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TABLE DES MATIERES

TABLE DES MATIERES...........................................................................................................i


INTRODUCTION..................................................................................................................- 1 -
1. DEFINITIONS...................................................................................................................- 2 -
1.1. Agronomie...................................................................................................................- 2 -
1.2. Agriculture..................................................................................................................- 2 -
1.3. Agriculture biologique................................................................................................- 2 -
2. TECHNIQUES DE L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE..................................................- 2 -
2.1. Sols..............................................................................................................................- 2 -
2.1.1. Etat du sol.............................................................................................................- 2 -
2.1.2. Travail du sol........................................................................................................- 3 -
2.2. FERTILISATION.......................................................................................................- 4 -
2.2.1. Apport de matières organiques.............................................................................- 5 -
2.2.2. Apport de matières minérales...............................................................................- 8 -
2.3. Système de culture......................................................................................................- 9 -
2.3.1. Rotation de culture...............................................................................................- 9 -
2.3.2. Association de culture..........................................................................................- 9 -
2.3.3. SCV....................................................................................................................- 10 -
2.4. Protection des cultures..........................................................................................- 10 -
2.4.1. Lutte contre les insectes.....................................................................................- 10 -
2.4.2. Lutte contre les adventices.................................................................................- 13 -
2.4.3. Lutte contre les maladies phytopathogènes........................................................- 15 -
2.5. Les plantes à cultiver : les semences.........................................................................- 16 -
2.6. Elevage dans l’Agriculture biologique......................................................................- 17 -
2.6.1. Conduite de l’élevage.........................................................................................- 17 -
2.6.2. Relation entre élevage et agriculture biologique................................................- 17 -
CONCLUSION....................................................................................................................- 18 -
INTRODUCTION
Longtemps considérée comme marginale, l’agriculture biologique connaît depuis les
années 90 une forte expansion dans la plupart des pays occidentaux. Stimulée par les crises
qui ont touché l’agriculture et l’agroalimentaire conventionnelles, relayée et amplifiée par la
grande distribution, la demande de produit issu de l’agriculture biologique a présenté à la fin
de cette décennie une croissance annuelle d’environ 20%. Suite à cette demande croissante,
l’homme est passé d’une agriculture archaïque vers une agriculture moderne en utilisant les
moyens technologiques : matériels de labour motorisé, produits phytopharmaceutiques de
synthèse, culture génétiquement modifiée. Ce qui a brisé l’équilibre écologique et a engendré
un grand nombre de problèmes. L’agriculture biologique se propose de rétablir cet équilibre
en s’appuyant sur les principes de bases de la relation entre les êtres vivants et leur milieu
décrits en écologie.

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1. DEFINITIONS

1.1. Agronomie 
D’une façon générale, l’agronomie est la science visant à comprendre les mécanismes en
jeu en agriculture et à les améliorer .Dans son acception restreinte, l’agronomie embrasse la
connaissance des techniques agricoles en interaction avec le milieu (date de semis, valeur des
assolements, choix des semences, calcul de la minéralisation de la matière organique,
techniques d’élevage,…). Il s’agit en effet de comprendre un milieu pour en tirer le meilleur
parti agricole. Dans sa partie concernant les pratiques agricoles proprement dites, l’agronomie
est étroitement liée à la pédologie dans la mesure où elle est étroitement liée aux sols et aux
climats, qui ne sont jamais les mêmes d’une région à l’autre.

1.2. Agriculture
Etymologiquement, l’agriculture est l’activité humaine qui consiste à cultiver les champs.

L’agriculture est aussi la pratique des activités agricoles. Idéalement, elle se nourrit des
réflexions agronomiques.

1.3. Agriculture biologique


L’agriculture biologique est souvent définie comme une agriculture naturelle et organique
sans traitement ni engrais chimique de synthèse.

Selon Claude AUBERT, c’est une agriculture basée sur l’observation et sur les lois de la
vie, qui consiste à nourrir non pas directement les plantes avec les engrais solubles mais les
êtres vivants du sol élaborent et fournissent aux plantes tous les éléments dont elles ont
besoin.

L’agriculture biologique consiste en un mode de production qui trouve son originalité


dans le recours à des pratiques culturales et d’élevages soucieux du respect des équilibres
naturels.

2. TECHNIQUES DE L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE

2.1. Sols
2.1.1. Etat du sol
La base de l’agriculture biologique est d’avoir un sol qui fonctionne correctement et
qui est suffisamment pertinent pour minimiser les apports et gérer les intrants organiques ou
minéraux peu solubles. Alors il ne faut pas le considérer uniquement comme un support de la
plante. L’agriculture biologique est pratiquée souvent sur un terrain resté inculte plus ou mois
longtemps, ou sur un sol qui n’a pas encore reçu de produits chimiques de synthèse.
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Le sol doit être préalablement analysé pour savoir sa teneur en éléments minéraux tel
que l’azote. Il est également indispensable d’observer l’existence éventuelle des mauvaises
herbes sur ce sol.

Pour être sûr des activités biologiques dans le sol, le taux de matières organiques doit
être compris entre 3-4%. La connaissance de l’état du sol permettra d’établir un plan de
fertilisation pour corriger les carences, et un programme de rotation et d’assolement.

2.1.2. Travail du sol

Principes
En agriculture biologique, pour bien démarrer l’attaque par les microorganismes de
décomposition, on incorpore superficiellement les matières organiques fraiches au sol à l’aide
d’un appareil à disques ou à dents. Ce labour permet également d’éviter la sortie des insectes
en surface après éclosion en enfonçant ses larves en profondeur. Si ces larves ou cocons sont
remontés en surface, ils seront exposés au soleil et subissent une dessiccation, ou seront
mangés par les autres animaux.

Le labour est parfois jugé nuisible en agriculture biologique car l’activité biologique est
perturbée par le retournement profond du sol, qui risque en plus de remonter les couches
stériles inférieures. Le labour ne doit pas être profond, le sol non ressuyé doit subir un
drainage avant de travailler. La pratique des engrais verts étouffants, des paillages est très
intéressante avant de travailler le sol.

En agriculture biologique, le labour a plusieurs fonctions : préparation des semis,


enfouissement des amendements organiques et contrôle des adventices. Cependant, les
agriculteurs en agriculture biologique s’intéressent aux techniques sans labour (TSL) dans la
perspective de baisser leur cout de production tout en préservant leur sol. Dès les premières
années d’adoption des TSL, on observe une prise en masse du sol, une augmentation du stock
de carbone et des microorganismes dans les 0-15cm. La biomasse lombricienne est plus
importante en travail très superficiel qu’avec les autres techniques. La baisse de rendement
n’est observée que pour un travail du sol très superficiel en raison du développement des
adventices ou de problème d’implantation.

Les TSL laissent à la surface du sol les résidus de cultures et limitent ainsi les
phénomènes d’érosion, de battance et d’évaporation. Toutefois, le non labour tend à diminuer
la porosité totale dans la couche non travaillée, particulièrement dans les sols à faible activité
structurale (sols sableux, limoneux). Certains auteurs montrent que l’arrêt du labour
s’accompagne d’une augmentation des densités lombriciennes ce qui favorise la
macroporosité d’origine biologique. L’adoption des TSL en agriculture biologique pose aussi
le problème de la maitrise des adventices et finalement celui des performances des cultures
(rendement et qualité). Le labour classique étant considéré comme une pratique efficace de
maitrise des adventices, leur contrôle constitue un frein à l’utilisation des TSL en agriculture
biologique.

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Appareils utilisés
Le développement de l’agriculture biologique a des répercussions inattendues chez les
constructeurs de matériels de travail du sol, notamment les bineuses. En effet, depuis un demi-
siècle, le désherbage chimique avait peu à peu remplacé des pratiques culturales confiées à
des outils d’entretien du sol tels que les bineuses, sarcleuses, déchaumeuses, herses,…au
profit des pulvérisateurs. Les constructeurs s’intéressent désormais à l’agriculture biologique,
ils ont compris que cette discipline n’était pas réfractaire à la mécanisation, bien au contraire.
Cependant pour qu’une bineuse soit adaptée à la culture biologique, il faut qu’elle respecte la
règle générale de ne pas détruire la structure du sol en le retournant inconsidérément.

Il est à noter que les meilleurs outils de travail du sol sont les racines des plantes, les vers
de terre, les microorganismes, on peut leur faire confiance, ils savent travailler en douceur,
jour et nuit sans brutalité, et les appareils de travail du sol (à disques et à dents) servent
simplement à mélanger bien les matières organiques enfouies (compostage en surface).

Les règles d’emploi de la mécanisation en agriculture biologique sont :

Passer le moins possible ;


Avec le matériel le plus léger possible ;
Sur sol sec ;
Pour un travail le plus superficiel possible.

2.2. FERTILISATION
La fertilisation en agriculture biologique doit respecter trois principes :

améliorer la fertilité du sol ;


économiser les ressources renouvelables ;
ne pas introduire d’éléments contaminants dans l’agro-écosystème.

De là découlent les objectifs suivants :

 réduire voire éviter les pertes d’éléments solubles par lessivage par apport de matières
organiques ;
 utiliser des légumineuses comme source d’azote via les bactéries fixatrices ;
 ne pas employer de produits obtenus par voie chimique ;
 prendre en compte l’environnement des végétaux et animaux vivant dans le sol (teneur
en eau, température, aération du sol) ;
 lutter contre l’érosion.

Entre autres, la fertilisation doit contribuer au bon fonctionnement des cycles biologiques
afin de favoriser le processus de minéralisation et de solubilisation. Elle ne doit pas être
facteur d’érosion, de lessivage ni de pollution de l’eau.

En agriculture biologique et durable, tout le potentiel du sol, et non seulement celui d’une
fraction de ce sol, doit être utilisé. Ainsi, il semble important de réduire, voire arrêter les

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apports localisés car ils ne favorisent qu’un enracinement très localisé, une faible exploration
racinaire et une sensibilité accrue au stress hydrique.

2.2.1. Apport de matières organiques


L’apport de matières organiques renforce la stabilité structurale du sol. Il permet
d’augmenter la porosité et la capacité de rétention en eau du sol. L’activité des
microorganismes peut être également stimulée par cet apport.

Mais avant un apport de matières organiques, les éléments suivants sont à prendre en
considération :

- vie microbienne du sol : un sol bien vivant pourra plus facilement digérer une
matière organique brute qu’un sol inerte. Dans ce dernier cas, la matière organique apportée
devra obligatoirement être déjà compostée ;

- culture envisagée : certaines supportent la matière organique fraîche (vergers,


vignes, maïs, cucurbitacées,…). D’autres exigent un compost bien mûr (la plupart des cultures
maraîchères) ;

- possibilité d’approvisionnement : les apports de matière organique doivent être


quantitativement importants. On donnera la préférence chaque fois que possible à une
matière organique brute, achetée localement. C’est toujours plus intéressant financièrement.

- voisinage : la réglementation prévoit qu’on ne peut pas épandre de déjections


animales à moins de 50 mètres d’une habitation. Dans certaines régions à peuplement très
dense, cela oblige à employer un produit inodore, donc déjà bien composté.

- situation financière de l’agriculteur : celui qui a le temps peut cultiver une luzerne
ou un sainfoin pendant 2 ou 3 ans ; celui qui est plus pressé peut cultiver un mélange de
vesce-orge ou un trèfle ; celui qui est très pressé est condamné à épandre du compost et à
intensifier ses cultures.

- équipement en matériel et capacité physique de l’agriculteur ;

- accessibilité du terrain : la pente, la distance ou le morcellement, l’état des chemins


peuvent dans certains cas orienter le choix vers tel ou tel type de matière organique, acheté à
l’extérieur ou produit sur place.

- absence de résidus de pesticides : certaines matières organiques du commerce


contiennent des résidus de pesticides (essentiellement organochlorés) et divers métaux lourds.
Ces résidus passent dans le sol, et de là dans les cultures. Les légumes, racines, en particulier,
sont de bons indicateurs de la pollution.

Caractéristiques des amendements organiques

Ce n’est pas un souci d’ajustement de la fertilisation azotée pour une culture donnée
qui conditionne l’apport d’un amendement, mais avant tout un entretien du taux de matières
organiques du sol. Il n’empêche que l’apport d’un amendement a une influence directe sur la

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culture qui suit, et indirecte sur les cultures qui viendront après, en raison de sa minéralisation
très progressive.

Par ailleurs, le rapport C/N d’un amendement organique ne doit pas être trop élevé
pour éviter un prélèvement d’azote minéral dans le sol par les microorganismes qui utilisent
les structures carbonées de l’amendement pour leur développement.

Mode d’apport

Les apports ne sont pas indispensables tous les ans et que toutes les formules ne sont pas
adaptées quelque soit le type de sol. Par ailleurs, le mieux en ait que les apports de matières
organiques soient toujours effectués avant la culture, et pas pendant, pour des raisons
pratiques mais aussi parce qu’il est inutile de fractionner les apports. Les apports de printemps
sont préférables aux apports d’automne, afin d’éviter les pertes d’azote par lessivage au cours
de l’hiver.

Dose à apporter

La dose va dépendre de nombreux facteurs :

type de sol et taux de matières organiques (à relever ou à entretenir) ;


nature de l’amendement : produit composté ou non ;
disponibilité et prix de l’amendement ;
destination de la parcelle : prairie, maraîchage, grande culture,… ;
culture qui suit l’apport réalisé (son comportement vis-à-vis de la matière organique,
ses besoins en azote).

Selon le contexte, chacun de ces facteurs peut prendre une importance décisive : prix
prohibitif de certains composts ne permettant pas un épandage suffisant en grandes cultures,
fumier trop pailleux risquant d’entraîner une faim d’azote,….

Parmi tant d’autres, les matières organiques souvent utilisées en agriculture biologique
sont :

a. Compost
On ne doit utiliser que des composts bien mûrs afin d’éviter le prélèvement d’azote du
sol par les microorganismes. L’essentiel de la matière organique du compost a été formé par
les microorganismes pendant le compostage. Cette matière organique est beaucoup plus stable
et ne se dégrade alors que progressivement, comme l’humus.

C’est dans les pépinières, les maraîchages que les composts prennent tout leur intérêt.
En effet, l’intensification est importante et augmente les besoins en matière organique (vitesse
de minéralisation élevée). Mais le compost seul ne peut pas être utilisé comme milieu unique
pour les cultures en raison des faibles porosités et de la relative faible rétention d’eau. Il est
utilisé avec des proportions maximales de 30 à 50 % en volume de substrats, la tourbe blonde,
les écorces compostées, la laine de roche ou la pouzzolane constituent le structurant principal
des mélanges.

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Et en cas de besoin nutritif élevé pour les plantes exigeantes ou des mottes de faible
volume, des apports d’engrais organiques concentrés sont à prévoir en complément.

b. Engrais organiques azotés


Il est conseillé d’apporter les engrais organiques juste avant la mise en place de la
culture, et même de façon fractionnée dans certains cas comme quoi la vitesse de
minéralisation de ces engrais est élevée.

Il n’existe pas de références sur les doses d’engrais organiques à utiliser en fonction
des cultures. Il faut donc se contenter des références données pour les engrais minéraux. Selon
le type d’engrais organiques en question, on retient seulement la fourchette entre 1 à 2 fois la
dose prescrite en fumure minérale.

Les engrais organiques azotés sont presque toujours des produits d'origine animale et
qui sont caractérisés par une prédominance très nette de l'azote (ayant en général une teneur
en azote variant de 0.4% à 1 5%).

Les engrais organiques azotés comme les déjections animales doivent être utilisées
pour composter les matériaux lignifiés et cellulosiques. Alors que les autres qui sont les
sabots, les cornes, poils, et le poudre de sang, farine de viande peuvent être apportées
directement au sol.

Dans de bonnes conditions de minéralisation, l'azote des engrais organiques est


rapidement disponible pour les cultures. Un apport est donc très favorable pour les cultures
très exigeantes en azote, ou au moment de la croissance végétative.

c. Engrais verts
Les engrais verts constituent un élément d’autant plus important en agriculture
biologique que les apports de matières organiques sont coûteux, donc réduits.

Ils ont pour rôles en agriculture biologique de :

- améliorer les propriétés physiques du sol tout d'abord par l'abondance du couvert végétal
qui le protège contre l'érosion. Les racines des engrais verts ameublissent la couche superficielle
du sol plus ou moins profondément ;
- faire bénéficier au sol par cet effet d'une meilleure porosité et d'une bonne rétention
en eau. Les exsudats racinaires et les micro-organismes de la rhizosphère augmentent la
stabilité des particules du sol ;
- limiter le lessivage des éléments fertilisants. Les engrais verts utilisent pour leur
croissance, les résidus de fertilisants encore disponibles et non consommés par les cultures
précédentes ;
- extraire les macro et les micro-éléments disponibles et de les réorganiser sous des
formes organiques facilement dégradables. A l’exception faite des légumineuses qui fixent
dans les nodosités de leurs racines l'azote atmosphérique, les engrais verts n'apportent pas
d'éléments minéraux supplémentaires ;

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- lutter contre les adventices.

L’enfouissement de la matière verte apporte une nourriture abondante et fermentescible


aux microorganismes du sol. Il se fait au moment de la floraison, il est généralement précédé
d’un broyage (passage d'un pulvériseur à disques pour les légumineuses arbustives et par un
rouleau pour les trèfles et les luzernes), suivi de quelques jours de ressuyage, avant
enfouissement superficiel. Il est à noter que la profondeur d’enfouissement est à moduler en
fonction de la composition et de la teneur en eau du sol. Sol léger, sol sec : enfouir plus
profond (jusqu’à 15 cm), sol plus humide, sol argileux : préférer les disques à charrue.

Dans les régions sans bétail, l'enfouissement des engrais verts maintient un taux
d'humus stable du sol, même s'il s'agit des engrais verts lignifiés.

d. Paillage
Les principaux matériaux employés pour le paillage sont : pailles de céréales et
d’herbes diverses, écorces broyées, rafles et marc de raisin, balles de riz, débris végétaux
divers. Beaucoup d’autres conviennent.

Le paillage doit être compatible avec les propriétés du sol sous-jacent : effet acidifiant
ou alcalinisant, absence d’effet dépressif pendant la décomposition, vitesse de décomposition
adaptée à la croissance de la culture. Il doit aussi être exempt d’éléments toxiques ou
contaminants.

2.2.2. Apport de matières minérales


Les matières minérales à apporter sont celles naturelles n’ayant pas subi une
transformation chimique. Leur solubilisation est difficile et lente. Parmi les produits autorisés
en agriculture biologique, le choix se fera à partir des ressources locales, en fonction du pH.

a. Apport de phosphore
La nature des engrais phosphatés à utiliser dépend de la caractéristique chimique du
sol. L’apport de phosphates en sol calcaire peut poser quelques problèmes de solubilisation.
Ce phénomène est aggravé si le taux de matière organique est faible. L’apport supplémentaire
de soufre à raison de 1 000 Kg par hectare est nécessaire pour renforcer l’assimilation de
phosphates en terre calcaire. Tandis qu’en sol ferralitique les apports sont recommandés pour
récupérer l’absence ou parfois l’insuffisance de P2O5 dans ce sol.

Les engrais phosphatés utilisés en agriculture biologique sont en général les


phosphates naturels qui sont cependant les phosphates les plus insolubles et à efficacité très
limitée en sols à pH basique.

b. Apport de potasse
La fourniture de potasse pose moins de problèmes que les phosphates. Les cendres de
végétaux sont très appréciées par les paysans et les amendements humiques sont
habituellement pourvus de K2O, ainsi que certaines poudres de roches. Certains sols comme
les sols alluvionnaires en contiennent beaucoup.

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Les engrais potassiques utilisés en agriculture biologique sont en général les suivants :
cendres de végétaux, le patentkali (minerai, kaolinite), la poudre de roches (orthose, porphyre,
lave, granite, basalte), extrait de vinasse.

c. Apports des autres éléments


 pour le calcium :

En sol ferralitique, l'apport du calcium est une méthode pour corriger le pH et pour
diminuer le lessivage en profondeur. Dolomie, lithothamne, maêrl, calcaires broyés, marnes,
craie phosphatée sont en agriculture biologique les amendements calciques autorisés.

 Pour le magnésium :

Dolomie, sulfates de magnésium naturels, lithothame, roches siliceuses .

 Pour le soufre  :

Le soufre est présent dans les matières organiques avec une teneur de 0,2 à 0,5%, dans le
lithothamne ou le maêrl (0,4 à 0,7%) ainsi que dans les phosphates naturels et le poudre de
roches.

 Pour les oligo-éléments :

Ils sont fournis uniquement par les sels de cuivre, de bore, de manganèse, les roches
siliceuses, lithothamne.

En pratique, si les apports de matière organique sont suffisants et d'origines variées, et s'il
n'y a pas excès ou déséquilibre d'apports minéraux, l'apport d'oligo-éléments est rarement
nécessaire sauf parfois 'en maraîchage intensif.

2.3. Système de culture 


2.3.1. Rotation de culture
Par définition, la rotation de culture est une suite de culture qui se succède dans un
ordre donné dans le temps. Plusieurs avantages découlent de ce système notamment la
succession des plantes à caractéristiques différentes qui empêchent la prolifération des
ravageurs, des insectes et des pestes végétales et aussi le maintien de l’équilibre d’exportation
des éléments nutritifs du sol par une exploration racinaire et des besoins différents de chaque
culture.

2.3.2. Association de culture


Lorsque plusieurs espèces occupent la même parcelle et que leurs cycles culturaux se
chevauchent, on parle alors d’une association culturale. Une association judicieuse de culture
pourrait alors abaisser la température du sol donc limite la germination des pestes comme le
striga, apporter de l’azote par le biais de légumineuses, servir des pièges aux adventices, aux
ravageurs.

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2.3.3. SCV
Le SCV se définit comme système de culture sous couverture végétale permanente
morte comme les paillis ou vive comme les plantes de légumineuses ou de graminées. Par la
production de biomasse importante de ces plantes de couverture, par le phénomène
d’allelopathie, par le recyclage des éléments minéraux du sol, par la minéralisation lente des
matières organiques, et par l’amélioration progressive de la structure du sol compacté, ce
système supprime l’utilisation de bon nombre d’intrants comme les pesticides et les engrais
chimiques, réduit le travail du sol comme les labours les sous-solages, améliore l’activité
biologique du sol pour une production saine des plantes vigoureuses.

2.4. Protection des cultures


Les luttes biologiques visent une solution durable principalement en raison de leur
automatisme, de leur variété, de leur spécificité et de leur compatibilité intrinsèque avec la
nature.

La poursuite du maintient d’un équilibre entre ravageurs et antagonistes naturels est de


plus en plus reconnue comme un principe fondamental devant guider l’élaboration de lutte
contre les ravageurs en production végétale.

2.4.1. Lutte contre les insectes


En agriculture biologique, plusieurs sont les stratégies applicables dans la lutte contre
les insectes ravageurs de culture. L’utilisation de certains insecticides d’origines végétale et
minérale est acceptable. On peut également avoir recours à des procédés physiques ou des
méthodes agronomiques.

Insecticides d’origine végétale

Parmi les plus utilisés on a :

- La nicotine : substance extraite du tabac, elle est efficace contre les pucerons. Elle agit
par contact et inhalation et son utilisation est interdite 10 jours avant la récolte ;

- Le pyréthrine : substances extraites des fleurs de pyrèthre, son action se fait par contact
et provoque la mort rapide des insectes. Il est efficace contre les pucerons de cultures
légumineuses et les insectes des denrées alimentaires ;

- La roténone : c’est aussi un extrait de plante (Derris elliptica) et de légumineuses


tropicales. Elle agit par contact sur un grand nombre d’insectes en attaquant le système
nerveux. Son utilisation se fait juste avant la tombée de la nuit car ce produit est photolabile.

Insecticides d’origine minérale

- Huiles : les huiles agissent par asphyxie des œufs d’insectes, des formes hivernantes
d’acariens et des cochenilles et détachent ses œufs fixes sur la plante ;
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- Savons insecticides : ce sont des savons fabriqués à partir d’un corps gras et de potasse
(cendre), sel d’acide gras potassique font un bon travail, ils exterminent les insectes nuisibles
sans endommager la plante.

Procédés physiques
Etablir un filet de protection entre les insectes et la culture à protéger ;
Utiliser des attractifs physiques comme la lumière ou des pièges colorées qui attirent
un grand nombre d insectes ;
Ramasser directement les insectes nuisibles sur les champs puis les détruire.

Utilisation des entomophages

On entend ici par le terme entomophage tout organisme qui tire des éléments nutritifs à
partir d’insectes et ces derniers s’affaiblissent ou meurent par la suite. Par rapport aux autres
les entomophages ont l’avantage d’avoir une faculté d’autopropagation et la possibilité
d’avoir un effet prolongé sinon permanent mais son utilisation nécessite une compréhension
particulièrement poussée des mécanismes d’interaction entre les agents entomophages et les
insectes nuisibles visés.

Pour bien réussir la lutte, il faut prendre en considération les points suivants :

- Si les ravageurs sont d’origines exotiques, importer accidentellement d’une autre région
ses ennemis naturels, chercher dans la région d’origine de ces ravageurs une ou plusieurs
antagonistes afin que l’équilibre ravageurs – antagonistes puisse se rétablir dans le nouveau
écosystème.

- La plupart des problèmes d’insectes ravageurs est liés aux effets nocifs de certains
pesticides sur les auxiliaires. Donc protéger les entomophages en utilisant aucun produit
susceptible de perturber leur activité et par conséquent leur répression sur le ravageur.

- Lorsqu’il y a une forte diminution, de ravageurs, il se peut que les entomophages


naturels migrent ou deviennent inactifs. Créer alors des hôtes d’appoint qui sont
généralement des individus appartenant à l’espèce des ravageurs visés pour garder l’activité
des entomophages utiles. On peut également leur offrir des suppléments nutritifs comme des
substrats à base de sucre ou de protéine ou même de microclimat favorable à leur
développement.

- Les entomophages sont généralement orientés par la présence de kairomone dégagé par
les proies. Ce kairomone, une fois identifié, peut être synthétisé et appliquer sur les végétaux
pour stimuler le dynamisme des entomophage.

- Grande diversité d’entomophage exploitable en lutte biologique.

Chaque espèce animale possède un grand nombre d’antagonistes qui lui sont associés de
façon caractéristiques soit en tant que microorganismes pathogènes ou en tant qu’animaux
identifiés comme ennemis naturels.

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Les microorganismes pathogènes 

Ce sont ceux qui causent des maladies infectieuses et font partis de cinq grands groupes
taxonomiques soient : virus, bactérie, champignon, protozoaire, nématode.

e. Les virus 
On connaît environ 650 espèces de virus pathogènes d’insectes. La transmission se
fait horizontalement par contact direct avec un individu malade ou par intermédiaire d’un
vecteur. Le virus pathogène d’insecte et les maladies qu’il cause sont relativement spécifiques
d’un nombre limité d’espèce d’hôte potentielle. Leur emploi comme agent de lutte permettrait
donc une intervention précise avec très peu de risques d’effets secondaires néfastes sur les
ennemis naturels des ravageurs visés comme exemple ArGV produit une virose mortelle des
piérides du choux (larve sur les feuillage)

f. Les bactéries 
Environ une trentaine d’espèces sont spécifiquement entomophages pathogènes mais
seulement quelques bacilles du type sporulant ont été considérés pour la production de
biopesticide. La spore assure la résistance du bacille et amorce l’infection lorsqu’un contact
avec la cible est établi.

Bacillus thuringiensis est la plus connue utilisée, il agit sur les chenilles. Une fois
ingéré, il libère une protéine toxique dans le tube digestif, arrivé dans l’hémolymphe la toxine
cause une septicémie mortelle.

g. Les champignons
On connaît plus de 700 espèces de champignons capables d’infecter les insectes. Au
contact d’un hôte potentiel, les spores germent en pénétrant directement au travers du
tégument pour amorcer la production d’hyphes qui envahissent les tissus de l’hôte.
L’infection est donc possible sans ingestion donc à des stades inertes tels que l’œuf et la
nymphe. La germination des spores nécessite en générale une forte humidité.

Le beauveria bassiana est le plus largement utilisé. Ce champignon attaque les


doryphores de la pomme de terre et les pyrales du mais.

h. Les protozoaires
Les protozoaires comprennent une diversité de microorganismes mais les mieux
connus dans le contexte de la lutte biologique sont les microsporidies du genre Nosema. Leur
action se limite à un effet préventif à cause de leur pathogénicité chronique plutôt qu’aiguë.
Le Nosema locustae a été utilisé avec succès contre les invasions des criquets aux Etas Unis,
Canada, Inde.

i. Les nématodes 
On connaît plus de 3000 associations d’insectes-nématodes. Ils infectent leurs hôtes en
pénétrant le corps par les orifices naturels souvent par ingestion. Puis ils envahissent ensuite
les tissus de l’hôte en provoquant toutes sortes d’effets variant de mineurs à létaux. Les
nématodes utilisent des bactéries symbiotiques pour maîtriser rapidement leur hôte, c’est
pourquoi, la formulation des produits commerciaux se présente en complexe nématobactérien.

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Parmis les espèces déjà mises sur le marché, on a le Steinernema feltiae dont la virulence a été
démontrée pour un grand nombre d’espèces hôtes : doryphore de la pomme de terre, mouche
de l’oignon, charançon de la carotte.

Les ennemis naturels 

Les ennemis naturels rassemblent les microorganismes parasites ou prédateurs. Mais en


lutte biologique on utilise plutôt des parasitoïdes  mais non pas des parasites. Les premiers
exploitent d’abord leurs victimes puis finissent par les tuer tandis que les seconds, ne tuent
pas leurs victimes.

a. Les parasitoïdes 
Les parasitoïdes sont caractérisés par une forte autopropagation et une grande mobilité
se manifestant par une capacité élevée de dispersion, de repérage de ravageurs et de survie
indépendante. Ils ont également une spécificité élevée. L’espèce Encarsia formosa est déjà
largement commercialisée pour la répression des aleurodes des serres.

b. Les prédateurs 
On trouve des prédateurs d’insectes intéressants dans tous les groupes de vertébrés en
particulier les oiseaux. Les arthropodes regroupent cependant les entomophages prédateurs les
plus intéressanst : coccinelle, punaises, acarien.

Les prédateurs agissent d’une façon simple et directe, la proie est capturée et
généralement éliminée sans délai. Un prédateur peut éliminer plusieurs proies durant sa vie.
Diverses espèces de coccinelles sont actuellement utilisées contre les pucerons.

Autres méthodes

Les méthodes suivantes sont également intégrées dans la lutte biologique :

- Libération de mâle stérile dans l’espoir de concurrencer les mâles naturels ;

- Utilisation de cultivars montrant une résistance aux ravageurs par sa morphologie ou


anatomie par la présence de substances dissuasives, de produits toxiques ;

- Utilisation de culture piège comme le manioc amer très riche en manihotoxine cultivé en
bordure des parcelles.

2.4.2. Lutte contre les adventices 

Utilisation des bioherbicides


Actuellement, ce sont les champignons qui sont les plus utilisés car ils sont faciles à
manipuler (lors de l’isolation, de la culture, de l’entreposage) et ont la capacité de pénétrer
d’eux mêmes une plante hôte, la plupart des autres agents pathogènes s’introduisent par le
biais de blessure ou d’orifice naturels sur les plantes (cas des bactéries) ou encore sont
transmis par des insectes (comme les virus et les mycoplasmes).

Deux bioherbicides ont été fabriqués, commercialisés et utilisés avec succès :

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- Collego® à base de Colletotrichum gloeosporioides f.sp. aeschynomene, pour lutter
contre Aeschynomene virginica sur riz et soja . Le champignon provoque une anthracnose
avec taches sur les folioles, pétioles, tiges, gousses et graines. La pénétration se réalise en 24
heures à travers l'épiderme et les taches apparaissent après sept à dix jours en plein champ; les
folioles atteintes' tombent, les feuilles et tiges sèchent au-dessus des lésions quatre à six
semaines après le traitement.

- DeVine®, à base de Phytophthora palmivora, pour lutter contre Morrenia odorata sur
Citrus.

Actuellement Acremonium zonatum et Alternaria eichorniae sont utilisés pour la


destruction de la jacinthe d'eau.

Utilisation des pratiques culturales


Mesure préventives 

- Préparation du sol : un labour et une préparation du sol avant la mise en culture


permettent d’éviter au préalable la contamination par les adventices ;

- Rotation : par utilisation successive de plante salissante et nettoyante ;

- Faux semis : la terre est préparée comme pour semer et quand les plantes adventices
contenues dans la partie superficielle du sol ont germé, on effectue un hersage du champ.

- SCV par une couverture vive ou morte est une technique très utilisée pour réprimer
les adventices grâce à une concurrence d’espace, d’alimentation et de lumière

- Couverture plastique : on utilise un plastique noir pour inhiber le développement des


adventices en arrêtant la pénétration de la lumière et en limitant l’absorption de chaleur par le
sol nécessaire à la germination des mauvaises graines.

-Le bon compostage des matières organiques est aussi conseillé car un compostage
bien suivi est un moyen pour détruire le pouvoir germinatif des graines issues des résidus de
récoltes ou du fumier frais.

Mesures curatives 

- Sarclage ou binage se fait manuellement ou par des appareils spécifiques pas trop
lourds.

- Binage thermique : la méthode la plus moderne de détruire directement les mauvaises


herbes, en créant un choc thermique. Le traitement se fait avant la sortie de la culture et quand
les adventices sont encore jeunes. Cette technique présente un inconvénient du point de vu
coût de traitement.

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2.4.3. Lutte contre les maladies phytopathogènes 

Les bactéricides biologiques


D’origine fongique :

La plupart des champignons utilisés en lutte biologique contre la fonte des semis et la
pourriture racinaire sont des hyphomycètes et parmi ceux-ci, les genres Penicillium,
Trichoderma et Gliocladium. De plus il y a les mycoparasites Pythium spp. et Fusarium spp.
qui sont des souches non pathogènes et aussi des agents de lutte biologique potentiels. 

D’origine virale :

Ce sont des virus dont l’hôte exclusif est une bactérie. Les possibilités d’association entre
phage et bactérie sont déterminées par la présence de récepteurs à la surface de cette dernière.
En effet, après fixation du phage sur une protéine spécifique de la surface bactérienne, son
génome est introduit à l’intérieur de la bactérie où il gouverne la synthèse de nouveaux phages
(de 100 à 10 000).

D’origine bactérienne

Par exemple l’Agrobacterium radiobacter Souche K 84 qui est un agent de contrôle


microbiologique contre A. tumefaciens. Il agit par production d’antibiose. Certains
Pseudomonas sont actuellement utilisés dans la lutte microbiologique contre les
Pseudomonas phytopathogènes. Ils agissent par la compétition nutritive pour le fer.

Les biofongicides
D’origine fongique

La plupart des champignons utilisés en lutte biologique (contre la fonte des semis et la
pourriture racinaire) sont des Hyphomycètes et parmi ceux-ci, les genres Penicillium,
Trichoderma et Gliocladium ont reçu le plus d’attention Les mycoparasites : Pythium spp. et
Fusarium spp ont des souches non pathogènes, qui sont aussi des agents de lutte biologique
potentiels.  Ils agissent par interactions antagonistes, notamment le mycoparasitisme et la
compétition pour les substrats et les sites d’infection.

D’origine bactérienne

Les bactéries qui ont montré un potentiel pour la lutte contre les maladies des plantes
incluent de nombreux genres. On peut citer les genres : Bacillus (B.subtilis), Pseudomonas
(P.cepacia P. fluorescens, P. syringae) qui agissent par production d’antibiose.

Les produits d’origine minérale


Le cuivre 

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Il a une action préventive par contact, sa persistance d’action est de 2 à 3 semaines et la
partie du végétal qui pousse après le traitement n’est plus protégé donc il faut répéter
fréquemment les traitements pour les plantes à croissance rapide. On peut également utiliser
des produits à base de cuivre comme la bouillie bordelaise.

Le soufre 

Il agit par contact et par vapeur, il est très actif essentiellement contre la tavelure, les
oïdiums, l’excoriose et l’érinose de la vigne. Deux formes de soufre sont utilisables : soufre
pur et polysulfure de calcium ou bouillie sulfocalcique.

Le permanganate de potassium

Il est utilisé contre l’oïdium, l’emploi de ce produit est interdit quand le moment de la
récolte est proche.

Le silicate de soude

Il protège les arbres et les arbustes contre de nombreuses maladies.

2.5. Les plantes à cultiver : les semences


Types de semence
Chaque année, l’ECOCERT promulgue une liste annuelle des semences bénéficiant
d’une autorisation générale où l’on peut utiliser sans demande de dérogation. On a trois sortes
de semence bio qui sont :

- Les semences proprement dites, sont issues des graines destinées à la production de
plantes annuelles ou pérennes ;

- Les plants qui sont à repiquer, et ce sont des végétaux produits à partir d’une graine,
racine nue ou en mottes soit dans du terreau, soit en pleine terre pour être repiqué ;

- Les matériels de production végétative comme les stolons de fraisiers, les griffes
d’asperges, les drageons d’artichauts, les bulbilles d’oignons-échalotes-ail, les plants de petits
fruits-arbres, les ceps de vignes, les porte-greffes, les éclats de rhubarbes, autres plants
disposant de ses organes de fructification ne produisant pas avant 3 mois minimum.

Remarque :

Dans l’agriculture biologique, il est formellement interdit d’utiliser des semences et


des plants traités avec des produits phytopharmaceutiques non autorisés en agriculture
biologique , aussi des semences non biologiques, des semences obtenues à partir d’OGM ou
même présentant un risque plus de 0,1%. Sans oublier que les semences utilisées doivent être
avant tout des semences saines, sélectionnées qui s’adaptent facilement aux conditions

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pédoclimatiques du milieu pour plus de vigueur et de résistance aux diverses attaques de
ravageurs et de maladies.

2.6. Elevage dans l’Agriculture biologique


2.6.1. Conduite de l’élevage 
Pour que cet élevage réponde aux critères exigés par le label bio, il faut d’abord
maintenir les animaux en bonne santé sans recours aux moyens thérapeutiques chimiques
mais plutôt à des méthodes naturelles comme l’homéopathie, aromathérapie, phytothérapie.
On devrait alors choisir des espèces et des races rustiques adaptées aux conditions locales.
Ensuite il est primordial de créer des conditions d’habitat et d’environnement adaptées aux
besoins physiologiques des animaux. Enfin l’alimentation des animaux ne contiendrait pas
des antibiotiques, des urées, des hormones ou des additifs de synthèse.

2.6.2. Relation entre élevage et agriculture biologique


L’intégration de l’élevage dans l’agriculture biologique présente de nombreux
avantages économiques, écologiques par l’optimisation de l’utilisation des ressources se
trouvant sur place ou sur les environs, puisque les déchets d’une activité sont utilisés comme
intrant dans une autre au sein de l’exploitation.

En prenant l’exemple du schéma ci-dessus tout y est interdépendant et en mouvement


dynamique. Après avoir creusé les fossés des rizières, on y dépose du fumier de volailles et de
bovins afin de favoriser le développement du phytoplancton dont se nourrissent les poissons.
Il y a également les sous produits obtenus sur l’exploitation comme le grain de riz, farine de
manioc, son de riz, tourteaux, déchets maraîchers les fruits pourris, les feuilles des arbres. Les
poissons joueront le rôle des mangeurs d’adventices et de sarcleurs qui diminueront les
charges de désherbants, tandis que les excréments de poissons, les fumiers des animaux
fertilisent les rizières.

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C’est ainsi que les animaux d’élevage puissent profiter eux même les avantages liés au
système comme la production des fourrage, des sous produits indemnes de pesticides pour les
bœufs, les volailles pour une production biologique.

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CONCLUSION
De part les définitions de l’agriculture biologique, le système cherche à mettre en
synergie tous les niveaux, et tous les éléments de production d’un agroécosystème donné par
la création de microclimat favorable à d’autres composantes, la production de substances
chimiques qui suppriment les nuisibles grâce à l’allelopathie, la réduction des populations de
ravageurs par association, rotation de culture, la production et la mobilisation d’éléments
minéraux par fixation d’azote ou mycorhizes symbiotique, l’optimisation des fonctions
chimiques, physiques, biologiques du sol.

Alors l’agriculture biologique peut constituer un mode de production et un modèle de


développement pour l’agriculture de demain afin de gérer de manière efficace les besoins
changeants de l’être humain tout en veillant au maintien, voire à l’amélioration de la qualité
de l’environnement ainsi qu’à la préservation des ressources naturelles.

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SOURCES

RAVALISON Mahefanirina, mémoire fin d’études, département agriculture,


contribution au développent de l’agriculture biologique à Madagascar, 101 pages ;
RANAIVOSON Rijamanitra, mémoire fin d’études, département agriculture,
l’agriculture biologique et la certification de ses produits, cas du cocotier, 106 pages ;
Charles VINCENT et Daniel CODERRE, 1992 : La lutte biologique, 671P ;
Gabriel GUET, 2003 : Mémento d’agriculture biologique, 2è édition, 303 P+
annexes ;
C.REIJNTJES et al., 1995 : Une agriculture pour demain, 377P+ annexes.

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