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Décembre 2005
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Qui ne s’inquiète de l’état actuel de notre paysage urbain, même si en réalité
cette dégradation est le produit de nos activités ordinaires qui nous paraissent
absurdes ou criminelles et que parfois, on se sent mal à l’aise devant ce que sont
devenus nos milieux urbains et leurs environnement, après la déchirure des
systèmes sociaux traditionnels et l’installation de la passivité de nos responsables
locaux comme dénominateur commun.
Il ne se passe pas un seul jour, sans que des écrits de presse ne fassent état
de la dégradation continuelle des espaces publics avec leurs espaces verts au sein de
nos milieux urbains, par des individus sans foi ni loi, en l’absence des autorités
compétentes et sous les yeux de citoyens impuissants qui y perdent de jour en jour la
qualité de leur cadre de vie en milieu urbain.
Un groupe constitué d’une vingtaine de pieds-noirs natifs d’El Kala, est venu
spécialement pour la fête des morts et revisiter les endroits de leur enfance, leur
adolescence et beaucoup d’autres souvenirs. Ces visiteurs de quelques jours dans
cette ville mythique, sont étonnés par l’accueil extraordinaire de la population et des
autorités mais regrette la saleté et les ordures qui sont partout et qui défigurent leur
plus beau pays du monde que Yann Arthus-Bertrand, le célèbre photographe de « la
terre vue du ciel » vendu à 3 millions d’exemplaires, trouve aussi que notre pays est
non seulement l’un des plus beaux pays qu’il a photographiés pour son nouveau livre
« l’Algérie vue du ciel », mais surtout celui où il a été le mieux reçu.
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flagrant des services concernés aussi bien des responsables administratifs que des
élus qui ne se soucient plus de la salubrité de leur ville.
Une étude récente réalisée par une équipe de chercheurs de l’université Djilali
Liabès, montre que la ville de Sidi Bel Abbès se retrouve aujourd’hui avec un très
grand déficit en arbres d’ornement et que sa planification, dans le cadre de son
programme d’aménagement urbain, reste presque dépourvu de projets d’espaces
verts paysagers. Le P.APC de Sidi Bel Abbès n’a trouvé de solution pour remédier à
ce problème majeur de l’amélioration du milieu urbain de sa ville, que de déposer
une plainte, en bonne et due forme, contre les membres de l’association du quartier
« 144 logements de Sidi Djillali », pour avoir planté quelques malheureux arbres qui
ne feraient qu’enjoliver la ville et l’aérer afin de contrer avec le peu de moyens, à
une désertification effrénée qui menace la ville de Sidi Bel Abbès, qu’on appelait
jadis « le petit Paris ».
Dans le cadre des accords de jumelage qui sont signés entre la commune
d’Oran et les villes Françaises de Bordeaux et de Lyon, deux ateliers ont été lancés,
le premier concerne la formation des cadres de la commune d’Oran et le second est
relatif au renouvellement urbain de la ville d’Oran. Concernant le jumelage entre
Oran et Lyon, il y a eu deux missions d’exploration de techniciens lyonnais, l’une au
mois de janvier 2004 et l’autre au mois de janvier 2005, et ce, pour établir les
premiers accords de coopération, l’un pour la réhabilitation du patrimoine ancien et
l’autre pour l’assistance technique et urbanistique dans la conception et la réalisation
des espaces publics et des espaces verts au sein du milieu urbain Oranais.
En plus des commerçants illicites qui occupent les trottoirs. Sur les 100 000
établissements commerciaux recensés dans la wilaya d’Alger, 10 000 propriétaires
d’entre eux ont effectué des travaux d’extension, occupant les trottoirs ou en les
déformant. Ce chiffre inquiétant est visiblement appelé à augmenter, malgré
l’interdiction de ce genre de travaux qui sont devenus coutume chez nos
commerçants d’occuper les trottoirs en installant leurs marchandises, directement sur
l’espace destiné aux passant tout en les obligeant à emprunter la voie réservée aux
véhicules, ce qui n’est pas sans risque car les opérations de contrôle ou de
démolition ne sont pas très fréquentes, ce qui encourage certains commerçants à
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enfreindre la loi sans crainte, pour rendre les rues de la capitale difficiles à parcourir
et pas du tout agréable à regarder.
Si la capitale Tunisienne Tunis, est surnommée par « la ville verte » car elle
a connue ces dernières années une évolution en matière d’embellissement végétal
et d’aménagement des espaces verts, avec la création des boulevards de
l’environnement, dans le but de soutenir l’amélioration du cadre de vie de ses
habitants. Notre capitale, connaît un déficit de 70 000 arbres par rapport aux
standards applicables à une ville de la dimension de la ville d’Alger car le manque
d’entretien, le vandalisme et d’incompétence des opérateurs en matière
d’aménagement des espaces verts paysagers, ont fait échoué dans notre capitale,
un projet ambitieux relatif à la plantation de 100 000 arbres, en plus d’un bon nombre
d’arbres plantés aux abords des autoroutes qui meurent, chaque année, en raison du
manque d’entretien par les sous-traitants de la wilaya, ce qui réduit sensiblement
leurs chances de survie, car la question des espaces verts, qui rentre dans le cadre
des aménagements primordiaux pour la réussite de l’amélioration du cadre de vie
des citoyens pose un véritable problème dans notre capitale, au point que la plupart
des espaces verts qui existent actuellement à la wilaya d’Alger, datent de l’époque
coloniale et souffre eux aussi, à quelques exceptions prés, d’un sérieux manque
d’entretien pour leurs survies et subissent régulièrement des actes de vandalisme
comme on le constate depuis quelques années chez le célèbre jardin d’essais d’el
Hamma, qui est un jardin légendaire et mondialement connu pour ses valeurs
historiques, esthétiques et scientifiques parce que en 1832 était déjà réputé pour ces
6000 variétés de plantes, que par notre incompétence ou par manque de savoir-
faire, nous n’avons pu conserver que quelques 1200 espèces.
En plus du manque flagrant d’espaces verts dans notre capitale, l’image d’El Bahdja
d’antan, propre et verdoyante, est fortement ternie par la présence d’une
mégadécharge publique, à quelques encablures d’un aéroport international flambant
neuf, que les délégations étrangères, les groupes de touristes et passagers, ne
peuvent qu’être que médusés et choqués devant la détérioration du cadre de vie de
nos citoyens dans notre capitale et que nos décideurs et hommes politiques refusent
de voir en face pour faire sortir notre capitale du marasme dans lequel est entrain de
végéter aujourd’hui.
C’est parce que l’Algérie est le seul pays au monde où la majorité de nos
responsables de wilayas font les choses à l’envers, que la wilaya d’Alger qui possède
30 APC déficitaires parmi ses 57, collabore presque toujours avec les mêmes
établissements (Epic), pour satisfaire ses urgences politiques d’embellissement
souvent disparates de ses milieux urbains, sans toutefois respecter la réglementation
des marchés en vigueur, qui exige la présence d’un bureau d’études spécialisé pour
chaque projet d’aménagement et interdit le gré à gré pour les entreprises de
réalisation, sans une consultation conforme à la réglementation en vigueur car par
cause de ces pratiques qui perdure du temps de la gestion de l’enfermement
idéologique, notre capitale est souvent privée de la compétence et du savoir-faire
des quelques spécialistes Algériens qui œuvrent à la recherche de meilleurs
solutions pour améliorer le cadre de vie et le paysage de nos milieux urbains parce
que c’est avec ces Epic d’aménagements des espaces publics et du nettoyage des
milieux urbains, que l’incompétence professionnelle dominera le paysage urbain de
notre capitale ainsi que celui des autres agglomérations urbaines de nos autres
wilayas, tant que leurs premiers responsables pratiquent les mêmes pratiques
révolues d’un autre temps, loin des solutions modernes de l’aménagement paysager
qui feront avancer notre pays vers la prospérité du paysage de ses milieux urbains et
la promotion de son tourisme national et international car même si certains directeurs
du tourisme, estiment que puisque notre pays bénéficie déjà d’un bon réseau routier
de 104 000 km, de 35 aéroports, dont 13 aux normes internationales, de 13 ports et
d’un réseau ferroviaire de 4500 km avec 200 gares commerciales déjà
opérationnelles, peut se vanter qu’il va atteindre à terme, son objectif touristique de
13 millions de visiteurs parce que les chaînes et leaders mondiaux de l’hôtellerie
comme Accor, Hilton, Sheraton et Méridien sont déjà présent sur son territoire, tout
en oubliant que les millions de visiteurs par an, ne viendront dans notre pays que
lorsque nos agglomérations, qui continuent a se disloquer et que leurs espaces verts
sont toujours disparates, seront aménagés par des spécialistes d’aménagements
paysagers des zones urbaines et que le cadre de vie de nos milieux urbains sera
aussi amélioré que celui des agglomérations urbaines de nos voisins, en Tunisie et
au Maroc.
Comment ne pas être déçu par le classement de la ville d’Alger parmi les dix
villes les moins vivables sur 127 agglomérations du monde choisies par le rapport,
quant on voit que notre capitale « Alger la blanche » est devenu si repoussante et
qu’à quelques encablures de l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique, se trouve le
bidonville « Nass El Kazirna » où l’éclairage public est inexistant au point que
l’insécurité est totale dés la tombée de la nuit, où des groupuscules épars de jeunes
vivent de petits larcins et s’adonnent à la consommation de drogues et d’alcool, sous
les regards de l’exécutif communal, qui semble ignorer même son existence, tout en
honorant des cérémonies de distinction régulières, dans des salles de fêtes privées
ou des hôtels huppés de la capitale aux coûts exorbitants, au lieu de se préoccuper
de l’amélioration des conditions et du cadre de vie de la majorité de leurs citoyens,
afin de vaincre l’insalubrité de cette partie de la capitale car selon le président du
Collège national des experts architectes (CNEA), la ville d’Alger risque de se
transformer en une multitude de ghettos dans les quelques années à venir, si aucune
mesure n’est prise pour améliorer la situation et d’éviter le risque d’encourager la
généralisation de nombreux fléaux sociaux au sein de ses zones urbaines.
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en particuliers, l’amélioration du cadre de vie dans notre capitale et en général, des
autres agglomérations urbaines à aménager.
Malgré que le rapport sur l’état de la population mondiale en 2005, estime que
l’Algérie a enregistrée des résultats positifs durant les quatre dernières années et
que notre pays est sur la bonne voie car il est l’un des rares pays en développement
qui investi dans la santé et l’éducation. Il reste beaucoup d’effort à fournir pour notre
pays, afin de réussir un développement harmonieux et une amélioration de ses
milieux urbains, car la majorité de nos acteurs de décisions des projets
d’aménagements urbains, sont en général sans savoir-faire pour pouvoir différencier
entre l’amélioration des conditions de vie et l’amélioration du cadre de vie des
citoyens.
Parce que l’avenir de notre pays peu avoir des conséquences économiques
évidentes, par cause des coûts que notre Etat va dépenser pour éviter les
dégradations à venir de nos paysages urbains et à ceux destinés à la réparation des
dommages causés sur tout les projets d’aménagement disparates réalisés à coup de
milliards de Dinars, avec un manque de savoir-faire chez la majorité de nos maîtres
d’ouvrages et de nos maîtres d’œuvres, qui se sont défilés depuis l’indépendance
pour l’aménagement de nos milieux urbains, qu’il est urgent aujourd’hui de réfléchir à
résoudre ce problème majeur qui touche l’ensemble de nos agglomérations urbaines,
en faisant appel à des experts-conseils spécialisés en études d’impact pour les
milieux urbains afin d’arriver à proposer de nouvelles mesures qui nous permettrons
de tracer les grandes lignes pour solutionner nos problèmes urbains actuels, dans un
premier temps, avant d’engager les grands travaux d’aménagement et de
réhabilitation avec des entreprises de réalisation munis d’une équipe d’ingénieurs et
de techniciens compétents dans les techniques de réalisation des aménagements
urbains et tout en suivant à la lettre les études d’aménagement, déjà achevés par les
ambulanciers de l’urbanisme moderne choisis selon les procédures légales de la
législation en vigueur et loin des abus de pouvoir ou du passe-droit de certains de
nos responsables, car il n’y a plus de sens commun, de la part de nos aménageurs,
qui s’imposerait à l’ensemble des acteurs sociaux afin de dissuader les citoyens,
sans foi ni loi, de dégrader leur cadre de vie et les espaces verts de leur milieux
urbains.
Il n’y a aucune explication à donner pour justifier les retards que connaît notre
pays dans le domaine de l’aménagement paysager des milieux urbains, sinon le
manque d’imagination et la volonté pour venir à bout des contraintes qui empêchent
le bon déroulement des projets d’aménagement paysager car malgré toutes les
exigences pour réussir l’amélioration des nos zones urbaines, depuis les années
quatre-vingt, la majorité des programmes réalisés sont, souvent, des projets
chimérique.
Parce que pour aménager nos milieux urbains, on continu à faire appel à une
interdisciplinarité de maître d’œuvre et d’entreprises de réalisation, qui s'y
développent avec des faiseurs d’aménagements disparates, sans faire appel aux
architectes paysagistes, qu’on appel en occident les ambulanciers de l’urbanisme
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moderne que nous continueront à faire de nos agglomérations des lieux avec des
places publics où nos citadins continueront à jouer aux dominos.
Les lois de l’architecture du paysage sont celles qui règlent la réalité des
choses en milieu urbain car elles sont une logique inhérente aux représentations que
l’homme se fait de la nature et de la beauté, parce que c’est la sensibilité humaine
qui est à l’origine du cadre de vie amélioré des paysages urbains des villes
modernes grâce à l’introduction des techniques de l’architecture du paysage dans les
aménagement des espaces verts et des milieux urbains.
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Le paysage est un écheveau « saturé de détails » et de singularités, la nature
est le plus souvent hétérogène et n’a pas d’ordre apparent ; cependant, pour œuvrer
dans ce brouillard de multiplicités, il faut nécessairement avoir recours à la
géométrie, au cordeau…. Ne serait-ce que pour approcher la réalité et s’informer sur
elle.
Pour l’amélioration du cadre de vie des citoyens, depuis quelques années nos
milieux urbains connaissent un profond processus d’aménagement mais reste en
général dans un état embryonnaire parce qu’elle continu à buter sur les mauvaises
mentalités de certains de nos responsables locaux érigées depuis l’indépendance et
qui travaillent dans le sens contraire de l’évolution des techniques des
aménagements paysagers des milieux urbains et des normes de l’urbanisme
végétale, car les aménagements de nos milieux urbains ne sont pas accompagnés
de la vision paysagère des architectes paysagistes, qui ont le savoir-faire pour
élaborer les paysages urbains loin des pratiques de faiseurs d’aménagements avec
leurs espaces verts disparates des milieux urbains et qui n’ont de spécialité en
aménagement des espaces verts paysagers, que le code du registre de commerce
hérité du temps de la gestion de l’enfermement idéologique.
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Le ministre des travaux publics, suite aux explications lors de sa visite à la
wilaya de Tipaza, pour les travaux de réalisation des ports de Tipaza ville, de
Cherchell et de Gouraya, a averti qu’il faut faire des aménagements attractif, qui
seront réalisés par des spécialistes comme les architectes, les architectes
paysagistes et les spécialistes en esthétiques et non pas par des bricoleurs qui ne
savent respecter les cahiers des charges car le port de Tipaza, en particulier, sera un
port de plaisance plus que de pêche avec des gargotes et de bidonvilles, surtout que
cet aménagement sera impérativement économique, fonctionnel et rationnel pour la
wilaya.
Le tourisme est une industrie qui pourra être notre or vert qui remplacera la
rente pétrolière à long terme et changera les mentalités de nos citoyens envers le
paysage de leurs milieux urbains, tout en brisant les enfermements que nous vivons
actuellement. Au moment où notre Algérie est assise sur plus de 55 milliards de
Dollars de réserves de change, une politique forte dans le sens d’améliorer les
objectifs touristiques de notre pays, s’avère primordiale de la part de nos
gouvernants car nos citoyens attendent une meilleur visibilité sur les reformes
économiques en cours, qui permettront dans quelques années de résorber le
chômage et de diminuer la crise du logement grâce au programme présidentiel d’un
million de logements, qui seront normalement intégrés dans un nouveau paysage
urbain où résultera une organisation d’ensembles construits avec une association de
logements, de commerces et d’espaces extérieurs aménagés par des architectes
paysagistes afin que la vie sociale s’épanouira dans un cadre de vie agréable, qui
viendra pour réussir le sens touristique du paysage de nos milieux urbains, grâce à
l’introduction des normes modernes de l’urbanisme végétale dans ce programme
présidentiel.
Si notre pays est presque dans une régression irréversible dans le domaine
de l’urbanisme végétal et de l’architecture du paysage, ce n’est que parce que
aucune mesure gouvernementale n’a été prise sérieusement dans l’application des
normes de réalisation des aménagements paysagers urbains avec leurs espaces
verts et que depuis l’indépendance, la plupart de nos responsables des collectivités
locales et des directions d’urbanisme considèrent les aménagements des parcs et
jardins dans les zones urbaines, ainsi que la présence végétale vis-à-vis du bien-être
et de la qualité du paysage en milieu urbain comme secondaires, par rapport aux
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fonctions plus sérieuses que représentent la circulation, l’habitat et le commerce pour
ne citer que les plus évidents.
Pour que notre pays, ne restera pas au dernier rang des pays en voie de
développement, en matière d’aménagement paysagers des milieux urbains et la
créations des espaces verts, tout en satisfaisant la demande des citoyens, une
batterie de textes législatifs s’avère nécessaires de la part de nos élus, pour
permettre aux bonnes volontés de nos spécialisés d’aménagements urbains
d’intervenir dans un bon sens, pour l’instauration d’un meilleur cadre de vie des
citoyens et de protéger le paysage de nos agglomérations urbaines, tout en faisant
promouvoir les aménagements des espaces verts paysagers dans nos zones
urbaines grâce à la mise en place des moyens législatifs adéquats pour exiger la
présence de l’architecte paysagiste dans l’élaboration des études et l’exécution des
projets d’aménagements en milieu urbain afin qu’en de ce début du XXI ème siècle,
notre pays aura dans sa législation le statut du bureau d’études spécialisé en
aménagement paysager, qui remplacera le simple code de registre du commerce
pour la création et la réalisation des espaces verts, qui est à la porté de toute
entreprise de réalisation, sans aucune exigence d’une maîtrise de l’architecture du
paysage.
Il faut que cette nouvelle « loi paysagère », soit légiférée par notre
gouvernement sans un débat caduc à l’APN et qu’elle ne soit pas créée que dans le
but de remplir le journal officiel parce que comme disait le cardinal Richelieu : « Faire
une loi et ne pas la faire exécuter, c’est autoriser la chose qu’on veut défendre »,
surtout que trop de gaspillage guette l’avenir de la restauration pour l’amélioration du
cadre de vie des citoyens au sein de nos milieux urbains, durant le programme de
développement quinquennal 2005/2009.
Parce que les forets constituent un cadre agréable de détente pour s’y mettre
au vert que les Algériens ne s’y trompent pas quant ils revendiquent avec force leur
attachement à toute forme de présence végétale dans leurs milieux urbains, comme
ils veulent de l’eau dans leurs robinets, des routes appropriées et une meilleur
éducation pour leurs enfants, car pour les normes de l’urbanisme végétale, les
espaces végétaux, qui viennent pour agrémenter le cadre de vie du milieu urbain,
sont les jardins et les espaces verts qui sont maintenant, à la disposition de tous et
offrent des moments de plaisir aux visiteurs car ils sont démocratisés et ne sont plus
réservés aux seuls privilégiés d’antan.
Meziane Abdellah
Architecte paysagiste
Diplômé de Versailles
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ANNEXE
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I. Introduction :
A l’aube de l’indépendance et jusqu’au début des années 80, l’Algérie était un
pays qui donnait de l’importance à la place primordiale des espaces verts paysagers
au sein des aménagements de ses milieux urbains, parce que pour les pouvoirs
publics, l’aménagement des espaces verts étaient une partie prenante de
l’amélioration du cadre de vie des citoyens et de nos paysages urbains.
Au vu des transformations que subissent nos villes, nos quartiers, nos villages
et tout le bâti laissé par la présence Française en Algérie, le doute n’est plus permis
car en ce début du XXI ème siècle, le paysage de nos milieux urbains se dégrade à
une vitesse incontrôlable, la verdure urbaine disparaît à vue d’œil, sous l’œil, qui
regarde ailleurs, du ministre, du wali, du maire et d’un Parlement, qui se moque du
cadre de vie des citoyens, comme s’il s’agissait d’un problème secondaire, laissant le
champs libre à des architectes destructeurs élaborer des plans dément, dés lors que
les normes de l’urbanisme, des espaces verts et de l’aménagement paysager, n’ont
plus personne pour les faire respecter, quant ils existent et peu importe qu’il ne fera
plus bon vivre en Algérie dans vingt ans au plus, quant 80% des 42 millions
d’Algériens, que nous serons en 2025, vivront en milieu urbain.
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L’insalubrité de nos zones urbaines a commencé à s’installer dans les mœurs
algériennes depuis la fin des années 70, dés lors que particuliers et puissance
publique se sont autorisés à déboiser nos zones urbaines et à raser les poumons de
nos agglomérations, au profit d’une poussée horrible du béton afin que le paysage
urbanistique ne ressemblera plus qu’à une continuité de béton où les espaces verts
deviennent disparates ou inexistants.
Malgré une population Algérienne qui a presque doublé depuis la fin des
années 70, la législation qui régis les espaces verts en milieux urbains Algériens n’a
pas changé et que ces espaces verts sont devenus abandonnés et leurs budgets
sont détournés pour d’autres nécessités de la qualité de vie des citoyens et s’ils
existaient, ils sont souvent alloués à des entreprises sans compétences dans
l’aménagement des espaces verts et géré par des architectes de bâtiment, qui ne
connaissent des arbres et des arbustes que leurs distances de plantation, ou à des
forestiers, qui leur vocation primordiale est de faire pousser les forets ou de faire des
boisements et non se mêler des aménagement paysagers en milieux urbains.
Les milieux urbains Algériens sont, actuellement, en déficit végétal parce que
même notre capitale comparé à Paris qui en compte 6 m² d’espaces plantés par
habitant (hors bois), à Amsterdam qui en compte 36 m² et à Londres qui en compte
45 m², est vraiment appauvri en matière d’espaces verts que ses 3 millions
d’habitants utilisent quotidiennement, sans parler de nos autres agglomérations qui
ne sont qu’une continuité de béton sans verdure, sans aucune politique
d’urbanisation végétale, au point que le conseil national économique et social
(CNES) a recommandé, au titre du dossier de la prise en charge des actions de
l’environnement, au niveau des collectivités locales, la réhabilitation de la commune
dans ses activités traditionnelles, pour une meilleure prise en charge des actions
relevant de la préservation du cadre de vie du citoyen en matière d’espaces verts,
parce que le besoin de verdir est ressentie par tous et devient une nécessité pour le
citoyen qui aspire à une amélioration de son cadre de vie et de voir son paysage
urbain ressembler aux belles maquettes montrées aux autorités et au public durant
les différentes expositions des projets à réaliser ou aux villes du moyen orient, qu’ils
regardent à travers les chaînes satellitaires.
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III. Les acteurs des aménagements paysagers en Algérie:
Selon Gérard François Dumont, l’aménagement est l’organisation globale et
concertée de l’espace, destinée à satisfaire les besoins des populations en réalisant
des équipements adaptés et en valorisant les ressources naturelles et le patrimoine
historique.
Dans la plupart des pays, les acteurs des aménagements en milieu urbain
sont multiples mais pour l’aménagement paysager dans le cadre de l’urbanisme
végétal, on se tourne vers « l’ambulancier de l’urbanisme moderne » qu’ils
s’honorent d’appeler « Architecte paysagiste » et que chez nous, on persiste à
l’appeler « Jardinier » tout court.
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Cet aperçu des pratiques paysagères dans le milieu urbain reste cependant
partiel. Il n’évoque ni leurs interventions de réhabilitation des grands ensembles, ni
leur rôle dans la création des bases de loisir, l’aménagement des établissements
scolaires, la restauration des jardins historiques ou l’aménagement des autoroutes, ni
encore la commande privée comme celle des sièges d’entreprise ou leur rôle de
conseillers des maître d’ouvrage publics et privés et leur capacité à projeter les
processus d’encadrement du devenir d’un territoire, puis à relayer ces intentions
pour les inscrire matériellement dans l’espace.
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V. La logique d’une charte du paysage:
C’est parce que, aujourd’hui, on se souci moins des limites d’anticipation des
architectes paysagistes dans l’amélioration du paysage urbain, là où les pensées
architecturales, urbanistiques et environnementalistes sont défaillantes, que les
quelques architectes paysagistes, exerçant en Algérie, se trouvent à l’écart de la
politique de l’aménagement du territoire dans le cadre de l’urbanisation végétal, au
point qu’ils exercent souvent comme fleuristes, laissant le champs libre aux faiseurs
d’espaces verts disparates, qui consomment les 15 000 dinars, alloues aux
aménagements extérieurs, pour chaque appartement construit, sans oublier les
rallonges budgétaires colossaux que l’état met, annuellement, à la dispositions des
collectivités locales, pour constituer un cadre de vie agréable pour nos citoyens, au
sein de nos paysages urbains.
Les signataires s’assureront que les moyens privilégiés pour la mise en œuvre
des principes de la charte du paysage soient adaptés à la variété des
aménagements au sein des milieux urbains et à la nature des acteurs impliqués.
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Les moyens privilégiés sont de plusieurs ordres :
2. Identifier les caractères distinctifs des paysages urbains afin d’éclairer les
meilleurs choix de pratiques et d’activités susceptibles d’assurer la viabilité du cadre
de vie des citoyens tant en milieu rural qu’en milieu urbain ;
4. Adopter une approche de planification concertée qui inscrit dès ses débuts, un
processus participatif permettant une discussion publique chez les citoyens et
l’implication des différents intervenants dans la prise de décisions et la mise en
marche de projets de conservation et de valorisation des paysages urbains;
C’est parce que dire qu’en Algérie, les responsables pensent à faire
accompagner les équipements de grandes envergures avec des espaces verts, de
bonne qualité et adaptés au projet en milieu urbain est presque une chimère, qu’il est
primordial de mettre en place le plan d’action paysager, qui est un projet fédérateur
de l’urbanisme, du paysage et des espaces verts car il permettra d’apporter quelque
cohérence aux paysages urbains Algériens désarticulés, constitués par des
aménagements non maîtrisés durant 43 ans d’indépendance.
Le plan d’action paysager, doit être arbitrée pour qu’il soit compatible avec
d’autres plans d’action architecturaux ou urbanistiques car le plan d’action paysager
des milieux urbains est, avant tout, l’aboutissement du projet urbanistique et
architectural.
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L’objectif du plan d’action paysager pour nos milieux urbains est de :
X. Conclusion :
Le paysage urbain de nos agglomérations urbaines doivent présenter des
qualités certaines pour le bien être des citoyens et que des choix méritent toutefois
d’être précisés par le plan d’action paysager et de la charte du paysage, pour
accroître la qualité des milieux de vie et contribuer au développement économique
de chaque ville et village de notre pays.
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Projets d’aménagements paysagers
conçus par un architecte paysagiste
Algérien
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Place centrale de Lakhdaria
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Nouvelle université de Setif
Avant :
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Après :
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Nouveau jardin public de Ouled Fayet
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Jardin central « Akid Othmane » à
Ain Temouchent
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Phase I
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Phase II
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Phase III
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40
Jardin administratif et privé
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