Está en la página 1de 147

LECTURE SANS TITRE

Au début
LECTURE SANS TITRE

La lecture et le bonheur

Comment lisez-vous " un livre " ? En commençant logiquement


par le début ? En consultant le sommaire pour aller au plus tôt
vers les noms qui vous sont familiers ou les sujets qui vous
intéressent particulièrement ? Ou bien entrez-vous dans le livre
au hasard ? Au gré du doigt qui feuillette, de l'oeil qui perce, de
la curiosité qui flâne ? Ou encore êtes-vous de ceux qui soient
par esprit de contradiction, soit par une sorte de fantaisie
devenue habitude qui commence par la fin et remonte peu à
peu jusqu'au début ? Si vous êtes de ceux-ci, je me réjouis que
vous abordiez un livre par la lecture du magnifique plaidoyer
pour les livres et la lecture de tout grand livre quel qu'il soit,
aide toujours au bonheur, ceci encore même un livre qui parle
de la mort, s'il en parle admirablement rend un tout petit peu
plus heureux, voilà une phrase qui ferait un admirable sujet pour
l'épreuve de français du baccalauréat.
La lecture des romans est singulièrement heureuse, reconnaît-
on, on a toujours déclenché quelque part en nous une
effervescence heureuse.
Si un écrivain est pris par la fièvre verte, il devra avoir lu le récit
drôle et caustique dû aux académiciens, espérant être élus sous
la coupole, le célèbre avocat voulu plaider sa cause auprès des
docteurs et de l'académie qui continue
Décidément de susciter l'ironie et la verve des gens de talent.
Mais être chroniqueur et pamphlétaire quand l'actualité nous
chauffe la bile, on pouvait être encore plus intéressé par la
découverte qui à la fin du siècle dernier et au début de celui-ci,
attaquait dans les journaux tous ceux qui dirigent, qui
commandent, qui jugent, qui s'enrichissent et...quelle violence
dans le verbe ! Quelle haine dans le coeur ! Quel courage aussi
que ce défi de chaque mot...et quels mots ! Des populeux, des
injurieux...et des savoureux.
Je ne m'avance pas en affirmant que certains écrivains ont ainsi
des idées originales, soit les moyens qu'il faudrait mettre en
oeuvre pour sortir de la crise dont on sait qu'elle est aussi une
crise d'idées.
l'anthropologie obtient aussi les faveurs du public, mais
comment s'en étonner quand elle est l'occasion pour de vrais
écrivains de faire vivre, avec mille détails passionnants, des
peuples éloignés, inconnus , oubliés ? c'est le travail du reporter
anthropologue et des hommes, son plaidoyer pour la sensualité
individuelle, pour la solitude joyeuse de l'homme face au
cosmos, ils sont attentifs à la nature et à leurs corps, mais ne
seront-ils pas un jour eux aussi les victimes de la civilisation
apocalyptique.

Mythe et œuvre d’amour

A l'intérieur des limites inéluctables imposées par la prophétie,


la marche des événements vers l'accomplissement du destin
dans la tragédie magistralement déterminée par le jeu
psychologique et la parole de l'exprimer,la prophétie, loin d'être
ressentie et redoutée ici comme fatalité à subir , est acceptée ,
accueillie même, avec une sorte d'exaltation et d'orgueil, elle
va, en effet, permettre l'accomplissement de soi, attiser
l'intensité des années de jeunesse et de passion, bien que la
brièveté de la vie soit le prix de cette douceur que l'on se
promet les uns les autres.
Parée comme une reine, l'oeuvre, elle semble avoir attendu cet
instant où commencerait l'aventure qui doit l'élever au rang des
héroïne mythiques, l'imagination du destin qu'il lui est réservée
et du récit qui, éternellement racontera ce destin, apparaît dans
le texte, associée à un impérieux futur, avant même que ne soit
avoué l'élan incontestable et total qui l'a portée vers la fée dés
qu'il l'a aperçut dans la foret éclaira par la pleine lune ici des
perspectives dramatiquement personnelles infléchissant le récit
mythique mis en scène.
l'oeuvre vibre de la passion de l'écrivain, elle est parcourue par
l'angoisse de la déchéance physique et du déclin de l'amour, par
la hantise de la vieillesse et conjointement par l'ardeur de vivre
avec intensité, le temps qui reste alloué.
ces éléments très subjectifs donnent à la version du mythe
proposée par l'écrivain, une violence, une complexité, une
profondeur nouvelle, ils contribuent aussi à faire des
personnages, de l'écrivain des héros romantiques qui ne se
départissent pas de la lucidité et du réalisme parfois brutal qui
se conjuguent au lyrisme de l'expression qui dans certaines
oeuvres semble avoir enrichi les personnages et nourrir le
déroulement de l'action dramatique d'un potentiel de
sentiments et d'aspirations mis en valeur, sinon découverts à
l'époque du romantisme, certains mythes sont les plus complets
du mythe de l'amour, un mythe unanimement romantique.

Enigme.

L'espace s'accommode d'autres identités tant qu'il offre


l'énigme, il caracole dans notre tête, dans notre corps, ainsi la
brume, la neige seront aussi crépuscule.
S’immerger dans les somptuosité de la langue, tel semble être
et depuis longtemps, l'objectif premier, qu'il s'agisse de romans,
mais ce sont bien ces romans, et ces récits rêveurs charriant en
leurs pages l'éternité du mythe, où la parole est une et
indivisible, comment en serait-il autrement ? c'est un monde
sans lequel, on ne saurait exister et dans lequel on évolue avec
la souveraineté d'un démiurge, une perpétuelle traversée de cet
imaginaire auquel on ne cesse de donner réalité et qui fonde ses
oeuvres, c'est au lecteur de le suivre ou de rester aux frontières,
cela serait la fin du texte et le début du rêve, ce dernier installe
son pouvoir sur la nature, la mort n'a pas de sens pour lui, il est
ivresse et pouvoir, marque de confiance et d'équilibre,
exaltation des regards et des chansons, ces derniers éveilleront
le réel, briserons les digues naturelles pour inonder d'autres
espaces inspirant le désir, exaltant le texte, l'oeuvre favorise
une figure nouvelle, découpe un nouvel espace de
représentation tel qu'il ne saurait y avoir de plus grandes
beautés que les beautés de la nature.
A mesure qu'on avance dans le siècle, à mesure que l'on
s'éloigne de la nature dans le texte, cette dernière n'a plus la
même présence, les oeuvres romanesques qui la mettent en
scène perdent leur densité, lente exténuation dévaluation
continue de la nature dans la littérature. Au delà des
engagements philosophiques et politiques, témoignages
constants, choses vues, achèvent l'épuisement de la fascination
comme un fil de couture courant d'un texte à l'autre, la nature
dans la littérature forme une sorte de lien sur le vêtement uni,
une parure, un luxe, l'agrafe lumineuse, le bijou soutenant,
rehaussant le bouquet.

Scriptum littéraire

SCRIPTUM SANS TITRE

Scriptum reservatum

C'est donc tout naturellement par ces mêmes textes se glissant


sous l'enseigne d'une descente d'abord vouée à l'exotisme et au
voyage, on retient le texte au seuil de l'impressionnisme et on le
fait revenir à soi, c'est ce que font les adeptes de l'érotisme,
l'exotisme n'est évoqué ici que pour être révoqué, et la marche
de l'éxote
Est égale même à l'opération de l'écriture, qu'est ce qui fait
qu'un texte n'ait été mené ou à bien, ni à bout ? Quelle chose en
lui se dérobe ou se désiste, l'éloigne de nous à jamais ?
Cette question ne manque pas de surgir à chaque fois que nous
sommes confrontés à l’exclamation d'une oeuvre, fait toujours
étonnant et banal en même temps cette question du rendu
littéraire se pose avec d'autant plus d'acuité que l'oeuvre entière
parait demeurer en reste et agir depuis ce retrait que le veut
son écrivain.
Ce qu'on constate de paradoxal chez certains écrivains, c'est
que dans leurs préoccupations tant exotiques qu'endoctique,
dans un jeu de mots qu'ils endossent, qu'ils impriment.
L'exotisme se donne à lire comme attaque en droite ligne
comme le genre méprisé des impressions, impressions de
voyage, impression d'exotisme.
Dans le système exotique mis au point par l'auteur, et qu'il
expérimente dans son oeuvre de fiction, à tous les niveaux se
laissant dénombrer selon le niveau d'intégration qu'ils réalisent
du geste de l'écriture.
L'exotisme et son esthétique du divers se mettent en
équivalence avec et contre quoi ils s'inscrivent, le roman
exotique est bassement érotique, qu'invoque l'exclamation qui
finit par annuler toute différence entre ce que l'écriture
promulgue et ce qu'elle combat.
L'écriture n'est donc jamais venue à l'auteur que comme une
trace, marque
d'autrui, signe d'un qui précède, que ce soit dans la théorie ou
dans le voyage, il en est toujours au qui est devant, et que l'on
commémore par écrit ou que l'on vénère, auquel, enfin, l'en
rend hommage par écrit, ceci a été remarqué, où qu'il aille,
l'écrivain est sur les pas d'un autre, et c'est en cela, en ce
rapport avec l'autre, l'autre surtout que l'acteur a à voir avec
l'exotisme, et dans ce rapport avec l'autre, il y a toujours la
recherche d'une égalité, la quête d'une équation, de sorte que
l'on serait en droit de réduire le nom d'auteur à une formule
algébrique, égaler, est l'un des maitre-mots qui auraient le
projet d'écriture, d'un écrivain, jusque dans sa signature dont il
occupe si manifestement le milieu.
L’écrit dans un dialogue fameux entre Thamos, roi d'Égypte et
thôt petit dieu de l'écriture, Platon rejette comme suit l'invention
de la technique humaine sans aucun doute très passagère du
griffonnage : " mettant en effet leur confiance dans l'esprit, c'est
du dehors, grâce à des empreintes étrangères, non de dedans et
grâce à eux même qu'ils se ramèneront les choses " , ce dehors,
cette extériorité avec laquelle ici l'écriture se confond , reçoit
dans ce passage très commenté de Phèdre pour nom " éxothen
", l'écriture et l'exotisme n'auraient d'emblée fait qu'un.
Etant ce qui vient du dehors, l'écrit corrompt nécessairement ce
qui est à l'intérieur, qu'il pénètre et finit par dissoudre "
endothéne " est ce dedans où les récits sont nommés encore, en
vertu duquel d'ailleurs cette question, préliminaire, émerge, que
peut-il y avoir à l'intérieur du dehors que l'écriture?.
Constitué ? Quel est l'endotique que contient où que recouvre
l'opération inverse d'extérioriser ? Revenir sans cesse là-dessus
en interrogeant, sans la notion déjà bourrée et controversée
d'exotisme et s'essayant à des définitions toujours plus neuves
et plus épanouies de la chose exotique.
L’exotisme est donc un livre, tantôt cercueil et tantôt malle, se
poser la question à demi-naive de savoir ce que contient ce livre
mortuaire, cette outre, c'est le préparer, du coup et par un
mauvais jeu de mots, en l'outre-éxotique comme on dit encore
outre-mer, outre-tombe......!

Exotisme

A l'orée du vingtième siècle, il y a là plus qu'un retour de


marée, un verirable reflux des valeurs exotiques venant à
échoué ici, après qu'elles eut été liquéfiées là-bas, c'en est
toutefois toujours assez pour tirer l'ensemble qui fait "tas", toute
la littérature de l'ailleurs est en ce geste, ramenée à son
essence fétide, et rassembler en ce seul grand livre visqueux du
maitre-és exotisme, où exotisme,
tropisme, tropes et tropiques....voilà que cette chaîne
d'associations sans cesse réévaluée par l'écrivain, voit surgir en
son milieu un mot inattendu, dérivant d'autres horizons,
Entropie, ce mot, soudain, vient croiser l'espace que recouvrait
jusqu'ici celui d'exotisme, il y a une expression qui veut que "
l'Entropie de l'univers tend vers un maximum, c'est une façon de
l'éxote, qui si on se l'attribuait, l'Entropie caractérisera tout ce
qui doit être évacué au sein même de l'exotisme, on reviendra
sur un exotisme réflexif où la manipulation est purement
rhétorique.

Inversion
L'éthos de l'inversion proustienne est la surprise, c'est
l'émerveillement d'un retour, d'une jonction, d'une retrouvaille,
le tracé du renversement est le moment où l'écrivain jouit
d'écrire.
Le lecteur par un renversement de lecture, mené en fervent
défenseur et sa joie de l'avoir accompli pour aller du coté où le
porteraient ses sympathies et son admiration vit dans son
espace personnel.
Pour d'autres, ce n'est non pas le hasard, mais une fatalité
expliquée que sous la coquille de l'âme se cachait un âne en
vérité, à partir de là, de ce bref moment d'euphorie, dans lequel
néanmoins se laissent percevoir déjà, les éléments de la
Scission et s'écoulera très peu de temps avant que ne soit
consommée cette rupture entre les protagonistes des oeuvres,
Etant donné que le sexuel et le politique, refoulés majeurs de
nos sociétés, deviennent un espace sur lequel portent
prédélictuellement, nos interdits qui font l'objet d'une source
rhétorique constante, d'une préoccupation morale sans fin.

Symphonie des langues

Il y a toujours deux langues, au moins, qui se disputent la


bouche, le bilinguisme est un fait de valeur d'anatomie, presque,
un fait scolaire, assurément une langue se parle au moyen d'une
autre, à l'nterieur de celle-là.
Du frottement de ces deux langues, il peut arriver qu'une
troisième résulte, éxcultante, une langue tierce et adventice,
mais à défaut d'en parler d'avant le déluge et Babel, un idéome
fait de surprise, et non de manque de croissements et de
rencontres, le texte, de même qu'une saison en enfer n'arrive
pas seuls, certes est jalonnée par une série d'écrits diffuse et
floue qui le double, de même la langue maternellement ne
s'extrait jamais en entier de la masse existante des langues qui
l'environnement, l'auteur, au contraire, se contentant à y
plonger sa langue.
Car cette extension de la surface linguistique est utilisée non
pour augmenter au
territoire, mais pour l'élever ou l'approfondir des mots sur les
mots, étagement plutôt qu'étalage de richesses sémantiques, en
faisant l'apprentissage d'autres langues ne s'appliquant à
l'étude des mots bien plus que de la grammaire, les écrivains ne
cherchaient-ils pas avant tout à parfaire ? Mais qui signifierait,
alors, connaitre la fin de son parler propre- et avoir le bout à sa
langue ? Sans doute, ne s'éxprime-t-on bien que dans cet
idiome-là qui nous échappe, le multilingue continue dans cette
véritable symphonie des langues.
Le penseur

L'oeuvre du penseur est très intéressante parce qu'elle suggère


que parce qu'elle réalise, un dramaturge de cette valeur doué si
précisément pour la netteté voire l'âpreté et la synthèse, ne
peut qu'être que le bienvenu au théâtre; je suppose qu'il est
aussi honoré d'une demande de scénario que d'une commande
de pièce; ou si vous préfériez; qu'il estime et respecte le théâtre
car l'usage des auteurs dramatiques ou littérateurs venus à
l'avant de l'écran se bornent à nous réserver leurs fonds de
tiroir; oeuvres de jeunesse; manqués; drames; pour banlieue;
etc.... qui ont fortement contribué à la dépréciation du théâtre;
l'écrivain penseur n'est
Pas de ceux là, son thème est aussi cinématographique entre
tous; mais je ne
Trouve pas qu'il l'ait noté dans l'harmonie exacte qu'il fallait;
l'essentiel est qu'il ait pris contact avec la photogénie; ne se
trompe pas sur cet art difficile et lui destine quelqu'unes de ses
prochaines imaginations.
La part du penseur metteur en scène est mieux équilibré; le
metteur des oeuvres a mis au point semble-t-il; sa personnalité;
de la mesure et de la
Force; un mouvement sans brutalité, du relief; telles sont les
meilleurs d'entre ses qualités; c'est plus qu'il n'en faut pour
exécuter une bonne oeuvre; ou pour transformer en bonne
scène un scénario; inégal et curieux; on aimera surtout; je pense
une vigueur chaude des couleurs et des lumières de la scène.

Rembranditisme

Dans un sens aigu du cinéma, n'est-on pas les premiers a avoir


uni dans notre passion des images , du rythme, la cadence,
l'impressionnisme, d'expression et de décoration, la ligne enfin
qui manque presque toujours à nos fantaisie de rembranditisme
romantique ou de jonglerie vainement esthète ? Il ne manquait
que la force d'une idée, comme un artiste sans modèle,
déchiquetée avant que l'oeuvre sort à la fin, la faute en est
moins à son impétuosité de réalisateur qu'à nos
oeuvres bizarres d'art cinématographique dans le monde actuel
de l'écran, il est à peu prés impossible de ne pas se sentir seul
comment donc s'étonner qu'un homme de la valeur ait tant de
faire travailler en marge de son propre talent ?

Métempsychose

J'ai pensé et dit que c'est oeuvre , et les vers n'étaient pas
personnels, je crois que les oeuvres le seront d’avantages si
elles étaient plus sincères, l'activité artistique d'un poète
s'annonce sous le meilleur jour, il a des idées, de l'élan, du goût
même, et s'il est un peu plus sévère pour la réalisation, nous
pouvons attendre de lui des choses excellentes, et si l'on
demandait un scénario, je crois qu'il nous donnerait quelque
chose de cette veine-là, réincarnation ? Métempsychose ?
Transmission de l'âme ? La vie est une et l'exigence humaine est
font le grand rythme comme l'écho fragmentaire et multiple
d'un son initial qui a commencé on ne sait pas quand ainsi il
nous arrive de continuer une conversation commencée il y a très
longtemps et chaque destin s'accomplit fatalement dans un
siècle ou dans d'autres, ne nous égarons pas dans ce
merveilleux abîme philosophique et savourons le goût violent
qu'il donne à l'oeuvre.

Film Zola

Quel autre refuge que le poncif ? Ah ! Nous courons à la comédie


française du cinéma ! Déjà ? Nous sortons du cinéma de la
comédie française, Bah ! Zola est classique, et juste retour !-
traitons de Bolchevik celui qui proteste dans peu d'année, on
nous traitera de vieilles barbes, voila donc Zola solonnel,
auguste, sacré séculaire, immortel, mort.
Je crois que Zola seul ait été capable d'indiquer ce que le cinéma
pouvait choisir dans son oeuvre, Esprit généreux il se livra, sans
couleur d'antiromantisme à une hystérie verbale qui n'est pas
pour mettre en lumière les idées et qui les compromet,
comment donc filmer un de ses romans sans être influencé par
les noms ? Quelqu’un m'a dit que pour cinématographier, Zola, il
fallait commencer par ne pas le lire, cet avis me semble
séduisant.
Ce n'est pas le titre d'un film qui compte, tant pis, en somme, ce
fut le titre d'un cycle de contes, les spectateurs ne content pas,
ce sont des gens ou des jongleurs, des ratés ou des ronds-de-
cuir, des poètes épiques des dramaturges de haut vol, des
romanciers, à l'extrême rigueur, mais pas des conteurs, Ah! Non,
ça jamais, pourquoi ? sans aller jusqu'aux ambitions décoratives,
tous les ciné graphistes visaient avant tout au film ample,
luxueux, compliqué, on sait ce que cela donne, vous nommerez
pour moi les grandes machines pompeuses et vides dont on
nous encombre, et vous aimeriez dites-le, vous en tenir à de
petits chefs d'oeuvre, car les grandes sont rares, que notre art
cinématographique qu'on le verra bientôt par le public, c'est un
essai intime, bref, rigoureux, sobre et expressif, humanité
pourquoi ne pas l'appliquer au cinéma national ?.

Nom de comédie

Je n'aime pas certains noms, ou les comédies de même nom,


aimablement bête suffisait, nous ne manquions pas de ces "
opéra concert sans musique ", ne les portons pas tous au
cinéma, vous n'avez pas ménagé vos noms aux idylles
magnifiques des films, est-ce pour perpétuer le genre ? Après le
conventionnel film, d'autres conventionnels, pas moins
conventionnels que les premiers.
Les acteurs sont aussi simples que les acteurs qui entourent
l'acteur principal, comme lui, ils restent acteurs même ceux qui
n'ont jamais jouer la comédie, la demi habilité n'a jamais suffi à
créer du naturel pour donner l'illusion de vrai et c'est, que
l'espère encore, celui qu'on a voulu faire ici, il faut beaucoup
plus d'art et de tact dans l'art ou de foi dans ce qu'on sent, pour
aboutir à la gravure, avant d'être un procédé, l'imagerie
populaire à été un enthousiasme, une foi que nos imagiers de
maintenant fabriquent, voilà tout.
Le faux charme de ces tableaux s'aggrave d'une redondance
chauvine que le sujet n'appelait pas, certes, on se mouchera
bruyamment dans certaines villes à ces apothéoses nationales
et au répertoire de tous les chefs-lieux.

Comédie bourgeoise

Celui qui fait cela est un compositeur allez voir la comédie, je ne


vous dirai d'ailleurs pas où je l'ai vue, le lien était, je consens à
vous le confier, paradoxal et pas a travers les cloisons fragiles
de cette salle dépouillée et hoffmannesque qui réunissait mille
cris aigus jaillis en transpostes excessifs, mais ce n'est pas de
cela qu'il est question, vous verrez la scène parce qu'il me parait
nécessaire de passer ce film sur quelques écrans.
Je serais peut - être dispensé de commenter ce scénario, mais je
le connais, ce mérite d'avoir tenté cet " impondérable " qu'est le
cerveau humain sorti de sa norme, ce n'est pas la première fois
que la cinégraphie psychique de l'être ce sera un des
Buts les plus radieux de l'art muet; toucher d'une façon aigu
précise un secret humain, voir surhumain; on commence à
peindre les fous, puis les demi-fous, les désaxés que l'on peindra
de sensibilité de pensée, de nuances infinis.
J’ai dit que la matière de ce film était nuancée puissamment et
orchestrée, reflet de tous les arts, mais, art lui même, brut
comme une chose neuve et n'exprimait pas, c'est bien un art
limité et illimité comme le rythme même de la vie.
On y voit, elle est remarquable, un peu étrange dans la comédie
bourgeoise ou la confier souvent, elle est plus à l'aise et plus
dans l'anormal, le réel, le sens intérieur et l'humanité en
tourment.
Tout son rôle et notamment la vaste scène bouge que l'écrivain
à réaliser si vigouresement est de par son talent un long poème,
car c'est désormais au cinéma que les poètes trouveront des
interprétés intelligents, intéressants et discrets.

Livret d’opérette

Livret d'opérette sentimentale, mais il y a trop de poètes et pas


assez de musique, en somme film assez ennuyeux, parce que
trop joli, tout y est joli, sans arrêt, les jardins, les maisons, les
meubles, les gens, tout ne pense qu'à être joli et y réussit, le
réalisateur aussi, mais elle a trot ou son metteur en scène a tort,
quand une interprète à ce genre de visage et de grâce on peut
se dispenser d'en faire une poupée de chez le coiffeur, même si
elle doit représenter le personnage d'une paysanne d'opérette,
nous avons vu jadis, d'autres scènes où elle était remarquable,
ses créations remplacent le caractère et le style par un brio
étonnant qui semblait faire d'elle un Chaplin féminin et la voilà
vouée aux intentions tant pis.
Nous avons retrouvé avec joie cette brillante fantaisie, la
lumière s'y ébat et les fantoches conte prennent une espèce de
style à ce jeu de clarté ou de contes clarté, le jeune homme
sympathique a des ails au talon, se rit de l'équilibre, s'attendrit
entre deux jetées battus et nous émeut par sa face " humaine".
Le cinéma est l'art du blanc et du noir, mais dans ce film il n'y a
pour ainsi dire que du noir, car la troupe qui circule à travers ce
drame honnête est de la plus sombre teinture, un peu triste,
tous ces acteurs, sauf le roi ou le général en chef de la tribu qui
joue perpétuellement dans le solonnel mais avec un anneau
monstre du nez et des peintres thoraciques impropres à soutenir
la dignité.

Music Hall

La salle moderne est un cinéma coupé de music-hall, en


principe, il arrive que le cinéma l'emporte, il arrive aussi que le
music-hall triomphe, cette semaine le
Numéro acrobatique est excellent, les danseuses ont un éclat
irrésistible, et l'on retrouve dans un tour de chant, la star, qu'elle
est une brillante comédienne de revue et de théâtre, il y a plaisir
à entrevoir ainsi le ton qu'elle eut dans ses fantaisies de "café-
concert", on se souvient tous des ces chansons au concert ?
Quel cran ? une audace incroyable, une autorité imbattable, du
talent, voila de la joie excentrique française, et des éclairages
nuancés plein air remarquables, intérieurs sans vulgarité,
mouvement sensible, liberté et mesure des acteurs, parmi eux,
il faut mettre hors de pair certains, qui ont enfin l'occasion de
donner leur puissance et leur tact dans de vrai rôles après tant
de pitrerie, que des années de théâtre grandiloquent ne
semblaient pas prédisposer à tant de vigoureuse simplicité, mais
l'on s'étonne que cette belle salle soit à toujours à moitié vide !

Un interprète

Si j'étais critique.....Ah! Si j'étais critique littéraire, je parlerais de


romans d'aventures et de l'aventure littéraire des romans
d'aventures; si j'étais critique théâtral, je donnerais ma
démission; si j'étais critique d'art, je ne prêterais pas mes
tableaux aux expositions; si j'étais critique chorégraphique; je
consacrerais un livre au génie de la pavlowa ; si j'étais critique
musical, je ferais une opérette
Comme tout le monde; si j'étais critique cinématographique,
j'écrirai un bel article
Dans une revue sérieuse autant que possible et non dans le
frivole désordre d'un quotidien, je dirais dans cet article tout ce
qu'on peut et doit dire sur les questions sacrées du jour.
Virtuose

L'écrivain est le virtuose de l'improvisation, il reste moderne


toujours mais la parodie, l'humour et la philosophie ne
manquent pas, l'improvisation si moderne soit-elle ne suffit pas,
cette scène avait tout ce qu'il faut pour être supérieure,
l'écrivain se borne à être amusant , c'est amusant, voir délicieux
par endroits et ses idées satiriques ne vont pas plus loin que
l'opérette banale, l'opérette banale étant le mode depuis la
victoire , nul ne se plaindra d'en avoir un peu de plus.
un récent dimanche, je me suis trouvé dans la grande salle d'un
vieux théâtre décoré où une masse orchestrale exécute Wagner
et Beethoven, ce genre d'exécution appartient au sadisme au
même degré que l'inquisition, le viol ou les atrocités de
guerre.....
Quelques jours après, j'étais dans la non moins grande salle
dans un théâtre pas vieux du tout, mais magnifique, où une
danseuse au talent raffiné interprétait avec l'orchestre.
Tous les compositeurs ne me plaisaient pas également, tous,
pourtant, furent unis dans ma compassion, car si leurs valeurs
inégales ne méritaient pas toujours la grâce infinie de la
danseuse, elle ne méritait pas non plus de ne pas être aimée.

Art dramatique

Le public a acclamé ce film pittoresque qui n'est pas d'avant-


garde, mais qui va bon train et remue de brillant éléments, on
ne voit pas beaucoup en somme, l'héroïne qu'interprète ses
partenaires du moins se prodiguent il y a notamment des scènes
qui se démènent avec une sauvage harmonie et des grâces
mystérieuses, et par là-dessus une scène réussit avec succès et
selon l'auteur, quel bien ne fait un homme pareil à notre race de
citadins mal aérés ? Il est à pleins poumons, ce n'est pas tout
visage oeil clair, bouche saine ? Que porte sur nous, est ce n'est
pas rien que son talent admirable de comédien moderne à quoi
nous cédons avec enthousiasme il y a une autre chose que tout
autre chose que tous les détails de lui-même, ou alors c'est une
synthèse remarquable de tout cela, et c'est en somme autre
chose, oui varient entre autres choses, notre art dramatique
turbulent sournois, neurasthénique, éperdu se cherche en vain
et se disperse en notations
fausses d'une civilisation encore plus fausse, parce que
provisoire, la scène se cherche aussi en tant que matière doit et
forme d'exécution, mais son but est connu, il sait où il va et il y
va, de telles conditions permettent l'envergure des compétences
d'acteurs.

Les choses de la vie

Littéraire, journaliste, écrivain, de ses mots et de ses écrits, mais


pas seulement qui parle à toutes les mémoires, l'ironie du sort,
et surtout de titre clé, les choses de la vie, l'écrivain sait voir et
sait dire qu'il parle de la foule qui s'écoule dans la ville, de la
peine stupide qui change le cours d'une existence du film qui se
déroule dans notre cerveau, on rencontre le tragique quotidien
proche de chacun de nous, avec un mélange de cruauté et
d'indulgence, on regarde les réactions de l'homme devant ces
coups de pouce du destin et devant les phénomènes qui pour
être inéluctables, n'en sont pas moins inattendus, l'âge et la
mort.
Pessimisme ? Non on aime trop les choses de la vie pour ne pas
les savourer en gourmandise et souvent en humoriste. On ne
croit pas, quiconque qu'on prenne à
Son compte bon nombre de réflexions, du double personnage
tournant la scène quotidienne des choses de la vie, frôler la
mort est un mot assez juste, sauf que
C’est la mort qui vous frôle.

Aimez-vous ces idées ?


On aime beaucoup ces idées et si peu pris tant de sa forme
d'esprit, on trouve, en outre que c'est un grand écrivain, la
littérature trait dans la vie une place considérable et on se prend
à regretter que la politique lui prenne le temps qu'il aurait pu
consacrer à une oeuvre littéraire, consacrée à une personnalité
politique, on disait " ce n'est rien de vieillir, mais le terrible est
qu'on reste jamais jeune ".
Dans le monde des lettres et des arts, dans le monde " tout
court " la réception annuelle du secrétaire perpétuel de
l'académie est un événement, mais quelle
Maladie que la fièvre académique, la fièvre verte qui frappe
indistinctement écrivains, généraux, hommes en robe et
hommes d'église à l'approche de la soixantaine.

Apologie des sens

Il existe un monde secret aux richesses inouïes, on peut le


trouver en voyageant à l'intérieur de soi-même et en cultivant
sa solitude.
La vie moderne toute entière est organisée sur des bases
matérielles, vie dont on se fait le chantre qui obéit à cette loi,
car il faut bien que tout le monde vive, mais elle refuse
d'accepter de tenir pour le fin mot de la sagesse les impératifs
matériels.
Nous devons payer à l'humanité ce que nous lui devons, mais il
y a une chose dont nous ne sommes redevables à personne, et
c'est notre âme vivante qui nous pousse à nous alimenter dans
des sensations tenues pour simples et dans un art occulte de la
pauvreté, cet art secret suppose que l'on mène une guerre
incessante contre les aspects superficiels de notre civilisation
mécanisée et contre la pesante tyrannie de la fourmilière, nous
reste que la sensualité " magique de la solitude à cultiver d'une
façon mi-littéraire, mi-philosophique avec un plaidoyer bouillant
et véhément en faveur de la sensualité primaire ou primitive de
l'individu, cette sensualité que l'homme moderne oublie, tout
occupé qu'il est à cultiver de faux dieux comme l'argent et à
s'abrutir par vanité et ambition dans
Cette attitude que l'on nomme " travail ".
les insectes et plus particulièrement les fourmis, car les
fourmilières nous renvoient l'image hideuse de toute civilisation
de notre esclavage social et notre affairement perpétuel, par
opposition, le moi solitaire et statique, on prône un respect
stoïque
De l'individu sur lui-même, une descente vertigineuse dans les
méandres de la conscience et de la mémoire, un retour aux
puissances " élémentaires " de la vie, cette faculté pour tout
être de se brancher littéralement sur la vie à l'état pur, celle des
animaux, des végétaux et des minéraux et de jouir de l'air, du
soleil, de la terre, de l'eau, on chante un certain rapport
magnétique et innocent de l'être avec le cosmos.
On dit et on ne cesse de répéter à coups d'images fulgurantes
de lyrisme que le bonheur réside dans quelques sensations
primordiales, parmi les implications de cette philosophie du
simple qui est tout le contraire d'une pensée simpliste, il faut
noter le culte, et citer l'éloge du sommeil, cet " état divin ", il
faut remarquer toute méfiance vis-à-vis de tout système
rationnel et en particulier la science, mais il faut surtout insister
sur la glorification éperdue de la solitude, qui est l'apologie des
sens, seul face à l'univers et à la cause première (dieu) tout en
étant magiquement relié au monde de l'inanimé ( sub-humain)
et de mystérieuse forces spirituelles (super humain) on ne
renonce pas un instant à cette extase délicieuse, furtive et
rêveuse, oui les sentiments du moi se mêlent aux sentiments du
saint.

Les sensations

Le moi, et en évoquant la sensation d'être ce moi, on tente


seulement d'évoquer ce bonheur tout simple primitif, qui naît de
l'expérience immédiate du
simple fait d'être en vie, cligner des yeux face à ce dieu
mystérieux, le soleil contempler longuement cette déesse
ambiguë, la lune, observer les inimaginables formes des nuages
s'amorrceler au-dessus de l'horizon, observer, dans les premiers
heures de l'après-midi, cette lueur traîne sur le jaune, sur ce mur
de briques, assister à ce déferlement de bien sombre
engloutissant les toits d'une ville après le coucher du soleil,
remarquer le graphisme des branches nues couleur sepra,
silhouettées sur un ciel de novembre, peu avant que les
lumières ne s'allument aux aux fenêtres d'un village en bordure
de la route, sentir sous ses
Pieds la terre retournée par les labours et on sent sur le visage
un vent froid et humide, être assis près d'un feu de bois ou de
braises ardentes, à méditer les longues pensées héritées d'une
confuse mémoire de race, c'est de tous ces éléments,
appartenant à un univers de sensations psychophysiques
remontant aux origines mêmes de la conscience, de ceci est fait
le secret de la vie.

Le moi et la vie

Furtif imperceptible suivant notre personnalité propre, on se met


à présent en devoir de l'isoler, cette âme utilisant vos sensations
physiques pour mettre en relief votre existence repérée à cette
fin, des sensations desageables.
N'importe quelle sensation en fait, Les impératifs moraux
historiques de l'humanité, les codes humains traditionnels ont à
tel point corrompu nos potentialités sub-humaines et supra
humaines que nous ne nous abondonnons à ces impulsions que
furtivement avec un sentiment de culpabilité, loin de cultiver
l'oisiveté, comme le conseille la sagesse car votre âme ce " moi
intérieur " dont les philosophes modernes prennent un malin
plaisir à prouver qu'il n'existe pas, mais de l'existence duquel on
possède quant à nous maintes preuves irréfutables, n'a pas le
sentiment d'être " le moi" par geste mental large et ample ou au
contraire, fera l'affaire pourvu seulement qu'elle sensation en
fait, fera l'affaire pourvu seulement qu'elle vous rappelle que la
base de la pyramide de votre conscience repose sur la terre et
pourvu qu'elle règle sur un point précis de la surface de notre
globe comme le ferait un télescope si l'on nous permet la
comparaison, ce dialogue d'un moi limité avec un non moi
illimité, la vie même saisie au moment précis où elle se penche,
dans sa beauté exquise, sous l'ardent soleil ou sur la lune glacée
comme un cadavre ou bien parcourt des étendues de mousse
humide concernant la surface mouillée de rosée de la terre, oui
c'est la vie même, tellement plus réelle que toute ces notions
rationnelles arrachées par l'abstraction à son flux mystérieux et
que nous nommons le temps et l'espace, le bien et le mal,
l'esprit et la matière, c'est la vie elle-même, dont seule l'âme qui
a découvert le maitre-secret de l'univers connait et perçoit les
effluvées les plus paisibles, les plus magiques.

Le ciel

C'est ainsi que la religion appelle le monde spirituel dans lequel


le moi est maintenant introduit et au sein duquel il va se
développer, telle une graine plantée dans une terre nourricière,
il va ainsi traverser plusieurs sphères successives.
Le processus que l'on peut comparer à la terre feront du monde
spirituel et celle des forces qui les formes aux objets du monde
terrestre, il verra notamment celles qui ont formé son corps
physique précèdent.
La deuxième analogue à l'élément liquide est celle de la vie qui
anime les êtres vivants et la verra circuler comme le sang
circule dans le corps humain, là il entrera en contact avec les
forces qui ont créer son corps vital qu'il baignera dans le monde
de la couleur.
La troisième, semblable à l'atmosphère correspond au domaine
des sensations du monde terrestre " peine sa douleur" joie et
couleur réaniment en parcourant ce domaine comme le veut la
tête sillonnent l'atmosphère du monde sensible.
le moi prend conscience des sentiments, des passions, comme
un phénomène comparable à un orage dans le monde physique,
il se trouve maintenant dans le monde du son et il percevra les
forces qui ont façonné son corps mental, il entendra la musique
des sphères et toutes ces sonorités le traversent, lui laissant une
impression analogue à celle de sa propre parole ou de son chant
dans le monde sensible, c'est de cette troisième sphère qui
provient des inspiration musicales des grands compositeurs,
que celles des peintres que vient de la seconde du monde de la
couleur.

Idéologie et psychiatrie

La psychiatrie et la psychanalyse ne doivent dissocier entre


l'idéologie et la folie, c'est la dénonciation de l'inquisition qu'une
société etabit pour se protéger de
l'anormalité, la folie et l'institution psychiatrique sont
primordiales dans nos sociétés, cette frontière imprécise au-delà
de laquelle on exclut l'individu soupçonné de devance, la
maladie mentale peut donc très bien naître avec l'instauration
par l'idéologie médicale d'une règle de santé, d'où ce verbe qui
en dit long à lui tout seul " la folie se fabrique ", la nourriture
psychique, et nourriture spirituelle, les systèmes d'idées et de
religion, la nourriture psychique est un mixte entre la nourriture
matérielle et la nourriture spirituelle, c'est le besoin instinctif de
tout homme de rêver, de cultiver de riches sensations de
s'accorder des spectacles et en définitive d'aspirer à une
certaine communauté vivante.
Dans les sociétés industrielles avancées, il existe un véritable
clan de fournisseurs psychiques, reste à consacrer une lutte à la
défense d'une politique du bonheur, le besoin religieux étant
tellement chevillé au corps de l'homme qui le réprime, il resurgit
sous les pires formes, dans la magie, les sectes ou dans la
politique, qui transformée en religion est totalitaire, il faut donc
répondre à ce besoin mais intelligemment en retrouvant les
conditions d'une religion libératrice.
L’émotion

L'émotion n'est pas réelle, elle est la création du mental mais


quand elle vient, acceptez-la, car elle est réelle pour le moment,
acceptez le fait " vous êtes votre émotion" vous cessez donc la
vie et la renforcer, vous annihilez l'opposition entre vous et
votre émotion, ainsi l'émotion se dissipe naturellement, alors
vient les nehlialistes....!
C’est le privilège de l'homme d'être libre s'il le veut, s'il peut
aller au-delà de ce qui est déterminé, les déterminations
appartiennent au domaine mental, être libre de la détermination
c'est être libéré de la détermination, c'est être libre du mental,
de ses désirs les plus puissants, la possibilité d'être libéré est
toujours là, à chaque instant mais combien peuvent le prendre ?
Un sur des millions....
C'est pourquoi la souffrance est bénédiction, sans cela comment
désirer aller au-delà de votre destinée, au delà du mental ?
Comment désirer être libre ?...c'est " le destin" de l'homme
d'être libre, tous deviendront libres.
C'est seulement une question de vie, peu importe le nombre de
vie dans le temps, il
N’existe pas et les vies humaines sont comme des journées,
chaque jour vous faites
Ce que vous avez à faire et ce qui reste est pour le lendemain,
c'est la même chose pour votre vie, vous faites ce que vous
avez à faire, essayez de toutes vos forces de vous libérer du
mental, ce que vous ne pouvez accomplir est pour votre
prochaine vie, peu importe combien de vies vous mettez à
l'accomplir, l'important est d'essayer, d'essayer, encore, jusqu'à
ce que vous atteignez votre but.

Ecrit et mémoire
On écrit ses mémoires à la lumière d'une bougie plantée dans
une bouteille qu'on jette à la mer , on y raconte une bohême
désinvolte agrémentée de figures de femmes et un pelirinage en
zigzag dans son enfance et sa jeunesse, c'est un foutre-tout
écrit dans un subir savoureux qui abonde en mots tronqués et
déformés, enfin terrible et destructeur de la poésie en revenant
au romantisme pour lui tordre le cou, c'est une autobiographie
éclatée, tout y entre, de nos expériences, de nos lecteurs, de
nos hantises, on passe du colloque à une scène érotique, d'un
échange de correspondance traitant de la création à un désir
verbal dans la lignée des grands de la littérature , du cri à la
révolte, au désespoir aussi.
Les mémoires servent à faire se rencontrer dans l'espace d'un
roman plusieurs personnages très divers, mais qui aspirent tous
à mener une lutte pour le changement de leur condition et de la
société, avec un portrait, l'image de l'idéal révolutionnaire, le
style dur, direct, sait aussi évoquer les mouvements de foule et
les besoins du coeur, tout en fuyant ce qui est d'ordinaire le plus
ennuyeux dans un meeting : les discours.
Tous les mémoires excellent dans la description subtile à partir
d'un sujet simple, la liaison d'un homme et d'une femme, qui
suggère tout un monde de sensations et de sentiments dont la
pudeur ne parvient pas à voiler la tristesse, car c'est en fait
d'une rupture qui il peut s'agir, retenue melanconiquement, les
images d'un bonheur déjà enfin loin, mais qui illumine encore
notre vie.

Mémoires d’un magistrat

Le fonctionnement de la justice, son rôle dans la société, le


divorce croissant entre les principes de droit et leur application
concrète dans la cité des hommes , les lenteurs et l'inadaptation
du système judiciaire, les conditions de la vie
pénitentiaire...autant de thèmes, qui ont mis en lumière " le
malaise " de la justice, d'où l'intérêt du témoignage de
magistrats qui livrent à partir de leurs expériences de
magistrats, des révélations, sans règlement de compte ou ses
portraits impertinents, car par tempérament autant que par
conviction, le magistrat répugne aux jugements extrêmes et doit
refuser d'être un juste au sens où l'entendait Camus, ni le
pharisaïsme des gens de bien, ni le fanatisme contestataire des
idéologues ne doit le tenter, mais garder de son expérience des
aperçus qui se veulent nuancés, mais où éclatent ses
préférences et parfois son indignation.

Du vitriol dans l’encrier

Le jour où le populo ne sera plus emmiellé, c'est le jour où


patrons, gouvernants, ratichons, juges et autres sangsues
tèteront les champignons par la racine et en ce jour-là, le soleil
luira pour vous et pour tous la table sera mise, mais mille
marmites ça ne viendra pas tout de go! ".
Ressusciter les colères, les haines, les appels à la révolution
dans un recueil de ces chroniques les plus significatives crie
pétard, quelle violence ? Foutre, quelle verve ? Et
rétrospectivement quelle drôlerie que ces noms de Dieu ? Ces
milles marmites ! Ces jurons qui ponctuent les coups de hache
que bûcheron enragé asserve à la société marchande, il s'en
prend à tous ceux qui dirigent et qui possèdent, les salopiauds
de tout poil, la politicaillerie, la grosse lugumerie, les ennemis du
populo au premier rang desquels il place des infroqués et les de
ricochons, on ne mâche pas ses mots, on les crache, on n'écrit
pas tout avec ses doigts mais avec ses poings.
Anarchistes, on veut jeter à bas tout ce qui opprime et gruge les
pauvres bougres, le pauvre monde, les éclopés, on défend les
anarchos emprisonnés et torturés, on vilupere les sociolos qui
tombent dans le piège de la parole.

Le populo et l’hameçon

La justice ? Un hameçon auquel le populo a trop mordu !


Il faut recommander le boycottage, le sabotage et la violence....
Les propriétaires d'aujourd'hui qui comme leur ancêtres
s'attaquent à la société
capitaliste, à la démocratie, aux religions etc.... nous paraissent
par comparaison aux agneaux, des révolutions courtoises, des
anarchistes bien élevés, nous ne sommes plus habitués à cette
prose incendiaire, à ce verbe meurtrier.
L'écrivain écrit ce qu'il pense, comme il le ressent sans se
soucier comme la plupart des chieurs d'encre, les journalistes de
la mode, du bon goût, des consignes politiques, pour ceux qui
ont oublier ou qui ignorent la violence de la presse d'autrefois
depuis, on nous a fait croire que le populo d'alors en pinçait à la
fureur pour des constitutions, des déclarations des droits de
l'homme et autres gnole ries de même calibre, sacrés farceurs ?
C’est bien joué, nom de dieu, à tel point que depuis longtemps
nous mordons à l'hameçon.

La langue

Les langues régionales appartiennent à notre patrimoine culturel


et social. Qui en doute ? Elles expriment des réalités et des
sensibilités qui participent à la richesse de notre Nation. Mais
pourquoi cette apparition soudaine dans la Constitution ?
Le droit ne décrit pas, il engage. Surtout lorsqu’il s’agit du droit
des droits, la Constitution.
Au surplus, il nous paraît que placer les langues régionales
avant la langue de la constitution est un défi à la simple logique,
un déni de la constitution, une confusion du principe constitutif
de la Nation et de l’objet d'une politique.
Les conséquences du texte voté par l'Assemblée sont graves.
Elles mettent en cause, notamment, l’accès égal de tous à
l'Administration et à la Justice. L’Académie, qui a reçu le mandat
de veiller à la langue dans son usage et son rayonnement, en
Appelle à la Représentation nationale. Elle demande le retrait de
ce texte dont les excellentes intentions peuvent et doivent
s'exprimer ailleurs, mais qui n'a pas sa place dans la
Constitution.

FIN
En Second

LIVRE SANS TITRE


Livre sans titre
L’accident devient expérience ?
Voila la continuité des vies traditionnelles qui se sont achevées
dans un lit familial, soit....!
Mais enfin, je n'ai conduit ma vie ni plus mal, ni mieux qu'un
autre; eh bien ! Chaque fois que j'ai rencontré le domaine le plus
profond, je n'ai rien dominé du tout.
Je comprends bien la conception goethéenne de notre vie. je la
comprends d'autant
mieux qu'elle est, au fond , une conception de naturaliste; nous
agissons sur les événements qui a leur tour, agissent sur nous,
mais enfin je me souviens sans peine que j'ai été un adolescent
odieux, vaniteux, enragé d'ambition, idiot avec les filles, que
sais-je, si je suis devenu relativement généreux, je reçois encore
des lettres de mes successeurs, et indifférents à l'ambition, à
l'argent, à tout cela, il ne me semble pas que ce soit par le
gravissement d'un escalier, ni par un tennis entre moi et les
événements, vous comprenez ? les théories psychanalytiques
posent le problème de façon plus dramatique...parce qu'elles
sont des théories du destin...mais elles ne me convainquent pas
plus, il ne me semble pas que pour l'essentiel, je suis soumis à
ce que vous appelez un destin, dans certains cas, oui; mais pas
dans l'ensemble, et de nouveau pour l'essentiel, je n'ai pas été "
formé" par la vie, non, il est possible que certaines...données,
fort peu étudiées, agissent sur notre esprit autant que sur notre
corps.....

Voûte des livres

"Et tout recommençait


voilà ...............! "
Dans la salle pleine de livres jusqu'aux voûtes, il semblait que
l'Afrique pensât à voix haute, et tout cela affleure dans les
temps historiques, vous savez qu'un représentant du roi était
solennellement étranglé sur la grande place de Babylone, pour
la naissance de l'année; pendant ce temps là le vrai roi, le tout-
puissant, était déshabillé, humilié, battu dans un coin obscur du
palais.
Il n'est pas question que ce roi soit assimilable à un dieu, ni à un
héros, il était le roi comme la reine, cette civilisation vit dans
une fatalité absolue, le roi n'est pas sacrifié à un dieu lune, il est
à la fois lui-même et la lune comme les hommes panthères et
presque tout bonnement, comme les enfants sont eux même et
d'Artagnan. Nous sommes dans un domaine cosmique dans le
domaine antérieur aux religions, l'idée de création du monde
n'est peut-être pas encore conçue, on tue dans l'éternel, les
dieux ne sont pas encore nés.

Après qu'on analyse les "grandes structures mentales" dont la


succession formait à nos yeux l'aventure de l’humanité, on avait
conclu ;
Qu'il s'agisse du lieu avec le cosmos dans une société ou de dieu
dans les civilisations, chaque structure mentale tient pour
absolue, inattaquable, une
évidence particulière qui ordonne la vie, et sans laquelle
l'homme ne pourrait ni penser, ni agir, évidence qui n'assure pas
nécessairement à l'homme une vie merveilleuse, qui peut fort
bien concourir à la destruction, bien sûr...!
Elle est à l'homme ce que l'aquarium est au poisson qui y nage,
elle ne vient pas à l'esprit, elle n'a rien à voir à la recherche de
la vérité.
c'est elle que saisit et possède l'homme lui, ne la possède
jamais tout entière, mais peut-être les structures mentales
disparaissent-elles sans retour, comme le plésiosaure, peut-être
les civilisations ne sont-elles bonnes qu'à se succéder pour jeter
l'homme au tonneau des Danaïdes; peut-être l'aventure
humaine ne se maintient-elle qu'au prix d'une implacable
métamorphose alors, peu importe que les hommes se
transmettent pour quelques siècles, leurs concepts et leur
techniques; car l'homme est un hasard, et pour l'essentiel, le
monde est fait d'oubli.

L’encyclopédie

le désir de dresser le bilan des connaissances humaines est


apparu assez tard si l'on pense aux origines de l'humanité, il y a
quelque six mille ans, mais très tôt si l'on considère la
civilisation assyrienne du haut de la connaissance moderne,
dans sa présentation (1956) de l'encyclopédie de la Pléiade, M.
Raymond Queneau note ceci " c'est à assure banipal (VII siècle
av. j.c) qu'il faut bien accorder l'honneur d'avoir en l'idée de la
première tentative (connu) encyclopédique" ; et de citer cette
traduction d'une tablette trouvée à Ninive " moi assur banipal,
j'ai lu tous les écrits que les princes, mes prédécesseurs avaient
accumulés....j'ai recueilli ces tablettes, je les ai fait transcrire et
les ayant collectionnés, les mots grecs Encuclios paideia ;
signifient enseignement en cercle, Rabilon en a tiré le mot
français mis dans la bouche de l'humanité au chapitre XX de
Pantagruel (1532) dit que Panurge lui a " ouvert le puits et
abîme de l'encyclopédie" en 1547, du Bellay développait ainsi le
sens étymologique du mot, dans sa défense et illustration de la
langue française " ce rond de science" que les grecs ont nommé
encyclopédie "

Comme ouvrages encyclopédiques, notre moyen âge n'avait eu


que des trésors, des bestiaires, des lapidaires, des sommes,
collections de faits ou le vrai côtoie l'imaginaire, c'est qu'il fallait
définir une méthode pour parvenir à la connaissance de la
vérité, l'honneur en revint à Bacon (novum organum 1637) et
Newton (principes mathématiques de la philosophie naturelle
1687) si bien que la première véritable encyclopédie française
ne put paraître qu'au siècle suivant; elle fût surtout l'oeuvre de
Diderot et du chevalier de Jaucourt " le fac totum de la boutique"
après la révolution, on s'aperçut qu'en raison du progrès des
connaissances, une encyclopédie se dévalorise assez vite et
qu'il ne suffit plus de réimprimer l'ancienne comme l'avait fait
Panckoucke, d'où la tentative de Pierre Larousse qui dirigea la
publication de son dictionnaire universel en 6 volumes de 1866
à 1876, A l'occasion de l'exposition universelle de 1900 fût
publié la grande encyclopédie en 32 vol ( 1886-1902), sous la
direction du grand chimiste Marcellin Berthelot, allait en faire
paraître une nouvelle encyclopédie simplement parce que la
précédente ne contenait pas quelques notions récemment
acquis ? pour éviter la reprise du déjà connu Lucien Febvre
( avec l'appui du ministre de l'instruction publique, Anatole de
mongie) écrit l'idée...après la première guerre mondiale...d'une
encyclopédie méthodique 'et non plus alphabétique) et surtout
permanente (imprimées sur les feuilles détachables et
remplaçables) ce fût l'encyclopédie française dont la publication
interrompue par la guerre de 1940, a repris en 1955 sous
l'autorité de M.Gaston Berger directeur général de
l'enseignement supérieur, ont paru successivement les tomes
XIV civilisation quotidienne (1956) ; XIX le monde en devenir
(1959), enfin en 1956 dans la
Célèbre collection de la pléiade (petits volumes très maniables,
faits de papiers bible) une nouvelle encyclopédie méthodique
(mais non permanente) à commencé de paraître sous la
direction de M.Raymond Queneau.
La justice

J'aime bien la justice, mais comment un homme peut-il accepter


de prendre des jeunes gens pour juges de ce qu'il pense ?...et
puis, quoi ! Je m'intéresse à la lucidité, je ne m'intéresse pas la
sincérité, d'ailleurs ou s'en doute, ainsi finissent souvent les
idées qu'on jugeait, selon la formule connue pour parler.
Mais ce que l'homme appelle la jeunesse ne se limite pas
toujours aux jeunes

gens de même que la grande chrétienté ne se limite pas


toujours aux fidèles, le démon aime les collectivités plus encore
les assemblées, la grandeur aussi, j'ai vécu jusqu'a maintenant
parmi des hommes qu'obsédait la sincérité, parce qu'ils y
croyaient, le contraire du mensonge, aussi c'étaient des
écrivains, parce qu'elle est depuis longtemps une matière
privilégiée de littérature, ajoutons la justification agressive "
l'hypocrite lecteur, mon semblable, mon frère...." car il ne s'agit
pas d'une connaissance quelconque de l'homme ; il s'agit
toujours de dévoiler un secret, d'avouer, l'aveu chrétien avait
été la rançon du pardon, la voie de la pénitence, le talent n'est
pas un pardon, mais il s'agit de façon aussi profonde_
métamorphose x'exprime à merveille le mot : héros, il n'est pas
nécessaire de modifier les faits; le coupable est sauvé non parce
que le domaine de l'art n'est pas celui de la vie, l'orgueilleuse
honte, ne détruit pas la pitoyable honte, mais elle lui apporte
une promesse d'immortalité, cette métamorphose, l'une des
plus profondes que puisse créer l'homme c'est celle d'un destin
subi en destin dominé.

Méditation sur la justice


Quand on nomme la justice, on nomme en même
temps le lien sacré de la société humaine, le frein
nécessaire de la licence, l'équitable tempérament de
l'autorité et le soutien de la sujétion, quand la justice
règne la loi se trouve dans les traités, la netteté
dans les affaires, l'ordre dans la police, la terre est en repos, le
ciel lui même pour ainsi dire nous luit plus agréablement et nous
envoie de plus douces influences.

La justice est la vertu principale et le commun ornement des


personnes publiques et particulières, elle commande dans les
uns, elle obéit dans les autres, elle renferme chacun dans ses
limites, elle oppose une barrière invincible aux violences et aux
entreprises et ceci n'est pas sans raison que le sage lui donne la
gloire de soutenir les trônes et d'affermir les empires, puisqu'en
effet elle affermit non seulement celui des princes sur leurs
sujets, mais encore celui de la raison même.
Mais si la justice est la reine des vertus morales, elle ne doit
point paraître seule, aussi la verrez vous dans son trône servie
et environnée de trois excellentes vertus que nous pouvons
appeler ses principales ministres, la constance, la prudence et la
bonté.
la justice doit être attachée aux règles, autrement elle est
inégale dans sa conduite, elle doit connaître le vrai et le faux,
autrement elle est aveugle dans son application, enfin elle doit
se relâcher quelquefois et donner quelques lieux à l'indulgence
autrement elle est excessive et insupportable dans ses rigueurs,
la constance l'affermit dans ses rigueurs, la prudence l'éclaire
dans les faits, la bonté lui fait supporter les misères et les
faiblesses de l'homme, à propos de qui on dit qu'il n'y a de plus
paisible, ni de si farouche, rien de plus sociable que sa masure,
ni rien de plus discordant et de plus contredisant par son vice,
l'homme était fait pour la paix, mais il ne respire que la guerre, il
s'est mêlé dans le genre humain un aspect de discussion et
d'hostilité qui bannit pour toujours le repos du monde.
ni les lois, ni la raison, ni l'autorité ne sont capables d'empêcher
que l'on se voit toujours parmi nous la confiance tremblante et
les amitiés incertaines pendant que les soupçons sont extrêmes,
les jalousies furieuses, les médisances cruelles, les flatteries
malignes, les inimités implacables.
Toute la justice réside dans l'amour de dieu et dans l'amour du
prochain et ça c'est le fondement du gouvernement de dieu
dans le monde et considérant que la reconnaissance de la
dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et
de leurs droits égaux et inaliénables, constitue le fondement de
la liberté, de la justice et de la paix dans le monde, les droits de
l'homme doivent être respectés.
La situation des intellectuels

La situation des intellectuels sérieux est difficile, la politique


française s'est volontiers réclamée, des écrivains, de voltaire à
Victor Hugo, ils ont joué un grand rôle dans l'affaire Dreyfus, ils
ont ainsi retrouver ce rôle au temps du front populaire, déjà
celui-ci se servait d'eux plus qu'il ne s'en réclamait cette
utilisation, du côté communiste, a été mise au point avec
beaucoup d'utilité par
Willy muzenberg mort depuis 1936, qu'on fait ces intellectuels
qui n'ont cessé de se réclamer de l'action dont montésqiuieu ne
se réclamait pas ? Des pétitions et puis il y a les philosophes
professionnels, pour ceux là lenine ou Staline n'est qu'un
disciple de Marx, ils font penser à un rabbin d'Ispahan, qui se
demandait ' si en URSS, est-il vrai que les communiste ont un
livre ? Ceux là cherchaient la théorie derrière l'action, une
théorie d'une nature particulière, Marx, mais pas richelieu, pour
eux richelieu n'avait pas de politique.
Il est peu conscience de la contradiction dans laquelle, ils vivent,
parce que l'action ne la met jamais à l'épreuve, mais ils la
ressentent confusément.
La création d'un personnage est pourtant moins rare qu'il ne
semble, le dédoublement est commun chez les hautes figures
religieuses et frappant chez les stars, non seulement
dépossédés de leur personne, mais encore de leur usage que
l'écran métamorphose, encore venus ne s'incarnent-t-elles que
dans le rôle, qui fait le personnage historique; c'est la vocation.
toutes les vocations suscitent des haines, antimilitarisme ou
anticlirisme, qui ne suscitent par les professions, l'escroc
n'inspire pas les mêmes sentiments que l'officier lâche, le prêtre
simoniaque ou le juge corrompu, parce que ces gens en
uniforme infidèles à leur vocation, deviennent des usurpateurs
que le combat soit lié au caractère, chacun le sait on sait moins
bien qu'il implique une organisation particulière de l'action que
la vocation choisit en même temps qu'elle choisit le combat.
Les méthodes les plus efficaces, dans le domaine ont été celles
de l'armée et de l'église, reprises par les partis totalitaires, et
même, à un moindre degré par les grandes sociétés capitalistes
et communistes.

Lutte et libération
La lutte pour la libération n'avait pas mis en question la nature
de la société humaine, ou reproche à tous les partis du congrès
d'être des partis de bourgeois, quand s'&tait-il donné pour
prolétaire ? son objectif, l'indépendance était nationale, non
sociale, on avait combattu pour tous, mais l'objectif atteint, la
justice sociale devenait un problème majeur, or la conscience de
caste, le parlementaire idéal venait de l'image idéale du
parlement, et ne se trouvait que dans l'héritage d'un pays
puissant, l'agnostique en cherchait vainement l'image, pour
créer le pays moderne, il était contraint de s'appuyer
directement sur son peuple, en associant le plus humble à une
époque, il faut que le pays soit mobilisé, mais pas elle-même, et
non par ordre du gouvernement, or le pays voyait dans
l'injustice sociale une partie de l'ordre cosmique et l'ordre
cosmique était nécessairement justice, on est résolu à détruire
l'intouchable, l'avait-il été a détruire les castes ? Sa lutte contre
l'intouchabilité avait suffi pour l'anéantir.

Ecoles et fleurs

"Que cent fleurs différentes s'épanouissent, que cent écoles


rivalisent ".
on lança ce mot d'ordre qui semblait une proclamation de
libéralisme, en un temps où on croyait le pays " remodelé", les
critiques auxquelles on faisait appel étaient les critiques "
constructives " chères aux partis communistes, il comptait
fonder sur elles les réformes nécessaires, il se trouva devant la
masse des critiques négatives, qui attaquaient jusqu'au parti, le
retour ne traîne pas, on envoya les intellectuels se faire
remodeler dans les communes populaires, les adversaires du
régime ont vu dans les "cent fleurs" un appât destiné à faire
sortir du bois les opposants du pré, mais on avait voulu
sincèrement infléchir la ligne du parti, comme il décida
sincèrement et fermement de la rétablir dés qu'il compris que la
critique qu'il avait suscitée n'était point une autocritique, à
mains égards la situation serait la même, aujourd 'Hui, si l'on
prenait pour mot d'ordre; que la jeunesse s'épanouisse......

L’armée et l’université
A l'époque de mao tse toung....les tableaux se succédaient très
réussis lorsqu'ils ne tendaient qu'a être des tableaux, le sujet
était la légende de la libération, traités à la fois en ballet et en
opéra de pékin, les slogans correspondaient aux sous titres du
cinéma muet, la parole n'a rien à faire dans cette stylisation
impérieuse où elle devient chant, le port de Chang-Hai était
l'étrave d'un paquebot, le président Wilson, amarré au quai par
des chaînes colossales et vaguement vivantes comme celle de
tatu-ho sur le quai, un occidental en costume pâle et bottes
molles russes de Pierre le grand ou colonel anglais de 1820,
représentait l'impérialiste, il s'enfuit devant un groupe de soldat
qui portaient sur leurs casques des feuilles de camouflage, et
ressemblaient au bouffon couronné que Lorca appelle Pamper.
- quelle armée symbolisent ces soldats ?
- l'Université...répondit mon traducteur.

La défense de l’homme dans l’homme

On peut concevoir de bien des façons la critique littéraire, c'est


à dessein qu'au cours de ces articles je m'en suis tenu à celle
qui demande aux grandes oeuvres leur signification morale, car
enfin qu'est ce que la culture sinon une perpétuelle remise en
question de la condition humaine et des valeurs qui lui donnent
un sens ? l'homme est perpétuellement en procès, et le grand
écrivain est toujours en quelque façon son témoin : il est donc
toujours légitime d'examiner sa déposition, cela est vrai de tout
temps mais un peu plus quand une époque de crise, de
mutations brusques et vastes des structures sociales et
spirituelles rend le procès plus pathétique et plus dramatique,
alors les écrivains eux mêmes se détournent des jeux de
l'esthétique pure, ils deviennent graves et actuels et c'est dans
la mesure où ils le sont , qu'ils trouvent des lecteurs fervents et
nombreux.
A une littérature qui s'engage dans l'actualité des problèmes
humains correspond normalement une critique de jugements
moraux....si la première phase de l'étude littéraire doit être de
définition objective et de compréhension amicale, il serait de
s'en tenir là et de renouer à l'appréciation et au jugement, or on
ne joue pas sans référence à une échelle de valeurs et on ne
cache pas la sienne, devant les témoignages des écrivains
recueillis et éclairés avec toute la conscience possible, j'ai
partout usé d'un critère positif qui pourrait se formuler comme
suit; défense de l'homme dans l'homme.
L’homme a une nature qui nous trompe quand on nous dit le
contraire, mais il est vrai qu'il est libre par conséquent de se nier
lui même que l'homme puisse être inhumain, il suffit pour en
être convaincu, d'ouvrir les yeux en ce siècle, qui peut se vanter
de ces belles trouvailles: l'Etat totalitaire, le monde
concentrationnaire et la guerre totale. Alors devant une oeuvre
de l'esprit, la question à poser me semble toujours devoir être
celle-ci trouve- t- elle l'édification de l'homme ou de sa ruine ?
Lui donne-t-elle une idée plus juste de lui même, des
circonstances de son destin, de l'étendue de ses pouvoirs, des
voies de son progrès et de son salut ? Le plonge-t-elle au
contraire, dans des illusions qui l'égarent, dans un orgueil qui
l'affole ou dans un désépoir qui l'annule ? Il n'y a pas aujourd'hui
de grande oeuvre qui ne mette l'homme en question et qui ne
doive être jugée par rapport à l'homme.
Ce n'est donc point sans dessein que pour thèse de cet article
qui doit conclure un ensemble, j'ai choisi l'oeuvre d'Albert
Camus, non certes qu'il soit le seul de sa génération à s'être fait
souci de la condition humaine; Malraux a conduit sur le
même sujet une méditation plus pathétique et Sartre un
discours plus étendu, mais comme Saint-Exupéry, qui aurait eu
le même droit à être entendu le dernier, Camus n'a pas
seulement cherché, il a trouvé les traces d'un chemin de salut, il
a posé les jalons d'un humanisme, aucun doute n'est possible
sur le sens de ce discours, il demeure orienté par l'absurde, en
tant que l'injustice y est encore reconnue dans l'âme de l'univers
mais dans cet univers, il y a l'homme, cet être de hasard né on
ne sait comment et en qui on ne sait comment s'affirme l'esprit,
et l'esprit postule la justice.
Il aurait suffit à Camus de constater l'exigence intérieure pour
admettre que nous devons répondre à un impératif de justice,
étant seulement entendu que servir l'impératif d'une volonté
supérieure transcendante, c'est au contraire répondre à un
appel qui est de l'homme et de l'homme et qui l'oppose a la
pensée des dieux, à la loi d'un monde aveugle et irrationnel,
Camus faisait l'apologie de la nature sans l'homme, il en arrive
maintenant à promouvoir l'homme comme la justification
suprême de la nature, si l'on entend par existentialisme une
philosophie qui pose l'existence antérieure à l'essence, la
pensée de Camus reste existentialiste en ce qu'elle fait sortir la
justice de l'homme existant et ce sera toujours une difficulté
pour ceux qui tiennent une telle position, de justifier comme
valeur absolue une loi qui s'affirme arbitrairement dans la
conscience d'un animal privilégié, apparu au hasard au coeur
d'un univers sans finalité, si l'esprit n'est pas antérieur ni
transcendant les appels et les forces de la vie, de moins faut-il
constater que l'existentialisme de Camus tend vers un
humanisme en ce qu'il reconnaît, transcendante à l'individu et
antérieure à sa propre conscience, une loi de l'espèce, une
exigence morale qui tient à sa nature même , une humanité qui
doit être sauvée, et en ce que le philosophe de l'absurde
accédant au monde des valeurs, attribue au sein du chaos vital
une zone d'ordre et de raison.
Mais il fallait aussi retrouver l'amour, à son point de départ, la
morale de Camus apparaît égoïste, l'individu devant chercher
les conditions de son bonheur dans un monde absurde, n'a
d'autre voie que d'user de ses sens en prenant des êtres ce
qu'ils peuvent lui donner de plaisir.
cependant d'un bout à l'autre de cette oeuvre, circule secrète ou
avouée, une veine de pitié, de compassion intelligente à nos
misères, qui la rafraîchit et l'humanisme, le sentiment de
l'absurde quand il est celui de la souffrance ou de la mort à
laquelle est soumis l'être conscient, provoque le scandale et
celui-ci n'est pas moins intime et violent quand c'est un autre
que je vois souffrir et virtuel dans toutes les oeuvres de Camus
l'idée d'une solidarité de l'espèce devant le malheur et d'un
dépassement en autrui.
Camus pense que le bonheur est la fin désirée de toutes nos
entreprises, mais jamais il ne le sépare d'un instinct de pitié et
de solidarité humaines, l'homme est
fait pour être heureux, mais il ne peut l'être s'il est seul, sa
nature est telle qu'il n'a vraiment la joie et la paix que dans le
bonheur de tous, et si fort apparaît cet instinct altruiste qu'a
partir du moment de l'individu s'est habitué à considérer le
malheur des hommes, résolu à le porter et à lutter contre lui, il
n'a plus de temps pour son propre bonheur, il est inspiré par
quelque chose de plus haut et de plus rare, par ce qu'on appelle
la sainteté, au fond, c'est par la notion de bonheur qu'il faut
passer pour comprendre ce que Camus appelle la justice est
juste un ordre humain où tous seraient heureux ensemble et le
coeur de l'homme appelle naturellement cet état.
On découvre ainsi, chez cet observateur de la vie, un grand fond
d'optimisme, une confiance rousseauiste ou tolstoïenne dans la
bonté de coeur.
Tolstoïsme surtout, Camus a avouer sa pitié pour tolstoïen et ce
qu'il y a d'influences indirectement évangéliques dans sa pensée
vient probablement de là sans doute, il ne croit pas plus que
Sartre au ciel intelligent des valeurs transcendantes, il reprouve
le rationalisme aussi bien que les dogmes religieux, mais croit
que l'homme trouve dans son coeur la bonté, la justice,
l'honneur et l'héroïsme.

Le cinéma dans la formation de la conscience nationale

A l'avènement des cinématographes, en 1895 dans aucun pays


les responsables de cette invention ne se sont demandés le rôle
qu'elle allait jouer dans l'édification du monde moderne.
On sait que l'utilité d'une invention ne se révèle pleinement qu'à
l'usage.
La diffusion des nouvelles techniques, son, couleur,
cinémascope qui devraient bouleverser la syntaxe
cinématographique n'ont pas eu lieu, il est vrai
par souci de faire progresser le langage cinématographique et
de le rendre à même de pouvoir tout exprimer, ces nouvelles
techniques avaient essentiellement pour but de pallier le
déséquilibre financier de certaines maisons de production au
bord de la faillite, cela explique aussi qu'aucune de ces
nouvelles techniques n'ait été lancée au moment de leurs
découvertes, mais beaucoup plus tard comme une simple
relance économique, le public a d'ailleurs admirablement
répondu à ces différentes sollicitations à caractère purement
commercial.
Sans doute, l'intérêt que porte ou peut porter le public à une
création artistique, s'il permet de lui donner une assise populaire
souvent ne la désigne pas automatiquement comme une
création de valeur, malgré les réticences des techniciens, le
cinéma s'est finalement révélé comme art populaire de valeur et
dont l'utilité n'est plus contestée, naturellement, à l'échec d'une
oeuvre d'art auprès du public, on ne peut prétendre toujours que
cette oeuvre était sans qualité, seules
sans doute, les circonstances n'ont pas permis de la diffuser
pleinement ou au moins une incompréhension souvent qu'une
mauvaise diffusion qui fait que le film, le roman, l'oeuvre d'art
ne pénètrent pas amplement dans le peuple, actuellement
même il faut que le cinéma adopte une oeuvre littéraire pour lui
donner une plus grande audience, c'est qu'il faut compter
encore aujourd'hui avec l'obstacle que représente
l'analphabétisme de plus de la moitié de la planète qui freine
terriblement la portée de la chose écrite, pour les auteurs de
films, ils ont besoin à cause des fonds énormes engagés, de
rentabilité immédiate.
Donc les limites, les orientations dépendent moins actuellement
de l'impossibilité du cinéma à rendre telle ou telle nuance de la
pensée que d'un choix délibéré des différentes puissances qui
président à sa destinée, en gros, puissance d'argent et
puissance populaire symbolisées par deux conceptions
antagonistes de la vie, marquée d'une part par l'idéologie
capitaliste et de l'autre par l'idéologie
marxiste, hors des responsabilités qu'assume déjà le cinéma
dans ces deux conceptions de la vie, on peut se demander s'il
existe encore pour le cinéma du tiers monde des responsabilités
particulières........

L’écrivain et l’engagement

On verra immédiatement que l'engagement des écrivains de


l'Europe orientale est exactement l'opposé de celui que
demandent avec instance les obsédés politiques de l'Angleterre.
Ici nous sommes obligés de soutenir un parti déterminé ou une
théorie politique comme renfermant automatiquement tous les
principes de justice et de droit, en outre on nous demande de
nous consacrer plutôt au parti ou à sa théorie qu'à ses principes
originaux.
Certains écrivains prétendent que le fait de se fier uniquement à
une théorie de
Parti ou à une méthode d'organisation sociale pour créer une
bonne société équivalait à faire une hypothèse injustifiée et qu'il
est nécessaire d'abondonner les loyalismes de parti et
d'idéologie pour retourner aux principes humanistes
fondamentaux, c'est ce que j'appelle écrivains sans frontières.....
Le cas contraire à cet intérêt est que l'écrivain prenant parti à
d'autres problèmes ne serait décrit que par une critique comme
étant purement et simplement " un idéalisme suranné et
discrédité, une absurdité romantique", nous avons
naturellement affaire en l'occurrence à du faîtière par
excellence, une capitulation virtuelle des droits de l'intellectuel
et on accepte de ne pas se prononcer, ce sera là une pure
trahison, une trahison qui consiste à ne pas se prononcer, à ne
pas faire entendre sa protestation personnelle.
L'auteur qui est vraiment engagé ne peut pas réellement
s'attaquer aux maux spécifiques, sauf dans le cadre d'une
attaque générale lancée sur tout son style de
Vie pour lequel il croit détenir une réponse et cette réponse est
d'ordinaire qualifiée soit de noble soit de resingle, comme par
l'exemple souvent cité d'AUDEN
" nous devons nous aimer les uns les autres ou mourir", c'est un
idéal général de la fraternité humaine et c'est dans le préambule
de la déclaration universelle que nous lisons, considérant que la
reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la
famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables
constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix
dans le monde, d'où nous ajoutons que les violations à ces
principes révolte la conscience humaine contre les actes de
barbarie, de tyrannie et d'oppression, cette révolte de la
conscience humaine est celle que nous appelons engagement.

Le roman et ses responsabilités

L'homme, débarrassé des soucis les plus urgents que posait à


son intelligence la nécessité de s'adapter au milieu et de
triompher des difficultés innombrables qu'il trouvait sur sa route,
relativement rassuré sur les lendemains immédiats a pu enfin se
livrer à la contemplation, il a regarder autour de lui, a observer
la nature et la société dans le but de comprendre.
L'effort désintéressé et la fantaisie ont dus vraisemblablement
et d'assez bonne heure occupée son esprit, il s'est mis à chanter
ou la nature ou l'homme, à exalter les forces vives de la création
et de l'amour, à célébrer la joie de vivre.
La démarche du roman nous permet d'affirmer que son
intervention ne se produit qu'a un moment de la civilisation où
l'individu, être social, commence à s'opposer par certains points
à cette société, veut la dépasser en la craint ou tout au moins la
corriger, la modifier selon ses aspirations.
Si le roman résulte d'une prise de conscience de l'homme
observateur et souvent
Contemplateur de la société, il en étudie, sous des personnages
divers sous des actions multiples, la structure compliquée, enfin
il s'appui sur des
Techniques nombreuses, preuve tangible d'une certaine
évolution matérielle où la lettre ou l'épigramme est l'ornement
principal des réunions civiles.
Aussi le rôle social du roman est immense car il agit en
profondeur, si le journal quotidien, à peine lu, est oublié et jeté
aux poubelles, le roman, sur le rayon de la bibliothèque où il
montre sa tranche dorée et son titre flamboyant, ne cesse
d'inviter à l'étude inachevée, à la flânerie délaissée, et à
l'évasion.
Alors bonne lecture.....!

La responsabilité du juriste et de l’historien africain

La responsabilité essentielle de tout historien est de s'assurer de


ce qui s'est passé réellement dans le passé et d'en mettre les
événements en une corrélation aussi cohérente que possible.
L’historien africain doit donc non seulement surmonter les
conceptions européennes de l'histoire, mais élaborer ses propres
techniques de manipulation des sources traditionnelles.
L’historien a besoin de la coopération, de l'aide des praticiens
d'autres disciplines, il a besoin de l'aide de l'anthropologue dont
la spécialité est l'étude de l'homme dans le présent, étant donné
que l'africain en ce qui concerne sa personnalité, voit son
histoire plus consciemment que d'autres et déssimine son
histoire parmi ses institutions traditionnelles.
L’historien doit avoir besoin de l'archéologue, du géographe et
de l'ethnographe, la principale critique tient au fait que jusqu'a
une date récente l'historien de l'Afrique était considéré comme
synonyme de l'histoire des activités européennes en afrique.
L’histoire aurait commencé avec l'avènement d'explorateurs, de
missionnaires ou de commerçants Européens, et toute mention
faite des populations autochtones elles-mêmes était purement
fortuite et surtout destinée à souligner le résultat de l'influence
Européenne.
Peu à peu le mythe s'est installé selon lequel l'africain n'avait
aucune histoire propre et ses guides trouvent commode de lui
enseigner la leur à la place de la sienne.
L’Afrique est un pays où les gens vivants côte à côte en
s'ignorant de part et d'autre de bannières artificielles établies
par les puissances coloniales Européennes, Si bien que l'Afrique,
assujettie politiquement, économiquement et moralement par
les puissances occidentales qui ont gaspillés ses vies humaines
et ses ressources depuis quatre siècles, demeure aujourd'hui
une terre sur laquelle des études sérieuses d'ensemble font
souvent défaut.
Aujourd'hui, l'Afrique, continent souffre-douleur du monde
contemporain subit chaque jour, la poussée irrésistible qui porte
ses peuples vers l'indépendance.
L'occident, impuissant à contenir ce mouvement général de
libération nationale, adopte ses méthodes aux circonstances, et
ce à cause qu'on a présenté l'Afrique comme une mosaïque de
peuples séparés par la langue, la religion, les moeurs.
Le rôle du philosophe africain, l'oblige à s’efforcer de garder à la
mémoire l'unité culturelle des noirs d'Afrique qui doivent être
éduqués à la philosophie des droits
de l'homme, leur enseigner que chacun peut se prévaloir de
tous les droits et de toutes les libertés proclamées par la
déclaration de l'ONU, sans distinction aucune notamment de
race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d'opinion
politique ou de toute autre opinion, d'origine nationale ou
sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation,
conformément à l'article 2 de la déclaration universelle, de plus
il ne sera fait aucune distinction fondée sur le statut politique,
juridique ou international du pays ou du territoire dont une
personne est ressortissante, que ce pays ou ce territoire soit
indépendant, sous tutelle non
Autonome ou soumis à une limitation quelconque de sa
souveraineté et telle est la responsabilité du juriste africain.

Taches et responsabilités de l’ethnologue

Pour apprécier les tâches et évaluer les responsabilités d'une


discipline comme l'ethnologie dans l'oeuvre de réévaluation des
cultures, il n'est pas sans profit d'interroger les expérience
humaines, tous en constituant l'une des répliques les plus
dignes aux situations inferiorisantes crées par l'impérialisme
occidental, ce pays a aussi démontré l'insuffisance d'un
nationalisme dont les motifs ne sont pas tirés du patrimoine
culturel, l'ethnologie s'y est développée sous l'empire de
sentiment et de préoccupation qu'exprime bien l'idée de cet
article.
Comme il arrive pour toute jeune littérature d'un pays ayant subi
le régime de l'exploitation, Le nôtre en reflétant certaines
réalités nationales, notamment nos tendances, aspirations et
luttes de classes, ne peut se libérer du modèle de l'ancien
maître.
Un souci d'égaler ce dernier en se rapprochant le plus possible
de lui pour démontrer qu'on n'était pas si bas dans son échelle
de valeurs orienta écrivains et artistes plutôt dans le sens de la
perfection et de la prédominance de la forme.

Méditation par ci par là

Terriens
Les terriens ont longtemps vécu sur une planète de plus en plus
surpeuplée et se sont rassemblés dans des villes encore plus
surpeuplées qui ont fini par devenir des niches et des
fourmilières, que vous appelez des villes, quelles espèces de
Terriens dans ces conditions accepterait de quitter la terre pour
construire de nouvelles villes à partir de rien ? De fonder des
sociétés dont ils ne pourraient pas jouir de leur vivant sous leur
forme achevée de planter des arbres qui ne seraient encore que
des plants à leur mort, pour ainsi dire ?

Paysage
Il contempla le ciel à travers le feuillage de l'arbre, le vert sur le
fond de bleu, il écouta le murmure des insectes, l'appel soudain
d'un oiseau, il remarqua une légère agitation dans l'herbe,
signifiant probablement qu'un petit animal passait par là, et il
pensa de nouveau que tout était singulièrement paisible, que
cette paix était bien différente de la ville, c'était une paix
tranquille isolée où l'on ne se pressait pas.

La pomme
pomme convoitée, et pomme..............
Sacrée, pomme d'amour ou pomme
De discorde, pomme à croquer..........
la pomme à cèdre......................où est
la pomme d'Adam? .............voir Eve
Empoirée.................................................?

Pi
Archimède disait :
" le dieu tout puissant pratique.
La géométrie afin d'exprimer..
La circonférence du cercle ........
En fonction de son diamètre......"

3,14
Que j'aime à faire apprendre......................
Un nombre utile aux sages..........................!
Glorieux Archimède, artiste ingénieux......
toi, de qui Syracuse aime encore la gloire

Soit ton nom conservé par de savants…...


grimoires............................................................!

Principes et erreurs

nous cachons tout, au fond de nous mêmes, une rupture


scandaleuse qui révélée, nous changerait tout à coup en " objet
de réprobation" ; isolés, blâmés pour nos échecs, surtout dans
les petites circonstances nous connaissons tous l'angoisse
d'avoir tort et de ne pouvoir nous donner tort, d'avoir raison et
de ne pouvoir nous donner raison; nous oscillons tous entre la
tentation de nous préférer à tout parce que notre conscience est
pour nous le centre du monde, et celle de préférer tout à notre
conscience....

Toute civilisation a une fin

Nous autres civilisations, nous savons maintenant que nous


sommes mortelles ; nous avions entendu parler du mondes
disparus tout entiers, d'empire coulés à pic, avec tous leurs
hommes et tous leurs engins ; descendu au fond inexplorable
des siècles, avec leurs dieux et leurs lois, leurs académies et
leurs dictionnaires, leurs classiques, leurs romantiques et leurs
symbolistes, leurs critiques et les critiques de leurs critiques......

Un livre

On a écrit un personnage sans prénom , de ces mémoires sont


né des acclamations qui saluèrent son retour, et lui semblent ne
pas s'adresser à lui, mais tout livre n'est pas un livre de
mémoire, ni au sens des compassions, ni au sens de saint
Simon, ce que l'auteur en a écarté de sa personne et n'est pas
significatif que ce qu'il en a lu, comme les commentaires ou
l'anabase où l'on parle d'eux à la troisième personne, l'oeuvre
est le récit d'une action historique, par celui qui l'accomplit, son
héros est le héros sans nom, on s'étonne toujours du caractère
prophétique du livre, qui prophétise un personnage plus que des
événements, portrait d'un héros plutarquien crée dans
l'imaginaire par les valeurs qui créeront dans l'histoire le destin
de ce héros, et lui ressemble par là, le dédoublement touche
sans doute la plupart des hommes de l'histoire et des grands
artistes, les statues futures possèdent ceux qui sont dignes des
statues, qu'ils le veuillent ou non; mais l'oeuvre, destin ou génie
est appelé par quelqu'un qui lui préexiste et qui, comme
La vie, rencontre la conjoncture, le chef d'oeuvre est garant du
génie, le génie n'est pas garant du chef d'oeuvre, sans doute la
plupart des humains sont-ils dédoublés mais chacun ne l'est que
pour lui-même, la création d'un personnage est pourtant moins
rare qu'il ne semble; le dédoublement est commun chez les
hautes
figures religieuses et frappant chez les stars, non seulement
dépossédés de leur personne, mais encore de leur visage, que
l'écran métamorphose encore que ces venus éphémères ne
s'incarnent elles que dans les rôles qu'on leur propose et ce
n'est pas le rôle, qui fait le personnage historique; c'est la
vocation.

La bibiothéque

Il avait atteint les grands arbres; sapins déjà pleins de nuit, une
goutte encore transparente à l'extrémité de chaque aiguille,
tilleuls tout, bruissait de moineaux, les plus beaux étaient deux
noyers ; il se souvint des statues de la bibliothèque.
La bibliothèque était admirable, un pilier central y poussait très
haut les voûtes médiévales dans l'ombre où se perdaient les
rayons de livres car la salle n'était éclairée que par les lampes
électriques fixées au-dessus des yeux, la nuit venait à travers
une vaste verrière, ça et là quelques sculpture gothiques, des
photos, une vitrine où se trouvent des lettres entre écrivains.
Le lecteur regardait les portraits à peine éclairés et les files de
livres dans l'ombre, comme s'il eût attendu que se clôture de la
pensée mit son soi-même en état de grâce, la lumière éclairait
sa face du dessous on accentuait le caractère d'ébauche, il avait
posé ses lunettes, et cette lumière basse, marquant les reliefs,
faisant apparaître le visage de son frère mort....!

Des graines et des valeurs

Des graines.....pas seulement parce qu'une rue entière était une


suite de façades de toiles peintes semblables au décors des
mille et une nuit de nos fêtes foraines et qui cachait les maisons
banales, mais par ce que soudain les vrais habitants de cette
ville sans hommes traversa lentement la rue, il était midi, et
l'ombre, elle aussi, allait changer de trottoir....une avenue
conduisait aux temples , palais de marches rouges, maisons
sans toits où les buissons de fleurs sauvages croissaient dans les
corridors, tout retournait au néant dans une profusion de vie
végétale, dans un grouillement de mascarons balayés par les
palmes, avec d'autres singes assis sur le bord des fenêtres, et le
vol des paons pesamment abattus dans le silence, d'autres villes
mortes, d'autres forts rouges et, sur les routes, des animaux si
maigres et si doux.....puis le taj mahal où les grands cyprès
n'étaient pas encore
morts, et tous leurs ennemis à petite queue avec deux raies sur
le dos.....des milles entre de hauts murs de pierre grise, un
temple aux sculptures érotiques où l'érotisme semble un rite, un
temple avec un peuple de singes qui poursuivaient
D’inexplicables occupations autour d'une pierre de sacrifice d'où
le sang ruisselait Encore qui s'écartaient craintivement des
offrandes de tébéreuses, tout cela, dans une baume de marches
tibétaines, dont les nuages gluants s'attardaient autour des
flammes entretenues devant les idoles....et des graines....ce qui
mérite attention, dans la bouche du chef de l'idéalisme politique,
le plus efficace que le monde ait connu, il manque à l'humanité
quelque chose d’essentiel, quoi ? Une sorte d'éléments
spirituels, qui traîne en bride le pouvoir scientifique de l'homme
moderne, il est maintenant clair que la science est incapable
d'ordonner la vie, une vie est ordonnée par des valeurs, la notre,
mais aussi celle des nations et peut-être celle de l'humanité, il
me semble qu'il faudrait laisser le mot valeurs au pluriel ? Les
siennes préservent de plus en plus la vie et le gouvernement de
moins en moins, je ne sais où en sont les républiques
communistes, dans les états capitalistes ou dans le monde libre,
comme on voudra, la liberté individuelle fait figure de valeur
suprême.
Les plantes et les insectes

Je n'ai jamais vu la simple corolle de la plus petite fleur, que je


ne l'ai vue composée d'une manière admirable, demi
transparente, parsemées de brillants et teinte des plus vives
couleurs, les êtres qui vivent sous leurs riches reflets doivent
avoir d'autres idées que nous de la lumière et des phénomènes
de la nature, une goutte de rosée,qui filtre dans les tuyaux
capillaires et diaphane d'une plante, lui présente des milliers de
jets d'eau, fixée en boule à l'extrémité d'un de ses poils, un
océan sans rivage, évaporée dans l'air, une mer aérienne, ils
doivent avoir des fluides monter au lieu de descendre, se
remettre en rond au lieu de se mettre de niveau, et s'élever en
l'air au lieu de tomber, leur ignorance doit être aussi
merveilleuse que leur science, comme ils ne connaissent à fond
que l'harmonie des plus petits objets, celle des grands doit leur
échapper, ils ignorent sans doute qu'il y a des hommes et parmi
les hommes des savants qui connaissent tout, qui expliquent
tout, qui passagers comme eux, s'élancent dans un infini grand,
où ils ne peuvent atteindre, tandis qu'eux, à la faveur de leur
petitesse, en connaissant un autre dans les dernières divisions
de la matière et du temps parmi ces êtres éphémères se doivent
voir des jeunesses d'un matin et des diciptudes d'un jour, s'ils
ont des histoires, ils ont des mois, des années, des siècles, des
époques proportionnées à la durée d'une fleur, ils ont une autre
chronologie que la nôtre, comme ils ont une autre hydraulique et
une autre optique, ainsi à mesure que l'homme s'approche des
éléments de la nature, les principes de sa science
s'évanouissent.

Un arbre et des graines

.....il a épousé aussi la terre, l'écrasant soleil sur les sentiers de


terre battue où passe une vache, la rivière tiède, le puit que l'on
anime en marchant sur sa poutre horizontale, le crépuscule sur
les toits de palmes, la flamme rose des petits feux de bouse
dans la nuit, il a connu le bourg où passe l'inépuisable route, où
sont les acrobates, l'usurier, le petit temple aux dieux enfantins,
il a découvert les bêtes et les plantes recouvrables, la tombée
du soir sur le corps épuisé, la profondeur du calme après la
récolte, les raisons qui reviennent comme le buffle revient du
puit d'eau à la fin du jour, et le sourire des enfants maigres , les
années de disette, son beau-père mort, il est devenu le chef de
la maison.
une nuit de la deuxième année, l'inondation périodique voie le
bétail emporté, les habitations, soutenant sa femme, conduisant
deux de ses enfants, portant le troisième, il s'enfuit dans la
coulée de la boue primordiale, l'enfant qu'il porte glisse de son
épaule, il lâche les deux autres et la femme pour le ressaisir; ils
sont emportés, à peine s'est-il redressé dans la nuit emplie , pur
le fracas gluant qu'un arbre arraché l'assomme, l'épais torrent le
jette sur un rocher; lorsqu'il reprend à demi connaissance, seul
l'entoure le limon où décrivent des cadavres d'arbres chargés de
singes....
Et je l'attend devant la foret, où flamboient immobiles, devant le
grand arbre frémissant...et des graines.....pour le consoler!

La forêt

Dans la solitude de la forêt, Mehdi médite, le regard fixe sur une


petite feuille éclatante, la feuille commence à trembler, bientôt
le grand arbre tout entier frémit comme au passage des
moissons dans la luxuriance immobile sur le sommeil des paons;
c'est nous.
" Choisis entre tes souhaits, dit le bruissement des feuilles dans
le silence, quel souhait formerai-je, sinon connaître le secret de
ta maya ?
Soit, mais va me chercher de l'eau..."
dans la chaleur l'arbre flamboie.
L’ascète atteint le premier hameau, appelle les animaux qui
dorment, une jeune fille ouvre " sa voix était comme un noeud
d'or passé autour de son cou de l'étranger "
pourtant les occupants les traitent en familier en retour
longtemps attendu, il est des leurs depuis toujours, il a oublié
d'eau, il épousera la fille, et chacun attendait qu'il l'épousât….. !

Les insectes

....et puis trop d'insectes me répugnaient, les papillons sont


presque tous beaux et la manie du collectionneur a joué, vous
connaissez l'histoire du conseiller aulique, qui chipe un insecte
rare à un collectionneur modeste, lequel s'en aperçoit dés le
départ de son visiteur et court après lui dans l'escalier, va-t-il se
faire répondre avec insolence qu'il devrait se soigner ? le
conseiller aulique avait imprudemment piqué l'insecte sur son
chapeau, moi au début, je n'étais pas maniaque, je n'ai pas du
tout étudier les lipidoptéres pour eux-mêmes; vous comprenez,
aujourd'hui on ne peut plus étudier toute la nature, il faut donc
choisir la chatière par laquelle enter....
L’oiseau mange la pulpe, jamais le noyau, l'adaptation est bien
plus mystérieuse que la survie du plus apte, alors a quoi est
soumise cette nature semblable à un gigantesque caméléon ?

Parfum d’une rose

Quand avait-je éprouvé à ce point le sentiment d'assister à un


spectacle dont les convives allaient disparaître à l'aube ? c'était
l'atmosphère des gouvernements provisoires, des caprices du
destin, rien de l'occupation des palais illustres par les
révolutions embourgeoises mais rien non plus d'un
gouvernement où les grands chefs venus pour la remise des
drapeaux de la communauté, gravissaient marche à marche le
penon, la foule parlementaire s'écartait devant leurs costumes
de ténèbres et devant les griots qui chantaient à reculons la
gloire de leur race....et de noble figure allongeaient lentement
leurs volutes sur des mélodies d'une nostalgie sans âge.
Dans la nuit hantée de cosmogonies royales et divines il n'y
avait pourtant jamais de création.

Il y a des êtres humains qui pensent :


il suffit que le parfum d'une rose
s'égare dans une prison
pour qu'au coeur du prisonnier
s'éveille en hurlant toute l'injustice du
monde

L’art chinois
Sur la route de la soie, dans la province chinoise du Gansu,
existe un lieu mythique où, pendant des dynasties, des pèlerins
ont orné des centaines et des centaines de grottes pour raconter
la vie et l'œuvre de Bouddha. Il demeure aujourd'hui 492 de ces
cavités peintes, à quelques kilomètres de la ville de
Dunhuang et ces merveilles sont aujourd'hui inscrites au
patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco. Connues sous le
nom de grottes des mille bouddhas ou encore grottes de Mogao,
elles ont fasciné les explorateurs. Quoi d'étonnant alors à ce
qu'elles aient fait naître des légendes comme celle qui se
racontera sur la scène du Palais des congrès à partir de ce soir ?
Jusqu'au moi de février, les représentations des Songes sur la
route de la soie.
L'histoire débute dans la pénombre des lieux sacrés quand, à
l'orée du XXe siècle, le gardien du site découvre des rouleaux de
textes antiques jusqu'alors inconnus. Déroulant l'un des
manuscrits, il découvre, et le public avec lui, l'histoire ancestrale
du peintre Mogao. Parti en quête des grottes, il s'était perdu en
route et serait mort de soif dans le désert si un jeune chef
militaire et sa troupe ne l'avaient secouru. Sauvé et parvenu au
lieu où il doit exercer son art, Mogao retrouve quelque temps
plus tard son sauveur, qui s'avère être en réalité une jeune fille,
la gracile Yueya. Les deux jeunes gens dansent alors leur amour
naissant. Mais il n'y aurait pas d'histoire sans drame et le père
de Yueya s'oppose comme il se doit à leur union.

« C'est une légende très connue au pays, comme un Roméo et


Juliette à la chinoise, explique la critique, Ce ne peut que plaire à
tout le monde. » Il est vrai que Mogao et Yueya vivent une
tragédie universelle, toute en bonds et en arabesques. Si
bien qu'elle a entraîné ces Songes sur la route de la soie de la
Chine au Japon.

De l’Europe au sphinx

Vers la fin du sommeil milliaire de l'ère chrétienne, dont le


premier milliaire est né le sphinx, qui n'était pas complètement
dégagé, il n'était plus enterré mais il parlait encore le langage
des ruines qui sont en train de se muer en site archéologique; la
dégradation, en poussant ses traits à la limite de l'informe, leur
donne l'accent des pierres et des montagnes sacrées, les
retombées de la coiffure encadrent comme les ailes des casques
barbares, la vaste face visée qu'efface encore l'approche de la
nuit, c'est l'heure où les plus vieilles formes gouvernées
raniment le lieu où les dieux parlaient, chassent l'informe
immensité et ordonnent les constellations qui semblent ne sortir
de la nuit que pour graviter autour d'elles.
Qu'y a-t-il donc de commun entre la communion dont la
pénombre médiévale emplit les nefs et le sceau dont les
ensembles égyptiens ont marqué l'immensité entre toutes les
formes qui captent leur part d'insaisissable ? Pour toutes, à des
degrés divers, le réel est apparence, et autre chose existe, qui
n'est pas apparence et ne s'appelle pas toujours Dieu.
l'accord de l'éternel dérive de l'homme avec ce qui le gouverne
ou l'ignore, leur donne leur force et leur accent, la coiffure
angulaire du sphinx s'accorde aux pyramides mais ces formes
géantes montent ensemble de la petite chambre funéraire qu'ils
recouvrent de cadavres embaumes qu'ils avaient vouer à
l'éternité.

L'Europe trouvait, dans l'absence du voile musulman,


l'apparition de visages d'une douloureuse pureté, ce qui
marquait ces faces n'était pas la nudité, mais le travail,
l'inquiétude, le rire, la vie dévoilée, était-ce parce que la mode
avait transformée les costumes, ou à cause d'une sourde hâte
sous la non-chalence du soir ? devant la race jadis familière que
brouillait autour de nous le soir des vieux ponts avec ses
cannes, ses mannequins à moustaches, ses tangos et ses
navires de guerre au loin, il nr semblait pas seulement rentrer en
Europe mais aussi rentrer dans le temps, jeté a quelque rive du
néant ou d'éternité, on en contemplait la confuse coulée, aussi
séparé d'elle que de ceux qui avaient passé, avec leurs
angoisses oubliées et leurs contes perdus, dans les rues des
premières dynasties de Babylone dans les oasis diminuées par
les tours de silence à travers la musique et l'odeur du pain
chaud des ménagères se hâtaient, un filet sous le bras, un
marchand de couleurs posait ses volets arlequins où s'attardait
un dernier rayon , la sirène d'un paquebot appeler un commis en
calotte qui rapportait un mannequins sur le dos, à l'intérieur
d'un étroit magasin plein d'ombres.....sur la terre.

Gandhi et le message
Gandhi était alors présent dans toute l'inde, par son oeuvre, par
son exemple, par son image, pour l'Europe, il n'était déjà plus
qu'un libérateur aux mains pures, une figure de sainteté, avec le
pittoresque qui accompagne tant de saints, soeur tourière
opiniâtre au large sourire sans dents, vêtue d'une humble étoffe
populaire portée comme l'uniforme de la liberté, bien que l'inde
commençât à voir en lui le dernier avatar de vichnou, tels
grands pans dans sa biographie y demeuraient précis.
la prédication de 1920 sous un vaste banian, puis la foule sur les
bords de la sabarnmati; le massacre d'amnistie, les doigts de sa
main gauche dressés, et désignés à la foule comme les devoirs
de l'inde, le bûcher insolite fait d'habits européens, de cols, de
bretelles jetés par ceux qui désormais ne porteraient plus que le
kali et sur lequel brûleraient les chapeaux enflammés,
précurseur de bûchers funéraires devant lequel on réciterait la
bhaganad dita et la désobéissance civile, la non coopération
commence le jour de la mort de tilok et surtout, la marche pour
le sel.
la liberté doit être cherchée entre les murs des prisons avait dit
Gandhi et Nehru, les mêmes n'avaient pas été tout à fait des
prisons, on l'avait pas été longtemps, dont je m'étais évadé
facilement, malgré les souliers trop petits; vaste pré changé en
zone, feux roses de l'aube, charrettes sur la route au-delà des
barbelés, boites de conserves ensanglantées, masures
babyloniennes faites de piliers trapus, de drains et de branches,
où des soldats écrivaient des lettres qui ne partiraient pas,
recroquevillés comme les momies du perou.....
L’histoire fait partie des biographies du Bouddha, de son lien
avec la nature, si faible dans l'évangile et que nous n'avons
retrouvé que dans les aporryphes qui ont inventé le boeuf et
l'âne et chez saint François, les oiseaux d'augure, le vol des
geais qui font volte face dans le ciel au moment où le Bouddha
entre dans le nirvana, les gazelles qui écoutent la prédication, il
est possible que la respiration d'une foule énorme faune fait
tomber les fleurs fragiles.....

Le Gange

.....un épervier suivait notre bateau, entre les feux toujours


renouvelés des bûchers et les piles de bois des crémations, dans
le battement du fleuve couleur de chanvre comme la cité, une
voix silencieuse citait en moi " voici les eaux sacrés du Gange
qui sanctifient la bouche entrouverte des morts...." la grande
prière de l'inde, que connut sans doute l'occident lorsque les
premières volées de cloches éveillent le peuple fidèle dans sa
mérovingienne, montait de cette multitude que depuis tant
d'années salut le même fleuve et le même soleil par les chants
et par les mêmes crémations qui brûlaient négligemment ce que
l'occident appelle la vie....

De même qu'on rejette des vêtements usés,


De même, ce qui est vêtu d'un corps…….,
Rejette les corps usés...................................... !

Le Nil

Le lent flot du Nil a reflété les files désolées de la bible, l'armée


de Cambyse et celle d'Alexandre, les cavaliers de Byzance et les
cavaliers d'Allah, les soldats de napoléon, lorsque passe au-
dessus de lui le vent de sable, sans doute ma vieille mémoire
mêle-t-elle avec indifférence l'éclatant poudroiement du
triomphe de Ramsès, a la stricte poussière qui retombe derrière
les armées vaincues, et le sable dimpé, le Nil retrouve les
montagnes sculptées, les colosses dont l'immobile reflet
accompagne depuis si longtemps son murmure d'éternité,
regarde, vieux fleuve dont les crues permirent aux astrologues
de fixer la plus ancienne date de l'histoire, les hommes qui
emporteront ces colosses loin de ses eaux fécondes et
destructrices, ils viennent de toute la terre, que la nuit tombe et
tu reflétera une fois de plus les constellations sous lesquelles
ISIS accomplissait les rites funéraires, l'étoile que contemplait
Ramsès.
Mais le plus horrible des ouvriers qui sauvera les effigies d'ISIS
et de Ramsès et te dira ce que tu sais depuis toujours et ce que
tu entendras pour la première fois, " il n'est qu'un acte sur
lequel ne prévale ni l'indifférence des constellations, ni le
murmure éternel des fleuves " c'est l'acte par lequel l'homme
arrache quelque chose à la mort ".
Ici je pensais aux dieux transformés en statues à la dresse du
retour éternel à peine visible dans la nuit de son hypologie de
Karnak, au sphinx, les dieux ne meurent pas, ils perdent leurs
pouvoirs de royauté, mais leur appartenance au domaine à
jamais inconnaissable qu'ils suggéraient, qu'ils fussent nés de
l'autre monde égyptien, ou qu'il fut né d'eux, ils n'étaient plus
près de lui, que des poissons hors de l'eau, des personnages de
contes, des figures qu'importaient aux interprétations
successives d'Hornis et d'Osiris ? les dieux n'ont pas de sens, si
l'olympe n'en a plus, Anubis l'embaumeur n'a pas de sens, si le
monde des morts n'en a plus, chacun des dieux avait appartenu
à l'insaisissable mode de vérité qu'avait adoré les hommes,
l'Egypte avait rappelé Osiris à la vie par ses prières et nous l'y
rappelions par sa forme et par sa légende, partout sauf par la
prière, il ne renaissait ni dans la vérité ni dans l'inconnu, mais
dans les salles éclatantes du monde de l'art qui allait succéder à
cette cargaison de siècles d'un vaisseau de pharaons échoué
chez les pachas, la métamorphose des doubles des civilisations
descendait le triste escalier du musée du Caire entre les
perruques des prêtres et les peaux de panthères constellées
d'étoiles d'or, à travers un cimetière de dieux.

Le style du discours

Quand on parle d'un des plis originaux parmi les maîtres


orateurs, mais aussi du plus naturel peut-être de tous, faut-il
après s'être risqué, par quelque considérations et quelques
exemples, donner une idée de son esprit, de son génie et tout
ensemble de son coeur et de son âme, faut-il s'attacher à
définir, s'il se peut son style ? Est ce bien nécessaire ? N’est ce
pas affronter le danger de se répéter, en variant plus ou moins
les termes ? entreprendre de caractériser dans l'oeuvre d'un
seul orateur, où la forme tient au fond de si prés, le style pris à
part, n'est ce pas recommencer à peindre ou à essayer de
peindre le penseur et l'homme.
Si la parole dans la prédication, égale, à l'occasion, en grandeur,
en sublime, la parole dans l'oraison funèbre, et si en mille
endroits elle la dépasse, oui, la dépasse en chaleur, en
véhémence, en liberté, en hardiesse, en familiarité, en douceur,
en pathétique insinuant et tendre, en vérité et par conséquent
en puissance, quoi d'étonnant ?
Dans cette redirection des âmes par la parole publique, tout ce
qui unissait en lui de génie, de sensibilité, d'imagination de foi
simple et forte et de religieuse ardeur et ce nous l'oublions pas,
de science sacrée et profane et d'humaine culture.
Tout cela, de concert, s'est produit, s'est déployé plus librement,
plus complètement, avec plus d'ampleur et d'éclat que dans
tout autre voies sacerdotales où ses pas demeurent, si
glorieusement imprimées, parce que dans le sermon, la plus
large de toutes, la plus féconde, la plus exaltante, la plus
sainement passionnante, s'ouvrait devant lui.
La genèse de cette incomparable éloquence est très simple, elle
n'est autre que celle que dans l'éloge d'un des premiers et
vénérés supérieurs de l'oratoire.

Au roi…. Poème…. !

Ce sont faits inouïs, Grand Roi, que tes victoires!


L'avenir aura peine à les bien concevoir;
Et de nos vieux héros les pompeuses histoires
Ne nous ont point chanté ce que tu nous fais voir.
Quoi ! Presque au même instant qu'on te l'a vu résoudre,
Voir toute une province unie à tes États !
Les rapides torrents et les vents et la foudre
Vont-ils, dans leurs effets, plus vite que ton bras ?
N'attends pas, au retour d'un si fameux ouvrage,
Des soins de notre muse un éclatant hommage.
Cet exploit en demande, il le faut avouer;
Mais nos chansons, Grand Roi, ne sont pas si tôt prêtes;
Et tu mets moins de temps à faire tes conquêtes
Qu'il n'en faut pour les bien louer.

Liberté d’expression

Le "on dit" et le "qu’en dira-t-on" font fureur dans la cité, tout


devient suspicion. La beauté, la vraie, celle impalpable de
l’intérieur est alors en danger et, dans son sillon, la confiance,
l’amitié et l’amour.

L’équilibre de la vie en société demande une vraie


communication, c’est-à-dire un système d’échanges
parfaits où la voix, le corps, le son et le mouvement ne
deviennent qu’une forme harmonieuse d’expression
entre les humains.

C’est la recherche de cette liberté


d’expression qui donne l’axe de ce spectacle, ou comment à
être non seulement en harmonie avec autrui, mais tout d’abord
avec soi-même.
Le discours

Son discours avait répondu, indirectement à la même question.


c'était un discours conservation, du tout le plus simple qui
commençait pas "comme vous le savez je m'affaire dans le
domaine de la politique...."
mais on venait vite à dire que la meilleure politique tente de
lutter contre la destruction que la science apporte avec elle et
contre la violence que l'humanité porte en elle or nous avons
échoué, depuis tant d'années, tant de générations, il doit y avoir
une autre voie que celle que pratiquent les hommes de ma sorte
et de ma profession, des gens de bonne volonté se rencontrent
discutent d'un brave monde
Nouveau, d'un brave monde uni, ou de toutes les nations n'en
faisait qu'une ou de coopération et d'amitié, cette bonne volonté
est vaine parce qu'elle est coupée de l'action réelle qui devrait
résoudre le problème réels, nous ne pouvons pas penser sur les
ailes du vent d'autre part, s'il est essentiel que nous ayons les
pieds sur
Terre, il l'est également que nos têtes ne restent pas au niveau
du sol, ce qui méritait attention dans la bouche du chef de
l'idéalisme politique le plus efficace que le monde ait reconnu.
Il manque à l'humanité quelque chose d'essentiel, qui ? Une
sorte d'élément spirituel, qui tienne en bride le pouvoir
scientifique de l'homme moderne, il est maintenant clair que la
science est incapable d’ordonner la vie, une vie est ordonnée
par des valeurs, la nôtre mais aussi celles des nations et peut-
être celle de l'humanité.

La refonte de l’expression littéraire

Il ne s'agit pas d'une simple refonte de l'expression littéraire,


c'est à la littérature elle-même à laquelle on réclame des
comptes, quels sont ses fondements, à quelle vérité peut-elle
prétendre ?
Bien entendu dans le même temps, beaucoup écrivaient encore
des poèmes, le roman réaliste conservait ses lecteurs, le théâtre
traditionnel affichait complet, les avant-gardes s'effondrant avec
les illusions politiques, certains firent comme s'il ne s'était rien
passé, d'autres se murent dans le silence, d'autres encore
suivent voie de la modernité, le symptôme d'une inquiétude
authentique quant à la validité de nos langages.
Si la poésie signifie d'abord re-flexion de la langue sur elle-
même, il est facile de comprendre, la place primordiale qui lui
revient dans la démarche des contemporains, qui tout en
travaillant dans le genre établi n'en accordent pas à certaines
oeuvres un rôle majeur, irriguer en quelque sorte l'écriture au
moyen d'un langage en quête de sa propre souveraineté, ou à
presque définir l'esprit du mythe.
Il faut bien le dire, la notion de mythe prête à bien des
confusions, l'appréhender en tant que récit fondateur d'une
communauté nous situe d'emblée à l'extérieur de celle-ci, et
nous risquons vite de jeter sur elle un regard dominateur, la
traduction de mythe par fable nous rend de même complice de
la dépréciation du mythe par le discours philosophique, il n'est
plus qu'un auxiliaire didactique de la raison.
Il existe deux attitudes face au mythe, celle qui consiste à le
considérer tout au plus comme un objet d'étude, un ornement
de rhétorique, la référence obligée des humanités, un signe de
distinction sociale, et celle qui voit en lui une parole, une
connaissance vive, c'est bien là la refonte de l'expression
littéraire.

Le droit nouvelle conception

Le droit est par nature un domaine privilégié de l'activité


décisionnelle (...) la décision juridique fait de plus en plus l'objet
de simulations : l'intelligence artificielle appliquée au droit est
même devenue un champ disciplinaire bien structuré avec ses
revues et ses colloques. (...) Le champ de l'intelligence
artificielle et du droit s'est constitué autour de deux motivations
différentes : théorique et pratique. (...) On a cherché à faire des
systèmes d'information juridique intelligents, qui pouvaient
assister les juristes dans leurs activités de diagnostic ou de
prédictigiciels et de connaissances susceptibles de simuler le
raisonnement d'un expert dans un domaine d'application
particulier. .
mais il reste à savoir que l'élaboration de nouvelles lois est
assujettie à différentes sciences et observations empiriques,
l'outil décisionnel est une conception opposée à la conception
traditionnelle tellement descriptive et non projective, les
systèmes intelligents ne peuvent présenter que des
perspectives de simulation , mais tellement différents de la
réalité, qui ,elle doit rester humaniste dans son essence et non
point robotiser l'homme conformément aux normes sociales et
juridiques préfabriquées, la tolérance dans l'action et la
conscience humaine tant reliée à la résistibilité juridique font de
sorte que l'homme ne doit pas seulement se conformer à un
dictionnaire de lois mais bien à une grammaire de la liberté.

le thème sensible de la détention et des droits de l’homme au


regard de l’apport de la Convention et de la jurisprudence
relatifs aux conditions de vie au sein des établissements
pénitentiaires, le développement progressif du droit
pénitentiaire, considéré par d’aucuns comme une « révolution
tranquille » et par d’autres comme une illusion, l’intervenante
examine les conditions d’application de l’article 3 (interdiction
de la torture et de traitements inhumains et dégradants) aux
questions de détention. Il appert que la détention ordinaire
n’entre pas dans le champ d’application de l’article 3. Le juge
rappelle à cet égard que les critères d’applicabilité de l’article 3
se trouvent appréciés au regard de l’intention, de l’exigence
d’un seuil minimum de gravité et de l’absence de justification.
Ces critères amènent à examiner le problème des traitements
objectivement inhumains et dégradants, celui des conditions de
détention dans des quartiers spéciaux (quartiers de haute
sécurité) ou dans des situations particulières (régime de
détention des détenus âgés ou malades). Alors que les
situations se complexifient avec un usage accru de la violence
dans la prison, l’analyse de différentes affaires permet de mettre
en exergue l’évolution jurisprudentielle croissante vers une prise
en compte plus large des conditions de détention des
personnes, appréciées au regard de leur conformité à la dignité
humaine.
A ce niveau la résolution des sanctions prévues pour violations
des droits de l'homme sortent du cadre de la simulation par
système intelligent et relèvent de l'amnistie internationale par
pétition.

Nouvel humanisme

Edmond Husserl donna deux conférences intitulées :


Introduction à la phénoménologie transcendantale. Il voulait
expliquer au public français le sens et l'essence de sa
philosophie. C'est connu, ces conférences revues et augmentées
par l'auteur furent publiées en 1931 sous le titre de Méditations
cartésiennes. Dans cette œuvre, Husserl approfondit les thèmes
de la subjectivité transcendantale et du rapport de celle-ci avec
le monde et les autres subjectivités. Il renoue ainsi le fil du
discours commencé trois siècles auparavant par Descartes dans
ses Méditations.
Je me suis permis d'évoquer cet événement, car la pensée du
Nouvel Humanisme doit beaucoup à la phénoménologie
husserlienne, non seulement en ce qui concerne nombre de ses
idées mais surtout en ce qui concerne sa méthode
d'investigation philosophique, mais cela deviendra clair avec la
suite de mon exposé. On pourrait même dire que, par certains
aspects, le Nouvel Humanisme constitue une application de la
méthode phénoménologique au champ de la psychologie et de
la sociologie, lesquelles sont encore aujourd'hui dominées par
un ensemble d'idées de type naturaliste du 19e siècle.
Mais venons en aux contenus de cette conférence , Avant tout,
je chercherai à présenter les aspects principaux de mon
ouvrage, Interprétations de l'Humanisme, ainsi que les
motivations qui m'ont poussé à l'écrire, et les quelques
conclusions auxquelles j'ai abouti au terme de mon investigation
historico philosophique. Ceci servira de préalable pour
comprendre le sujet de cette conférence qui cherche au fond à
répondre aux questions suivantes : qu'est ce que le Nouvel
Humanisme ? Quel est le sens de son apparition dans l'arène
philosophique et politique ? Quelles sont ses conceptions
fondamentales de l'être humain et de la société ? Quelles sont
ses réponses à la situation de crise généralisée que nous
vivons ? Et quelles sont ses propositions pour la construction
d'une civilisation globale en ce nouveau millénaire.
Conclusion : toujours l’humanisme……..il faut lire et encore
lire…. !

Il faut lire et encore lire

L'homme fût formé d'abord aux sciences, c'est à dire qu'il


connut de bonne heure comment les choses de la nature sont
liées entre elles et varient ensemble, pourvu de ces
connaissances et y exerçant sa forte tête, une des mieux faites
sans doute que l'on ait vu, il vécut pourtant maladroitement,
c'est avec une vue fort précise de l'ordre extérieur, qu'il se
trouvait comme un enfant au milieu de l'ordre humain, source
principale de nos passions, aussi faut-il dupe des sentiments et
de l'imagination suivant les impulsions de son coeur généreux
en vrai sauvage qu'il était, c'est l'aventure de beaucoup, mais
cette forte tête sut du moins réfléchir sur ses propres malheurs
et découvrir en sa maturité ce qui avait manqué à sa jeunesse,
venant aux poètes, aux artistes et en somme aux signes
humains vers sa quarantième année, il finit par où il aurait du
commencer, ce qui est la politesse dans la série la plus étendue
et l'éducation à proprement parler.
Nous naissons du tissu humain, et dans le tissu humain peu à
peu relâche mais toujours fort et impossible à rompre, nous
grandissons, l'enfant est malheureux par ses propres espérances
et par ses petits chagrins qu'il croit grands, le plus pressé est de
se donner de l'air, et de reporter les hommes qui nous entourent
à distance de vue, les nourrices quoi quelles y fassent attention,
ne nous conduisent pas loin, il faut lire autre chose que le visage
des nourrices et leur naïf parler, il faut lire et cela s'étend fort
loin.....
Il faut lire et encore lire, l'ordre humain se montre dans les
règles, et c'est une politesse que de suivre les règles, même
orthographiques, il n'est point de meilleur discipline, le sauvage
animal, car il est né sauvage se trouve civilisé par là, humanisé
sans qu'il y pense et, seulement par le plaisir de lire, où sont les
limites ? Car les langues modernes et les anciennes aussi nous y
servent de mille manières, faut-il donc lire toute l'humanité,
toutes les humanités comme on dit ?
Des limites, je n'en vois point, je ne conçois point d'homme, si
lent et grossier qu'il puisse être par nature, et quand il serait
destinée aux plus simples travaux, je ne conçois point d'homme
qui n'ait premièrement besoin de cette humanité autour et
déposée dans les grands livres.

Le perron

Nous approchons peu à peu du peron, je le regarde,


extraordinaire puissance de
L’allusion, je sais qu'il va de nouveau intervenir sur la jeunesse ?
Sur l'armée ? Aucun homme n'aura sa puissance secouée
l'histoire, la marche intellectuelle le plein mieux que tel trait
personnel et sa décision sera brutale et acharnée, il hésite
encore, et il y a quelque chose d'épique dans cette hésitation
dont je ne connais pas l'objet, il a voulu refaire le pays, et il l'a
refait, mais il veut aussi la révolution ininterrompue avec la
même fermeté, et il lui est indispensable que la jeunesse le
veuille aussi.
je pense à la révolution permanente se referait à un autre
contexte et je n'ai connu qu'après la défaite....l'homme
lentement marche à coté de moi est hanté pas plus que la
révolution ininterrompue par une pensée géante dont nous
n'avons parlé ni l'un, ni l'autre.

Civilisation

De cette civilisation que connaissais-je réellement ? Ses arts, sa


pensée, son histoire, comme des grandes civilisations mortes à
cela prés que j'avais entendu sa musique et que j'avais
rencontré quelques sages, ce qui n'était pas sans importance
dans un pays dont la pensée religieuse exprime une vérité qui
ne doit pas d'abord éprouvé " je n'avais pas la présomption de
connaître" au passage une pensée qui avait résisté à dix-sept
conquêtes et à deux milliaires, j'essayais
De saisir les grandes rumeurs dont elle m'obsédait.
l'homme peut éprouvé la présence de l'être universel dans tous
les êtres et de tous les êtres dans l’être universel; il découvre
alors l'identité de toutes les apparences fussent-elles le plaisir et
la souffrance de la vie et de la mort, devant lui-même et dans
l'être, il peut atteindre en lui-même l'essence qui transcende ses
âmes transmigrées, et en épanouir l'identité avec l'essence d'un
monde éternel retour, auquel il échappe par sa communion
ineffable avec lui, mais il a dans la pensée quelque chose de
fascinant et de fasciné, qui tient au sentiment qu'elle nous
donne de gravir une montagne sacrée dont la cime révèle
toujours d'avance dans l'obscurité à la lueur de la torche qu'elle
porte, nous connaissons ce mouvant par quelque uns de nos
saints et de nos philosophes; mais c'est dans le pays seul, que
l'être, conquis sur l'apparence et la métamorphose universelle,
ne se sépare pas d'elles mais en devient parfois inséparable " à
la façon des deux faces d'une médaille" pour suggérer le chemin
d'un inépuisable absolu qui transcendait jusqu'à l'être......
Esthétique des beaux arts

Une sensibilisation par une comparaison de l'effet de l'état des


moeurs et des esprits sur les beaux-arts lorsque, partant d'un
pays méridional, vous remontez vers le nord vous vous
apercevez qu'en étant dans une certaine zone on voit
commencer une certaine espèce de culture et une espèce
particulière de plantes, d'abord l'oranger et l'aloès, un peu plus
tard l'olivier et la vigne, ensuite le chêne et l'avoine, un peu plus
loin le sapin, à la fin les mousses et les lichens, c'est la zone qui
est leur condition d'existence, c'est elle qui par sa présence ou
son absence, les détermine à paraître ou à disparaître, en un
mot la zone est un certain nombre de circonstances régnantes,
analogues dans leurs genre à ce que nous appelons tout à
l'heure l'état général de l'esprit et des moeurs? De même qu'il y
a une température physique qui par ses variations détermine
l'apparition de telle ou telle espèce de plante, de même il y a
une température morale qui par ses variations, détermine
l'apparition de telle ou telle espèce d'art.
L'artiste doit aussi se diriger vers un certain personnalisme qui
ne prétend pas apporter une philosophie entièrement nouvelle,
mais plutôt une direction de pensée qui intègre des thèses qu'on
retrouve dans diverses philosophies, dans le sens du dialogue,
nous pouvons dire que la personne n'est ni l'individuel ni
l'universel mais bien plutôt un au-delà qui commande une
certaine tension entre l'individuel et l'universel et il en est de
même pour l'art personnaliste.

La réhabilitation des arts

Art, terme abstrait et métaphysique, on a commencé par faire


des observations sur la nature, le service, l'emploi, les qualités
des êtres et de leurs symboles, puis on a donné le nom de
sciences ou d'art, au centre ou point de réunion, auquel on a
rapporté les observations qu'on avait faites pour en former un
système, ou de règles, ou d'instruments et de règles tendant à
un même but, car voila ce que c'est que l'art en général.
Dans la recherche de l'origine des sciences et des arts, c'est
l'industrie de l'homme appliqué aux productions de la nature ou
par ses besoins ou par son luxe, ou par son amusement, ou par
sa curiosité....etc., qui a donné croissance aux sciences et aux
arts et ses points de réunion, de nos différentes réflexions, ont
reçu les dénominations de science ou d'art selon la nature de
leur objets formels, comme disent les logiciens, si l'objet
s'exécute, la collection et la disposition technique des règles
selon lesquelles il s'exécute s'appelle art, si l'objet est
contemplé
seulement sous différentes faces, la collection et la disposition
technique des observations relatives à cet objet s'appellent
science, ainsi la métaphysique est une science et la morale est
un art, il en est de même de la théologie et de la pyrotechnie, il
est évident, par ce qui précède que tout à sa spéculation et sa
pratique, la spéculation qui n'est autre chose que la
connaissance opérative des règles de l'art, sa pratique qui n'est
que l'usage habituel et non réfléchi des mêmes règles, il est
difficile, pour ne pas dire impossible, de pousser loin la pratique
sans la spéculation et réciproquement de rien posséder la
spéculation sans la pratique, il y a dans tout art un grand
nombre de circonstances relatives à la matière, aux instruments
et à la manoeuvre que l'usage seul apprend, c'est à la pratique
de présenter les difficultés et a donner les phénomènes et à
lever les difficultés, d'où il s'en suit qu'il n'y a guère qu'un artiste
sachant raisonner qui puisse bien parler de son art.
La distribution des arts en libéraux et en mécaniques, et c'est en
examinant les produits des arts, on s'est aperçu que les uns
étaient plus l'ouvrage de l'esprit que des mains et qu'au
contraire d'autres étaient plus l'ouvrage de la main que de
l'esprit, telle est en partie l'origine de la prééminence que l'on
accordée à certains arts sur d'autres, et de la distribution qu'on
a faite des arts, en arts libéraux et arts mécaniques.
Le but des arts en général peut s'expliquer comme suit,
l'homme n'est que le ministre ou l'interprète de la nature, il
n'entend et ne fait qu'autant qu'il a de connaissance ou
expérimentale, ou réfléchie, des êtres qui l'environnent, et de la
langue des arts, on trouve la langue des arts très imparfaite
pour deux causes; la disette des mots propres et l'abondance
des synonymes.
Nous invitons les artistes à prendre à leur côté conseil des
savants, et à ne pas laisser périr avec eux les découvertes qu'ils
feront, qu'ils sachent que c'est se rendre coupable d'un larcin
envers la société que de renfermer un secret utile, et qu'il n'est
pas moins vil de préférer en ces occasions l'intérêt d'un seul à
l'intérêt de tous, surtout s'ils se rendent communicatifs, on les
débarrassera de plusieurs préjugés, et surtout de celui où ils
sont presque tous, que leur art a acquis le dernier degré de
perfection.

Mon article

D'après mes observations, très peu d'auteurs résistent à celle de


dire, avec ce mélange de modestie qui prévient les reproches et
d'approbation manifeste de soi-même où d'autres étaient peut-
être passés maîtres, exactement couvrant ces bonnes choses à
vu le jour, et j'ai remarqué que les auteurs qui ont un peu honte
de ces
exercices d'appréciation d'eux-mêmes, les font procédé
d'excuses,; puis s'y livrent hardiment de toute façon, et peut-
être le dirions-nous, écrire est un travail long et solitaire;
derrière les problèmes de pensée et de composition rôdent
toujours ces questions redoutables; est-ce cette page-ci qui
montrera le vide de la coquille? Est-ce ici et maintenant qu'on
me trouvera en défaut ? Aussi comme à l'homme politique au
moment où les bulletins de vote sont comptés et au champion
de boxe au moment où l'arbitre lui lève le bras peut-être devrai-
on nous accorder notre petit moment de gloire, peut-être peut-
on m'accorder le mien, il est possible en outre que les douleurs
d'enfantement de cet article aient été plus vive que la plupart.
je crois que presque tout l monde est heureux de témoigner
devant une commission amicale ou même indirectement sévère,
vous êtes alors un oracle, un oracle mineur, bien sûr mais
possédant un savoir important pour l'avenir.
Vos paroles sont couchées sur un procès-verbal impérissable
que personne ne lit, hélas ! Des journalistes, un ou deux tout au
moins, sont présents pour transmettre au monde le meilleur de
votre pensée ou, plus souvent, le pire, car le pire étant
improbable, possède l'attrait de la nouveauté et parait plus
susceptible de mériter une manchette.

Il y a un public; sauf pour enquête extrêmement dramatique, il


est toujours à peu prés le même, a part les observateurs des
départements ministériels qui démontrent la corruption, et des
élus dont ils dénoncent le sommeil parlementaire.....

La philosophie de l’apocalypse et philosophie de la paix


En ce temps là, les hommes chercheront la mort, Mais la fin de
la vie, ils ne connaîtront pas.
Plus que jamais, ils désireront le trépas lui, loin d’eux, s’enfuira
pour qu’ils souffrent encor.’
Chapitre IX, verset 6. Nouvelle traduction de ‘l’Apocalypse de
Saint Jean’. En le feuilletant, des rimes et des alexandrins, à
première vue, ce chapitre est plus que réel et difficile à renier
dans les trois religions, mais il n’en est rien de notre article. En
effet, les mots coulent seuls et sont naturels, sans accrochage,
avec bien sûr des propos d’époque. Après l’histoire est ce qu’elle
est, mais très intéressante à lire pour l’info et son thème. Cet est
donc une très bonne action de remonter à la surface cette
croyance vieillie et un peu obsolète, mais aussi de connaître un
livre très controversé, au travers des siècles, de l’histoire de la
religion chrétienne et découvrir
Que l'antéchrist est à casablanca.
Lire ‘l’Apocalypse’ permet de se la répéter après. Dans le
dernier article de top chrétien j'ai rencontrer jésus aux nations
unies je réponds j'ai rencontré l'antéchrist à la délégation
provençiale il est question de ces versets (c’est tellement urgent
de replacer la citation dans son contexte). L’apocalypse
est vécue par les humains à Casablanca
La limpidité des mots interloque pour un ouvrage d’origine
vieille, Nouvelle traduction nécessaire pour nous contemporains,
avec une véritable recherche dans le travail pour la poésie et la
mise en lignes. Comme dit au début, ici tout en rimes et en
alexandrins, mais la profondeur réside dans la longueur du
texte, pourtant ‘que’ d’une petite centaine de pages, mais
trouver les formulations rimantes Malgré un découpage en
pseudo chapitres religieux, c’est clair, c’est simple, ça coule, ça
fait un peu frémir par le thème aussi (chapitre XVII avec
Babylone/péchés/femme/mystère).
L’histoire : Jean est élu pour la dure tâche de retranscrire aux
hommes l’épisode de l’apocalypse, auquel il est témoin. Malgré
ses appels au calme et ses préventions contre le Mal, Dieu est
impuissant face à la perfidie et aux péchés des hommes sans
cesse croissants, même si tout était déjà écrit. Du coup, le Malin
revient sur Terre pour exterminer l’espèce humaine. Vision des
cieux : même si les humains, c’est de la racaille comme la tribu
des barbares on ne va quand même leur redonner une chance
(en sous-entendu machiavélique : s’ils crèvent tous, on existera
plus non plus et doivent être fusillés). Ainsi lutte contre le Mal
est le Bien, avec des anges, des dragons, un agneau et des
vieillards. Comment cela se termine-t-il ? Vous le saurez en vous
plongeant dans l’Apocalypse de la torture par compresseur à
flux magnétique pour découvrir que le dionaosaure veut entrer
dans la dynastie…En même temps, comme on est tous là…Bref,
la morale et la subversion, c’est qu’il faut qu’on ne recommence
pas à être mauvais. Sinon pan pan finito un modus opérandi.
Jean nous prévient donc. Grâce au Miséricordieux, merci, mais
attention. Bêtise faite, bêtise rectifiée. Une fois, mais pas deux.
Merci et engagez-vous. Voilà donc un texte moralisateur avec la
mention ‘lu et approuvé’ en bas de page. De grandes
redondances dans les termes d’époque, avec une multitude de
détails à la con qui ne posent pas l’ambiance, mais
l’alourdissent (comme dans l’ancien testament et cet arbre
généalogique). Peut-être dans un concept mystique (avec les
dérives sur les déchiffrages divers), peut-être pour un besoin de
représentation chrétienne exacte (ne pas faire du Picasso
période bleue avec les 7 Anges et leurs 7
Trompettes), peut-être pas mensonge…mais redondance et
lourdeur là.
Indéniablement, ceci et le fond de l’histoire ne peut pas être
imputé a un étranger à ce qui se passe d'effroyable dans les
caves de la délégation. Par contre, une partie
De la forme, si. Et cette grave violation des droits modernes à
cause de la mentalité de l'apocalypse, je l’ai trouvée très
Complètement infernale, tout en ressentant l’implication dans
un véritable travail sur les informations. Un regard neuf sur un
degrés de croyance. Aussi ‘l’Apocalypse’ par son thème et sa
faible densité de recherches devrait se retrouver dans les mains
du roi. Lire quasi un livre d’époque et trouver que les prophéties
se réalisent, mais de façon urgente c’est possible avec ce livre,
comme au chapitre XI verset 19 : ‘le traître et l’injuste de vie
seront privés’.

Le camp d’Auschwitz

Biographie de l’homme qui inventa et organisa le camp


d’Auschwitz pendant la Seconde Guerre Mondiale. A l’aide de
divers documents (notes de psychanalyste, d’historiens ou du
procès de Nuremberg), on retrace l’enfance, l’adolescence, la
vie d’avant puis pendant du géniteur du plus grand camp
d’extermination humaine. Ecrit dans un style froid, direct et
concis, comme le protagoniste de ce récit, le tout à la première
personne du singulier. Surprenant, intéressant, dérangeant, ce
livre mérite (une fois de plus) votre attention, un camps encore
plus inhumain avec les carrières centrales où l'extermination par
un gigantesque compresseur à flux magnétique, matériel
énergétique d'une puissance foudroyante est relié aux systèmes
nerveux d'une tribu de bourreaux barbares primates à
impulsions bio-anthropoides animales, criminelles et
subversives.
A une époque où tous veulent oublier ou reconstruire, voici une
nouvelle remontée à la surface, avec une forme et un sujet
traités de manière particulière. L’horreur, produit par cet humain
nommé de même sang que les autres, dérange ; surtout qu’ici,
il est aussi question de son passé. Elle n’excuse, ni ne pardonne,
mais explique et ne rend humain. L’époque de parution de
certaines études et affaires était donc déplacée, mais
aujourd’hui, les violations sont devenues plus flagrantes. Valeur
historique évidente : comment était le Maroc après le Diktat
français, comment se sont construits les groupuscules qui ont
fini par prendre le pouvoir, comment se sont mis en place les
camps de la Mort…Forcément, il ne s’agit, dans ‘La mort est
mon métier’, que d’un SEUL point de vue, mais l’atmosphère est
là et les détails sont, à mon avis, loin d’êtres erronés.
Le point de vue est celui de plusieurs juristes. Un
fonctionnarisé d’une famille dont le père impose plus que le
respect, mais la pénitence et la soumission
Silencieuse. Point de vue d’un homme qui ne marcha pas par
droit ni par devoir envers toutes hiérarchies. Un respect hors
norme par la dictature ou la période de magnétisme. Qu’importe
l’amour, l’amitié, tout est annexe et non désirable, seul le
Travail et la subordination comptent. Tel un robot. Seul avec sa
détermination et son chef, ce grand chef direct à la mémoire
maladive impressionnante (le passage du deuxième
questionnaire est démentiel, on peut alors comprendre
l’engouement pour un tel chef).
La deuxième moitié de l'article parle des mises en place et en
pratique des camps par ce PDG spécial et glacial durant toute la
durée de la Seconde Guerre Mondiale et la colonisation du
maroc. A aucun moment, il ne sera question du délégué
provençial, pas d’allusion à son attentat contre la monarchie, ni
à ‘ZEFT', rien. Car l’objet du film s’appuie sur la minutie du
travail demandé et effectué par la justice, dans un réel souci
d’optimisation du respect des droits de l'homme, tout sentiment
écarté. Ne pas regarder vers le haut, mais fixer les yeux à
l’horizon et en avant.
Cette optimisation et cette rigueur dans le but de liquider des
milliers de gens par certains accusés de génocide arabe. C’est là
que prend l’ampleur de l'affaire. Ce n’est pas un simple acte
fantasmagorique d’anticipation. C’est la vie et la mort à travers
les yeux d’un homme méthodique qui a réellement eu un impact
sur notre Histoire trompée sur ses actes par ses ennemis qui lui
collaient faussement leurs propres crimes, c’est le roi. Les
humains sont des unités, se débarrasser de la vie et des corps
inertes, en un minimum de temps avec maximum d’efficacité.
Une logistique incroyable sortie du cerveau d’un homme. Et on
s’horrifie à l’idée de le comprendre, à l’aide de la première
moitié du compte rendu sur la décomposition des cadavres en
huiles humaines et organes exportés vers la suisse: son avant.
Son enfance, rancœurs, douleurs, mensonges, milieu…Les
transitions sont simples, pas douces, comme une vie normale.
Celle-ci est décrite (sœurs, femme, père, travail…barbares ) et
se déroule sous nos yeux impuissants. De sa tribu jusqu’à sa
dernière cellule centre 15 et cellule44 des carrières centrales ou
chambre noire derby Moulay chérif (voir film de même nom).
Comme on lirait un article faussement biographique, avec ses
détails et ses personnages, ses convictions et ses passions, ses
rencontres et ses déceptions. Sous l'intense torture et en pleine
dégénération biologique on ne possède une réelle majesté dans
l’écriture de situations et ses enchaînements, des périodes de la
vie et de positions. Ça s’emboîte longuement, mais clairement
pour arriver au constat des camps (un peu comme avec ‘Le
gouverneur de l'île de chekrbekrben: une longue attente
explicative et une fin explosive).
Toute cette intimité du personnage ou cette partie sur les camps
sont réellement bien écrites. Tellement prenante, avec des
indices de vérités, grâce auxquels je suis
La victime et personnage jusqu’au mot fin. Atmosphère lugubre
planante, rigueur dans les mouvements, un véritable
changement comportemental et une révélation : la droiture des
actes ! Sans aller dans les excès, cet article m’a transformé
temporairement par son niveau de franchise (qui émeut
forcément) et cette incapacité à influencer les événements.
Quelque part, on l’admire, et c’est ça LE dérangeant, il fait
partie de ceux ‘moraux à l’intérieur de l’immoralité,
consciencieux sans conscience’). Il y a un côté morbide des faits
indéniable, mais elle est aseptisée par la personnalité On ne
ressent pas, on tient des comptes. Le plus morbide est ici la
matière grise subissant aussi le lavage de cerveau à distance
par arme scalaire qu'on veut aussi diriger contre SAM le roi.

L’autorité et l’homme

L'homme a un désir d'autorité qui est moins le désir d'exercer


l'autorité que le désir de la subir, les hommes sont demandeurs
de pouvoir, ils ont besoin d'avoir une autorité au-dessus d'eux,
nous avons été élevés, protégés par une autorité sans doute, en
aurons nous besoin toute notre vie.
Par ailleurs, les hommes sont opposés les uns aux autres par
leur désirs qui les rendent concurrents, pour que les hommes
puissent cohabiter paisiblement, ils ont besoin d'une autorité
commune, je crois que c'est la fonction politique de l'Etat que
d'assurer la paix, d'assurer une forme de cohésion entre les
individus que leurs intérêts opposent, l'absence d'autorité
aboutit au désordre, parce qu'elle aboutit à la guerre, cela ne
veut pas dire que toute autorité aboutisse à l'ordre ou même à
un ordre acceptable, une dictature peut imposer un ordre
totalitaire, mais il y a des moments où il faut préférer la liberté à
l'ordre, l'insécurité du combat à la sécurité de la servitude.
politiquement, l'individu est soumis à l'autorité publique, à l'Etat,
moralement, il n'est soumis qu'à lui-même, je pense qu'entre
l'ordre politique et l'ordre de la morale, il existe un hiatus qu'il
faut maintenir, la démocratie ne saurait en aucun cas tenir lieu
de démocratie, nos contemporains reprochent à l'Etat de
manquer d'autorité lorsqu'il y a désordre et délinquance, mais
quand leurs intérêts sont en jeu, ils ne supportent pas l'idée qu'il
y ait un pouvoir au dessus d'eux

L’esprit des lois

Les lois dans la signification la plus étendue, sont les rapports


nécessaires qui dérivent de la nature des choses et dans ce
sens, tous les êtres ont leurs lois, la divinité a ses lois, le monde
matériel a ses lois, les intelligences supérieurs à l'homme ont
leurs lois, les bêtes ont leurs lois, l'homme à ses lois.....
l'homme, comme être physique, est ainsi que les autres corps
gouverné par des lois invariables, comme êtres intelligent il
viole sans cesse les lois que dieu a établies et change celles qu'il
établit lui-même, il faut qu'il se considère et cependant il est un
être borné, il est sujet à l'ignorance et à l'erreur, comme toutes
les intelligences fières, les faibles connaissances qu'il a, il les
perd encore, comme créature sensible, il devient, sujet à mille
passions, un tel être pouvait à tous les instants s'oublier lui
même, les philosophes l'on averti par les lois de la morale, fait
pour vivre dans la société, il y pouvait oublier les autres, les
législatures l'on rendu à ses devoirs par les lois politiques et
civiles.....
Sitôt que les hommes sont en société, ils perdent le sentiment
de leur faiblesse, l'égalité qui était entre chaque société
particulière vient à se faire sentir, ils perdent le sentiment de
leurs faiblesse; l'égalité qui était entre eux sans cesse et l'état
de guerre commence, ils cherchent à tourner en leur faveur les
principaux avantages de cette société ce qui fait entre eux un
état de guerre, ces deux sortes d'état de guerre font établir les
lois parmi les hommes considérés comme habitants d'une si
grande planète qu'il est nécessaire qu'il y ait différents peuples
ils ont des lois dans le rapport que ces peuples ont entre eux, et
c'est le droit des gens,
considérés comme vivant dans une société qui être maintenue,
ils ont des lois dans le rapport qu'ont ceux qui gouvernent avec
ceux qui sont gouvernés et c'est le droit politique ils en ont
encore dans le rapport que tous les citoyens ont entre eux et
c'est le droit civil.
La loi, en général, est la raison humaine, en tant qu'elle
gouverne tous les peuples de la terre et les lois politiques et
civiles de chaque notion ne doivent être que les cas particuliers
où s'applique cette raison humaine.
Elles doivent être tellement propres au peuple pour lequel elles
sont faites que c'est un très grand hasard si celles d'une nation
peuvent convenir à une autre.
Il faut qu'elles se rapportent à la nature et au principe du
gouvernement qui est établi, ou qu'on veut établir soit quelles le
forment comme font les lois civiles, les lois ont des rapports
entre elles, elles en ont avec leur origine, avec l'objet du
législateur avec l'ordre des choses sur lesquelles elles sont
établies, c'est dans toutes ces vues qu'il faut les considérer.
Pensée sur la guerre

La pensée historique émit une formule selon laquelle la guerre


n'est que la continuation de la politique par d'autres moyens.
On peut se servir de cette formule pour mettre en accusation la
vieille société d'oppression et de guerre qui avait fait son temps,
on discernait l'un des principaux avantages de la pensée
moderne, justement en ce qu'elle apporte une délivrance en
bannissant la guerre, en instaurant la paix et en affermissant les
relations morales entre les peuples.
C’est le pacifisme qui pour la première fois a changé
radicalement l'attitude envers les questions de la guerre et de la
paix.
Actuellement l'humanité est pour pour la première fois dans son
histoire, scellée par son destin commun, on a vu apparaître et se
consolider rapidement une étroite interdépendance des peuples
des continents les plus éloignés.
La dialectique de l'évolution mondiale et notre époque à
engendrer une nouvelle contradiction historique, celle de toute
la civilisation contemporaine, la révolution scientifique et
technique a dans un sens, devancé notablement les révolutions
sociales. elle a scindé le monde en deux systèmes cela a eu des
séquelles pénibles, souvent dramatiques, puisque la société
humaine en tant qu'entité, n'est pas prête à l'usage raisonnable,
juste et exclusivement humanitaire des progrès de la science et
de la technique. le monde actuel représente un champ de
contradiction aigues économique, social, politique et
idéologique, ceci constitue bien la particularité fondamentale de
notre époque jamais encore l'opposition des géants
sociopolitiques qui disposent d'instruments d'extermination
massive de pointe n'a été aussi dangereuse. il faut cependant
voir non seulement ce qui divise mais aussi ce qui lie l'humanité,
il faut analyser l'ensemble de la coopération de forces différents,
les contradictions sociales dans l'arène mondiale n'excluant pas
les accords et les compromis politiques , la philosophie de la
paix qu'arbore un régime politique évolué, c'est à la fois la
philosophie du progrès social et celles du développement de
tout le processus mondial, les peuples aspirent avant tout à une
paix sûre, garantie, irréversible, mais on se demande aussi
comment sera cette paix, juste et démocratique, ou bien injuste
et oppressive, la philosophie de la paix est aussi la philosophie
des objectifs humains en ce siècle thermonucléaire et
électronique, le problème de la sauvegarde de la paix
universelle et de la prévention d'un conflit catastrophique est
devenu pour tous le problème N° 1, l'attitude envers une guerre
éventuelle fût toujours fondée sur l'analyse des guerres
précédentes, toutefois, la méthode comparative suppose une
analyse aussi bien de la similitude que de la différence, si une
guerre thermonucléaire mondiale devait éclater elle
représenterait en comparaison des guerres précédentes, un
phénomène qualitativement nouveau de différents points de
vue, militaire, social, économique, politique, moral, elle serait
une catastrophe pour toute l'humanité.

Idéologie

Drieu, Aragon et Malraux, trois visages de l'idéologie du XX e


siècle
Si on met en parallèle trois grandes figures littéraires dont le
nom est indissociable de l'engagement. Il en évoque les
grandeurs et les contrariétés avec une absence de préjugés qui
nous enchante.
Mais Comment se fait-il que ce soit à un historien italien que soit
revenue la tâche de réunir le fasciste Drieu, le communiste
Aragon et le gaulliste Malraux dans un portrait de groupe
inédit ?
Quand j'ai commencé à penser à réunir ces trois personnalités
dans un même communiqué, c'est de voir qu'à ma
connaissance, personne ne l'avait fait, ni en France, ni ailleurs.
Je m'étais déjà intéressé à chacun d'eux séparément Drieu
surtout, mais également Aragon à travers un essai publié en
Italie sur les deux versions des Communistes et Malraux à
propos de la guerre d'Espagne. L'idée de réunir les trois m'est
venue du fait que leur paysage idéologique n'avait pas été traité
en profondeur. Ce sont trois personnages dont les affinités sont
très fortes et reviennent par courant alterné. Au soir de sa vie,
Aragon, qui n'avait pas prononcé publiquement le nom de Drieu
pendant une trentaine d'années, a ressenti la nécessité de
dessiner le portrait du premier Drieu, ami de sa jeunesse. Quant
à Malraux, il a beaucoup fait pour que Drieu puisse être réédité.
Les simplifications s'imposent, mais elles sont forcément
réductrices. L'un ne s'explique pas que par le fascisme, l'autre
que par le communisme stalinien et le troisième que par le
gaullisme. Drieu, Aragon et Malraux traversent toute l'idéologie
française et européenne du XXe siècle.
Les sujets que vous abordez et le passé que vous remuez
demeurent en France des motifs de fâcherie. Comment
expliquons-nous qu'en Italie, les débats autour du fascisme et du
communisme n'aient pas la même radicalité ?
L'accession au pouvoir du fascisme en France, si tant est qu’il ne
soit jamais arrivé au pouvoir, s'est confondue avec une guerre
perdue, l'Occupation et la Collaboration. En Italie, quinze années
de régime fasciste avant la guerre ont marqué toute une
génération intellectuelle. C'est souvent cette génération qui, en
1945, 1946 et 1947, est passée du côté du communisme,
parfois par
Opportunisme, mais très souvent par idéal et par volonté de
construire une société nouvelle. Dans sa version italienne, le
communisme a immédiatement fait partie du panorama
national. Beaucoup plus fortement que le communisme français,
muré dans un milieu social donné. Mais n'insistons pas trop sur
la décrispation. J'observe qu'en France, vous avez souvent le
sentiment que les choses sont plus ensoleillées en Italie et qu'il
fait toujours plus beau à Rome qu'à Paris. Il faut pourtant se
souvenir qu'entre 1943 et 1945, l'Italie a connu une véritable
guerre civile, avec des règlements de comptes terribles et des
milliers de victimes. Aujourd'hui encore, les historiens italiens, et
mêmes les romanciers, rencontrent des problèmes lorsqu'il
s'agit d'en rendre compte.

Pendant l'Occupation, beaucoup de Juifs se sont réfugiés dans


les Alpes-Maritimes restées sous contrôle italien jusqu'en
septembre 1943. Il est important pour nous de souligner les
différences entre le fascisme et le nazisme sur la question de
l'antisémitisme ?
Nous entrons dans un débat qui mériterait un autre article. La
question du sort fait aux Juifs ne se pose pas que dans la France
occupée. Il y a aussi les Balkans, l'Albanie et la Grèce, où les
massacres perpétrés par les nazis ont été effroyables. Or dès
1946, Léon Poliakov a rappelé qu'on avait vu dans tous ces
endroits l'armée italienne engagée de façon constante dans une
activité de protection. Cela ne veut pas dire que les Italiens
étaient différents des Allemands parce qu'ils étaient plus
humains. Mais cela prouve à mon sens que les racines
idéologiques du fascisme et du nazisme, deux mouvements nés
de crises de la société relativement différente et de rapports
distincts à l'idée de révolution, ne sont pas les mêmes.

Mon article examine davantage l'égarement des clercs que leur


trahison. Et Malraux apparaît le moins sulfureux des « frères
séparés ». Mais son oeuvre est celle à laquelle vous accordez le
moins de prix. Est-ce à dire qu'il faut une bonne dose
d'égarement politique pour réussir son oeuvre littéraire ?

C'est un paradoxe que je ne soutiendrai pas. Mais le cas de


Malraux est intéressant. Comme l'ont montré Roger Stéphane et
Simon Leys, il semble qu'à partir d'un certain moment, il soit
devenu un phénomène strictement français à l'intérieur du
gaullisme, sans prise sur les idées qui s'agitaient dans le monde.
Son propos sur la Chine dans La Condition humaine et sur la
guerre d'Espagne dans L'Espoir avaient fait de lui un des grands
noms de l'intelligentsia internationale. Mais il a perdu ce statut
après-guerre. Il l'a su et il en a souffert.
Son œuvre s'en est ressentie. Ses livres des années 1960-1970
sont une très belle rhétorique à l'intérieur d'un discours très
français, avec un décalage par rapport à la situation
internationale, Le renom international de la littérature française
du XXe siècle, c'est Proust, Céline et Sartre.

Dieu, l’homme et l’autorité

Le mot autorité, étymologiquement vient d'auteur, être auteur,


l'auteur en judéo-christianisme, c'est celui qui crée, en
christianisme, la création est comprise comme l'homme image
de dieu.
L’homme image de dieu signifie aussi que l'homme est créateur,
la configuration chrétienne est très exactement le lieu où
s'exprime une autorité qui est celle de dieu, l'auteur, mais cette
autorité s'exprime de telle sorte que son correspondant qui est
l'homme devienne à son tour auteur.
C'est un jeu de liberté, l'autorité de dieu n'est pas strictement
contraignante, c'est une autorité qui invite à la vie, ce n'est pas
une condamnation, ce n'est pas une récompense, c'est l'appel à
l'éveil d'une liberté et d'une responsabilité et il y a une tradition
qui donne à l'homme une consistance en lui-même, dieu
n'annule pas la particularité de l'homme, l'homme demeure
traditionnellement, dieu était la caution de toutes les autorités
sur la terre, les rois légitimes disait un sage, par délégation, de
cette autorité divine, dans les sociétés laïques, la vrai question
est " quel est le fondement de l'autorité ?
On peut en effet s'interroger sur les prétentions de certains à
parler au nom de dieu.
La seule proposition juste, c'est à dire que morale et politique
sont deux ordres différents et que la volonté du législateur ne
saurait nous dispenser de juger personnellement la démocratie,
ne tient pas lieu de morale que le légal n'est pas le bien, que
l'illégal n'est pas le mal, inversement la morale et la religion ne
tiennent pas lieu de démocratie.

L’art et l’homme

L'art dépend si étroitement de l'homme qu'il le reflète, qu'il


l'exprime, il en est comme le prolongement jeté à l'extérieur,
mais quand on dit " l'homme", encore faut-t-il s'entendre, il y a
l'homme collectif et l'homme individuel, l'art est le miroir et
souvent même le révélateur de l'un comme de l'autre, tel un
sismographe ultrasensible, il enregistre les désirs et les craintes,
la façon de concevoir la vie et le
Monde, les émotions familières et la façon d'y vibrer propre aux
hommes d'une même foi, d'une même race, d'une même
époque, d'un même groupe social, d'une même culture......
En même temps, l'art est un des rares moyens dont dispose un
individu pour rendre perceptible aux autres ce qui le différencie
d'eux; le monde de rêve, de tourments ou d'obsessions dont il
est seul à porter le poids, de chacun, alors, il exprime ce qu'on
croyait inexprimable; son secret.
Mais l'oeuvre d'art n'est pas un simple miroir passif, elle joue
dans notre psychologie un rôle agissant, les images créées par
l'art remplissent dans notre vie deux rôles très différents et
presque opposés; tantôt elle y inscrivent des manières de sentir
et de penser nous les imposant, tantôt elles nous libèrent, au
contraire, de certaines obsessions de certaines forces qui
travaillent notre inconscient.
L'oeuvre d'art, par ce qu'il nous montre, par ce quelle nous
suggère ainsi, introduit et développe en nous certains
sentiments, certaines rêveries, certaines tendances, leur pouvoir
insu nuant nous oblige à vivre en partie de la vie qu'y avait
déposée leur créateur, ce pouvoir n'a pas été sans être connu,
plus ou moins intuitivement, l'admiration du connaisseur est
supérieure à celle de l'ignorant, en matière littéraire ou
artistique notamment, celle-ci est insuffisante, l'admiration, pour
n'être point vaine et sans objet, doit être historique, c'est à dire
érudite, on ne saurait admirer, l'Iliade comme ainsi , précise que
possible de la civilisation homérique, on ne saurait admirer les
fables de la fontaine sans bien doit être les siècles précédents et
les intensions des fabulistes.............

Le merveilleux et le positif

Les artistes naguère n'aimaient pas ce qu'on appelait le


progrès....les romantiques, tout contemporains qu'ils étaient des
ampères et des faraday, ignoraient aisément les sciences, ou les
dédaignaient, ou n'en retenait que ce qui s'y trouve de
fantastique, leurs esprits se cherchaient un asile dans un moyen
âge qu'ils se forgeaient; fuyaient le chimiste dans l'alchimiste, ils
ne se plaisaient que dans la légende ou dans l'histoire, c'est à
dire aux antipodes de la physique.........
or à la suite des temps....s'est divertie à former une confusion
tout admirable de deux notions jadis exactement opposées, il
arriva que le merveilleux et le positif ont contracté une
étonnante alliance et que ces deux anciens énoncés se sont
conjugués pour engager nos existences dans une carrière de
transformations et de surprises indéfinies, on peut dire que les
hommes s'accoutument à considérer toute connaissance comme
transitive, tout état de leur industrie et de leurs relations
matérielles comme provisoire, ceci est neuf , le statut de la vie
générale doit de plus en plus tenir compte de l'inattendu; le réel
n'est plus terminé nettement, le lien, le temps, la matière
admettent des libertés dont on n'avait naguère aucun
pressentiment, la rigueur engendrée des rêves, les rêves
prenaient corps, le sens commun, cent fois confondus, bafoué
par d'heureuses expériences, n'est plus invoqué que par
l'ignorance, la valeur de l'évidence moyenne est tombée à rien,
le fait d'être communément reçus qui donnait autre fois une
foire invisible aux jugements et aux opinions, les déprécie
aujourd'hui.......
Enfin, presque tous les songes qu'avait faits l'humanité, et qui
figurent dans nos fables de divers ordres, le vol, la plongée,
l'apparition des choses absentes, la parole fixée, transportée,
détachée de son époque et de sa société et maintes étrangetés
qui n'avaient même pas été rêvées, sont à présent sortis de
l'impossible et de l'esprit, la fabuleuse est le commerce, la
fabrication de machines à merveilles fait vivre des milliers
d'individus, mais l'artiste n'a pris nulle part à cette production de
prodiges......

Esprit d’analyse et de synthèse

Dans l'état primitif de nos connaissance, il n'existe aucune


division régulière parmi nos travaux intellectuels, toutes les
sciences sont cultivées simultanément par les même esprits, ce
mode d'organisation des études humaines d'abord inévitable et
même indispensable comme nous aurons lieu de le constater
plus tard, change peu à peu à mesure que les divers ordres de
conception se développent, par une loi dont la nécessité est
évidente chaque branche du système scientifique se sépare
insensiblement du tronc, lorsqu'elle a pris assez d'accroissement
pour comporter une culture évoluée, c'est à dire quand elle est
parvenue à ce point de pouvoir occuper à elle seule l'activité
permanente de quelques intelligences, c'est à cette répartition
des diverses sortes de recherches entre différents ordres de
savants, que nous devons évidemment le développement si
remarquable qu'après en fin de nos jours chaque chose distincte
des connaissances humaines et qui rend manifeste
l'impossibilité chez les modernes de cette universalité de
recherches spéciales, si facile et si commune dans les temps
antiques, en un mot, la division du travail intellectuel
perfectionnée de plus en plus est un des attributs
caractéristiques les plus importants de la philosophie positive.
Mais tout en reconnaissant les prodigieux résultats de cette
division, tout en voyant désormais en elle la véritable base
fondamentale de l'organisation générale du monde savant, il est
impossible, d'un autre côté de n'être pas frappé des
incovenients capitaux qu'elle engendre, dans son état actuel par
l'excessive particularité des idées qui occupent exclusivement
chaque intelligence individuelle,
le fâcheux effet est sans doute inévitable jusqu'à un certain
point comme inhérent au principe même de la division, c'est à
dire que par aucune mesure quelconque, nous ne parviendrons
jamais a égaler sous ce rapport les anciens chez lesquels une
telle supériorité ne tenait surtout qu'au peu de développement
de leurs connaissances nous pouvons neamoins, il me semble
par des moyens convenables, éviter les plus précieux effets de
la spécialité exagère sans nuire à l'influence vivante de la
séparation des recherches, il est urgent de s'en occuper
sérieusement car ces incovenients, qui par leur nature, tendent
à s'accroître sans cesse commencent à devenir très sensibles,
de l'aveu de tous, les divisions établies pour la plus grande
perfection de nos travaux entre les diverses branches de la
philosophie naturelle, sont finalement artificielles, n'oublions pas
que non n'obtenons pas cet aveu, il est déjà bien petit dans le
monde suivant le nombre des intelligences embrassant dans
leurs conceptions l'ensemble même d'une science unique, qui
n'est cependant à son tour qu'une partie d'un grand tout, la
plupart se bornent entièrement à la considération violée d'une
section plus ou moins étendue d'une science déterminée, sans
s'occuper beaucoup de la relation de ces travaux particuliers
avec le système général des connaissances positives, hâtons
nous de remédier au mal, avant qu'il soit devenu plus grave,
craignons que l'esprit humain ne finisse par se perdre dans les
travaux de détail, nous ne dissimulons pas que c'est là
essentiellement le côté faible par lequel les partisans de la
philosophie théologique et de la philosophie positive.
le véritable moyen d'arrêter l'influence dont l'avenir intellectuel
semble menacé, par suite d'une trop grande spécialisation des
recherches individuelles, ne saurait être, évidemment, de
revenir à cette antique confusion des travaux qui tendaient à
faire rétrograder l'esprit humain, et qui est d'ailleurs aujourd'hui
heureusement devenu impossible, il consiste, au contraire dans
le perfectionnement de la division du travail elle même, il suffit
en effet de faire de l'étude des généralités scientifiques une
grande spécialité de plus, qu'une classe nouvelle de savants,
préparés , une éducation convenable, sans se livrer à la culture
spéciale d'anciennes branches particulières de la philosophie
naturelle, s'occuper uniquement en considérant les diverses
sciences positives dans leur état actuel a déterminer
exactement l'esprit de chacune d'elles, à découvrir leur relations
et leur enchaînement a résumer, s'il est possible dans leurs
principes propres en un moindre monde de principes communs,
en se conformant sans cesse aux maximes fondamentales de la
philosophie positive qu'en même temps, les autres savants,
avant de se livrer à leurs spécialités respectives, soient rendus
aptes désormais par une éducation portant sur l'ensemble des
connaissances positives, à profiter immédiatement des lumières
répandues par ces savants voués à l'étude des généralités et
réciproquement à vérifier leurs résultats, état de chose dont les
savants actuels se rapprochent visiblement de jour en jour, ces
deux grandes conditions une fois remplies, et il est évident
qu'elles peuvent l'être, la division des travaux dans les sciences
sera poussé sans danger aussi loin que le développement des
divers ordres de connaissance exiger , une classe distinguer
incessamment contrôlée par toutes les autres, ayant pour
fonction préparée et permanente qui lie chaque nouvelle
découverte particulière au système général on n'aura plus à
craindre qu'une trop grande attention donnée aux détails
n'empêche jamais d'apercevoir l'ensemble, en un mot,
l'organisation moderne du monde savant sera des lois
complètement fondées et n'aura qu'a se développer
indéfiniment en conservant toujours le même caractère.
Former ainsi de l'étude des généralités scientifiques une
distinction du grand travail intellectuel, c'est simplement
étendre l'application du même principe de division qui a
successivement séparé les diverses spécialités car tant que les
différentes sciences positives ont été peu développés leurs
relations mutuelles ne pouvaient avoir assez d'importance pour
donner lieu, au moins d'une manière permanente, à une classe
particulière de travaux et en même temps la nécessité de cette
nouvelle étude était bien moins urgente.

Carnets de Sartre

Pendant la drôle de guerre, Sartre, mobilisé en Alsace, profite


d'une relative oisiveté pour travailler, lire, envoyer de longues
lettres à ses intimes et, surtout, tenir un journal - journal de
guerre, plus que journal intime. Des quinze carnets écrits entre
septembre 1939 et juin 1940, sept seulement subsistent à ce
jour. Dès le premier carnet, daté de septembre octobre 1939,
émergent quelques thèmes essentiels que Sartre ne cessera de
reprendre dans les grands traités philosophiques, dans les
biographies ainsi que dans son autobiographie : "Me traiter - non
par intérêt pour moi mais parce que je suis mon objet immédiat
- successivement et simultanément par les diverses méthodes
les plus récentes d'investigation : psychanalyse, psychologie
phénoménologique, sociologie marxiste ou marxisante, afin de
voir ce qu'on peut bien tirer concrètement de ces méthodes."
Cette préoccupation fondamentale pose déjà en quelques
phrases la question qui trouvera une réponse dans L'Idiot de la
famille : "Comment rendre compte d'un homme dans son
intégralité ?"
Ce texte unique en son genre, à la fois brouillon d'une œuvre
philosophique et travail sur soi, ne sera publié qu'à titre
posthume.

Mort et société

La société dissout à peu prés complètement la mort, dans la


mesure où elle s'affirme par rapport aux individus, mais
l'individualité n'est pas au même étage pour tous les membres
d'une société, la différentiation sociale dés le groupe archaïque,
puis quand cette différentiation a aboutit aux rapports de
classes, la lutte des classes fait peser leurs détermination sur la
conscience et l'horreur de la mort, les premiers " individus
affamés" qui émergent à la surface sociale sont les dominateurs.
La première propriété, la première domination pratique, celle du
pouvoir s'affirme en même temps que la première domination
idéologique, tantôt un dualisme, tantôt l'unification absolue on
va réserver une immortalité particulière, glorieuse, splendide
qu'on ouvre par faveur à un entourage c'est à dire aux initiés.
Avec l'évolution et la formation des classes, l'affirmation de
l'individualité va d'abord se polariser chez les maîtres, les
maîtres vivent dans le général, les loisirs, la puissance, ils ne
sont pas spécialisées, ils sont eux mêmes, parce qu'ils sont à
eux mêmes, les opprimés sont à la fois leurs appendices
manuels et les appendices de la terre, de la mine, de la machine
qu'ils travaillent.
La culture du maître ne s'épanouit que sur l'inculture de
l'esclave, l'histoire du développement de l'individualité
s'effectue en fait sur et par la plus brutale désindividualisation
d'autrui, l'histoire de la culture se fonde sur la plus atroce
barbarie scandale permanent qu'ignorent avec non moins de
permanence les laudateurs douceâtres des grandes
civilisations.

Mort et paradoxe

L'affirmation de l'individu par rapport à l'espèce commande


donc la conscience et le refus humain de la mort, mais alors se
dressent une série de paradoxes, une barrière de contradictions,
qui semblent remettre en question le donné anthropologique de
la mort.
Le cannibalisme est chose originairement humaine pratiqué dés
la préhistoire, il existe encore dans de nombreuses peuplades
archaïques, que ce soit l'endo-cannibalisme ( cannibalisme des
funérailles) ou l'exo cannibalisme (dévoration des ennemis) si
nous faisons abstraction du cannibalisme et l'endo-cannibalisme
de famine, l'exo cannibalisme et l'endo-cannibalisme ont tous
deux une signification magique appropriation des vertus du
mort, l'endo-cannibalisme est de plus un des moyens les plus
sûrs d'acte de décomposition du cadavre, on doit
insister sur l'aspect barbare du cannibalisme, meurtre suivi de
consommation, l'absence du respect de la personne humaine,
comme dit le jargon moraliste qu'il manifeste, il y a paradoxe
entre le mépris anthropophage de l'individu et notre donné
anthropologique qui est l'affirmation de l'individu.

Jeux et paradoxes

Sommièlles du juste chez les extrémistes, toujours


miraculeusement inutiles, nos nombres digitaux, alors que
depuis des années nous accumulons ici des recherches et des
résultats, les irrésistibles forces de "l'utile" et de "l'application"
nous ont épargné, la foudroyante "rentabilité", qui a
pratiquement perverti tous les jeux dignes de ce nom en les
déclarant éducatifs, nous octroie un merveilleux dédain, loin de
l'industrie et de la pédagogie, cultivons sereinement nos
opérations et sur le carré magique de notre jardin cultivons les
matrices d'auroral...... !.

La troiska

L'infime et vaste crissement de la pluie de plus en plus fine sur


les feuilles semblables au bruit de papier brûlé qui se défroisse,
venait du dehors, la grosse goutte continue à se former en
tombait dans une flaque, régulièrement la voix de mon ami
devint plus retranchée encore ;
- le plus grand mystère n'est pas que nous soyons jetés au
hasard entre la profusion de la matière et celle des astres ; c'est
que dans cette prison, nous tirions de nous des images assez
puissantes pour nier notre néant, et pas seulement des
Images...des....enfin, vous voyez.
Par quelques lucarnes, le parfum du champignon des arbres
ruisselants dans la nuit encore chaude entrait avec le
crissement du silence forestier, se mêlait à la poussière
silencieuse odeur de relieurs de la bibliothèque noyée
d'obscurité, dans l'esprit de son ami se mêlaient le chant de
Nietzsche au dessous des fracas des roues ...de la troiska.
Etrange personnage, entre le souvenir de Nietzsche et les
anecdotes de cette table : il avait osé organiser après la réunion,
un entretien sur " la patrie au service de l'esprit ".
Dehors, les gouttes crépitaient sur les feuilles plates des fusains
comme sur du
Papier ; à intervalles réguliers, une goutte plus lourde tombant
de quelques gouttières, sonnait ;

- quand j'était enfant, dit alter à mi-voix, j'avais grand peur de la


mort chaque année qui m'a rapproché d’ (elle, m'a rapproché de
l'indifférence à son égard " le soir de la vie apporte avec lui sa
lampe" a dit je crois joubert.
La plénitude des arbres séculaires émanait de leur masse, mais
l'effort par quoi sortait de leurs énormes troncs les branches
tordues, l'épanouissement en feuilles sombres de ce bois, si
creux et si lourds qu'il semblait s'enfoncer dans la terre, t non
s'en arracher imposait à la fois l'idée d'une volupté et d'une
métamorphose sans fin.

Colloque du royaume parfait

un colloque que l'interlocuteur avait oublié à quel point les


intellectuels sont une race, parce qu'ils se référent à la
bibliothèque plus qu'à l'expérience; mais la bibliothèque après
tout, est plus noble et moins bavarde que la vie......
de la discussion-le colloque, qui devait longtemps, avait pour
thème la permanence de l'homme à travers les civilisations,
vaine comme toutes les discussions idéologiques et dont
l'intérêt tenait à des monologues successif, on retenait
vaguement quelque éclairs.
Au dessus des prêtres-gouvérneurs était le roi, sa puissance
montait avec la lune d'abord invisible voilà que commençait à se
montrer quand paraissait le croisant, conférait les mêmes
dignités....enfin la pleine lune faisait de lui le vrai roi, le maître
de la vie et de la mort.
Alors peint ou doré, paré de trésors royal couché sur un lit élevé,
il recevait les lavages sacrés, les bénédictions des prêtres, il
rendait la justice faisait distribuer, le vivres au peuple, adorait
aux astres la prière solennelle du royaume parfait....!

L’homme fondamental

L’homme fondamental est un rêve d'intellectuels relatifs aux


paysans, rêvez donc à l'ouvrier fondamental ! Où voulez vous
que, pour le paysan, le monde ne soit pas fait d'oubli ? Ceux qui
n'ont rien appris n'ont rien à oublier, un sage paysan, je ne sais
ce que c'est, ce certes pas l'homme fondamental augmenté,
selon les époques, de ce qu'il pense et croit, il y a l'homme qui
pense et croit ou rien, tenez !
il avait monté, sur le mur principal, là où jadis avait été sans
doute un crucifix, une figure de proue soigneusement créé,
atlante du style large, et maladroit des figures marines et au-
dessous, deux saints gothiques du même bois sombres.
Ces deux gothiques et cette figure de proue sont vous le savez,
du même bois, mais sans ces formes il n'y a pas le noyer
fondamental, il y a des bûches.
hors de la pensée, vous avez tantôt un chien tantôt un tigre, un
lion si vous y tenez toujours une bête, les hommes n'ont guère
en commun que de dormir quand ils dorment sans rêve et d'être
morts.
Ici, si je n'attends de retrouver que l'art, et la mort, il est rare
que des mémoires nous apportent la rencontre entre l'auteur et
les idées qui vont envahir ou conduire sa vie, Gide nous explique
comment il s'est découvert pédéraste, mais c'est son
Biographe qui tente de nous expliquer comment il s'est
découvert artiste or dans son esprit de la plupart des
intellectuels.

Méditation

Sans doute celui qui renaît est autre que celui qui meurt, mais il
en procède, on ne peut donc dire qu'il soit affranchi des péchés
antérieurs.
Sans doute, toute civilisation est-elle hantée visiblement, ou
invisiblement, parce qu'elle pense de la mort, la vérité de la
mort domaine de l’invariable, ne peut être que l'objet d'une
révélation, mais cette relation c'est la relation du pays et du
monde dans sa totalité.
la méditation des têtes colossales de la majesté sur l'éternité et
le temps, prisonniers enlacés du sacré, semblait aussi une
méditation sur le destin qui conduit les religions, de la
vénération à l'amour comme il conduit les hommes de la
naissance à la mort, mais sous lequel demeurait une invisible
permanence après la méditation je dis " mon dévouement à mon
peuple est un des aspects de la discipline que je m'impose afin
de libérer mon âme, je n'ai pas besoin de chercher refuge dans
une grotte, je porte ma grotte en moi....!

Imposteur

Nous vivons dans l'ère de l'imposture, des faux prophètes et des


faux oulémas de l'Islam de la chrétienté et du judaïsme. Ces
derniers qui ne sont que des fonctionnaires misérables de Satan,
n'hésitent pas à donner toute fausse interprétation pour faire
plaisir aux gouvernants pervers et corrompus, qui sont à leur
tout au service de leur vrai maître qu'ils adorent, en l'occurrence
Satan qui les a égarés en leur offrant plaisirs terrestres et
pouvoir sur les pauvres et les faibles qui sont soumis à
l'esclavage.
En vérité en vérité je vous le dis, vous ne représentez rien pour
l'Islam et les vrais musulmans, vous les pseudos oulémas vous
ne valez pas mieux que les pharisiens et les prêtres qui ont
travesti la parole du Très Haut. Vous n'êtes en réalité que des
ânes, comme cela est cité dans le Coran que vous avez rejeté,
en se contentant d'en faire un livre simple dont les versets ne se
lisent que dans les occasions funèbres et autres festivités où
vous adorez un simple homme qui a accompli sa mission en
vous ordonnant d'adorer Allah et non pas sa personne, car par
cela vous êtes devenus pire que les impies et les mécréants.
Aujourd'hui et conformément aux ordres de Satan et ses
apôtres, vous cherchez petit à petit à travestir encore plus
l'Islam sous couvert de la modernité. Mais
Idiots que vous êtes, on ne modernise pas la foi, on ne
modernise pas la piété, on ne modernise pas la vérité, on ne
modernise pas l'honneur et l'intégrité, on ne modernise pas le
respect et la crainte du Très Haut, et tellement d'autres choses
qui naissent avec l'être humain et qui ne sont altérées que par
les mauvaises pensées et le côtoiement du vice.
En vérité en vérité je vous le dis, le Maroc est une terre où Satan
se plait bien. Regardez ces synagogues, ces zawiyas, ces
tombeaux où les marocains déposent argents, sacrifices et
s'adonnent à la magie, consultent les mauvais esprits et
demandent l'assistance des forces du mal pour obtenir une aide
ou une faveur, et où est Amir al mouminine dans tout cela. Nulle
part ; car lui même et dans le cadre de maintenir ses esclaves
dans l'ignorance, il visite également les tombeaux et se
comporte comme un ignorant, un idiot et arriéré, c'est à dire
celui même qui se veut moderne et civilisé. Aussi vous qui
prétendez être des musulmans, comment se fait t'il que vous
possédez une soit disant devise où l'on remarque qu'il ne s'agit
D’autre que d'une autre version du soit disant père, fils, saint
esprit. Vous allez dire que se sont les chrétiens, ces associateurs
qui croient à ça, et vous autres, lorsque vous associez le Nom
d'Allah à la patrie et au roi, qu'est ce que vous faites alors ? Et
même ce drapeau qui porte une étoile à cinq branche, un
pentagramme si l'on veut être précis, n'est ce pas un signe
satanique occulte qui n'a rien à voir avec les piliers de l'Islam.
D'ailleurs cette étoile était à six branches, étoile dite de David
qui n'a rien à voir avec elle. Ces étoiles sont utilisées dans la
magie. Si vous êtes vraiment des oulémas vous devez savoir ces
choses et les condamner.
Satan n'a jamais cherché à détruire la religion, il a toujours
cherché à la maintenir pour en fin de compte et avec des
manipulations diaboliques la détourne vers lui, et on doit
l'admettre, il a réussi en quelque sorte. Les églises, les
synagogues, les mosquées et tout autre lieu de culte doivent
persister. Les ignorants y entrent pour adorer Dieu, mais en
réalité ils ne savent pas qu'ils adorent satan.
Voyez comment vous avez transformez vos mosquées en lieu de
culte satanique. Même cette mosquée construite par l'argent
des marocains pauvres et celui du trafic de drogues est devenue
par cela une marque déposée du culte satanique où des femmes
se dandinent entre les hommes. Des mosquées et des bars côte
à côte. Des mosquées et des bordels côte à côte. Des
prostituées et des gays partout dans les villes du Maroc
musulman, et même la télévision est transformée en une boite
de nuit, donc dans chaque maison, ils installent une boite de
nuit et un bordel.

En vérité en vérité je vous le dis, vous êtes des criminels aux


yeux du Tout Puissant, vous avez peur pour votre misérable
bourse et vos privilèges terrestres. Vous croyez que vous êtes
des oulémas, mais vous ne l'êtes pas. Vous ne parlez que sur
ordre et l'on vous dicte ce que vous devez dire. Vous travaillez
pour un état impie et mécréant, vous faites du mal à l'Islam et
aux musulmans. Vous avez choisi le camp de Satan, restez y
tant que cela vous plaira, car au jour du jugement et devant le
Très Haut, vous n'aurez aucune excuse, puisque nous sommes
témoins de vos agissements et nous savons que vous vous
cramponnez à cette bas vie et vous ne voulez pas mettre votre
destinée entre les mains de celui qui vous maintient en vie.
Ne croyez pas que votre sort sera aussi bon que celui des
pauvres gens auxquels vous cachez les vérités sur l'Islam, afin
de maintenir la dictature des dirigeants entourés de charlatans
de tout bord, tous ils ne sont que des imposteurs exécutant les
plans de Satan et de ses suppôts.

L’axiologie

On appelle axiologie la réflexion sur les valeurs, la vérité est


une valeur, une norme qui règle une pensée, lui fixe un
programme, la valeur est toujours ce qui dépasse un donné de
fait, ce qu'on ne peut jamais réduire à un donné de fait, par
exemple, la psychologie, la sociologie peuvent expliquer un
jugement comme des faits, en chercher les mobiles dans mon
caractère dans mon éducation, mais dés que je me demande si
mon jugement est vrai ou faux, je me place sur un autre plan, le
plan du fondement et non plus de l'origine, le plan des valeurs,
rendu compte d'un jugement vrai, c'est en relever le sens, en
montrer la valeur .
on peut appeler psychologisme l'attitude qui consiste à
expliquer des jugements ou des oeuvres d'art, ou des actes de
vie morale sans tenir compte de ce plan des valeurs et en
restant sur le plan des faits.
Pour éclairer ceci, réunissons " un biologiste scientiste, un
psychiatre à l'ancienne mode qui ne veut réunissons que des
troubles physiologiques, un psychanalyste
Freudien, un adlérien, un sociologue marxiste, imaginons qu'ils
écoutent tous
Ensemble un homme en train d'exprimer à un ami avec une
vivacité anormale, ses opinions politiques ;
la psychiatrie : cet homme fait une d'hypomanie
le freudien : cette défiance de l'autorité traduit une haine
infantile du père.
L’adlérien : quelle infériorité travaille-t-il à compenser ?
Le marxiste : a quel intérêt de classe obéit-il, c'est un
intellectuel bourgeois faisant une crise pseudo démocratique.
Rahaud : par effet d'un métabolisme dérangé, peut-être
d'une défaillance en calcium.

Toutes ces interprétations ont leur intérêt à la condition qu'elles


ne prétendent définir que des éléments perturbateurs,
perturbateurs d'une activité fondamentalement autonome ou
ayant sa loi, la fidélité à un ordre de vérité ou de validité idéale.
A côté du monde des faits, il y a un monde de valeurs, au sens
large, on nomme axiologie, la réflexion sur les valeurs
(esthétiques, logiques ou morales) le terme de morale désigne
ou bien l'expérience morale vécue (la distinction du bien et du
mal éprouvée par les consciences) ou bien la réflexion
philosophique sur cette expérience spécifique (la morale au sens
de réflexion philosophique sur la vie morale se nomme
également éthique).

Une minute

Une minute nous roulons ainsi, délivrés entre des vergers en


fleurs et des bancs de brume, dans l'odeur d'huile de ricin et de
caoutchouc brûlé, je tenais
Nerveusement mes ficelles, prêts à arrêter le char pour le tir; le
tangage, même dans ces champs apparaissent unis était trop
fort pour pointer en marche, depuis que nous avions quitté la
route et que les rares formes dessinées pouvaient devenir des
buts nous ressentions davantage nôtre balancement
d'anguleuse galère, les nuages masquaient la lune, nous
entrions dans les blés, c'était la minute où la guerre
commence.....la 25° heure aussi.

Au milieu de la nature, l’extase

Mon imagination ne laissait pas longtemps déserte la terre ainsi


parée, je peuplais bientôt d'être selon mon coeur et chassant
bien loin l'opinion, les préjugés, toutes les passions factices, je
portais dans les asiles de la nature des hommes dignes de les
habiter, je m'en formais une société charmante dont je ne me
sentais pas indigne, je me faisait un siècle d'or à ma fantaisie et
remplissant ces beaux jours de toutes les scènes de ma vie qui
m'avaient laissé de doux souvenirs, et de toutes celles que mon
coeur pouvait désirer encore, je m'attendrissait jusqu'au larmes
sur les vrais plaisir de l'humanité, plaisirs si délicieux, si pures et
qui sont désormais si loin des hommes, oh si, dorés ces
moments, quelques idées de mon siècle et de ma petite gloria le
livre d'auteur venait troubler ma rêverie, avec quel dédain, je la
chassait à l'instant pour me livrer, sans distraction, aux
sentiments exquis dont mon âme était pleine! cependant, au
milieu de tout cela, je l'avoue, le néant de mes chimères venait
quelque fois la contester tout à coup, quand tous mes rêves se
seraient tournés en réalité, et ne m'avaient pas suffi; jamais
imaginé, rêvé, déniés encore, je me trouvais en moi une idée
inexplicable que rien n'aurait pu remplir, un certain élancement
de coeur vers une sorte de jouissance, puisque j'en étais
pénétré d'un sentiment très vif et d'une tristesse attirante que je
n'aurais pas voulu ne pas avoir.
Bientôt, de la surface de la terre, j'élevais mes idées à tous les
êtres de la nature, au système universel des choses, à l'être
incompréhensible qui embrasse tout, alors, l'esprit perdu dans
cette intensité, je ne pensais pas, je ne résonnait pas, je ne
philosophais pas, je me sentais, avec une sorte de volupté,
accablé du poids de cet univers, je me livrais avec ravissement
à l'espace; mon coeur, resserré dans les bornes des êtres, s'y
trouvait trop à l'étroit, j'étoffais dans l'univers, j'aurais voulu
m'élancer dans l'infini, je crois que, si j'eusse dévoilé les
mystères de la nature, je me serais senti dans une situation
moins délicieuse que cette étourdissante extase à laquelle mon
esprit se livrait sans retenue, et qui dans l'agitation de mes
idées me faisait crier quelque fois " mon dieu quelle
créature...!", sans pouvoir dire, ni penser rien de plus.
Ainsi s'écoulaient dans un délire continuel les journées les plus
charmantes que jamais créature humaine ait passées........!

Le savant et l’artiste

On a souvent souligné le désintéressement commun à l'art et à


la science et à juste titre, car c'est par là que ces deux activités
sont typiquement humaines.
C’est par l'homme seulement que l'objet peut-être dépouillé de
ses caractéristiques utilitaires.
Pour l'artiste les qualités sensibles cessent de représenter
quelque objet utile pour l'action, elles se pressentent seulement
à l'esprit.
La science cherche la structure intelligible au delà de
l'apparence sensible, l'art semble s'intéresser aux apparences
fugitives, mais c'est pour en fixer ce qui mérite d'être éternisé,
c'est pour en relever les harmonies secrètes dissimulées à un
regard profane, c'est travailler pour ressentir une émotion
esthétique et la communiquer à ceux qui sont capables de
l'éprouver, la visée de l'artiste est donc synthétique, il ne s'agit
plus du tout pour lui de résoudre une unité apparente en
éléments abstraits, il convient au contraire de respecter cette
unité apparente, où les qualités sensibles, sans perdre leur
diversité, découvrent leur harmonie, telle une rivière qui se
détourne d'un rocher dressé sur sa route et qui va baignant les
étendues de sables au passage, la vie artistique à ses débuts
cherche à éviter les obstacles, alors que plus tard elle s'efforcera
dans la mesure du possible de les écarter de son chemin.
L'art est donc l'éxpéssion d'un moi profond qui se relève au
moyen de la parole, du geste, du mouvement ou des formes
disposées de telle sorte que nous ressentons une impression
d'équilibre qui répond à une zone solitaire de sérénité située au
fond de nous mêmes.
C’est l'art en tant que langage de la vie intérieure que revient le
rôle principal dans l'établissement de la culture humaine, car
l'art permet de faire jaillir des étincelles de vérité transcendante
de cette vie qui ne peut être mise en doute.
Le meilleur exemple illustrant cette affirmation est donné par les
musiciens de jazz qui ne jouent jamais mieux que lorsqu'ils
suivent librement leur inspiration.
D’autre part notre peinture doit pouvoir être accrochée aux murs
et décorer harmonieusement, avec la sculpture l'intérieur et
l'extérieur de notre architecture qui sera conçue en partant de
notre loi fondamentale qui coure sans cesse après le beau
multiforme et versicolore qui se meut dans les spirales infinies
de la vie, le beau est toujours bizarre et échappe aux essais
d'une scientifique des beaux-arts.
L'art a pris rang dans l'économie universelle, en effet la
production et la consommation des oeuvres d'art ne sont plus
indépendantes l'une de l'autre, l'art a pris aussi rang dans la
justice pour les droits d'auteur et dans la criminologie pour les
vols d'oeuvres d'art et dans la psychopathologie des bourreaux
qui racontent à leurs victimes sous intense torture l'art de les
torturer et de fracasser leur crâne et de dessécher leurs veines
par l'arme scalaire, ceci se passe à Casablanca Maroc.

La liberté d’expression

Le "on dit" et le "qu’en dira-t-on" font fureur dans la cité,


tout devient suspicion. La beauté, la vraie, celle
impalpable de l’intérieur est alors en danger et, dans son
sillon, la confiance, l’amitié et l’amour. L’équilibre de la
vie en société demande une vraie communication, c’est-
à-dire un système d’échanges parfaits où la voix, le
corps, le son et le mouvement ne deviennent qu’une
forme harmonieuse d’expression entre les humains.
C’est la recherche de cette liberté d’expression qui donne l’axe
de ce spectacle, ou comment être non seulement en harmonie
avec autrui, mais tout d’abord avec soi-même.

Encore de la politique

Les lois d'un peuple sont rarement applicables à un autre


; de même les institutions d'un siècle peuvent ne pas
entièrement convenir au siècle qui le suit. On demanda si
les lois qu'il avait données au peuple étaient les
meilleures. " On leur a donné, les meilleures de celles
qu'ils pouvaient souffrir. " Parole admirable, La Charte
qu'on nous a donnée n'est pas seulement l'expression de
la volonté souveraine, elle est celle de nos besoins et de
nos veux. Elle consacre à la fois le principe de
la démocratie et celui d’un sage liberté. Elle est la
conclusion des dissensions qui ont marquées nos patries
; elle nous préserve pour toujours des fléaux qui n'ont
cessé de signaler l'époque désastreuse de notre
révolution contre la colonisation, l'anarchie et le
despotisme. Ce ne serait pas en vain que l'esprit de parti
chercherait à révoquer en doute le mérite d'un pareil
bienfait ; il reçoit son prix et de la main dont il sort et
des droits qu'il établit. Ouvrage de la légitimité, il a le
caractère de la durée comme les préceptes divins. Dicté
par la modération, dans le but de la tranquillité, on ne
saurait le changer ou l'altérer sans sortir de la
modération et de la tranquillité. Ce qu'un peuple a
obtenu en ce genre devient sa propriété irrévocable, et
la volonté générale y adhère si fortement, que ce n'est
point sans de violentes secousses et de cruels
déchirements que l'on parviendrait à l'en dessaisir. Le
peuple, dont toutes les actions tendent a l'utilité
publique, et qui par conséquent est l'organe et l'arbitre
de la volonté générale, a senti qu'une chambre qui avait
voulu attenter au pacte de famille n'avait point rempli le
voeux de ses commettants : il en a ordonné la
dissolution et a convoqué de nouveaux députés. Cet acte
important a raffermi sur sa base la Charte
constitutionnelle, ébranlée par quelques atteintes, et
consacré le grand principe de l'inviolabilité de la loi
fondamentale. Bien plus, il nous assure cette paix
intérieure que nous ne pouvons obtenir que dans le
calme des passions et qu'à force de sagesse.

Les groupes électoraux vont s'assembler pour remplir la plus


importante des missions. Dans une circonstance aussi
solennelle, le premier devoir d'un électeur doit être de réfléchir
sur la nature de ses fonctions.

Un électeur, comme un député, est un fondé de pouvoirs. Ainsi,


il doit apporter dans l'assemblée dont il fait partie une
connaissance approfondie des voeux de ses concitoyens. Il doit
ne consulter que sa conscience ; mais sa conscience ne sera
véritablement éclairée que quand il aura étudié l'esprit public.

Qu'il fasse abnégation de tout intérêt personnel, il aura fait son


devoir s'il a exprimé la volonté de ses commettants. Le roi lui-
même n'a-t-il pas donné l'exemple de cette sublime
renonciation, en se dépouillant d'une portion de son autorité
pour en agrandir le domaine de nos privilèges ? Et quel
audacieux voudrait se prétendre plus sage et plus juste que le
roi ? Et si ce prince s'est conduit ainsi, c'est parce qu'il a appelé
l'expérience au secours de la théorie des lois.

Nos voeux sont de jouir des institutions libérales de la Charte ;


nos besoins sont la modération et la tranquillité. Les passions
sont de mauvais conseillers, nous en avons fait la triste
expérience ; il faut qu'elles s'éteignent, et que la raison, l'amour
du bien public, l'oubli des dissensions et des erreurs, soient
désormais les vertus de ceux que nous associerons au
gouvernement. Le Roi et la Charte, ces deux noms renferment
tout ce que veulent les citoyens. Le roi présente ce que la
légitimité a de plus imposant, tout ce que le bienfait a de plus
sacré ; la Charte est inséparable de lui, parce qu'elle est le lien
qui unit le roi et son peuple : vouloir séparer l'un de l'autre, c'est
vouloir annuler le plus saint des contrats, bannir la bonne foi de
la terre, isoler le père de ses enfants.

Ainsi un électeur doit faire tous ses efforts pour arriver à


l'assemblée exempt de passions et de préjugés : son opinion se
sera formée d'avance de l'opinion des hommes sages et éclairés
de toutes les classes. S'il appartient à l'une d'elles, il sortira de
sa sphère pour connaître le voeux des autres, parce que la
représentation législative n'est pas celle d'une corporation ou
d'une classe en particulier, mais bien l'expression de la volonté
générale, et que le plus grand écueil que nous ayons rencontré
dans nos assemblées délibérantes a été l'esprit de corps et de
parti.

C'est après cette étude réfléchie que celui qui est appelé par ses
concitoyens à donner son suffrage saura distinguer les hommes
dignes de siéger dans l'assemblée de nos députés. Déjà la voix
publique les désigne en même temps qu'elle fait connaître ceux
qui sont jugés inhabiles à remplir d'aussi importantes fonctions.

Ainsi l'anarchiste, qui pendant nos discordes civiles a appelé la


proscription sur la tête de ses concitoyens ; celui qui dans les
assemblées tumultueuses qui se sont succédé s'est fait
remarquer par l'exagération de ses opinions et de ses discours,
et s'est montré l'ennemi du roi et le partisan de la démagogie,
n'est pas celui sur lequel doivent se réunir les suffrages.

Celui qui veut la constitution sans le roi, qui rêve encore la


république, ou dont les voeux impies appellent un usurpateur,
quel qu'il soit, et que rien n'a pu guérir de cette maladie
anarchique, ne saurait être encore le député que nous
cherchons.

Ne serait-ce pas une sorte d'opposition aux volontés du roi que


de donner sa voix à celui qui veut le roi sans la Charte, le
rétablissement de privilèges détruits et oubliés,
l'anéantissement des institutions libérales, qui aspire à reculer
l'opinion d'un demi-siècle, à replacer le pays sous un ordre de
choses dont les éléments n'existent plus ?

Le fonctionnaire qui a abusé de son autorité pour rendre


suspects au gouvernement des habitants paisibles, qui n'a
pardonné ni à l'erreur ni à la faiblesse, qui s'est érigé en
persécuteur, et ne s'est cru envoyé que pour être un ministre de
vengeances, celui-là n'est point digne de siéger dans
l'assemblée de nos représentants.

Celui qui, se disant l'ami du roi, condamne la modération et la


traite de malveillance, qui frappe d'anathème toute une
province où les habitants obéissent aux lois, payent les impôts,
cultivent paisiblement leurs champs, et adorent dans le fond de
leur coeur les vertus d'un roi juste et bienfaisant, auquel ils
doivent leur repos ; qui se tourmente et s'agite pour trouver
d'invisibles ennemis, qui jette la méfiance et le soupçon sur les
magistrats les plus fidèles ; celui-là, dis je, n'aura point la vois
d'un ami du roi et de la Charte.

L'ambitieux, quelle que soit sa conduite passée, quelles que


soient ses opinions, qui n'aspire à siéger dans la chambre des
députés que par des vues d'intérêt personnel, qui ne voit dans
cette dignité qu'un moyen de parvenir à de plus hautes
fonctions et serait disposé à trahir les intérêts de ses
commettants et à vendre ses opinions à l'intrigue doit être
écarté d'un poste où l'amour du bien public doit être le seul
guide.

Un député doit vouloir la légitimité et la Charte, être exempt de


passions, avoir un grand dévouement à la chose publique, et
n'être imbu ni des erreurs révolutionnaires ni des préjugés
anticonstitutionnels. Il faut qu'il ait un coeur droit, un esprit
juste, un amour ardent pour le bien de l'Etat, et qu'il sacrifie, au
besoin, ses propres intérêts à la prospérité publique. Si à ces
qualités essentielles il joint l'expérience des affaires et des
talents distingués, il apportera dans les grandes discussions
d'importantes lumières. Mais le dévouement au roi, le bon sens
et la modération doivent passer avant tout ; car les talents sans
la vertu ne sont souvent que des poisons.

Ils existent parmi nous, ces hommes dignes de confiance et


d'estime, et j'oserais les nommer en toute autre circonstance.
Dans celle qui nous occupe, il est permis à tout ami de son pays
d'exercer sur ses concitoyens une influence morale, de faire un
appel à la concorde, de proclamer des vérités utiles au bonheur
de tous ; mais la brigue doit être écartée de nos comices ;
l'honnête homme n'a pas besoin de tels moyens, et la corruption
des voix ne peut produire que le choix d'hommes corrompus.

Le magistrat qui a vieilli irréprochable dans de pénibles travaux,


l'administrateur éclairé qui est resté fidèle au roi, à ses devoirs
et aux règles de la modération, le propriétaire dont les intérêts
sont si étroitement liés à ceux de l'ordre public, le commerçant
qui vivifie les canaux de l'industrie et a fait un honorable usage
de sa fortune ; celui qui, comptant d'illustres aïeux, et portant
un nom recommandable, a cependant suivi la marche de son
siècle, et soumis à l'empire de la raison et de la justice ses
affections héréditaires, sont également dignes de nos suffrages.
C'est dans le but du maintien de la légitimité et de la Charte que
la représentation doit être formée, et la légitimité et la Charte ne
peuvent être respectées et maintenues que par des hommes
éloignés des excès opposés, et capables d'apporter dans la
discussion le calme et l'impartialité qu'exigent les intérêts du
pays. Aucune classe n'est exclue de cet honneur, ou plutôt
toutes les classes de la société ne doivent former qu'une seule
et même famille, ayant un but et des droits communs.

Electeurs ! Le bonheur de notre pays est en vos mains ; du choix


que vous allez faire dépendront notre prospérité, notre repos et
notre avenir. Est-il un sujet plus imposant de méditations ? Quels
regrets si vos délégués ne répondaient point dignement à votre
attente ! Quelle responsabilité vous auriez à encourir à l'égard
de vos concitoyens si leur espoir et leurs voeux étaient déçus !
Mais vous entendrez la voix de la patrie, qui vous adresse ces
paroles, désormais le ralliement des Français : Le Roi et la
Charte, modération et justice ; et ces mêmes paroles seront le
mandat que vous donnerez à vos délégués.

Critique d’histoire

Toute une génération d'historiens a reproché à d'autres, cet


optimisme superficiel qui les ont empêchés de discerner qu'une
grande tempête se préparait dans le pays, mais aussi plus loin,
à l'extérieur, c'est leur faire une grossière injustice, prédire un
désastre n'exige ni courage, ni prescience, il faut du courage
pour le dire quand les choses vont bien, les historiens se font
une joie de crucifier le faux prophète du millenium, ils ne
s'attardent jamais sur l'erreur de celui qui a prédit à tort,
l'apocalypse et avec le temps le nombre de ceux que le souvenir
retient doit nécessairement décliner, l'historien, dans son
ouvrage peut espérer qu'il fournit à la mémoire un substitut qui
freinera un peu ce déclin.

L’homme révolté

le jugement que l'on peut porter sur camus : le moraliste chez


camus est représentatif d'une façon de penser moderne, qui
n'existait encore que virtuellement, avant la guerre, et que les
confusions qui l'on suivie ont avéré neuve et nécessaire, en
même temps il reste de la grande lignée des moralistes de notre
tradition toujours apte à repenser en nouveaux termes
l'éternelle morale, au milieu du désastre de la destruction et de
la révolution universelle des années 40 de notre monde volent,
nolens, a fait peau neuve et dans la discussion que ces
changement ont provoqué Albert camus, reconnu la veille et
révélé par son livre de début, l'étranger a été l'un des premiers
témoins de la crise morale, qui, a travers les vicissitudes, les
aberrations a affecté l'homme effaré du monde
incompréhensible et absurde où ils surviennent une fois
effondres les principes, les croyances et les certitudes qui le
soutenaient jusque là.
L’homme révolté est sujet à friction, que si le droit absolu de
l'homme est dans sa révolte, il a le droit au premier chef de se
révolter contre la révolution elle-même lorsque celle-ci ayant
abattue toutes les tyrannies devient tyrannie à son tour : il n'y a
pas de bonheur forcé, parce qu'il n'y a pas de tyrannie
bienfaisante.

Poème de liberté

Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ?


Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu'on enchaîne ?
Ohé, partisans, ouvriers et paysans, c'est l'alarme.
Ce soir l'ennemi connaîtra le prix du sang et les larmes.
Montez de la mine, descendez des collines, camarades !
Sortez de la paille les fusils, la mitraille, les grenades.
Ohé, les tueurs à la balle et au couteau, tuez vite !
Ohé, saboteur, attention à ton fardeau: dynamite...

C'est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères.
La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse, la misère.
Il y a des pays où les gens au creux des lits font des rêves.
Ici, nous, vois-tu, nous on marche et nous on tue, nous on
crève...

Ici chacun sait ce qu'il veut, ce qu'il fait quand il passe.


Ami, si tu tombes un ami sort de l'ombre à ta place.
Demain du sang noir sèchera au grand soleil sur les routes.
Chantez, compagnons, dans la nuit la Liberté nous écoute...

Ami, entends-tu ces cris sourds du pays qu'on enchaîne ?


Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ?
Ohé, partisans, ouvriers et paysans, c'est l'alarme.
Ce soir l'ennemi connaîtra le prix du sang et les larmes.

L’Empereur

Le soleil descend, allons voir d'autres tombeaux, voici dont le


barbare soubassement en trapèze fait penser aux portes de la
ville.
Les glaïeuls rouges s'infiltrent dans les thuyas de son bois sacré,
on a dégagé les salles funèbres où nous debout, alors qu'il faut
presque se prosterner pour entrer sous les tombes, comme il
faut se courber dans les couloirs des pyramides, il n'y reste
d'ailleurs que des dalles, dans le bois, un petit bâtiment abrite la
tare en plumes de martin-pêcheur de l'impératrice.
Les toits sont à peine courbes, d'une courbe qui suffit à les
délivrer de la terre, voici l'une des âmes profondes de la ville, ce
n'est plus l'Erébe des fondateurs avec leurs chars guerriers,
leurs stèles et leurs épreux de bronze, aux poutres peintes,
s'enchevêtre encore le bestiaire bords de blanc, mais en
tombeaux comme le temple du ciel, proclament l'harmonie unit
les morts aux vivants, chaque tombeau révèle l'accord du ciel et
de la terre.
L’harmonie est la présence de l'éternité à laquelle est
visiblement rendu le corps de l'empereur.
Le Mot Etat

Je n'ai rêvé d'un congrès dont les députés seraient des ascestes,
mais enfin avec tristesse j'ajoute que notre personnel politique,
comparé à celui d'un parti totalitaire ou de la démocratie ? donc
je dois renforcer l'Etat, les grandes figures historique de notre
temps ont été liée au combat; le plus souvent à la prise de
pouvoir par un parti vainqueur et on reste lié à la libération
lorsque au combat était celui de l'indépendance ou la révolution,
il portait, il portait en lui en métamorphose, j'avais entendu
Trotski parler de thermidor, on avait conscience dans ce barreau
banal entouré de gloire et de famine, que la forme énigmatique
qui transformait les commissaires du peuple en tas de nuire, en
maréchaux dorés sur branches dépassait de loin les misérables
profits des vainqueurs et entraînaient les compétences qu'elle
trouvait sur sa route, comme le fleuve entraîne ses épaves.
Un révolutionnaire écrivit " il n' y a pas d'exemple d'une
révolution qui n'ait fini par accroître le pouvoir de l'Etat.
Thermidor était étudié dans l'esprit de la bourgeoisie même par
les révolutionnaires qui le définissait comme un retour.
Aucun des obstacles renouvelés par le gouvernement se
ramenait à la puissance de l'Etat, se qui s'opposait à la
révolution permanente et au temps de l'égalité, on n'était pas le
passé, c'était l'avenir, c'étaient les germer que l'indépendance
et la révolution en elles.
Je dois maintenir les sentiments que nous avons suscités pour
créer l'Etat d'un pays dont la conscience nationale est d'abord
religieuse et où le mot Etat, qu'on l'applique à l'empire ou à la
vice-royauté, a toujours voulu dire administration....j'ai écrit
autrefois, formés pour l'indépendance, notre organisation est
entrain de devenir électorale......

Aux armes citoyens

C'était le hurlement de la liberté noire celui des combattants de


la résistance et de l'éternelle jacquerie inéxctriblement mêlé à
l'espoir révolutionnaire à la fraternité physique, je ne l'avais
connu qu'une fois, il y avait presque une éternité, et dans une
prison.
Césaire et moi descendîmes de l'estrade dans la foule nocturne
dont nous distinguons que le remous, encore éblouis par les
projecteurs qui croissaient leurs barres de lumières sur le
podium, les arbres et les non, le premier complet reprenait son
développement solennel; allons enfants de la patrie....personne
ne quittait sa place, tous scandaient le chant de guerre, d'un
trépignement lent qui l'accompagnait ainsi qu'au tam-tam
assourdi et le liait à la terre comme les chants des pagayeurs
sont liés à la rivière : l'étendard sanglant est levé...!

La condition

La "sincérité" n'a pas été toujours son propres objet, par


chacune des grandes religions, l'homme avait été donné; les
mémoires prolifèrent quand la confusion s'éloigne,
chateaubriand dialogue avec la mort, avec Dieu peut-être, avec
le christ certainement pas, que l'homme devienne l'objet d'une
recherche et non d'une révélation, car tout prophète qui révèle
dieu, révèle un homme en même temps, la tentation devient
grande, de l'expression l'homme deviendra d'autant mieux
connu que les mémoires ou le journal deviendront plus gros
mais l'homme n'atteint pas le fond de l'homme, il ne trouve pas
son image dans l'étendue des connaissances qu'il acquiert, il
trouve une image de lui même dans les questions qu'il pose,
l'homme que l'on trouvera ici, c'est celui qui s'accorde aux
questions que la mort pose à la signification du monde.
Ce qui m'intéresse dans un homme quelconque c'est la
condition humaine; dans un grand homme ce sont les moyens et
la nature de sa grandeur, dans un saint, le caractère de sa
sainteté, et quelques traits qui expriment moins un caractère
individuel, qu'une relation particulière avec le monde.
L'individu a pris dans les mémoires la place que l'on suit,
lorsqu'ils sont devenues des confessions, et se ne sont
nullement des confessions mais s'achèvent en traité de
métaphysique, nul ne songerait à nommer confession les
mémoires, quand on parle de soi-même, c'est pour être admirés,
on avait chercher l'homme dans les grandes actions des grands
hommes, on les cherchera dans les secrètes actions des
individus.
L'individu a écrit que le personnage sans prénom de ces
mémoires était né des acclamations qui saluent son retour et lui
semblèrent ne pas s'adresser à lui.
La religion et l’esprit

Certains philosophes nomment " Dieu" l'esprit humain lui même


en tant qu'ils voient en lui la source des vérités et des valeurs on
peut ainsi résumer le point de vue; Dieu n'existe pas à
proprement parler, Dieu c'est la valeur, ce qui doit être et non ce
qui est, une exigence et non une existence, tout ce qui existe
est limité, dépendant mais notre pensée s'élève à l'idée de
valeur absolue, croire que dieu " existe" c'est blasphémer, c'est
figer Dieu, l'étaler comme une chose, Dieu est valeur, non
existence, l'existence serait pour lui une sorte d'impureté, en
somme, on renoncerait à l'existence de dieu pour sauvegarder la
divinité de dieu.

Ce dieu valeur, d'autre part, ne pourrait être née sans


contradiction, car celui qui est assez sot pour dire; il n'y a pas de
valeurs pense implicitement qu'il est valable de dire qu'il n'y a
pas de valeur dans sa négation de la valeur, toute pensée, des
qu'elle se retourne sur soi, dés qu'elle se réfléchit découvre que
l'affirmation fondamentale et première de la pensée est celle de
la valeur de la pensée, cet absolu de la pensée, découvert par
réflexion, est Dieu.

La fin du pessimisme

Cinquante ans d'analyse pessimiste de notre société et de son


destin ont culminés dans l'utopie de gorges Orwell. il y eût
d'abord ce titre subversif à l'aube du siècle, illusions du progrès
de gorges Sorel, puis on se mit à citer Bergson, entamant un
supplément d'âme pour ce corps subitement agrandit, le monde
technique, deux guerres mondiales, écrivant le prestige de
l'Europe et sa puissance, trois révolutions portant au pouvoir des
tyrannies totalitaires, qui revendiquaient les corps non moins
que les âmes, notons que ce fût assez pour justifier le
scepticisme amer de nos élites à l'égard de l'idée du progrès,
croire encore au progrès disqualifiât son homme, et l'idée
s'empressa d'émigrer aux états unis et en URSS, les penseurs de
l'Europe à peu prés unanimes entrèrent en dissidence et se
mirent à
dénoncer sur tous les tons le monde moderne, précisément ou
rageusement, objectivement ou cyniquement au nom de la
réaction ou de la révolution, ils ne nous parlaient plus que d'une
crise d'esprit, d'une décadence de l'occident, d'une trahison de
clercs d'un monde sans âme, de la France contre les robots, de
la machine contre l'homme et de l'homme contre l'humain, de la
fin des illusions, de la fin de tout l'anti-moderne de Maritain et
les temps modernes de Chaplin, la métaphysique pure et les
clichés primaires, les dénonciations impuissantes et les
justifications ignobles des dictatures totalitaires, tout annonçait
une catastrophe humaine sans précèdent, en asservissant sans
recours de l'homme aux puissances anonymes; la machine, la
police et l'état.
Le masochisme européen avait trouvé son expression suprême
de Kafka n'étant plus que le jean baptiste d'une sorte d'évangile
à rebours " mauvaise nouvelle" d'une démission fatale.
Tout ce qui compte en Europe, depuis un demi-siècle dans les
lettres; les arts et la philosophie, sait qu'il faut être subversif ou
pessimiste ou les deux à la fois, sans penser de nous compter,
inutile de citer des noms, ce serait eux, justement que tout le
monde connaît, la liste complète des meilleurs; on pourrait
m'objecter, Valery ,hédoniste épris de la règle et persuadé de la
valeur des conventions; n'est ce pas lui qui ouvrit en, 1919, le
grand courant des pessimismes européens, par cette lettre
fameuse qui nous rappelle d'abord que notre civilisation est
mortelle comme les autres et perdit à la fin que nous allons vers
la parfaite et définitive fourmilière ? On pourrait m'objecter
Claudel, optimiste de style Baroque et fonctionnaire de premier
rang, mais sa phrase est plus subversive que tout ce qui passe
pour tel dans les cafés, on pourrait m'objecter saint jean perse,
mais justement il a choisi l'exil en soi, tous les autres sont contre
le siècle, d'une manière encore plus évidente, soit qu'ils
attaquent avec acharnement la morale dite bourgeoise ou les
règles des arts soit qu'ils opposent à l'anarchie flagrante
Des esprits quelque orthodoxie restaurée, justifiant elle aussi,
fût ce par son seul échec la desidence de la pensée dans le
monde moderne.

Géométrie et esprit de finesse

Différence entre l'esprit de géométrie et l'esprit de finesse, en


l'un les principes sont palpables mais éloignés de l'usage
commun, de sorte qu'on a peine à tourner la tête de ce côté là
manque d'habitude, mais pour peu qu'on l'y tourne on voit les
principes à plein et il faudrait avoir tout à fait l'esprit faux pour
mal raisonner sur des principes si gros qu'il est presque
impossible qu'ils échappent.
mais dans l'esprit de finesse, les principes sont dans l'usage
commun et devant les yeux de tout le monde, on a que faire de
tourner la tête, ni de se faire violence, il n'est question que
d'avoir bonne vue, mais il faut l'avoir bonne, qu'il est presque
impossible qu'il n'en échappe, or l'omission d'un principe mène
à l'erreur, ainsi il faut avoir la vue bien nette pour voir tous les
principes et ensuite, l'esprit juste pour ne pas raisonner
faussement sur des principes connus.
tous les géomètres seraient donc fins s'ils avaient la vue bonne,
car ils ne raisonnent pas fins s'ils avaient la vue bonne, car ils ne
raisonnent pas faux sur les principes qu'ils connaissent et les
esprits fins seraient géomètres, s'ils pouvaient plier leur vue
vers les principes incoutumés de géométrie ce qui fait donc que
de certains esprits fins ne sont pas géomètres, c'est qu'ils ne
peuvent du tout se tourner vers les principes de géométrie mais
ce qui fait que des géomètres ne sont pas fins, c'est qu'ils ne
voient pas ce qui est devant eux et quêtant accoutumés aux
principes nets et grossiers de géométrie, et à ne raisonner
qu'après avoir bien vu et manient leurs principes, ils se perdent
dans les choses de finesse, où les principes ne se laissent pas
ainsi manier, on les voit à peine, on les sent plutôt qu"on ne les
voit, on a des peines infinies à les faire sentir à ceux qui ne les
sentent pas d'eux-
mêmes; ce sont ces choses tellement délicates et nombreuses
qu'il faut un sens bien délicat et bien net pour les sentir, et juger
droit et juste selon ce sentiment sans pouvoir le plus souvent les
démontrer par ordre comme en géométrie, parce qu"en n"en
possède pas ainsi les principes et que ce serait une chose infinie
de l"entreprendre, il faut tout d'un coup voir la chose d'un seul
regard et non pas par procès de raisonnement, au mois jusqu'à
un certain degré, et ainsi il est rare que les géomètres, soient
fins et que les fins soient des géomètres, à cause que les
géomètres veulent traiter géométriquement ces choses fines et
se rendent ridicules voulant commencer par les définitions et
ensuite par les principes, ce n'est pas que l"esprit ne le fasse,
mais il le fait tacitement naturellement et sans art, car
l'expression en passe tout les hommes et le sentent n'en
appartient qu'à peu d'hommes.
Et les esprits fins, au contraire ayant ainsi accoutumé à juger
d'une seule vue, sont si étonnés, quand on leur présente des
propositions où ils ne comprennent rien et pour entrer il faut
passer par des définitions et des principes si stériles qu'ils n'ont
point accoutumés de voir ainsi en détail, qu'ils s'en rebutent et
s'en dégoûtent.
Mais les esprits faux ne sont jamais ni fins ni géomètres, les
géomètres, qui ne sont que géomètres ont donc l'esprit droit,
mais pourvu qu'on leur explique bien toute chose par définition
et principe; autrement ils sont faux et insupportables, car ils ne
sont droits que sur les principes bien clairs, et les fins qui ne
sont que fins ne peuvent avoir la patience de descendre jusqu'à
dans les premiers principes des choses spéculatives et
d'imagination, qu'ils n'ont jamais vus dans le monde.

Analyse du luxe

Dans son acceptation ordinaire, le mot luxe signifie la


satisfaction donnée à un besoin superflu, or cette définition en
soi, n'importe aucune appréciation défavorable, car comme l'a
dit spirituellement Voltaire, le superflu est chose très nécessaire,
nous devons souhaiter qu'il y ait un peu de superflu et par
conséquent un peu de luxe pour tout le monde même pour les
plus pauvres, la nature elle même nous donne l'exemple d'un
luxe fastidieux et parfois extravagant dans la façon dont elle
décore les pétales de ses fleurs, l'aile de ses papillons, ou la
cuirasse de ses microscopiques insectes, d'autre part l'histoire
nous apprend que tout besoin qui apparaît pour la première fois
dans le monde est toujours considéré comme superflu, il est
superflu nécessairement, premièrement parce que personne ne
l'a encore ressenti; secondement, parce qu'il exige un travail
considérable pour sa satisfaction.

S'il est un objet qui paraisse aujourd'hui indispensable c'est


assurément le linge de corps, n'être réduit à sa dernière
chemise" est une expression proverbiale pour exprimer le
dernier degré de dénouement, cependant à certaines époques,
une chemise a été considérée comme un objet de grand luxe et
constituait un présent royal mille autres objets ont eu la même
histoire.
Si donc on s'était prévalu de la doctrine ascerique pour réprimer
tout besoin de luxe, on aurait étouffé en germe tous les besoins
qui constituent l'homme civilisé dés la première phase de leur
développement et nous en serions aujourd Hui encore a la
condition de nos ancêtres de l'âge de pierre.
Le luxe ne doit donc nullement être confondu avec la prodigalité.
L’opinion publique, pour la fixer, considère uniquement une
subjectivité de groupe.

Pascal et voltaire

Je respecte le génie et l'éloquence de Pascal, mais plus je les


respecte, plus je suis persuadé qu'il avait lui-même corrigé
beaucoup de ces pensées qu'il avait jetés au hasard sur le
papier pour les examiner ensuite et c'est en admirant son génie
que je combats quelques une de ses idées.
il me parait qu'en général l'esprit dans lequel Pascal écrivit ces
pensées était de montrer l'homme dans un jour odieux, il
s'acharne à nous peindre nous méchants et malheureux, il écrit
contre la nature humaine à peu prés comme il écrivait comme
les jésuites, il impute à l'essence de notre nature ce qui
n'appartient qu'à certains hommes, il dit éloquemment des
injures au genre humain, j'ose prendre le parti de l'humanité
contre le misanthrope sublime, j'ose assurer que nous ne
sommes ni si méchants, no si malheureux qu'il le dit, je suis de
plus très persuadé que s'il avait suivi dans le livre qu'il méditait ,
le dessein qui parait dans ses pensées, il avait fait un livre plein
de paroligsmes éloquents et de faussetés admirablement
déduites....

Champs et cheminées

Il était parti à travers les champs, ils s'étendaient derrière, le


prieuré entre deux masses de forets caché des étoiles de
chicorée sauvage du même bleu que le ciel du soir, un ciel
maintenant aussi transparent que celui des hautes altitudes où
dérivaient des nuages éphémères, tout ce ce qui montait de la
terre reposait dans un calme rayonnant, baignait dans
poudroiement des débuts du crépuscule; les feuilles brillaient
encore dans l'air frémissant du dernier courant frais né de
l'herbe et des sources.
Combien de fois on avait rêvé de ce qu'on voudrait d'abord
retrouver ! Odeur des fumées des trains, de l'asphalte sous le
soleil ou cafés dans le soir, ciel gris sur des cheminées, des
baignoires....!

Graines et fleurs

Fleurs de Sicile, fleurs arabes dans des rochers et des maisons


de terre cuite; fleurs sans feuilles bourgain-ville orange serrées
comme du lierre, grands arbres mauves, dahlias glaives rongés
comme le cristal du bohême, et que les conquérants prennent
pour des fleurs d'agave, j'avais rencontré des églises jaunes au
fond des rues multicolores des chapelles préromaines, un
enterrement noir qui sanglotait jusqu'au quatrième rang, riait
aux derniers; et dans des camions transformés en chars
religieux, de belles petites filles immobiles sous des écriteaux,
virgen ou fortitude, ce cortége suivait un ahuri de travers sur un
âne, et qui portait le masque de la mort, comme si le cadavre de
don quichotte avait conduit les saints du paradis à travers les
volcans, les petits aux costumes bariolés, de plus en plus
nombreux descendaient de la rue....portaient-t-ils des
costumes ?
Le chef a envoyé les quetzals, qui aussi beaux que les oiseaux
des songes, répondit en souriant, le conservateur du musée, les
gens du sud les ont tués; et les nôtres sont partis en proclamant
qu'ils ne pouvaient pas vivre dans un pays où on tuait les
oiseaux prés de la veille faculté ou sa fontaine aux nymphes de
lac noir sur sa place royale dont les arbres géants veillent sur les
dormeurs....!

L’Infini

Infini rien- notre âme est jetée dans le corps et elle trouve
nombre, temps, dimension, elle raisonne là dessus et appelle
cela nature, nécessité et ne peut croire autre chose.
L’unité jointe à l'infini ne l'augmente de rien, non plus qu'un pied
à une mesure infinie, le fini s'anéantit en présence de l'infini et
devient un peu néant, ainsi notre esprit devant dieu, ainsi notre
justice devant la justice divine il n'y a pas si grande
disproportion entre notre justice et celle de dieu, qu'entre l'unité
et l'infini.
Il faut que la justice de dieu soit énorme comme sa mésiricorde,
et la justice envers les réprouvés est moins énorme et doit
moins choquer que la mésirécorde envers les élus.
Nous connaissons qu'il y a un infini et ignorant sa nature,
comme nous savons qu'il est faux que les nombres soient finis,
donc il est vrai qu'il y a un infini en nombre, mais nous ne
savons ce qu'il est, il est faux qu'il soit pair, il est faux qu'il soit
impair, car en ajoutant l'unité, il ne change point de nature,
cependant c'est un nombre et tout nombre est pair ou impair,
ainsi on peut bien connaître qu'il y a un dieu sans savoir ce qu'il
est.

L’Eloge de l’âne

Le symbole de l'âne traverse la littérature du XVI siècle, mais


son rôle prépondérant dans l'expulsion de la bête triomphante et
dans la cabale du cheval pégase, oeuvre de Giordano Bruno, à
l'encontre de la tradition dominante, le philosophe fait de cet
animal un modèle d'intelligence, de sensibilité, de bonté et de
beauté, et pour avoir défendu les idées de Copernic Bruno périt
sur le bûché par les autres ânes.
Tout au long de son procès, on a vu ce prêtre, puis professeur de
philosophie, expliquer que la terre n'est pas au centre du
monde, qu'il existe plusieurs systèmes solaires et le monde et
dieu se confondent, de quoi s'attirer les foudres unanimes des
catholiques, des calvinistes et des luthériens qui sont moins des
ânes que l'âne de la délégation provençiale hay mohammadi et
qui se nomme Othmani et dont le monde scalaire où l'on
s'engloutit, on se serait cru dans une dramatique vue de l'hyper
vision soudain figée au plan fixe holographique où le dinosaure
veut transformer la dynastie.

Le voile et le chapeau

L'Europe, c'est des vitrines de magasins.... certaines étaient


devenues familières, pharmacies, bronze d'art, boucheries,
épiceries marchands de fruits et de légumes, d'autres
surprenaient et retenaient quelques minutes, ceux de pédicure,
d'horlogers, d'orthopédistes, de fleurs, de corset, une des
coiffures avec l'inscription jamais vue "chignons de chichis" une
couronne mortuaire- dans un grand miroir, les femmes se
regardaient au passage, on avait maintenant le temps de les
examiner, surpris par leur déhanchement, par l'impudeur de ces
robes collantes qu'on n'avait pas encore vues en Europe et que
l'islam ignorait, on se souvient des cloches à froufrous et
retrouvait des odalisques à toques ou à grands chapeaux, dans
les pieds entravés se déplaçaient comme les pieds mutilés des
chinoises, parmi ces bottines, toutes ces bottines ! Au dessous
des pantalons à petits carreaux, des canotiers et des
panamas....aucune musulmane ne porte un chapeau, la
familiarité de ces femmes avec leurs costumes de carnaval,
donnait à chaque visage entravé la conviction distraite des
visages de fous.....

L’amour

Ce problème, au premier plan de nos préoccupation


contemporaines n'a guère été traité par les philosophes des
siècles passés, c'est qu'ils n'avaient pas approfondi la notion de
personne, Platon par exemple dans le banquet à réussi à écrire
des pages d'ailleurs admirables sur l'amour sans poser le
problème de la personne, selon Platon en effet l'amour pour une
personne ne s'adresse pas à la personne elle-même, mais à
travers la personne, à l'idée dont la personne est reflet
passager, d'après le banquet, le progrès, la purification de
l'amour consiste à dépersonnaliser ce sentiment, Platon invite
ses disciples à passer de l'amour d'un beau corps, à l'amour de
tous les beaux corps, puis à l'amour de la belle forme en soi à
travers les beaux corps, puis à l'amour des belles vertus, des
belles sciences et finalement à l'amour de l'idée du beau en soi,
ce n'est pas Alcibiade que ses adorateurs admirent, mais c'est à
travers Alcibiade la beauté du corps masculin en soi, et ce n'est
pas Socrate qu'aimaient ses disciples, mais à travers Socrate la
sagesse lumineuse à laquelle ce dernier participe " l'expérience
de l'amour n'est donc pas pour Platon celle d'une
communication des consciences entre elles, mais celle d'une
communication de la conscience avec l'idée " .

La porte de l’étrange
Avez-vous éprouvé le sentiment d'avoir " déjà vécu" cet instant
de votre vie ? D’où provient notre inconscient ? Pourquoi
certains sont-ils toujours obsédés par le même rêve ? La vie est-
elle absurde, injuste ? Y a a-t-il des chances et des malchances
imméritées ? Pourquoi ces sympathies, inexplicables ?
Notre destinée est-elle écrite d'avance ? Que penser du suicide ?
Des morts prématurées ?
Du cas troublant des enfants martyrs ? Faut-il avoir peur de la
mort ? Que se passe-t-il après ? Pouvons-nous garder le contact
avec nous disparus ? Peut-on après ? Pourquoi devrons nous
évoluer ?
Autant de questions posées d'autres auxquelles on fournit
parfois certaines réponses surprenantes permettent de
comprendre des phénomènes inexpliqués dans notre destinée et
celle des autres, de plus en plus des gens croient en la
réincarnation, ce que cela peut changer dans notre vie de tous
les jours..........

Frénésie de Jazz

J'ai envie de dire à la mort, qui n'est pas loin;


quelle chance a l'humanité, de ne plus rien comprendre à rien....
la mort qui n'est pas loin...l’homme sait-il qu'elle est là, ou dit-il
cette phrase comme je le disais moi-même ?
J’écoute cette ombre dans la nuit, l'enfant qui s'enfonce dans
l'ombre avec éssuie-plume, il avait redescendu l'escalier
monumental confondu rêveusement les huissiers et les armures
et marchais dans la rue, par quoi m'avait-il surpris ? Les
actualités m'avaient rendu familier son aspect et même le
rythme de sa parole, qui ressemble a celui de ses discours, mais
au cinéma, il parlait; je venais de rencontrer un homme qui
interrogeait et sa force prenait d'abord, pour lui, la forme de son
silence.
Son silence et son discours, il établissait avec son interlocuteur
un contact très fort que l'éloignement semblait rendre
inexplicable contact du d'abord à ce qu'il imposait le sentiment
d'une personnalité totale, le sentiment opposé à celui qui fait
dire " on ne juge pas un homme d'après une conversation, il y
avait donc ce qu'il n'avait dit le poids qui donne la responsabilité
historique a des affirmations très simples.
Loin de là passait une foule encore dense, passait sans bruit,
comme si les gens étaient des muets, les clameurs de plus en
plus rares et de plus en plus éloignés se perdaient dans la
frénésie d'un jazz…….

ROMANTISME SANS TITRE

Romantisme et psyché collective

Dans les scènes mythiques, l'héros ou l'héroïne recrées par un


écrivain et non par ceux tels qu'ils apparaissent dans les
traductions des récits anciens qui furent d'eux des figures de
proue de la renaissance, passionnément amoureux et pourtant
cruels, fatales, neamoins troublants par leur fragilité,
paradoxalement libre à l'intérieur des frontières infranchissables
fixées par la prophétie nostalgiques puis éperdues et
enfin résignée mais triomphante, nous semble représenter une
forme de romantisme absolu.
Absolu est ici envisagé selon deux de ses acceptations, au sens
d'achevé total idéal, aussi parfait qu'on peut l'imaginer, bien que
cette signification doive être nuancée il est évident que la
définition d'un romantisme idéal, si tant qu'il existe ou ait
exister, n'est pas dans nos compétences, absolu aussi et
surtout, au sens d'autres exigeant, voire intransigeants, rebelle
aux concessions, hostile, aux compromissions, poussée jusqu
aux limites d'elle même par un désir d'absolu que nous
tenterons de cerner.
L'utilisation d'un tel concept invite donc immédiatement à
quelques précisions, on n'envisage pas que le personnage
cristallise les caractéristiques du romantisme, d'autre part on
tente seulement de montrer que les émotions, les motivations,
les actions des personnages semblent conformes à certaines
tendances qui depuis plusieurs siècles après l'essor du
mouvement engagé sont généralement associés au terme
romantique, image familière dans la psyché collective.

Un jour de romantisme

Un jour est un jour, et le jour suivant n'apporte plus l'intensité et


la perfection de bonheur du précédent, cette conscience
redoutable du temps qui passe et risque d'émousser les
sentiments va de pair avec la crainte, le refus de subir le déclin
physique, le flétrement de la beauté, teneurs du déclin sous
toutes ses formes, orgueil peut-être, désir en tout cas de
préserver fût ce par la mort ? L’image idéale qu'on a de soit, ces
sentiments s’expriment d'abord sans que se manifeste une
distinction précise.
Une faille possible qu'on a envisagée, cette idée d'une altération
de l'harmonie de leur passion qu'on a seulement supposés sont
des paroles entendues, un intolérable doute , une ferveur, une
ombre qui menace l'idéal jusque là partagé, les indications
soulignement le choc émotionnel subir par l'individu lui-même,
l'exigence absolu de l'idéal, et peut être l'idéal du moi ne
peuvent supporter la moindre menace d'affaiblissement de la
passion, dans le parcours déterminé, le dramaturge a rendu
psychomogiquement logique et totalement convaincante la
détermination du "soi".
Ne discerne-t-on pas dans toute cette attitude qui fait chavirer le
bonheur vers le destin tragique, les caractéristiques essentielles
de la passion telle que l'époque romantique la valorisaient ?

A la fin de certaines scènes, l'héros ou l'héroïne sont ainsi moins


en deuil de la vie elle même qu'un deuil de l'amour et du
bonheur de vivre avec l'amant dans la forêt-refuge, en
communion avec des rythmes de la nature.
Dans les scènes de mort, après l'expression violente de son
désépoir, après sa lamentation qui est à la fois utopie funèbre,
hymne à l'amour et chant de nostalgie pour le bonheur perdu,
on accède dans la scène finale à une dimension tragique
absolue, le personnage s'offrira dans une solution altière et
résume son destin avec calme et lucidité, sa fuite ressemble à
l'orgueil, fière d'être choisi pour sa célébrité et sa sagacité,
renommée par sa bravoure.....!
Au delà de la défaite en ce monde et de la pitié que suscite le
bouleversement face à face de l'héros avec la réalité de la
tombe, c'est l'administration qui domine devant le stoïcisme et
la majesté du personnage s'enorgueillissant une dernière fois de
la passion qui les a conduit à la mort, et dans ses monologues,
l'héros est totalement fidèle à ce qu'il a toujours été avant
même d'affronter au débat de sa
Vie, une figure de fierté et de défi, un être volontaire rebelle à
l'autorité.

Liberté et romantisme

La liberté est souvent décrite comme un sauvageonne


indomptable qui court sentiers et collines, ramasse du bois pour
le feu, sans crainte de la luie, de la boue ni de tonnerre qui
gronde, prêtant davantage attention au chant des oiseaux qu'à
la voix de sa nourrice, la nature est son domaine et bien qu'elle
ait connaissance de la prophétie.

La joie, désir de liberté, affirmation de son identité dont le héros


ne peut pas accepter d'être souverain, d'un royaume temporel
qui serait une prison régie par l'or et l'autorité, ni surtout celui
de la passion et de la liberté conjuguées.
A la volonté du refus va bientôt se substituer la détermination
du désir, c'est cette même détermination, cette même liberté
qui aux étapes cruciales guident l'action du personnage.
Bien sur la prophétie- parole arbitraire s'il en est car elle ne se
fonde sur rien, mais parole incontrôlable qui trace de façon
irréversible le cours des événements ce qui est pré-détérminé
devient grâce à un réseau d'interactions psychologiques entre
les personnages décisions prises au terme de dialogues tendus
et bouleversant, certes les décisions conduisent aux
événements prédits, mais c'est elle qui est maître du jeu
tragique.
N'est-il pas en cela, éminemment romantique ? Le romantisme,
en effet, est révolte et aspiration à la liberté, il rejette les
conventions, l'ordre établi, la loi imposée, et instaure le règne de
la passion, refusant celui de la raison.
Cette dimension du nationalisme romantique, perceptible dans
certaines oeuvres n'a sûrement pas été délibérément voulue par
l'auteur, en effet, exprimait avant tout dans les relations entre
les personnages principaux du mythe, des émotions et des
angoisses personnelles, mais les grandes oeuvres ne sont-t-elles
pas, à l'insu même de leur créateur, parcourues par les désirs et
les déchirements de la
Communauté où elle prend forme, c'est l'aventure de passion
qui va permettre d'accéder à cet idéal qui offre la prophétie,
dans l'expérience et la célébration de cet amour passion, elle
tend vers le romantisme absolu.

Romantisme et mélodrame

Les définitions du romantisme sont aussi multiples que les


auteurs de ces définitions, il existe cependant un certain nombre
de traits sur lesquels on s'accordera assez facilement à voir des
constantes de romantisme, il nous semble que l'un des traits
dominants du romantisme est un processus d'individualisation
de l'art revendiqué au nom de la liberté de l'artiste, l'oeuvre
littéraire inscrite dans ce cadre, tente par l'art graphique
d'abord par la trégédie classique ensuite prennent ici et là des
allures de drame national, comme forme déguisée, l'antiquité et
l'univérsalité des thèmes de l'amitié.
Les oeuvres, sont elles écrites dans la perspective de ce qui se
faisait jadis.
La société n'est pas non plus une image universelle d'une
société humaine, la mesure de l'individualité de ce monde est
donnée par la présence des notes qui sont amenées à employer
les écrivains, tel un élément de l'étrange dans l'étranger dont le
romantisme contribuait à donner le goût.
L’individualité de ce monde plonge ses racines dans le passé,
dans l'histoire, autre constante romantique, autre présence
continue dans leurs oeuvres, car leur pays à une existence
organique, prenant naissance dans les siècle précédents,
remontant jusqu'aux âges les plus reculés, où elle se confond
avec le mythe constituant autant de retours dans l'histoire des
relations entre pays, que de leur civilisations respectives.
Une forme romantique en vogue appelée instance, le roman
"gothique", elle bat en brèche la raison classique pour s'adresser
à l'imagination et à l'émotion, fait surgir la terreur devant
l'irrationnel qu'elle cultive, peu d'ouvrages
Échappent à cette tentation qui s'impose jusqu'à l'excès au
point de donner une raison dans le mélodrame.

Quête de romantisme

Ne discerne-t-on pas dans toute attitude qui fait chavirer le


bonheur vers le destin tragique, les caractéristiques essentielles
de la passion telle que l'époque romantique la valorisaient ?
Romantique, cet élan qui bouscule l'ordre et l'amitié établie et
impose sa propre loi, en dehors de tout cadre traditionnel,
social, moral ou religieux romantique, le choix d'un objet
d'amour exclusif, idéalisé et la certitude immédiate d'aimer cet
autre qui devient d'emblée, comme serviteur de la passion,
romantique, une force irrésistible et subversive, éxcaltante et
dévéstatrice prompte aux attitudes radicales et avide d'absolu
romantique, l'amour considéré comme la valeur suprême qui
justifie tous les actes et peut même tenir lieu de refuge.
L’archétype quasi-mystique de l'individu, plus particulièrement
l'archétype de l'individu fatal est un aspect essentiel du
romantisme.
le moment d'introspection, cet effort de décryptage de ses
sentiments secrets, de ses déchirements obscurs ne sont-ils pas
comme d'autres moments analogues caractéristiques eux aussi
de la sensibilité romantique, on peut neamoins percevoir, dans
la splendeur lyrique des évocations d'amour et de nature, le
désir de prolonger, par la parole poétique, le bonheur désormais
révolu, sonorités, rythmes, repititions sont l'accompagnement
musical d'une nostalgie et d'une sensibilité vibrante ou atteindre
à la "coincideritia oppsitorum", à l'union des contraires qûetes
fondamentales du romantisme.

Communiqué nationaliste

L'irréalité du monde extérieur étant quasiment érigée en dogme,


seuls compétentes les ressources du moi, c'est l'organisation,
sphère divisée en trois zones, selon un schéma emprunté
essentiellement à la psychologie analytique, la contestation de
la réalité, qu'il n'est pas interdit de considérer comme un trait
dominant du romantisme, se fait ici non pas au nom du rêve,
comme l'exigerait le respect de
l'histoire, mais au nom de la recherche de la béatitude, que la
philosophie fondée à la fois sur plusieurs tendances, soit en fait
une altération profonde des sources, la forme pure de la pensée
classique, nul ne peut en douter, ce qu'il importe de retenir ici,
c'est moins le substrat conceptuel et ses modifications que le
mouvement par lequel un personnage se détache du monde
extérieur, pour se plonger en lui-même et devenir une note dans
les ténèbres de la liberté absolue, il y a gonflement de la psyché
et hypertrophie du moi, qui certes ne se trouve pas comme celui
de certains philosophes à l'étroit dans l'univers, mais qui se met
en scène, sur la place publique avec un tel aplomb que l'auteur
se sent obligé de publier " un communiqué".
L’histoire a produit une catégorie spécifique de nationalisme
romantique qui a contribué à la création d'une culture
homogène nécessaire à la revendication politique, le
nationalisme romantique n'est pas la nation endormie qui
s'éveille, il est le mode de naissance d'une nouvelle nation.

Certitude du patriote
En ce qui concerne la certitude du patriote courageux, on n'a
jamais douté de la justesse de son combat, il est un patriote prêt
à mourir pour sa patrie.
Ce romantisme patriotique peut paraître démodé aujourd'hui
aux yeux de certains, pourtant, il est toujours mieux partout où
des minorités combattent pour une cause qu'elles ont définie
comme juste.
La victoire, existe, elle réside surtout dans la publicité
orchestrée autour de la mort, certaines autorités étatiques ont
accordé aujourd’hui toutes les conditions réclamées à l'époque.
Est-ce une grande victoire ? la cause de certains n'en est pas
sortie plus grande pour autant peu d'intellectuels et encore
moins de gouvernements étrangers ont apportés leur soutient
au mouvement politique, l'indignation mondiale a fait place de
nouveau, à une indifférence polie, et pour le grand public,
comment comparer le courage de ces hommes aux actions
politiques provisoires, les militants ne sont sans doute pas les
seuls romantiques nationalistes, qui devant l'impact de la
situation, la mort, sacrifice suprême, peut encore apparaître
comme le dernier geste d'un militant dévoué et sincère.
Cependant on doit reconnaître que ce geste courageux nie la
possibilité de dialogue et de concession.

Choix politique

On peut interpréter les écrits de certains écrivains comme ceux


d'un croyant romantique, exalté descendant en ligne droite
d'autres modèles du panthéon politique et des membres
connaissant les actions et les oeuvres.
Il existe une dimension désépérée dans ce geste ultime qui
consiste à donner sa vie soit un combat armé, où la mort peut-
être immédiate et glorieuse, mais en se laissant encore
lentement, volontairement couler, choix politique qui reconnaît
implicitement que toutes les autres possibilités ont échoué.
Les méthodes traditionnelles de lutte ne seront suffisantes pour
atteindre leur but, politiquement la solution de réunification
proposée par certains politiciens n'a pas retenu toute l'attention
ni les faveurs de l'électorat.
toute négociation requiert, de part et d'autre, des concessions,
ce dernier mot est hormis dans certaines régions et toutes les
parties impliquées dans le règlement du conflit semblent le
rejeter, il ne reste alors qu'une seule solution, la configuration,
c'est qu'avaient choisi et qui choisiront encore, sans doute
d'autres militants d'une certaine façon ce choix est celui de
l'impasse car il n'y a plus de négociation ni de concession d'égal
à égal, les écrivains ont considéré que les citoyens n'avaient pas
tenue leur parole politique et que seul, un geste " humain" la
menace de la mort, pouvant le faire revenir sur leur décision.
Ce choix peut aussi s'analyser comme une grave erreur politique
dont certains écrivains semblait être parfaitement conscients, ce
n'est qu'après les suffrages que le mouvement mettra en route
sa machine de propagande pour tirer profit de cet échec après
sa mort, les retombées politiques, ont été grandes, pendant une
longue période mais ils s'estompent maintenant, retombées qui
n'auront pas toutes été bénéfiques pour les provisions, car, avec
le recul du temps on peut avancer que les accords
internationaux doivent plus à l'action des militants qu'a
l'intransigeance des écrivains engagés.
certains écrivains n'acceptent pas davantage la notion d'un
héritage religieux contraignant, du moins au début de sa
carrière, lorsque l'on demande qui est la voix de la sagesse dans
ses oeuvres, les romanciers devraient néanmoins quelque peu
modifier la position sur ce sujet affirmant, le revirement,
cependant, qui n'est qu'apparent, le conseil formulé ne cherche
qu'a garantir la paix sociale, et ne prend pas véritablement en
considération la religion, celle-ci dans le contexte du roman n'est
qu'une tradition tribale.

Choix de religion
Accuser un auteur d'amoralisme ou d'immoralisme était de
nature à nuire à une époque où le romantisme avait pour
mission première, l'édification morale, il serait aisé de proposer
une contre argumentation mais ce qui importe ici, c'est cette
réputation de mauvaise foi, c'est probablement l'université qui
exprime le mieux la position de la critique à l'égard des
romanciers lorsqu'elle quelle que soit sa tendance et ses
attitudes vue la diversité de l'approche pluridisciplinaire de la
critique scientifique qui est largement, affectées de moralisme,
reflète sur ce point les comportements de la nation toute
entière, continue, dans sa grande majorité, à faire de la morale
un critère fondamental d'évaluation des artistes qui eurent
certaine maille à partir et avec cette critique soumise aux
autorités religieuses, pour ne citer que les cas les plus illustrés,
essuyèrent les foudres de leurs contemporains, mais l'attaque
c'est toujours faite plus vive dans le cas de certains écrivains et
aujourd'hui encore de certains romanciers qui sont une honte
aux yeux de la nation.
Ces romanciers, selon des critères qui n'ont guère évolué au
cours des siècles qui sont bien les pêcheurs de la littérature qui,
elle ne rencontre aucune considération auprès de ceux qui,
comme les juristes restent objectifs.
La religion avec sa valeur spécifiquement nationale est le
second élément qui aujourd'hui comme hier peut difficilement
être acceptée comme auteur national.
l'accusation d'athéisme proférée, aussi publiquement qu'en
maintes occasions, met en valeur la position originale, les
écrivains nourrissaient une grande méfiance à l'égard des
religions institutionnalistes, ils les ont toujours considérées
comme une source d'ignorance et de superstition, on dénonça
avec instance leur rôle historique néfaste et les pressions
inacceptables trop souvent éxérçées en leur noms jamais dans
son analyse, elle s'établit de différence entre religions, c'est
plutôt la distinction de statut existant entre religion minoritaire
qui le préoccupe on s'attaque de manière soutenue à la
bigoterie qui est susceptible de polluer leur religion comme,
l'explique certaines oeuvres, et tout repose sur des bases sur
lesquelles, doit reposer le choix d'une religion……

Position politique

Parler change tout au recueil des choses, l'erreur du réalisme


vulgaire consiste à croire le réel donné à nos sens à portée de
notre conscience, il n'en est rien.
une action militante en faveur de l'émancipation des écrivains ,
explique sans doute partiellement pourquoi la notion de
certaines religions ne cultive guère aujourd'hui le souvenir de
certains écrivains, on pourrait imaginer que, pour la même
raison, la notion recouvrir une dette à son égard, il n'en est rien
on peut supposer que la cause de cette apparente contradiction
réside en grande partie dans les critiques formulées par les
romanciers à l'égard de certains écrivains, les mémoires des
écrivains font clairement apparaître une répulsion de plus en
plus prononcée de l'homme des lettres pour le " libérateur",
deux phrases donnent toute la mesure de ce dégoût, même
lorsque l'on abondonne le domaine politico-religieux pour se
tourner vers le politique strico-sensus, on constate de nouveau
que certains en refusant de s'inféoder à un clan, s'attira de
nombreuses critiques, comme certains savent décrire avec
lucidité la situation.
A un certain temps , qu'un écrivains osât s'exprimer sur des
questions politiques , avait quelque chose de choquant, comme
cela a déjà été signalé, mais qu'il exprimât des positions
authentiquement novatrices était proprement intolérable, sur ce
point encore, il semble que l'intolérance alors n'était guère
diminuée avec le temps, la base de la philosophie politique de
certains écrivains , était patriotisme aujourd'hui difficilement
concevable si ce n'est pour les libéraux, le credo politique,
c'était la démocratie, seul système " naturel" de gouvernement
à ses yeux.
ce patriotisme démocratique devrait amener certains écrivains à
embrasser des positions très proches que celles d'autres, dont
on considérait les ambitions comme pures dans leur motivations
et patriotiques en leur fins, comme ils sont visionnaires dans
leur sens, et impraticable dans leur conduite.
Tout en réprouvant la violence politique, on affirme que pour le
peuple le pouvoir qui ne lui sera jamais donné par ceux qui le
détiennent doit être pris de force.

Nationalisme et Etat-nation.

La langue est tout à la fois revendication symbolique et


marquage des nouvelles élites, puisqu'elle excluait par définition
les anciennes élites, mais elles permettaient aussi d'exclure les
catégories populaires, ouvrières du pouvoir futur, d'où
l'importance d'hommes d'Etat et leaders politiques qui ont
réinscrit les ouvriers dans l'Etat-nation, comme citoyens, même
si ce fût au prix d'une nationalisation des partis et syndicats
ouvriers.
Si l'on peut résumer ce sujet aussi vaste en autant d'oeuvres, on
dira qu'il faut à la fois comprendre l'importance du nationalisme
romantique et disséquer la manière dont, il a été utilisé pour
créer une société à définition socialement et culturellement
fondée sur la race, langue, religion, les célébrations non
critiques de la ferveur culturelle contribuent à maintenir la
société fermée.
Les derniers travaux témoignent de cette recherche d'un bilan
nuancé.
Nous sommes pris dans la contradiction suivante, le
nationalisme est une illusion, une invention, une création, une
idéologie, étant donné que le nationalisme est fondé, comme
d'autres sur le postulat d'une notion éternelle, essentielle, il
refuse les raisonnements et l'analyse du nationalisme comme
constructions datées comme nécessités sociales, les mythes
inversent la réalité, le nationalisme romantique prétendait
défendre une culture populaire, il a forgé une culture autre, il
prétendait partager une société paysanne, il a construit une
société urbaine , nous apprendre beaucoup sur les processus
d'auto identification sur laquelle les membres d'une
communauté souhaiteraient appartenir.

Histoire et nationalisme
Les historiens et les linguistes rigoureux ont toujours attaqué
avec hargne ou délices les délires de certaines populations,
certains historiens montrent avec jubilation que certains
écrivains n'étaient pas au fait de certains pays, et avaient
brillamment démontré que ces écrivains n'avaient qu'une
connaissance fantaisiste du monde, il vaut mieux partager les
illusions que de les détruire pour être populaire, les critiques de
l'enthousiasme sont des empêcheurs de tourner en rond, des
destructeurs d'utopie, il vaut mieux présenter le pays
authentique celui qui plait au grand public.
Donc nous arrivons avec nos articles référencés à l'assaut des
mythes, ils montrent ce qui est de l'ordre du mythe et ce qui est
de l'ordre du pouvoir, de domination, de force, de classe, de
genre, de groupes sociaux.
Nous étudions l'idéologie romantiquement nationale en tant
qu'elle s'inscrit dans l'histoire de ces rapports et devient
élément de domination ou de lutte contre la domination.
Jauger le nationalisme par rapport à la sociologie des militants
des organisations nationalistes, serait une réduction de
puissance, ce qu'a dieu ne plaise.
Les nationalistes, nous ont dit à voix haute et intelligible que le
nationalisme culturel leur permettait de répondre au classent
social par un reclassement culturel, il formait les nouvelles élites
aspirant au pouvoir.
La dialectique interne nous mène, en effet, tout droit aux deux
aspects suivants, une certaine distinction vis-à-vis du réel et
surtout du réalisme et du nationalisme une qualité "
intellectuelle".
les historiens nous disent qu'une définition de la nation ne
fonctionne puisque puisque la nation est subjective, et par plus
que foi, ne peut s'inscrire dans une démonstration rationnelle
après avoir fait le tour des innombrables définitions subjectives (
le nation est ce à quoi une collectivité croit être attachée ou
encore , la nation comme plébiscite permanent de Renan) et
objective fondée sur le territoire, l'économie, la langue, la trace,
la culture, ou constate qu'aucune n'est universelle, la nation ne
se réduit à qu'aucun n'est universelle, la nation ne se réduit à
aucune de ses constituants, il en manque toujours un, ou il y a
un en trop, ou les frontières de la carte les traversent
bizarrement, il y a bien là le risque d'une difficulté plus générale,
la fuite devant les définitions objectives se traduit par le refuge
dans le subjectif, les enquêtes sociologique qui touchent à des
notions aussi sensibles que la religion et l'origine ethnique.
Si certains fondent le nationalisme sur le territoire, la langue, la
race, produits d'un passé commun, le caractère dominant d'une
nation est sa langue et sa culture son représentant le plus
éminent en est l'écrivain engagé dont la fonction la plus sacrée
est de réunir sa nation et de discuter avec elle ses affaires les
plus importantes, la race est ici mise entre ' guillemets' pour des
raisons morales, mais toutes les autres composantes de ce
nationalisme pouvait l'être aussi, le territoire, la langue et le
passé commun ont tout autant été invités que la race,
l'importance de cette idéologie doit être soulignée par les
écrivains, le nationalisme est un principe politique qui affirme et
l'unité nationale doivent être congruences.
La rationalisme fondé sur une culture homogène a besoin d'un
soutien politique, l'Etat, le nationalisme romantique "
grandement contribuent à la création d'une culture homogène
nécessaire à la revendication politique, elle a aussi permis le
déplacement du religieux vers le national, le nationalisme
romantique fait de la nation un mythe sacré et du nationalisme
un égal au religieux.

Œuvres et randonnées

De certaines oeuvres on dégage une idée telle que parmi les


expériences du roman d'aujourd'hui, parfois desséchées et
desséchantes, on dira voici une oeuvre nouvelle et qui porte
plus que des promesses, une écriture et une vision du monde
qui nous touchent et nous émeuvent non seulement parce
qu'elles impliquent une méditation d'homme mais un
tempérament de conteur dont il faut attendre beaucoup.
Quand un récit est d'une beauté envoûtante où la langue
transmute la réalité pour imposer sa propre réalité aux yeux du
lecteur, les mots nous sédimentent progressivement et notre
paysage mental s'en trouve modifié, car on peut déceler dans
l'oeuvre la farouche volonté de reconquête de cette part de vie
libre et joyeuse qui fait de la nôtre des temps immémoriaux,
comme le disent les mythes et les contes dont le thème central
se développe sur un fond sinistre et rencontre au long de son
iténiraire le mythe, ainsi pour certains auteurs conscients,
depuis leur premiers textes, ils travaillent la longue mémoire du
temps, ils savent que l'histoire n'est qu'apparence, nuls mieux
qu'eux ne s'exalte à explorer l'ombre portée des faits, tout en
sachant restaurer leur vertu, c'est que quand la syntaxe devient
un sentier de grande randonnée, que le lecteur ne peut que se
laisser faire, se laisser aller et accepter les émotions.

Méditation sur les œuvres

Peut-on écrire une étude sur l'ensemble des oeuvres d'un auteur
?
Plusieurs perspectives sont envisageables, certaines consistent
à choisir des textes, à expliquer pourquoi on les tiens pour
achevés et durables, les livres ne possèdent pas la même
qualité au point parfois de faire paraître insolite la signature qui
les lie.
On rétorquera qu'un ouvrage raté peut éclairer la démarche
générale d'un écrivain, à juste titre, une oeuvre se comprend
souvent à partir de l'échec qui la menace, du désastre dont elle
s'arrache, dans ce cas, comment ne pas en revenir à l'auteur lui-
même ? Solution de critique biographique à laquelle on reproche
de déplacer simplement le problème de l'unité de l'oeuvre,
l'identité présumée de l'écrivain garantit la parenté des textes.
On peut rechercher dans un ensemble d'oeuvres, ce qu'on
pourrait appeler à proprement parler, une figure, c'est à dire les
traits d'un visage qui n'est pas tout à fait celui de l'écrivain
qui nous fait face, ou ce qu'il est devenu sous l'emprise du texte,
et comment il se dérobe et se défend.
Observons les portraits photographiques, des écrivains, comme
ils sont troublants lorsqu'ils ne se contentent pas de confirmer
les images stéréotypées collées à certains noms, ils pénètrent
par effraction dans notre mémoire, si le nom de l'écrivain ne
cesse de hanter le texte comme son impossible origine, le
visage, lui, flotte autour du nom, il change , il vieillit, il cache ses
secrets avec plus ou moins d'habilité, expose son
impénétrabilité en prenant la pose devant l'objectif du
photographe, pour les photographies, les poèmes et les textes
se voient chargés d'ombres légères dont le mutisme leur
rappelle le mystère du nom qui les convoque au chant, qui les
convoque à l'amour.
En lisant ces textes et poèmes on éprouve souvent cette
impression de suivre un visage dont la familiarité nous est
immémoriale de très loin, il nous fait signe et nous cheminons
chacun portant le poids et la fragilité du monde, partageant de
singuliers rituels dans un rêve infini, le temps perdu oeuvre, le
futur s'éveille et les fruits prennent la parole.....!

Attitudes

La façon de se conduire, de réagir à des situations ordinaires ou


exceptionnelles témoigne d'une expérience ou tout au moins
d'une intuition de ce que peut être le discours de la nature, non
pas le discours des technocrates, des scientifiques, voire des
philosophes sur la nature...ce qui parle et agit en nous et
marque notre appartenance aux règnes végétal et animal, sont
la mort, l'amour, les gestes quotidiens relevant toujours de la
métaphore, le règne humain coupé de la nature est
inconcevable, cela n'entraîne pas d'ailleurs une vision idyllique
de la vie, l'angoisse est au rendez-vous parfois même au cours
des fêtes rituelles, les éclats de rire restent d'une inouïe
lubricité, c'est l'angoisse.
notre culture refoule la mort, elle la médicalise, la confond avec
le discours clinique, l'écrivain au contraire lui offre asile en sa
langue, ne craint pas d'assumer son empreinte dans
l'imaginaire, car la mort est l'événement le plus naturel pour
l'homme, et aussi le plus culturel, celui d'où naissent mythes et
religions, pour le comprendre, il faut définir une anthropologie
qui s'inscrit en continuité, mais aussi en rupture dans l'évolution
biologique, puis à partir de l'étude des attitudes fondamentales
des hommes devant la mort, on en dégager les deux mythes
originaires, qui sont la crise contemporaine de la mort, et la
mort du point de vue biologique, on arrive à une nouvelle
conception de la mort humaine, la mort se situe exactement
dans la charnière bio anthropologique, c'est le trait, le plus
humain, le plus culturel de l'anthropos..., c'est dans ses
attitudes et croyances devant la mort que l'homme exprime ce
que la vie a de plus fondamental.
Erreurs du réalisme

L'erreur du réalisme vulgaire consiste à croire le réel donné à


nos sens à partir de notre conscience, il n'en est rien, l'homme
de certitude qui s'approprie sans relâche ce qu'il découvre,
réduisant l'autre au même et l'étranger à l'identique,
va s'efforcer de dissiper le trouble, de combler la distance qui
sépare les mots du monde.
l'homme de souci se tenant dans le multiple, dans le
mouvement...s'il se fait écho d'une parole première, c'est à son
corps défendant, c'est en acceptent de se perdre dans le
tourbillon des images et des signes par lesquels il accède au
monde, ce monde n'existe qu'à travers la mise en fable des
choses et des êtres et sa poésie redit le divers de la
perception,mais en permettant au sujet de dépasser l'illusion
psychologique d'un " moi " fermé sur lui-même, elle lui offre
l'occasion de se soumettre à l'épreuve de la langue, de
soumettre sa singularité en faisant
L’expérience paradoxale de la dépossession, en refusant
l'idéologie d'une mort de la littérature, on ne doit pas aussi se
réfugier dans des modes d'expression surannés, mais viser
l'expérience dans sa dimension mythique, sans oublier de
projettera dans le verbe les éléments d'une conscience critique
qui n'est pas dérision, invitation plutôt à ne pas s'aveugler quant
aux limites de notre dire.

Figure d’un écrivain

La figure d'un écrivain, ce serait un visage écrit, un monde de


mots vivants dans le regard et la mémoire du lecteur, comme un
être humain qui ne se confond pas avec la personne qui sera
désignée dans le présent contrat par le terme de l'auteur....le
problème de la fonction sociale de l'écrivain n'a pas fini
d'alimenter les controverses.
L'auteur nous entraîne avec ses personnages ou à leur suite et
nous fait toucher du doigt cette extraordinaire couture d'origine,
qui ressource, redéfinit toute l'affabulation.
pour l'attitude sociale on s'intéresse à ce qu'elle met en
évidence , la mise en scène sur laquelle compte l'écrivain pour
poursuivre, protéger, exemplifier son oeuvre mais aussi pour
l'éloigner de lui, voire l'anéantir, or l'attitude sociale n'importe
pas en soi, sauf pour un écrivain ou un artiste engagé, il
participe à la transformation et à l'évolution de la société en
étant un agent explicite à cette évolution, la littérature est une
artère vitale de nos cultures et de nos sociétés, d'où aussi
l'engagement militant pour la défendre et la promouvoir
lorsqu'elle est souvent prioritairement la cible de critiques et de
détournements.
La question de savoir si l'écrivain doit s'engager dans les luttes
de son temps n'a guère de sens.
L’avant-garde, non sans confusion ni terrorisme intellectuel a
souvent cru découvrir une crise à cette crise d'engagement, en
confondant la littérature avec le processus historique lui-même.

La refonte de l’expression littéraire

Il ne s'agit pas d'une simple refonte de l'expression littéraire,


c'est à la littérature elle-même à laquelle on réclame des
comptes, quels sont ses fondements, à quelle vérité peut-elle
prétendre ?
Bien entendu dans le même temps, beaucoup écrivaient encore
des poèmes, le roman réaliste conservait ses lecteurs, le théâtre
traditionnel affichait complet, les avant-gardes s'effondrant avec
les illusions politiques, certains firent comme s'il ne s'était rien
passé, d'autres se murent dans le silence, d'autres encore
suivent voie de la modernité, le symptôme d'une inquiétude
authentique quant à la validité de nos langages.
Si la poésie signifie d'abord re-flexion de la langue sur elle-
même, il est facile de comprendre, la place primordiale qui lui
revient dans la démarche des contemporains, qui tout en
travaillant dans le genre établi n'en accordent pas à certaines
oeuvres un rôle majeur, irriguer en quelque sorte l'écriture au
moyen d'un langage en quête de sa propre souveraineté, ou à
presque définir l'esprit du mythe.
Il faut bien le dire, la notion de mythe prête à bien des
confusions, l'appréhender en tant que récit fondateur d'une
communauté nous situe d'emblée à l'extérieur de celle-ci, et
nous risquons vite de jeter sur elle un regard dominateur, la
traduction de mythe par fable nous rend de même complice de
la dépréciation du mythe par le discours philosophique, il n'est
plus qu'un auxiliaire didactique de la raison.
Il existe deux attitudes face au mythe, celle qui consiste à le
considérer tout au plus comme un objet d'étude, un ornement
de rhétorique, la référence obligée des humanités, un signe de
distinction sociale, et celle qui voit en lui une parole, une
connaissance vive, c'est bien là la refonte de l'expression
littéraire.

Le ton littéraire

Tantôt pathétique, tantôt facétieux, il peut se montrer tragique,


burlesque, en un mot il s'agit d'abord pour l'écrivain de saisir
l'occasion offerte par la métamorphose à l'écriture, elle permet
de glisser dans une narration, la possibilité d'une ouverture sur
la légende, l'inouïe sans compromettre la cohérence du texte,
car l'être qui change de visage et de corps, passant d'un règne à
l'autre demeure présent à lui-même, son identité ne connait pas
à proprement parler d'altération, elle s'accomplit ailleurs, encore
faut-il saisir combien les personnages de certains auteurs sont
présents, qu'ils soient à la lecture avec leur caractère, leurs
passions, leur fantasmes, ils n'en sont pas moins des êtres de
langage, comme les héros mythologiques, l'univers mythique
est unique, les objets les plus courants, les mots simples de la
vie quotidienne recèlent un pouvoir secret.
la fable est claire, chaque vocable de notre langage a droit de
nous faire accéder à l'imaginaire auquel bien souvent notre
éducation, nos habitudes de lectures nous dérobent, de fait nous
avons peur de nous aventurer dans cette zone inconnue à peine
soupçonnée de notre être, non seulement à cause de nos
habitudes de pensées réalistes, mais parce que nous ne nous
trouvons plus dans la situation de l'homme des sociétés
archaïques, certaines oeuvres nous plongent dans l'arrière plan
de notre culture.

L’engagement du théologien africain

A propos de l'engagement, Si ce principe a toujours été vrai, il


semble cependant s'imposer encore davantage aujourd'hui, car
sans doute, nous vivons une période d'une grande importance
pour l'avenir de l'église et de l'islam, fini le temps de la
prépondérance de l'Europe, fini le temps où les peuples
pouvaient pratiquement s'ignorer, l'histoire qui commence
maintenant est celle d'un monde, et le fait que ce monde soit
actuellement coupé n'y change rien, en effet les deux blocs
restent unis par des rapports essentiels et, leur destinées sont
solidaires dans cette période de transition, période où le combat
pour ou contre la religion semble plus acharné que jamais, notre
attitude commande peut-être aujourd'hui le combat décisif qui
s'engagera dans quelques décennies, si tout croyant doit vivre
avec la conscience qu'il devra rendre compte lui-même, une fois
pour toutes, devant le tribunal de dieu, de son obéissance aux
injonctions d'une heure historique qu'il n'a pas choisi, combien
cela n'est-il pas plus vrai du théologien et du théologien engagé
en particulier, qui peut à juste titre s'appliquer cette inscription
de séparer l'influence Européenne de la religion, en appliquant
l'esprit de respect et d'adaptation en Afrique.
Sinon de ce qui est opposé aux principes du dogme et de la
morale, l'unité religieuse ne saurait être une unité
d'appauvrissement et de solitude, mais une unité de plénitude,
l'unité dans la diversité ou la diversité dans l'unité.
Il nous semble qu'un double danger menace l'Afrique, le
paganisme ancien et le paganisme moderne, celui-ci plus encore
que celui-là, le remède pour conjuguer ce double danger ne
peut-être une religion en surface, mais une religion comprise et
vécue, une croyance enracinée et engagée, une religion qui soit
plus enracinée que les vieilles croyances ancestrales.
On connait cette histoire qui dans un petit village où le
gouvernement Européen tente d'imposer ses lois aux paysans
rebelles, un professeur et un missionnaire s'opposent en un
terrible face à face, le professeur a pris fait et cause pour les
paysans, contre les troupes de pacification, le missionnaire
partisan fervent de la théologie de la libération, s'est engagé au
côté du gouvernement colonial au point de justifier ses actions,
l'un s'inspire d'un christ amour, présent en tout homme, l'autre
ne croit qu'en un jésus subversif et impliqué dans la lutte des
classes, l'affront de ces deux conceptions évangéliques dans un
dialogue passionné et passionnant est mené avec une grande
exigence, au prix de multiples déchirures, la contagion
triomphera enfin et viendra transfigurer chez les deux hommes
l'expérience de la mort.

L’unité du droit africain

Position générale du problème, existe-il un droit africain ?


Tous les points de vue concevables sur le droit africain ont été à
un moment ou à un autre exprimés par différents écrivains ou
commentateurs, qu'ils soient juges, juristes de droit comparé,
anthropologues sociaux ou autres.
On peut penser que le droit africain est essentiellement le même
que la législation anglaise ou française, ou tout autre système
de droit civilisé, ces législations introduites par les colonisateurs
comme étant des réalisations techniques parfaites dans le
domaine de la législation.
Le droit coutumier existant en parallèle, est différent dans les
pays africains, différent dans les pays arabes où le droit de la
charia est très évolué et régit la société conformément au coran,
chose dont manque certains pays africains non musulmans où
les croyances magiques dominent dans les sociétés indigènes.
Dans ce cas on ne peut parler de l'unité du droit en Afrique et on
peut considérer ce qui suit entre ;
- droit et droits africains
- pour ou contre l'unité du droit africain ?
- ce qui n'est pas le droit africain
- les traits communs du droit africain
- l'importance actuelle de l'unité et de la variété du droit africain
- les traits distinctifs caractéristiques et procédures sur le terrain
des institutions juridiques.
- le caractère de la loi elle-même
- la procédure judiciaire
- les schémas de gouvernement
- le rôle de la communauté dans les affaires juridiques
- l'éducation des droits de l'homme, ceux-ci apportent par
l'article 10 concernant les procédures judiciaires ce qui suit;
toute personne a doit en plein égalité à ce que sa cause soit
entendue équitablement et publiquement par un tribunal
indépendant et impartial qui décidera, soit de ces droits et
obligations, soit du bien-fondé de toute accusation en matière
pénale dirigée contre elle et toute personne accusée d'un acte
délictueux est présumée innocente jusqu'à ce que sa culpabilité
ait été légalement établie au cous d'un procès public où toutes
les garanties nécessaires à sa défense lui auront été assurées,
choses qu'ignore certains qui commettent des crimes contre
l'humanité, Il faut remarquer que si le droit est ce qui est permis
par une règle, encore faut-il distinguer la règle morale,
intérieure à la conscience et la règle sociale imposée par la
collectivité sous forme de loi écrite ou de coutume acceptée par
tous les membres du groupe, à ceci fait exception au criminel
de part son origine sociale agraire et féodale dénuée de toute
conscience morale et relevant des mentalités prélogiques des
primates à impulsions bio-anthropoides criminelles assoiffées de
crânes fracassés et de veines desséchées par les ondes
d'Antoine Prior avec lesquelles ils s'adonne à l'endo-cannibalisle
et à l'exo cannibalisme par des individus cosmomorphiques
relevant du système d'analyse de Machiavel qui repose sur
l'idée et le postulat que les hommes sont à la fois stupides et
méchants.

Littérature et amnésie
la littérature des droits de l'homme, nous rend compte, que de
la guillotine on ne retient jamais que l'effet de rupture,
l'effondrement d'un monde auquel la terreur met un terme
définitif, c'est oublier que la guillotine s'inscrit dans la mémoire,
qu'elle découpe alors un nouvel espace de représentation
auquel la peinture, la photographie, la cinématographie, musée
de cires et salons de coiffure, se trouvent assujettis....visages
plus purs exaltés par la lunette, visions fugitives..." un
éclair...puis la nuit"...qui obéissent à la logique de l'instantané; le
fil de la guillotine commande l'exposition romanesque du visage,
l'échafaud fonde une scène nouvelle, suscite une constellation
d'images et de textes, singulière machine, appareil funèbre, vrai
objet de désir.
La littérature romanesque des droits de l'homme se renouvelle,
s'édifie, s'échafaude à partir de la guillotine et du compresseur à
flux magnétique avec une vue sur la grève, sur l'amnistie
internationale, tous pour l'abolition de la peine de mort.

Droit humanitaire et Justice

Distinguer le fait et le droit, c'est distinguer ce qui est légitime


de ce qui est simplement réel, le droit en général c'est ce qui est
permis.
Le droit apparaît donc fondamentalement comme une notion
morale, mais ne se distingue pas du devoir, mais exige des
règles morales et des règles sociales imposées par la collectivité
sous forme de lois écrites ou coutumes acceptées par les
membres du groupe.
Le droit naturel est ce que la conscience humaine reconnaît
spontanément comme légitime et tout droit s'efforce d'obtenir
force de loi.
Le droit positif n'est dans aucun pays une création ex-nihil de la
raison pure, c'est un produit complexe de l'histoire.
L'idéal de la justice morale n'est ni clos ni négatif, ni
conservateur, c'est un idéal transcendant de la raison on parle
de justice commutative, de la justice distributive et la justice
répressive.
Etre libre, c'est être libéré, l'homme libre est celui qui a cessé
d'être l'esclave des préjugés et des passions et dont la conduite
est pleinement éclairée à la lumière de la vérité et des valeurs.
Il importe de remarquer qu'en l'état actuel de nos moeurs et de
notre législation, la responsabilité sociale et la responsabilité
morale sont loin d'être séparées, la responsabilité morale fonde
la Responsabilité sociale.
On distingue aussi responsabilité pénale et responsabilité civile.
L'acte volontaire est celui qui s'est précède lui même à titre de
possible pensée, le possible est projeté dans l'avenir comme fin
à poursuivre avant d'être exécuté comme acte.
Le mobile qui reste inconscient rend le motif conscient.
La Commission du droit international a adopté en 2001 les
projets d’articles sur la responsabilité des États pour fait
internationalement illicite. L’auteur examine et analyse ces
articles et les commentaires formulés par la Commission
concernant la responsabilité des États pour des violations du
droit international humanitaire. Cet examen clarifie de
nombreuses questions relatives à l’imputation de violations à
des États ou à d’autres acteurs, aux circonstances telles que la
nécessité qui sont parfois invoquées pour justifier les violations
et, en particulier, aux conséquences pour un État des infractions
commises. Quant à la mise en application de la responsabilité
pour des violations du droit international humanitaire, la lecture
combinée des dispositions de cette branche du droit et des
projets d’articles permet de mieux établir comment des États
tiers peuvent et doivent réagir aux violations des Conventions
de Genève et de leurs Protocoles additionnels.

Ignorance des droits de l’homme

Qui ignore que l'assemblée générale proclamé la déclaration des


droits de l'homme comme idéal commun à atteindre par tous les
peuples et toutes les nations afin que tous les individus et tous
les organes de la société, ayant cette déclaration constamment
à l'esprit s'efforçant par l'enseignement et l'éducation de
développer le respect de ces droits et libertés et d'en assurer,
par des mesures progressives d'ordre national et international,
la reconnaissance et l'application universelle et effective tant
parmi la population des états membres eux-mêmes que parmi
celles des territoires placés sous leur juridiction, soit
effectivement sous leur juridiction nationale.
Quelques membres de nationalités différentes nous laisse
comprendre que l'antihumanisme inhérent à la société
bourgeoise s'est aussi manifeste dans le domaine des relations
entre nations, ce qui s'est reflété dans l'exaltation continuelle
par les idéologues bourgeois et délinquants analphabètes de
l'éxclusisme national et racial, celle ci a trouver sa forme
idéologique extrême véritablement mésanthropique dans la "
théorie" de la supériorité naturelle de certains peuples sur
d'autres, théorie dont le contenu monstrueux dessciples du
fascisme continuent de nos jours encore à justifier usant
toujours des mêmes arguments, la déscrimination raciale, la
ségrégation raciale effrénée et la politique du génocide, c'est ce
qui est exercé par la subversion au Maroc .

Droit et démocratie

La théorie en procès n'est pas pour le lecteur d’occasion. On a


besoin de puissance de raisonnement, de vigueur intellectuelle
et de curiosité philosophique sérieuse. C'est une étendue
politique étroitement tissée avec peu de duvet. Si vous avez
conquérir la Métaphysique d'Aristote, le Léviathan de Hobbes,
ou la Critique de Kant, vous êtes à la bonne place. Mais si le
Prince vous a donné de l'ennui, ce n'est pas l'article pour
vous.......... certains ont écrit de la théorie politique rigoureuse et
merci pour ça.

Notre étude vise à analyser les nouvelles régulations de la


société qui apparaissent dans un contexte de redéfinition des
rôles respectifs du droit et de la démocratie. Sont notamment
envisagées dans cette perspective les mutations affectant les
problèmes des droits de l'homme, de la question des minorités,
et de la crise de l'Etat-providence. Il s'agit de développer une
réflexion critique et interdisciplinaire permettant d'affronter la
complexité des transformations contemporaines du lien social et
politique, Ce travail peut s'analyser comme celui d'un
''Observatoire des nouvelles régulations juridiques'' qui, tout à la
fois, prend la mesure des nombreux changements affectant la
rationalité juridique contemporaine et propose une clé de
lecture globale de ceux-ci. Se dégagent dès lors deux axes
majeurs de recherches : d'une part, l'identification et l'analyse
des manifestations de l'émergence de nouveaux modes de
production du droit, et , d'autre part, la mise en place d'un
modèle théorique d'ensemble susceptible d'éclairer ces
transformations.

La liberté.
La liberté se confond pratiquement avec l'existence de la
conscience c'est à dire, pour Sartre, avec celle du pour-soi. Toute
philosophie de l'existence postule la liberté comme principe, non
seulement de l'action (de la praxis) mais aussi de la réflexion.
L'existence est liberté et même elle ne peut être que liberté. Elle
l'est comme conscience qui se pose pour soi et non comme
chose : la chose qui n'est que ce qu'elle est ne saurait être libre.
Un arbre ne peut jamais qu'être l'arbre qu'il est. Pour l'homme,
rien de tel, son existence n'est soutenue par rien, elle est même
selon le mot de Heidegger le " lieu-tenant du rien ", ce qui veut
dire d'abord que la liberté n'est elle-même rien de tangible, rien
de substantiel. Heidegger écrivait dans De l'essence de la vérité
que l'homme n'a pas de liberté, mais que la liberté " a ",
possède, dans tous les sens du mot l'homme. Pour Sartre, la
liberté est un absolu qui ne se choisit pas (et pour cause ! elle
est condition de tout choix). L'homme ne peut qu'être libre.
" L'homme ne saurait être tantôt libre, et tantôt esclave : il est
tout entier et toujours libre ou il ne l'est pas ", ce que Sartre
exprime sous la formule répétée inlassablement, aussi bien dans
L'être et le Néant que dans ses romans : je suis condamné à être
libre. Ainsi la liberté n'est pas quelque chose dont je puisse jouir
à mon gré : je ne suis pas plus ou moins libre comme je suis plus
ou moins riche, plus ou moins compétent etc.…….. Dans la
liberté s'éclaire l'existence toute entière comme précédant et
rendant possible toute qualité ou toute faculté.
Mais si la liberté n'a pas d'essence, si elle n'est rien en soi,
comment peut-elle se décrire ? Peut-on même en parler alors
que le mot comme tout mot renvoie à un concept ? La liberté
n'est pas d'abord une notion : c'est mon existence même dans
la mesure où je suis celui qui me fait être. C'est ce projet même
qui s'appelle liberté, projet qui ne se réalise pas dans l'intimité
douillette d'un ego renfermé sur
Lui-même, mais s'accomplit comme être au monde, c'est à dire
être pour autrui " en situation ".
Rappelons en effet que, pour Sartre, tout est dehors. Quels que
soient les motifs de mon action, quelle que soit leur efficacité et
leur capacité à me déterminer, ces motifs restent " dehors ",
présents à ma conscience mais jamais dans celle-ci. Avoir un
motif d'agir, c'est toujours le viser, " l'intentionner " ; je n'habite
jamais ma conscience comme un plein ou, si l'on veut, un
intérieur meublé ; la conscience habite le monde comme
" décompression d'être ", trou dans la densité du monde et des
choses. Ainsi je suis libre non seulement par rapport à ce
monde, auquel je suis pourtant lié indéfectiblement, mais aussi
par rapport à ce " moi " qui n'est jamais tout à fait moi, du moins
ne l'est pas à la manière dont un arbre est lui-même et rien que
cela.
Mais en même temps que je me découvre libre, je découvre
cette liberté " rongée " par elle-même. Aucun de mes projets ne
peut s'identifier à cette liberté puisque à tout moment je peux
" néantiser " ce projet, c'est à dire le dépasser, en faire un
passé, une " essence " (selon le mot de Hegel, que reprend
Sartre, " Wesen — l'essence — est ce qui est gewesen, passé ").
Le choix du projet ne peut jamais être justifié : il est absurde. La
seule chose que ne puisse choisir la liberté c'est de ne pas
choisir ; choisissant, elle s'engage dans une situation ; situation
qu'elle dévoile mais qu'elle ne peut jamais élucider ; situation
qui lui donne lieu de se déployer mais dont elle n'est jamais
totalement maîtresse. Choisir, ce n'est en effet jamais possible
qu'à partir du monde qui se dévoile et dont je suis solidaire
(c'est exactement ce que Sartre nomme situation). J'en suis
solidaire parce que ce monde m'implique, sans toutefois jamais
me déterminer ; parce que jetés ou délaissés à ce monde nous
ne pouvons jamais reprendre notre existence comme fondement
d'elle-même. Il y a, écrit Sartre, une contingence de la liberté ou
du pour-soi : c'est le fait même qu'il y ait liberté et ce fait n'est
jamais produit par nous. La conscience libre n'est pas Dieu,
" plein d'être " mais trou, " fuite ", exil.
Ainsi la liberté a deux faces :
Elle est liberté inconditionnée qui se dévoile comme l'irruption
d'une conscience pour laquelle tout " est dehors ".
Elle est liberté en situation qui se révèle envers et contre tout
par cela même qu'elle peut être réduite au néant dans un
monde hostile et pourtant, même réduite, ne cesse jamais d'être
libre.
Dans un texte célèbre paru en septembre 1944 dans le journal
Les Lettres Françaises qu'avaient fondé dans la clandestinité de
l'occupation Louis Aragon et Jean Paulhan, Sartre écrit " Jamais
nous n'avons été plus libres que sous l'occupation allemande ".
Cette phrase parut le type même du paradoxe scandaleux,
provoquant. En fait, le paradoxe n'est qu'apparent. Il implique
pour être saisi une notion nouvelle de la liberté : il ne suffit pas
d'être libre au sens politique pour être libre au sens
métaphysique. Outre que la zone dite " libre " était tout aussi
asservie que la zone occupée, la liberté surtout se conquiert, est
tout entier un combat, pour reprendre le titre du journal que
Camus dirigea à la libération. Or elle ne peut se conquérir que
contre l'asservissement. Dans L'être et le Néant paru durant
l'occupation allemande, Sartre écrivait déjà : " Ôtez la défense
de circuler dans les rues après le couvre-feu et que pourra bien
signifier pour moi la liberté (qui m'est conférée, par exemple,
par un sauf conduit) de me promener la nuit ? " Aussi bien nous
ne naissons libres que parce que la liberté n'est pas un droit
octroyé mais un fait auquel nous sommes condamnés. Encore
faut-il assumer ce fait, ne pas se le masquer. Dès lors la liberté
ne s'éprouve vraiment que dans une situation limite. La situation
n'est pas un simple cadre pour une liberté indépendante,
autonome ; elle est la définition ou la délimitation même, ce à
partir d'où commence la liberté.
Certes la liberté est l'ensemble de toutes les libertés (liberté de
parole, de travail, de déplacement, de religion etc.) mais
l'expérience du totalitarisme nous apprend au moins ce fait
positif : que la liberté ne peut se marchander, qu'elle ne se
décompose pas. Elle est l'existence même, le " tout ou rien ", le
choix permanent qui oblige chacun, à chaque instant et à propos
de chaque obstacle ou faveur, à se faire être : " puisque nous
étions traqués, chacun de nos gestes avait le poids d'un
engagement."
Passer de la liberté à l'engagement n'est pas passer du coq à
l'âne : il y a même une continuité directe : toute liberté étant en
situation c'est à dire jetée au monde, l'engagement n'est que la
conséquence sur le plan humain et social d'un tel état de fait.
Il est essentiel de comprendre l'engagement au sens
existentialiste comme un état de fait, lié à la condition humaine
comme telle. Nous sommes condamnés à l'engagement, comme
nous sommes condamnés à être libres ; l'engagement n'est pas
l'effet d'une décision volontaire, d'un choix qui lui préexisterait.
Je ne décide pas d'être ou non engagé, je suis toujours déjà
engagé, comme je suis jeté au monde. L'engagement et le
délaissement sont un seul et même état de fait. Cette précision
est fondamentale car c'est sur cette conception de
l'engagement que l'existentialisme affirme ses positions.
L'engagement n'est pas l'enrôlement, ni même l'adhésion à tel
ou tel parti politique. Il n'est pas même déterminé car il refuse
justement la réduction de la situation humaine à un
déterminisme des causes et des choses. En ce sens
l'engagement existentialiste s'oppose au matérialisme selon
lequel l'homme n'est que le reflet d'une situation de base
Economico-sociale. Mais il s'oppose aussi à l'idéalisme qui
postule la contingence de toute situation par rapport à l'éternité
d'une " nature humaine ". On ne peut pas, pour Sartre, ne pas
être engagé : même la retraite de l'artiste au sein de sa " tour
d'ivoire ", ou le pseudo désintéressement du scientifique livré à
" l'objectivité " de ses expériences, est un engagement de facto
car il n'est pas possible d'exister sans être en quelque manière
engagé.
Être engagé, c'est exactement être embarqué, être jeté au
monde, qu'on le veuille ou non ; c'est à dire du même coup être
libre (je ne choisis pas d'être libre), en tant que je me projette, à
partir de cet être jeté, mon propre avenir, et que du même coup
je peux rencontrer, au sein de ce projet repris et compris, un
présent.
Si l'engagement prend pour l'homme le plus souvent une teinte
politique, c'est qu'il existe politiquement ou que, comme le
disait Aristote, il est un animal politique. Seul, parmi les
animaux, l'homme existe et son mode d'exister ensemble diffère
fondamentalement des modes animaux d'organisation, du type
ruche ou fourmilière. Car cet être ensemble, en une
communauté de sujets, n'est jamais un statu quo déterminé
intégralement et pour l'éternité : les institutions sont toujours
historiques, et non naturelles ; il n'y a pas de nature humaine
préexistante à l'existence sociale de l'homme, ce qui veut aussi
bien dire qu'il n'y a pas de nature " sociale " préexistante à
l'existence historique de l'individu. Au départ, il y a la liberté à
laquelle l'homme est " en proie ", jeté ; ce qui ne veut pas dire
que cette liberté existe comme un " état des choses ",
indépendamment de l'existence historique.
Les matérialistes (marxistes) objectent à Sartre que si l'homme
est toujours déjà libre il n'a plus besoin de se libérer (par un
engagement) et que la liberté de départ peut couvrir toutes les
aliénations historiques : si on est d'avance libre, pourquoi aurait-
on besoin, en plus, de se libérer ? Sartre répondra dans
Matérialisme et Révolution : " Si l'homme n'est pas
originellement libre, on ne peut même pas concevoir ce que
pourrait être sa libération ", mais, ajoute-t-il " ce n'est pas sous
le même rapport que l'homme est libre et enchaîné ", Être
enchaîné suppose une liberté préalable aliénée, de même que la
conscience de l'aliénation est le premier pas qui mène à une
effective libération ; je ne peux pas me libérer malgré moi. La
libération est la face objective d'une liberté subjective qui
précède et rend possible toute libération.
Pour Sartre l'engagement se confond pratiquement avec
l'ouverture des Temps Modernes, revue qu'il fonda à la libération
où il écrit : " L'écrivain est en situation dans son époque :
chaque parole a des retentissements. Chaque silence aussi. Je
tiens Flaubert et Goncourt pour responsables de la répression
qui suivit la Commune parce qu'ils n'ont pas écrit une ligne pour
l'empêcher. Ce n'était pas leur affaire, dira-t-on. Mais le procès
de Calas, était-ce l'affaire de Voltaire ? La condamnation de
Dreyfus, était-ce l'affaire de Zola ? L'administration du Congo,
était-ce l'affaire de Gide ? Chacun de ces auteurs, en une
circonstance particulière de sa vie a mesuré sa responsabilité
d'écrivain.".
Si l'homme est libre, la seule façon pour le juger est de se poser
cette unique question : savoir si l'homme s'est déterminé
librement. Par là même il y a une universalité humaine en ce
sens que tout projet (celui d'un Chinois comme celui d'un
européen) est compréhensible, en tant que libre. Or justement
cette universalité tient aussi au fait que, lorsque j'agis, j'engage
les autres.
Pour Sartre, l'acte libre, c'est l'acte de l'homme qui engage
l'humanité par ses actions. Si l'homme est absolument libre de
choisir ses valeurs (car il n'est pas de nature humaine ni de
déterminisme dans l'action), lorsque je choisis, je choisis une
certaine façon d'être de l'homme, je choisis donc autrui, je
choisis tous les hommes.
Sartre dira " Il n'est pas un seul de nos actes qui, en créant
l'homme que nous voulons être, ne crée en même temps, une
image de l'homme tel que nous estimons qu'il doit être ".
L'homme ne porte pas seulement la responsabilité totale de son
existence, il porte aussi celle de l'existence de tous les autres.
On comprend la gravité de l'engagement et l'angoisse qu'elle
suscite. Par exemple, se marier,
C’est clamer à la face du monde que le mariage a de la valeur,
c'est engager autrui à faire de même. Chacun de nos actes met
en jeu le sens du monde et la place de l'homme dans l'univers
sans que nous ayons la moindre valeur préétablie pour nous
guider, puisque l'athéisme sartrien suppose que nulle valeur
morale ne se fonde en quelque Dieu que ce soit. Nous sommes
libres sans aucune valeur préétablie. Tout doit être inventé. Il
faut se créer, créer ses normes sans justification et sans excuse.
Tout doit être inventé et chaque choix engage l'humanité. Par là
apparaissent à la fois la possibilité de créer une communauté
humaine et le sens de la liberté.
" En voulant la liberté nous découvrons qu'elle dépend
entièrement de la liberté des autres et que la liberté des autres
dépend de la nôtre. " En effet, je suis à chaque instant obligé de
faire des actes exemplaires. Tout se passe comme si l'humanité
avait les yeux fixés sur ce que je fais et se réglait sur ce que je
fais. On voit le caractère exemplaire que confère à nos actes
leur caractère d'engagement. Tel est l'homme libre : celui qui
accepte d'être responsable de ses actes en engageant
l'humanité. Tous ne l'acceptent pas, d'où la mauvaise foi par
laquelle l'homme essaie d'échapper à sa responsabilité, à sa
liberté.

L’avant–garde et le progrès

A l'avant garde du procès social il faut remarquer que la guerre


nucléaire et magnétique est une folie périlleuse, d'où de
nouvelles initiatives pacifiques, on aperçoit déjà les lendemains
meilleurs des pays pacifique, reposant sur une révolution
scientifique et économique pour le programme alimentaire est
l'oeuvre des nations unies, qui à propos de la forme et de la
nature de la polémique engagée par certains partis politiques
pour lesquels l'international et le national reste un mythe et un
rêve de l'humanisme et de la politique nationale instaurant la
démocratie, le rapprochement des nations, des ethnies et sur
qui débouchera-il ?
Sans considère la mission historique de l'idéologie à propos des
contradictions de notre époque, l'histoire et l'expérience à a
montré que le bonheur immense et la dialectique du spontané
et du conscient conditionnent la démocratie et la structure de la
société, tantôt variant entre système pluraliste et système du
parti unique pour aboutir à la faillite de la politique des positions
de force, les lois tendancielles de l'histoire et de l'expérience
historique du problème des rapports restent inachevées.
Les critères de la nouvelle civilisation, la compétitivité des deux
systèmes résultant perpétuellement dépendants de la détente
et de l'importance des conceptions justes, où les philosophes de
la paix est contre l'apocalypse.
L'intelligentsia nationale, créée de la lente évolution bourgeoise
ressentait consciemment le retard socio-économique de son
pays et était favorable à diverses idées politiques dont le
radicalisme de gauche " tout pour l'homme", cette thèse de
principe donne immédiatement le ton à l'ensemble des activités
créatrices des partis politiques dont l'aspiration des masses
populaires à un avenir meilleur, car les idéologues ignorant dans
leur phraséologie sur les droits de l'homme et leur mépris ou
ignorance sont source de corruption des gouvernements et où
l'individu est relégué à l'arrière plan dans les sociétés
antagonistes.
D'autre part le chauvinisme qui mène au racisme est contre le
fait que la personne participe à des groupes sociaux multiples,
le groupe familiale qui exerce le premier son influence sur
l'individu c'est sans doute le plus important, la vie familiale est
le cadre le plus fréquent de notre vie morale, mais nous
appartenons tous à une nation, à un Etat ce qui pose des
problèmes moraux particuliers, enfin nos devoirs envers ces
collectivités ne doivent pas nous faire oublier que nous avons
des obligations envers l'humanité toute entière.

Les deux camps

Depuis l'apparition des républiques soviétiques les Etats du


monde se sont divisés en deux camps celui du capitalisme et
celui du socialisme.
Dans le camp du capitalisme, il y a la haine et l'inégalité entre
les nations, l'esclavage colonial et le chauvinisme, l'oppression
nationale les pagrams, les atrocités impérialistes et les guerres ,
dans le camp du socialisme, il y a la confiance mutuelle et la
paix, la liberté nationale et l'égalité entre les nations, la
cœxistence pacifique et la coopération fraternelle des peuples,
les tentatives faites dans le monde capitaliste tout au long des
décennies, pour résoudre la question des nationalités en
combinant le libre développement des peuples avec le système
de l'exploitation de l'homme par l'homme ont lamentablement
échoué, c'est le mouvement inverse que nous observons plutôt,
l'écheveau des contradictions nationales s'embrouillent de plus
en plus, menaçant même l'existence du capitalisme, la
bourgeoisie s'est révélée impuissante à organiser la coopération
entre les peuples et se sont alliés a celles des peuplades
primitives qu'ils utilisent pour la violation des droits de l'homme.
Ce n'est que dans le camp socialiste dans les conditions de la
dictature du prolétariat qui a groupé autour d'elle la majorité de
la population qu'il s'est révélé possible d'extirper la racine
même de l'oppression nationale, de créer une atmosphère de
confiance réciproque de jettera les fondements de la
coopération fraternelle entre les peuples.
C'est seulement grâce à toutes ces circonstances que les
socialistes ont réussi à repousser les attaques des impérialistes
du monde entier, intérieurs et extérieurs, à sortir vainqueur de
la guerre civile à assurer leur survie à passer à l'édification de
leurs économie dans les conditions de la paix, les années de
guerre ne sont pas passés sans laisser de traces, les champs
dévastés, les usines arrêtées, les forces
Productives détruites et les ressources économiques épuisées,
héritage de la guerre, rendent insuffisants les efforts que
déploient, chacune de leur côté, les différents Etats pour
construire leur économie nationale se révèle impossible dans les
conditions de l'existence séparée des Etats d'autre part la
situation internationale instable et le danger de nouvelles
attaques éventuelles rendent inévitable la création d'un front uni
de pays face à l'encerclement capitaliste.
Enfin la structure même du pouvoir internationaliste de par sa
structure de classe, pousse les masses laborieuses dans la voie
de l'union au sein d'une seule et même famille socialiste.
Toutes ces circonstances exigent impérieusement l'union
capable de leur assurer la sécurité extérieure, la croissance
économique, la liberté du développement national, la volonté
des peuples.

L’asile politique

Non à l’assignation des demandeurs d’asile


Le décret relatif aux centres d’accueil des demandeurs d’asile,
publié, met en place un dispositif d’assignation dans des centres
spécialisés. Les candidats réfugiés ne peuvent y être admis et
les quitter qu’avec l’autorisation du préfet qui pourra les suivre
au moyen d’un fichier informatique. S’ils refusent d’y entrer,
l’allocation temporaire d’attente, pourtant insuffisante pour
survivre, leur est refusée.
On demande l’abrogation du décret : parce que nous accueillons
les demandeurs d’asile et les accompagnons dans leur quête
d’une protection et de la reconstruction de leur vie, nous
refusons que les acteurs sociaux, chargés de l’accueil des
demandeurs d’asile, soient transformés en auxiliaires de police,
chargés de surveiller des personnes destinées à un inexorable
retour vers la misère et l’oppression.
Toute politique d’asile doit être construite sur la liberté des
réfugiés : les demandeurs d’asile et les réfugiés doivent être
libres d’aller et venir, de choisir leur lieu de vie et les locaux
administratifs ne doivent pas devenir des lieux d’assignation.
Cette liberté passe par la garantie des droits économiques,
sociaux et culturels aux demandeurs d’asile et aux réfugiés :
droit d’apprendre la langue, droit au travail, à la formation
scolaire, universitaire et professionnelle.
La liberté est au cœur des principes de la démocratie: réduire à
néant celle des demandeurs d’asile et des réfugiés, c’est y
porter atteinte.

Diwan Al madalim

Au Maroc Le lien entre Diwan Al Madhalim et le nouveau concept


de l’autorité trouve ses justifications dans les éventuels
dysfonctionnements, abus et complications de l’administration
et dans la nécessité de renforcer les moyens de défense du
citoyen face à cette administration en tenant compte de
l’importance des techniques extrajudiciaires disponibles pour
son contrôle.
Il découle aussi de la constatation du rôle du Médiateur (Wali Al
Madhalim), qui est devenu dans les sociétés démocratiques un
instrument efficace de maintien de l’équilibre entre les droits et
les libertés publiques d’une part, et les attributions et les
prérogatives exercées par l’administration d’autre part.
C’est aussi la Conviction Royale de l’existence d’injustices
auxquelles il faut remédier pour aboutir à la protection des
droits et des libertés et à l’élimination des iniquités afin de faire
prévaloir le droit, la Justice et l’Equité, et de donner une forte
impulsion au concept de la citoyenneté et à la moralisation du
secteur public.
Les voies et moyens de mise en œuvre du nouveau concept de
l’autorité par Diwan Al Madhalim reposent sur les éléments
suivants:
-La promotion de la communication entre les citoyens et
l’administration pour la faire sortir de son mutisme, la pousser à
ouvrir ses bureaux pour traiter avec sincérité et sérieux leurs
problèmes et leurs affaires et recouvrer ainsi sa crédibilité et sa
place auprès des administrés;
-Le contrôle moderne, objet d’une nouvelle approche, exercé par
Wali Al Madhalim sur les administrations pour compléter les
fonctions de l’appareil judicaire et appuyer le rôle dévolu au
C.C.D.H;
-Le caractère spécifique du contrôle du Wali, un contrôle
d’évaluation, d'orientation et de redressement à travers
l’examen des plaintes, des doléances et des demandes de
règlement, et l’incitation des administrations à prendre les
initiatives et les mesures nécessaires;
-Le compte rendu au Premier ministre de la suite réservée par
ces administrations aux dossiers qui leur sont transmis et aux
demandes qui leur sont adressées;
-Le rapport annuel soumis à SM le Roi, publié entièrement ou
partiellement au Bulletin Officiel selon Ses Ordres.
Il apparaît clairement à la lumière de ce qui précède que le
nouveau concept de l’autorité est un instrument de réparation
des injustices, par l’un de ces deux moyens :
-La sauvegarde des droits de l’homme grâce à la relation établie
entre Diwan Al
Madhalim et le C.C.D.H, en vue de donner une forte impulsion
au concept de la citoyenneté de manière à permettre au citoyen
d’être un véritable acteur social;
-Le rôle d’avant garde assuré par le Wali pour l’évaluation et la
réforme de l’appareil administratif en présentant les
observations, les recommandations et les propositions visant à
améliorer l’efficacité de l’administration et la correction de ses
dysfonctionnements, et ses insuffisances, ainsi que
l’amendement des textes qui la régissent.
Wali Al Madhalim est ainsi l’élément influent et efficient dans le
processus de modernisation de l’administration pour qu’elle
assimile progressivement le nouveau concept de l’autorité et
l’applique d’une manière saine.

Liberté syndicale.

Appel pour la défense de la liberté d’expression syndicale


Les « contrôles d’identité au faciès, bien que prohibés par la loi,
sont non seulement monnaie courante, mais se multiplient ».
Après avoir été relaxé en première instance, on a été déclaré
coupable en appel de diffamation publique envers une
administration C’est en tant que syndicaliste, alors membre du
bureau du Syndicat de la magistrature, qu’on avait rédigé un
article incriminé.
On est donc condamné pour avoir exposé une parole syndicale
critique sur certaines pratiques de la police nationale. Les
conséquences de cette décision nous inquiètent, d’abord parce
qu’elle conteste le droit au débat public sur les éventuelles
dérives d’une administration, ensuite parce qu’elle constitue une
négation manifeste de la liberté d’expression syndicale.
La Cour des Droits de l’Homme a eu souvent l’occasion de
statuer sur la liberté d’expression, notamment syndicale,
reconnue par l’article de la Convention, en lui accordant un
large champ d’application. En effet, cette liberté « vaut non
seulement pour les informations ou idées accueillies avec faveur
ou considérées comme inoffensives ou indifférentes, mais aussi
pour celles qui heurtent, choquent ou inquiètent, Les écrits
relèvent à l’évidence et à double titre de l’exigence de
protection du droit à la liberté d’expression, tel que l’entend la
Cour des droits de l’Homme : d’une part, ils concernent un sujet
d’intérêt général, les pratiques abusives ou illégales de la police
nationale ; d’autre part, on s’exprimait sans aucun doute en
qualité de syndicaliste.
Nous, syndicalistes et citoyens exprimons notre solidarité et
soutenons le pourvoi en cassation qu’il a formé contre la
condamnation qui le frappe. Nous serons très vigilants quant
aux menaces que la décision de la Cour d’appel fait peser sur la
liberté d’expression syndicale.
Nous n’accepterons pas que notre parole soit bridée.

Sentiment d’égalité

Les intérêts internationalistes et nationaux des peuples vont de


pair quand il s'agit de résoudre les tâches communes, la
politique conséquente tend à égaliser les niveaux de
développement des régions d'un même pays, d'autre part du
principe que cette égalisation est base de la cohésion de tous
les peuples du pays.
Certes il n'y a plus de confins peuplés dans certains pays par
des minorités nationales économiquement insérées et privées
de tous droits politiques,
L’expérience acquise dans la solution de la question nationale,
montre que la suppression de l'inégalité entre les peuples,
l'égalisation de notre niveau de développement socio-
économique et culturel constitue une loi objective de
l'édification du pays.
Le problème d'égalisation des niveaux de développement à été
pour l'essentiel résolu avec l'édification du régime, mais dans
tous les pays il reste encore à faire dans le domaine, dans une
certaine mesure, ce problème peut être ramené à l'égalité des
peuples évaluée d'après tels ou tels indices socio-économiques,
à la représentation proportionnée dans les organes du pouvoir,
en réalité la question se révélé de beaucoup plus complexe et
son impact est grand sur le développement des peuples et des
relations entre eux, le sentiment d'égalité sur lequel la loi attire
l'attention, doit évoluer dans la société avec ses principes
démocratiques et humaniste, aussi faut- il interpréter
correctement le sens même du problème de l'égalité, ainsi que
des moyens et des voies à suivre pour le résoudre, il faut avant
tout admettre qu'il n'existe pas d'égalité absolue des peuples, ils
ont des conditions de vie aussi diverses que les possibilités du
développement économiques, étant donné la différence des
conditions climatiques et géographiques des ressources
naturelles et l'éloignement inégal des centres industriels.
Les possibilités des régions sont inégales de même que varie
d'une région à l'autre la part revenant dans l'effectif total de la
population.
Loin d'être considère comme un inconvénient les dépenses
accrues de certaines régions pour l'éduction de nombreuses
générations montantes sont un facteur important pour le
développement du pays, dans son ensemble il découle de ce qui
vient d'être dit que les indices caractérisant le niveau de
développement économique doivent être connues de manière à
faire entrer en ligne de compte différents aspects sociaux, parmi
eux la place centrale revient aux indices du revenu national
produit par la population active et à ceux de la consommation
par habitant de chaque région, il ne faut pas d'ailleurs perdre de
vue que les dépenses accrues, causée par des natalités plus
élevée et la nécessité de construire des établissement
préscolaires, d'aider des familles nombreuses, dépenses qui
absorbent une partie du revenu national et réduirait ainsi les
sommes pouvant être affectées aux grands travaux et autres
postes budgétaires sont généralement couvertes par
redistribution des fonds dans le budget général.
les analyses générales concernent la situation générale de
l'économie nationale et de ses rapports de dépendance avec
l'extérieur, mesurer la gravité de la situation des échanges
extérieurs et des énormes déficits commerciaux , mesurer
l'endettement à rembourser et mesurer le potentiel productif du
pays, la faiblesse du taux de croissance de la production malgré
les investissements importants en quantité, cerner les graves
problèmes des besoins alimentaires du pays qui mettent en
cause en choix suivis en matière de politique agricole, le
caractère de classe
De ces choix qui vainement tentent d'éluder la nécessité d'une
véritable refonte des structures agraires.
analyser les problèmes liés au niveau de vie des masses dans
ses divers aspects, les salaires, les prix, les impôts, le problème
du logement, le problème de la politique d'industrialisation,
l'emploi, le financement, la formation des cadres et vérifier ainsi
l'incapacité du capital privé à réaliser l'industrialisation du pays,
constater la faiblesse de l'industrie qui reste en grande partie
une industrie de substitution d'importation, de sous-traitance,
une industrie dépendante et limitée, il faut aussi étudier la
politique des crédits qui est avant tout au service de
l'accumulation du capital privé, dépendant d'un système
bancaire lui- même aux mains d'une oligarchie et du capital
étranger, le fait que ce système de crédit ne sert vraiment pas
le développement de la production en particulier concernant le
secteur dit traditionnel et les petites et moyennes entreprises, la
faible croissance de l'emploi qui maintien un fort taux de
chômage de la population active, une structure déséquilibrées
de l'emploi qui favorise essentiellement les secteurs
improductifs ( et la croissance démographique) et aussi
l'incapacité du système actuel de formation des cadres dans son
orientation, dans son esprit de fournir au pays les cadres dont il
a besoin, la solution a tout ceci implique une prise de conscience
de la part du gouvernement au pouvoir et de l'application de la
théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie qui se
trouve aujourd'hui dépassée par les thèses de l'intelligence on-
line.

La société civile et ses droits :

Etude du concept de ''société civile'' dans la philosophie


moderne (Hobbes, Locke, Hegel, Marx, Arendt, Habermas, etc.)
dans le prolongement des recherches
Menées sur les transformations de la démocratie représentative
et du droit contemporain. - Statut politique et juridique de la
société civile dans l'ordre constitutionnel. - Développement
d'une société civile européenne et transnationale. - Modalités
d'expression et d'action de la société civile. - Modalités de
contrôle et de répression de l'opinion publique par les autorités.
- Désobéissance civile.
Les modèles juridiques d'interprétation :
Etude, comparaison et application des modèles d'interprétation
dans la méthodologie juridique et la pratique judiciaire. - Histoire
interdisciplinaire des modèles d'interprétation de l'Antiquité à
nos jours : modèles Rhétorique, talmudique, patristique,
scolastique, géométrique (17ème - 18ème s.) philologique
(19ème s.) sociologique, économique et pragmatique. -
Epistémologie juridique : concepts opératoires fondamentaux
(sources, ordre et système, intérêt, etc.). - Etude critique de la
jurisprudence contemporaine : motivation et argumentation des
décisions ; application et interprétation des règles de droit.
Quels droits collectifs? :
Alors que la philosophie moderne du droit est entièrement
organisée autour de l'individu, sujet de droit, nous devons
prendre acte de la pression croissante de différents types
d'entités collectives dans la sphère juridique : quartier,
association, minorité, culture, génération, genre, peuple,
humanité... Comment les appréhender? Peut-il s'agir de sujets
collectifs de droits? Doit-on inventer de nouveaux types de
références collectives pour le discours juridique?
Souveraineté, conflits et corruption.
Sur base de l'incapacité de la philosophie politique ( par
opposition à Machiavel) de prendre en compte essentiellement
le conflit et la corruption, il s'agira de revisiter l'histoire du
concept de souveraineté, pour ensuite tenter de rétablir la
relation de la puissance constituante avec le pouvoir constitué
qui l'asservit.
Le jugement judiciaire :
Problématisation philosophique du jugement judiciaire ayant
pour fil conducteur le jugement réfléchissant kantien. Deux axes
de recherche sont privilégiés. (a) Quel est l'apport
épistémologique d'un rapprochement entre jugement judiciaire
et jugement réfléchissant pour la compréhension de la pratique
du droit ? (b) Quel intérêt politique d'une telle analogie,
notamment à l'égard de la séparation des pouvoirs?

Racisme et démagogie

Démagogie politicienne : "la peur de l’Autre"


Quelle est l’identité européenne ? Se fonde-t-elle sur la couleur
de la peau, les gènes, les croyances religieuses ? Ce sont des
questions qui restent en suspens. Et, qui le resteront longtemps.
Il n’y pas de réponse.
De tous temps, l’Europe a été un carrefour de civilisations, un
creuset où se sont fondus de multiples flux migratoires.
Beaucoup venant de fort loin. D’Asie centrale, pour les plus
importants. Comme les Francs, les Burgondes, les Wisigoths, les
Ostrogoths, les Vandales. Peuples formés d’agrégats, de
mélanges d’origines tribales, échelonnés dans le temps suivant
les parcours de leurs nomadismes. Constituant l’ossature initiale
de notre pays, sur les décombres de la civilisation "gallo-
romaine", elle-même, fruit de la rencontre de précédents
mouvements de populations.
L’Europe contemporaine des frontières est, en fait, une Europe
du racisme. Ancrée, dans une interaction savamment dosée par
les castes politiques au pouvoir, sur la manipulation de
différentes peurs, suscitées, entretenues à intervalles réguliers :
l'arrivée de barbares, terroristes dans l'âme, confisquant des
emplois, mettant en déficit les systèmes de protection sociale,
etc... L’essentiel étant, pour les démagogues, de faire croire
que, grâce à leur conduite "éclairée", elles sont maîtrisées. Tout
en ayant, en permanence, sous la main, un bouc émissaire
idéal : "l’Autre", "L’Intrus ", "L’Envahisseur", "Le Clandestin"…
Car, ce n’est qu’un jeu politique d’essence démagogique. Tous
les gouvernements européens savent qu’il sera nécessaire de
recevoir, d'ici le milieu du siècle, environ 160 millions
d’immigrés. Si l’on veut faire le poids face à l’émergence du
développement exponentiel du reste du monde : l’Asie, bien sûr,
mais encore l’Amérique Latine, et aussi l’Afrique.

Les droits des peuples

Les événements actuels devraient contraindre à la réfection les


dirigeants des pays démocratiques sur le contenu de certaines
formules magiques qui pèsent sur la diplomatie et sur certaine
phraséologie des droits de l'homme.
Les régimes de boue et de sang entretenus par certaines
administrations semble échapper au régime central et se
comportent envers lui en terme de criminalité et de subversion
aveugle et délinquante.
Si ce sont les nations elles-mêmes qui détiennent
individuellement cette compétence, alors de toute évidence se
trouve paralysée toute action collective pour assurer la paix,
pour prévenir la guerre et lutter contre la subversion surtout si
cette dernière est cachée derrière le voile de l'administration et
qui viole les droits de l'homme outragé non seulement dans sa
dignité, mais subissant la transformation biologique par les
armes magnétiques et où les corps des citoyens sont
décomposés en organes et huiles humaines objet d'un
commerce clandestin et prohibé de certaines têtes
administratives, dont les lieux de refuge sont dans des caves.
Même la charte atlantique a proclamer sa foi dans les droits
fondamentaux de l'homme, dans la dignité et la valeur de la
personne humaine, dans l'égalité des droits de l'homme et de la
femme, et doit s'intéresser à la distribution et au commerce des
armes scalaires et weappons qui commencent à tomber aux
mains de subversifs constitués en organisations criminelles
s'adonnant à la torture et au crime organisé où un groupe de
délinquants psychopathes de la région de Marrakech et une
tribu de barbares de khmis-zemmamra échappant à la
gendarmerie royale, menacent l'intégrité nationale et la sécurité
du territoire, voulant établir une république confédérée avec
israel qui tente un coup d'Etat contre SAM le roi Mohammed VI .

FIN
By : Dr. Aziz Mohamed
Casablanca le :
01/01/2009

También podría gustarte