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COLLECTION «cermguE » J. DERRIDA, V. DESCOMBES, TIAN, PH. LACOUE-LABARTHE © RONNIE LYOTARD, JL NANCY \LA FACULTE DE JUGER COLLECTION « CRITIQUE» J. DERRIDA, V. DESCOMBES G. KORTIAN, PH. LACOUE-LABARTHE J-F. LYOTARD, J-L. NANCY \LA FACULTE DE JUGER_ Fn COLLOQUE DE CERISY LBS EDITIONS DE MINUIT 1983 by Lasoo o wut ‘Tera Berar Ply = 15006 Pts ISBN 2707310166 Avertissement Liéditeur me demande un Avertissement. Il faut avert le ; i, a deux égards. Lavertir dune pre sence et Favertir d'une absence. La présence de mon nom, Tabsence autres noms ‘On ne parle pas de son propre nom, si obscur soit sas Sexposer a pécher gravement. Le nom est donné, confi. (Quoi quion n'y puisse presque sien, on est cetes responsable des sens qui luk sont affectés, qui ent été qui le sont. Mais fon n'a pas a juger de ces sens. Ce serait Sapproprier le nom, ‘e qui est le peché. On nia qu’ le porter. Iy eut au chateau", dix jours durant, une impulsion & [penser qui gagna tous les esprits. La question était :comment juger? Mon nom avait servi de nom de code a la décade, Je pus le supporter sans rougir parce que personne ou presque ‘Wen méjugea : le centre de notre gravité état bien le juge- ment, le juste. On n'eut dégard au nom quautant quil touchait ala question, Nous dimes cette justesse dsbord @ Ta delicatesse des directeurs, et aussi un Mair, dune sages, ‘communs 8 ceux qui pritent part la décade. Il leur reste la mémoire d'un moment de pensée. Un souvenir de pensée, comme on dit un souvenir amour, un souvenir denfance Le lecteur ne trouvera ici que six textes. Au total, qua~ rante-trois furent proférés li-bas tant en conférences qu'en séminaires, sans compter les discussions publiques ou infor- rmelles, sans compter la douzaine de présentations dveuvres (peintures, sérigraphies, bandes vidéo, films, hologrammes, Podsie oraie), debattues avec les artistes le soir. Llabondance n’est pas seulement la grande quantté. lle fait que mul ne peut embrasser ensemble, Nous fimes TA Car Sle en juli 1982, 3 Fntinive du Centr Cate! To sional de Cay le Sale, dont je remem dec, Eh Hew. Les ‘decteuy da Clue sient Michel Enaulen et Jar Laup THES 7 AVERTISSEMENT dies, moncées, des trguments Sehange tore a avait Ieee ne oe rege ar ge oe ne em pton ne raced eran Fe tes eae aden ee Sanya ere anda Gas fom scoala fg ee pt neg coe pephete Gee as age la tone pine ime vain, je l'ai dit, de sa fidélité a 4 i wees se tena, mci in rented en plehpneNe a ais in ope GS ede br la réalité, elle peut aussi recéler recueil ce que. d' traire 4 Tétranglement. Et remerciee Te ‘Que mes amis omis ici me pardon nent te tort qui leur est fit, et sachent ma gratitude Iniceee a tort gh ‘imtacte, comme ma dette Jean-Francois Lyotard, Jean-Luc Nancy DIES IRAE ‘pour Hifline faire eréit ay tribunal et admettre qui majest de loca ext son unique ‘mission of, tout est confondu dans la fi, accussion, dé cet verdict; il serait criminel qu'un ‘duire de son propre chef.» eae Is ac races conserent encore des mots paler sont ps de nom pour Not qu ppilen Ju bu pourle agement dernier, guise dit Ragnar ant aecteniee oe ele ne ieear aerate sesh eect daa coert ot ju Sele prosonce em pe =u tas je fe dite Je ae, ESET ES cath eo Selena (ar crac eotinon se twine, eee OP Adin me rs i pee pa rie ase pe dee cree satin er eens 2 Let ce a ne, Pla 1p 198. Sse Je juge, donc. Lyotard n'a fait en somme, dans ses derniers teavatx, que rappeler cette évidence, ou plus exactementil n'a fait que nous rappeler & cette évidence (comme d'autres pppellent& ordre): je juge, nous jugeons. Nous imputons des actions, nous attribuons des valeurs, nous assignons des fins. Tout tn devenis-moderne et post-modeme de la pensée aro de la pli comport comme an des at fe d'un pur site inkra spécifiques de se présenter lui-méme avec Fall sconstatif», sur le mode dune espéce de néi hégélienne (se prétendant, bien entendu, anti-hégélienne’). On constatait le destin ou la dérive de 'époque. On décriv un effondrement, ou une fragmentation, des dispostifs, des branchements, des désirs ou des plasirs. Lyotard a rappelé que tout cela impliquait jugement — et aux deux sens posses de expression : cela comporte déja du jugement, cela exige qu'on juge. It eéveillait ainsi cette raison moderne son sommeil antidogmatique. Elle ne croyait plus juger «lleavait en horreur qu'on prétende faire la loi alors que tout, pensait-lle, état joué ou se jousit de nos sentences. Elle stsitassoupie dans Ia cldture du jugement hégélien, de ce jugement prononcé a la fois par toutes choses (car « Toutes choses sont un jugement »)* et par Ie « tribunal da monde » Mais, de fat, ell juge et elle doit juger, et précisément dun tout autre jugement que du jugement du tribunal du monde Lyotard juge que nous jugeons, et que nous devons juger. Je le juge avec lui — et cela sipnifie plus et autre chose que reconnaitre Timportance d'un travail ow que souscrire i aines de ses propositions Je partage — au sens le plus fort du mot — la motion de ce E 4 jugement. Et je ne me propose en d r re autre aujourd’hui que d’exposer ce partage, 'est-i-dire 4s fois une communauté de Ia motion, bien antéicure 4 tute discussion de théses, et une difference dans la manire Ay répondre, une diffrence qui donne sans doute lieu 4 ordonnée avec te dicusion que Patrice Loraux nous a hier douceur), rn : grdonnée avec mais qui ra pas la nature dun frontement. Si essaie de répondre autrement a la question rime Jager? ce ne sera pas pour controner a la réponse lune réponse antagoniste. Car, nous le savons déj, 10 JBAN-LUC NANCY Un. — Lyotard met en jeu des resoures bnimes won eaters ianaetne fondanenale ae Sor en teion gut ees ps aGeSte: Gama Fee coat pas pour Kant chee gi i ag bien plat ae ees sree du jugement pox das oh det ane pat laren apte #3 ug elle men ae ea gene infliblement i gle de on ei de Tate eon et eslue mieux encore tat si on ae sr colton, Ain gue eno a position gu ee ne eanscenantal. Ju jogemet tution facendantale ae prvlge dene pata oie teed devon price ui te pO dere spp , car « outre Ia régle «ell ui indique « 4 promis cas», et ce cas est celui de la limitation aux cone de ae cM cite Condaiverent le june G6 Terrien oye dei avon theongue (8 oar et Fincondidonné) se rou eBmine caer de arson, quill enjoint de ager (et ag an Praia in Foner, Puisgue ct univer — de fincas Se sara se present, Ou, analogiquement, ou comme si, ‘par une Lage régularice uP analogiquemen gra per exemple et plus que Bef ERS un pom gue commana a6 ables Tame semble que Au justeretent esse Je ne vais pus, ih refs ta Tecate de ce Jere peux pes imtreser 3 present ato see ow suggestions dans ce LVEe, Gos any fe tuo seme disposi ce on plus des décaages entre Au mccupe Pat no? ard ca ie alec PA Bay tert eel de ce ciposi = regulatet Le “ius eben Fee dun out es tesa A jue oi comme «postulat (qu) Nest ute vrcrin (comme Ide quia sue corp est our par un «use cet ipl et foul a sion es cone Chap Bitar 2 DiS IRAE de toute connaissance de la séalité»*. L'écart par rapport & fare svunce ae Ste dans la naure on dare comten de Pidée + 4 Tldee kantienne dune toualité et dune unité finales, il faut substituer «horizon d'une multiplicité, ou une diversté »?, eta visée de « Tidée d'une justice qui serait fen méme temps celle d'une pluralté»®, Lyotard est parlai- ement conscient de ce qui engage ainsi I! déclare : « Quand fon pense la justice selon une teleologie non unitaire, on se ontente de renverser simplement ce qui état impliqué dans Je kantisme +", Bt, de toute idence il faut entendre ii une iitique du = simple reaversement » homologue & celle que Heidegger adressait 4 Nietzsche au sujet du_platonisme Lyotard surmonte ou déjoue la diffculté en faisant appel a irréductbilite des jeux de langage (narra, prescrip et) que la justice consiste & maintenirireéductble, les uns aux futres, une justice qui renvoie par conséquent en demiere instance la pluralite constitutive du langage, & Pabsence de sTangue,univerele ou de mGualangage général”. La justice, dés lors, est de ne jamais dre Ja li — une loi pour tout langage, In terreur. Et le seul et paradoxal prescriptif tniversel = prescrit d observer la justice singuliere de chaque jews, “J ne suis pas certain que la difficulté reconnue soit ainsi tout fait surmontée, ni que le risque ne demeure pas den fester a un «renversement» de Kant, dont au surplus il faudrait se demander jusqu’a quel point il renverse une idée Kantienne de la communauté qui est sans doute loin, si on examine bien, cexclure la diversité et la pluralité au profit une simple totaisation*. On se trouve en effet devant un fonctionnement a deux termes : dune part V'Tdée de la pluralité comme tlle, qui subsite bien si je puis dre, en tant Gu'ldée, qui est Fldée de la loi comme loi du langage, ou du Imngage comme loi, et qui sénonce comme tele, dans sa rare 3 Pier {oP tai it Bin 1 Rint gue exe seri alles du rl iar de Lycian we poligee de Rane su conbton& pee pli, Calle, 178 B JEAN-LUC NANCY farce umm eer oe pe sas Tear cone, meat a oe ag act lenis eee ede re er ere ne te cons 0 en cna eens pa. ta ie mene cag nun) a wo ne ae fone emer mt ne a ae ieciorn damp tc, (re ew ae stoyenanch rie ME es i pre farts ncn pn tre que Vidée empitiquement et sans Idée delle-méme ni ‘générale de la particularté compte a peu de hive Justice. On peut fare un ‘genie paca, stad fuméme ext acd Seiad xe — ou second moment — 1a partic née, elective ctinventive,jugerait idee mene Sin “ Dies RAE ne la iserit pas — cst du moins une posbiité — a son Statuteldes of le particolaité en pence, cle ll prevrrat tell ou tele parcalrt. Au plus ov au pte elle Eigerait Ci fol parculartépartculge ~ et de nouveas la tereut menacerat au moins, ou, au miei, elle derangerat, ele deeabiiert ou meta en die Tuners meme de Tlaée, et elle ferait soupconner qu'on ne peut seulement presctive le rapect de fa prune qu i 6) pet mete encore autre chose, qui ne sera ni particulier ni Universel-Autement dt ce second moment eat se deman- ders la quantification do prescrip sufi a sssurer sag tiie cee Ce que fappelle ainsi la «quantiiation du prescrptif= revient poser deus cas possibles de « bien juger»" poor Kant (Selon Lybtard), cee selon la épe de la total; pour now, tf doit dre selon la eple de la pluie. Mais ce sont deux as reparis le long ge Thistoire — de réponse ala méme jen comment ie ugr? Comintern atement? On presuppose quel oi ne peut etre que a oi alum tcl bien, dune tll doiture ou ortbats tel est eneflet horizon ou Farriére-plan « orthonomique » de la loi kan- ene, selon Te dips qu recon out Feu, Lejugement tanscendantal degage a jstesse d'un jugemen decrtinant limite au conditonne sensible, et offeFincond tionne de Tldée comme norme du jugement pratique. Ce- Ihc! fonetonnera comme sil Cait determinant, mais prc sément ainsi wen determiners pas moins sarégle selon ce {que Kant nomme le fp, savoir analogon dun schéme (ou Fis constiution gale dun phénomene) set ce hpeestcelat de la rectitude et de la conformité légales sous les espces dune nature, Une nature raisonnable et moral, voi snon lebutd atcinde effectivement, du moins le type aimprimer Sur tout jugement et dans (ou, pa) toute action. On pest penser eete nature comme tai, on peut la penser comme Siversie et particulate a Or je suis loin d'étre sr que Lyotard soit prét a penser comme une «natures le «rege» 8 Fose die, dela particula- te. Ne sera-ce que parce quil tente de le penser comme langage. Sans doute pourrait-on serrer Ianalyse au plus juste, taller jsgu soupgonner le concept Iyourdien du langage de recouvar encore une espace de «nature», Cestidire une 15 JEAN-LUC NANCY shfementa pope ce ee ramen 5 pre froin teenies Cone 2 Kan Dabo on nua sewn on denen sate arrose a are aah ronnie ei jlo seats Pies ement Hin a ia pte lt gem nen iu Premiere engendre ipso facto la satistaction de le soon fest pas certain quiil sufise de : pour inde ‘i jugement Se jue done acurs ie Cex acne Peat les om pant se ge 1 ctnences de Load — meant eet He TUKe que nee iter ou la manne gona Heiméme Bs de cei, elle repondrsit mates i eet cl question «comment benjupers =i eoee ale, orthonomique, de comment juger>) 16 DIES IRAE, est n nus interogean sur fest da jugmet sins en question (ou qui nous questionne) que nous pourrons rapport a Kant — ou découvrir que Lyotard implique, malgré Jat, un autre Kant que celui qu'il exhibe le plus manifeste- ment Le jugement en question est le jugement réfléchissant Be ee eee cepts en dehors de toute connaissance de la reali». Le texte de Kant permet sans doute de corroborer 2 plusieurs égards cette definition. Il ne permet peut-2ce pas de sen contenter Diaprés elle, le jugement réflechssant poursuivrait linéaie~ iment la trajectoire du jugement determinant, extrapolée hors des limites de Fexpérience possible. Et sous la reserve du ‘comme si» ou de I «analogie » ce jugement déterminerait (comment le dire autrement?) un objet qui en serait plus un, une Idée sous laquelle subsumer les maximes des actons {out comme se subsument sous un concept ls déterminations sensibles de Fobjet. Dans les deux cas, a manigre de procurer In légalice serait In mtme (et cest bien uma ce qui eoutien- dit, jusgu’a un certain point, la logique de la « nature» comme légalité 1ypique. Mais le jugementréfléchissant n'est peut-tre pas simple- ment Tanalogon extrapolé du jugement déterminant. A. cet Gp — et quite vous imposer un lger détour — il faut abord rappeler que le jugement déterminant, dans la seule sphire de la connaissance, ext lui-méme dépendant, pour sa Possibilité et pour son fonctionnement, des «principes syn- thiétiques de Fentendement pur» qui, tout au moins pour les rincipes dynamiques (les andlopiet de Texpérience et les Dastulats de la pensée empirique), ne sont pas» constituifs» Iais« régulateurs», et offrent en somme, dans le déroulement de Toeuvre de Kant, la préfiguration du jugement réfléchis- Sant. Ces principes sont régulateus parce quils « soumettent 4 priori des régles Vexistence des phénoménes »; or « cete f2istence ne se laisse pas construire». La régulation, Cest © quia rapport a existence, &Ieffectivité inconstrucible de c= concept-limite, qui este « concept » méme de Fétre en tant we Texistence atest pas un prédicat, de la chose mais sa 7 JEAN-LUC NANCY Position dans Tétre, donnée ou non donné ett position dans Tétre est position det méme en tant que position etre » per Fk ‘advenant ou non. ire, ou plurér Petre telle est la « thése de Kant sur de « Fetre-posé » n'est pas Pe e que Ftre « Isisse tre «1 ce que Wétre Laie ere, celle a rapport avec un dor (aut lutméme niet pes) mals sir Hessence inconseuctic et clleartve, elle nest pas necesare 8 (et non avec du donne) ct avec un be elle-méme). fat mais un fiat vest peut-étre pas ‘Ment, méme sill faut |e = dremel i Le jugement ref {uation Oo aie wise, i alla esque, a les penser sans Dieu. léchissant correspond avant tout a la si st pas donnée (et si, selon ce que je viens it inscrire la troisiéme Critique «avant loi nfest jamais donné ire, cela voudrait dire que la ition aso ~ ine poi gut entalement cur ie Cato gs jeje cate (plbiqne: que Ade peveec a essen cs cones ee ast esjegem etic ucy detcrrtcadee Teoheaa Nats Ste potion so deers Las prteatn d oriinire da terme, Cestdcey 8 foutecaidane use ale feet En vert, caus petarnion A Poaiveel chtuae fesse ny peenoy lec ims univele qu cad reducr eect Ce caine fagon, id en ace an le jugement gu petend, ou cas a feopiiton’ a fugenentt Ce gull ce. jpeeectinon ecrninant, cet guile apes monte Sonnaie ot tener Conus a objet Maier co qu et etna tetfet per de saben’ pr delat, un nl oojet a Bed to a pojecton de son Lee (gut srt oes us ages le omic i sch csc eeeients) Coxe pega Hropetion, ul fait 'sobjet» du agement staan Bt Cate projet dune exinerce,ou se tovpecoon :Certadis Ie proj de Inseev-ue ou de fare adveniren Iman Merson cory poet poo tre onc Co gue feppee ovioirmtat, ct in pea muladrotement le projet Fblncur poursit ben consincr une reinierpetation ou une Temise en jou de Tre heideggenen, dana st provenance Kantienne, dans son ouverture, et dans sa destinalité. a y tit une tise onsloggue ssusjcente tron propos (ek Hien entenduri doit ch avore une) c= seat a tese de te comme’ jugement. Ce seri une ontloge de Te lyotar. Mais son élaboration me semble prématurée. Res- tone au jgement et ee ells cart tout, bes avant de vappuer sat Ie aualiares du comme ser da fe, une Tl que cats de ger refcchisante se donne’ cleméme, Cesta-diveune loi pour te jugement, une loi qu lui dit et qui lui dicte de juger Unveneliontnt de tae poet dun unvers, Ceacedie Tune raison, Non’ pas, eaeore une fi, de ouer avec une fiction ‘de rison, rats de fare de la ison uh projet, Son Prot ost propoation rents outs ls valeurs de Aufblarang se present ic de autonome laguele Lyotard en pend jst te, iy revendra)a a ragnlte ct au prog, tt Yalu Sotene dgW dees memes la relve hegéenne ec 3a 9 JBAN-LUC NANCY servitude rationnelle du projet au sens critique que Bataille donne a ce mot. Mais ce siest précisément pas au sens de Bataille, vous avez compris, que juse ici du mot. Si le jugement réflé- chissant est projet, ou fait projet, et non projection, cest en. ce quil Senvoie, si fon peut dire, Iui-méme en avant de luieméme, dans fa réalité dun univers a faire, a inventer, et nnon en ce quil se soumettrait a la téléologie dune dee totalsante. Crest en fait, je le répite, le « projet » dune 1pro-position, d'une position dfexistence (celle @'un + régne +) ‘non pas fictivement anticipée, mais en train de se poser dans ‘et des lejugement lui-méme. Du moins est-ce ainsi quil faut, ala fois combiner et départager deux lectures nécesoaires de Kant, Cest-i-dire désormais aussi deux lectures nécessaires de Lyotard. ‘Aussi bien le projet du jugement réfléchissant reste-til indétermind: Kant le dit expressément a propos de la «finalité idfale de la nature +: la « présupposition » dune union finale des lois hétérogenes de la nature reste « si indéterminée -?° ‘que nous sommes préts i nous saisfare d'une multiplicité de Tos qu resterat, tnalement,ineducuble. Ce qu soriti os utes, puss Sait a cet endrot du «plies meee auables et'de I admiration hés tif deren incipe union en général, que nous pouyene Seer, an, Hg fim mune Sepa ou dan pr a nad a bihspeurdtre de ce que Feud appellem, sexuclnenrnt esthéiguement, une prime de plate Le prot wen ae intanaon i cettu ena a minion & e Fanti! dans derminaton me ee fins ila Btinmung du igrnet, cence taccmise tion et sa destination, ext la Batinmung de anne dbstinaion i Tindéterming. Cesc’ cea am doit trouver +, qui doit inventer de interminable Tavénement dune pte, nest pas une Idée de la taison: Drojetée en guise de tls fet, mais Pldee cela raison et sort de soi, de la rationalité déterminante, et qui vavenit A juger- Le jugement est le risque de la aizon. Ge a quot ie To thie os Digs IRAE expose, nécessirement, cst re jugée Ca je ne juge plus, iS, pou verifier ensuite Taccord dt par que jst pis ae avele donne experience, maien unt chard ne “Tnison» (ou une deraison), qu se juge sins! par ce quelle ico rue pence pen oh eee Bose ae otc duce nope vole doenls, oo Comme raison, la chance tentce de fare (de lave ere) un snes et cate chance age. Je au fe mene monde que je tente, dont je coun a chance, et non a la tae dun monde insalé Cent mon jugemet deri, 4 teiace res thes it je ne m’y étendrai pas, que eek Bion Poe? loglaue tl ads Compre Te fmme psi st fiction da, eH et ps esjendant Fitton sore dan mode dive et Iepcsmimetgue srs mole dn univers de 1d univers ou d'un = tepne », La piqued la raison prague dot 4Ximoine se lire selon ies deux directions possible de la mimes Hy «lh une complexe. ypgraphique que je lite Teal ici present, qui 8y comma) DEUX. — Kant écrit, & la fin de la premiére section de Quietce que sorienter dans la pensée ? ae Si ttt ce spree neni ofc edb posto toa co se ae peg pene stage age! crane a on ge age se Sage Mem emer ect en tou A devons seve Foustne de Diu que “a (et frp er ap ane Sage ata at nd en a sd cnt Se gone Pape Ben tou snl pr mapa gots eo ee ee Pas oe moc slo ae a JEAN-LUC NANCY Feat rete ccenicean saseatl ere lariat dt Ee raion a done besoin dadmnetee on tel souveen bles wa nemecgmtange ng re dea oi morale seule gui et, en elemme, apodictquemeot scabies. anti ame ace saeeensenaren: i présence de I sere ie rpms ena pn sonore eens Se ein hae nate Se pe iaret oman pas cree eee ips théorique est dans la Scbuidrmere. Au contrair,'le racen pstique na pas pour ele-méme beatin dere BO ‘son usage en a besoin, dit la seconde Critique’ ie sia ae sora cunts) Cee ps re en pte ke Tbe come Se: Sn re ee ee on seo animate gar Cae arses bt Gao Sheth watt cone nen Fading Co reer ape dene tae tel ec une + ontologie », de méme que nous reste 2 ese ce juger. ly 2 contrainte (un la foi la conséquence de en nous, et comme une 22 Dies IRAE ment la Critique deta raion pur ext elleméme une conse {hence de Tobligation archeSthiqae de raison pratique, omment le agement sur le théorique obit la contrac pratique Il aucrat par exemple Fnterroge su ce premier devoirs" dela raison, que nomme la premiére Criigue qe Sat le devoir de la nlesion tanscendanale en tant que Fagement sur no facultes de connate) : {Ce gui est indéivable, ce west pa seulement «Fstorié propre aux lois morales selon fs termes du texte cit fomme’si cette autonté émanait dun principe absolve trnscendant, Mas c'est en quelque sorte Tautonté de ete fre le fit que a raison est pratique pat tlleaméine« Avant lai, en somme,laison jue etl fe fait mésne que gay elle et le gement. Mais cest aus Pourguoiil ny spas savant into Des quil ya raion, Hyalatoi Cela ne veut pas tan die que lave aionnele tmis plat que = rison» sigmiie ce qu est par esence Soumis aa contrainte de uger » Non pas #lacontante dune Ia gui ut pceiste mais 4a Contrainte de fae lao. Fie lal cesta lot que la raion subi. Cesta oi delat ~ et jug la ason Tasignant a jogement ML Gest i fol meme de ls moni, cestiie de Tefectuation du jugement dans Ia iben La oi, cest que iement la or Cest la le souersn bien Ce st ps un dda: est Midée Cue nature on seffcte la » fice» de a iberé: Cen est le projet, ou i pro-position, Une tell ure est n= souverain ben dpendan» ti faut I fame dun Dieu gui pemet Far dei ture ae i ~ dun Diew gui permet le projet mime de jer. dun Dieu qui pe proj iseje Tele et Fille ne nous fait rien connait lement c'est ainsi quflle donne « dela reali objective » Projet moral. Quelle est done cette range réalité objective Considérée comme un quasi-objet, ou comme une fiction destinge & stimuler la moral elle serait a la fois théos- uement null il ny a pas de« quasiobjet») et pratiquement infrme (ele transformerait Timpérait eatégorique en hypo- pore. Elle ruinerait la logique kantienne lleméme (Cet selon cette lecture que Nietzche, par exemple, a pu sccoser X davoirhirmeie referme i cage dela moral, apes core LJEAN-LUC NANCY ee ee ale hips evn eee see acerca cock nae oe eee en Shit lene pareve sce gus ya ape Se ee Sony "year extend djestie cn Eocepte Unk sale efecina pasnes cis ee Tialitedi der: Larnorite dot ie, lalivstedotelfectact dine enone Laoenpt ellen don ede eis Innendeseridl kano ese es Dic er done pu un deal Leal dei, ti maaigempeicticocmmicere nsec panicles vat eee fpeaion) Calta a, itegekientenpy iors bate coe Fecesioniarerael eee pate eee, tnt deh ufetvation ie Brest dee fobs ee heap an iguel Cakes ee Se ine hal Kane aol un clones ese Se Dion (oe a er eae re ce Dish Gestoes ataasel ieee ce tan soe wit fous ve odans eee aa Seitsbeeh eer escenie me eens eaetle, Stones bie pee nates eens ear eretestnv Suecmink ocean eee Scr potters fee ee teens dene ge nena ser ee me put Je nom de Diew peuteil étre un tel nom? Je lnves ace foe aed ena ae Pride bye dine sas Sc aaa pe jamais Face et ele a ease 8 Jratqur dea Her Cease en aie cectve prniqu, tows don pose ide nase’, Dans Hauge i Reman: ong pts le. No a see cis tat une dda =a Se rete Np ¢t fondamentalement au sens ot Cert le seee ga eos Sst, dasa mesre ou ce dei est nen Pee Re Gahan 00% 2% Crip 4 DIES IRAE 1a rélité objective pratique de la liberté passant & Pacte. Le devoir n'est pas le texte dune obligation, affiché ow archivé ‘quelque part dans les bureaux de la raison. Le devoir est '@xe dela raison en tant quelle est pa ell-méme pratique, qu'elle ‘tla raison qui prononce incessamment : ho tar, «je juge, sache-le!s. Ce qui revient a s'assigner sans cesse elle-méme devant le tribunal de la liberté, cest-i-dire @ sexposer au jugement dernier, au jugement final de la iberé. Ce juge- ment ne consiste pas dans ce que Sarte nommait une *condamnation & laliberté», D'abord parce que la liber ici én jeu n'est sans doute pas celle de Sartre. Mats surtout parce quil ne s'agit pas dune condamnation; il sagit de ce qui Expose, live ou abandonne la raison ala oi, avant etindépen- damment de tout chitiment et de toute récompense. Dans la mesure oi la raison, en fant que pratique, est jugée parle devoir de juger qui la fait éte, elle est tout Gabordjugée én tant quelle éprouve un intéré pour Ia loi, et un « sentiment de plaisir (..) lie a Vaccomplissement du devoir ainsi que Ténonce la troisiéme section des Fondements?*. Du factimm rato dela moraité de ce fatum inconstructble tnd ‘able qui n'est pas autre chose que Fétre-pratique de la raison, a ee ts a Ia loi? — et cet intérét est dit un peu plus loin” ‘onstituer un intérét« originate + de larson, Je suis donc, sion veut, exposé ot live a un plaisir du devoir, ce que le devoir mintéresse, et Cest ainsi que je dos juger. Le « be lars serait en somme le ego sum d'un étre de plaisir (histoire de garder un peu de libidinal) vou€ a la loi du plaisir de la loi, Cependant, ce plaisir «originare » est absolument incompré- hensible +. Il'est tout a fait impossible de comprendre, Cesti-dire dexpliquer a priori, comment une simple idée, gui ne content mime en cll ven de sensible, produit un rent de plaisir ou de peine +*”. Le plaisir esti, en sénéral, compréhensible, cest une question qui faudrat Poser & Kant, dans la mesure oi « le plaisir et la peine» sont ‘2 qui « dans une représentation ne peut pas devenir une partie 2 (Datos, p 203. 3 nae 3, 26 ha: Bon 2, hip. 30, 25 LJEAN-LUC NANCY as =e pecan cererarenteg cet itn (ou relevé) autant qu'on le voudra, Sance mystique qu’on est conven rest pas plasante, et le plaisir n'est pas oblige le plas de lao est dans fa Toi méme, en excts ur la tonue chins 4: la To. Mais cela ne signe pas quil vient reine Tobligation, comme cest le cas dans le retin Ie nce incontinence (cn me sorta ion, fobtiens satisfaction), cela signi ote qu on «excts» reside dans Fobigation oe Myon sbsolument-bligé uméme’ La loi ete iat Sar Fee per un motile gins pes une condition Case ga cn eux solicter le mot, que ls oi est la mobi eee pai, i juisanc. La jupment son Wises It pussance de la raison pure pritque ~ aul eer ot tleméme precisement en ce que jouf ane Ret joi de net, que de ciao ne wae pas DIES IRAE oe ec oie nosacreiae ree ue personne, m‘offrir un plasie qui conditionnerit mon Vautre comme fin, c'est la loi elle-méme. Trois. — «Lett de Ia loi morale comme mobile est onc que négatf «, dit la seconde Critique”, précisé Auta. 96 9 3 (Peery 16 JEAN-LUC NANCY pparce qu'il ne fait que m'exposera limpossiilité de m'appro- Drier, sie puis dire, la mobilité de ce mobile. II ne me propose Pas un bi au sens captalisale du terme. Au contra, la loi comme mobile « humilie toujours mon orgueil +“ en me rivélant quil ne peut pas y avoir de bien parsit en moi. Le Pines once fle ga Ce ee Si pn a Un a a ‘menes qui se déroulera suivant les lois de la nature +2". La cee cy eee Penn Conic i ce dec Fem que beet rexecopmne an mn: Ce cattle a tp a en ne double sis du gly sont me ‘de eae fas coment fr ted er aie etne o embed meee orgie Thera foe a Texel Neen oe ‘Sommaire eam plage ean nn Karte — le met sean 0 , le projet d'un jugernent philosophique ct Sennen han EIN pris o sikiners omega ay bare ose nique mobile du desir de juger, alors le desc abeele cat tone ere ted tel Fenech ire rhc Base as Sm 56 CRE p sen. 2 28 DIESIRAE tout au moins, a grande figure ou structure modeme du désir du désir, de la volonté de la volonté, et cette souversineté absolue de la subjectivité qui, de Sade a un certain Nietzsche, fait de Pobjet de la loi, pour le dire avee Lacan dans son Kant ‘avec Sade, non plus ‘une loi universelle qui ne serait que éhose-en-oi, mais le asin du Je qu jut. Moyennant oi, oujours avec Lacan, ce Daiein qui nest pas existence Affective dun jouiseur, mais le point démission de la ‘maxime, confie cette émission aux voix qui se font entendre au président Schreber... Il faudrait y ajouter Témission des maximes de tous les totalitarismes — pour me sevir la hite de cette appellation convenue. La volomté de la volonté ‘engendre la foi comme délire Mais le désic kantien, sl en ouvre, sur un des versants de Fartte, la possibilté, se dérobe, sur Tautre versant, au dé- ploiement modeme de 'autotlie infinie du désir. Cestiice aussi quil se dérobe, de maniére générale, i Tautonamie que Lyotard récuse a juste ttre chez Kant. II n'est pas un désir (ou une volonté) autoproducteur et autotélique : la mesure du desir de a sujectivité modeme, ces un ds malade Mais cette maladie du désir fait peut-étre la chance d'une liberté 4ui nest pas, elle non plus, fautonomic de la volonté. Le désir dela loi nest pas auto-mobile, en somme (cestiie da fois sutosuffisant et mécanique) et il ne se converit pas en loi du Aisi, parce que son mobile, la li, lui €chappe aussi sirement quil est fait que de lui-méme. Encore cette formulation Esra ts isfinante, et conduit implement au neat ialectique inserit par principe dans le désirauto-mobile «4 le representation desc (ou del ibert)infnimentsbimé en luieméme et en la fuite de son objet. Or cette représen- tation est encore jouissance, et elle est méme Ja joutssance Pour la pensée moderne, du romantisme & Lacan. Mais toute feprésentation autonome, issue de son autonomie, manque ails faculté de désirer qui doit commencer une série dévéne- ments, cesta-dire qui doit juger. La représentation dé jouissance manque, ou encore la représentation et a jos sance manquent, ce qui veut dire aussi que manque cette représentation ou presentation de la jouissance comme ‘manque, ou comme manquante, qu fait la resource dialect- 8 Beis JBAN=LUC NANCY ‘que du désir auto-mobile. De mania és conatus ou désir) une ener Was ) une praxis de la raison a une dialectique de (te coon cn Comme wor 4 ane Io, >, Aire esl proche de Hae tlle qu'elle se specific en ldcenoonate 3 Bropos de ITdfl de beauté ‘Ia Normalides est «image qui lott (das chubende Bild) pour tout Tespice ene Is innuitions singultres des indivdus « Aust westcle «pas ken de proportions déggie de fexpenence tnt que é : est elle qui rend tout ela anid dans te 2 ative, mas non lie ptt un pro sande ngenede ate Une Simplement sn modele La gle ce “SMtne sorte de battement damage Prototype achevé » serait t plus et moins a la fois 3 Chins 38 DES IRAE dictée est aussi bien le don de la possibilité d'une présentation. Se eee heesernrrate Breet semen antennae 32 JEAN-LUG NANCY or eee ee ener re eee eee ee = Sn ee rep spect ee Seer neces coe eee are eae eens ee Be nine meena ota cieae Wieden ates gee pacer Secure tare Egan ele oor = — mais elle est impéra- Cina. — Cest Fimpératif qui désigne le régne des fins, et non Tavera. Le régne des fins est pas un tgne final (au sens, par exemple, dela « lutte finale»). ll est fe régne dans Jequel les fins sont souversines. Mais elles ne le som pas ch tant quiobjets,nien tant que sujets, Au reste la sooveanare ‘fest jamais fait ni d'un objet ni d'un sujet: Bataille ne fect pis efforcé i penser autre chose. Les fins sont souverames on, fant que fins, c'estd-dire en tant que tiches. Il faudeit ict réhabiliter la dé logie, que nous reléguons toujours devs ik 3 PIs DIES IRAE ldture du discours, ou, pour parler lyotardien, du, «grand Iécit» « arché-téléologique ». Iy a deux concepts de la fin ou plutot sans doute la fin elle-méme ne cesse de se divisee selon deux concepts : le skopas et-le flor (les Stoiciens connaissaient bien cette distinction), Le skopasest la cible que Ton a en vue et que Ton vise, il est le but présenté et clairement offer & une viée qu'il détermine ; au surplus, le méme mot désigne aussi celui gui vise, et celui qui survelle, qu garde, qui ala haute main d'un mate ou d'un protecteur. UF ay en evanche, et accomplisement dune action ou fun processus, son développement jusquit son terme (sion veut le fruit rest pas ln cle de Tarbre, pas plus que a cible test le fruit de Farcher). Aussi le tls peu encore signer le sommet, Je point culminant, ou encore la plus haute puissance, ou la juridition sowverane. La fin qu'est le tel West pas une fin vise, elle est une fin en tant que le plus rand développement possible de quelque chose, au-dela de uo il ya plus rien que ete chose puss ence deer est du reste pourquot le Yeas est inseparable de existence, Le fels, en quelque sort, est entéléchique plus que téle- clogique. Skopas, ces le tir a Pare, tla, Cesta vie et la mort. Le régne des fins est le plus grand développement possible de la liberté, elle-méme en tant que le pouvoir dese proposer des fins, Cest--dire de commencer par soi-méme une série de phénomeénes, qui atteindra son plus grand développement possible. Que ect achévement soit un univers enter, ou quil Soit le seul acte d'un jugement quaucun effet ne peut suivre (par exemple, si je meurs aussit6t apres Tavoir prononcé) ne change rien & lappartenance de ce los au régne des fins. Limpératif est Timpératit du fels de Ie souveraineté universele — ou de Tuniversalité de la, souvenainet Cesta-dire d'une libre législation dont la riple soit précisé- ment la régle de la fin, la regle de bilden, de former et de cultver la faculté final; la« volonté instituant une lot univer- Selle» qui est ainsi « souveraine législatrice »". Ainsi, « de toutes Ie fins que homme peut se proposer dans la nature, ie reste doc que la condtion formal abject Yuk dire Vaptitude a'se proposer en général des fins et (en ne pendant pas dela nate dans su determination finale) & 36 Tad, p 13413. JEAN-LUC NANCY utilise a nature comme moyen, conformément ax maximes Ses libres fins en géngal-™, Le lay de Thomme est Teestleloyiqueluieméme : =i n'y a quune seule espece tres dans le monde dont la causalte soit tleologque, Cestardie diigée vers des fine et en méme temps eependant sini fate que ia lo apres laguele ur apparent de se poser des ins doit te consdesce par eux comme incondi- tlonnéeetindépendante des conditions naturelle, et comme nécesare en soi. Mas ce feos (et cest bien Ih encore diferencespctique avec le stp) constitu done pas moddle donne davance, un original a rjoindre ou 1 tpn. Ake. Le disposi regulate, encore une fo, mplque bien tune miméologe ou une ontlogie mimétologigue, sas non imitative I Sapt de ildn le Bild non de lden apres un Bild. La regle de ce que doit tre qlque pparite comme une maison ne peut pas se rlerer dune ‘maison donnée, nid des préceptesarchtectarauy, mas elle drsine avec elle Vensembie dune économic, dune pola dune éotique, une esthétique et une technique dor les ‘gles 4 leur tour sont sans modéle, mais olvicen ain Brescription dhabiter le monde: Limpéatf ete devoirsont es categories de cette mimétologie quien pour appeler “anarcherpique», ou encore = arctigae + Pour cette aso, efit que la lo dese poser des fins, we de Thome, ef teologigue, etre qui souveraineté de la propre principe, et s_prop iweruine consiste dans Fauto-deermination, Tautolegilation ey Tauopetion Sen, chon ice Tgp mtn Poman gut Cestadie la fot de ger, sot lot gue in ale-méme le lo sot Do-pose des fins, nientaine pas que Yolonté consist die & elle-mtme son propre fin, ni que la liber sow 29, Poadcbeat p16 2 elle méme désignée qu teaver a soumision, Sans dots, le trode de cone Sandan tert paced Ferien sous une contrainte étrangére 4 albert, Mais elle nest pas tom plus le simple accor spontané dune substance avec les ints desu propre nature, comme das la liberéspinanenne (ui es a vent de la iberté métapysique en neal). La ‘elonténe vauto-engende pas dans la ibert, cle et et ele ese effectivement soumiet lalol dune iberé qui lu reste inconcevable. Sion veut, il ly a sen dexterieu ila liber Gui vienne la soumette, mais Cesta bert elleméme qui St exteieue 2 Fhomme, et gui hit dite sa loi. Le com- mentaire de Kriger a parstement dcpagé ce point décs, Gon pourrait appeler le point de non-retour de Timpéati, Gh le caractreirelevableyndaletiable dela soumision de Involont. A propos du texte que ject aTinsunt, Kruger toulgne que fa volont dot fie rgardée comme insiuant itoet que Kant jute dans une parenthse lle een Cinsdéret comme fauteut. Lastonomie,commente Kei- ft, est un "point de vue” auguel homme doit se regard. Eciome” pus rps ase et ni ésupposé reel». On peut aller ps loin encore en lant {out Te passage des Fondemens auguel Keiger empnunte Texpresion «se consdérer comme ceca omen ected See err en e se a eee taead ia a ee gee a eee een a Seca es ere als eae eee ere eee dnde ieee homme ne peut don prétende la place de chef — de Oberbaupr La scesversinetéleislatrice nest pas la souveraint® Crt mone: Kant (td, M. Régie), Beucese, 196, p20. 1 Pendent 158 8 JEAN-LUC NANCY autosuffsante, et le moment du jugement légiférant est indislublement ausiTe moment une soumison a ‘autonomic kantienne comporte comme en son coeur méme tine ieréductible eiéronomie. Lnetérogene, ici, Cesta oi elle-méme. Car elle et bien la loi de Ia volonté, mas ele Test en tant que Toi qui tout dabord ordonne et soumel Aussi ne peuiton fas mieux dire que Krier : « Chez Kant, e concept {de Tautonomie rrexprime que le caractre absolument sans reserve de la soumiuion, Dans le concept de se donner & Soisméme la loi, “301” signifie non pas la liberté “cxéatrice” inconditionnée et rvobéissant quia elle-méme, qui veut éte fidéle& soi selon une Lei, mais la responsabilité inconditionne envers la loi laquelle précisément la bert elle-méme ne peut pas se dérober. Ladignité de Vhumanité se trouve, selon Kanon pas dns son independance spontanée, mas drs s sujétion mone +" La soumission est irelevable parce que Ia loi nest pss aato-preduction de la volonté. Au convalr, li 6 précisément que je ne m’auto-produis pas comme lilt fais que jsi pour tche de léplérer de maniere universe. Ma liber ne vaut pas comme auto-suifisance mais comme destination a cette legislation universele, ou comme dest ration aujugement des fins, La destination — Bestimmung = ‘st, encore une fos, une détermination : je suis détermin€ 2 ‘mon autonomic autant que j'y suis destin€. autonomic éllesméme est la détermination — ou la fnitude — de elit Gui doit juger sans que Tuniversel Tui soit préenté Cest pourquoi Puniversel est donné A cette autonomie comme une tiche, et par conséquent lui est donne surle mode deli Ets fordoring, Le don de la libert, le don des fins et de le ‘asmopoiteia es bien un don (aucune captatio benevalentog fun Absolu inexstant ne saurait nous Vobtenit, mais et le don du tu dois. Ou bien encore, c'est une annonce ou UBE promesse :cela doit avoir lieu, cela doitarrver, mas annonce ) sont employés pour fixer la Conduite a prendre et ont done une force prescriptive, done Te langage évaluatif est iréductible au langage descxiptf 2 VINCENT DEScOMBES 2, — La postion inverse serait de dre quil n'y a pas de diférnce lopique ente un langage valu et un langage descrptil. Une évaluation est une sorte de desription, Cost le description dune chose sous Taspect de sa valeur qui Sénonce dans une proposition vrai ou fase. Il sensu éidemment, si Ton mattient la diférence du bon et dural tlle quelle at preige tout &Vheure, que les evaluations sont pas de force imperative ou presciptve. Ou, si Ton pete alles on une fore» preseptive «dans te sen ot Fangais Pracptionsigailie ofonnance, par exemple mel dale (Cest- ire consll de a prudence, impéraul hypothe ue), pas dans le sens obi sige commandement equi. ton incondtonnce IL. PREDICAMENTAL ET TRANSCENDENTAL Je me propose de démontrer ceci 1. — que les termes « als et «bon» ont un emploi transcendental ; a 2. — que les termes transcendentaux sont dépouvus dun sens prédicatif univoque; 3. — que la distinction du descriptif et du prescriptif est priamite, rele supe quclcsermessies eeteee Pune tps eas nse chic ea dines Chicaements a Sestta Se nen jc indnpratiesUnteme rnarndanelnneet eld og gore creas de guns oe Shores ne dimen ence les teres pete ee Ferme der png) see ce ces Je pee i Saude slabs gue difernd dear oe Frown gue b ncne nae ther eth eines Se Fourgl jit econo Gece din crempleemprunc Fees Sa tee, ens ordnnt unre ae Hiyade dmceeniessen tee dteening erin dopesice égoies sot a erences. Cest Prédicamentle Hommes sur deerme En revanche, il n'y ena pas un nombre fagon dont ones comprer. 3 Ts ondenent de arin, § 34 @ CONSIDERATIONS TRANSCENDENTALES ee eee ee ae SE ee a eee Soe i a een ane chr dl cme caer Te tos cnn snomls dance cham feces deere pare choo Seer dation ols otacocas ar ane Caer ae oe a cae sbuach nbearent es enna IV. PROPOSITION Er STAT DE CHOSE. Sa eae Se Se eee eee ee rn sateen ane cepa iets Sareea eee 1) sp cor eta (a ee ae () TERA RStnate re bone che it que In penséeexprimée parle Gens ese she » est vraie : elle assigne phnse La neige et a 2a opiate de eae La propostion (2), Fa rere oprtecie a vleu dit dont pa exe 6 VINCENT DESCOMBES. eee ee i ae! fe se Se arene emaeno bee Cerne Sera Ons poe Serge (me sitonct) 2 ee eran eee Bessy Sinan secon teat ela pe rea ceet fee referee Spm a debited Seppe cn pra eerie on ae noc a ia a tbh + Que a nege wot blanche » este nour uc bit oe an oS Sra tiers Zn icon See Boman screed obese ein) pee) Sie es orion ge Ent (i igs et blanche", aver es gullemets noriges iee aoe ‘mets supé:ieurs parce qui ignation de Proposition en la mettant entre guilemets) a (CONSIDERATIONS TRANSCENDENTALES Fadapersi A cette conception des objections que fem Bee wei ce el Rach ate re eee apis la doctrine que nots examinons ic lactation d'une expression — qui se trauit par la mise de cette expression fatre guilemets — consste Gans une dsignaion singulee de cet expression. Grice cette interprétation dela citation, on peut trouver dans (1) “La neige est blanche” est vai + tun prédicat («... est vrai») et un nom (le nom de la propo- sition dont on parle), conformément a ce qui est requis par la definition frégéenne du prédicat. Considérons maintenant la différence entre (3) « Socrate est un homme » (4) <*Socrate” est un nom » Tout semble en ordre : ce qui est un homme, cet Socrate, le philosophe Socrate; ce qui est un nom, c'est le mot par leguel on nomme Socrate Etpourtant la chose est pas si cate. Il est sr que Socrate ‘stun homme et que son nom est un nom. Mais comment devon écie ce nom selon Ia convention énoncée Ciedssus ? Quel est donc ce nom dont nous voulons dire que est un nom? Le nom de Socrates ps Sor (pei Socrate est un philosophe gree, pas un tom) et ce mest pas non plus le signe «"Socate”» (avec les gullemets norms, pac? gue nous vous mention 0c cena ts Futile, et les puillemets supérieurs parce que le signe mention est lutméme un signe cit et non ulis, ds low Witgenstein donne comme exempl Fun concept formel le concept abt Si Ton cherche a employer ce concept formel comme on le fait pour es « concepts proprement dit» (eigentliche Begriff, On rob tient qu’une pseudo-prédication. Soit le concept, formel « objets et le concept authentique «livre» , mai non «x est grand. (x ost grand si eest une span, pets Cun pul) i fon rete ct din: son, om aura done des precats non predicts et «petits, «long. et « court» «authentique » et simul», ete Les termes trnscendentaux appartcnnent Imanifestement dla classe des termes atibuif, fe devicnnent éepecudo concn lqu'on veut eu ate er ele de es prédictis. Ce qu ne veut pas die, bien sir, que tout terme atvibuti soit transcendent — armies termes attibufs, ily a manifestement «bon » et ‘mais de «x est un bon ive « on ne peut er vx ot un lve » et «x est bon», comme Pabservat ach Assore's ya ausi« wa» et: lax De+t et un fax bllete on 2 peut pas ter «x est un billet» ni allan vx st fain Sachant det que ces termes sont tibuts exe § mons ‘omen is ont en ute tascendentatn, Cominco «tant» et «un», : A VIL. LA Locique De « erre + ‘Ce quion peut retenir de Fadage de Ecole (ens et bonum Gontertuntur infer se) nest pas que ces termes soient inter ‘changeables dans tous les contextes (aque! cas ils seraient Jj Et. An 136 tan Tri ‘Odlord Readings in Philosophy, OUP. 1967) ose ot 14 DeFiatprtnn ceo 967 n ‘CONSIDERATIONS TRANSCENDENTALES synonymes), mais plutdt quis s'appliquent ensemble et de la méme facon, sans pour autant étre synonymes. Verum et bonum supposto convertuntur cum ent, amen ratione differant ra eo a eat « Lietre(1o einai) nest (un élément de) la substance (ous) de'rien, car Petant (10 08) nest pas un gente»! Mas dire que le concept etre n'a pas emploipréicatif a Sens inuigh plus haut ast pas ie qu wait aucune sorte {Tempoi dang une predation sn emploi transcendental ons ormel (au sens de Wittgenstein). Ce point peut sno er dans le japon medial ou dans notation dea philoro Phie contemporain. : Dans Te langage médical, tre dont i agit ck est Pte lon site la logue et qui sige a veté dea proposition. Cum enimdicimus aliquid ese, signficamus propositionem Par conséquent, « Platon est un tant » veut dire tout simple ‘ment qu'une certaine proposition disant quelque chose de Platon est vrai. Thomas Agia, Simm Taig I 9.16, 4 1: Seoul Anau ch 7,928 14 ye Meta, a 095. VINCENT DESCOMBES ans la notation contemporaine, on exprimera cette méme idee, selon laquelle tune chose ests elle est quelque chose, par une formule de ce genre (29) (x) @ F)((x est) 3 (Fx), ‘On notera aussit6t que cette formule est hétérogene, puisque fon y trouve une variable de concept prédicatif F, mais autre part 'écriture «x est ». Or le concept formel détre est juste- ‘ment noté, dans la notation canonique, par la variable de prédicat. La formule précédente se réduit donc tout simple- (1) (0) GF) Bx «aucune confusion n'est posible ente ce qui est pri (ne valeur de F) et ce gut est atibud(ln poeudo-proprite ttanscendentale due determing ou davis une propeete). 1 Formule (10) est done finalement 4 proscare ct ' pas d'atce inet que ie une vole didactique pour atteinte la formule (11) et pour y souligner, presement, quelle S'oppose & toute philosophie de ltr univoque ou de Tete ‘générique, En effet, une philosophic de Tétre univoque Soutient que Pett a (22) (2 F) (x) Be, tas Ge ec MEIN A rdw sift dae au ete rin a ls de cette chose wriété qui sera évic tae a digester aac. : : is car a ed ar nt Re rion ™ ‘CONSIDERATIONS TRANSCENDENTALES prédication «Il y a un homme +. Dans ce dernier cas, Frege ‘@ montré qui fallait analyser © quelqu’un (Socrate ou un autre) est un homme, soit (3 x) (x est un homme) Si nous passons du langage didactique de la philosophic, qui mélange les concepts formels et les concepts proprement ATts‘au langage ordinaie dans lequel ls variables ne figurent plts, on expliquera le sens de « Socrate est» en dsant que cela eat die «Sorat est ou un homme ou une vile ou une montagne ou un navire ou. etc.» Autrement di, Iattibu- tion de Pétre est Fattribution, non pas d'un prédicat, mais ine dijonetion de_présas (dsjonetion,indfine). Ce ‘est pas Lattibution dune proprite si genérale quelle n et indctcrmince et sidentfc au néant (comme le eit Hegel) mais cest Tatibution indéterminée dune propricté (pro- Picté qui est, cela va de soi, déterminée) ; ‘On miobjectera que Tétre envisage jusqu'ici nest pas tou etre dont soccupent les philosophies. Cest seulement Fre autor cc de 0 Aaplsigue Tt a sen eva + Tétre dont la philosophie doit se préoccuper nest pas abord Petre en tant quiétre de la metaphysique? “Tout cela est parfaitement vrai. Léte qui se lise interpre terTaide de la doctrine de la quantification est ens ut rerum, celui dont Thomas d Aquin dit : Tota enim logica vidtur ese de ente et nonente sic dito. Toutfois, si Ves ut cerum de ialogique n'est pas lens ut ensde la métaphysique i est pas pour autant independant de ce dernier. Nous avons le moyen. de ejoindre ce qui n'est pas seulement logique partic des considerations faites jusquici, Partons de la dificulté que souléve Aristote'”. Il ext vai de dire que Socrate est un homme, ilest vrai de dire que Soerate est mort, mais il serait faux de dire que Socrate est un homme mort (Puisque ‘homme » sigafie une espéce de vivant). I faudra done dire ‘que Socrates! homme aus longtemps qu'existe "hurmanite de Socrate, cesta-dire aussi longtemps que Socrate existe Et il Sage bel ec bien maintenant dun die act! de Soerate, pas 15. Bevan cs [VINCENT DESCOMBES seulement de T2tre logique par lequel Socrate peut servir de sujet des propositions vies (par exemple a celle qui dit que Socrate est mort). En disant « aussi longtemps que », nous introduisons le temps dans ere, de sorte que nous associons, "etre sous une certaine forme F et "tre en un certain tempest, ‘par une formule que j‘emprunte au livre de David Wiggins? (13) (x) @ F) (#) ((eexite A) > (Fea). VIIL. La 1ocique ns « Vaal» pe ocean ees ie thn Se fe SoC oe Se ee oe Sin act Suse artes Soto pede ro Re” eee wee at ti le cat od are Sens tricia gS orem a Loans SH aS 200 doom wer ur een a al te rae i Soe ot pled ot sl din de aint Augustin) lak meses ooh fe dn nthe ap ae one ipa tet tc feel ie fa ce Smee de Amiel dey Se Ninn dna oP fei np sens a fat, de Paue Teel du ok sion énongnt it ae Me Tune propo- 20, Semen and Suen, Black, 1900 CONSIDERATIONS TRANSCENDENTALES Toute tentative de ce genre est cui, Quand nous tendons que la proposition est rae parce quelle concorde Free ce qui cot nous oubions que cx qui est = i quad ot — 4 GE délini par ln verté de la proposition. Car nous disons ‘acest si, pour quelque prédieat F,« Pe» est vai ‘Ou bien alors i faudra, ainsi quon Ta vu tout & Phere, introduire un pseudo-obje, le fait, dont Vexistence ferit que Ia proposition est vraie. Dans cette hypothése, la vérté dela proportion « Le ciel est bleu» nous autois dire que, ce qu fxr, cest non pas cil, ni ailleurs le blew du cil (Comme dans analyse faite au § 7), mais bien le fait que le ciel soit bleu. Mais ce fantSme efobjet ne doit pas nous reteie, auisqu'en toute hypoth personne ne sea capable de Ie Aésigner, de le nommer (voir site Sch done y Tshce dime doctrine de i vst uivogue. On peut généralise la solution de tout &Fheure et fécrice ainsi la solution qui offre & nous non pas (14) (2 ©) (p)((p st va) > (® p)) = mais bien (13) (p) (©) ((p ext va) > (® p)) Cette ériture est, comme celle de (10) plus haut, hétérogéne et fmlement & proscar le comport a gai ae «est vai» Les preudo-propositions (14) et (15) ont es Purcment idaciqe, quest ie sua. La ere ‘pay représente, non pas un contenu propositionnel ou une pense (Sinon on aura les- memes cifeutes que tut & Feu & désigner un tel objet abstr), mais une proposition au sens purement langagicr du mot, donc un morceau de langage identifiable et comme tel désignable. La lettre © vaut pour un prédicat décrivant la proposition ainsi entendue, pour dire par exemple quelle est affirmative, ou singuliére. Quant cpest vrais, il ne faut certes pas le comprendre comme tribution d'une certaine propeét, la vit 4 une propo- ous voulons justement excluse quil y ait une tlle ‘On peut, sans doute, comprendre de fagon pl Souple, comme'on le fait dan le langage ordiair :p dit ya. Or, ce que nous voulons dire, Cest quill n'existe pas une Propriété determinée de la proposition en vertu de laquelle n VINCENT DESCOMBES (2) ae artes ie ree Seay eee each conn ame sce renown eee ee ee neon orn on Ree ae arate eo ee rein nie es eee = eed Sa ease NT aces te coh et Ba este eee eee Fev fine eo cana ope gt cored eri ak Serre oer ree meee es di on fee eee ay nee Fd ea pee a a eo Be se Seance Pie tralia Set (le pee Tees Pies ae cD Mice pone tpsr uation Pe Ala Mea Nat nee oe Seer et Sept par ene ee a gies ene IEA ret atta duane fap ema ny incre cane ees ee IX. Losiqut pu « ton » Le moment est venu de retrouver le terme dont nous étions partis: le terme « bon » de deur fagans, }. = soit en apposition a un terme descriptif, donc avec la fonction dun terme attribuif et non prédicatf, Exemple + Wot un bon exemple oy! <0” oii. Exempl 2. —_s0it avec une complétive, par exemple :« I est bon wun exemple soit donné », at ™<™0I ‘Nous vérions aisément que « bon + est attributif, Crest le 1 dans le précepte suivant : « Cest avec du bon vin qu'on 7 On aura noté quill peut s'‘employer ‘CONSIDERATIONS TRANSCENDENTALES fait du bon vinaigre ». Mais les. propriétés qui font dun vinaigre un bon vinaigre sont non seulement distnctes, a largement opposées a celles qui font le bon vin. Si je fas done dubon vinaigre avec une bouteile de bon vin x et que cette ‘corruptio se fasse d'un temps t, & un temps ty, ine faut pas dire (2 x) (xest du vim A etx est du vinaigre tet x est bon}. Mais il faut dire vacances deraha tote ayaa rer See siest pas requis quil y ait méme une seule propriété Commune deux bonnes choses, Le bon est done pas une propre genrguc. Nowsconcluons qu le fre Bon ¢ USmpll wancendemtl equ par consequent mere Topiguy que vrais etsere = en ce qu conceme ss con “Toate i faue moter qu peut souteni ci une these forte et une thse faible sur le bien, qu sciaentrespct- sement 16) (9 (2) (ret bon si Fe Um GE Hfeeeton) > (Fo) ecceente cepa Sr ennai ga pour les autes trnscendentaux, quil exibte une cert VINCENT Descomnes propriété (quelle soit comprie comme pertection, préfére Pit derbi ov mpentvie) par Inquele Tes Bones On a vu comment Fécole prescrptivitesacifait la force descriptive des termes Galt de agon leur garder une Sigification univoque (presrptive). Mais nous Gul tenon {Emel niet nor sce aon de denier Significaion descriptive des termes €aluails, Lemplot de «ton ede mauvas» sexe eres po pediatl i ven est at moins descrip ainsi qu’on peut le constater en Saretant Sur ces deux vents dela lopique -agathologique » Tout ce qui est wai dun A est vai dun bon A. Tout ce qui est vai dun mauvais A niest pas vai d'un A. Liinsertion de « mauvais » dans une description a pout effet imaginable. basis compltve. Tout le problme tt de sss i ot congo dialled cage meninges oe W dst ou colt de Tanpeesn tase neo oe ‘On notera que dans le tout premier exemple *Si le juge est un bon juge, i faut lai faire contiance, » Je conséquent a bien une f lore impératve ou prescriptive sattcédent. Ce demir et ure mca ‘condute. Ce bien ourguo’ ls consequence meat pas bonne ie osteo {tn bon juge) au bon (il faut fa faire coniancey oe o8e fun bon pout mo qui mincteimperatvernent sey Mec sil etl quel jog est bon, ne ventuit ps obgurrne ‘Hehe diel tte contaner, Tout dependents eens (Conditionnée), mais non I ent évaluatif et rvimpos ‘CONSIDERATIONS TRANSCENDENTALES ee eee eee ee is a ae se eee ee a eee ten re aad eee as ge oh ce ee cee eeecag eee See cee a aoe eaten pce a niet eae ore a ee ae a ete renter nines a et ear aa at VINCENT DesCOMBES Lemploi de «bon» suvi dune complétive suppose_un contexte pratique que les muriles soient de’ bonnes Muna ét une bonne ou une mauvaise chose selon quan utes apc ou gon eu sen progr. elution de iaforme «ILest bon que p» ne porte dane pas sur un objet x de genre F (pour dire: Cat un bon F) mas sur la cecons tanee que p, sur efit que x soit F. On doit par consequent clstinguerFappréciation de la valeur dune chose et Fapprecia tion du eaactere favorable dune circonsiance ny a pas de bonnes ct de maumises circonstances ‘comme ily ade bonnes etd mauvaises malls, mas plutst au sens ot Ton parle de bonnes et de mauvaises adfesses adresse est bonne ou mauvaise selon ce qu'on prétend faire A Tendvoit dont elle est Tadresse donc selon le- apport existant entre ce qui se trouve a cette advese (de bones et ale mauvaises choses dans leur gente, bonnes et mauvaises au Sens alribuif) et Taction qu'on dire accompli. silsven0ore Tanalyse du sens ds terme » bon» psse parson liminaton i a faveur tune paraphrase. Commnent éliminer = llext bon «de Vappréciation que porte M de Launay sur son chiteau : ll est'bon que ces mumilles stient de bones ‘murals +? Manifestement, fapprécation ne porte pa aut les murals (qui sont pat aileurs apprécices comme de bonnes munis) mais sur le fat que ces muralles sont anne, Mas pour diner It etbon lr bruce un, prédicat quelcongue, et de quel ‘objet prediquer ce précicat?Ce ne peut pas tre &ce pseudo-cbje quien le fat {ula circonstance. Pourtant, nous comprenons bien ce que dit M de Lauray : des candidatséventucle a Tevasion dewrbat ‘mete un temps considerable pour peer detllesmusalles, et cca (cetecrconstanee) est une bonne chose pare que leas entreprise en et rendu plus difisle On trouvera done, derrigre toute évaluation des circonstan- 1 | mention du désir d'un agent, ici le désir d’évasion (cr dese nest pas nécessirement celui de la personne qui {talue, mais au cas od quelqu’un évalue lescrconstances d'un ‘qui cst le sien, lexpresion de son désir ne doit pas tre dlacripie isan at a ire de ses dispositions, saul Fimériorité») a2 ‘CONSIDERATIONS TRANSCENDENTALES 2, — Kevaluation descriptive des capacités de. agent désirant. Les choses composent en ver Ge ce quelle ont tn ensemble de crconstancesfavobles scion le mpport Givelles ont avec In capacté dagir de Tagent. Les Greone- {Ences son favorable eles Ii donnen Focssion fexereer fe: tlents, ells sont davorbles sells le privemt de cette tccasion, Le concept eaon et un concept moda, e ‘montre bien que nous devons mentionner non scuernent les projet de quclqdun mais ses aptitudes, Des crconstances Eras iens excuon dun proto peta a intiaives de Tagent + elles permettent 3 Tada de fae preuve dadress; elles ne sangionnent pas la malarese du Ialadrot Les Grconstances defavorbles font obstacle une tnireprse Jonquelles il refusent une prise, privan Fadroit de Toceasiondutliser son adrese le malinsa malic te ort ss force Quand nous disons que certsinescrconstanes sont fvo- rabies 3 quelgu'un, nous sous-entendons quil aun descin dont les choses tellés quills sont favoriund execution. Mais on peut dire aussi ce seat le moment de fie ee ou cea, Cestadire érauer ls cteonstances d'une ceraine action dans la simple hypothése dune telle intention Gagic. On a Alors un sens touts la fis évauaif et descrip, mais sans force preseriptive (sinon hypothéique et genérle) de la notion de fatoriser, quvon trouverait par exemple dans « Les frandes vies sont un miley favorable aux rats». On tea Alors, avec «Fs représentantun prdieatqulcongue et «= tn vere signiant une action, que Tacton Vest favorsce de in part de Tagent y par la cavonsance que x es F si et sevlement (18) (=) (y) (x > (y peut V9) Le verbe modal « pouvoir» qui figure dans (18) doit sten- tendre au sens de occasion 4 exercer une aptitude, pas de cette aptitude elle-méme. En général, on évalue les circons- lances d'une action en présupposant que agent a aptitude requise. Si nous voulions apprécier les circonstances sans tenir ‘compte des aptitudes, nous aurions une appréciation des ‘occasions d'un point de vue impersonnel (par exemple lors~ ‘qu'on dit que le moment serait bon pour acheter des tableaux si Ton avait de Vargent). Il est bien clair que dans la for- 83 VINCENT DESCOMBES mul (18), iy a plus la moindee trace dun objet abstr, tle tah que Px, sigue! on ealgeres dc pope [eat de choses est mentonné dans la forme, non par un nom ou ie aeongue sation sul, may come se doit, far un signe proposidonnel guile det, & savor «Fx ‘On ts done pus bein de Fonte «fats pou analyer les concepts de creonstance et occasion. ‘Une demigre remarque est requise sur les combinsisons possibles entre les ourmures vil est vei» wil est bon = On vu comment «il et al que p «se rut naturellement 4

:aucune natura nouvele s'est aout, mais seulement tine nouvelle ratiode ce qui ait dp et. Done vil est wal quit est bon que p» se séduit «I ext bon que p» Pourtan, ‘iestbon que p+ est pas Equivalent set bon qui soe vrai que ps, bien que «p> et «il ext val que ps cisent la méme chose. Ceci montre que le preixe propositonnel «i ‘st bon que.» introdut un contexte intenionnel, e de ce fhe opaque Cewt le lew observer une certsine ambiguité dans les tourmores dis langage ordinaie. «Il est bon que jeunesse amuse on ne veut pas die forcément que tout ce qui est june famese, mais on ne le dimit pas on plus si etait Seulement un idéal ou une exception (on emploieat le conditionnel). Ce genre dappréciation generale prend place gate dex eatémcs,Tdédemen Bon tf facet 3m. Le premier est un emploi de « bon» qul ne tent pas compte da fa. Les philosophies de la morale ds devoie pur sont volontiers facings parce bon kal qui autre 3 dire sans contradiction aucune «il et bon que mais est fase que p>, Mais si Yon ne relent que ct enple comment Meton lire pour apprcier ce quil en est en fat? Srl et idéslement bon + veut dire la méme chose que vil ext bon ue. quoi qul en soiten fits, om pours Bien dire sil ex 38 que, quo} quil en soit en fits mais nom «le fait que ges ane banne chose guoi qi en sate t= Poutant, ‘Mau voile moyen dapprécer ce quil en et en fae dle par exemple «il ext bon (ou il serait bon) que Fels malhearesomen!oon-p». Nous trouvons i os tee oP if composite, qui signe «lex bon gui sot srt fourmure «lest heurewe que p » se signal sisi comme ‘un es ot jouele phénomene del présuprenition,ausement a (CONSIDERATIONS TRANSCENDENTALES git seconde enon cl dit ue pach ae la premigre (celle du bonheur que p). Car on ne peut réjpuir que de ce qui est, pas dete gui devsit ue, mide ot aqui doit tre quoi quilen sit en fat. Pour le pertonnage idealist dela pie philosophique, le cont ie dela ler ets gave ge combination {lu va et du bon apparat comme un compromis impr. Sl gpton au pom et ux qu Si evi qe lon infest pas bon que p. Selon se propres paroles, Fidaise« une viston si levee de idea qui le sat @svanceieéalisable ft pour cette raison ensigne que Sil est vrai que p, alors ou bien il est mauvais que p (cest malheureux), ou bien ce nest pas bon (Cest indifferent) Jacques Derrida PREJUGES DEVANT LA LOI + Sasi fait la science (et nostredroict mesme a, dicton, des fictions lepitimes sur lesquelles il fonde la verité de st justice); (=). Montaigne (sais 11, X11) Comment juger — Jean-Frangois Lyotard? Scion un cerain nombre de dannces_pragmaiques, comme on dt maintenant, sclon la situation, le contexte les Seas ae Pour ne pas riser avec "économie de temps dont je dois ten compte, je da aust6 sans détour que je wappore et ne detiens aucune réponse dune tlle question Je seh «sans Gites» dni JeansFrangois Lyotard Peut eve penser ‘ous que je veux vous conduire vers une conclusion furement porque ou en tout cas vers une sutenchere problema, ue on dirt sins! que la question était mal ornée, qu'on pest asonerctemes dpparenane bun hap i ue clase forsquit'y va de literature, quil ny ¢ Sfessence dela literature, pas de domaine propremet Hie: Iie et goucosementideniableen an gost etaentn ce nom de iteratareetant peut-ie destine& ester impo. Pre, sans concept et sans référence assurée, sans critére, la «littérature + aurait quelque chose a faire avec ce drame dur fom, avec la loi du’nom et Je nom de la loi. Vous tauriez sans doute pas tort. Mais la généraité de ces lois et de ces Conclusions preblénatiqes intra mee on Issa, fit dun proces qui, au cours dun drame unique, le fait comparaitre devant ‘un corpus iemplasable, devant. ce tenect, dent «Devine bit, y's see snaeits Se mrp ie de inn ud netic eo tipper sans jas pou esvecTecnce gence Se nese den lo Orce tate ce tone anfehe no, ine 44 sant sone a 8 o's ce confit sans rencontre dealt ede lasgean, noes ou csteéngme de Fere-devantladoi ct Fertig font Suventen gee une raion un ie ple es Ga ‘Pologue . Uhomme dela campegne neenchi eee tls fica; eine doiceetpes tur meee en te & jour Btlaeponae for poet cree ne vent iain i gut marge as ln hee es fen epost vena ema apt f MF micusateinde son pan sree ee Ie pulate ue to ne pour pene, car cete ence était faite que pour toi. Maint : Beieeeeie tenant, je m'en vais et je ferme 104 Preuss a cl aasticerni cdc mapper Se Gaiguioce eu neque deh deorcer donb qoredcn (det dct, qu juge, et quel Gtr, de Teppartenan Aa lite {eiue Jot cata de ire conarlre Serato sane Ihtine de cette double question, vi, comme on dt fac feeot ca France acjosrdu le coped catalan UH te eujer pretend re et comprendte fe texte inti De font fa oj, ile lit comme un récit et le. claeerait onventionrellement dant Te-domarie ala néstire T Crotatsavirce quest lu ttéture et se demanderst scale tent sibienarme squeste qui nfvotonee deermioe: ce ‘ait Comme-un phésoméne Idraie? ov a le juger sus cepacia Tivagirait donc de faire comparaitre cette question, le sujet de a question ct son systeme axiomes ou de conventions Serta le devant = Devt fr Que gue ct veut die? Nous e-pouvons réduire ic a singular de Tidiome: CComparaitre devant lai, dans Tidiomse fans, allemand tu anglais, signi vit ou te amene devant les je, Les repentant us gains de a a cu un pects, pour y témoigner ot y éte j ces, le jugement Corti, voila le leu, 1 site, a situation, vou ce qu fut pour licw un el tenement, cmpae dont wi, « Devant la loi», expression que je mentionne entre sullernet, ces le tee dun rit, Voll quatriéme de nos présupporionsaxfomatiques. Je doe ajuter & note Fst Rous royons savoir ce quest un tire, notamment le ite d'une eeuvre I est situé en un certain iew tres détermin€ et present par des fois conventionnells avant et au-desss, 4 tne distance teglee du corps meme du texte, devant lui ea tout ca. Le ting esten gener choi pr Tauteu ou par se teprcsemant ditoriaun dont i ext propre Il nomnme ant Tidenate, Fant et les limites de Foxivre originale Eiilinitile:Coramell va dest lx powversetlavaleur dun tice one un rapport essentel avec quelgue chose comme I Ie, gull Suplate de are en gener ou du ize dune uve, littemire ounon, Une sorte intrigue s‘annonce déja dans un tie qui nomme la let (Devan! fai) un pew comme silk Tor stn elle-meme ou comme si le mot ste» Sim 105 JACQUES DERRIDA, troduissit insidicusement dans le ttre. La, je me tens peut-ite dans la marge de-ce qui s'ert, dans es transfor: ‘mateurs Duchamp(p. 129) :« Decisions logées dans le tite titre luiméme, dit Lyotard, « monnayé en deux sous-titres; “Biant donne ic gar Géclairage” et “Etant donnce la chute eau”.» Laisons atendre cette intrigue Tnsistons sur la topologie. Autre aspect intriguant : le sens du titre figure une indication topologique, devant la Joi Et le méme énonce, le méme nom, car le tive est un nom, le méme groupe de mois en tout ca, nant pas valeur de tre sils apparasiaent ailleurs, en des lex non presets parla convention. Ils nlauraient pas valeur de tit sls appara saient dans wn autre conteste ou a une autre place dans le méme contexte. Par exemple ici méme, Texpression « Vor dem ‘Geeta se_ présente une premiere fois, ou, si Yous réfere, une deusiéme fois, comme Tincipit du récit. Cest S premire phrase : « Vor dom Gaeta stot ein Tarhiir + Devant lao se tent (ou se dresse) un gardien de la porte > tu porter Bien qu'on puisse leur pré-sipposer le meme sens; Ge sont plutét des homonymes que des synonymes, car les deux occurrences de la méme expression ne nomment pas la méme chose; elles nfont ni la méme référence ni la meme aleut. De part et dautre du trait invisible qui spare lettre dia texte, fun nomme Tensemble du texte dont il est en somme le nom propre et lettre, Tautre désigne une situation, Je site du personage localié dans la geographic intéricure ds an, le tite, se trouve dewintle texte et i reste sinon a ia fiction, du contenu dela Narration fictive, Vautre se trouve aussi en tite du texte, devant tui mais dja en tui; cest un premier élément intérieur au contenu fictif dela narration: Et pourtant, bien ull soitextérieur a narration fictive, a Thistorre que le rect ‘Bconte, le titre (Devant a Toi) demeure une fiction signée SIS Am pe auteur ou son tepantliew Le ire apparent 4 la biuérature, diions-nous, méme si son appartenance n'a Pas la structure nile statut de ce qui inttale etd quoi i reste ssentellement hétérogéne. Lappartenance du titre ls lieératute ne Vempéche pas avoir une autorite légale. Pat Gzemple, le titre d'unf'livre permet la classification biblothégus, fattribution des droits auteur et de proprigtc, es procs t Jes jugements qui peuvent ensure tc, 106 resjucts oe ee See ee ee So aan cat ts guise coon ea fetenir des heures mee Serio) el a ae chine vsis Te taire aus, pls indlecement et plus peas sae tees oe eee cee oe eta ee eer er te ce cad Spelt ee Genta ee ie nd ar pa oe ic ert pee ste oe arcane peor alee coe eee ae juste : coup par coup, i fauda chaque vain Perris meter tte lecture de Voili, wold de quot je vais parler dans cote lecture de Kafka. Je ne sais pas si tous les Juifs — et méme les expet reese tm dane, et meme Levines, quest invogue quel ics pls bi ne recomnatint dans ceve aa de Saeed ot ee ssreat es ui iets et coat lies sans emportanc, En tout cs teas see tome reconaite moh, Lyotard, o8 «mo Tyouard, ete metus pas qu'il st it ce gully bio et Ge PSee-devant I 107 JACQUES DERRIDA, tan séminste au cours dugue, Tan demier, jai er harcelet doctrine lantienne de la raison pratique, sur les pensées de tiga Rouen rs Se nopecs vate ee satut rage d'fexemple, du symbol eu ype dans la Présentation symbolique du bien moral (le beau comme et eter guilles donnentFexemple de la lok morte “Te respect west. devenir par ta volonté loi universelle de la nature, » Ce «comme sl» permet daccorder la tison 1téléologie historique et la d'un props A Finn, 2 ue et la possibiité d'un progres 4 Tinhn Janis isaye de monter comment il inubioeat viral, : parler et inerpeller es ame que Vinsunes de i loi semble exclore toute historicité et toute narrativité empirique, au moment o8 st rationalté ‘avaient retenu, parmi ceux qui font é Rann! tenu, parmi ceux qui font signe vers le rect de Jahauteur et du sublime qui y joue un le {ssentel, enfin celui de la garde et du garden’ Je ne pees few" seine a interop Ferptton hedge Tisaspiaga eats owen reese hasta I gaciena ( iit (fone) condunont ss doce 108 prejuces pas m'y étendre, je dessine seulement a gros traits le contexte Gans lequel fai fu Devant La oi. I agit dun espace oi il est difficile de dire si le récit de Kafka propose une puissante ellipse philosophique ou si la raison pure pratique garde en tle quelque chose de la phantatique ou dela fiction marr tive. Liane de ces questions pourrait étre et sil oi sans ze tlle-méme transic de litérature, partageit ses conditions de possbilite avec la chose littraie? Pour Iui'donner ic, aujourdhui, so formulation la plus éonomique, je parler Tune comparution du récit et de Ie foi, qui comparsissent, paraissent ensemble et se voient convoqués un devant Tautre: le écit, savoir un certain type de relation, se rappore & la loi quil relate, il comparat ce faisant deventelle qui comparait devant lui. Et pourtant, nous allons le lie, rien ne se présente vraiment en cette compa: Tution; et que cela nous soit donne A lite ne sigifie pas que ‘nous en aurons la preuve ou Texpérience “Apparemment, la loi ne devrait jamais donner lew, en tant aque telle, 4 aucun récit. Pour éte investie de son autorité Gitégorique, la loi doit éve sans histoire, sans genése, sans derivation possible, Telle serait la loi dela loi. La moralté pure nfa pas histoire, voila ce que semble dabord nous Tappeler Rant, pas histoire intrinséque (ow alors, comme dit Lyotard, Phistotre ne peut étre que I" « faire» de Faveni, ce ‘qui est peut-tre ausstprés de Heidegger que de Lévin fons sous cette forme). Et quand on runt des eee son sujet, elles ne peuvent concerner que des circonstances, des évenermentsextricure a foi, tout au pls les modes de Sa révélation. Comme Thomme de la campagne dans le récit de Kafka, des relations narratives tentersent d'approcher la i, de la rendre présente, d'entrer en relation aver elle, voire entrer en elle, de lui devenit sntrinsigues, rien n'y fait. Le cit de ces manceuvres ne serait que le récit de ce qui ‘éfappe au récit et lui reste finalement inaccessible, Mais Finaccessible. provoque depuis son retranchement. On ne peut pas avoir afaire Ia 1i,& Ia Toi des lis, de pres ou de Toin, Sans (se) demander od eile a proprement lieu et dod elle vient. Je dis ici encore « laloi des lois » parce que, dans le récit de Kafka, on ne sait pas de quelle espéce de loi i agit, celle dd la morale, du droit ou de la politique, voire de la nature, ‘etc. Ce qui teste invisible et caché en chaque loi, on peut 109 JACQUES DERRIDA done supposer que cesta oi elle-méme, ce qui ut que ces loissont desiois etedoi de cesloi,Inéluctablessontla ques. tion et la quéte,autrement dit itinnaice en vue du leu et dletorgine de ao. Celle-cl se donne ens resent, san ite $4 provenance et son site. Ce silence ef cete dacontinulté onstent le phénomene de lao Ener en relation ave ali, celle qui dit «Tu dois» et «Tu ne dom pars cesta Info tae comme sill navit pes dhs or eaten ne penn pls des presentation hstorgu, edu meme coup 8 lisserfasciner, provoquer, postropher par Thistoirs de cette non-hisore. Cesta laser tener par limporsible tune théorie de Porigine de alo, et done des nom-orgine, par exemple de ali morale, Freud (Kala le list, comme ‘Yous saver, mais peu importe ii cette loi ausuroshongne de duc de site) invena le concept, sinon le mote de ese, foulement» comme une réponse dla question de Teriging de laloimorale. C’était avant que Katka n’écrivit Vor dem Geset (1919), mais cite relation est sans intéet pour nous, et pve de vingt-cing ans avant la Deuxiéme Topique et la théorie du Fliess, il fait le récit de pressenti- Surmot. Dis les letwes 4 ment et de prémonitions, avec tne sorte de lereut inguist, Comme slat au bord de quelque rélaion + Us antes bressetiment me ct aussi, came ge le sa da {he soa gue, J.D.) ben quten tai fe te athe den ue eos Bientbe découvrir ln source dein morale» (Let's, $1 sat 41897), Suivent quelques réits de reve et quate moe pos tard une autre lettre declare «ln conviction qu'il iecoe: dae Finconssient aucun “indice de rite” de te sorte qu eat imponsble de ditinguer Tune de autre la vere ct heton invesied'lfect (Lete 65,21 septembre 1897). Quelgsee semaines plus urd, une aute lettre dont fextg Is nee suivanes ‘Apres les elfoyables doulburs de Lentene, ment des'derittes semaines, fai-dome naisance 2 nouveau corps de connaissance. Point tout fat necvenu t sir vn; i seit de fagon rpétce monte lucméme et eee de nouveau. Mas cete ois est reste ct a epande alana du jo Cest sce dre, fois e le pentiment de tls érénements longtemps aupanvant. Par exemple fe tava Genk pendant Fete que alls trouver lasource de teal senuel normal (morale, pudeur etc) et pendant greg, ensuite, yal choue. Avant les vacances favaa dee ee 110 rsyucts ee ee Fran Cissus aed an aetna aces FSR tte rn a ee fsulte-tl dy efoulement normal? Une tanformaton atone soit eset lie de cette notion de dee cetera ec mp le préposton sur (er) y ext ass dterminant qu cela de Ia purification, du détournement, loin de Yimpur, des zones du corps qui sentent mauvais et qu'll ne faut pas toucher. ahem elf oc legel) @ hex ql in pas tal de Kant de pera eacgngue eal ans noe cae thie te et "pea epic es mole un JACQUES DERRIDA Dés le départ, et comme fautres, Freud voulait donc écrire road Sch tuo te Facontable, histoire de ce qui na pases fee &t PH nous autions di parler aussi dela forme du nez, proéminente shee a ne se fut pars les couper sor are So ae gre Freud ct Kea, vous vous placer devent Denier bt levant lui, comme Phomme de la campagne, vous Vobserver, ‘que voyez-vous? Par quel détail, si fon peut dite, étes-vous EF pb on 1897 we scoala BME 197 on ours mes Rappors cure nel ona sc sptcultns url ener bates mages gently, tn ches Porn Iuqutoes mates tle rte de le mena m2 RéyucEs facing au point disoler et de séletonner ce wait? Eh bien, pur abondance de ornement pileux, quil soit naturel ot Erifcie, autour de formes pointues, et dabord de Tavancée fase Tautcla est esol es ent nymbolr see fette zone genitale qufon se représente dans ces counts ebseares mine ellen et pstsjours sombre Par station, Thomme de la campagne ne connatt pas lao qui est toujours lr dela ci, fou des vier et des Eics des itis protégées, des grills et des limites, des expaces cos pat Portes Il'est dane surpris pa le gardien dela ei homme de [rile ec il le devise © + Lhomme de la campagne ne Satendat pas de elles dificult; ln oi nedoielle pase secsnble ous cou, ma, comme i ee man tenant. plus précsément (genauer) Te garden dans son tmantcad de Fouree {in cenom,Plzmantl = Tormement fue elidel wd eg ae Ia pilosite naturelle] avec son [grand] nex penta [seine Bites leo gs tate vada 3 barbe’ de Tartare longue, maigre et noire (den langen, ‘lannen,sbwarzentatarhon Bar), en arsive & preter attend [literalement 7 il se décide a préferer attendre, ‘nse er sch doch liebe xu waren, bs er de Erb Zam Bini bk] pag ce on tarde I mission dentrer. Tt seanion dei afquence est rs net, Méme si elle # apparence dune simple juntapostion narrative et chrono- Tepaue ts comeite meme fla selection des n0ttons infusenc une inference logue. Lastructure grammatiale de la phrase donne a penser: nas (de) lors que [as comme, ‘isan of homme des campagne apes een fvecson grand nez point et Fabondance de son pail no Se décide'h attendlres il ge quil vaut mieux attendre, Cest Bien au tu de ce spectacle du points pile, devant fabon dance une forée pire autour dun eap, dune pointe ou dune avancée nasale que, par une consequence ctange ett Infos toute simple, toute naturelle (on dri ci uncanny, niki), res no eee, Ct Ce tin homme resolu, Decide de renoncer antec apres avoir paru decide a entrer? Nullement. Il decide dene pas decider Encore cide de ne ps ve déider, ie decide & ne pas ‘cider, it ajourne, il reurde, en attendant, Mais en attendant 13 JACQUES DERRIDA Eee ossbilité son impossbilit, sa lisibilite et son ilsbilite, la répétition, de histoire ? et Ge ena cet eee Tce, i et garlic Bie rar oa La uno Foc cre Ge mciu donc nas dircemen i teuatn ues jamais immédiatement devant. aucune de Ces instances — et Sage Se amen le aaa soca ua RejucES Lali, pense homme de i campagne, deve tre scces- ble toujours eta chacun, Ele devia ete univenele, Rack pipgoement on den ancl gue «nl west ens noe Tat, danse cat la lol postive. Nul rest conse ignore, il condition de ne pas fire analphabéte de pouvoir en lie Ie texte ou delguer a lecture tla competence un soca, ala représentaton d'un homme de lot-A moins que savoir Tire ne rende la loi encore plus inaccessible, La Jee pea en effet névéler qu'un texte est intouchsblee propresent frisegble. saree hutles ta tmiceots able teste of a presence en ui dun sens perceptible, saisisable, Fete aussi dérobée que son onigine, Lilistiixé ne Suppose slo 3 a ible. Et peut Pomme etal ame Tecampagne en tant quil ne salt pas lie ou que, secant lite ia encore affave ade Filiobilte dans cela méme qui semble se donner lel veut yor ou toucher lao veut Stpprocher delle, sentrer= en elle parce qvil me sat pet-dtre pas que la li nest pas A voir ou dtoucher mais} decitfrer Cest peuteue fe premier signe de son inaccese- bilté ou du retard quele impose 4 homme dela campagne a porte vest pas lermée, ele est - ouverte» «comme fou: jour» (atl texte) mais lati reste inaccessible et cela Interdit ou bare la porte de Thstoiregénéslogique, cst ass equi tient en halemne desir de Forigneetpuston généalog ues qui sesouffent aussi bien devant le processs dengen- dFement de ln loi que devant ls généraion parental La Fecherche historique. conduit la felation ers Texhibiton impossible dun ste et dun événement, Cun avitdieu OF surge la loi comme inter Toi comme inter je déasse cette formule, je lalaisse en suspens le temps un détour : ‘Quand Freud vaau-dela de son schémna inital su Frigine dela morale quand il nomme Fimpéraicatégoriqueau sens Kant cet Timeser dun sca dapparees ho aie. Un récit renvoie a Thistorcté singuliere tun événe- Ment, savoir le meurtre du pére primit. La conclusion de Talon ef tabou (1912) le appelle cairement : «Les premies Dréceptes et les premignes restrictions éthiques des sociéts Britis dent ve congue pr tous comme une Te ion provoquce par un aste qui fut pour ses auteurs Forigine du" concept de rerime™ Se repentant de cet ace [mais 3 JACQUES DERRIDA Fopenie tie coe ace Been nese a Septetsene aera ee soe aeetn mS emia ca ee een ech eae es per dmatgee tne So es ee Soa a at le Fien, quasi-événement qui appelle et aninule-a la fois la Beieester eee Fea at nese aan te fetaces Serotec seer tee eae ceases en oie de arg os ese ic Goo gare Ta apeeee Mort en ve que pout more, le meurre du prensa Uh xénement au sens courant de ce mot Not daventgy Te 1s PRejucts gine de la loi morale. Personne nen aura fait la rencontre en son lieu propre, personne ne lui aura fut face en son avoit- ligu. Evénement sans événement, événement pur ol rien arcve, événementialité dun evenement qui. requiert et annule le récit dans sa fiction. Rien de nouveau n’arive et pourtant ce rien de nouveau inaugurerait la loi, les deux Interdit fondarentaux da otemisme, eure et inet Cet iement pur et purement présumé marque pourtant une déchirure invisible dans histoire Il essemble& une fton, aun mythe ou a une fable; son récit a une structure tele que toutes les questions posées au sujet de Fintention de Freud sont a la fois inévitables et sans Ia moindre pertinence (+ Y croyaitil ou non? », « Ail maintenu quil sagisat la dun meurtee historique et réel?», etc). La structure de cet évé- rement est telle quion nani a y crore ni a ne pas y cite. Comme celle de la croyance, la question de la ralité de son riférent historique se trouve, sinon anéantie, du moins iré- médiablement fissurée. Appelant et récusant le récit, ce ‘quasi-evénement se marque de narrativté fictive (Fiction de farration autant que fiction comme narration : narration fictive en tant que simulacre de narration et non seulement en tant que narration d'une histoie imaginsire). Cest I’ gine de la litérature en méme temps que Vorigine de Ia loi, comme le pére mort, une histoire qui se raconte, un bruit qui court, sans auteur et sans fin, mais un récit inéluctable et inoubliable. Quelle soit phantastique ou non, quelle rléve iron de Fimagination, voire de imagination transcendan- tale, quelle dise ou tase Torigine du phantasme, cela ne rien la nécessité impérieuse de son dire, sa loi. Celle-ci est encore plus effrayante, fantastique, wnbeimlich, uncanny, Si elle émanait de la raison pure, & moins que celle-ci nait justement partic lige avec une phantastique inconsciente. Ds 1897, je cite & nouveau, Freud disat sa « conviction qu'il existe dans Tinconscient aucun “indice de ral”, de fle Sorte quil est impossible de distinguer une de 'autre la vit tiation ineoue dates Sila loi est fantastique, si son site originel et son avoir-liew ‘ont vertu de fable, on comprend que « das Gesez» demeure ‘stentiellement inaccessible alors méme quelle, la li, se Présente ou se promet. D'une quéte pour parvenir jusgu'a ‘lle, pour se tenir devant elle, face face etrespectueusement, nt JACQUES DERRIDA ou pour sintroduie & elle et en cle, le sit devient lect imposible de impossible. Le réic de Finterdit et un rect interc homme de la campagne voulitil entrer en elle ou seulement dans leew oo elle se ent gardce? Ge nest ps hair, alternative est peut Sie fusse ds lors ut la lo est tlleméme une sore dee, un opr etun avec En tout 62s, homme de campagne, est aussi un homme dev! ta comme la natare avanti ville, ne veut pas ester devant Wa Toi, dans la‘sitution du gadien, Celuieh asa se Vent devant ali: Cea peat vost die ui a reapecte “se tent devant la Ii, compantive devant elle, c'est sy asuetie, le Fespecter, dautane plus que le respect tent a astance, ‘aintienten face et nterdt le contact ou a penetration, Ma dapat vould gue, debut devant le prin Ie fi repecter.Prépos ln surveillance, il monte alos la garde dbrant eleen i oumant Ie dos, sans liar lace an ee «in fron. of sentinel qui surveil les ences de edifice ot tent en respect les visteurs qui se penton devant Te chitea, Vingcrption «devant a oi se ivise donc une fois de pls Eile Gut deja double selon le lieu textuel en quelque sorte, tue 9 inp Ble e double ass dans ce gle it ou décrt "un partage du territoe et une opposition sts dn én, a rept del Les depen ages da récit, le garden et Thomme de l campagre sont bien devant noi emis, comme tse font face pour se pate, leur poston «devant la foi ext une oppesiton, Lien des dex le gaiden, toure le dos 4 is Tol devant-hgucle éaniins i se trouve (Vor dem Goets seein Tabater) homme de lacampagne,enreanche, sete aust devant Ja Ii, mais dans tne positon conte, puisguon, peut supposer que, prety enter, ih fat face Les deur Dtagonistes sont également préposte devant lao mt Sopposen fun & autre de par et daute dune ligne din. version dont la marque est mute, dans le texte gue Ie séparation du tite et du corps nara. Double inscipdon de «Vor dem Geets~ autour Sune ign invsble eu dvi, sépare et delleméme rend dviible une unigue capresion. Ele en dédouble le tat Gula nies posible quavec le surgssement de Finsance inialante, dans’ sa topique et juridique.” Cest ug Pagjucts eee Sa ig oer te areata Settee eee net ae ra pectatn me Tee ta gat nlpeapset apace eae Aeris trie cease atts De abe tga epee plus que celui qui tourme le dos. Aucun des deux s'est en Ba cia nk peta do $veuples ct séparés, sépars un de Faure et séparés de la Telle est la modalité de ce rapport, de cette relation, de ce récit : aveuglement et séparation, une sorte de sans-rapport. us JACQUES DERRIDA Rare) ese iaee ee el Detecs ene artes shee a SS ee Seti ae ae reee canna ecco emission, avais-e rappel, parence refusée, elle tenon Seana se ta Seveataneaccrcray Sees See Boies -terperd auuioni panes Se oe ior vecmare cere rare ie tert an he re Seta ater ee Prelate Tol tn ee eatin copes en ee See ialaen waren eee ee sual creee appt esastecsae eee 120 PRRIUGES, interdits. La porte est physiquement ouvert, le gardien ne Sinterpose pz pr afore, Cest son discour qui ope ala limiter non pour interdire directement, mals pou inteom pre ei diflrer le_ passage, ou le laiser-paser, Lhomme Aispose de la ibereé naturelle ow physique de pénéisee dans ieslicux,sinon dans lal. I doit done, et e fut bien, i faut bien le constater, sinterdire luiméme gente. I doit obliges lucrméme, se donner Forde non pas ober Ala boi tras Se ne pus aecera la oi qui en somme hi fit dre ou lutlasse soir Ne viens pass mai e Cordoane dene pas ‘enit encore jusgu'a mol, Ces I een cela que je suis ai que tu actdng 4m demande Sen ache 2 ia lol est Tinterdit. Nom ct attebut, Tel senit le hgh deeb de acta prope Ble ine Alesméme iceute, oon ster Ele siete cone en etn homme dans prope onan fn ne peut atverjusq elle et pour avnt rapport avec elle Schon respec if fant ne pas ne faut pa avo apport A cif faut nrompre la revo I faut ment ai quivec ses representans, ses exempls, ses gardens. Bt ce soot ds intermpreus ant que des messager Laut ne pas teoir qu leet e ql estou ele et 0 et comment Glese présente dou cle vient eto elle pare, Volt cequ fasta i faut de ato. i fat, core on Grivat au Moyen ‘Aged a conclusion dun sit rene om : rt cole dune ot glen TE Siti an pt i he a apa a sec png ssc ae pete eee an cee Pea antec ge arenaietie pee See Se Ane etme i'ves Et la eet duChrt serait a more de eet wile fo pa avele OP Sch i ko a, ee Se ets caine nen Sherritt epalace eee oaee Senet Pena es Saale a scat Sit eae ae errr Sse ca le ctor cen ioe a ee eel te ecu oem Bearcio era eerrasteeats SEAS eee het ees 1a JACQUES DERRIDA oil le procs, le jagement, procesus et Utell division originaire de fe lo La Tok ext mere Mais eete ston tetdiction contraditoire asee Thomme sauto-determiner slibrement», bien que ‘cette bene fannie comme eriction enter das la loi. Devan alo, homme 6 jet dein, cmprisant dent se Cte, Ma, antelle parce qui ne peut y enter st aus or la fk Il avest pas sous lai ou dans Ya li, Suet dela lots Hors loi Uhomme ses bass pour voira Pintrcur, ce gol ise Supposer que pour Tinsant il est plu pond” que poste gure, ete guctn de le ner ten ere Apres quia obser plus attentvement le pares i se dfs done & atendre une permission fla fis donnée et ait dont la: premier garden lui laisse antiiper quelle sem ndtiniment free Derrele premier gucien Tena autres, en nombre inderming: poate ont ie innombrables, de pis en plus puissant, dons de plus en pls intrdicteurs, fore de pouvot dferer. Leu puipance it ditlersce, une difernce interminable pusqelle die des s des vances » et finalementusqu a bn de Toone Diféance jusqu’ a more, pour lament, sans in pace uc finie. Représenté par le gardien, le discours de la loi ne dit pas «on mas «pas encore, indghniment, Dou engagement deve un cit eo pte ne bataleet terompu, on pourt cre primitiemen intewompe 1s otter, ce eat ps tell ou tlle exseienee, acc 4 une jouisance, 4 quelque bien, til soueenan i possesion ou la penetration de quelque chose ou de quel, est aman dle, gua amon, cen ones sla loi elleméme:qut rest er dns ae cola teres gui ict Fe etard. La ot interaitem iterfern ten diferant I fence leap alan, artes Lose de ilrance, vis ce qui ne faut pas nese peat Gas tporocher st. présente se repitenie e snout Peace ols aot de la oe procts dune foi su mata alc on ne peut jumas die tla voll, it ou ls Bree ater naturelle ni nsttuionnelle,On ay are fama ek fo elle ent manger, Roger Done O.C.p.9 Lathe runt de le appe,que Come Gl Cat ReJucES esrisarearnarenespete cian ee lana me See eae See eo See Decne eal sous openers era ee eee fected i's nodes cee ate See eos tease anes Ace ie xe pas ein autant plus terrifiant. Il y a de la loi, de la loi qui n'est pas a mais quily a. Le jugement, lui, rarrive pas. En cet autre os foi est use 8 Fnfin, main le peut Non pas faecal eee Poets ier See: : essence. Elle se soustrait & cette essence de ’étre que serait (Bot Sem abe eee sero fais, par-dela un regard, par-dela Pétant (la loi n’est rien Ss pen ek wpe ene SOS ea rinse 13 JACQUES DERRIDA ant vers elle et les arrétant devant elle, Elle détermine Netre:pourla mort devant elle. Encore un infime déplace- ment et le gardien de la loi (iter) ressemblerait au berger de Hite (Flirt). Je crois la nécessté de ce + rapproche- ment, comme on dit, mais sous la proximite, sous la métonymie peut-dtre (la oi, un autre nom pout Pre, Tete, un autre nom pour la loi; dans les deux cas, le « transcen. dant», comme dit Heidegger de Tete) se cache et se garde eutétte encore Pabime dune difference Le résit (de ce qui n’arrive jamais) ne nous dit pas quelle cepéce de oe manieste sna dans snon-manifesation naturelle, morale, juridique, politique? Quant au_genre seul, il est grammatcalement meutte en allemand, das Goetz, ni feminin ni masculin. En frangais, Je ferinin 4é&crmine une contagion sémantique qu'on ne peut pas plus ublier qu'on ne peut ignorer la langue comme. milieu eoeraire de la loi. Dans La folie au jour de Maurice anchot, on peut parler d'une apparition dela loi, ct est une «slouette «feminine nun homme nv une femine mas ne silhouette féminine venue fire couple avec le quasi-narrateur ‘une narntion interdte ou impossible (cest tout le eat de se non-r6ct), Le « je» du narrateureffaye Ia Toi. Cest la loi quissemble avoir peur et batireen retraite. Quant au narratcu, fue analog sans rapport avec Devan! a foi conte commenti « di comparaitre devant des représentants de la 1 policies, jes ov meses), des hermes ea ul exigeaient de lui un réit. Ce récit, ine pouvait le donner mai il se touve érecelui-la méme qu'il propose pour relater Fimpossibe Tei, das Gert, on ne sat pas cequecest, onignore quicest. Et alors commence peut-tre la lttérature. Un texte philoso. phiaue, scientifique, hitonque, un texte de avoir ou din- mation n’sbandonnerait pas un nom a un non-sevoit, du moins ne le feraitil que par accident et non de. facon {Stentielle et constitutive, Icon ne sit pas lai, on aa pas 4 elle un rapport de savoir®, ce n'est ni un sujet ni un objet devant lesquels ily aura se tenie. Rien ne (se) tient devant a Ae Ft Une plied jugement sp U4 lly» pa ie satire fehiqu. Et donc ty tls pode Eee soaps eee oe a "ya po oe 124 rejucts, lal. Ce nest pas une femme ou une figure feminine, méme ftom, bome ctr, veut pence ou a penérer (Cex Ison leu, jutement) Mais ell nest ps dvantage un homme, cl ot neue, adel du gene gamma ferucl lle qui reste indffrente,impassble, peu souciese te repondic ou! ou non Ele lase Pomme se déterminer Rbrement, elle le laste attendre, ele le delasse. Bt pus neuter a finn nian asc, indent parce gon feat psi cst une ponte rept) oie cho, hi ou suoi a foi se produit (sans se monte, done sans se Froduie) dans espace de ce non-savoir Le garden velle st {thelr de inv, et homme veut wi eh alsa Ia oi serstelle ass, plus base que ii? Ou bien Slncineti aus! rexpecuetaement devant ce que I na teurde Le fle du jurappele le» genou »dela Loi? Amoins Gu alone soit coucheeou, comme on dit aus delajutce th de sa representation, sasse La loi ne tend pas debout et ces peutére une autre cffeulte pour qu yoo dra se placer devant elle, Toute la scénograpie du it et tn dam dos. Au commencement orgie de This, le gerdien et homme se dsset, debout face de Fate. Ain fn dy text, 2 la in interminable mis interrompue de Pistol finde homme, & afin de sa Vee gare ext eacosp las grand que son inten. ose punches om rds ef lime ;et Tistoie dei lol margue le sugisement fu del dfrence del ale (rasemimnsid). Cele $5 mode progressivement ay déeiment de Pomme temble meauer le temps de Pastore. Dans Viera, Sele meu du texte fe mie ast deve de Thonime tots que cli seat cde tenes iu donne tn tabouer ete fat asco homme reste «ais es ious, dos anne», toutes vi I fin pat retomber comme bd en enlance La dference delle pet niger si iran nes pect, ent ur es am un enfant pets (quate, dex, pus ois pates — tt compte aves dy cbourct) devant un gadien qui gradi, debout et sur-eillant ie ta et ee ne nous ext ien dt Rien, son nom seem sos noms commun et sen dae, En seman {Tyee avee une majneule, comme on nom prope: O82 Bs JACQUES DERRIDA sait pas ce que cest, qui cest, oii cx se trouve, Est-ce une chose, une personne, un discours, une voix, un écrit ou tout Simplement un ren gui life inessamment Faces 2 so, snterdisant ainsi pour devenie quelque chose ou quelqu'un > Le viel enfant fini par devenir presque aveugle, mas fe peine, «il ne sit vraiment pas il fait plus sombre autour de lui ou Si ses yeux le trompent. Mais il reconnait bien maintenant dans Pobscurité une glorieuse lueur qui jailit temellement de la porte de la loi >. Cest le moment le plus religieux de Téeriture. _, Analogie avec la loi judaique : Hegel raconte et interpréte a sa maniére Mexpérience de Pompée. Curieux de ce qui se trouvait decrire les portes du Tabernacle abritant le Saint des saints, le consul s‘pproche du liew le plus intérieur ‘du ‘Temple, au centre Mittelpunkt)deVadoration. I cherchait, dit Hegel, «un étre, une essence offerte a sa méditation, quelque chose qui fat plein de sens (sinnvolles) pour etre proposé a son respect; et, lorsquil crut entre dans ce secret (Gebeimnis), devant le spectacle ultime, il se sent mystifie, éu, trompé (getausct). Il trouva ce qui cherchait dans un espace vide", et il en conclut que le secret propre était lul-méme de part en part étranger, de part en part hors deux, les Juils, hors de vue et hors de sentiment {ngeseben und sungefihlt) ». « La transcendance est vide , dit Lyotard (Au: ee cette topique différantielle sjourne, gardien apres gardien, dans I plait du haut etd bas, da oinsin et du prochait (fortida), du maintenant et du plus tard. La méme topique sans lieu propre, la méme atopique, le méme folic difere la Joi comme le rien quis'interditet comme le neutre qui annule les oppositions. L'atopique annule ce qui a lieu, Pévenement méme. Cette annulation donne naissance a la loi, devant comme devant et devant comme dere. Cest pourquoi il yactil nya pas de lew pour un écit. Vatopique diferantielle ousse la réptition du récit devant a lo. Elle lak contre uel lu retire, son tire de rit. Elle vaut aussi bien pout ke texte signé de Kafka'et portant le titre Devan? la Tat que Pou c{ moment du Pros qui semble raconter peu prs la méme histoire, pitce comprenant le tout du. Prats dans la seéne du Devin! la ti. = = I serait tentant, au-deld des limites de cette lecture, de 126 aeUGES ein a ie eee liga de se te reno See TRLEGPSCAT Rhea doe pore eee See error en eee eer Cee cn code mba, Vexpresion ante fons Dans le texte ou devant le texte intitulé Vor dem Gesetz( v0, Birra eraser ee pn pe cco ee eee nese loi, la pénétration (Fintritt) dans la loi? Dainese la conclusion. Le tabernacle reste vide et la dissémination fatale. Le apport ala loi rest interomps, sansapport qu'il we he compre ped ee weet as rye ml de om Fe er oe canulenent epee ‘sexuel a partir du récit sans récit de la loi? On peut gager que les jouissances dites normales ne s'y soustraient pas. peor Ny ail pas liew dinterrogr, dist-je en franais t de fagon ceca Cela ete fat ine me fu Se pes, oppor Se eeepc ayes a mca eR ety uP De quoi, on ne suit pas mais il y'a lieu. Le gardien rest pas ‘ante portas mais ante portam. Ninterdisant rien, il ne ga pr JACQUES DERRIDA ps es ports mais a porte. Et insist sur Yunicté de cette porte sngulte: Lai fest nla mulupit ni, comme om rot, a genélitéuniverselle. Cest toujours un iiome, vols Ta sophistication dukantsme Sa porte ne regard que ti elle St nique et singulizrement desince, determine (uf dich betinmt) pour toi Au moment cd Thomme ative &sa fin — iva tientte mous —, le purdien hi marque bien qu ‘ative pas & destination ou! que sa destination slave pas Bu. Liomme arrive sa fn sans porvn! Ta porte entrée nfestdestinge qu li et attend que lu iy sve ier ey ees, cae py aero dela porte reconnat que Thomme arrive des fin, pout attindee son orile en vole de dsparion, il rugit sole Personne dautre ne pouvalt ire autonst 9 entre ear cette gnure tit detinge £ tr vu. Je mien vas maintenant ej OFC dermis mot cnc o ture dé. texte serait la porte, Tentrée (Eingang) ce que Ie sgatdien vent de core Et, pour concure,e partis de cette Sentence (art ou jugemen) de cette conclusion d gander En fermant a chose, aura ferme le texte. Qui pourant ne ferme sarin. Le réit «Devan fol ne reconterat ou ne dlcrirat que uieméme en ant que text. Ine Test qu ela ou fer aus cela. Nom pas ans une 1lexion splelare asnurée de quelque tanyparencesui-lérentlle, ct jinsiste Sur ce point mais dans Tiling dy texte, Ton wot bet ntendee parla Timpessibilité ol nous sommes muss aces de 4s0n propre sens, au contens peut se inconsistan ql garde jousement en serve Le textes yard, comme la ne pale que deluiméme, mais lors de sa non ident & Si I sarve ni nelaseariver 4 uirméme: eta, it lal’ et ass ie lecteur devant laf Précnons. Nous sommes devantce texte qui,ne cisant rien de chr, ne présentant aucun contenu iden récit méme, sinon une diférance interminable jusqa le tor, reste néanmeing rigourewsement intangible: Tatangs ble :entends par I isccessble au contacy, mprenable finalement insassable, incomprehensible, mais sn bien ce 4 quoi nous nfavons pas le dio! de toucher Cext un texte + otgial», comme on itil est iterdicou igi de fe 1a Paeucts nome ome de uc ee Nat performe comme une sorte d'identité personnelle ayant droit ree NS sadGvanyemaren movant tre gun gn ppc nen preci sam dom a Qunenqe pre stent doen Cds ese fee tren pends tae cigae fh n fat eae gy pce bom Eitermpere be eects Seb aie 1c ren inet Det is peace * Dt a Siac ann td hhérit ui dit la non-identité a soi. NiTune ni autre pe sot ra ii Fe ere eg (ec ab cc spe eee Sate Ae FSR hon mae Faron Poe lew abo arene dit. Cette possibilité est impliquée en tout texte, meme inspec cement uence cours & Wattage noe ene eee Mr fl aS Scribes dene oe ee the tide says. tei i err de Gat 8 Devant la loi dit le titre. Vor dem ate ee So Sper tn prt a ese ps ee a Fes ac cmon fpr hw oe ib Psat oem dae oe 129 JACQUES DERRIDA Vous sfavez pas oublié ma question : comment juger Jean-Frangois Lyotrd? Qui ext Jean-Francois Lyotard? Je ne Sais pas si ces questions peuvent sémanciper de toute topolo- Bie 1 guele place Jean-Prangos Lyotard wt leu? Cole du fardien? Calle de Yhomme de la campagne? De la loi? A foins que ce ne sit, i méme, cele du titre et de la Signature gol ete dre ou qui donnete tite. Toutes es paces iio, outs les places tour 3 tur? On se prend & ever, on voudratajointer Fidiomatique et le catégonque. Et puis, pourquoi ny surivil pas une autre plice, tne pce de plus, hors d programme et des situations fue je viens de nommer? Ilya le reve ety ale révell. Ce ‘est pas a eealité qui revel cestce que, pour lopposer au fantaime, comme an posite méme, la dueté impassble de sa lo je prefreappeler Nécewitt: Pour elle, il ny pas ‘Taute piace Mais, inversement lle fa pas de tens ~ ido- ‘matique ou catégoigue ~ sans crv, san le fanasme non plus. Et cesta tagedie, i desnerance du destin. Ta porte sépure aus le ire de luméme, Ble sinterpose plat enue expression « Devat loi + comme ttre ou nom propre et ln mame expression comme indpit. Elle dvse Porigine. Nous avons ait, I'mcpi fait parte du réit i ra ges mde ler le mre ere Gu lee ma en unison appartenance au corpus ext singulire lle ‘marge la bordaregarantnsantFidentite da corpus. Entre les de nenement de «Dean lef suede mme dea pdition, une ligne passe qui sépare deux limites. Ele Sedouble la limite en dvsan le tal Lhomonymie cepen- dant reste impassble, comme si deren nuit, Cest comme Siren ne se pesat ee ee eer la « littérature »? Et, dés lors, qu’est-ce que la littérature ? Je SS elect oe oe eee eer oe 130 Paeucts Sn ty tote As eee ee ee Spiefeimee cen ee weer ee ae Se a ee a ce Spa ee sae ee once ee eee pee a edie eee pfaep eben ern et ‘Comment verifier Ia soustraction dont je parlas ily a un ince ce te noo ae aera te Nee oe nee eee See ree ecanesl donne lieu, du point de vue littéraire une cruvre tout autre, Et ce qui différe, d'une ceuvre a l'autre, si ce n'est pas anton ce n'est pas davantage la forme (Vexpression signi. fiante, les phénoménes de langue ou de thétorique). Ce sont ROR de sige non, ice ce i oe Soe Bin Lotte lone nlp SE eee Ce ene cines ets Ja structure référentielle sont nécessaires au surgissement me oeuvre littéraire comme telle, ces conditions de ‘possibilit Fee Mie ae eS oe fata at JACQUES DERRIDA auguels out nesongerion pas econnae quelque valear fisire Co ponte ssuren Sun tee le pouvor de [fra commencer parla sien. Mais cla ln fonion que le ext umn pe compare dvan le follun nt tne, dun enc ls per gwd ar eo | grins ps pumas Eni ete (par eagmpele ee |S witdnin’,singulrement treet eles devant | Kut nowy eesns comparison comme devant lee tees gu psn aon (eter Edie cidgues- unfree ce, acivoten, Bbobecare, jurists ef) pet Ieitres que un sim dele pl pase (-o eaion plus puissant ke rrantit, et dabord Fensemble des lois ou Sonventions sci atrant tous cnet Sic teste de Kala ct out el dea ttre Tepe pusanie quil nour Ive nepariene pus toerent Item ‘Le lew depuis equa i nou pute deo de a re de laisse mace esto tere te pond gue ou Gavisance cs Hes he pour tet simplement intérieur a la littérature. ts Gest gi y a ies de ponser sumbl, srs dou, une cease ne ne erp or iaemtare Si je ie sitésnue pate cs poe ot pean ee eee Speccteelaivement modem de iecatue come tle fasten rapport eaenicl ett ‘ree un moment de Frist ro Suns une sve cauregugn Bape a autre moment de Manto du drt post dee legelation (Ceplcte ou implicit) srl prope des eater par txempl a Moyen Age ou avant ic Moyen Age Tidenée Ge tent, son jas mee le ire, avec le sgn, ae se Bondar on ales autres corps tou oc Satine de sept fonctonnerat semen c avec dautcs prance cones tennis Noo pur qutu Moyen Agel sedtparcomne ee tne prtecton cone suncanesiwuesooncle Mas 35S Hae Dron is. 255 some ene a8 ue len Bru Rennie ps peceSnent Pan dd ns eee putstven Fee sa suri fe Farce Nos sar Sip aloes diene Sa i Seed Sa tre eee oe 132 PRejUs clei rélat tout autrement Fdentté des corps, les lvrant plus facilement a initiative trnsformatrice de copistes ou autres « gardiens », aux greffes pratiquées par des heritien fu autres «auteurs » (anonymes ou non, masqués ou non Sous des. pseudonymes, individus ou collecuvités plus ou ‘moins identifables). Mais, quelle que soit la structure de institution juridique et done politique qui vient & garantc Heeuvee, celle-ci surgit et reste toujours devant la oi. Elle ria existence et de consistance quiaux conditions dela loiet elle re devient «litérsie » quia une certaine époque dus droit réglant les problemes de proprité des auvres, de Fidentite des corpus, de la valeur des signatures, dela diference entre ‘ier, produire et repeoduite, ete. En gros, ce droit set tabi entre afin da xvi siete et le début du xi scl européens. Teste que le concept de littérature qui soutientce dit des ‘uve reste obscur. Les ois positives auxqueles je meréere valent aussi pour dautres arts et ne jettent aucune lumigre {ritque sur leurs propres présuppositions conceptuclies. Ce {Qui m'importe ic, Peat que ces presuppositions obscures sont aussi Te lot des « gardens », cliques, universities, théor- ens de la littérature, érivains,philosophes, Tous doivent en appeler a une lo, comparaitre devant ll, la ois vile sur cle’ te lier surveler par lle. Tous i Finterogent haivement sure singulir et Funiversel, aucun deux ne regit Se epost ne lance a icc pl def eps de littérature En ce sem, le texte de Kafka dit peut-étre, aussi, Ptr devantla loi de tout texte. Il le cit par ellipse, Favanant et le retirant a fois. Il n'appartent pas seulement aa litératare dune époque en tant quil est Iui-méme devant la loi (quil dit), devant un certain type de loi. Il désigne aussi oblique- ment la ltrture, il parle de urméme comme dun eft litéraie, Par ot i’ déborde le litérature dont it pare Mais n'y a-til pas lieu, pour toute litérature, de déborder Ia litérature? Que serait une littérature qui ne serait que ce 4u'ele est, littérature? Elle ne serait plus elle méme si elle uit lle-méme. Cela aussi appartient a Velipse de Dewan ls Sans doute ne peut-on parler de la « litérarté » comme une appartenancea literature, comme de inclusion dun phénomene ou dun objet, voire dune ceuvre, dans un champ, lun domaine, une région dont les frontiers seraient pures ct 13 JACQUES DERRIDA les titres indivisibles. Locuvre, opus, slappartent pas au champ, est tansformateur du champ. La literature est peutétre venue, dans des conditions historiques quire sont pas simplement linguistiques, occuper une place toujours ouverte dune sorte de juridicité subversive Elle Vaunit occupé pour un certain temps et sans. étre clle-méme de part en part subversive, bien au contraire parfois. Cette juridicté subversive suppose que Tidentité& soi ne soit jamais ascurée ou rasurante- Elle suppose aussi un owvoie de produire performativement les énoncés de la Ii de la loi que peut étre ln litérature et non seulement de la loi a laquelle elle sassujettit. Alors elle fait la lo, elle surgit cn cH ai eft. Mas dans es conditions deter minées, elle peut user du pouvoir lgiferant de la performa- tnt Tngsinigue our tourer le ibs exitants don lle tient pourtant ses garanties et ses conditions de surgissement. Gata grice & Pequvoque rélerentille de certainessevtures linguistiques. Dans ces conditions, a littérature peut jouer la Joi, a répéter en la détoumant ou en la contoumant. Ces conditions, qui sont ass ls conditions conventonneles de ut performatif, ne sont sans doute pas purement linguist- gues bin que toute convention puss # son tour donner eu 4 une definition ow aun contrat dordte langagier. Nous touchons ici un des point les plus dilficles a situer, quand on doit retrouver le langage sans langage, le langage au-dela du langage, ces rapport defrces muctes, mais ej huntees Par criture, ois etablissent les conditions d'un performati, les répls du jeu et les limites de la subversion Dans instant insaisissable oi elle joue lao, une littérature passe la linérature. Elle se trouve des deux cétées de la ligne {ui sépare la loi du horsia-oi; elle divise 'étre-devant la le, alle est la fois, comme Phomme de la campagne, « devant lalbi- e-avantlaloi« AvantTétredevantla lo, qui ext asst celui du_gardien. Mais dans un. site aussi ‘improbable, aumm-telle eu lieu? Et y aural eu lieu de nommer le littérature? Cait une sce de lecture peu catégorigue. Ja aque des loss, multiples interpretions, pose et Aetowne des Questions, abandonné des dechifirements en cours lane det 134 PrejuCES Bes seen een Jean-Francois Lyotard ou ce qui touche ici a ce nom. Voila eee pt See eee ee orn Soe les ca ee een pope terre ago ya eee s ee ee cee dans les écrits qui précédent la Loi : “Devant la loi se tient, Lone dans le détail, de Taltercation exépétique a laquelle il donne ee eatin twat 1B JACQUES DERRIDA de ls ampagne, échangeant devant la loi leur place, se mimant Tun Taste, allat au-devant Tun de Tautre, Pas wn Sen ang ce porns vr, vous er ficou dune mute sence delecare pale Jee vous tous etenir ii usqua latin du our os de vos jour, bien a ‘om oer asisetasis nop dlapre mas aC tole Je me comentera de cee ducgues eu fu capi, Bos in pen come ds alo Dares gs ene {trun chemin ou aura tombe de ab Loew Gus fal seas ce ane istration sats proces au cous de laquelle tpee Sentants de la loi mfont demande, entre autfes choses, 3 le Philosope gue! allie rendre vote Cait un» ato s Kami it que jes ent 8 Prague oul pour y sive dee Piss latalennes); mon propre svat commis ore, Irevat dh :< Vous devez ewe Tmpeci de vite oss histoire de Kaka os <¢au moment de me quer ss Ne preset pasezia top rapiquetnent vce cela conte anc exebanee Ittemire» Et quate fa dt que fe wees mas wa von es seaticsldae is presen Scum dane aang cos sce ce a cc horidencle ps calls ns. I vad pagent Mais jene sis ps coupable! dit K..; cst une ere Dialer, comment un homme pati dirt eoupable Now sonnet bcs nef ssa ond ii mana a he ade “ESE pete contre moi aus? demande K ‘Tela ps te preven cree to spa Fae sre temeer dt" Maus ser gut focopent dupes ono ion cone mo nt gt ‘chau fon Ly wom tenton det eps = "Tate miprends sur esa di ab. La entence we vient ps don lena procure yabeaur patna Apres que Ie rete cut cont 4K. histoire san = de « devant la lois tirée des éerits qui preiden 1 la loi, i conclit que» le garden rompe Thome’. A si Reyuats pte — sidentifan en quelque sorte au garden — entre Prend ia detense de colic cours dun tongue leon de Bie talmadique qui commence pat «Tu ne respects ps ace Ee, changes hse.» Au cou de te icgon entre atres choy singulirement destnges @ lie Benn LT dans son iis remy prevent: «Las ossateursdsent ce propos qu'on pet la as comprendee fine chowe et se méprendre son sje.» ‘Deuxieme Cape vil convtine Kul alors va sidentiec au garden et lu donner raison. Ausutdt Te pre renerse Finterprtaion et change le places ideniietires © aga ny aibu gal Ki si Recepeenltieer erro 2h poe onegte ere Sap EN pi coves Saree See oe a ee epee OO erieree vere ponpetricd cmc teers pee ee Laine rms Cees alors une deuxitme vague exégético-tlmudique du prétre, qu esta la fois un abbe et un rabin, en quelque sore, {ne sore de saint Pal le Paul de TEpfere aux Romains qui parle selon la loi, de ls loi et contre fa loi «dont la lete a eli eeu qu dit aust qui ra « connu le péché que par ie ois Pour moi, éantsutrefos sans In, fe vives mais {quand le commandement vint, le péché reprit vie et je “Cet lfiemation, dit Tabb, Sapa sr aed er On it quil ne connalt pas fintericur dela Loi, mais tSulement Te chemin gilt devant a port, Les plosateurs tiennent pour enfantne Iidée quila de Vintéreue et pensent guil edcute hurmeme ce dont il veut fie peur & homme Segui e redoute meme plus que Thome.» ous Insee ie le site ume scene incnarable, 0 le recrabbin nen fiit pas @’pouller — ou dépuceler — ce Feit dont le dechffrement cherche jusqu’s Ia petite bee BT JACQUES DERRIDA Tout y comprend, sans comprendre,en abyme, Detain la oi par exemple la lueur quasi tabemaculaire (« La lampe qu'il porait la main était étente depuis longtemps. I vit seintler ‘un moment, juste en face de lu, a state d'argent Pun grand saint gui renta aussit6t dans Fombre (saint Baul, peut cue} Pour ne pas rester completement seul avec Tabbé, il lui ddemanda :« Ne sommes-nous pas arivés tout prés de entrée principale? — Non, dit Tabbé, nous en sommes bien loin, Vews-tu deja ten 'aller?s), ou encore, dans. le méme contreabyme de Devant lai, cest K.. qui demande a abbe attendee et cette méme demande va jusqu’'a demander au prétresinterpréte de demander luieméme, C'est K. qui lui demande de demander («Atends encore, sill te plait attends, dit abe. — Nas-tu plus rien & me demander, demands K.. — Non, dtfabbé.») Noublions pas que Tabbe, ‘comme le gardien de Phistoire, ext un reprsentant de la loi tun gardien ausi, puisquil est Faumnier des prisons. Et i rappelle 4 K...non pas qu il est, I, le gardien ou le prétre des prisons, mais que K... doit comprendre dabord et énoncerluj-méme quiil es, ui leprétre Ce sont les demiers mots du chapitre + Comprends aor toi-méme qui je sus, it abbé = Tues lauménier des prisons», dit K... en se rappro- cant de Iu z es = Il avait pas besoin de reveni la banque aussi tt quil avait dit; il pouvat fort bien ester encore + Jappartiens done 8 la justice, ait Pabbé. Dés lors que Pouiraisje te vouloir? La justice ne veut rien de toi. Das Gericht will nichts von dir, Es nimmt dith auf, wenn du omms, und es entlast dich, wenn du gebst. Ele te. prend quand cu viens et'te laisse quand! ta Ven vas » PS. Quelques mois aprés cette conférence, Denis Kam- bouchner, jel'en remercie, atira mon attention sur ce des Consersations avee Kafka, de Gustav Janouch (LN/ Maurice Nadeau, tf. B. Lortholary), Kafka parle + «Jere suis pas un crque, Jews seulement celui quon juge et cela qui arinte au ugcient "Erle joge? demandatje Prejucts Katka cut un souie embarrassé A wa dit, je aus également Thuiser du tural, mas ic ne connais pas les joes. Sans dou faisier auiliare Jena en de defini.» Ka Jc Timi, bien que je ne Tae ps compris z «Il n'y a de définitif que la souftrance, dit-il gravement, and venous?» (p14) é cit, Pourquoi défnitit? Sans doute pour dice ausi dé, deen, enslidend (le ota Be cs eS, ef Sek sans doute de jugement qui est queston, nce qui toujours etique et denier) Garbis Kortian LE DROIT DE LA PHILOSOPHIE DANS LA CONTROVERSE POLITIQUE Dans le 40" paragraphe de la Critique du jugement, Kant Aistingue trois maximes, qu'il econnaitpropres «de dun Sens commun». On sit quilattibue & ce concept, du point de vue de son interrogation transcendantale le statut dune faculte de juger supérieure, ce qui permet de souligner s2 siference par appt simple concep emp ses a Penser par soi-méme; ', Penser en se metant ala place de tout autres ©. Toujours penser en accord avec soi-méme Kant attribue la premiere de ces maximes ala forme d'une pensée quil qualfie de « pensée sans préjuges ». Dans son Esprit, cette forme de pensce est, bien entendu, celle dune fakson autonome et écairé, d'une raison qui rest jamais passive, ‘mais toujours engagée dans la lute contre des rédétcrminations hétéronomes, contre des préjugés. Daprés fete raison, «de tous les préjugés, le plus grand est cel qui ‘consisted s¢ représenterl nature commen étant pas soumise fur régles que Tentendement de par sa propre et essentielle Toi lui donne pour fondement et cest la superstition + Kant etn precotment le Lamitres, u/Arng, comme ibértion de esprit & Tégard de toute superstition Ta deuieme de ces. manimes ot celle Sune ome de pensée que Kant qualifie de « pensée élagi + erwei Benken) sagt tldune manigre de penser ob arson st TU Kant, Kei der Uris, Meine Ver, PB. § 40 Crit de la Jen keer Pence ua ‘OARBIS KORTIAN en. mesure, cu plutht ob alle le don de se libérer des Conditions subjetives de son jugement, en relechisant ce dernier 4 pari d'un point de sue univer et cla part de point de vuedcutrui. lest pasicl question des fatutés de ontaltre,remargue Kant, mats de la manire de perseret de faite de a pensée un usage final +. Cest justement la forme de pensée d'un esprit ouvert, oppose Aun expat bore et trove ainsi qui a stupiité*Iest donc question d'un modle de peste propre i communication eau daloge, que etméneutique philosophique contemporaine wa pas man qué de repérer comme une forme de penste caractcristique de Thummisme dela culture (Bildungsbumaniamas) fontemporsin a Auflarung > Quant in trisitme, Kant y voit la maxime de la pense contri Cte erie dalle fie 4 mete en ceuvee, constitu la forme d'une pensce qui inclut en lle es deux précédentes, mais elle va plus loins elle est la pensce dela tison tout cour, cestd-die quelle est a pense de le Brit philaophique «On peut dit, cet Kant en conclusion dle son expose dele au scheme général de sdstinction entre les facalés supérieures de Tesprit, que la premicre de cos ‘aximes est lt masime de entendement, la seconde celle de la fault de juger, ia teistme, celle dela raion __Je me propose dans ce qui suit de discuter quelques implications et quelque-unes des consquences gui hement Aa configuration de ces tris formes de pensee e Satachent leurs rapports mutuels Il Sait une Constellation qui me Semble avoir valeur paradigmatique pour Taricalation, ls artique ete diognaste dela raison maleme dans le deploi. ment de Fargument transcendantal de Kant et de Thaliome allemand, Je pense que cette constelation a gurdé pour nous id 4 Se me paemet op et as Fon spt sup 3 etiam Us Actas pene tc mt Se ede fctentenen connie ess emp ger ean ee Ben ip’ Fence eh Tess At ae Ean Sine tlre te ete Freon Sie me ti enc" ep, $ HG Cid, Wain unl Siti Pang, 6». 30 © raed fact de er 1a [DROIT DE LA PHILOSOPHIE toate son acu pou nis qi somms es cme mporis tla atom pasimaerne™ 1 spa fice eo fies engi yn panos iosophigue contemporain en agengant ferment ex Termes lc ener prsentes dans constellation kaneane Aina slit, par exemple, que la forme de» penbee sans projugess de Femendement autonome, moderne End sot dcachee de son argument transcendantl i sufi de Iidenier sl logic eta ratson dex sleners posites, epi dele hoes pur voit sui ets Ie gpinemologis possibles neo kantiennes, istorcts, lo Heoposititstesfonctignnaists,srctralses, ct. Now Styons aussi ces epistemologies st substtuer & Is eae Tendquent de a plosophic, dans la droite ligne de esprit Ae mthode qaichent sciences exactes de la nate os Sciences humeines en Tassciant ou non & une prétention & Tauflarung. ah un auce cbt ctinvesi le point de vue de « penée consequente set de stil pilosophique, as ferme dela = pense elagie» da jagementefecssnt, pour idenie le point de depart de Thermeneutgue philsop= Sue contemporsne. Cente hemencutique pétend presi Tent fae eal Ta verte philowophigue sur la Ease concep heidegeren de Texperence de Eire etd coept Ialen de feperence specu cnt es atone ees cpistemologes et de ces methodologies te ste sens dda tre de Pouvrage de H.G. Gadamer, Vérité et méthode, Se ve ab de tine sovp ge geen ete ent philowophigue fe concept de prague Ia rasen Ietonome de aufilung pretendait avon mind Taran de mode ee communion dope le preuge consituejuntement pour ete hesmencuigue I pont deuce nurse texte, im tadon» ee <= point {ee et cost pour ete pespign eS reconnaisant fre la et du mame 3st enin deed wlome aon deo jugement kant’ se simple dimension communications! Oa interaconnelie, ila forme quelle pred dans les sec EF par La coin peta Mat 1979 Hie! Stdtme Wahl fad Mel p99 ee ae panes eerie nie eee ese irre toes Ee ad ik ea ere Sars gee ene nen ee J Hubermas, Vorestonten Bim es J ier eeunge 2 aie The der kemmaraioee nts in Toric der Gece ober Silas Sao ap Se ssi, Twi de bommanhatioes Hane eek SAPS Sg Teese femme tad Sian OE IF DROIT DE LA PHILOSOPHIE. pratique, ce qui veut dice, aux yeux de Kant, par alfnnation cla prints dela morde a forme de la Pru conlguene {guise manifeste dans cette configuration est done pour li la est dla lot moral ct ee tonditnns de a ean omme avtnement ci souverain bien La pense de Tentene cement ers ct Cela le fel sons pup ts ele rpc da jagemsnc telchissant ve trowren dr sbordon ike dls cecal Leeper) pce nop ect politique sc pose donc contme rapport dela oltiue ct de Deserts Cugirde tracey ls eniteseet migrate cette dernier, congue comme le Zvoirdir le Soll da et “ta aeeriap rect Ma dete quetton pore er es tno aencer Oe cee forme de In pensée conséquente kantene qui © rents comme pelete du morame subject a: devoke Ere Taig glee deve moromenquen te tx tigncatin cote Glagnosue des sport de a ron Todeme, dune maison se eosenielloment et seulement tornme tin entcndement forel et tht st free mane Sipe revee en meme tempe Fincoherence, Farbirsre ct impuisance du sujet emancipe et moran asa pouvar poli el dn fe ppr d fcesfafanet a onséjiente de ls son philosophigue héglenne 01 Ffogigue propre de son argument tanscendantl doit refle- Chirmaintenant dune fagon conséquente le pouvoir politique das sa manifestation objective modere, elle que constite Ftc moderne con comme fe couvrin bin abe. Le ‘apport ente la poligque et la morale Sexprime cet fis par le brdinaton deka morale lara poligue ou plat ar son Aufbeumg dans a sphere objec de cette meme Na iiime et derive ution ot une nd viene de ln pence consented I philosophic ES as a pre Mameendaal ool patient a consater mpuisance de ls rason_ prague Modeme, de la rason du morafime de la subjctivte ka Senne ainsi que Péchee de cete meme raison, comme rsson Politique hégélienne cette fois, dans la réalisation du souve- fin ben teste? Cette pense conséquente deploie alos son argument tanscendanal (longwele ne devient pes Imari) auld dea rasom pratique, politique et historique as ‘GARBIS KORTIAN, fou sur autre de cette raison, pour trouver dans cet autre la limitation de cette demiére et pour y chercher aussi son salut. Get autre apparait dans le philosophie de lidentité de Schelling, par exemple, comme nature, une nature qui est differente de celle qui est soumise aux regles que Yentende- ment du sevoir positif modeme lui prescrit en vue de la dominer et de la maitriser. Certains aspects de cette philo- sophie de Tidentité, développée a partir du concept du juge- ‘ment réfléchissant kantien, me semblent permettre dinterro- ‘ger avec pertinence ce quill en est de lautonomie et du droit de la philosophie dans les differents exercices spéculatts gu’elle méne sur les diverses variantes de cette altérité, dont le concept de nature organique ne représente qulun exemple. Je-me contenterai dans ce qui suit d’esquisser trés brievement ‘mon argument. 1 Cet en se référant au concept de la liberté d'un Moi tranicendantal congu comme sujet (sudjetum ), au concept lune liberté qui consttue, apres la Critique de la raison bratique, «la clef de vodte (Schlufiten de tout le systeme ¢ ln ison pure», que Fargument transcendantal de Kant Sioteoge sure apport ene la gion de Tenendomen ique et celle de la raison pratique A partir du jugement ‘iflabisant, dont Yoptraion consete, Fomme onesie 4 rechercher un universel une fois que le particulier cst donné'. I s'apit la, dit Kant, des lgslations propres a ces trois facultés supérieures de Fespat (entendement, jugement € nison) auxquelles se trouvent subordonnées respective- ment la forme de pene sans prjugés, cele de la pense argie etcele de a pense conséquente. Le principe qui détermine et “Gps sapors ene ces legislations fout comme i di effectuer Ia transition ou le passage de la forme de la pensée 4: Fentendement thfriguey qu epifre dane a natute seo Sib, a a forme de pensée de la raison pratique, qui renvoie, comme on sat, un monde suprasensible ou intelligible, est TT10 Raat, Kriih der race Vr, Vonede: 1 Chtiqe de eration seen » rf Crude a THO Kat ritqe de fai doen § 1, VV 40. M6 DROIT DEA PHILOSOPHIE, appelé par Kant principe transcendantal de la finalité. du jugement réfléchissant. « Bien qu'un incommensurable abime Se trouve établi, remarque Kant dans introduction & sa Gritique de la faculié de juger, entre le domaine du concept de la nature, le sensible, et le domaine du concept de la liberté, le supra-sensible, de telle sorte que du premier au second (donc au moyen de T'usage théorique de la raison) aucun pasage rest possible, tout comme sil saga de mondes differents, le premier ne devant avoir aucune in- fluence sur le second, néanmoins ce dernier doit (sll) avoir tune influence sur celuicla : je veux dire que le concept de liber doit rendre réel dans le monde sensible I fin impose parses lois et que la nature doit en conséquence pouvoir ce pensée au moins avec la possbilté des fins qui doivent étre Xalisées en elle daprés les lois de la liberté +, Le fait significatif dans ce contexte réside, pour ce qui trait {notre problématique, dans la motivation de Targument de Kant lorsquil ecourt au principe transcendantal de la fnalité Pour lui faire régir le apport entre ces differentes legislations én vue de Iunité dela raison. Cette motivation n'est pas d'un ‘ordre théorico-cognitif, elle ne reléve pas d'un « intérétspécu- latif» (théorique) de Fentendement : lle renvoie plur6t un intérét pratique + de la raison = elle est donc ordre pra- tico-moral et elle sexprime au méme titre que obligation inhérente a la Joi morale & Vimpératif catégorique : Tu dois (Du sols!) Comme on le voit en effet dans ce passage de |a Critique dus jugement, le concept de lberté doit penser un ‘ccord final entre la legislation théorique et pratique & partir de la primauté de cette derniee et le concept de liberté doit rendre réel dans le monde sensible la fin imposée par ses los, ste, Largument transcendantal du sujet transcendantal de la ‘ison autonome et ertique qui est, apres la Critique de la raison pure, i la base de la legislation souversine de enten- dement théorique en vue de fonder philosophiquement la connaissance positive et scientifique de la nature, cet argu ‘ment ne peut exprimer la loi de son énonciation que sous la forme dune obligation, dun devoiréire, un Salle lrsqu'il gt dela legislation de la son pravigque. Ces pour le concept de la liberté, qui constitue Fessence meme de cet 2 Op aig GARBIS KORTIAN argument, pense ass accor final des deve Ygisations en gquestion ole passage de Tune & Tare, une fos que Finer Pigue de ls risen devient manfeste (ou 4 case de cet Innere prtique) comme une obligation, comme un devo. ‘Gomme on st, x principe tatscrnantl del final du jngementreechit gnlementla oti organique de lanstore Narr d'une motivation pratique I alc justement en fonction dune fin deme etter Zeck de a nate gol ot éire quan ete dont la ison, exitence et en fieméme. Cate es homme en ant ére moral. Car ropes de Pomme coder comin ie marl, on ne pe Plat omander pourquoi existe son existence content en so a fin supeéme (.) >». Un tl die qu se donne des fins pars Iibend se comprend aus, pres Kant, comme un but nal (Endzwec) intention pracomorle de Fargument trnscendantl dlevient done également manfeste dans la troisieme Catique Ce argument n'y est pas seulement mote par Tinie de Ia raison pratique, mas l va jusqua trouver son fondement et Sa raison de dans cevte ison, en tant ue sfacue Je Alister supérieure» ou comme. volonté libre de la sison sgodcne.Ony wit lor Informe de a pense consequnte cette nison deter le rapport entre phimpbieet politique Serine caer areageerieet macnn palitigue,en cla fdele aux drectves normatves pres Cfpsives du devoi-tue, du Solin inhirent A la-morle Larculation de ee rapport, qui se theme, comme conse gence dete Gu oat, dyes divers pascal partie ie poblemaique dela Aicapiyigue der manny trouve det Sen expression plastique’ dans {a conception kantienne de idee dune pilosophie de Thistoteuniversell su point {de vue cosmopoltique »"* Ele révele le oyau dun sou fentenda, une conviction ed une péoctupaton fondamen: tle d's bon modem comma rauon de Tu/larang roctde das cet equsee dune consraction hypothe: tique de Tisteze de Thumanité en recount une combina son ingéiease des ores phenoménales et noutnénaes de It raison pratique, olique et histonque. On y wot la forme de 1 Oh 304 14. Un, Lt pila de Pai, Abie Monaign,p. 9-79. DROIT DE LA PHILOSOPHIE 1a pensée argie du jugement téléologique réfléchissant etl forme de la pensée sans préugés de la raison de l'Auphlrung constituer les deux axes, les deux categories centrales pour penser le contenu de cette histoire universelle sous les directives de la pensée conséquente de la raison pratique. Kant, fon le sait, comprend ce contenu comme un, progrés de Thumanité vers instauration d'une Société ou d'une Const- tution civile quia pour tiche d'administrer le_droit. des individus et des peuples d'une fagon universlle. Fidéle 4st maxime, la forme de la penséeélargie du jugement téléologi- que réfigchit d'abord cette histoire universelle dans. ses dimensions rétropectives et praspctves en se plagant juste: ment au point de vue de Vautr, aun point de vue universe Get autre constiue iil nature Sagi une nature nt la definition reste ambigué. « On peut envisager histoire de Tespéce humaine grave mado, remargue Kant dans I huittme Proposition de son esquisse, comme la rélisation dun plan cache de la nature pour produite une constitution politique parfaite sur le plan intérieur et, en fonction de ce but 4 atteindre, également parlaite sur le plan extérieur. » Mais est surtout dans histoire de Phumanité considérée rérospec ‘isement a parti du point de wue de la raison de Tépoque des Lumiéres que le concept de la nature, congu comme Faufre de raison autonome, reoit son tbe prédominant. Ans, pac exemple :a. la nature a voulu « que "homme tire entitrement de li-méme tout ce qui dépasse agencement mécanique de Son existence animale », tc, ;b. la nature acontraint "homme quitter état de nature et 4 entrer dans Peta civil, ec; le nature s'est servi de Fantagonisme au sein dela société pour ledeveloppement des dispositions de "homme, etc. arbi tare, a violence, la contrainte, la repression exercée par les tyrans et les maitres y sont méme tolérés, ainsi que les fetagoismes déchiranis, et cela sans intervention dee ‘morale sous quelque forme que ce soit, tant Consideration etenpeeve de That de fhurant. Elle constitue une période de tentatives abandon de I’ « at de nature » et de transition a I’ « éat civil» qui seffectue en instaurant "Etat juridique & alimporte quel prix. Oh eis p 7 1h atk Bn ‘GARBIS KORTIAN i oe Eieewiusncemoriien meeterats eee etacee eaten csietee earns eaeess Peete ices tnete aatae Sector decminn au asic tose Bae ease erases Pecsreasetaagetec Terrence eae peepee relma nécesté causal, alors In rason libre et auionome. sa = ere Sas dag tice fens tba orale Bee eee ape emer few nc ll le cee Rae Sipcie ina os taney once eee Icio enn tos ee Boece epee Tle {pl un poaepe secopes oe psa Gersbe dries noctntR ates Sh aacdemenae Pe Tecrisecten eee enor Be secainmaicriucie aor eeesrcoes [Se eee earapeernnery pedstreiteen aie pourat ops Denes pence Soatscasapearoenteauc oa Somme pe sods mee ne tera cobs coe ceeinseamyaians tor bores ie, cp rn cee Se Sas Spence meetutiae a seorrperstpmaeen ct SR ge nea er ip ee sie orsneyepeerteerinr coins [ecgurtiene gunner ccuce es heer Seo surat efcmaipmur i samprareecrc Ch on an sedan son uence mime comme rouse dn iota tt oben ee ok Soran, poe Ka eninge aot ae Same coher plkgorpeeac Se Sr mass Beer cieey Se 15. GM Heron Ds Bad des Zeta “Holewepest £ Vépoque Siegen een ear ceer 130 DROIT DE LA PHILOSOPHIE extirieur, Fhe d'une contintion qui pevoit étgarantit un ordee juste ot parat: elle doit enesager un point de vue Somat nce gle xt par pt son se prsico-moral, motvée quelle est par le perfecionnement Moral de fhumanitéconstdextcomancon clu. verdes postulats de la doctrine du droit dela Meupoyiquedes mews, tom trouve aus ane la Pate erp ans le Conf de Focal ex dans in Philosophie de Phistoie cee Conatiaaion pollique des peupies ou des Etats date epublcine dans nature et e sapport séciproque ente les Eas, gi per Tintermédiire dune. Fédération cosmopoltique, dovt ue psi Une fot gue es ini te Eas apse Tin tel ordre hypothique possible, ob les devas et les Grote ees indicus interns a sot et exprimés dans Tes iberts chiles ans que la pix entre ls Eas rglée pat Tintermédiaire de la Federation cosmopolique convergent parfaitement, ils sortent effectivement de l'état de nature et, Ect fos non cause de a contrainte dela nate, mai pat Isforce deta raison autonome, Meme a fiction des theres du contrat social et du doit naturel des temps modemes Se soumet au concept du devir de cet raison «Tu dois sorte de Tetat de nature (.] pour enter dans un Etat jundigue en suede Finsturtion Fane jasc dae Nae tant, Cesta-dre cette Epoque moderne o prevautimpér- Mf dla ison autonome cele, conte bia ation violente et la repression pa Pastore le ran doivent céder la place uniquement i la force de cete raison. TCessence normative de ta raison pratique étant le principe de base dea Tgislation postive de la Consiuon en Sueston ‘inst que de sa" survvance et de sa reuse Poltico-historique, cest bien entendu au concept de devoir Sina tice debi le en dels more ce Sune a legislation exterme de la leall/et, de Toute, avec Petisuc las cote eps ere oe Lape ok fosul x dine comme -Tenemble dev onions au n desquelles le ibe arbite de Fun pet saccorder avec EU de Taste ane penne de ieee 1st CGARBIS KORTIAN epee tf see ee Zang ers concen lw att orl ent ac ees Sar aml ale eee Sp eres ee (ee ea eee Cest précisément contre une telle surbordination évidente a paique la normatvit du deveined Ia morale Subjective, & ses bonnes intentions et 4 ses fins, que Hegel fag defacon pelemigue On a pendant un temps Femarque-til dans sa Philasophie du drot, beaucoup parlé de opposition de la morale et de la politique ainsi que de Vexigence selon laquelle la premiére doit commander & la seconde. I sufit de remarquer en général que le bien d'un Etat a une tout autre légitimité que le bien des individus et ue a substance mone, Etat, a immédiatement son ex fence, Cesta-dire son droit, dans quelque chose de concret st non pas dabsirat, Seule cate existence concite, et non bas une des nombreuses idées générales tenues pour des ‘Commandements moraux subjectils peut étre prise par [Etat {comme principe de st conduite. La croyance & la soi-disant injustice propre ala politique, dans cette soi-disant opposition fentre la politique et la morale, G:K. J, repose sur les fausses BB Kam, Pro de psi pepe Gian, p74 DROIT DE LA PHILOSOPHIE conceptions de Ia moraié subjective, dela nature de FEat et de sa situation par rapport at point de Yue moral subjec- the ous ne nous contenterons pas de wor dans cette réaction hégtienne contre la politique mole de Kant une confi- thation, parm autre, dese prises de position bien connues Tendroit de 'Etat et de son pouvoir politque, elles Tafi- nation absolue des droits de FEtat face ala subjecuivtt de Tindividy, ou encore In glrfction pure et simple de sa Teptimté divine. Mats ily plutt les de sineroger su la ‘motivation théorique phlosophigue de Hegel qui onente sa Gigs du moran glaboatpaguenst eerie fe rapport enue la morse et i politique et 4 reduire le devotr tr, le Sollen kanten, 2 une ide banae, celle dun commandement moral subject Je pense que cette motia- fon, théorique renvoie A deux choses = a. au diagnostic gen i aon meme, comme riko de Aufl rung ecb, a particulate Fargument tanscendancal dans Farcuation cntigue de cette raison par la pensee consé- Guente de la philosophic. Parmi les muiples aspects que Hegel dégage une fagon cxigue dans son diagnostic de cette raison moderne, iy lew de fetenie dans le contexte ddenotre problematigue lane de ses carateistiques, savoir pls cete raison se manifest dans la forme de pensée sans Projuges de Pentendement de TAufklirung, qui soumet, ooae on Va vu a toate la nature a instance de son bjectivite ede ln neutalit€ sdentiique dune par, et de Tautre, ensemble de ses prédéterminations scio-histonques tt poliques 4 son intllecon abstaite (et out cla dans un process démaneipaton Fgura de feu conanes td os de eur prejus), pls dimension subjective, incohé- fem et arbre deere son devin manifest, pls le fn parse perdre dans Uoubl de ses prédeterminations. Mak celleel ne cessent ps pour atant tre ells et influent, tles ne cessent de sighaler leur présence sous de mulipes fonmes(y comes sou forme inconscente),justement parce ue Fenvendement abst es a oublies, Toute la sphere de Trundle der Poise de Rect Princip: dea priebie du tt E359 Che pt dacnen de} Haken, Fok wd Mol {5 Plone Ondnany, H Ku, Mach, 160. 133 CGARBIS KORTIAN ces prédétrminatons constitu, apres Hegel, une réalité ei oi le sppore dyummique des soe: due leurs ner thns fle wal tapport de forces politique, et cela malgé es prtentions critques de Tentendcment estonome (Or a carsctertique propre de Targumeat tancendanta, aui se plo dans la pensteconséquente del philosophic, donsiste fstement& ire face A eck cub, 4 rappeler scot éntendement stat son oubli,aleforcer ne pas sexlure Iubmméme de sex predétecminaions lrsq'l pale de pre 6, 4 ui rappeler son sutosimplicaion’ 4 amener cet en: tendement fs rion, Cert seulement & finterieur de ce ‘picment de Farunent escent Ee Question du droit et de autonomic dela phlgsophi, I en ise ds ins sion la regarded pres, de Tinterogation trique de Kant dans ln Cxtigue dela raison pure elle conta, pouraion die une tena out dao de tappelerafentendement posi ct scientifique la presence lurdlune prédcermination, tun prjuge bu den prenge: mentoniginsire et esentel Gomme Te dit Heidegger, gui te ton savor posi posible, Ce prjuge cu ce prévgersent et icfameux agement synthétique a rir Etlageoat autre fas pie emo, came Gul de See, ansgresset es imites su fintade) par des moyenstheor aes betais, elle devent necemafcment Menine eco tnéme_prjugement, mas cete fais comme fun pedo. igememincomcii tint Fapaence vans eI agit done dans ce preps, ow projagement, de la loidu sujet de albert humaine ouaeTeroneition ee sujet ne peut Enoncer eet ot que dane an contexte pratique, et cela dune facon normative sous la forme du Solen vide, forme Tu doi. Ce preagé devient la oi comme Salen Ot cette forme de’ manfetation de la at dele liven (8 Fénonciaton|* comme Solen, comme lt iards gut Sop. pose defaon normative a fa, consitue, pense Hegel ue fechute dane ls pense de Tentendemont abrir augue! Farpumenttunscendanal de Kan avait pourant apport une 2 daha toner td ar LV. Dewan, Lwin ‘mad Miu, 1977, ct oui, «Les pare Sui Ree Use progaione Sie dr se pont tga 399-409. 90330, Rend Ray ‘oF bse liebe doe commiuncato =, Cig ef? (2934 DOTS 134 DROIT DE LA PHILOSOPHIE correction critique. Cest done la séparation de ta loi de la liber (a lot de Pénonciation) comme une norme sopposant au fit qui risque denglouti Pargument transcendantal dont Te déploiement constitue justement le sens de la fameuse juasto quid juris kantienne”. peace iment iranacendatal ui Sopére dans a Pinon he élienne lorsqu’elle apprend a la forme de pensée sans eects propre a ce enendement abst qui oul de thematiser sex propees préjugés avant de sadonner & son entreprise critique. Clest Thypothése du savoir phénoménal {dela conscience naturelle guil oublie de thématiser, le point de yue de Faure qui la determina”. Dans la Logigue hé- Bélienne, nous rencontrons autre forme de cette radicalisa- Sil est vrai, et est la Je point théorique que Hegel veut faire valoir contre Kant dans ce contexte, que argument trancendantal a son fondement dans le concept de liberté , public recemment, aprésune_premigre version italenne, dans Crttigne’, — one dois dite quil est a80rt dune petite note qut me ass réveur sil part que Cest un texte «ars personnel» Dans ce texte ~ je simpife & fexcés, mais rout le monde le connait —, je lis une thise sur le'moderne, dans 509 ‘opposition complexe, interne-extene, a postmoderne: et, Accompagnant cette these de manicre touts fait explicit, je lig également Falfrmaton dun choix, elle-méme doubice dune injoncton ou dune prescription «guerre au tout temoignons de Fimpresentable,actvons es iflerends, si vons Thoaneur du nom » (cest peut-tre a, le ebte = wes Personne! =) Je ne mintertoge pas pour instant sur le «nous » gui commande cette phrase, nt su le pont (ou la paserele) que tu jttes hardiment entre la these. ct cete- prescription Ailleas, toujours, tu tattaquessulfisamment a des ouvrages fart dine autre solidite, tues slfsamment attentit & The téropéne et sufisamament vigilant quant & la jastice, ce nest Ds oi qui vais te faire le reproche d'un peu de colee (ca 2 parfois vertu), méme sic'estau prix de las denvation dn prescrip. Jee parage d'allurs pas la hain que tu voues Cr 9, ae 1982 (00 EN ETIONS-NOUS ? au itll, di moins quand ete hse se nour de cette seule raison, Non, ce qui mimporte dans ce texte, ces que ligne de partage, a fos tes fragile et us nete, entre le modeme et Fepostmodeme coincide avec cele, non moins fragile ct non moins nette, qui marque note diférend. Te sant, ma premiere action est de me die: vila, cext és clair je suis i cété du modeme et ui du postmodere, ces ce qui nous unit (puisque Tun ne va pat sins Toute) ct nous sépare (puisqully aun moment ob le parages fait et dot se aie Molemment)- Et tout ce sur quot nous divrgeons i nous et trtivé maintes fois de disput, ga se resumes ca: je suis dans Te reget il ext dans Fess; e suis dans la mclancoliay i et dan la novatio je suis nowalgique, triste, Elépiaque,réctf, eux; il est allirmatil, gai satirgue, actif, pen. Grand clivage dans les « valeurs +, et je ne me retrouve pas précisé- ment du meilleur et Et pus jai une seconde réaction, un peu moins reactive, et qui est cette fois de me dire ce nest pus tout 4 fat vai, jeme me reconnals pas entgrement dans le egret, la mélanco- lc, Telegiaque, la nosalgie, et. Lepoque est au deul, mais rien n’empeche de le porter avec degagement, ou discon. On peut meme secrotement sen rue. Pourtant, jee me sens pas non plus trés postmodeme, au sens ol ta Fentends Je ne redoute pas ce quis'y implique, mas je Ny Co pas ‘aime, je sts seeptique. Aa mite, fy soupgonne une fepce de anger sours dont jesus ou Résultat, ct voli oi la discussion peut commencer c'est opposition méme du moderne et di postmoderne qui me ene et me fait question. Non pas parce quelle ser trop tranche (elle Fest, finalement, mais cela fete seconde) ia de ag cup pn neta ws a as Cette opposition je ne wouve as de place ji envie de m'y placer ou tendante ale are, mais a tondance ne suit pa, Surtout si elle taccompagne dune tendance ase mélir dune telle tendance Je vais essayer de rvexpiquer La solution de faciité serait de dire tout simplement que ce qui me fait question, c'est opposition enelle-méme. Pre 167 PHILIPPE LACOUE-LABARTHE ce serait de renvoyer& tes propresréticencesvis-i-vis de la + pensée par oppositions», laquelle, dist dans La condition ‘astmoderme, « ne corespond pas aux modes les plus vivaces 4u savoir postmoderne +2. Il aut, je cro, mettre en caure = ouplutbt déjouer — les oppositions. Mas pas directement, ni surtout en sattaquant a Fopposition en genéral: ce serait encore oppose Toposton ese asserenfrmer en lle _Jevais done faire un eger pas en arigre et prendre la chose a’an peu plas loin. En réalité, lire ta « Réponse », mon premier sentiment de gene est venu de ce que cette reponse Sadresse presque excusivement & Habermas, Les autres cibles, et méme la version mallet douteuse du postmoder- nisme, genre Jenks ou Oliva, malgré le contexte, restent mineures. Pourquoi prendre au sérieux cette sorte de dino- saure de I Aufilarung ? Et pourquoi sen prendre 2 lui? Jai lu en son temps Tanicle que ts inerimines et javoue aul ne mia pas lise de souvenirs impérisables, Mais tu en rappelles sufsamment de motifs pour continmer Fimpression. que javais ex alors : c'est que Tattaque menée contre le Postmodernisme, son assimilation sans nuance a un néo- conservatisme, procéde d'une immense confusion. Ce qui a du reste le paratoxal mérte de montrer avec évidence ce qui fait défast 8 un débat engage en de tele termes. Quelle confusion ? La these de Habermas tient en ceci, tu «en donnes Ia substance "Fe ne contest pas Tanlyse : en parole le partage que tu dessines entre fe copa et le peauque (entre le suet di Soir ct le sujetpeuple, ou le sujet-humanité entre la Bi dig emancpnon) adobe sempre ee won ‘histone, miméticosagonistigue, du hérs de, Ik tonnaizance'et du heres de ix Hert et méme lx double porte de la legiimation au sens ota Fentend Ss je me ve ps ben Gu oa as analyse, comme toujours, est aussi une opéaton ‘Cette reduction aux « grands récits» du philosophique (eo tendu ici comme le « mauvais philosophique » ou, apres t0ut, Comme ce qurune eoraine vlgatenietschéo-beideggcienne 0: mp0. 1, Jesse a arse ta anaes develope dan 1 PHILIPPE LACOUE-LABARTHE apple toujours préciptamment «la métpphysque -), une tele reduction tepermet tout de meme dianoesotc ou de stuver beaucoup de philosophic ~ et pas seulement des “petits recits» en admettnt quil fale server un sort Partcuier aux Sophises, entre Aristo (malgré sa meta Physique ov a cause de sa stricte séparation dela métaphy. Sigue) et Kant (quelque soit le wibut qu'il pic Taupelarung {et quel que sat, surtout, son enracincment profond dans Is Broblématique modeme du sujet, dela capaci Cnoncatve de Tautonomie, de la volont, et"), tu me manques pas de ressources proprement philosophigues. Et Toperaion, en ‘question ne te permet pas seulement de sauverFeaucoup de Philosophie sce nest pas toute une philosophic; ele au forse encore a neutralisr, si jose dre, ou as démarquet > philosophiquement, dune part, malgre tes téserves sur sa provenance théorique, toute a pragmatiquesd et Surtout — Tidée (et la valeur) de critiue, cestardee Tidge ét la valeur de discrimination, de separation, de decision, de iugement, bre, rout ce qui gouverne ton studi une sticte dimitation des jeux et des phrases, ou ton hora’ des empigtements et des dévivations. Cest un consiat non ut tepoche, Mais sous Te const tu ois ben quel gente de Avestion se profile —~ quant au suey, par exemple En somme,i ya pour ot dew puiosophies ‘une philoso- phic,ou méme tte a phish, que umtratsans aucune prudence on pours quahifier'de «philosophic de Filusion transcendanale», de Tunite et dela toulsation, voite du totaitrisme «cognitif», mémest un ed alarms ne va jamais de soi puisquil s'auto-legtime par du nara, Jerse un sur Faute les deux récity, je ne dscrimine pas sulisamment la spéculation et 'émancipation, mas, comme ie rst persuade qu ton ener principal cele dont, *Geemment, ts parks le moine — cest le maraisme, fe cols cette «compresion = reltivement souterabie autor plus ue ce quiet en jeu chague fois Cest un mode ou Taute de Wa anscendance. J} revens. Et pus ily une autre phil: sophie qui, elle ala limite, pourat re Fauve dela pose phe (ou tut au moins du philosophique comme tel) et qui tc que fappellera sommairement in doctrine oul theohe Tarn, ip. OU EN ET1ONs-Nous? tiles et des procédures (ou des protocols), Non pun fhresieeet not gue erécncoa juste tea proposde Kant Ina asuen un lglome Ou un judime, dans lequel Fake" r= mane > tun ee hs Re = elcimpliue fifmanence de son foncionnement Eiqu son fonctonnement soi de forte put ne Senble aman’ philosophigaement. marques, esta-die Straus joule inmdcence'déaclie 4 Nietwche, suc, ceatun appartment for eoremen en Et isnt Repent pre ders end fepotodcne des coupes mals cane poi poste de langage ese Finentopemanene ds rks (au cent ob negate on para nous avons pal, de (Section persunente hae ‘utrement ie piophigy, ou ce qu are de omc impesaisme phisophige cele dacour iancendee emer dso discous qui ne sérionce surlatrnscendance pourorseprononcer part le gu que wet mode Feigpe ete cu cugation ete wamscendies eta hbcniro cacans choles co Se FEspit dare fa Rason ow ans THistowe cs Gane Syteme (ou dans es dese a fos) Ao, losaee tapers de etinaon, longue ts moses comment pine ener It tansendnce ret renova upture, eparble de tron Ea promi de cotams de es agai we Coun de Hanah Aveat par exemple, ou Gado, me onfrme simplement que nous sommes, bien obliges de peer sur dane ese de Benin Utguer, Aqua ejutera simplement, power cu Hears sr eta ae en ech gu tpl Tes bien nec conscience de i responsbitétheorigv et Artsique de la dlepiumation~*).ne me parasent ps Noi Sc dan [cages a me poor < tou ecu pose de pve gue chose Sune i une fat pure pas menus dans tte TH pm. 6-68 PHILIPPE LACOUF-LARARTHE coe Prés juste, alors j'ai trois questions a y suspendre i a ee Sin pape emceasoieeete tec ee eee Stu pa pee aerate eee ee pete ere en Ficehinget ce paeesbeerentoc os Hemera ot Pe ee oo ae ec mena eens ee ee cece apse ec ean eraeeers stron Se ce cae ea) dae (00 EN ETIONS-NoUs? existe en réalté qu'une seule phrase? A propos des Hass dim, etl est vrai sous un horizon apparemmen es ferent, tu laises venir la question = que me veut le langage? Ett pales alors des jeux de langage comme des « manitres de Jouer que le langage a> Je diri : qures-ce que le langage ra lingue great, ct pet ue ale chose gc la lenge sgrecque dans la lan jue — a voulu a Platon et aux Sophistes? En\ meme temps? Ce sol plus profond, cet spositi, ce langage mystéieusement commun, et, Dar déinion,intcouvable dans la philosophic elleméme, 4 Imes eis et 5 dco Mal fest pas no las ailleurs, dessous, aula ou en dega, i est également fa, & méme les textes et les discours, appelant au sens o0 Fentendait Benjamin le comments ou bien le geste cideggerien du pas-en-arire, de la remémoration, du retour au fondement, dela déconsiructon, ete Ets fon = car cest un essai — de le trouver ou de le deviner (8 supposer quil soit un, homogene, continu, ce doat je doute), fen tout cas je ne suis pas sir que assurance quant la relative sneutralité» des jeux de langage y séisterat. I faudrait en cffet sinterroger' sur du langage, sinon sur Te langage Iuiméme, et sur ce que présuppose toute conception du langage. Que trouverait-on sous la pragmatique, sous 1a théorie de énonciation, ou méme sous la tranquil certitude wily a des énoncés, des propositions, du « langage ond Malte, ete 2. Estoce que la problématique de a légitimation, pourtant chez toi langement débordante par rapport 3 quelguun ‘comme Habermas, n'est pas encore trop resteeinte? Autre- ment formu: este que sous le dscoursphilosophique, et fen premier lieu sous le discours concernant Vétre (sous Yontologe tlle que tu la délimites), ne gronde pas comme eau sous un glacier un tout autre discours, peut-e sticte- ment inanalysable en termes de théorie du discours? Je ne ‘ex pas seulement dre que ote théorid dour Sine 8 du philosophique et présuppose par conséquent, qu'elle Teweilé cu pews coer sur ere Jeux ae ue as le discours sur Petre, y compris lorsque ce discous, comme st toujours le ca, se pense et se théoriselui-méme, i est Baap ine, PHILIPPE LACOUE-LABARTHE probable que quelque chose de son Ere propre lui échappe htvessairement, — et pour ceci dabord gull se pense avoir Un re propre ou un tre out court il ne met ps un instant fen dowte son éantité ou Tetanaté du langage en général. La Gueston ast pas “esti essen a tutologie ontologique de Parménide quil Sagise dun constai? Mas Ta question est: jusq'a quel point peuton soumette la tautologe de Purménide i la question « Quester que? Et a terme jusqu’a que point peu-on tater, comme i ela alt de si, Te langage comme un Gant? 3. lly a cher tol ~ je ne di pas : contce toute atente, au contre ~ un secours explcte ala transcendance. La Prescription, dis-tu, st toujours tamscendante'®, et cette Implication nécesaice dune transcendance dans le preserip- tilavane den trouver tace dane Fimpérait kanien, tla séires au mode jut «Dieu comme sgnifint sil ya ane lot tune ablgation ;lamét-oi dus Soyetjustes "ou encore Ia prescription eatégorique : Eeoute'™. Cest--dice que tla séferes aussi, pilosophiquement, 3 Fétre-oligé tel que le pense Levinas, ala demande injustiige de FAutre ou de Vabsolument Autre '*. Dans Au juste, en tout cas, tu vas méme jusqu’ reprendre a ton compte le mou de F« autement quétre et du reusjuif de Tontologie, de méme que celui de Ih. paste» (du page absolu du destnatare)anterieure aa isinction de Tacit et dela passive, de autonome ft de Mhetronomie®®. Au fond, us pense dela prescription transcendante est cell dune arci-cbigation. Bien entendu, ceitetranscendance, tla ites ata manére “elle est un de structure (le prescrip suppose le seerat di dest teurs)sellest dane immanent a «jeu prescrip» lle est Via limite «dew et anonyme “elle ne dit pas ce qutclle Prescrt ni qui prescrt est un jeu sans auteur, un jeu 0, Ia diference du disposi spéculaut, le poste atone reste vacant la eple ne porte que sur TEcoute"™ ‘Ori me faut biem constater ici deux choves : la premiée, Ba 178 (00 EN ETIONS-Nous ? esque ce ecours la tanscendance (contre quoi, encore, jena rien dire) dérange pour une patton scheme ou tn oncept de Tincommensurable ol lis exactement nada Tides de ce que fappsies ne incommensurate cale sil ne spit plus seulement de Thetcrogenété ou de Théxéromorphie des jeux de langage; mais un fo de ngage repose, sion peut dre, sirun hats ou un abit nah fable, sur une incommensurbllté ~~ gue dis ser tetme »— entre les eles ole positions de Fenoncateut du récepseur (ou du destinateur et du destinaae) et est Tobigadon’®. D'od, seconde chose: je sis bien goe tafe meéfies dui faut, juge Wop ontologique™, et que tla préferes le «ts dois. Admettons Matslorsguc ui le i faut trop ontologigue, cst en quel sens? Quelle notion de Tontologie ext implguée 4? Ou bien je me one dr tout au tout ou bien, dis lom que dans Heidegger = ear est évidemment de ii quil spit — i ruine 8 projet onto Bique iméme, cesta Telfondrement de -ontologic fondamentale .cotraine et précpite In pensée de Tere comme ren et soumet le penser, et non plus seulement le plulosopher, 4 pure injoncton de ia «voix aphone. de Fetre», quelle dilérence igoureute, ue que de syle Ot de pathos, estll posible de fie avec la structure de f+ a trement quétre? Jal beaucoup de mal ne pas vir dans Is tre» de Heidegger cent encore ete et Cex fue dr Hieldcgue, la ttene chose (sinon la posable seine) de I sautrment quire» de Levinas, Oude Ie anseendsoce «vide » Quand tea sens de Pono-thcologie Sabin ‘i est igoureuserent abgrind — en nas de Tze Hs ep (cea gon fe a on veut, de langage ct de parle arestce,sinon eee, alors ob est te canter ontlogique dav ues? uestce aque le «il», impersonnel et anonyme, erttore atee ll Tenuoiogique au sens casique? Et comme? is detination manquerat-elle gu vil faut» ds lore quis peut ujurs foupyonner Fe sil faut» de reser idl” PUnicehent Geib, p. 178. 9 he IS es. pie RM Stay ha one PRILIPPE LACOUE-LABARTHE probable que quelque chose de son étre propre lui échappe hécessuirement, — et pour ceci Gabord quil se pense avoir tn étre propre ou un éte tout court ine met pas un instant en doute son éantité ou Tétantité du langage en général. La {question n'est pas : est essentel la tautologie ontologique de Parménide quil sagise d'un constaif? Mais Ia question ‘xt :jusqu'a quel point peutcon soumette la tautologie de Parménide a la question « Questce que?» Et 4 terme jusqu’aquel point peut-on titer, comme si cela allt de oi, Te langage comme un étant? 3. Mya chez toi ~ je ne diai pas : contre toute attete, au contraire — un recours explicite a le transeendance. La prescription, dis-tu, est toujours transcendante', et e=tte Implication nécessaire dune transcendance dans le prescrip- i avant den trouver trace dans Timpéraif kantien, tu la réfgres au modele juif: Dieu comme signifiat il ya tne loi ‘tune obligation a métacloidu« Soyer justes» you encore ta prescription catégorique : Ecoute'®. Cestaicdire que tu la référes aussi philosophiquement, a fétreobligé tel que le pas, Levinas, als demande injustice de Autre eu de absolument Autre". Dans Au juste en tout eas, tu vas meme jusgu’a reprendre a ton compte le motif de I «autrement au'étre» et du refs ju de Fontologe, de méme que celui de las passivté » (du privildge absolu du destinatsire) antércare ala distinction de Yactvte et dela pasivite, de Fautonomie etde Phétéronomie#®. Au fond, ta pensée de la prescription transcendante est celle dune archi-abligation. Bien entendu, Gees transcendance ty a teites ta mae elle est un at lc structure (Ie prescriptil suppose le « retrait du destina- teur»)elle est dane immanent a «jeu prescrip» elle est la limite « vide» et anonyme + ele ne dit pas ce quelle prescrit ni qui prescrit, est un jeu sans auteur, un jut OU & |a diffrence du disposi spécula, le poste Pautorté reste vacant, la régle ne porte que sur 'écoute®" ‘Or i me faut bien constater ici deux choses :la premigre, Hr Thal 9 orson 1 Map ts er ap os Toate) 7s Bate SS cei Sur Penonymat — le nouveau ju de langage aquest le jeu de langage scientifique lorquil cherche a s€ égitimer. Ta montesslors que Faut-legtimation oblige 3 recourr la forme narrative (tu parleras ensuite, pout ute laphilosophi, d'une «recurrence du narra dans escent que dtraversiesdiscours de legtimation »), ce que ty illustres derexemple de la Caveme + Un exemple conn, et autant plus important amble ete question {dele lgiimation de sa 4e Faster Soco;paldgue, en st donne dans ts lives VI ft Vil de la Répdligue’ Or on sit que la reponse et ae, 2 mois en pare, an ree Fallégorie dew caveme gat Faconte pourquoi e comment es hommes veulent des fats tne reconnassen pa le savoir Cares setae sins onde Sorte ride on manyre Mas ya plo cent dans forme mime, es Dialogues cits pa Paton, que Tetfor de legit rnd les ares i naration car hacum deax rend toujours ln forme dune dlscssin sient. (Or tu sjoutes aussitbt, et cest cela que je trouve étrange « Que histoire du débat soit plus montrée que rapportée, imine en scéne que narrée [fu renoies i a Gente] et donc reléve plus du tragique que de Tepigue, importe peu ici. Le fait ex que le discours platonicien qui inaugure la science nest as scientifique, et cela pour autant qui entend la leitimer.» 00 EN ETioNs-Nous? ie ncme ain ar Pan obs rieeale one ee ee a on eee Tu sais aussi bien que moi — ne serat-ce que parce que twas lu Genette tout autant que moi — que le écit, non pas 1a forme narrative mais le mode du récit, nest pas, loin de la, ‘ce quil y a de plus dérangeant ni méme de plus dangereux faux yeux de Platon. La République est tout a fait claire lisdesss le dthyrambique,Tépique tle dramatique ne se listinguent pas. comme des genres mais comme des types Bape Aénonciation : directe et en premigre personne (la dligsis,indirecte et apaceyphe (la. mimesis) et miste Ov mélangée (ce mélange des deux étant le mode propre de 'épopée). Or, de ces trois types d'énonciation, Platon nadmet ou ne tolere que le premier, le narratil simple, eton voit tes facilement que le principe discriminant de cette préférence (ou de cette exclusion) n'est pas autre chose que celui que fourit la position de Ténonciateur. Ce qui sigifie est {intolerable toute énonciation par personne iterposée, est-dire toute énonciation oa Fénonciateur veritable — Ie Producteur du discours — n'est pas la, présent, pour assuree fon dscours, le garantir et en répondre, — le caslimite ant bien entendu représenté par Pénonciation dramatique (mimé- Sique).Au fond, ce que rejete Platon, c'est tout dscours qui est pas d'autorté, Cest-a-dire qui niassume pas la respon- sabilité de son énonciation. Et sans doute pense-til en Sous-main assurer de cette maniére le discours théorique et Politique. Ce qui inquiéte Platon, ce quilettaie méme, ce n'est done Pas quion fase des récits ou qu'on raconte des hstores, est {ite du mimétique puisse affectr la simplicté et la pureté de Ua lexis La vraie menace, la premibre menace, cst ls dissimu- [ation, toujours potentieile, de ce que nous appelons peut-€re {ort le sujet de Pénonciation (quelque part en tout cas tu utes quil existe quoi que ce soit de tel). Et Ton pourrait {hopteer, tu sais du moins que ja tenté de le faire”, que c'est hantise d'une tlle menace qui commande en rél 2. ddesmorlernes: Ia pensée dune mimesis sans modéle oud'une ‘mimess origina Tu wos bien la ficult: ty insites ieaucoup parexemplc sur i coexistence, den esubime, Blair edu dephusir, Mais ce crtere du dela ex Kiméme formelt it tia de percinence queu dead 4 gusto de forme Cs pou vou problema Timprésenable ly 2 une question autrement plus fe double cee queston et ame x ducing Fon peut fie (et meme, je veux bie, que fon dot ie) 4 Tintur de Tat Elle tovehe existence méme deat Ele mest donc pas, comme tu le maintiens : Qu’est-ce que Vart? Ou: Quest-ce qui est de Tare? Les ceuvres qui ne jovent rent (est I «avant wavec cette question, et elles prolif Atiavee cette question, et elles prolifrent (cesT cau Pautorisent toujours dune repons Stvent quod ven tenc quanta arto, dans le meer es 42s, elles amticipent une détermination de Tart. Mais ueston et plot: Pouguoi Fart? Ou meme: Poway fel Tr? Fete eves qin ve a preuve (triste ou aie, pew import) de ce qui de sujourthul dans cot «il aut» me semblent, eles, relement démunies et non seulement dépourvues de tout savoir mas encore de toute anticipation de réponse. Blles demanden mment se fit que rien (Timprésentable en effet) oblige ede are? Et surtout pour 2 Boorqat aa is art ? Jfavoue que dans ce « pourquoi » il y a le questics SF songne dc fe dat quel = porn atl ?+ st PHILIPPE LACOUE-LABARTHE est dit en écho au Wozu? de Halderlin. Mais jimagine que cela ne nous empéchera pas de nous entendre, je Tespére du moins, méme sje te dis, d'un mot que tu détesteras, que tout grand art a toujours fat T'épreuve de ces questions. ‘A de telles questions, tu le sais,on ne répond pas. C'est par définition impossible, et fart n'est peut-étre rien dautre que cette impossible réponse (qui n'est pas méme capable de le defini). Si par conséquent je les substitue aux tiennes, ce rest pas pour y répondre mais pour cette simple raison que la est notre différend. Lequel, en somme, n'est pas du tout dordre éthique mais porte sur Féthique. Car, ce quiindiquent ‘es questions, obscurément, c'est le lieu oi, dans Fart, ily va dune archi-obligation. Si ce n'est pas que Var, désormais, est le liew de Tarchi-obligation. Cest cela que recéle la problé- ‘matique heideggerienne du monde, comme I's sans doute un peu deviné Hannah Arendt, méme si Heidegger a posé la ‘question de Tart en termes de verité (mais cette vérité est Valetbéia, ce n'est pas la vérité, et la logique d'une ‘elle « en général, est présentée comme un “FT FemprareFexrenion bJa-L Nec, le dc dl pvr, Pa Renae DIE 197 JEAN-FRANQOIS LYOTARD Wed, un échange en lterance, un changement entre deux poles, une poussceinhibée par un obstacle, un mouve mene daller et de retour, une course dict hls et de li tin vibrato, y compris des vnceres, une excitation de la force de vie. Aw § 25 de TAnibropolige ls. causes capables wgmenter ou de diminuer les impressions sensibles sont hiemmchisées selon des degrés depuis e contrast, en pasant par la nouveauté ct le Weche,jsqula Taccroisement dine tensité. Au 79 sures émotions, i extannonct au début que, par le moyen de ceraines entre cles, comme le rte et les Termes, «la naturefvorise mécaniquementlasanté +A la fin du méme paragraphe, i n'est pas Josgu'au boulfon de cout, Ie omar charg de pment avec dy ee reps des pens lc condition, dont Ia situation ne sit Gpargnée par Kant au nom de la goieté elle est, ert = au-dessus ou au-dessous d toute ertigue, selon qi’on le rend » (Or, sion se souvient dela «qualité dei satisfaction dans te jugement du sublime» que Kant analyse au § 27 de la ttosieme Crifigue, on y teconnait le meme caractere dune agitation exiréme, qui dote ce jugement d'un avantage onto logique sur le sentiment du beau, agitation est cis porter au compte du sujet transcendantal, et non de. Tingivida tempirigue.« Lespat se sent mir n mauement (ewe) dans la représentaton du sublime dans la nature» alors que le jgement sur le beau saccompagne de clme. Ge mowement sublime peut éte compare a un ébranlement (Eiacbitte- rng), Cesvirdte au fat que le méme cbjet tour a tour "epoueetatre rapidement «On sat que dans ce meu ‘ment limagination et epoussés comme par un abime oi elle va se perdre, alors méme qu’elle est Econ la raison. C'est sins gue se signale, par Tinsulfiance, Fampotence. de la foculé de ln presentation, la destination, supereure a toute cxemplifcation, de esprit atx lds. Des le debut de Analy- tique du sublime, au §23 de la méme Crue, Cest encore agitation transcendantale qui caracterise ce plaisir indirect, ce delice, quest le sublime, ne, Grit Kant,» une inhibition (Hemmiinginstantange des forces itaessuivie asst un épanchement (Ergestong) davtant plus fort JUDICIEUX DANS LE DIFFEREND agitation n'est pas ici un prédicat employé pour distin- uct un plaisir dun autre, tous deux donne dans Pexpérence humaine. Elle est une affection tanscendantale, une distac- tion ou une dispersion (ces Ie sens sit de Zest) qui ‘comme sentiment paradoxal(phisir das la peine, ou méme sisi par la peine), est une condition de possbilté pour Fexpésence' humaine du sublime, Le «sujets qui en et affeeté vest pas un individu humain dans Texpérience, Cest Temtté subjective (clleeméme imprésentable, on ¥en sou vient) 8 Taquelle Kant persiste rapport la puissance des ldées et la puissance des présentations comes elles étaient ses acultés. On peut certesestimer que ce sujet » st encore beaucoup trop calqué sur Pexpérience humaine, et epérer ce ui reste dfanalogiquement « humaniste» ou anthropomor- que dans ce qui afest,aprés tout, quvune sre, et encore, {einen série, une daprsion jutement une Zetran 48 conditions de possbilité pour la sensation, la connaissance Postve, Ia spécuation, Féthiqu, le beau, Te sublime, ets. Cette persistance de ce que Kant appelst en 1770 sa phéno- iénologie dans sa strategie critique ultérieure motive notre Aifférend. avec. sa pensée, on le verra. Mais on accordera Auiavec le sublime Taccent est mis avec une, énergie sans pecent, je vee re dans adj longus ition, en et in du XVul sigcle, de la éflexion sure sublime (elle ‘ommencé au moins Tors de la publication par Boileau en 1674 de la traduction du taité du pseudo-Longin), Tacent est mis sur la dispersion de cette entté subjective et sur le paridoxe qui s'ensuit. Ce que Kant appelle le « ire jeu » des foeultés, a propos da jugement refigchissant en général et qui ait dans Te cas du beau immédiatement harmonieux, Test médiatement dans celui du sublime. Le jew entre imagination ation st i Get au § 27 a ime Ct, ‘harmonieux par leur conteste (Kontrast meme» eh a une finalite subjective, elle est, vol le paradox, produit ‘lurch ibren Wider, pa ue confit’. Lappel au jugerment résulte d'un confit entre des Faculté. Deux phrases a regime hétérogene, ici imagination ct la raison, ne parviennent pss a Saccorder& peopos dun objet (Tobjet gut donne oceasion au sublime), e leur confit se sghale par un signe, wn silence op oe LEAN-FRANGO'S LYOTARD loquent, le sentiment, qui est toujours une agitation, Cest-icdire une phrase impossible. 0 ‘Au moyen de ces analogies du transcendintal avec Tan- thropotogique (crtiquables, je V'admets, mais correctement critiques au sens kantien comme le sont les signes, les symboles, les monogrammes), on est conduit & soupconner que Lactivité critique elle-méme, celle qui est oeuvre dans le jugement réfléchissant, celle qui devrait faire objet d'une Critique de la raison critique, laquelle est en vérité faulilée dans les trois (ou les quatre) Critiques écrites, — on est amené penser que Factvité critique sexerce analogiquement moins sous le symbole de l'action d'un juge ou d'un jury disposant de son corps de lois et de dispositions jurisprudentielles, que de Tagitation d'un guetteur incertain et secoué, toujours en Ereil & propos des cas et 3 propos des régles. Dun veilleur, Lianalogie avec le tribunal est fréquente, on le sait, dans le texte kantien. Sans aller plus loin, elle commande le happy end du roman de la guerre des’ doctrines brossé dans a premire Préface de la premigre Critique. L’«indifférence » la Gleichgiltgkeit, & laquelle les épisodes de a guerre ont Conduit Fopinion en matiére métaphysique n'est pas toute négative, elle atteste aussi une « manitre de penser pro- fonde », une « force de juger >, une Urtelstrafi, qui prépare (mais comment le sat-on ?) institution d'un tribunal; « or ce tribunal n'est autre chose que la Critique de la raiion pure clle-méme »7. Avec institution de celle-ci, le champ de bataille ou du moins Taréne (le Kampjplatz) oi se derou- laient les combats métaphysiques se mue en prétoire. Et le verdict sera rendu « selon (nach) les lois étemnelles et im- ‘musbles » dela raison. Le triomphalisme de ce texte de 1781 fest tel que juger n'y parait pas beaucoup plus que subsumer lun as sous un concept déja déterminé. Quant 4 savoir pourquoi le criticisme n’est pas venu dabord, de fagon a pargner i la pensée le vain tourment des querelles dogmati- ques, le roman de la guerre ne le dit pas, et méme ne le Tie JUDICIEUX DANS LE DIFFEREND ten leer oe Space ee ee ee Seer es oreerr a ener aeae eee ae ree eee eee ee ein le allt gti tee serognn oae nee eee rele eect eee Se eee ‘top aeeisnnar ena Sas cece Seen nena eeenmt as au poste critique (si du moins c’est un ee ‘Rous pouvons le regarder en paix (gerwhig )et en tirer meme Serer ees ee es juge kantien prend un plaisir étrange, lucrécien, ionique, & aS Lancé dans la polémique avec Schlosser quinze ans plus eee plus lironie matérialiste ou stoique, mais 'humour criticiste. Fhe ntaeemennnn tae Peeper onpp eer porate aati gic eccamea Yale ae aad eh pm te Serie tne act ne pene gt ae SUSE sites tse ota Soa ml me sea i ae ae aro Soe sce cecil ew tdce ao Sore a aoe eee rae Sk er ie prea ice San st ann pk eon Siesta imagem cee Seer hee Erma ae Diet fom wit Be 201 JEAN-ERANGOIS LYOTARD Lafiguee de instance qu ge prend alors sous sa plume un tour moins judiciaite que amas Le portalt« pour sujet le plulosophe critque, qui en tant quhomme releve du do- Iain de experienc, La igure ex done de noueas anh ologque. Elle apparent & «Ia connaissance physiolopique de homme» qui, dapres FAntbropolagie du point de tue Dragmatiq, «tend a fexploration de ce que la nature fat de Thomme +", Avec la riugue, a nature fst quclque chose de homme qui pense, etl doit donc y avoir une physologe ou une physique dela philosophie qui juge. Voit ce que Tan- thropologe physiologique découvre dans Tespie philosophic que “un penchant (Flang) et méme une poussee ( Drang i Insonner ou itioiner (terninftin), A cispter et, dans Temportement de TAffki, i se quetller(sanken)” Cette complexion balese de ia om et on Sen dout, «une sage et bienfaisante disposition dela nature» puisque i force Ebranice la valdté des axpuments des us et des autres, mpiristes t idéalistes, a quereleéveille esprit ertique et le conduit Finsttation def philosophic ertigue. Le schema Connu se répete donc, eon peut expéretquiavec le tbunal la paix remplacra la guerre. Le tte de Topuscule de 1796, IAlmnonce dela proche onctuson d'un trail de pas perptuele 1 philaopri encourage ete attente de fagon pressate. Et, de fait, a premiere section de Fopuscule Gablit a perspective serine de cette pax perpétuelle. Mais, avant meme dad mettre dans la seconde section quiavec les Schlosser ladite Pespecie vob lp proms fe delle wt {spect moins attend la philosophic ritque, écrit Kant, «est un état anmé permanent (ein immer bewaffncter Zustand ) contre ceux Qu Mcontesens prennent les phénoménes pour des choses en Sol. Cet état arme « accompagne sans cese factivite de la raion >. Ets ouvee bien, autour de (1dée de liber, «la pespective dune pa perpételle entre les philosophes » ce Mest pas parce que eeu peuvent parvenid un consensis au sujet de cette lc, ms parce que cete Idée ne peut pas ftre prouvée a elute, alos guon ales plus grandes raisons pratigues dadmeure le principe de la liberé. Cet pourquoi {ette pax présente de surcroit(aberdem un priviloge encore 1 Be VI. p39, 202 JUDICIEUX DANS LE DIFFEREND (noch cin Vorzug), celui «de maintenir toujours en ével (rege), en état agitation, les forces du sujet que des apres sions {comme elle de Schlosser] metent appremment en danger», Et, du méme coup, cete palx agitée est une fagon dle «lavoriser price ala philosophie le dessein de la nature, {gui est de vviiercontinuclement leditsujet et dele dfendre ont le Somme de la mort». On apprend ains! que l Philosophie est dans le dessein de la mature un «moyen propre &vivifer (Belebungsmittel) humanitéen vue de sa fin Ultime + Si done un Schlosser vient ataquer la philosophic, iIla met en alerte, en éveil, et ide dremplirsa fin naturelle Teonteibue sans le vouloi (i veut le contaie!) au renforce- ment de la = disposition (ou constitution) combative (die Sietbare Verfascmg qui mest pas Ia guerre, qui peut et doit plutot Pempecher > mais qui west pas non plus la paix des Simetidees ‘Du point de vue anthropologique, le bienfst que procure la philosophie est immédiatement physique, Cest tout sim. pldment te sant Yori salbritats Mas, comme Ia santé Framaine rest a son tour rien d'autre qu'une agitation ince sante entre maladie et guérison, Tefetsalubre de la philoso: Dhie ne reléve pas seulement d'une digtétique qui protegerait tine sante stable contre la maladie; il exige aussi une therapeu fique, qui la rétablit. Kant rappelie que Cicéron raconte que Posidonius Te Stoicien s'est gueri sous les yeux de Pompée une violente attaque de goutte au moyen dune vive contro- verse (durch lebbapte Bestetung ) conte Vécole épicurienne Une bonne argumentation dialectique sur la liber, qui croit séfuter ladversaire — mas la Critique dela raison pratique les renvoie dos & dos —, «en tout cas pour effet la salubrté dda corps. Kant confesse a Hufeland dans le troisiéme Conflit des faculesquavee Tig il est lisméme devenu sujet 4 des ‘campes qui Tempéchent de dormir et qui de Tavis général sont des symptOmes de goutte.« On sent alors dans le cert tine sorte de spasme (quelque chose comme une cramps) Pour vaincre ces insomnies, Kant prend Mhabitude de fixer sa pensée sur un objet quelconque («par exemple, ert sur Te inom de Cicéron qui offce beaucoup de representations associ, Nebenvorstlungen»). Le parcours de c= 5008 203 JEAN-FRANGOIS LYOTARD tions sufi a détoumer son esprit de ces désordes et lui rendre le sommel- La fermeté dans cete sorte de résolution (ge dine bonn dsctue) dot ven aout des accents Je goutte, mals ausi des Convulsions, des ataques epilept gues et meme de Is podagre'™ On pourait eoire, et Kant y incite, quil yagt de la thérapeutique soicienne conduisant 4 Tapaibea. St pourant agate ily a, elle serait plutbtsadienne, une apatie agitee “Le fat de philosopher, Gert, sane pour autant ete un Dlilosophe, est un moyen pour se dcfendre contre quant desentimentslicheus, ten méme temps Cest une agitation (Agitation) de Pest, ul introduic dans ce qui Foccape un imterét independant des contingencesextérieues. Cet inert. spar conseguent psn ond decesiple fat en quit ne soit qufun jeu, eine lise pas a force vile Sassoupir (stcken)-"". Du reste, on elest. passer imeligent pour philosopher, srsi-ce comme un mance. ‘re? mimporte quel «amusement fale» rendea le meme service thérapeutique, comme par exemple de semployer& fe jamais fare sonner ensemble toutes es pendules Ge so maison. Céuit ce que lasait un grand veld (de Koe- nigsber, je suppose) et cela «bien prolongé s vie, tout en faianc’gagner de Targent 2 son Horloer. amateur de Pparachronimes, qui procure des crampes au temps es fea si Ses forces, et prolonge sa vie. De son Famatcur dabimes2e met 3 YEcote des convulsions nie les faults de esprit, ou les provogue, ce qu le tient tm éveil, En cherchant des passages (Ubergdnge) fob il ay a pas, i vit longtemps ct forty et acrompli ainsi la fin ue I nature poursuit teaver tat philosophigue Crest ainsi que Fexercice du jugement peut aveir quelque chose de stimulant Liesprit Judiieut (gacdeur, racine ‘chide, spacer) gue dct Antbropoloie(§ defi plus guire aspect dun vénénble mapistnt nant dum code pout anche ene les pari. Cet une sorte de gtr in somniaque, de veileur, de vigil, qui se dnd para critique de In torpeur quexercent les doctrines. Cllesi envodient TH Vip ses Opa potamio, Lave X16, 3 JUDICIEUX DANS LE DIFFEREND comme des antcipations dela mor. Lespasme ext une bonne tmuladie parce quil secoue ln torpeut cocina. Et, 5 Tinsomnie devient som tour un maladie, alors le sommel devientivercment ie bon antidote rgue, mais seulement parce gu’ a faveur del tent de afore ile permet sc pours Fagitaion dans un aute domaine, ell de Fimagtation :Te reve est cher Tes animaox comme chez les hommes cete agitation que la natareenreent jus dats Ierepos pour empecher eral de weer dans la mors Le Telleur crugue est tantt insomolagu, arte even, de tine ul vs nlc ala campagne at et ide mcs aval ts repose, voyage Sjoue aie Ot mene gern wear daca their pace quily eproure ede Fapprchension et dela fame perce que Ie taba fat ml mais quil él des sersatlons et des penses nouvelles, tale pace que Cet Penble mae moins gue eps, nvereent Sepa Encore que ce sot penble mas moin qu de tle”. Caption ent sans fn snon quon meurt quand mee. Mais Sr mut male el, non ase lle, Bl fait we viewx, ce qui est e seul symptime objectl de la santé, pungent dela santé comme dela vox de Dieu == Peat wens sem bien porn (em juger sure sentiment fo dese nw an on st Ie Ton ext be portant =, La santé aus est Fobet da ee nom um concept de Fentendement Le grand ge da mois permet de dive pontvement quon a @¢bienponant. enon aculement le jugement fave views mais, éPO- fquemen i faut Ere eur pour bien juger Le agement st et entendement qui ne vent pas avant Tage», gute Sapprend’ pas, mais sexerce seulement, et son développe: men Sapp ee muni parce quid est it we fre ne da apt peer on te tmucrbiatue, Comat ug souentntensément. Cela fait vivre longtemps, et donc juger beaucoup. Or, plus inge, mieux on jue 16. Tron cont, Vi 381382. IP Ampeg 3,8 80 18 Tene oi, Vp. 374 19: Aniboelge § 2. JEAN-FRANCOIS LYOTARD W De quoi stentretientla santé du veilleur critique? La guerre des dotrine Beane enc aces un jecjuuicance ee oe Se alee seme Ped na eee freee eee pen ees eee mode ane a ee ee ‘ext par une malédiction, mais une bénédicton. Le manus sensei to cine ee leur Etat devenait pour les individus le bonheur le plus opin Seem fo, i ne Swageaenrstosmeen nein ies Sea eee (tenet [maces wie conrre de In gle (ou du sens) et du cas, Elle €e demande 9 poot ice ae eens e tous? L’analyse circonscrit Fenjeu. L'enjeu situe un régime detec pin eget ne satan Cae des crac n'est pas si elle est éthiquement bonne mais si elle suscite un Sere comes ser aot in see Soscoveinas a tfc ur sper are ce ees Seach rerio meee macht Se ge ga see seigas doer gorse Sho de JUDICIEUX DANS LE DIFFEREND Wingenscin.appelat- des «remarques_ grammatical » {nH note per exemple au§717 des Feb" Tune pet fas entendre Dieu paver 4 autrof;tne Fenends ques Prime toi” Ces une remarque gammaticle>. Ef femarguc que, par un lapsus ov um pardoxe youl f Femardue eta ls deuiéme personne. Te eigue sapite done entre le ples les cas, 08 entre les doctrines La vse gue, a bonne gure ext ye wr iférend; le Sire etle Widest Eee aiferend ene Ici acamiqus de 108 ean eed ee feats esprit, Center ene des rpimes de prises hetérogenes. Il faut trouver le cas pout la rege, ou Ja gle Pour cas et lane sapped pe Cl see, Coe tar Sappetic Te jugement, Sil ne ¢apprend pes ie sen SGynepas non plus On comprend pourqut Hest alate de istngucr of tel ca est er mest ann cas de ete» xrlique’ Kant au§ 2 de FAntbropalee Or Tensegnement obs dan a communication des regs. +i dane devat J voir un ensegnerment pour le agement. ara quily Aids ropes gcrales dupes lnqueis on pour iin fice i tel cus ent ou Test pas cou dela ele: ce au at Reser ta queston infin. Cet argument Gait dé presente dat nuroduton 4 Analyique des pices Comment savoir que cet le cas pou rele, si ls sumption de gx cas sous celle WES ps den dzeminee coma ts stone? On ne esi ps, mato Bet Mh cnc ican nt An logie(§ 44), est Pactiver& trouver (auszufinden le particulier Paar ance (to age). Et ouver large pout (as? Crest, rite, le fait de Pingenium, le Witz, que d « a le trouver. « Le ugement, Go ee ert ei a on ae eee a et, est oem ei seem eee e e divers qui est en parte diferent ». Lun et Tautre culmings as remarquer les ressemblances ot les dssemblances les Plus Sr ee ene alee 50. aE ep te JEAN-FRANGOIS LYOTARD. Fe cee heen rs bance, on jouit de la Reichtum des guten Kopf des richesses ee oatetn neta tere ce ec ee ee oe ee ee ee eee a Honipemudk itera taeeisee eee Toeeenpe mene eee ee Bi pat arc ee ae ana Reena eae eae eS Sy ee Spee emer pees ee a 2 Wp sr JUDICIEUX DANS LE DIFFEREND autres. Tout donné, aussi singulier soit est un cas pour au moins une régle, et Yon sait que cette présupposition, a savoir quil ne faut pas négliger les singulartes, les existences, donne son ressort a la Critique du jugement téléologique. Vv Mais iy « cilérend et dived, et ee font ps tos soutie- Dz quoi se distr bseratur des premers Coots fended premise cogie De leit de tepumentaions dogmatiques de part et autre, Cet anil tule Tune illusion, gut ft prendre un régime de presen ftion pour un autre. L monde atl ou non un commence: tent, exist ou non un tout absohament incondtonne? TE thise et Fanuthese sont constants par mppor [a épation, eles ne sont pas contmaditoiesmnsequerent Mais on ne peut pas présenter directement de cas ni pour Tune ni pour faut, cestarde trouver dans le sensible une donnée, un ic et maintenant, qui puis te monte comme taza is prewve de a phase Scbattue Lilisto vent dune ‘confusion au sujet de la nature du présentable. Les phrases dela dalectique dela raison non pes pour objet ous dions pour éterent quelque chose qu pee auton objet dune Skention, cestardie dune phrwe du pe: Lé 9. eS leon qui dive swag ae lems dan son usage diteciquer ne peut pas ete tanche (nit al Smo if fied cr oe Aispate pour ren (wm nicht) sil est al que pa « ielgue those» cn ented objet possible dune ontenson'* Au On, erfest pay un veritate sfferend, si du moins fon ¥en en ‘args dea connaissance Elis dans FAnalygu tg toot invoguées par une eau pri wes ps veal Bee ql pate isi, esti et hes dureson a connaissance le dsspe par analyse. Le dens Sets hse ete densar de ates outhant init monde peuvent certes montrer 'un et Tautre un donné, un (2, puis grice A ce que Kant aplle la symhese regres des conditonnés, un mtr ei ateiut au premier, tans Ae suite Is crient ainsi. pouvoir remonter Ia série JEAN-FRANCOIS LYOTARD (AM=1) 8 LJEAN-PRANGOIS LYOTARD état, compléter le droit détillan, de sore quel dtérend Spent tre splat (cglicen) le etatocaoe ( Govegemng) eter peace En quot peut consistercetesuppléance, ce complément? Est-ce dane Tinsiation dun auc tibuna, qui sem compe tent poura case de laibers? est bien ce qui part oi Hi pusqu'unenouvele Critique et insttuce por exartoet cet cate. Cae nataton eng un complement au at régle sur le régime de ln connaisance, puisqul faut Cali (Guadenko arg selon lnguelle lec de Tacte bre pet thre présenté. Or cette rgle de presentation n'a aucun ape portsicenves analogue (par Texgence dun fypeemprunte TiS connaistence, clu de te egalite universe insert dans Timpém ategorique)*, avec la rele de le présentation da ceri pemetant de tale? In onnaisunce. Ea fay la sue présenation quon pourra trouver pour valider la- phrase Eigue selon son enfou prope, a jute presenption Ne #8 pas un cai ostensible, ce sn un sentiment, Cestacdre Figne dont Yostension doit restr problemtigue. Cela veut dire que lx question “Esti wai quily «Hert? ne peut at trouver de réponse dans le regime, des phrases, de. tonnaisance, fute dune presentation direes mais, pls tncore, que, dans le épime de la plas ethique, sa Mente clle-méme n'est pas ce qui est en’ jeu, mais zon earactere obligatoire. De la premise dla deunieme Critique, Meso Bene lee prs sr Fenjen me der pres semble quiet on nese ispue pas pour ien, mais pour des ereainnne “nites. Ponaead Ase sat fagon de complétr le droit ou de supper #308 défaut en matire de liber nen est pas une. Linstiasion ‘Tune deuaitme Critiquecapable de prononcer sur ce quien est. du juste, bien loin de compidier la jncicuon’ de lt onaistance, lise béant un abine enue Tes deux partie, restadie entre les deux regimes de phrases, eau meme coup ene les deux juridicons. Cevte separation, cette inaraon, ul rca el gutrame = Cot ues va prolifer dans ce que jai appele sileurs un arcipal de ségimes de phrases est meme le pone une comple tion. Or elect ext exigée, et malgé les apparencs, elle nest 3 KPVIV,p. 197, 186191 JUDICIEUX DANS LE DIEFEREND ieee npn persericetisile ae ese ae ena me cars cleoinenanteae Peiicrin, cclcpposcis piace acess aa Ppeeetrogeeepseerrepern festa eet pctce poiedans Boneh ge Bice ave’ dient lew precio anpo oe eee iid euokepeprmemenrran grin Gitiechine ts orclaleateraetn cee prontecrocnt) a dia caque Sopa Atte d Bidnephic's) Neus ducgint: Clos drs 2h reser poet deus dels Socio, os fa ue Pope Satna a La puso: densnerene eee tarde plinercnon totapnsmucgus Macys eves dies entntckea nme pre dn aiend ene than dees tpn use dumm oC died Sennen seprecnion — onset rr isale “aa pout ee eae perl nrc nx rege dure cp te preon spent oon our quun mee ct Spo dese preter au moms avant que lacatigue y mette bon onde, deux (ou plusieurs) législations différentes. Et méme une iss fens spares parla que celle ne ce eden oP np Kan i i an ae acon ia dssone a woe Cues latte Teco our taltate'S engence use) Page sbergulacpset sieges tones ‘se présente comme référent aux diverses phrases qui relévent Tactic os cgmes sata es comple re foe er Sr ene len ane Zia fesanire, an Caney des: a ee ea Saeeeney ci pot, ove Aldrach tin se on es Goce Cree son diane, Siri Le cocep dee sl ene da monde sensible la fin imposée par ses lois +”. : Le critique de la Critique doit & son tour prendre garde & cat Je see pele dans denen tet a ances Pe aupcon par rect vere rt ee ir tres Ba 2 expen cevint souvent pour signi Te ‘ules regi Sa tron met 30 KEK: inaction, 2B JEAN-FRANGOIS LYOTARD est ce par oi se fait sentir notre divergence, notre dif avec Kant. Car la compatibilité demandée, c'est propriété d'un méme référent d'@tre_passible de plusieurs tribunaux critiques, peut prescrite soit que Péquivocté forte du riférent découverte par la critique ne détruise pas son identité de donnée (un acte humain réel quand il sagit de la Troisiéme Antinomie), soit que Ia dislocation du. champ éntier de tous les objets en domaines ou terrtoires séparés par des abimes trowve & se réparer dans une unite au moins téléologique, dans un mouvement subordonné a une fin demizre. Dans la premigre hypothése, Tunité du référent est exigée parla possbilité méme de la confusion des régimes de phrases (Fillusion), et donc par la possibilite de leur discer- hement 4 faruvre dans le ertique. Dans la deuxieme hypo- these, 'unité du champ, qui ne peut étre que postulée comme fin dernier, est exigée par l'idée de systéme ; elle ne com- porte pas nécessairement que soit reformé, comme, chez Leibniz, un monde unique pour toutes les phrases hétéroge- es, qui chez Kant reste en fait a 'état de champ, mais au moins que Vhétérogencité, au demeurant conservée, de ces phrases soit ordonnge & une fin unique, objet dune Idée. Or ce & quoi supplée le juge de la troisieme Antinomie, Fantinomie dynamique par excellence, ce n'est pas Midentité du référent, puisqu’il est admis par hypothése qu'une méme donnée « pu donner liew a la controverse sur sa causlité, conditionnée pour Tun, libre pour Mautre. Le juge supplée & Fabsence Jun tribunal univee ou d'un jupement dernier devant lequel le régime de la connaissance et celui de la liberté pourrient tre, sinon réconcilés ils ne le seront jamais, mais du moins mis en perspective, ordonnés, finalisés selon leur différence. Cette suppléance est si évidemment de ordre une réconciliation des phrases elles-mémes, et non de leurs referents, quelle est mise au compte de la nature et non du ‘monde ats sens kantien”'. Or a nature fait objet de P'idée de finalité objective, et celie-ci est elle-méme ‘exigée par le jugement réfiéchissant lorsquil cherche a rendre raison des sxistences singulitres que la légalité da monde détermin€

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