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THEME SUR LE CHAPITRE COMPTABILITE NATIONALE

LE DEBAT SUR LA REPARTITION DE LA VALEUR AJOUTEE

Introduction : Le débat sur le partage de la valeur ajoutée entre capital et travail est
relancé

Document 1 :
Nicolas Sarkozy a souhaité, jeudi 5 février, que les partenaires sociaux abordent le sujet "essentiel" du partage des profits. "Le compte
n'y est pas" pour les salariés, a estimé le chef de l'Etat, qui a dénoncé "le siphonnage des profits par les actionnaires".
"Comment on arbitre entre le souhait légitime des actionnaires de gagner de l'argent avec les entreprises et la demande des salariés
d'être associés aux bénéfices des entreprises dont ils ont contribué à créer la richesse ?" s'est-il interrogé. "Cela fait bien longtemps que
je pense que la règle des trois tiers est une bonne règle, a expliqué M. Sarkozy. Sur 100 de bénéfices, il devrait y en avoir 33 qui
reviennent aux salariés, 33 qui vont directement dans la poche de l'actionnaire et 33 qui servent à être réinvestis dans l'entreprise."
Le partage de la valeur ajoutée entre le capital et le travail est au coeur de polémiques récurrentes en
France. "La question de l'inégalité sociale reste souvent posée en termes d'opposition entre capital et
travail, profits et salaires", rappelle l'économiste Arnaud Sylvain, dans une étude publiée par l'Insee,
Partage de la valeur ajoutée : éléments descriptifs et comparaisons internationales. "Le partage de la
valeur ajoutée est considéré comme reflétant l'état du rapport de forces entre capitalistes et travailleurs et
résultant d'un pur conflit redistributif."
Source : Pierre-Antoine Delhommais, in LE MONDE | 16.02.09 | 12h04
Questions :
1. Quel est le sujet essentiel dont les partenaires sociaux doive débattre ? En quoi est-il l’objet de polémiques ?
2. Quelle est la proposition faite par le chef de l’Etat, quelle est son ambition ?

I. Un constat – l’évolution du partage de la valeur ajoutée


Document 2 :
A : la présentation ppt réalisée par des professeurs de l’académie d’Orléans –Tours : - La production et la valeur
ajoutée
Questions :
1. Répondez aux différents exercices proposés dans la présentation
B : la présentation ppt réalisée par des professeurs de l’académie d’Orléans –Tours La répartition de la valeur
ajoutée
Questions :
1. Cliquez sur exercice 1 et répondez à la question
2. Cliquez sur exercice 2
3. Cliquez sur exercice 3 : objectif opérez une périodisation
4. Cliquez sur exercice 4 et faites le QCM
5. Cliquez sur exercice 5 : objectif distinguez les évolution en valeur absolues des évolutions en valeur relatives

Document 3 :
La mesure de la part salariale pose en effet deux principaux problèmes qui se recoupent en
partie. Il faut d’abord choisir un champ, qui peut être l’ensemble de l’économie ou se limiter aux
seules entreprises non financières, auxquelles on ajoutera ou non les sociétés individuelles non
financières. Il faut ensuite prendre en compte le taux de salarisation, autrement dit la proportion
de salariés dans l’emploi total. Si au cours du temps les travailleurs indépendants sont remplacés
par des salariés - comme c’est le cas dans la plupart des pays - la part des salaires dans le
revenu national va
monter sans que cela corresponde à une amélioration de leur situation relative. Pour rendre les
comparaisons possibles dans le temps et entre pays, les statistiques européennes calculent une
part salariale ajustée, en attribuant aux non salariés un salaire égal au salaire moyen. Cela
revient à comparer le salaire moyen au Pib par personne employée.
Source : La hausse tendancielle du taux d’exploitation, Michel Husson2, Inprecor n°534-535,
janvier-février 2008, http://hussonet.free.fr/parvainp.pdf
Questions :
1. Définissez le terme part salariale, comment est-il calculé ?
2. Opérez une périodisation pour chacune des courbes , la France se distingue t’elle de ses
partenaires ?

Document 4 :
Source : op. cité
Questions :
1. Comment a évolué la part salariale aux Etats-Unis entre 1960 et 2005, opérez une périodisation
2. Comment a t’elle évolué si l’on exclut la part revenant aux 5% des plus hauts salaires , aux 1 %
3. Que pouvez vous en conclure ?

II. Comment expliquez cette évolution : les causes


Document 4 :
Le constat, un peu hâtivement transformé en slogan, d’une bascule de « 10 points de PIB au capital » repose sur la référence implicite
de 1982 – le point haut. Or, il faut avoir le courage de le dire : ce point haut était trop haut. Les travaux fondateurs de l’école dite de la
Régulation ont livré une histoire analytique assez convaincante de cette divergence soudaine de la part salariale qui était demeurée
stable tant que la progression rapide du salaire réel à l’époque fordienne demeurait en ligne avec la croissance non moins forte de la
productivité du travail . Or le début des années 70 voit une rupture brutale du rythme des gains de productivité qui passent grosso
modo d’une cadence de 4 % l’an à 2 % environ. Mais la progression des salaires, elle, est pilotée par une série de dispositifs
institutionnels – conventions d’indexation, sur les prix notamment –, et de mécanismes sociaux – diffusion progressive à tout ou partie
de l’économie des avantages salariaux négociés dans la frange supérieure des grandes entreprises fordiennes –, que leur inertie même
détermine à continuer de fonctionner indépendamment des vicissitudes de la productivité. C’est la part salariale qui enregistre
mécaniquement l’effet de ciseau entre les gains de productivité qui viennent de descendre brutalement une marche alors que les
salaires réels continuent de courir sur leur erre, à mécanismes institutionnels invariants. Les profits en sortent littéralement laminés. Il
faut se souvenir qu’à l’époque le pouvoir actionnarial n’existe même pas en rêve. Les profits servent des dividendes très modérés et
vont pour l’essentiel à l’autofinancement. Aussi leur dégringolade a-t-elle pour effet presque immédiat la plongée du taux
d’investissement.
Tout ceci survient au plus mauvais moment puisque l’économie française est en train d’amorcer son grand mouvement d’extraversion.
Les capitalistes ont bien compris que le marché intérieur est en voie de saturation et que la prolongation de la logique fordienne de la
production de masse requiert maintenant l’extension internationale. Ce faisant, c’est tout le modèle fordien d’une croissance
(relativement) autocentrée qui, tentant de se prolonger lui-même, amorce en fait sa propre déstabilisation. Car le bouclage
« production de masse à destination du marché intérieur / forte distribution salariale / solvabilisation d’une consommation
dynamique permettant d’écouler la production » offrait une très forte cohérence… que l’ouverture va progressivement briser. La
relative fermeture de l’économie française alignait paradoxalement fortes progressions salariales et croissance maintenue des profits
car ce que les entreprises perdaient en marge elles le regagnaient par les volumes. Or l’ouverture afflige le salaire d’une valence qu’il
n’avait pas : élément de coût dans la compétition internationale. Par ailleurs, la contrainte extérieure révèle un défaut de compétitivité
structurelle qu’il reviendrait à un surplus d’investissement de combler – or, voilà que la part des profits plonge.
Source : Le paradoxe de la part salariale,25 février 2009, par Frédéric Lordon in :
http://blog.mondediplo.net/2009-02-25-Le-paradoxe-de-la-part-salariale#Breve-histoire-du-pendule
Questions :
1. Que pense F Lordon du choix de l’année 1982 comment point de référence pour analyser l’évolution de
la répartition de la VA
2. Pourquoi la part salariale est-elle restée constante durant la période fordienne (à définir) des 30
glorieuses ?
3. Construisez le cercle vertueux développé dans la phrase soulignée
4. Quelle rupture se produit au début des années 70 , quelles conséquences sur les entreprises, en quoi
condamne t’elle la régulation fordiste
5. Quelles vont être les répercussions de l’ouverture des économies ?

III. Une solution nécessaire mais non suffisante pour relancer le taux d’investissement :
une hausse du taux de marge
Document 5 :
A: pour la définition de la FBCF une animation de J Dornsbusch :
http://ecomultimedia.free.fr/investInsee/definirInvestissement.html
B : http://www.statapprendre.education.fr/insee/invest/pourquoi/taux_de_marge_taux_investissement.htm
C:

Source : http://hussonet.free.fr

Questions :
1. Quelle période montre que une chute du taux de marge se traduit par une baisse du taux d’investissement
2. Quelle période permet de montrer qu’une hausse du taux de marge se traduit par une relance de l’effort d’investissement des
entreprises
3. Quelle période permet de relativiser une relation forte entre l’évolution du taux de marge et celle du taux d’investissement
4. Expliquez la zone en gris dans le graphique, que traduit-elle ?

Document 6 :
l’objet de l’article de Malinvaud DE 1986 est précisément de rappeler pourquoi. Le salaire est une variable économique bivalente : il
est à la fois coût, donc l’un des éléments déterminant le profit, et facteur de solvabilisation de la consommation, la composante
majoritaire de la demande finale. Chacun de ces effets « primaires » peut même être intensifié, le premier – le côté « coût » –, si l’on
ajoute l’effet de la compétitivité et des exportations [10] ; le second si l’on prend en compte le fait que l’investissement n’est pas
déterminé par le profit seul, mais également par le niveau de demande auquel font face les entreprises, niveau de demande dans lequel
la consommation tient la plus grande part.
Dès 1986, il est clair que la remontée de la part des profits est entrée dans la zone des rendements décroissants, puisque la remontée de
l’investissement est infiniment plus poussive que celle de la part des profits, signe que les pertes du côté de la consommation et de la
demande intérieure commencent à peser. En témoigne le fait que le taux d’autofinancement des entreprises repasse la barre des 100 %
en 1986… Ce qui signifie, en clair, que les entreprises ont plus de profit qu’elles n’ont de projets d’investissement – la belle affaire…
Et nous ne sommes qu’en 1986 ! Tout ce que le capital va rafler à partir de là, il va le prendre de la plus improductive des manières.
L’investissement répondant toujours aussi majoritairement à la demande finale, ses variations sont pour une large part indépendantes
d’une part de profit qui, elle, croît continûment. Mais qui n’est pas perdue pour tout le monde. La transformation des structures
financières fait émerger un pouvoir actionnarial qui a décidé de soutirer le maximum à l’entreprise (…)
. Que la déformation du partage de la valeur ajoutée en faveur des profits soit devenue aberrante et que la résultante entre effets de
coûts et effets de demande tombe dans un profond déséquilibre, c’est, pour ainsi dire, « le capitalisme déréglementé » lui-même qui
l’atteste, quoique à son corps défendant. Car le capital voit très bien que la constriction de la part salariale finit par lui ôter ses propres
débouchés – dans des économies comme la France ou les Etats-Unis, où la consommation fait 70 % de la demande finale, on ne fait
pas l’impasse sur la demande intérieure, et on ne s’imagine pas que les trous seront comblés par les exportations. N’est-ce pas cette
réalité même que tente d’accommoder, mais à structures constantes, l’invraisemblable échappée dans l’endettement des ménages : « ils
n’ont plus un sou – nous savons bien pourquoi… – ; or il faut bien que nous leur vendions notre marchandise ; qu’ils aillent au crédit,
puisque nous ne leur donnerons rien d’autre, et qu’ils achètent autant qu’ils peuvent ». Cette solution n’était qu’une rustine, la crise
financière en a sonné le glas.
Source : Le paradoxe de la part salariale,25 février 2009, par Frédéric Lordon in : http://blog.mondediplo.net/2009-02-25-Le-
paradoxe-de-la-part-salariale#Breve-histoire-du-pendule

Questions :
1. Indiquez en quoi le salaire est une variable bivalente
2. Que se passe t’il à partir de 1986 ? Comment l’auteur explique t’il la faible reprise du taux d’investissement ?
3. Expliquez la zone grisée du graphique, comment expliquez vous le déséquilibre ?
4. En quoi cette évolution a t’elle pu contribuer à la crise financière ?

Conclusion : des exercices en complément pour vérifier la bonne compréhension du thème


et du chapitre

• L'activité économique (QCM sur le chapitre) : http://www.ac-


grenoble.fr/disciplines/ses/Content/Pratique/premiere/TD/autoevaluation/Comptabilite_nationale/index.html
• Sur le site de l’académie de Nantes :
1. La mesure de la production 1
2. La mesure de la production 2
3. La valeur ajoutée
4. La valeur ajoutée et l'entreprise
5. Le partage de la V.A. 1
6. Le partage de la V.A. 2
7. Le partage de la V.A. 3
8. La VA et le PIB
• Une animation flash à télécharger (de Thierry Larribe) peut aider à fixer la
représentation de l'économie selon les notions de la comptabilité nationale.

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