Mallet Gautier Q=2kSlogu(1 + aP).(1 + 4logwT—logwsy* /L K : coefficient dépendant de la pente et de la superficie (k = 0.5 3 0.6) : Coefficient variant de 20 830 : pluviométrie annuelle en mm : période de retour en années :longueur du cours d'eau en km wrave : superficie du bassin versant en km?. g/- Formule de Fuller IT Q=(1talogT). ($+ 2.665"). 1.33N/ 100 41 | { Crues =e des bassins versants de 1. 100km?) fora gie| | ar =e esen ae a oa ot e[B,c0e] peat ote prance Ee eerie te for sins aren nh rT oer a : coefficient variant de 0.7 4 0.8 N : coefficient régional pris égal 3 85 en région accidentée, 80 en plaine et 100 en montagne. hn/- Formule de Hazan-Lazarevick Qt000 = Ka x S*? Quem : Débit de pointe de récurrence 1000 ans S : superficie du bassin versant en km? Les valeurs de k, et kz sont : Province du Nord Haut Rif RF Rif Moyen Atlas pind central | occidental | oriental ke 15.55 9.78 I 758 14.94 I 1351 I 13.47 I 9.38 [| 07 [oma | ose [os | ons | ony | 07a Prem) | ono300 | 800-1000 | «00-800 | 700-200 | 500-700 | 400-500 | 700-400 Généralement : ks = 9.38 et ke = 0.742 La transposition des débits de crues milléniales aux débits de récurrence T se fera par la formule de Fuller I: Q(T) = 2m x(1+a log t)/ (1 +a log 1000) III- PASSAGE DE LA CRUE A L'ENTREE DANS LE SITE DU BARRAGE A LA CRUE DU PROJET III. 1- Estimation d’une forme d’hydro gramme de crue a/- Cas ob il existe des hydro grammes de crues observés au droit oud proximité du barrage hydrogramme moyennant une courbe de tarage Q(H) estimée au mieux par des formules hydrauliques. Qxcorrespond 4 un débit moyen de crues Ce cas se présente lorsque l'étude a été menée soit par le gradex (voir I1.3.c), soit directement sur un échantillon de maximums de debits moyens sur une durée t, (voir Il.1). La méthode a suivre est comme suit (figure n® 21): 1. on choisit 2 ou 3 hydrogrammes observés parmi les plus forts ; 2. on découpe sur chacun deux une partie centrale de durée t ; 3. on calcule le débit moyen Q, de chaque partie centrale ; 4. par une affinité de rapport Q. / Q,. on transforme I'hydrogramme observé pour que sa pointe prenne la valeur Q. +2 jun débit i Z Ce cas est concerné lorsque l'étude est basée sur les méthodes statistiques directes & partir dun échantillon de maximums instantanés (voir II.1) ou sur les méthodes sommaires. La méthode suivie est similaire que précédemment (figure n° 22). b/- Cas ot II n ‘existe pas des hydro grammes de crues observés ‘+ Qx correspond 4 un débit moyen de crues + Sie On choisit2 83 hydrogrammes & laminer parmi les 9 illustrées dans la figure n° 23. ts 1 durée de hydrogramme (temps de base): Q. + débit moyen sur la durée t ty: temps de montée (= 1/4. 1/3 ou 1/2 dete). + Sitetk: On prend un des hydrogrammes de la figure n°24, + Sit. était trés supérieur ou trés inférieur & te L’estimation de Q. perd de sa signification. + Qxcorrespond a un débit instantané de crues 1. on calcule le temps de concentration t-; 2. on choisit de laminer les trois (3) formes dthydrogrammes présentés a la figure n® 25. III.2- Estimation directe du débit de pointe laminée de la crue des projets A partir dune étude statistique des débits de pointe Qix, et des temps de base & des crues estimées 4 entrée dans fa retenue, on peut directement déterminer le débit de pointe laminé au niveau du barrage. btm fey tenn #4, - pucesimnen roi bh eye on Sr te ese Le. ~ Recontinion Ay dregsammes pars dum bit de pate want 47 Les hydrogrammes de crues d'entrée peuvent étre stylisés suivant une forme triangulaire définie par la figure n® 26. On doit vérifier, dans cé cas que Qu et & sontindépendants et suivent respectivement la loi Gumbel et la loi de Gauss. La représentation graphique de la fonction de distribution du débit laminé peut étre tracée sur un diagramme de Frechet, eu égard de la loi de ution de crue & entrée dans le site du barrage (figure n° 27). Ainsi on peut obtenir le débit de crue de projet (valeur probable du débit taming) pour une fréquence F. TII.3- Détermination du volume de la crue Lélaboration des hydrogrammes des crues repose, au déla de lévaluation du débit de pointe, sur le choix du temps de montée et le temps de base du bassin versant. Etant donné que Ihydrogramme des crues est donné uniquement a titre indicatif, on retiendra pour le calcul des volumes des crues un hydrogramme triangulaire caractérisé par : = Un débit de pointe Q ; + Un temps de montée pris égal au temps de concentration ; + Un temps de descente pris égal a 2 fois le temps de montée ; + Ainsi, le temps de base est de trois fois le temps de concentration. Le volume de la crue est donné par la formule suivante : V=3xQ,xTe/2 +. Figsre 26 ~ Hydiosranme syd Surtace su pian a Lengueur de 49

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