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Document 1: http://www.curiosphere.tv/video-documentaire/5-vie-scolaire/106668-reportage-lobesite%C2%A0-un-vrai-
probleme-de-sante-publique
Questions :
1. Quel est le vocabulaire utilisé pour parler de l’obésité, que traduit-il ?
2. Quelles sont les déterminants de l’obésité présentés dans ce reportage , que pouvez vous en conclure ?
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SECTION II - LES GRANDS COURANTS SOCIOLOGIQUES .
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Introduction :
Document 2 :
A:
L'obésité est un "état caractérisé par un excès de masse adipeuse répartie de façon généralisée dans les diverses zones grasses de
l'organisme". Définition extraite du Dictionnaire de Médecine Flammarion. Le plus souvent, l'obésité est appréciée par le poids
mais il faut noter qu'il n'y a pas de stricte équivalence entre poids et obésité puisque dans le poids interviennent, outre la masse
grasse, le tissu osseux, l'eau et le muscle.
L'obésité est devenue la première maladie non infectieuse de l'Histoire. C'est une véritable épidémie qui frappe aussi bien
les pays industrialisés que les pays en voie de développement. L'Organisation Mondiale de la Santé place actuellement sa
prévention et sa prise en charge comme une priorité dans le domaine de la pathologie nutritionnelle.
B:
Source : T de Saint-Pol , L'obésité en France : les écarts entre catégories sociales s'accroissent , N° 1123 - FÉVRIER 2007 ,
INSEE Première
Questions :
1. Expliquez la phrase soulignée , de quelle science relève l’étude de l’obésité ?
2. Après avoir défini l’IMC, indiquez pourquoi l’IMC est un meilleur indicateur de la corpulence que le poids .
3. Pourquoi peut-on dire que l’IMC est un indicateur neutre et d’ordre biologique et non pas un indicateur subjectif et
d’ordre sociologique ?
4. Quelles sont les causes de l’obésité ?
5. Quelles sont selon le document A les traitements à mettre en œuvre ?
Document 3 :
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Les décisions alimentaires ne sont ni des décisions individuelles, ni des décisions rationnelles. Bien que
l’on puisse constater une plus grande individualisation de la décision alimentaire (ou plus exactement une
transformation des formes de socialisation alimentaire) dans les sociétés développées, l’acte alimentaire n’est pas
un acte individuel. La conception implicite de ce que l’on peut appeler une idéologie plus ou moins psychologisante
du régime postule un « mangeur libre » de ces choix et rationnel dans ses décisions. Or on sait que ni
l’accumulation ni même la compréhension des connaissances nutritionnelles ne change nécessairement les
habitudes alimentaires des individus . On peut aussi pointer ce paradoxe américain qui est que le taux d’obésité le
plus important se rencontre dans une société ou la vulgate de la culture nutritionnelle est aussi la plus diffusée.(….)
L’acte alimentaire et les goûts sont soumis à de très fortes déterminations sociales (…).
Document 4 :
Si les différences de corpulence, et en particulier l'obésité, sont pour une part liées à des facteurs génétiques, ces derniers ne
peuvent expliquer cette brusque augmentation de la corpulence, qui tient plus à des facteurs sociaux, économiques et culturels.
Les personnes qui vivent dans un même milieu partagent en effet un mode de vie et des habitudes dont la corpulence, en
particulier, est le reflet.
Source : T de Saint-Pol , L'obésité en France : les écarts entre catégories sociales s'accroissent , N° 1123 - FÉVRIER 2007 ,
INSEE Première
Questions :
1. Quelles sont les 2 grandes explications de l’obésité mises en évidence dans le texte ?
2. Quel est selon l’auteur l’explication la plus pertinente ? Pourquoi ?
Document 4 :
A : l’obésité : un phénomène global ?
Questions :
1. Donnez le mode de lecture et de calcul de la donnée : USA en 2004
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2. Construisez une typologie de l’obésité en fonction des pays
3. Peut-on dire que l’obésité est un phénomène global
4. Quels sont les points communs aux pays qui présentent un fort(faible) taux d’obèses ?
Questions :
1. Opérez une typologie de la prévalence de l’obésité en 1981 selon la région. Que cela traduit-il ?
2. Comment a évolué la prévalence à l’obésité entre 1981 et 2003 ,
3. Opérez une typologie de la prévalence de l’obésité en 2003
4. Comparez ces 2 typologies . Que remarquez – vous ?
Document 5 :
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Source : Enquête Santé , INSEE
Questions :
1. Quel lien a priori établiriez vous entre niveau de revenu et prévalence de l’obésité
2. Donnez le mode de lecture et de calcul du chiffre correspondant au premier quartile en 2003
3. Opérez une typologie de la prévalence de l’obésité selon le niveau de vie en 1981
4. Comment a évolué la prévalence à l’obésité entre 1981 et 2003 ?
5. Opérez une typologie de la prévalence de l’obésité selon le niveau de vie en 2003
6. Comparez ces 2 typologies . Que remarquez – vous
Document 5 :
A: B:
Document 6 :
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Source : op cité
Questions :
1. Donnez le mode de lecture et de calcul du chiffre correspondant aux brevets et sans diplôme en 2003
2. Opérez une typologie de la prévalence de l’obésité selon le diplôme en 1981
3. Comment a évolué la prévalence à l’obésité entre 1981 et 2003 ?
4. Opérez une typologie de la prévalence de l’obésité selon Le diplôme en 2003
5. Comparez ces 2 typologies . Que remarquez – vous ?
Document 7 :
A : regarder les diapos 51 à 61 de la presentation de Jean Pierre Poulain : http://www.slideshare.net/Poulain/sociologie-de-lobsit-
presentation
B:
Il n’en a pas toujours été ainsi, du moins chez les hommes. Dans les sociétés traditionnelles, la circonférence de l’individu tend à
épouser celle de son portefeuille. Pourquoi les « riches » sont-ils aujourd’hui plus minces que les « pauvres » ? (…)
A l'évidence, le statut social influence l'obésité(…): L'explication par les modes de vie. De tous temps, c’est dans la « classe de
loisir » que se concentre l’obésité, qui vaut en quelque sorte "certificat de désoeuvrement”. A l’époque de Veblen, comme
aujourd'hui en Afrique, c'était les riches qui avaient du loisir et c'était les riches qui étaient gros.
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Depuis, la classe de loisir a changé : les "pauvres" ont désormais plus de temps libre que les "riches", ce qui pourrait expliquer
pourquoi ces derniers sont aujourd’hui plus minces: ils mènent une vie moins sédentaire, passent moins de temps devant la télé,
font plus de sport, etc. Bref, ils dépensent plus d'énergie et ingèrent moins de calories…
Source : http://antisophiste.blogspot.com/2008/07/lpidmie-dobsit-et-le-multiplicateur.html
Questions :
1. Dans les sociétés traditionnelles dans quelles catégories sociales trouve t-on les gros, pourquoi ?
2. L’obésité est elle alors analysé comme une maladie ?
3. Quelle évolution observe t’on , comment l’auteur l’explique t’il ?
Document 8 :
A : Obésité et Discrimination Professionnelle
Dans le cadre de la 3 édition des Journées "Rondeurs et Bien-être" du 18 au 20 juin 2004, Jean-Pierre Poulain, sociologue,
et Arnaud Basdevant, nutritionniste, expliquent le phénomène de rejet des obèses ...
Discrimination à l’embauche
En situation de recherche d’emploi, le recruteur porte un regard évaluateur sur le candidat. Or, les individus obèses, en faisant
l’objet d’une dévalorisation, sont réduits à leur apparence physique, ce qui fait disparaître toutes leurs autres caractéristiques
psychologiques (compétences relationnelles ou professionnelles…). De façon inconsciente, le recruteur les considère comme des
individus qui mangent trop, qui n’ont aucun contrôle sur leur alimentation - leur apparence physique le prouve - , ce qui revient à
dire qu’ils n’ont aucun contrôle sur eux-mêmes et donc sur leur vie professionnelle. Ils sont vus comme des individus « mous », «
lymphatiques » et « peu enclins à l’effort », caractéristiques qui sont en totale opposition avec les valeurs de compétitivité de nos
entreprises. C’est ainsi qu’un individu obèse s’est entendu dire au cours d’un entretien d’embauche : « Bon écoutez, vous rentrez
chez vous, vous vous soignez et puis en même temps vous essayez de perdre du poids et vous reviendrez après. Dans la région il
n’y a pas de travail et en plus de ça, c’est réservé aux gens qui vraiment présentent très bien et qui sont dynamiques. »
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De plus, le sentiment de rejet renferme les personnes obèses dans certaines catégories professionnelles. Elles
choisissent des métiers dans lesquels l’apparence est moins importante. On a ainsi entendu le discours suivant : « Ca
fait un bon moment que je suis à la recherche d’un emploi et j’ai beaucoup de mal parce que j’aimerais m’orienter
dans le secrétariat ou dans la vente où ils cherchent la caricature de la fille parfaite, on va dire ça comme ça.
Plusieurs fois j’ai postulé et on m’a fait comprendre que par rapport à mon physique je ne donnais pas une bonne
image du magasin » (Femme, 23 ans, IMC : 37,32)
En terme de répartition par secteur professionnel, on retrouve les personnes obèses surtout dans le monde de la
santé / action sociale (22%) et l’administration publique (13%). Par contre des secteurs comme l’hôtellerie ou
les services aux entreprises, qui sont avant tout des métiers de représentativité, ne comptent que 2 à 3% de
sujets obèses.
Source : http://www.pulpeclub.com/news/?fuseaction=view_news&news=189
Questions :
1. Expliquez la phrase soulignée, quelle évolution traduit-elle ?
2. Quelles sont les répercussions de l’obésité sur le destin social de l’individu ?
- Individualiste : Max Weber ne définit pas les faits sociaux comme des choses, mais comme des
interactions entre des comportements individuels obéissant à des motivations et des intérêts qu’il
s’agit de reconstituer. Ainsi, selon Weber, « la sociologie ne peut procéder que des actions d’un ,
de quelques , ou de nombreux individus séparés . C’est pourquoi elle se doit d’adopter des
méthodes strictement individualistes ». Pour étudier un phénomène social, il faut donc :
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partir de l’ individu : mettre en évidence ses objectifs et les moyens qu’il utilise pour les
atteindre . Weber postule que l’individu n’est pas totalement libre , qu’il a des contraintes
qui pèsent sur ses actes , mais qu’il a une marge de manœuvre à l’intérieur de ses
contraintes et qu’on peut déceler une certaine rationalité dans la conduite de ses actions .
néanmoins , les résultats des actions individuelles , lorsqu’elles sont agrégées afin de
mettre en évidence le phénomène social , ne sont pas nécessairement conformes aux
buts initiaux recherchés par les individus .
- subjectiviste et compréhensive :
afin de rendre compte de l’ action d’un individu , 2 solutions peuvent se présenter :
- soit interroger directement l’individu sur les motivations qui l’ont guidé, car seul
l’individu est a même d’expliquer les raisons de son action
- soit , dans le cas où l’on étudie des sociétés ayant disparu , se mettre à la place de
l’individu , analyser le contexte dans lequel il vit et les contraintes qui pèsent sur lui et
comprendre la manière dont on agirait si l’ on était à sa place .
le risque de cette méthode est donc d’être trop subjective et arbitraire, c’est-à-dire de faire
trop confiance à l’individu ( cf la critique opérée par Durkheim des pré-notions ) ou d’opérer
une analyse ethnocentriste ( qui reflète , non pas le contexte de la société étudiée , mais
celle du sociologue ) .
- la neutralité axiologique :
or , Weber prône une démarche reposant sur le principe de la neutralité axiologique , c’est-
à-dire qu’une science ne peut édicter ce qu’il convient de faire à la place des individus . Elle
doit se limiter à appréhender ce que l’individu peut ou veut faire . Pour atteindre cet
objectif , le sociologue doit s’efforcer de mettre entre parenthèses ses références
culturelles .
dans un second temps , il faut toujours confronter le résultat obtenu à des données
statistiques permettant de le vérifier .
- une démarche basée sur la recherche de types idéaux : Weber considères que la réalité est
beaucoup trop complexe pour pouvoir être complètement analysée . Il faut donc élaborer un idéal-
type qui vise à :
simplifier la réalité pour mieux l’analyser
sélectionner quelques traits significatifs et cohérents donnant sens à la recherche
L’idéal type n’est donc pas une moyenne des comportements individuels ( cf le français moyen ) , mais
au contraire , un cas limite que l’on ne rencontre jamais dans la réalité qui permet pas la comparaison
aux comportements réels de déterminer les motivations des acteurs . Selon Weber , l’homo
oeconomicus est un idéal-type ayant une vision parfaite de la situation économique , maîtrisant
complètement les moyens les plus appropriés à la réalisation des buts qu’il s’est fixé : « l’économie
argumente donc , à partir d’un homme irréel analogue à une figure idéale en mathématiques .
Document 9 :
Les pauvres mangent trop riche.
Les pauvres mangent trop riche. Constat sans appel : malgré les conseils nutritionnels prodigués par les instances compétentes, «
les catégories les plus pauvres ne peuvent pas manger équilibré », déclarait Christian Babusiaux, ancien président de l'Institut
national de la Consommation (INC), lors d'un récent colloque de l'Institut français pour la Nutrition (IFN).(…). En effet, pour de
larges catégories de la population, le pouvoir d'achat stagne ou diminue, ce qui incite à privilégier les aliments les moins chers -
qui sont aussi les moins sains. Car, de l'avis de tous les spécialistes, « réduire le coût de son alimentation, c'est diminuer la qualité
de son régime alimentaire ». (…)Le professeur Adam Drewnowski (Ecole de Santé publique de Seattle) a observé ce qui se passe
aux Etats-Unis : « Au cours des deux dernières décennies, les prix des fruits et légumes frais ont progressé de 140% tandis que
ceux du sucre et des graisses augmentaient seulement de 20% à 30%. » D'où une variation en sens inverse des volumes de
consommation que Pierre Combris, de l'Inra, a relevée également en France : on mange de plus en plus de pommes de terre frites
et de moins en moins de pommes tout court, car « les calories grasses et sucrées n'ont jamais été aussi peu chères ». Des calories
qui sont à peu près dépourvues de nutriments intéressants, et qui en plus sont moins « satiétogènes », car « il est plus facile de
manger en excès du chocolat ou des chips que des épinards »...
Pourquoi les céréales raffinées, les sucreries et les graisses sont-elles aussi largement consommées ? C'est que, résume Adam
Drewnowski, « ces aliments sont très riches en énergie, avec un coût par calorie extrêmement bas »
Source : Nouvel Observateur Hebdo N° 2139 - 3/11/2005 Fabien Gruhier
Questions :
1. Explicitez le titre
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2. Opérez une analyse cout bénéfice justifiant le titre.
Document 10 :
Mais tout cela ne nous dit pas pourquoi les "pauvres" se laissent aller davantage que les "riches". Il y a là, fondamentalement,
une question d'incitations.
1. L'explication par les incitations : le coût social de l'obésité serait aujourd'hui plus élevé pour les cadres que pour les
ouvriers. De "certificat de désoeuvrement", l'obésité serait devenue un stigmate disqualifiant dans les milieux bourgeois.
Les raisons à l'origine de ce basculement ne sont pas claires, mais elles produisent un effet cumulatif. La stigmatisation
attachée à une caractéristique physique est plus disqualifiante dans les milieux où les porteurs du stigmate sont peu
nombreux, et partant plus visibles. Pour cette raison, les cadres ont sans doute plus intérêt que les ouvriers à surveiller
leur ligne.
Source : http://antisophiste.blogspot.com/2008/07/lpidmie-dobsit-et-le-multiplicateur.html
Questions :
1. Opérez une analyse wébérienne permettant d’expliquer pourquoi l’obésité valorisée par le passé est aujourd’hui devenue
dans les milieux bourgeois disqualifiante ?
Document 11 :
Parmi les causes premières expliquant ce phénomène, on peut citer la baisse du prix relatif de l’alimentation à forte intensité
calorique (junk food et fast food), l’impact de la publicité sur la consommation de ces produits par les enfants, la sédentarité
croissante et la diminution corrélative de la dépense physique, aussi bien dans le travail que dans le loisir, etc. Mais l’impact
global de ces facteurs environnementaux aurait sans doute été modeste si ne s’était greffé là-dessus l’effet multiplicateur
des interactions sociales. Telle une épidémie, l’obésité se propage par contagion au sein d’un réseau social.
Le fait de vivre au contact de personnes obèses peut altérer les représentations de l’obésité : jusque là stigmatisée, l’obésité
devient mieux acceptée ; dans certains réseaux de sociabilité, elle tend même à devenir la norme. Ce changement des
représentations modifie les comportements alimentaires et les modes de vie, favorisant la prise de poids.
Gary Becker donne l’exemple suivant[2]. Supposons que Ego gagne 0.6 kg chaque fois que ses amis en gagnent 1. Si Ego
influence ses amis dans la même mesure, le multiplicateur social est égal à 2,5 (1 / (1-0.6)). Cela signifie qu’un gain initial de 10
kg parmi les membres d’un réseau social, provoqué par quelque facteur exogène, débouche au final sur un gain global de 25 kg,
du seul fait de la forte interaction sociale entre les membres. Dans cet exemple, le multiplicateur social explique 60 % du gain de
poids et l’essentiel de l’augmentation de l’obésité.
Pour mesurer ces effets de contagion, une équipe de sociologues et de médecins de l’université Harvard a exploité une enquête
longitudinale unique : The Framingham Heart Study, initiée en 1948, reprise en 1971 avec la deuxième génération, et poursuivie
en 2002 avec la troisième génération[3]. Les chercheurs ont suivi à intervalles réguliers les cohortes de 1971 (5124 personnes de
plus de 21 ans) et de 2002 (4 095 personnes). Tous les participants ont été examinés par des médecins, pesés et mesurés. Pour tous
les membres, on dispose également d’informations détaillées sur leurs liens familiaux et leurs liens amicaux.
Résultats
En moyenne, pour les sept examens conduits entre 1971 et 2003, et toutes choses égales par ailleurs, le risque d’obésité chez les
Alters qui déclarent un lien avec un Ego obèse est 45 % plus élevé que la moyenne aléatoire dans le réseau. Il est 20 % plus élevé
pour les Alters qui déclarent un lien avec un alter lui-même lié à un Ego obèse (influence de niveau 2), et 10 % plus élevé pour les
Alters liés à un alter lié à un alter lui-même lié à un Ego obèse (influence de niveau 3). Autrement dit, l’influence d’Ego sur Alter
diminue avec la distance sociale entre eux .
Manifestement, le fait de connaître des obèses augmente le risque de devenir obèse. A priori, il y a trois explications possibles à
cette corrélation:
• L’existence d’un biais de sélection : l’homophilie. Il est possible que les obèses préfèrent s’associer à d’autres personnes
comme eux.
• La présence d’une variable environnementale cachée : egos et alters ont en commun des expériences ou des attributs qui
les auraient fait grossir simultanément.
• Le rôle de l’influence sociale : les alters influencent les normes et les comportements des egos.
Pour contrôler l’effet de l’homophilie, les chercheurs ont comparé le poids d’Ego en t avec celui d’Alter en t+1 (un examen plus
tard, soit en moyenne 3 ans plus tard). De cette façon, la corrélation entre l’obésité de deux amis ne peut s’expliquer que par
l’influence d’Ego sur Alter ou par l’effet de facteurs environnementaux. Pour contrôler l’effet des variables environnementales, les
chercheurs ont examiné la direction des liens amicaux déclarés. Si la corrélation entre l’obésité d’ego et l’obésité d’alter
s’expliquait par un facteur inobservé, elle devrait être identique quelque soit la direction du lien social.
La force du lien d’amitié est une variable importante. Plus le lien est fort – comme dans le cas des liens mutuels – plus la
corrélation observée est élevée . La variable dépendante est ici l’obésité d’Ego en t, et les variables indépendantes sont l’obésité
d’Ego en t+1, l’obésité d’Alter en t+1. La relation est contrôlée en fonction notamment de l’âge, du sexe, et du niveau d’étude
d’Ego.
Si l’on considère l’ensemble des liens amicaux directs reliant Ego et les autres, le risque pour Ego de devenir obèse augmente de
57 % si son Alter devient lui-même obèse. Mais la direction du lien est importante. Le risque s’accroît de 171 % quand le lien
d’amitié est réciproque. En revanche, il n’augmente pas quand l’amitié est déclarée seulement par Alter. Ce résultat suggère que
des amis ne deviennent pas obèses en raison d’une exposition commune à des facteurs environnementaux inobservés. Si c’était le
cas, la relation ne varierait pas en fonction de la direction du lien d’amitié.
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Source : http://antisophiste.blogspot.com/2008/07/lpidmie-dobsit-et-le-multiplicateur.html
Questions :
1. Expliquer la phrase soulignée, en quoi relativise t’elle le déterminisme social ?
2. Explicitez la démarche mise en oeuvre, quelles résultats sont alors obtenus ?
OBJET DE LA SOCIOLOGIE
INDIVIDU ET SOCIOLOGIE
SOCIETE ET SOCIOLOGIE
TYPE DE SOCIOLOGIE
INTERET DE LA DEMARCHE
LIMITES DE LA DEMARCHE
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