Lettre Ouverte Au Sujet de La Réponse Du Gouvernement Fédéral Au Rapport Du Comité Permanent Des Langues Officielles de La Chambre Des Communes Intitulé Examen Du Bureau de La Traduction .
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20 octobre 2016.
Título original
Lettre ouverte au sujet de la réponse du gouvernement fédéral au rapport du Comité permanent des langues officielles de la Chambre des communes intitulé « Examen du Bureau de la traduction ».
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Lettre Ouverte Au Sujet de La Réponse Du Gouvernement Fédéral Au Rapport Du Comité Permanent Des Langues Officielles de La Chambre Des Communes Intitulé Examen Du Bureau de La Traduction .
Lavenir du Bureau de la traduction : la Ministre nen a rien Foote
Charles Le Blanc et Linda Cardinal
Universit dOttawa Cest le lundi 17 octobre dernier que la Ministre Judy M. Foote a fait connatre sa rponse aux diverses recommandations du Comit permanent des langues officielles au Parlement canadien qui, lhiver dernier, a valu le Bureau de la traduction (BT). De nombreux experts du domaine, professeurs, chercheurs et professionnels, ont prsents leurs analyses documentes sur ladministration gnrale des services canadiens de traduction. Les dizaines de mmoires dposs ont abouti la rdaction dun excellent rapport par les membres du Comit, rapport qui a t bien accueilli dans la communaut et qui reprenait plusieurs des recommandations des experts. Pour un rinvestissement massif Le rapport proposait, entre autres, un rinvestissement massif dans les services de traduction, afin que le BT remplisse correctement son mandat en matire de langues officielles. Il soulignait aussi combien il est important que le BT soit dirig de prfrence par quelquun issu du milieu des traducteurs ayant une comprhension relle des vritables enjeux linguistiques de la traduction, et parfaitement conscient de limportance de la langue franaise dans l'identit et la culture canadiennes. Le rle culturel de la traduction devait tre enfin reconnu soit en faisant du BT le seul organe responsable de toute la traduction au gouvernement fdral, soit en le transfrant au ministre de Patrimoine canadien. On ne le rptera jamais assez : on ne sapprovisionne pas en traduction. Il est faux de prtendre que la traduction est un service comme un autre ; il sagit dun bien culturel li lidentit mme du pays. Une rponse dsolante On pouvait donc sattendre, aprs un exercice aussi srieux, une rponse empreinte de la mme rigueur. Hlas! On a eu droit de la rhtorique unifolie, des ronrons ceints de fleurons glorieux, des remerciements convenus et froids. On croyait voir se poser un regard critique sur ladministration du BT, on a eu droit de la complaisance sousministrielle ; on pensait quil y aurait une reconnaissance concrte du rle historique et culturel de la traduction, on ny voit encore quun produit comme un autre, soumis la philosophie du plus bas soumissionnaire ; on esprait des investissements dans les personnes la force du BT on a eu droit une apologie des machines. Bref, la Ministre Foote nous donne un bel exemple dun statu quo empes, lquivalent dune fin de nonrecevoir. Sil est un art de ne rien dire, un art de ne rien faire en 900 mots, la rponse de la Ministre est en soi un chef duvre. Dommage quil ait fallu des centaines de pages de mmoires, des semaines de rdactions et de longs jours dbats pour en arriver l.