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LE CHÂTEAU DES
SEIGNEURS D’ANGOULINS
ET DE JOUSSERAN
Description et essai de localisation
du logis disparu et de son four banal.
Association Expression-Hist
Histoire locale d’Angoulins/mer
Introduction.
Dans les années 1950, J. Joguet, archiviste du département
et habitant de notre commune, s’est attaché à l’histoire
d’Angoulins sur laquelle il s‘est quelque peu attardé. Son
travail, constitué de notes1 et d’articles, publiés dans Sud-
ouest et dans l’Echo des Sirènes2, constitue à ce jour, pour le
chercheur que nous sommes, une base de travail remarquable.
Parmi ses principaux axes de recherche on rencontre celui
examinant la seigneurie d’Angoulins dite de Jousseran. Ses
observations et études, du propre aveu de leur auteur, ont le
défaut de ne pouvoir situer cette importante seigneurie. “Je
voudrais essayer de localiser cette maison qui fut le vrai
château d’Angoulins et seul je ne le puis”3, “je n’ai pu découvrir
son emplacement exact”4 mais “Jousseran serait devenue la
colonie de Vacances de Chatellerault”5 écrit-il. Vous l’aurez
compris, malgré la richesse documentaire réunie, l’historien
n’est pas parvenu à établir précisément l’emplacement du
bien-fonds principal de la seigneurie : l’immeuble même de la
maison noble.
Denis Briand, La seigneurie de Jousseran : Description et essai de localisation - page 1 - novembre 2003
Orientation des recherches.
Comment localiser le château de Jousseran ?
Denis Briand, La seigneurie de Jousseran : Description et essai de localisation - page 2 - novembre 2003
Étape préalable à la localisation
du château d’Angoulins :
la recherche du four banal.
Denis Briand, La seigneurie de Jousseran : Description et essai de localisation - page 3 - novembre 2003
1775, état et réparations du four banal
Denis Briand, La seigneurie de Jousseran : Description et essai de localisation - page 4 - novembre 2003
à bain de mortier de chaux et sable, scellées et bien garnies
en maçonnerie. Les reprises et remplissage des trois petites
fenêtres du fournil seront faites ainsi que toutes celles au
pourtour des murs tant au dehors que dedans, avec moellon à
mortier de chaux et sable, (...) il sera fait en outre un crépissage
tant à l’extérieur qu’à l’intérieur des murs du bâtiment (...)
Denis Briand, La seigneurie de Jousseran : Description et essai de localisation - page 5 - novembre 2003
Le petit escalier en bois de sapin dans la chambre du fournier
étant tout dégradé ( ...) il en sera refait un neuf dans le même
emplacement et les mêmes dimensions, il aura quinze marches
(...)
Denis Briand, La seigneurie de Jousseran : Description et essai de localisation - page 6 - novembre 2003
Biens nationaux de seconde origine :
saisie et vente du four banal
Denis Briand, La seigneurie de Jousseran : Description et essai de localisation - page 7 - novembre 2003
Filiation foncière de l’ex-four banal
dans le début du XIXe siècle :
les actes notariés de la famille Jaulin
Denis Briand, La seigneurie de Jousseran : Description et essai de localisation - page 8 - novembre 2003
C’est cette nouvelle propriétaire, Victoire Jaulin, qui un mois
après, le 7 juin 1807, passe un arrentement, de 1200 francs
tournois au total, devant notaire. C’est l’acte inespéré, qui
nous permettra de situer, grâce aux confrontations, le fameux
four, ex-four banal. Voici les biens désignés par les termes
du contrat qu’elle passe avec Alexandre Veron cultivateur et
Madeleine Pinet sa femme demeurant au bourg d’Angoulins:
“savoir est une maison en affêt et à plancher23 couverte de
Transaction
tuiles composée d’une chambre basse et une haute, un grand
d’une héritière
appartement par le derrière où est placé le four ci-devant
Jaulin en 1807
banal, un emplacement ou querreux au derrière du dit four,
droit de puisage et rassouillage24 a un puits commun dans
une venelle attenant à la brûlerie de Jacques Bonnaud et qui
communique à celle de la veuve Clergeau, le tout situé au dit
bourg d’Angoulins confrontant la dite maison par le devant où
elle a son entrée par la rue au soleil levant, de l’occident le
fournil et querreux au jardin de la veuve et héritiers Clergeau,
du midi à la maison de cette dernière celle de Pierre Pouvreau
et Jacques Bonnaud venelle commune entre deux, et du nord à
la maison querreux commun et jardin des acquéreurs”
Nous avons établi un schéma d’après les situations et
orientations évoquées dans l’acte d’arrentement Jaulin-Veron
de 1807:
occident (ouest)
Jardin
veuve CLERGEAU
Maison
Queurreux
Jacques POUVREAU
Rue
Cette vente de 1807 est primordiale car elle nous donne des
confrontations complètes et intéressantes.
Denis Briand, La seigneurie de Jousseran : Description et essai de localisation - page 9 - novembre 2003
C’est la loi de finances du 15 septembre 1807 qui est à
l’origine du premier cadastre parcellaire français, appelé
Cadastre Napoléonien. Dans ce cadastre parcellaire on
prend en considération la personne des propriétaires dans la
mensuration parcellaire: Ce sont les matrices, accompagnant
les plans, qui donnent l’identité du propriétaire foncier, et
concernant Angoulins elles sont achevées un peu après les
plans de juillet 1811. Notre espoir, ici, a été de penser, qu’en
quelques années, les propriétaires, désignés dans notre acte de
vente de 1807, n’avaient pas cédé ou vendu leurs biens, de
telle sorte que l’on puisse les retrouver encore propriétaires
dans les tableaux de 1811 à 1824...
Denis Briand, La seigneurie de Jousseran : Description et essai de localisation - page 10 - novembre 2003
Vous avez donc pu embrasser la restitution du quartier du
bourg, d’après les plans levés en 181125 que nous a conseillé
l‘ordinateur.
Si on reprend le schéma de la vente de 1807, pour le comparer
à la sélection, on peut tout à fait affirmer que les confrontations
sont confirmées (à une exception près) :
416
Denis Briand, La seigneurie de Jousseran : Description et essai de localisation - page 11 - novembre 2003
Le château de Jousseran localisé
Localisation.
Ruelle
Rue
Jardin
Immeubles
et cour
L’église et
Place du
le cimetière
canton public Rue
Four banal
Denis Briand, La seigneurie de Jousseran : Description et essai de localisation - page 12 - novembre 2003
Certains détails approuvent notre thèse
Denis Briand, La seigneurie de Jousseran : Description et essai de localisation - page 13 - novembre 2003
chambres dont une petite avec latrines. Il y a bien sûr d’autres
pièces dans ce logis autant en mauvais état les unes que les
autres, abandonnées au vent et à la pluie.”
tour LOGIS
puits clos
ballets ruinés
JARDIN
toits ou COUR
chais
pavillon de 20
pieds de hauteur ?
granges append
cellier
puits
logement du
métayer
portail d’entrée
vers la rue de
GRANDE RUE DU BOURG vinaigre
Denis Briand, La seigneurie de Jousseran : Description et essai de localisation - page 14 - novembre 2003
Un notaire rochelais, à son tour, situe Jousseran, le 8 février
1699, dans un acte réglant l’arrentement d’une maison : cette
dernière est ainsi confrontée :
Confrontations “ce confrontant la dite maison d’un côté vers l’orient à la rue
de 1699 qui part de l’église d’Angoulins37, d’autre côté vers l’occident
de la maison du sieur Huas38 à cause de sa femme, d’un bout
vers le midi à la maison et château du dit lieu d’Angoulins une
passée entre deux et dans l’autre bout à la grande rue du dit
bourg d’Angoulins”
Description de Jousseran :
quelques détails de la visite de 1741
Denis Briand, La seigneurie de Jousseran : Description et essai de localisation - page 15 - novembre 2003
encore la présence d’une porte au salon qui donne dans le
jardin ouvrant à deux pans du côté de l’orient avec jambages
de pierre de taille ; l’existence d’une banquette qui sépare le
jardin et la cour. Est mentionné aussi un petit append qui est
très utile pour l’exploitation du dit château pour placer les
blés en gerbe que se recueillent dans la seigneurie.
Les experts passent ensuite en revue toute la muraille de clôture
du château : par exemple on sait qu’il a été refait à neuf depuis
trois mois huit toises45 de mur du côté de l’occident pour 40
livres à raison de 5 livres la toise. Ils nous apprennent que la
couverture du château et celle du cellier ont été retouchées et
qu’il a été remis en plusieurs endroits des rouches et des tuiles.
Leur visite se poursuit dans un appartement du four banal de la
châtellenie d’Angoulins lequel appartement est au midi du dit
château séparé de la grande rue. Il est très vieux et caduc, qu’il
y pleut en plusieurs endroits, que la réfection à neuf d’icelui est
indispensable attendu que dans l’état où il se trouve il est hors
d’état de cuire les pâtes des tenanciers de la dite châtellenie ce
qui causerait du préjudice au bailliste parcequ’il se voit privé
du droit de fournage sur les dites pâtes. Diverses estimations
de réparations suivent comme pour le mur en dessous de la
fenêtre du fourniou du côté de l’occident, comme pour la
fenêtre du côté du midi à laquelle il manque de fermeture,
l’ancienne qui y était étant tombée en morceaux. De plus la
couverture a besoin d’être recouverte : il y manque plusieurs
planches, L’établi du fourniou a lui aussi besoin de travaux
pour ses murs, plancher et porte d’entrée (à cette dernière il
y manque une haridelle un gond, et une pierre de taille pour
soutenir le dit gond) On sait que les eaux pluviales pénétrent
dans le fournil de toutes parts, que la fenêtre de la chambre
basse et celle de la haute ont besoin d’être refaites à neuf et les
murs griffonnés en plusieurs endroits. Suivent les réparations
à faire dans un appartement étant au derrière et joignant le
four banal. Les murs de la chambre basse et de la chambre
haute manquent de griffonnage. La couverture, le plancher, la
fenêtre du côté du midi et sa fermeture sont pourris, Le procès
verbal énumère enfin une cheminée tombée, deux fenêtres qui
n’ont point de fermeture, des murs totalement ruinés de haut
en bas et en masure.
Denis Briand, La seigneurie de Jousseran : Description et essai de localisation - page 16 - novembre 2003
Description et dernière visite :
une idée très précise du château
à la fin de l’Ancien Régime.
Denis Briand, La seigneurie de Jousseran : Description et essai de localisation - page 17 - novembre 2003
petite armoire de la chambre, où l’on notait entre autres61 cinq
gobelets à liqueur, une carafe et son plateau de verre bleu,
six boites à confiture, un saladier, une jatte de faïence, une
mazarine62 de grosse terre, et enfin deux huiliers en cristal.
Ajoutons qu’un couvert et une cuillère à café d’argent étaient
isolés dans le tiroir de cette armoire.
Denis Briand, La seigneurie de Jousseran : Description et essai de localisation - page 18 - novembre 2003
A l’étage du logis il y des greniers mais aussi les chambres73,
où l’on apprend comment couchaient74 domestiques et parents
du seigneur.
La première ayant son aspect, sur la cour de la maison et
sur une rue derrière75, par deux croisées aux rideaux de
siamoise à flamme. La pièce présente une table76 de bois de
l’Amérique aux pieds tournés, une armoire77, et deux bois de
lits78 : le premier de repos et son traversin garni d’indienne,
avec une couverture de laine blanche, l’autre à l’ange79, avec
sa garniture de cadis vert, le fond, le ciel et le dossier en
indienne, la couche composée d’une paillasse, matelas, lit et
traversin rempli de plumes, une couverture de laine blanche et
courtepointe d’indienne.
Suit une petite chambre de domestique où il y a juste une
chaise basse et un mauvais bois de lit à quenouille80, sa couche
composée d’une paillasse, un mauvais lit, un traversin rempli
de plumes, un drap et une mauvaise courtepointe d’indienne
piquée.
Denis Briand, La seigneurie de Jousseran : Description et essai de localisation - page 19 - novembre 2003
La maison possédait une cave où il n’y avait que cent bouteilles
vides.
Denis Briand, La seigneurie de Jousseran : Description et essai de localisation - page 20 - novembre 2003
des bois divers :
- petit tas de cosses de vigne, quelques vieux bois de démolition
et autre, un tas de fumier (dans la cour)
- un tas de fagots, brandes et sarments dans la remise
le vin du cellier :
- dans le cellier dix neuf pièces remplies de vin blanc de la
dernière récolte, deux autres aussi de vin blanc de l’année
1788, une barrique de vin rouge même année 1788, trois
pièces remplies de râpe à l’usage des domestiques,
Denis Briand.
Denis Briand, La seigneurie de Jousseran : Description et essai de localisation - page 21 - novembre 2003
NOTES
1. archives personnelles déposées aux archives départementales de la Charente-Maritime.
2. bulletin paroissial d’Angoulins/mer, Aytré, La Jarne, et Périgny
3. in vol 5 p250, archives documentaires de l’Expression-Hist
4. in article sur le four banal publié en novembre 1954
5. in article de mai 1956 sur Jehan Berne
6. Cela faisait partie des banalités : sous l’ancien régime le four est une des choses d’une seigneurie dont
les gens étaient obligés de se servir en payant de surcroît une redevance au seigneur : la cuisson du pain
en effet est un monopole et droit seigneurial mais en contrepartie le seigneur était obligé de tenir cette
installation en bon état chose qu’il ne respectait pas toujours à en croire des mentions qui signalent en
1627 un four en mauvais état ou en 1741 le four banal est en mauvais état et ne convient guère à cuire
les 30 boisseaux de pâtes qu’on y apporte.
7. responsable de l’établissement banal.
8. marais qui donne des rouches. On appelle aussi ces marais rouchers des rouchères.
9. nous avons pris soin de mettre en caractères gras les éléments de la maison et du fournil.
10. comprendre « un dépérissement »
11. environ 65 cm
12. pièce de charpente qui supporte le plancher
13. la chambre dite basse quand elle est au rez-de-chaussée ou haute qu’en elle est à l’étage désigne tout
simplement une pièce de la maison et non une chambre au sens où on l’entend aujourd’hui
14. ce qui nous donne la longueur de la chambre basse d’environ 6 mètres
15. à l’est
16. à l’ouest
17. concluons avec le calcul et les intervalles que la table pour pétrir les pâtes à l’est est de 12,35 m de
long tandis que celle de l’ouest est d’environ de 6 m 20. Cela donne une idée de la taille du fournil...
18. établi est à une hauteur de 2 pieds soit 65 cm plus épaisseur de la planche (5cm) soit à 70cm du sol
19. environ 80 cm
20. grand rabot
21. l’étage mesure donc 7 mètres de long pour 5,5 mètres de largeur soit une superficie d’environ 38m2
et non 19m2 comme on le trouve dans les notes de Joguet. Mesure confirmée dans le détail des ouvrages
à faire, la chambre du fournier faisant 10 toises 1 pied 8 pouces de superficie et la toise carrée mesure
3,796 m2.
22. le four n’est plus « banal » puisque les banalités ainsi que tous les droits seigneuriaux ont été dissous
à la Révolution.
23. en affêt désigne le rez-de-chaussée et à plancher désigne l’étage, l’expression signifiant que la maison
comporte un étage
24. le 21 floréal de l’an VIII un notaire angoulinois rédige l’acte de cession et d’abandon, par étienne
Clergeau et Jeanne Blanché sa femme à Louis Jaulin, du droit de puisage, lavage et rassouillage au puits
commun aux cédants et à Jacques Bonnaud et autres, situés le dit puits dans une petite venelle attenant à
la brûlerie du dit Bonneau tout près la maison des vendeurs...
25. complétés et améliorés par nous grâce aux indications de 1865 du géomètre Bord
26. acte établi en septembre 1672 dans le cadre de la succession des mineurs Berne où il était question
d’adjuger la seigneurie d’Angoulins et de Jousseran aux enfants de Gabaret.
27. à cette époque tout le pâté de maisons appartient au maire et notaire d’Angoulins élie Bérigaud.
28. le résumé qui suit nous est donné par J.Joguet auquel, après lecture de l’acte original nous n’avons
rien trouvé à ajouter de plus.
29. les rouches, sont des laiches (foin peu délicat qui vient naturellement et sans culture) ou des roseaux
qui poussent dans les terrains humides et marécageux.
30. le vocable Vinaigre désigne le canton près duquel se trouvait un petit port du même nom où
mouillaient les bateaux de pêche et ceux chargeant vin et sel, lequel site est connu aujourd’hui sous le
toponyme de la Chaume.
31. un pied équivalant à environ 32,5 cm le pavillon mesurait près de 6m50 de hauteur
32. on trouve aussi baloir dans d’autres actes notariés. Il s’agit de petits auvents avec ou sans piliers qui
protègent portes, timbres, pompes etc...
33. archives documentaires de l’Expression-Hist, vol 5 p250
34. rue Gambetta
Denis Briand, La seigneurie de Jousseran : Description et essai de localisation - page 22 - novembre 2003
35. on désignait ainsi le quartier de l’église
36. quartier entre la rue de la mer et la Chaume
37. rue Thiers
38. même propriétaire que dans la visite de 1641
39. les orientations sont données par rapport à l’entrée dans la cour de Jousseran
40. petite rue de la paix appelée alors rue du Pavillon en référence au fameux pavillon de 20 pieds de haut
donné dans la visite de 1672.
41. actuelle rue Gambetta alors rue principale du village
42. actuelle rue Thiers
43. toujours rue Gambetta
44. qui deviendra propriété de Veron après la révolution
45. environ 15 mètres
46. on trouve une paire de chenets, pelle et pincette de fer et soufflet.
47. on trouvait aussi deux fusils, un flacon et une bouteille, quatre petits quarts de verre, un moulin à
poivre, un moulin à café, trois mauvaises paires de souliers, un mauvais parapluie etc...
48. ouvrant à deux portes et son tiroir en bas
49. garnies d’un fond
50. enfoncement ménagé dans une chambre pour un lit
51. toile de coton imprimée
52. ancienne étoffe de coton et lin
53. on notera que dans le logis, presque toutes les tables présentent un miroir à cadre doré au-dessus
d’elles
54. équipée d’une paire de chenets, pincette, pelle garnie de velours cramoisi et sa sangle
55. comprendre licou
56. petit siège
57. étagère à vaisselle
58. car s’y rajoute : un petit pot de faïence, une écuelle et son couvercle de terre brune, deux fioles, un
petit pot de terre brun, une cuillère d’étain, trois petits pots en terre, un autre grand à deux anses, un pot
de fer, un mauvais tamis, un porte plat d’osier, un petit baril
59. ustensile pour recevoir le jus de la viande qui rôtit
60. deux plats, un petit pot de terre, trois bouteilles de gros verre, un petit baril
61. on trouvait aussi quatre bouteilles et deux chopines de gros verre, trois gobelets, deux salières, trois
assiettes, trois pots
62. par chez nous, grand plat en terre cuite qui va sur le feu
63. petit vase ou bol suivant l’usage
64. fer à repasser d’une forme particulière, qui reçoit des charbons allumés
65. une lampe, une salière de bois, un crochet de fer, quelque morceaux de mauvaise ferraille six
mauvaises fourchettes de fer, deux brosses, un poids de fer d’une livre
66. écumoire
67. instrument de fer à manche en bois pour remuer les braises
68. trois chaises foncés de paille, le dessous d’un coffre de bois de sapin, une corde, un mauvais habit
de drap noir, un tas de guenilles, trois bouteilles et trois flacons de gros verre, un cruche de grès, trois
autres cruches, et un pot de terre, une fourche de fer, deux petits tas de bois, une barre de bois de sapin,
une grande table et ses deux tréteaux, un petit oreiller de coutil rempli de plume, une couverture de
laine blanche, un matelas, , une bouteille de gros verre, un sac, un mauvais rideau de cadi vert, un quart
déformé.
69. gobelet de verre très commun
70. récipient pour grains
71. sorte de panier rond, en osier donc, à fond mobile, que l’on accrochait au bas de l’âne ou du cheval,
et destiné spécialement à transporter le fumier dans les champs. On le vidait sans avoir à le décharger.
72. on trouve toujours cette orthographe dans les actes notariés de l’époque, mais cela désigne une grêle
qui est un tamis de peau ou de fer pour nettoyer le grain et séparer les petites graines du bon grain.
73. divers objets dans toutes ces chambres : un boisseau, une grêle , un sac et un balai,
74. le comparatif est intéressant entre les divers bois de lits et couches
75. actuelle rue Thiers
76. couverte d’un tapis d’indienne, d’une serviette ouvrée
77. d’acajou à deux portes et tiroir au bas,
78. se désignait « bois de lit » le meuble qui recevait la couche.
Denis Briand, La seigneurie de Jousseran : Description et essai de localisation - page 23 - novembre 2003
79. lit à un seul chevet dans lequel le ciel, quand il existe, est porté par les montants du chevet de tête et
suspendu aux solives en avant ; le ciel peut d’ailleurs être complètement suspendu aux solives. Le lit ne
touche au mur que par un chevet où une garniture est appliquée à la muraille ; il a donc une ruelle et est
enserré par les rideaux sur les trois autres côtés. Il pouvait être flanqué d’un coffre ou d’un marchepied
qui servait à y monter.
80. lit à quatre colonnes et surmonté d’un ciel. Il est entouré de rideaux.
81. armoire de sapin à panneaux d’ormeau, ouvrant à deux portes et son tiroir
82. étoffe bourrue sorte de serge de laine non peignée. Le cadis fin était une sorte de flanelle.
83. couverture de lit faite d’une étoffe double piquée point contre point, et dont l’intérieur est garni de
coton, de ouate ou de laine.
84. toile serrée croisée et lissée en fil de coton, propre à envelopper des matelas et des oreillers.
85. on désigne ici par ce terme toutes les éléments qui dépendent de l’habitation principales
86. où l’on trouve dix huit planches de bois de sapin, un hachereau, un chevalet.
87. tonneau ouvert avec deux anses
88. il y a aussi une paire de ranches, deux barriques dont une défoncée et une échelle
89. c’est à dire le pressoir
90. on note ici aussi la présence d’un petit entonnoir et un arrosoir de fer blanc, une pièce à eau de vie
et son bâton
91. quinze pièces vides, dix-sept barriques fûts ordinaire vides,
92. cuve en bois où l’on faisait fermenter le raisin
93. petit entonnoir et broc de forme spéciale pour ouiller (remplir les un tonneau jusqu’à la bonde pour
que le vin ne sois pas en contact avec l’air) les fûts qui sont gerbés sans avoir à les déplacer.
94. « la cabane brûlée » était la cabane de Jousseran. Ce terme cabane désigne une exploitation agricole
située dans les marais et donnée en fermage ou métayage. Elle est l‘équivalent dans le marais de la
métairie qui est sur les terres.
95. dans la cour, dans les dépendances, dans le jardin et dans les pièces du logis de Jousseran.
96. dans les actes notariés angoulinois, on trouve différentes orthographes à ce mot (gleu, glieu, gluy)
pour désigner le glui qui est une paille de seigle pour couvrir les toits ou faire des liens.
97. plantes fourragères qu’on laisse pourrir toute l’année avant de les mêler au fumier
98. mesure de capacité pour les grains principalement Sa valeur varie selon les régions et les époques
mais nous lui accorderons ici la valeur de 13 litres soit 20 livres de grains.
99. déchet de blé, grains de rebut que l’on destine aux volailles.
100. orge de printemps
101. pieux verticaux qui soutiennent les parois latérales, planches ou ridelles d’une charrette. Cela peut
aussi désigner la ridelle elle même faite en forme de râtelier à claire-voie.
102. voiture légère à deux roues
103. le joug (pièce de bois qui sert à l’attelage des boeufs) complété par les juilles (courroies de cuir) est
réunit à la charrue dans ce cas ou à la charrette dans d’autres cas par le preau (perche de bois).
104. selle grossière
REMERCIEMENTS
L’élaboration de la partie iconographique de ce document, a été rendue possible,
grâce au concours (par ordre alphabétique) :
des familles Baudet et Champigny ainsi que grâce à M. et Mme Puyravaud Jean-
Pierre, M. et Mme Sacré Jean-Luc, M. et Mme Sacré Patrice.
Denis Briand, La seigneurie de Jousseran : Description et essai de localisation - page 24 - novembre 2003
Historiens, anciens ou autres,
c’est un fait, personne ne peut
aujourd’hui dire, ou se souvenir,
où était la principale maison noble
d’Angoulins.