Está en la página 1de 227

REPUBLIQUE FRANCAISE Etablissement Public Loi du 3.1.

1924

CHAMBRE D’AGRICULTURE PROVENCE ALPES COTE D'AZUR


Maison des agriculteurs – av Henri Pontier - Tél. : 04 42 17 15 00 – Fax : 04 42 17 15 01

PROVENCE ALPES COTE D'AZUR

Etude de la biomasse agricole


et de première
transformation mobilisable
en région PACA

Juin 2009
Avec la contribution des Chambres d'Agriculture de la région Provence Alpes Cotes d'Azur

et la participation financière de

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 1


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
SOMMAIRE
A. CONTEXTE, OBJECTIF ET METHODOLOGIE................................................................4
1.Contexte de l'étude ............................................................................................4
2.Objectifs de l'étude............................................................................................4
3.Contenu de l'étude et méthodologie........................................................................5
3.1.Les produits étudiés .................................................................................5
3.2.Méthodologie d'étude................................................................................7

B. PAILLES DE CEREALES......................................................................................... 12

C. PAILLES DE RIZ ................................................................................................. 25

D. MENUES PAILLES DE CEREALES ............................................................................. 31

E. HUILES VEGETALES PURES ET DIESTER................................................................... 39

F. PLANTES ENTIERES (MISCANTHUS, SWITCHGRASS, CANNE DE PROVENCE, ...).................. 45

G. PAILLES ET RESIDUS D'ARRACHAGE DE PLANTES A PARFUMS........................................ 49

H. RESIDUS DE TAILLE ET ARRACHAGE ARBORICULTURE ................................................. 64

I. RESIDUS DE TAILLE ET ARRACHAGE VITICULTURE ET RAISIN DE TABLE .......................... 75

J. LES SUBSTRATS ISSUS DE CULTURES HORS SOL ......................................................... 87

K. LES DECHETS VEGETAUX ISSUS DES CULTURES HORS-SOL MARAICHERES ........................ 96

L. EFFLUENTS D'ELEVAGE (BOVINS, PORCINS ET VOLAILLES) .........................................102

M. LAINE D'OVINS .................................................................................................111

N. ECARTS DE TRIAGE ...........................................................................................118

O. SOUS PRODUITS DES CAVES VINICOLES ..................................................................122

P. SOUS PRODUITS DES DISTILLERIES VINICOLES ..........................................................131

Q. EFFLUENTS ET RESIDUS DES MOULINS A HUILE D'OLIVE .............................................138

R. EFFLUENTS DE FROMAGERIES .............................................................................151

S. RESIDUS DES INDUSTRIES DE LA PARFUMERIE ..........................................................162

T. BOUES DE STATION D'EPURATION ........................................................................166

U. SYNTHESE ......................................................................................................176
1.Tableau synthétique ........................................................................................176
2.Produits similaires pour une valorisation énergétique ...............................................183
2.1.Les produits combustibles .......................................................................183
2.2.Les produits méthanisables......................................................................183
3.Produits facilement disponibles et produits nécessitant une organisation particulière ........184
4.Répartition géographique des différents produits.....................................................186
4.1.Les produits combustibles .......................................................................186
4.2.Les produits méthanisables......................................................................195
5.Organisations les mieux appropriées pour une valorisation énergétique .........................201
5.1.Unités collectives .................................................................................201
5.2.Unités individuelles ...............................................................................202
6.Traduction énergétique de la biomasse régionale ....................................................202
7.Disponibilité des produits à court et moyen terme ...................................................209

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 2


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
PREAMBULE

Cette étude de potentiel a été réalisée sous maîtrise d'ouvrage de la Chambre Régionale
d'Agriculture, dans le cadre de l'Observatoire Régional de l'Energie et du Document Orientation
Stratégique de l'ETAT. Celle-ci a bénéficié d'un co-financement ADEME et Région au titre de l'accord
cadre "Etat-Région-ADEME". Un cofinancement des Chambres d'Agriculture a aussi été mobilisé.

Elle s'inscrit dans une série d'études ayant pour objet de quantifier les potentiels de production
d'énergie à partir de toutes les sources d'énergies renouvelables.

Plusieurs techniciens de Chambres départementales d'Agriculture ont contribué à la réalisation de


ce travail ; ils ont réalisé l’inventaire départemental de la biomasse agricole ainsi que l’animation
de groupe d’experts par filières et la rédaction des fiches :

Chambre d'Agriculture des Alpes de Haute Provence : Guy Chailan


Chambre d'Agriculture des Hautes Alpes : Béatrice Bourgade
Chambre d'Agriculture des Alpes Maritimes : Monique Bassoleil
Chambre d'Agriculture des Bouches du Rhône : Julien Garcia et Rémi Mouton
Chambre d'Agriculture du Var : Christine Pourriere
Chambre d'Agriculture de Vaucluse : Gérard Gazeau

L'étude a été coordonnée et animée par Christian Charbonnier (Chambre d'Agriculture des Alpes de
Haute Provence) pour le compte de la Chambre Régionale d'Agriculture PACA. Marie Thèrèse
Arnaud (Chambre régionale d'Agriculture de PACA) a assuré la coordination administrative et le
suivi technique de l'étude.

Un comité de pilotage de l'étude a été constitué pour suivre le déroulement et la validation de


l'étude. Ce comité de pilotage regroupe les organismes suivants :

Conseil Régional PACA : NINON Sébastien


ADEME : VIGNE Bernard
DRIRE PACA : FREDEFON Franck
DRAF PACA : LEVERT Jacques
L'ensemble des Chambres d'Agriculture de PACA

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 3


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
A. CONTEXTE, OBJECTIF ET METHODOLOGIE

1. Contexte de l'étude

La région Provence Alpes Côte d'Azur produit (toutes origines confondues) moins d'énergie
électrique que ce qu'elle en consomme. Les unités de production régionales, même si elles sont
diversifiées (hydraulique, charbon, pétrole), ne suffisent pas à satisfaire la consommation. La
diversification des sources et des ressources énergétiques est actuellement un enjeu national fort.
Deux grands champs de préoccupations ont été réaffirmés par le Grenelle de l’environnement : le
déficit de production énergétique et le besoin en énergies renouvelables. La région PACA doit et
peut s'inscrire dans cet enjeu.

La Direction Régionale de l'Industrie et de la Recherche en collaboration avec l'ADEME et le Conseil


Régional PACA a lancé un vaste travail dont l'objectif est d'évaluer le potentiel régional de
production d'énergie renouvelable. Quatre origines sont actuellement évaluées : hydroélectricité,
photovoltaïque, éolien et biomasse.

Dans le cadre de l'évaluation du potentiel de production d'énergie à partir de la biomasse, les


responsables du projet au sein de la DRIRE ont sollicité d'une part le service forêt de la DRAF
(Direction Régionale de l'Agriculture et de la Forêt) afin d'évaluer le potentiel de mobilisation de la
biomasse forestière, et d'autre part, le réseau des Chambres d'Agriculture de PACA pour une
évaluation sur le potentiel de la biomasse d'origine agricole (animale et végétale).

La biomasse en général, et plus particulièrement la biomasse agricole, peut représenter une


ressource non négligeable. La diversité de la biomasse agricole (origines, quantités et qualités) rend
l'évaluation relativement complexe dans le cadre d'une mobilisation énergétique. Celle-ci est
toutefois nécessaire pour pouvoir imaginer et mettre en place les outils et leviers capables de faire
émerger une filière durable et économiquement viable.

2. Objectifs de l'étude

L'objectif principal de l'étude est d’abord de faire un état des lieux des différentes sources de
biomasse d'origine agricole susceptibles de produire de l'énergie. Ensuite, il s'agit aussi d'évaluer de
manière objective et réaliste le potentiel de valorisation de cette biomasse dans le cadre de deux
principales filières : la combustion et la méthanisation. L'évaluation de la biomasse valorisable doit
être réalisée sans compromettre les filières de valorisation déjà existantes et en préservant le
retour au sol des matières organiques.

Au-delà de la production d'énergie de masse (centrale de co-génération, méthanisation, …) il est


aussi important d'avoir une approche territoriale et d'envisager les potentiels d'utilisation au travers
d'unités plus restreintes (réseau de chaleur, chauffage de serre, distillerie de plantes à parfums, …).
Pour cette approche l'objectif de l'étude n'est pas de définir les conditions techniques ou la
pertinence de la mise en place des unités de production. Il s'agit exclusivement d'évaluer le
potentiel de mobilisation des produits issus de l'agriculture dans le cadre d'une production d'énergie.

L'étude répond, pour chaque produit considéré, aux questions suivantes :

- Le produit a-t-il des caractéristiques physico-chimiques permettant une production d'énergie


(en fonction des connaissances actuelles) ?
- Quelle quantité de produit est mobilisable dans la région (avec une échelle territoriale au
mieux cantonale) ?
- Quelles sont les conditions techniques et éventuellement organisationnelles permettant la
mobilisation du produit ?

La première finalité du projet est de donner des éléments quantitatifs et qualitatifs qui pourront
être utilisés dans le cadre de l'observatoire régional de l'énergie.

Dans un contexte de production d'énergie renouvelable, il nous a semblé opportun de considérer


aussi certains produits agricoles pouvant être utilisés comme agro-matériaux.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 4


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
3. Contenu de l'étude et méthodologie

3.1. Les produits étudiés

Deux grandes filières de productions d'énergie à partir de la biomasse ont été considérées : la
combustion et la méthanisation.

De manière très schématique, la combustion permet d'utiliser des produits secs (humidité maximum
de l'ordre de 30 à 40 %). La méthanisation permet d'utiliser des produits humides voire liquides
(lisiers, boues).

Les produits étudiés pourront être utilisés soit dans des unités industrielles de production d'énergie
(électricité, chaleur, vapeur, …), soit dans des unités plus restreintes (chauffage de serre,
chauffage de bâtiments, production de vapeur pour la distillation des plantes à parfums).

Une liste de produits a été définie en commun au niveau régional ; elle est jointe ci-après. Il s’agit
de produits répondant aux critères suivants :

- caractéristiques physico-chimiques permettant la production d'énergie,

- quantité ou volume suffisant pour permettre une valorisation techniquement et


économiquement viable,

- produits non utilisés par ailleurs et pour lesquels il est envisageable de mettre en place une
filière de valorisation énergétique.

Les produits étudiés sont classés selon trois origines agricoles :

- les produits et co-produits issus des activités de productions végétales (pailles, bois de
taille, cultures dédiées, …),

- les produits et co-produits issus des activités d'élevage (effluents d'élevage, laine d'ovins, …),

- les produits et co-produits issus des activités de première transformation (fromageries,


caves vinicoles, moulins oléicoles, …),

- les boues de stations d'épuration.

Compte tenu de la proximité de certaines boues de station d'épuration (liquides à pâteuses) avec
certains effluents d'élevage (lisiers, fumiers de bovins), il est proposé d'inclure les boues urbaines
dans le cas où elles sont complémentaires à un autre produit pour une valorisation (cas des petites
communes rurales pour une installation de méthanisation).

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 5


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Tableau n° 1 : Liste des produits étudiés

Produit Descriptif sommaire Filière

Pailles de céréales Paille de blé dur, orge, triticale, ... Combustion

Pailles de riz Pailles de riz. Combustion

Résidus de récolte de céréales et oléo


Menues pailles protéagineux constitués de pailles brisées Combustion
et de graines
Huiles issues de la trituration de graines de
Huiles végétales Combustion
colza et de tournesol
Cultures dédiées à la production de
Plantes entières combustible (miscanthus, switch grass, Combustion
canne provence)
Pailles et résidus
Pailles après distillation ou plantes après
d'arrachage de plantes Combustion
arrachage
à parfums
Résidus de taille et
Bois de taille et arbres arrachés Combustion
arrachage arboriculture

Résidus de taille et
Sarments et vignes arrachées Combustion
arrachage viticulture
Substrats organiques (tourbes et fibres de
Les substrats issus des
bois) sur lesquels sont enracinées les Combustion
cultures hors-sol
cultures (tomates, fraises)
Les déchets végétaux Résidus végétaux des cultures hors sol type
issus des cultures hors- tomate ou fraise (pieds de tomate après Méthanisation
sol récolte)
Effluents d'élevage
Effluents liquides ou pâteux (hors fumier
bovins, porcins et Méthanisation
des ovins, caprins et équins)
volaille
Laine d'ovins utilisable pour la production
Laine d'ovins Isolation
de matériaux d'isolation
Déchets de parage ou les écarts
d'épluchage des légumes traités en 4ème
Ecarts de triage Méthanisation
gamme ont été associés aux écarts de
triage proprement dits
Effluent liquide dont les teneurs en
Effluents vinicoles et
matières organiques peuvent être Méthanisation
marcs de raisin
importantes
Résidus des distillations Différents types de résidus issus des Combustion /
vinicoles distillations vinicoles Méthanisation

Effluents et résidus des Margines pures, grignons secs, grignons Combustion /


moulins à huile d'olive entiers (margine + grignon) Méthanisation
Effluent liquide dont les teneurs en
Effluents de
matières organiques peuvent être Méthanisation
fromageries
importantes
Résidus d'extraction de Résidus organiques issus des différents
l'industrie de la procédés d'extraction des essences Combustion
parfumerie nécessaires à la fabrication de parfums.
Boues de stations Effluents liquides ou pâteux (complément
Méthanisation
d'épuration / méthanisation)

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 6


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
3.2. Méthodologie d'étude

La méthodologie de l'étude est basée sur l'implication croisée de deux niveaux de compétences :

- une ou plusieurs Chambres d'Agriculture ont été désignées comme référent régional pour
chacun des produits ou des types de production,

- un référent pour chaque département.

Les référents produits ont la charge de réunir à l’échelle de la région les informations nécessaires à
la constitution de chacune des fiches produits. Pour cela, ils se sont appuyés sur des données
bibliographiques, statistiques ou des entretiens avec des experts. Ces experts issus ou non du réseau
des Chambres d'Agriculture ont permis de définir et de valider les conditions techniques de
production et de valorisation des produits identifiés.

Tableau n° 2 : Départements référents produits

Filière Chambre d’agriculture référent


Grandes cultures CA 04 et CA 13 pour le riz
Elevage CA 05
Plantes à Parfums CA 04
Viticulture CA 83, CA 84 et CA 13
Arboriculture CA 84 et CA 13
Horticulture CA 83 et CA 06
Maraîchage sous serre et de plein champ CA 13 et CA 84
Boues de station d'épuration CA 04

Dans chaque département, un référent département a été désigné. Ce référent avait la charge
d'expertiser les fiches produits et de les amender ou de les moduler en fonction des données
relatives à son département. Suivant les produits et l'intérêt des Chambres d'Agriculture, des fiches
départementales ont été rédigées par les référents départementaux.

Enfin, l'animateur régional a réalisé la mise en cohérence de chacune des fiches et a réalisé la
synthèse de l'étude.

La majeure partie de l'étude est donc constituée de fiches produits. La synthèse finale n'étant là
que pour compléter certaines approches (énergie notamment) et limites constatées lors du
déroulement de l'étude.

Les données qui ont permis de réaliser les estimations de production et de valorisation de la
biomasse d'origine agricole sont pour en grande partie issues des bases de données statistiques du
recensement agricole 2000 et complétées par les statistiques annuelles (2006 ou 2007). Ces données
ont été fournies par la DRAF PACA. Nous tenons à remercier les agents de ce service pour leur
disponibilité et la célérité avec laquelle ils ont répondu à nos différentes requêtes.

Les différents critères et coefficients de valorisation ont été définis au niveau régional et adaptés à
chaque département ou région agricole.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 7


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Afin de faciliter la lecture et retrouver facilement les informations, chaque fiche est constituée sur
le même schéma :

- le contexte général de la filière,

- l’organisation locale ou régionale de la production,

- les procédés d'obtention du produit et le calendrier de production (productions


saisonnières),

- les caractéristiques physiques et énergétiques du produit,

- la localisation des gisements en surface et le tonnage produit (échelle cantonale issue du


RGA 2000 ou des données annuelles),

- les filières d'utilisation actuelles ou prévisibles des produits (usages concurrents),

- l’évolution probable et la pérennité des filières de production,

- les quantités qu'il est possible de collecter sur la région,

- les éléments d'accompagnement nécessaires pour la mise en place des filières de production
ou d'utilisation de la biomasse (unités industrielles, unités locales),

- lorsqu'ils existent, les éléments de prix d'achat ou de vente existants.

Les données chiffrées et les représentations graphiques ont été réalisés à l'échelle cantonale. Cette
échelle permet une couverture optimale de la région et une adaptation des conditions
pédoclimatiques de production.

La suite de l'étude est constituée des différentes "fiches produits". A l'issue de ces fiches, une
synthèse sur les aspects énergétiques est proposée.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 8


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Carte n°1 : Noms et n° INSEE des cantons de la région PACA

Alpes de haute Provence

Hautes Alpes

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 9


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Alpes Maritimes

Bouches du Rhone

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 10


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Var

Vaucluse

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 11


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
B. PAILLES DE CEREALES

Contexte général de la filière

Les céréales à pailles sont les premières cultures en surface de la zone d'étude. Les cultures de
céréales à pailles sont pour l'essentiel du blé dur, de l'orge, du blé tendre et du triticale. On
retrouve aussi quelques cultures de seigle et de petit épeautre.

En 2000, la surface implantée en céréales à pailles sur la région PACA était de plus 106 000
hectares.

Les destinations principales des céréales sont d'une part l'alimentation humaine (blé dur, blé tendre
et petit épeautre) et d'autre part l'alimentation animale (orge, triticale et seigle).

Le blé dur est la céréale à pailles prépondérante sur le territoire. Cette céréale est principalement
utilisée pour la semoulerie (fabrication de pâtes alimentaires).

La grande majorité des structures de collecte des céréales (silos) est implantée et organisée pour
gérer le stockage et la commercialisation du blé dur. Cette culture est le support d'une véritable
économie locale (approvisionnement, production, collecte, stockage, …).

Les blés durs de la région PACA sont reconnus comme étant de qualité supérieure et bénéficient
d'une image de marque très positive. La qualité des blés provient en grande partie du contexte
pédoclimatique particulier "entre mer et montagne". La faible pluviométrie combinée à un
ensoleillement exceptionnel permet d'obtenir des blés durs exempts de maladies et de mycotoxines
avec des teneurs en protéines à la fois élevées et stables. Revers de la médaille qualitative, les
rendements sont plus faibles que dans les autres régions françaises. Sur les zones équipées de
réseaux (Val de Durance, Pays de Forcalquier, Verdon, basse Durance) ou irrigables (vallées de la
Durance, vallée du Rhône et Camargue), l'irrigation permet d'améliorer les rendements tout en
conservant la qualité des produits.

La plupart des céréales à pailles destinées à l'alimentation animale sont produites et stockées
directement par les éleveurs. Il existe toutefois des filières locales de vente de céréales à
destination des éleveurs locaux ou régionaux.

Au-delà de la production de grains qui est la raison d'être de la filière céréales, ces cultures
permettent aussi de produire des pailles. La production et la destination des pailles dépendent du
type de culture.

Les destinations principales des pailles de céréales sont :

• l’enfouissement au sol après broyage


• la litière animale après pressage
• l’alimentation animale après pressage

Toutes les pailles de céréales n'ont pas les mêmes caractéristiques et ne se prêtent pas à toutes les
destinations. Les pailles d'orge sont, par exemple, préférées lorsqu'il s'agit d'alimentation animale.
Pour la réalisation de litières animales tous les types de pailles peuvent être utilisés mais une
certaine préférence est donnée par les éleveurs locaux aux pailles qu'ils produisent sur
l'exploitation.

Nous verrons dans la partie consacrée aux usages locaux des pailles que ces éléments ont guidé les
choix qui ont permis de définir le potentiel collectable de paille.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 12


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Organisation de la production

Comme nous venons de le voir, il existe deux grandes destinations des céréales produites
localement : l’alimentation humaine et l’alimentation animale. Ces deux grandes destinations sont
aussi la base de l'organisation de la production.

• Céréales destinées à l'alimentation animale

Les céréales destinées à l'alimentation animale sont en grande partie produites sur les exploitations
agricoles qui en ont le besoin (élevages). Sans dire qu'il existe une autosuffisance alimentaire, les
systèmes d'élevage locaux sont relativement extensifs et utilisent les ressources alimentaires les
plus proches. La grande majorité des exploitations d'élevages herbivores disposent à la fois de
surfaces en herbe (prairies naturelles et parcours) et de terres labourables.
Les terres labourables sont utilisées pour produire des prairies temporaires (sainfoin, luzerne) et des
céréales. Les céréales les plus utilisées sur les exploitations sont l'orge et le triticale. Ces céréales
sont les mieux adaptées à l'alimentation des herbivores (ovins et bovins) mais aussi des
monogastriques (porcs). Les pailles des céréales produites sur les exploitations d'élevage sont
récupérées pour constituer la litière des animaux et plus rarement pour l'alimentation des animaux
(fibres).

Pour les élevages ne disposant pas de surfaces suffisantes de céréales, les achats sont réalisés
auprès d'organismes stockeurs. En fonction des situations et des caractéristiques des élevages, ces
céréales peuvent être brutes ou préparées (farines).
Bien qu'il existe des structures importantes de fabrication d'alimentation du bétail dans la zone, la
production locale de céréales secondaires ne suffit pas à satisfaire la demande et une partie des
céréales destinées à l'alimentation animale provient d'autres régions françaises.
Les élevages qui ne sont pas autosuffisants en céréales ont en général mis en place des systèmes
d'élevage n'utilisant pas ou utilisant peu de paille (lisiers, plein air intégral). L'achat de paille sur les
exploitations déficitaires se fait localement (exploitations voisines) ou par l'intermédiaire d'un
courtier transporteur.

Les élevages utilisateurs de pailles de céréales sont surtout présents sur les secteurs de montagne
(Hautes Alpes, Alpes de Haute-Provence et Alpes Maritimes). Sur la Provence, la Crau et la Côte
d'Azur les élevages sont souvent à l'extérieur la plus grande partie du temps et l'utilisation de pailles
pour la litière est peu fréquente.

• Céréales destinées à l'alimentation humaine

Le blé dur est la principale céréale à pailles destinés à l'alimentation humaine. Les surfaces
consacrées à cette culture sont sans commune mesure avec celles plantées avec les autres céréales
à pailles (blé tendre et petit épeautre).

Les agriculteurs producteurs de blé dur sont en général spécialisés dans les productions végétales.
Quelques exploitations d'élevages cultivent aussi des surfaces en blé dur mais dans la grande
majorité, les producteurs de blé dur sont spécialisés.

Pour la récolte des céréales, certaines exploitations agricoles disposent de matériel en propriété ou
CUMA (Coopérative d'Utilisation du Matériel Agricole), les autres font appel à des prestataires de
service (Entreprises de Travaux Agricoles).

La structuration de la production est réalisée autour des organismes de collecte. Ces organismes
sont soit coopératifs, soit privés. Leur capacité de stockage est fonction de leur périmètre
d’activité. On compte 11 organismes stockeurs d'importance sur la région PACA. Ils collectent,
stockent, et mettent en marché le blé dur produit. Ces structures disposent des moyens humains et
matériels pour assurer le transport, le triage et le stockage des céréales.

Il existe par ailleurs une semoulerie sur Marseille (semoulerie Bellevue/Panzani) et une autre en
Savoie (Alpina Savoie) qui travaillent avec les organismes stockeurs régionaux. Une partie du blé dur
produit sur la région est exporté vers l'Italie ou le Magrheb. On note aussi la présence de deux
structures commerciales expéditrices sur Marseille

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 13


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Tableau n° 3 : Les principales structures de collecte de céréales en région PACA

Nom de la structure Siège


Groupe Semence Services 04 Manosque
Etablissement Garcin 04 Valensole
Coopérative de Forcalquier 04 Forcalquier
Alpesud 05 Laragne-Monteglin
Coopérative Agricole Sud Céréales 13 Arles
Coopérative de Saint Etienne du Grés 13 St- Etienne du Grés
S.C.A du Sud Vaucluse 84 Apt
S.C.A de Bollène Barjac 84 Bollène
Céréalis 84 Orange
Vaute Frères S.A 84 Bédarrides
S.A.S Provence Languedoc 84 Avignon

Compte tenu des surfaces actuellement en place, plus de 56 000 hectares sur la zone d'étude, la
filière blé dur est une filière économique majeure. Ce poids économique induit aussi une dynamique
et un savoir faire important de la part des agriculteurs et des organisations économiques ou
professionnelles agricoles.

Description des procédés d'obtention du produit

Sur la zone d'étude la récolte des céréales s'échelonne entre la fin du mois de mai à la fin du mois
de juillet ou les premiers jours d'août.

Lors de la récolte des céréales, l'agriculteur choisit le devenir des pailles. S'il souhaite enfouir les
pailles au sol, un système de broyage est mis en action sur la moissonneuse batteuse. Ce système
permet le broyage direct des pailles par la moissonneuse elle-même. Les pailles sont aussi
éparpillées et réparties sur la plus grande largeur pour faciliter l'enfouissement.

Si l'agriculteur choisit d'exporter les pailles de la parcelle, la moissonneuse batteuse dépose au sol
un andain de paille qui pourra être repris. Les pailles seront alors pressées et mises en botte.

Les pailles qui ne sont pas enfouies sont systématiquement emballées puis stockées (bord de champ
ou hangar spécifique).

Le choix d'un enfouissement des pailles de céréales n'est pas systématique sur la zone d'étude.
Plusieurs critères sont pris en compte pour réaliser ce choix. Le premier reste bien évidemment le
besoin de paille pour l'élevage présent sur l'exploitation ou la possibilité de vente des pailles. Le
second critère est plus complexe et réside dans la possibilité de gestion agronomique des pailles
enfouies.

Le contexte pédoclimatique local (sec et chaud) ne permet pas toujours une gestion facile des
résidus de cultures. En effet, les phénomènes de dégradation des résidus de cultures peuvent être
très limités en cas d'absence de pluviométrie après la récolte. La présence de pailles non dégradées
en quantité trop importante entraîne des difficultés pour le travail du sol et peut, dans les
situations extrêmes, induire des mauvaises levées sur les cultures suivantes. Afin de limiter ces
nuisances, certains agriculteurs pratiquaient un brûlage des pailles (destruction des souches de
maladies, de ravageurs et des graines de mauvaises herbes). Cette pratique a aujourd'hui disparu
pour des raisons réglementaires. Le brûlage des pailles de céréales devait être réalisé assez
rapidement après la récolte à une période où le feu est interdit par arrêté préfectoral. Au-delà de
cette réglementation applicable à tous, la conditionnalité des aides PAC interdit le brûlage des
résidus de cultures de céréales et oléo protéagineux. Cette mesure vise à favoriser le retour au sol
des pailles et, de ce fait, soutenir le taux de matières organiques des sols.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 14


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Caractéristiques physiques et énergétiques du produit

Les pailles de céréales sont constituées de parois végétales qui représentent de 60 à 85 % de la


matière sèche. Ces parois sont composées de 50 % de cellulose vraie, 25 % d'hémicellulose et de 10
% de lignine. Le reste des éléments constitutifs sont des matières minérales.

Après récolte des grains de céréales, les pailles qui ne sont pas destinées à l'enfouissement se
trouvent sous forme d'andain qu'il est nécessaire de reprendre à l'aide de presses.

Les différents types de bottes de pailles présentes sont décrits ci-dessous.

Tableau n° 4 : Caractéristiques des bottes de pailles

Caractéristiques des
Presses Dimensions des bottes Poids moyen
bottes

Presse petites bottes 1 m x 0,5 m x 0,5 m 50 kg

Presse bottes rondes Diam 1,5 m à 2 m x 1,5 m 200 à 300 kg

Presse grosses bottes 2 m x 0,9 m x 1,2 m 300 à 400 kg

Tous les différents types de presses sont présents sur la zone d'étude et correspondent à des
utilisations particulières.

Les petites bottes sont souvent réservées pour les élevages de petites capacités (cheptel faible ou
peu équipés) ne disposant pas de système de levage ou de bâtiments modernes. Ce type de bottes
tend à disparaître

Les bottes rondes sont souvent rencontrées sur des exploitations d'élevage. Ces bottes doivent être
manipulées avec des chargeurs mais si nécessaire peuvent aussi être roulées par un seul homme
pour les opérations de distribution. La forme cylindrique des bottes n'est pas propice au transport et
au stockage (perte de place et instabilité).

Les grosses bottes rectangulaires sont actuellement les bottes les plus fréquemment rencontrées sur
la zone d'étude. Ces bottes doivent obligatoirement être manipulées à l'aide d'un chargeur. Elles
permettent une optimisation du transport et du stockage. Sur terrain plat, le stockage des grosses
bottes peut être réalisé sur une hauteur de 6 à 7 mètres. Ce sont les caractéristiques du chargeur
qui limitent la hauteur de stockage.

Tableau n° 5 : Caractéristiques énergétiques du produit

TEP / tonne* kWh / tonne* CH4 / tonne*


Paille de blé dur 0,397 3 580 à 4 140 220 m3
* Les valeurs énergétiques indiquées ci-dessus sont issues de recherches bibliographiques. Les différentes valeurs de TEP,
kWh et CH4 ont été convertis en considérant que 1 kWh = 86 x 10-06 TEP = 0,0857 m3 de CH4.

1 tonne de paille = 2,3 stères de bois = 420 litres de fuel

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 15


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Localisation des gisements en surface et tonnage produit

En 2000, les surfaces consacrées aux céréales à pailles (hors riz) sur la zone d'étude étaient de
106 000 hectares.

Carte n°2 : Répartition des surfaces en céréales à pailles sur la zone d'étude (ha - 2000)

55 979 hectares de blé dur ont été implantés en 2007 sur la zone d'étude. Ces surfaces sont
concentrées sur le delta du Rhône (plus de 10 000 ha), la vallée de la Durance et sur les plateaux de
part et d'autre de la vallée (voir carte n°2 ci-après). Le plateau de Valensole représente à lui seul
près de 9 000 hectares de blé dur. A noter que 1 200 hectares sont dispersés sur des cantons qui
comptent moins de 100 hectares. Ils ne seront pas comptabilisés dans notre étude ce qui laisse un
potentiel de 54 727 hectares.

Comme nous l'avons vu dans la partie consacrée à l'organisation de la production, le blé dur est
destiné à l'alimentation humaine et les autres céréales à pailles sont soit autoconsommées sur les
exploitations d'élevage soit vendues pour alimenter un circuit court en alimentation animale (orge
et maïs).

Compte tenu de ces éléments, nous proposons de ne retenir que les pailles de blé dur comme
potentiellement utilisables dans le cadre d'une valorisation énergétique à grande échelle. Ceci
permet de limiter la concurrence sur l'utilisation des pailles par les élevages.

En termes de production de blé dur, la zone d'étude est marquée par une différence de potentiel.
Les rendements de blé dur sont fortement marqués par la possibilité d'irrigation. Les blés irrigués
ont un potentiel de production de l'ordre de 5 à 6 tonnes de grains par hectare. Les blés au sec ont
un potentiel de l'ordre de 3 tonnes de grains par hectare. Afin d'adapter au mieux la production de
paille par canton, nous avons tenu compte de ces éléments.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 16


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Carte n°3 : Répartition des surfaces en blé dur sur la zone d'étude (ha - 2007)

La méthode de calcul pour définir la production de paille a été la suivante :

Surface en blé dur du canton


X
Rendement moyen de grains du canton
X
0,5

= Quantité de paille produite

Compte tenu du potentiel de production, des variétés utilisées et des pratiques locales (hauteur de
coupe, pertes lors du pressage, …), le rapport entre la production de grains et la production de
paille est de 0,5 : 1 tonne de grain = 0,5 tonne de pailles. Ce coefficient a été déterminé par un
comité d'experts sur les bases d'observations locales.

La carte ci-après montre les quantités de pailles de blé dur produites par canton.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 17


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Carte n°4 : Quantités de pailles de blé dur par canton (tonnes de matière brute)

Au total, la production de paille de blé dur sur la zone est estimée à 102 224 tonnes brutes, soit
86 890 tonnes de matières sèches en considérant que la teneur en matières sèches des pailles de blé
dur est de 85 % (15 % d'humidité).

Filières d'utilisation actuelles ou prévisibles des pailles de blé dur (usages concurrents)

Actuellement, les pailles de blé dur sont soit enfouies soit exportées. Il n'est pas possible de définir
avec précision la part des pailles qui retourne au sol et la part exportée.

Le choix d'enfouissement ou d'exportation se fait au cas par cas en fonction de la situation locale de
l'exploitation agricole. La présence sur l'exploitation ou la disponibilité de matériel de pressage, de
chargement (en propriété, en CUMA, en entreprise de travaux agricoles), la proximité d'une
autoroute ou d'élevages acheteurs de pailles guident le plus souvent ce choix.

• Commercialisation de la paille

La vente de paille de blé dur est une activité rentable (si le matériel est amorti ou géré
collectivement) qui permet d'apporter un complément de revenu appréciable.

Sur la zone d'étude coexistent actuellement deux méthodes de commercialisation des pailles de blé
dur. Soit les agriculteurs les vendent eux-mêmes à des éleveurs, soit ils vendent les pailles à des
intermédiaires transporteurs qui eux se chargent de la revente aux éleveurs.

La première méthode se rencontre surtout sur les secteurs où l'élevage est proche. Le rayon
d'approvisionnement dépasse rarement plus de 50 à 100 km. Il est quelquefois possible que la paille
soit vendue "au champ", l’éleveur se chargeant alors du pressage et du transport. La paille de blé

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 18


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
dur n'ayant pas une bonne appétence, ce type d'échanges se fait surtout lors des périodes de
sécheresse où les éleveurs sont à la recherche de produits fibreux permettant d'assurer les
équilibres alimentaires des animaux.

La seconde méthode est certainement la plus répandue. Les agriculteurs pressent et stockent la
paille en bord de champs ou dans des hangars. La paille est ensuite vendue au gré de la demande à
des intermédiaires transporteurs. Ces intermédiaires sont Français ou Italiens. Il existe, en effet,
une tradition de vente de fourrage mais aussi de paille avec le Piémont italien et la vallée du Pô. La
région PACA est depuis très longtemps un passage privilégié entre la France et l'Italie et la paille est
revendue dans les élevages d'engraissement italiens.

Il est difficile d’estimer précisément l'impact possible de la mise en place d'une filière de
valorisation énergétique des pailles sur les filières existantes de vente, mais nous pouvons toutefois
indiquer deux éléments :

- Concernant la filière italienne, il est envisageable d'assister à une certaine baisse de


l’export vers l’Italie (coût du transport), mais la valorisation locale des pailles apparaît
préférable pour limiter le transport routier.

- D'une manière générale, nous avons choisi d'exclure les autres céréales et de ne tenir
compte que des surfaces en blé dur ce qui permet de limiter la concurrence sur l'utilisation
des pailles pour les élevages.

• Retour des pailles au sol

La question du maintien du taux de matières organiques des sols est une question importante dans
le cadre de la mise en place d'une filière de valorisation des pailles. Nous pouvons retenir un critère
empirique, également pris en compte dans d'autres situations géographiques et qui nous donne une
marge de sécurité suffisante. Ce critère est le suivant :

Le critère d'exportation des pailles de blé dur proposé est de 1/3 (33%), ce qui peut être traduit de
la manière suivante : exportation des pailles de blé dur une année sur trois.

Toutefois, il nous paraît important, si une filière de valorisation est mise en place, de suivre avec
précision l'évolution des sols et d’accompagner les agriculteurs afin de les conseiller et corriger si
besoin les prélèvements de paille. Ce travail devra être conduit par des organismes agricoles
intégrés dans la filière valorisation.

Les éléments permettant de juger de la fiabilité de ce critère sont les suivants :

- Evolution actuelle de la matière organique des sols de la zone. L'évolution de la matière


organique des sols dans les résultats d’analyses pratiquées depuis plusieurs années, ne montre pas
de diminution ou d'augmentation des taux. Les constats de terrains réalisés ne témoignent pas
d'une éventuelle chute du taux de matières organiques.

- Assolement et rotation des cultures. De manière caricaturale, il existe deux grands systèmes de
rotation des cultures : le système irrigué et le système sec. La rotation des cultures en système
irrigué est basée sur une succession de cultures à fort potentiel (maïs, blé dur, légumes, pois
protéagineux). Le blé dur est généralement implanté après une tête d'assolement (maïs, légumes
ou pois) et ne revient pas plus de deux fois sur la rotation. Les résidus des autres cultures de la
rotation sont systématiquement restitués au sol, ce qui garantit le maintien du taux de matières
organiques.
La rotation des cultures en système au sec est basée sur un nombre de cultures moins important
et sur des successions plus longues. Sur les plateaux où des plantes à parfums sont implantées, la
rotation est de type 8 à 10 ans de plantes à parfums et 3 à 5 ans de cultures annuelles. Les
cultures annuelles sont, pour l'essentiel, du blé dur, des prairies temporaires de sainfoin, de la
jachère et éventuellement du colza. Il est possible de rencontrer des successions longues de
culture de blé dur (4 à 5). Toutefois, les conseils agricoles et agronomiques préconisent de ne pas
dépasser 3 cultures de blé dur successives.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 19


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
- Evolution lente de la matière organique des sols au sec. Sur les secteurs secs (sans irrigation), la
plupart des sols sont des argilo-calcaires assez lourds, où le taux de matières organiques n'évolue
pas ou peu. Les conditions climatiques sèches et chaudes sont largement responsables de cela. En
effet, dans les climats méditerranéens, la minéralisation des matières organiques est bloquée en
été par manque d'eau. Cette minéralisation se réalise essentiellement pendant les périodes
pluvieuses au printemps et à l'automne.

Le retour au sol des pailles peut nuire aux cultures qui vont suivre par le biais de problème d’ordre
sanitaire, de problème de levée, de problème lié à leur décomposition. L’agriculteur doit raisonner
la restitution des pailles au sol. Ces situations sont fréquentes dans les sols de Camargue où le taux
d'humidité important des sols bloque les dégradations des matières organiques.

Les opérations de broyage et de déchaumage bien conduites vont par contre accélérer le processus
de décomposition des pailles. Les conditions climatiques qui vont suivre la récolte vont aussi jouer
un rôle important sur l’évolution de la paille. Bien contrôlée, la restitution de la paille au sol va
avoir un effet bénéfique sur sa structure et sa texture et donc sur sa fertilité.

Les matières organiques améliorent les propriétés physiques du sol. Les pailles moins
fermentescibles, ont un effet moins intense mais plus prolongé que les engrais verts. Les matières
organiques stimulent l’activité biologique des sols.

Autant d'éléments qui plaident en faveur d’un retour au sol des pailles.

Mais l’incorporation des pailles au sol n’est pas si évidente en climat méditerranéen. Sa
décomposition est lente et une surabondance aura l’effet inverse à celui recherché. Il faut donc
trouver un compromis. C’est pour quoi le chiffre de 33% de paille valorisable en énergie combustible
a été retenu.

Évolution probable et pérennité de la filière de production

La production de blé dur dans la zone a connu une forte évolution entre les années 1990 et 2000.
Cette évolution est la conséquence d'une volonté de soutenir la filière blé dur au niveau français et
européen. En 2000 les surfaces en blé dur sur la zone étaient de 61 200 hectares. Avec la réforme
de la politique agricole commune en 2003, la mise en place du principe de découplage des aides a
entraîné une diminution des surfaces emblavées. Les surfaces en 2007 ne sont que de 55 989
hectares. Cette baisse est surtout sensible sur les Alpes de Haute Provence. Cette évolution
s'explique par un arrêt de production sur des secteurs à faibles potentiels. Ces secteurs n'étaient pas
des producteurs traditionnels de blé dur et pratiquaient cette culture car l'aide financière à la
surface était intéressante. A partir de 2005, nous avons assisté à un recentrage des surfaces en blé
dur sur les zones traditionnelles de production.

Cette évolution à la baisse des surfaces en blé dur ne devrait pas continuer dans les années à venir.
En effet, le marché du blé dur est relativement stable malgré les fluctuations à la hausse ou à la
baisse des prix ces dernières années. Cette stabilité vient essentiellement de la proximité des
utilisateurs (semoulerie sur Marseille) et de la possibilité d'export vers les pays du Maghreb et
l'Italie.

Les inconnues les plus importantes sur l'évolution des surfaces resteront d'une part, les facteurs
climatiques et, d'autre part, les soutiens financiers. Ces dernières années (2003 – 2006) ont été
marquées par des phénomènes de sécheresse qui ont fortement impacté le potentiel de production.
Ces sécheresses à répétition sont en partie responsables de la baisse des surfaces. Par ailleurs les
contraintes de plus en plus importantes imposées par les économies et le prix de l’eau sont
susceptibles d’avoir des conséquences sur la production des grandes cultures.

Concernant les soutiens financiers, une nouvelle politique agricole commune est en cours de
discussion au niveau européen et français. Suivant les choix qui seront réalisés dans les prochains
mois nous pouvons assister à une baisse sensible de la production ou un maintien. Le principe du
découplage total des aides aux grandes cultures qui est maintenant acté pourrait, s'il est pris à la
lettre, avoir des conséquences importantes sur la rentabilité des cultures de blé dur. Comme

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 20


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
souvent dans ces situations, ce sont d'abord les régions les plus fragiles qui subiront les premières
diminutions de surfaces.

Le blé dur est une filière majeure et particulièrement bien adaptée au contexte régional. Il n'existe
pas de production mieux adaptée pour le secteur.

L’analyse conjointe de l’ensemble de ces éléments, permet d’envisager l'avenir de cette production
de manière sereine. La mise en place d'une valorisation des pailles ne pourrait que contribuer au
maintien de la filière. Il faudra toutefois être attentif aux choix de la nouvelle politique agricole
commune, à l'évolution des coûts de fertilisation, ainsi qu’à l'intérêt que pourrait avoir une
meilleure utilisation des pailles dans la fertilisation des cultures.

Quantités qu'il est possible de collecter sur la région

Compte tenu des différents éléments exposés précédemment, il est possible de définir le tonnage
de paille de blé dur qu'il est envisageable de collecter et valoriser sur la zone d'étude.

Nous avons vu dans la partie consacrée à la production de paille de blé dur que cette production est
estimée à 102 224 tonnes brutes, soit 86 890 tonnes de matières sèches.

Si l'on applique le taux de prélèvement maximum permettant de garantir un maintien du taux de


matières organiques (33 %), il est possible d'envisager que 33 735 tonnes de paille brute (28 654
tonnes de matières sèches) puissent être collectées annuellement sur la région.

28 654 tonnes de paille de blé dur correspondent à 15 918 hectares de blé dur (rendement moyen
de 1,8t/ha).

L'ensemble des données qui ont permis d'aboutir à ces chiffres est décrit ci-après.

- Surface en blé dur en 2007 = canton pris en compte si surface en blé dur supérieure à 100 ha

- Rendement grain = rendement différencié suivant la situation pédoclimatique et les


possibilités d’irrigation. Rendement de 3 à 5 t/ha.

- Rendement paille = rendement grain x 0,50 En théorie, le rdt grain = rdt paille (données Blé
tendre) mais il est nécessaire de tenir compte du fait que les pailles de blé dur sont plus
courtes, qu'il y a des pertes liées à la hauteur de coupe et au ramassage.

- Quantité paille brute = Surface en blé dur 2006 x Rendement paille

- Quantité paille MS = Quantité paille brute x 85 %  85 % de MS

- Quantité paille valorisable brute = Qté paille brute x 0,33  33 % valorisable

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 21


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Tableau n° 6 : Données retenues pour évaluer le potentiel de collecte des pailles de blé dur

Surface Productionde Qté Qté


Code Rdt grain
Canton retenue paille tonne valorisable valorisable
INSEE t/ha
ha de MB tonne de MB tonne de MS
0403 BANON 328,24 3 492 163 139
0410 FORCALQUIER 1 079,63 4 2 159 716 608
0414 MEES (LES) 1 549,39 4 3 099 1 027 873
0415 MEZEL 577,18 3,5 1 010 335 285
0416 MOTTE-DU-CAIRE (LA) 225,63 3 338 112 95
0417 MOUSTIERS-SAINTE-MARIE 703,30 3 1 055 350 297
0419 PEYRUIS 389,00 5 973 322 274
0420 REILLANNE 868,37 4 1 737 576 489
0421 RIEZ 3 324,82 3 4 987 1 653 1 405
0423 SAINT-ETIENNE-LES-ORGUES 192,09 3 288 96 81
0427 SISTERON 374,14 3 561 186 158
0429 VALENSOLE 4 098,87 2,8 5 738 1 902 1 617
0430 VOLONNE 569,33 4 1 139 377 321
0431 DIGNE-LES-BAINS-OUEST 236,58 3 355 118 100
0432 MANOSQUE-SUD-EST 343,89 5 860 285 242
0433 MANOSQUE-SUD-OUEST 161,69 5 404 134 114
0497 DIGNE-LES-BAINS 135,14 3 203 67 57
0498 MANOSQUE 392,81 5 982 326 277
1301 AIX-EN-PROVENCE-NORD-EST 153,35 3,5 268 89 76
1302 AIX-EN-PROVENCE-SUD-OUEST 359,88 3,5 630 209 177
1303 ARLES-EST 755,82 3,2 1 209 401 341
1306 BERRE-L'ETANG 221,20 2,8 310 103 87
1307 CHATEAURENARD 352,33 3 528 175 149
1308 CIOTAT (LA) 6,75 2,8 9 3 3
1309 EYGUIERES 670,34 3 1 006 333 283
1310 GARDANNE 228,08 2,8 319 106 90
1312 LAMBESC 1 202,37 3,5 2 104 698 593
1326 ORGON 316,4 3 475 157 134
1327 PEYROLLES-EN-PROVENCE 1 223,79 3,5 2 142 710 603
1328 PORT-SAINT-LOUIS-DU-RHONE 707,93 3,2 1 133 375 319
1330 SAINTES-MARIES-DE-LA-MER 401,90 3,2 643 213 181
1331 SAINT-REMY-DE-PROVENCE 942,12 3 1 413 468 398
1333 TARASCON 2 211,84 4 4 424 1 466 1 246
1334 TRETS 1 091,21 3,5 1 910 633 538
1351 PELISSANNE 532,42 3 799 265 225
1352 PENNES-MIRABEAU (LES) 232,92 2,8 326 108 92
1395 ISTRES 170,67 2,8 239 79 67
1397 AIX-EN-PROVENCE 2 369,02 3,5 4 146 1 374 1 168
1398 ARLES 6 402,76 5 16 007 5 306 4 510
8302 BARJOLS 567,42 2,8 794 263 224
8305 BRIGNOLES 445,02 3,5 779 258 219
8309 COTIGNAC 167,35 3 251 83 71
8311 DRAGUIGNAN 104,31 2,8 146 48 41
8316 LORGUES 106,82 2,8 150 50 42
8319 RIANS 1764,96 5 4 412 1 463 1 243
8320 ROQUEBRUSSANNE (LA) 338,63 3,5 593 196 167
8321 SAINT-MAXIMIN-LA-SAINTE-B 637,42 5 1 594 528 449
8326 TAVERNES 497,52 2,8 697 231 196
8336 CRAU (LA) 114,33 3,5 200 66 56
8337 MUY (LE) 105,47 3,5 185 61 52
8401 APT 919,33 2,5 1 149 381 324
8402 AVIGNON-NORD 52,04 4 104 35 29

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 22


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
8404 BEAUMES-DE-VENISE 103,64 3 155 52 44
8405 BEDARRIDES 1 552,55 5 3 881 1 287 1 094
8406 BOLLENE 1 947,35 5 4 868 1 614 1 372
8407 BONNIEUX 194,23 3 291 97 82
8408 CADENET 979,57 2,5 1 224 406 345
8409 CARPENTRAS-NORD 306,28 4 613 203 173
8410 CARPENTRAS-SUD 535,23 3 803 266 226
8411 CAVAILLON 103,72 4 207 69 58
8412 GORDES 799,89 2,5 1 000 331 282
8413 ISLE-SUR-LA-SORGUE (L') 762,90 5 1 907 632 537
8416 ORANGE-EST 484,83 3,5 848 281 239
8417 ORANGE-OUEST 1 145,15 5 2 863 949 807
8418 PERNES-LES-FONTAINES 432,89 3 649 215 183
8419 PERTUIS 1 733,20 2,5 2 167 718 610
8420 SAULT 253,43 2,5 317 105 89
8422 VALREAS 586,21 3 879 291 248
8497 AVIGNON 256,37 4 513 170 144
8499 ORANGE 625,94 5 1 565 519 441
TOTAL REGION PACA 54 727,00 102 224 33 887 28 804

Carte n°5 : Répartition géographique des pailles de blé dur collectables (tonnes de MB)

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 23


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Eléments d’accompagnement nécessaires pour la mise en place des filières de production ou
d’utilisation

La récolte des pailles de céréales sur les exploitations spécialisées n’est pas toujours assurée faute
d’équipement matériel nécessaire, ce qui explique le broyage inclus dans l’opération de récolte des
grains. Les éleveurs qui sont équipés pour le pressage et l’enlèvement achètent parfois les pailles à
proximité de leur exploitation pour compléter leur propre réserve. Mais ce sont souvent des
entreprises agricoles qui achètent la paille au champ, la conditionnent et en assurent la vente.

La mise en place d’une filière "paille pressée" destinée à une valorisation énergétique suppose un
accompagnement. Elle nécessite aussi des investissements en matériels, par le biais d’une CUMA
par exemple, ainsi qu’une organisation des chantiers de récolte. En effet la paille doit être enlevée
le plus tôt possible après la moisson pour laisser place aux travaux de mise en place de la prochaine
culture.

Concernant le stockage de la paille après pressage, il est envisageable de stocker les bottes de
pailles en bord de parcelle pendant 1 à 2 mois (tas bâchés). Ensuite les pailles doivent être
évacuées et stockées sur des aires prévues à cet effet. Protégées des intempéries, les bottes de
pailles peuvent être conservées pendant plusieurs mois.

Eléments de prix d’achat ou de vente existante

Actuellement le prix de vente de la paille conditionnée en grosse bottes est de 0,05 € le kg soit 50 €
de la tonne pressée et chargée, soit de 100 à 250 € de l’hectare selon les rendements.

La paille plein champ non conditionnée est négociée aux alentours de 15 € de l’hectare sur le
plateau de Valensole.

Conclusions sur la collecte des pailles de céréales

La zone d'étude possède un réel potentiel en paille de céréales pour la valorisation énergétique.

Seules les pailles de blé dur représentent un réel intérêt pour cette filière. Les pailles des autres
céréales sont soit enfouies, soit exportées pour l'alimentation et le paillage des animaux.

La filière blé dur est bien structurée; les agriculteurs sont accompagnés dans leurs démarches et
dans leur choix par des organisations économiques et professionnelles.

Considérant les filières actuelles d'utilisation de pailles (vente pour l'élevage), nous avons choisi
d’exclure du plan d’approvisionnement les pailles des céréales autres que celles de blé dur et donc
de restreindre le potentiel mobilisable aux surfaces de blé dur (65 % des surfaces de céréales).

De plus, le critère de valorisation retenu (33 %) doit permettre de garantir un maintien du taux de
matières organiques dans les sols.

En conclusion de cette étude, la quantité de paille de blé dur qu'il est possible de collecter sur la
zone d'étude est de 33 500 tonnes brutes (28 500 tonnes de matières sèches). Cette quantité
correspond à 15 900 hectares de blé dur.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 24


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
C. PAILLES DE RIZ

Contexte général de la filière

Avec 70% de la production nationale de riz, les Bouches du Rhône se placent au premier rang de
l’hexagone. Cultivé en Camargue, le riz occupe plus d’un tiers des surfaces céréalières. La culture
du riz est coûteuse mais reste cependant indispensable pour le maintien du milieu naturel préservé
de Camargue. Les aides provenant de l’Etat et de l’Union Européenne contribuent à assurer la
pérennité de la filière, notamment des 120 exploitations rizicoles de la région. La culture du riz
subit un handicap climatique par rapport aux autres régions rizicoles européennes et le rendement
de la zone Camargue est inférieur d'une tonne par hectare à celle des autres zones de production.
Le riz biologique représente 4 % de la récolte totale. Son rendement, de 3,9 tonnes/ha est un peu
plus faible que celui du riz conventionnel de 5,4 tonnes/ha.

Les producteurs sont organisés en syndicat. Les Groupes SOUFFLET (un des leaders européens du riz)
et SUD CEREALES ont signé un protocole d'accord visant à construire en commun un outil industriel
d'étuvage et d'usinage du riz.

Celui-ci est le fruit d'un long processus lié à l'évolution du marché, et de la volonté des acteurs
camarguais (en particulier du Groupe SUD CEREALES) d'adapter la réponse à la demande et
d'intégrer la réforme de la PAC, comme en témoigne la contractualisation de 100 % de la production
des adhérents.

SUD CEREALES, coopérative céréalière généraliste implantée aux Angles près d'Avignon, regroupe
plus de 4 000 adhérents. Elle réalise un chiffre d'affaires supérieur à 100 millions d'euros et collecte
en Camargue 60 000 tonnes de paddy (riz directement après récolte).

La complémentarité des savoir-faire permet la maîtrise de toute la filière (de la rizière au rayon),
atout majeur tant au plan commercial qu'en matière de traçabilité.

Pour les riziculteurs, étroitement associés au projet, c'est la garantie d'un débouché stable et
pérenne qui s'offre à eux.

Procédés d'obtention du produit et du calendrier de production (productions saisonnières)

La moisson a lieu en septembre-octobre. Les engins sont munis de roues cages ou de chenilles qui
empêchent l’embourbement sur des parcelles très souples.

Lors de la récolte, l'agriculteur choisit le devenir des pailles. S'il souhaite enfouir les pailles au sol,
un système de broyage est mis en action sur la moissonneuse batteuse. Ce système permet le
broyage direct des pailles par la moissonneuse elle-même. Les pailles sont aussi éparpillées et
réparties sur la plus grande largeur pour faciliter l'enfouissement.

Si l'agriculteur choisit d'exporter les pailles de la parcelle, la moissonneuse batteuse dépose au sol
un andain de paille qui pourra être repris. Les pailles seront alors pressées et mises en botte.

Le choix d'un enfouissement des pailles n'est pas systématique. Le critère principal est complexe et
réside dans la possibilité de gestion agronomique des pailles enfouies (la paille de riz se dégrade
assez lentement).

La présence de pailles non dégradées en quantité trop importante entraîne des difficultés pour le
travail du sol et peut, dans les situations extrêmes, induire des mauvaises levées sur les cultures
suivantes. Afin de limiter ces contraintes, les riziculteurs pratiquent un brûlage des pailles. Ce
brûlage permet de limiter les quantités de paille présentes sur la parcelle et, dans certaines
situations, peut aussi avoir un effet sanitaire (destruction des souches de maladies, de ravageurs et
des graines de mauvaises herbes).

Le brûlage est réalisé assez rapidement après la récolte selon les autorisations préfectorales. Mais
cette pratique est menacée d'interdiction.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 25


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Caractéristiques physiques du produit

Les pailles de riz sont constituées de parois végétales qui représentent de 60 à 85 % de la matière
sèche. Ces parois sont composées de 50 % de cellulose vraie, 25 % d'hémicellulose et de 10 % de
lignine. Le reste des éléments constitutifs sont des matières minérales.

La paille de riz se diffère des autres pailles de céréales par une teneur en silice plus importante (18
à 20%) ce qui lui confère des propriétés différentes. Elle a une appétence faible pour les animaux,
elle a un pouvoir absorbant plus faible (mauvaise litière à l’état brut) et elle est biodégradée plus
lentement dans les sols.

Cette différence est également un atout pour certaines utilisations comme l’isolation. Les pailles de
riz sont plus isolantes que les autres pailles et elles résistent mieux aux ravageurs (rongeurs) et au
feu.

Après récolte des grains, les pailles qui ne sont pas destinées à l'enfouissement se trouvent sous
forme d'andains que l’on reprend à l’aide d’une presse si on veut les exporter ou bien les brûler.

Les caractéristiques des bottes de pailles sont identiques à celles observées pour les céréales à
pailles. La seule différence est l'absence de bottes cylindriques.

Pour une valorisation énergétique les caractéristiques énergétiques des pailles de riz ne diffèrent
pas de celles des autres pailles de céréales.

Le PCI est de l’ordre de 4 000 KWh/t et la quantité de cendres est faible. Cependant la haute
teneur en silice contribue à une plus forte production de mâchefer qui peut endommager les
chaudières.

Tableau n° 7 : Caractéristiques énergétiques du produit

TEP / tonne* kWh / tonne* CH4 / tonne*

Paille de riz 0,345 4 000 343 m3


* Les valeurs énergétiques indiquées ci-dessus sont issues de recherches bibliographiques. Les différentes valeurs de TEP,
kWh et CH4 ont été convertis en considérant que 1 kWh = 86 x 10-06 TEP = 0,0857 m3 de CH4.

Localisation des gisements en surface et tonnage produit (échelle cantonale)

Seuls 5 cantons produisent du riz en région PACA. Il s’agit des cantons d’Arles-Est et Arles, de
Châteaurenard, de Port-Saint-Louis-du-Rhône, et des Saintes-Maries-de-la-mer.

Ils représentent en 2007 une surface de 12 204 ha avec un rendement moyen de 5,2 tonnes de riz
par hectare.

Ce qui se traduit par une production de paille à 15 % d’humidité de 50 770 tonnes.

La méthode de calcul se base sur un ratio paille/grain de 0,7. On considère donc que 70 % de la
paille sur pied est mécanisable, les 30 % restant sont les déchets perdus au sol. On ne tient pas
compte ici du retour de matière organique au sol, cette pratique étant très peu pratiquée compte
tenu des caractéristiques physiques décrites auparavant.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 26


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Concernant le canton de Châteaurenard, la production de riz affectée à ce canton est due à une ou
plusieurs exploitations dont le siège social est sur le canton de Châteaurenard mais dont les cultures
de riz sont implantées en Camargue.

Carte n°6 : Répartition des surfaces en riz sur la zone d'étude (ha - 2007)

Filières d'utilisation actuelles ou prévisibles des produits (usages concurrents)

Une étude, commanditée par la maison du riz et financée par la Région Languedoc Roussillon et
l’ADEME, a été réalisée courant 2007 et 2008 par l’INRA de Montpellier. Cette dernière a montré
que 80% de la paille de riz était brûlés sur champs et que seulement 20% étaient enfouis et
exportés.

La composition chimique de la paille de riz est un frein à son enfouissement car sa haute teneur en
silice la rend peu dégradable dans le sol.

La production est évaluée en tonnage brut à environ 50 000 t sur le bassin de production
(Camargue), en production de matière sèche cela revient à environ 43 000 t/an.

La fin prochaine des autorisations de brûlage des pailles de riz a incité le questionnement sur ses
possibles voies de valorisation.

Au delà de la valorisation énergétique sous forme de combustible, des essais d’utilisation en tant
qu’isolant thermique ont été réalisés. Cette voie de valorisation est encore très confidentielle et
seuls 5 ou 6 bâtiments ont profité de ces essais. Pour être reconnue comme matériau de
construction à part entière la paille de riz (comme la paille de blé) doit satisfaire à une batterie de
tests pratiqués par le CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment).

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 27


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
D’autres expérimentations sont en cours comme son utilisation dans la fabrication d’un matériau
composite similaire au plastique ou encore comme source de lignine dans la papeterie.

L’alimentation animale est aussi possible mais la paille doit être broyée et mélangée à de la paille
de céréale pour être plus digeste et plus absorbante.

Evolution probable et la pérennité des filières de production

La filière est stable voire en progression. Malgré des surfaces relativement faibles en France, la
riziculture est une culture importante et nécessaire au maintien de l'écosystème particulier de la
Camargue.

La production de riz bénéficie de soutien sous forme d'aides (couplées et découplées). Comme pour
les grandes cultures et particulièrement les céréales, la disparition de l'obligation de mise en
jachère d'une partie de la production devrait permettre le maintien de la production.

Le riz français bénéficie d'une image assez positive même si peu de consommateurs savent que la
France métropolitaine produit du riz.

Quantités qu'il est possible de collecter sur la région

Les quantités collectables représentent la part de paille brûlée. Selon l'étude de l'INRA de
Montpellier 80% des surfaces de riz sont brûlés après récolte. Le tonnage collectable pourrait donc
être estimé à 40 616 tonnes de paille (15% d’humidité).

Tableau n° 8 : Données retenues pour évaluer le potentiel de collecte des pailles de riz

Surface Production
Code Rdt grain Qté valorisable Qté valorisable
Canton 2007 de paille
INSEE t/ha tonnes de MB tonnes de MS
ha tonnes
1303 ARLES-EST 162 5,2 676 540 459
1307 CHATEAURENARD 185 5,2 770 616 523
1328 PORT-SAINT-LOUIS-DU-RHONE 1 480 5,2 6 157 4 925 4 186
1330 SAINTES-MARIES-DE-LA-MER 870 5,2 3 619 2 895 2 461
1398 ARLES 9 507 5,2 39 549 31 640 26 894
TOTAL REGION PACA 12 204 50 770 40 616 34 524

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 28


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Carte n°7 : Répartition géographique des pailles de riz collectables (tonnes de MB)

Eléments d'accompagnement nécessaires pour la mise en place des filières de production ou


d'utilisation

Le principal facteur d'accompagnement pour la mise en œuvre de filières de production d'énergie


réside pour l'essentiel dans l'organisation du pressage et d'un prix d’achat suffisamment attractif et
garanti.

Concernant l'organisation du pressage, les éléments à prendre en compte sont semblables à ceux
observés pour les pailles de blé dur.

L’organisme collecteur de la production de riz pourrait servir d’intermédiaire entre les riziculteurs
et les acheteurs potentiels de paille.

Eléments de prix d’achat ou de vente existante

Il n'existe pas de prix de vente de la paille de riz. La paille est le plus souvent brûlée au champ et
les producteurs sont plus dans une démarche d'élimination que dans une démarche de valorisation.
Toutefois, l'exportation des pailles de riz nécessite des coûts de mise en œuvre. Le pressage des
pailles et la mise en tas en bord de champ sont des opérations qui nécessitent un matériel
spécifique (tracteur + presse + chargeur). Le coût de pressage (sans main d'œuvre) est estimé à 3 à
5 € par botte soit environ 6 à 10 € par tonne de paille. Il s'agit là d'un prix sans rémunération de la
main d'œuvre, sans frais de rassemblage des bottes (mise en tas) sans prise en compte de la valeur
intrinsèque du produit.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 29


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Pour intégrer une filière de valorisation énergétique la paille de riz, comme la paille de blé dur doit
dégager un minimum de revenu pour les agriculteurs. Le prix de la paille de blé dur peut être utilisé
comme référence haute (50 € par tonne).

Conclusions

La valorisation de la paille de riz en tant que source d’énergie semble plus facile que les autres
pailles de céréales. Sa restitution au sol est difficile et la pratique du brûlage sur champ a une
durée de vie limitée.

La production est très concentrée dans un rayon de quelques dizaines de kilomètres. Il existe aussi
des rizières dans la région Languedoc Roussillon. Cette concentration permet d'envisager des modes
de valorisation relativement économes en transport.

L’existence d’une filière de production structurée sur une zone relativement petite peut être
également un atout.

La présence de pailles de blé dur potentiellement disponibles dans le même secteur ne fait
qu'appuyer la potentialité dans ce secteur.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 30


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
D. MENUES PAILLES DE CEREALES

Contexte général de la filière.

Les menues pailles sont des résidus issus du battage (moisson) des céréales. Elles se composent de
débris de pailles, de glumes, et d’une part non négligeable de graines de mauvaises herbes ou de
débris grains de céréales.

Ces menues pailles ne sont pas récupérées et retournent au sol. La société Thierart a mis au point
un récupérateur de menues pailles. Cet outil mis au point récemment a obtenu le prix de
l’innovation en 2006. Sa commercialisation est à ce jour encore confidentielle, mais sa vulgarisation
est en cours et devrait se développer ces prochaines années.

Au delà de la récupération de matières végétales l'intérêt du récupérateur de menues pailles est de


limiter le réensemencement de la parcelle en mauvaises herbes. Le récupérateur permet de
diminuer le retour au sol des graines de mauvaises herbes jusqu’à 97 %. Cette récupération permet
de limiter les repousses et de faciliter la gestion des mauvaises herbes pour la culture suivante
(diminution des utilisations d'herbicide, des passages mécaniques – hersage). La réduction des
intrants permet une baisse des charges de mécanisation et des charges de culture.

L’ensemble des céréales à pailles produites sur la région pourraient être concernées ; soit plus de
100 000 hectares sur la région PACA

Procédés d'obtention du produit et du calendrier de production (productions saisonnières)

Sur la zone d'étude la récolte des céréales s'échelonne entre la fin du mois de mai et le mois d’août
pour les zones alpines.

Les menues pailles se collectent grâce à la mise en place d’un appareillage sur l’arrière de la
moissonneuse batteuse. Une vis sans fin entraîne les menues pailles. Les menues pailles étant plus
légères que les pailles, elles sont dirigées vers une trémie de 3 à 5 m3 selon les modèles. Lorsque la
trémie est pleine, les menues pailles sont déposées en bout de champ pour un chargement futur.

Sans récupérateur les menues pailles tombent au sol en même temps que les pailles. Trop petites et
légères pour être récoltées, elles restent au sol.

Les volumes récupérés correspondent environ à 35 a 50% du volume de paille, soit de 0,5 à 2 tonnes
par hectare selon l’espèce et le rendement. Pour nos calculs nous retiendrons le chiffre 40% du
volume de paille.

Les menues pailles peuvent être ensuite soit récupérées en vrac, en balles, en granulés ou en
briquettes selon la destination choisie. Elles peuvent servir de litière, de complément alimentaire,
être utilisées en agro- industrie, plasturgie, textile ou en combustion.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 31


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Caractéristiques physiques et énergétiques du produit

Les menues pailles sont constituées de résidus de pailles et de graines. Les caractéristiques
physiques sont proches des pailles de céréales.

Tableau n° 9 : Répartition des différentes matières constitutives des menues pailles

Menue paille Menue paille Menue paille


de blé - % d’orge - % de colza - %
Grosse paille 11,8 5,9 3,8
Petite paille 14,5 77 24,6
Grains 3,0 3,0 3,6
Glumes 68,7 9,8 64,0
Poussières 2,0 4,0 4,0
Taux humidité 10,9 11,1 12,0
Sources : centre de développement des énergies renouvelables (CDER)

Tableau n° 10 : Valeur énergétique de menues pailles comparée à d’autres produits

TEP / tonne* kWh / tonne* CH4 / tonne*


Menues pailles céréales 0,365 4 233 363 m3
Menues pailles colza 0,362 4 198 359 m3
Sources : centre de développement des énergies renouvelables (CDER)
* Les valeurs énergétiques indiquées ci-dessus sont issues de recherches bibliographiques. Les différentes valeurs de TEP,
kWh et CH4 ont été convertis en considérant que 1 kWh = 86 x 10-06 TEP = 0,0857 m3 de CH4.

1 ha de menues pailles équivaut à 3 stères de bois ou encore 520 litres de fuel

Localisation des gisements en surface et tonnage produit (échelle cantonale)

La localisation des gisements de menues pailles est basée sur celles des productions de céréales à
pailles (blé dur, orge, triticale, blé tendre et riz).

Les céréales sont produites sur l’ensemble de la région PACA. Pour évaluer les quantités de menues
pailles nous ne retiendrons que les cantons qui comptabilisent plus de 100 hectares de céréales
(RGA 2000).

Contrairement aux pailles de céréales nous n'avons pas exclu les secteurs d'élevage. Les menues
pailles ne sont pas actuellement récoltées pour l'alimentation ou les litières animales. Nous avons
donc considéré que les menues pailles pouvaient être récupérées sur l'ensemble des exploitations
agricoles. Il s'agit bien d'une hypothèse de travail car nous savons aussi que la récupération de ce
type de produit nécessitera une évolution importante des pratiques et des investissements en
matériel.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 32


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Carte n°8 : Répartition des surfaces en céréales (dont le riz) sur la zone d'étude (ha - 2000)

Filières d'utilisation actuelles ou prévisibles des produits (usages concurrents)

Actuellement les menues pailles ne sont pas récoltées et retournent directement au sol. Elles
fournissent certes de la matière organique mais ensemencent aussi les sols en mauvaises herbes.
Lors de la moisson, les graines de mauvaises herbes sont le plus souvent à maturité et le battage des
céréales entraîne une certaine dissémination de ces espèces.

Si la récolte des menues pailles est techniquement possible et utilisable elle peut avoir un rôle
important sur l’agriculture durable grâce à une diminution d’utilisation de produits phytosanitaires ;
c’est l’un des résultats des études conduites par le constructeur du récupérateur de menues pailles.
Le gain financier est estimé à 35 € de l’hectare.

Deux éléments peuvent toutefois être en défaveur de la récupération des menues pailles. La
première concerne la diffusion de cette technique et les investissements nécessaires. Estimé aux
alentours de 10 000 €, l'investissement est relativement coûteux eu égard au développement du
marché qui risque d’évoluer lentement L'équipement en série de moissonneuses-batteuses est
envisageable mais dépend des stratégies des différents constructeurs.

Le second élément en défaveur de la récupération des menues pailles concerne les plantes
messicoles. Comme leur nom l'indique ces plantes sont des plantes régulièrement retrouvées dans
les champs de céréales. Les plantes messicoles emblématiques et les plus connues sont le
coquelicot et le bleuet. Considérées comme des mauvaises herbes par les agronomes et les
agriculteurs, ces plantes sont en voie de disparition dans la plupart des zones agricoles de France et

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 33


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
de la région PACA. Les techniques de désherbages mécaniques et chimiques sont en grande partie
responsables de cette diminution. Dans certaines zones de la région (Parcs Naturels Régionaux du
Luberon et du Verdon), des mesures agro-environnementales ont été mises en place pour maintenir
la présence de plantes messicoles dans les champs de céréales. Le développement de la
récupération des menues pailles devra, dans un souci d'agriculture durable, intégrer aussi cette
dimension.

Evolution probable et pérennité des filières de production

Les évolutions probables des filières de productions (céréales à pailles et riz) sont les mêmes que
celles indiquées dans les fiches respectives.

Concernant la filière de récupération des menues pailles, cette dernière ne pourra se développer
qu'avec l'appui technique des organismes agricoles. Des démonstrations et des expérimentations
devront être réalisées avant une diffusion et l'appropriation de cette technique par les agriculteurs.

Il est actuellement très difficile de donner une évolution possible de la filière. Gageons toutefois
que la présence d'un débouché économique grâce à une valorisation énergétique permettrait de
faire émerger et de développer cette technique.

Quantités qu'il est possible de collecter sur la région

Compte tenu du parcellaire nous avons estimé les quantités facilement mobilisables à 50% des
quantités produites soit 73 167 tonnes brutes à 10 % d’humidité.

Il s'agit d'une estimation grossière permettant de donner un chiffre. Comme nous l'avons vu plus
haut, le réel potentiel valorisable ne peut être finement apprécié qu'après des expérimentations et
un accompagnement technique et financier.

Tableau n° 11 : Données retenues pour évaluer le potentiel de collecte des menues pailles

Production totale Quantité mobilisable


Code Surface céréales
Canton menues pailles menues pailles
INSEE et riz retenue
tonnes de MB tonnes de MB
0403 BANON 914 1 129 564
0404 BARCELONNETTE 197 243 122
0405 BARREME 212 262 131
0407 ALLOS-COLMARS 105 130 65
0408 DIGNE-LES-BAINS-EST 190 235 117
0410 FORCALQUIER 1 943 2 400 1 200
0411 JAVIE (LA) 174 215 107
0412 LAUZET-UBAYE (LE) 214 264 132
0413 MANOSQUE-NORD 119 147 73
0414 MEES (LES) 2 363 2 918 1 459
0415 MEZEL 1 016 1 255 627
0416 MOTTE-DU-CAIRE (LA) 1 337 1 651 826
0417 MOUSTIERS-SAINTE-MARIE 928 1 146 573
0418 NOYERS-SUR-JABRON 304 375 188
0419 PEYRUIS 712 879 440
0420 REILLANNE 1 365 1 686 843
0421 RIEZ 4 661 5 756 2 878
0422 SAINT-ANDRE-LES-ALPES 185 228 114
0423 SAINT-ETIENNE-LES-ORGUES 499 616 308
0426 SEYNE 509 629 314
0427 SISTERON 1 189 1 468 734

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 34


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
0428 TURRIERS 308 380 190
0429 VALENSOLE 4 989 6 161 3 081
0430 VOLONNE 1 180 1 457 729
0431 DIGNE-LES-BAINS-OUEST 825 1 019 509
0432 MANOSQUE-SUD-EST 654 808 404
0433 MANOSQUE-SUD-OUEST 281 347 174
0497 DIGNE-LES-BAINS 262 324 162
0498 MANOSQUE 603 745 372
0503 ASPRES-SUR-BUECH 681 841 421
0504 BARCILLONNETTE 115 142 71
0505 BATIE-NEUVE (LA) 1 138 1 405 703
0507 CHORGES 626 773 387
0508 EMBRUN 479 592 296
0509 GAP-CAMPAGNE 609 752 376
0511 GUILLESTRE 218 269 135
0512 LARAGNE-MONTEGLIN 1 192 1 472 736
0515 ORPIERRE 335 414 207
0516 RIBIERS 230 284 142
0517 ROSANS 431 532 266
0518 SAINT-BONNET-EN-CHAMPSAUR 1 443 1 782 891
0519 SAINT-ETIENNE-EN-DEVOLUY 396 489 245
0520 SAINT-FIRMIN 236 291 146
0521 SAVINES-LE-LAC 165 204 102
0522 SERRES 1 013 1 251 626
0523 TALLARD 818 1 010 505
0524 VEYNES 337 416 208
0599 GAP 694 857 429
1301 AIX-EN-PROVENCE-NORD-EST 281 347 174
1302 AIX-EN-PROVENCE-SUD-OUEST 567 700 350
1303 ARLES-EST 1 342 1 657 829
1306 BERRE-L'ETANG 402 496 248
1307 CHATEAURENARD 657 811 406
1309 EYGUIERES 864 1 067 534
1310 GARDANNE 419 517 259
1312 LAMBESC 1 728 2 134 1 067
1326 ORGON 431 532 266
1327 PEYROLLES-EN-PROVENCE 1 789 2 209 1 105
1328 PORT-SAINT-LOUIS-DU-RHONE 3 990 4 928 2 464
1330 SAINTES-MARIES-DE-LA-MER 3 108 3 838 1 919
1331 SAINT-REMY-DE-PROVENCE 1 337 1 651 826
1332 SALON-DE-PROVENCE 122 151 75
1333 TARASCON 2 080 2 569 1 284
1334 TRETS 1 341 1 656 828
1348 CHATEAUNEUF-COTE-BLEUE 125 154 77
1351 PELISSANNE 756 934 467
1352 PENNES-MIRABEAU (LES) 190 235 117
1353 VITROLLES 219 270 135
1395 ISTRES 156 193 96
1396 MARTIGUES 170 210 105
1397 AIX-EN-PROVENCE 2 692 3 325 1 662
1398 ARLES 28 349 35 011 17 506
8301 AUPS 399 493 246
8302 BARJOLS 860 1 062 531
8304 BESSE-SUR-ISSOLE 115 142 71
8305 BRIGNOLES 480 593 296
8308 COMPS-SUR-ARTUBY 111 137 69
8309 COTIGNAC 150 185 93
8311 DRAGUIGNAN 119 147 73

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 35


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
8312 FAYENCE 157 194 97
8316 LORGUES 117 144 72
8319 RIANS 2 649 3 272 1 636
8320 ROQUEBRUSSANNE (LA) 444 548 274
8321 SAINT-MAXIMIN-LA-SAINTE-B 991 1 224 612
8323 SALERNES 190 235 117
8326 TAVERNES 920 1 136 568
8336 CRAU (LA) 167 206 103
8337 MUY (LE) 271 335 167
8401 APT 1 603 1 980 990
8405 BEDARRIDES 1 520 1 877 939
8406 BOLLENE 2 282 2 818 1 409
8407 BONNIEUX 333 411 206
8408 CADENET 1 268 1 566 783
8409 CARPENTRAS-NORD 369 456 228
8410 CARPENTRAS-SUD 732 904 452
8411 CAVAILLON 145 179 90
8412 GORDES 852 1 052 526
8413 ISLE-SUR-LA-SORGUE (L') 972 1 200 600
8416 ORANGE-EST 483 597 298
8417 ORANGE-OUEST 1 139 1 407 703
8418 PERNES-LES-FONTAINES 609 752 376
8419 PERTUIS 2 429 3 000 1 500
8420 SAULT 1 221 1 508 754
8422 VALREAS 1 056 1 304 652
8497 AVIGNON 219 270 135
8499 ORANGE 608 751 375
TOTAL REGION PACA 118 489 146 334 73 167

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 36


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Carte n°9 : Répartition géographique des pailles de blé dur collectables (tonnes de MB)

Eléments d'accompagnement nécessaires pour la mise en place des filières de production ou


d'utilisation

La mise en place de cette filière d’utilisation nécessitera d’une part l’adaptation matérielle sur les
moissonneuses batteuses et, d’autre part, le conditionnement des volumes récupérés en bottes pour
faciliter le transport.

Dans un premier temps nous pouvons envisager que seules les entreprises de travaux agricoles et
quelques CUMA spécialisées sur la récolte de céréales pourront s’équiper de ce type de matériel. La
vulgarisation de ce nouveau concept de récolte passe par des démonstrations de matériel
accompagnées d’expérimentations qui vont évaluer et montrer l’efficacité de cet outil de travail.

Une incitation financière de type plan végétal environnement est nécessaire et compatible pour
développer la récupération des menus pailles

Eléments de prix d'achat ou de vente existants.

Ce système étant tout nouveau nous ne possédons pas d’indication de prix pour la région PACA.

Pour indication le prix moyen de la paille pressée en bottes grande densité et chargée est de 5
centimes d’euro le kg soit 50 € de la tonne.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 37


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Conclusions

Les quantités de menues pailles mobilisables sont potentiellement importantes mais cette filière
n’est pas encore en mesure de fonctionner car le matériel nécessaire n’est pas encore présent
partout. L’aide à l’acquisition du matériel et le prix de vente vont être un facteur déclenchant.

Un accompagnement technique grâce à des expérimentations et des démonstrations pourrait


permettre de divulguer cette technique. L'existence d'un débouché économique pourrait aussi être
un facteur d'émergence.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 38


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
E. HUILES VEGETALES PURES ET DIESTER

Contexte général de la filière

Définitions :
Huiles Végétales Pures (HVP) : huiles pures produites à partir de plantes oléagineuses par pression,
extraction ou procédé comparable. Elles peuvent être utilisées comme biocarburant dans les
moteurs diesel.

Diester® ou biodiesel : biocarburant similaire aux carburants fossiles obtenu à partir d’huiles
végétales par un procédé industriel.

La filière HVP actuelle est très peu développée dans la région PACA et leur utilisation comme
biocarburant est confidentielle. Seuls quelques agriculteurs ont acquis une presse permettant
l'extraction d'huile végétale à partir de graines de colza ou de tournesol.
Des exploitants produisent néanmoins du colza et du tournesol afin de commercialiser les huiles sur
un circuit plus axé sur la cosmétique.
Le marché de l’alimentation humaine est également présent à travers une production d’huile Bio.

La filière Diester® n’est pas présente sur le territoire. L’usine de production la plus proche est
située à Sète (34) ; ses bassins d’approvisionnement principaux sont le Languedoc et la Bourgogne.
La région PACA l’alimente par un faible tonnage via les organismes stockeurs (coopératives).

Organisation locale ou régionale de la production

Plusieurs cas de figure sont observés :

- production à la ferme d’HVP pour une autoconsommation dans les engins agricoles,

- contractualisation avec des entreprises de cosmétique,

- vente des graines de colza et de tournesol à des coopératives qui l'orientent vers une
utilisation alimentaire ou Diester®.

Procédés d'obtention du produit et du calendrier de production

• Huiles Végétales Pures :

Les HVP sont obtenues par pressage à froid à la ferme des graines de colza ou de tournesol.
Différents modèles de presse sont utilisés.

L’huile brute obtenue en sortie de presse est chargée en sédiments qu’il convient d’éliminer. On
procède dans un premier temps à la décantation de l’huile, puis à une filtration continue. Plusieurs
modèles de filtre sont utilisés. Parfois, une filtration finale ou de sécurité est opérée.

Une tonne de graines de colza ou de tournesol permet d’obtenir en moyenne 330 litres d’HVP et 670
kg de tourteau. Ce dernier est généralement utilisé en alimentation animale.

L’HVP obtenue par ce processus peut être utilisée en l’état dans un moteur diesel adapté. Elle est
plus visqueuse que le gasoil en dessous de 70°C. A basse température, les cires ont tendance à
floculer, provoquant des dépôts dans le circuit de carburant. Pour éviter ce désagrément, il
convient d’attendre que le moteur ait atteint cette température avant de commencer à introduire
de l’huile dans le circuit de combustion.

Pour éviter un encrassement rapide du moteur il est préférable de réserver l’utilisation d’HVP à des
travaux lourds nécessitant un régime moteur élevé.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 39


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Plusieurs schémas d’incorporation sont possibles :
- En mélange avec du fioul à 30% sans modification pour les moteurs à injection directe.
L'ajout d’un réchauffeur est indispensable pour les nouvelles générations de moteur.
- Avec un kit de bicarburation qui permet de démarrer le moteur au fioul et de basculer à
l’HVP quand les conditions de température sont idéales (coût 800 à 3 500 €).
- Avec un tracteur modifié 100% mono réservoir pour une adaptation totale HVP (coût
4 000 à 8 000 €).

• Diester®

Après la récolte du colza ou du tournesol, l'agriculteur livre les graines à son organisme stockeur. Ce
dernier se charge de livrer ces graines à la société Diester® Industrie. Une usine de cette société se
trouve à Sète. Les volumes livrés dépendent de contrats passés entre l'organisme stockeur et
Diester® Industrie. Les volumes commercialisables par cette filière sont donc encadrés et définis par
avance.

Après trituration des graines par l’industriel, l’huile va subir une estérification dans une unité de
transformation spécialisée. De la glycérine et de l’Ester Méthylique d’Huiles Végétales (EMHV) ou
Diester® sont obtenus après réaction entre huiles et méthanol.

3,2 tonnes de colza produisent environ 1 tonne d’huile.


1 tonne d’huile + 100 kg de méthanol produisent 1 tonne de Diester® + 100 kg de glycérine.

Caractéristiques physiques et énergétiques du produit

Les huiles sont essentiellement composées de triglycérides (jusqu’à 95%), dont la structure
chimique comporte du glycérol.

C’est sa composition en acides gras qui lui confère ses qualités nutritionnelles, ses particularités
ainsi que ses propriétés physiques.

Tableau n° 12 : Caractéristiques physico-chimiques des huiles de colza et de tournesol

Densité Viscosité Point de Point de Point éclair PCI MJ/kg


(20°C) (20°C) fusion (°C) trouble (°C) (°C) (kcal/kg)
Colza 0,916 77 0/-2 -11 320 37,40 (8956)
Tournesol 0,925 55-61 -16/-18 -5 316 37,75 (9032)

L’HVP a des propriétés physico-chimiques différentes de celles du carburant diesel d’origine


pétrolière. Ces particularités sont donc à connaître afin de prendre les précautions nécessaires en
vue de l’utilisation de l’HVP comme carburant dans les moteurs diesel. Le biodiesel ou EMHV est
issu d’une réaction de transestérification d’huiles végétales.

Viscosité
La viscosité des huiles végétales est fonction de la nature des graines et est en général nettement
plus élevée que celle du diesel. Cette viscosité élevée peut poser problème pour l’alimentation des
moteurs en carburant (pression à la pompe d’injection, diamètre des durites trop petit) et à
l’injection (taille des gouttelettes trop grosse, à l’origine d’une mauvaise combustion et donc
d’imbrûlés).
Cependant, la viscosité de l’HVP est fortement dépendante de la température, ainsi, pour palier le
problème de viscosité, une des solutions consiste à chauffer le circuit d’alimentation à environ 70-
80°C pour obtenir une viscosité similaire à celle du gazole. Le fait d’estérifier les huiles végétales
permet d’abaisser leur viscosité jusqu’à une valeur proche de celle du gazole et du fuel.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 40


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Densité
La densité varie peu entre les différentes huiles végétales mais elle est supérieure de 10% à celle
des fuels et gazoles. La nature lipidique de l’HVP et du pétrole trouve un intérêt dans l’utilisation
de l’HVP en mélange, qui est parfaitement homogène.

Point éclair
Dans le cas de l’huile, le point éclair est beaucoup plus élevé que le gazole. Ce qui constitue un
avantage en termes de stockage et de manipulation du produit. En revanche, cela représente un
inconvénient pour la combustion qui est rendue plus difficile puisque la température nécessaire à la
combustion est d’environ 320°C contre 75°C pour le fioul. Le point éclair des huiles estérifiées est
quant à lui, proche de celui du fuel et du gazole.

Pouvoir Calorifique Inférieur (PCI)


Le pouvoir calorifique exprimé en unité massique des différentes huiles végétales et du biodiesel
sont proches les uns des autres mais inférieurs d’environ 10% à celui du diesel.
Cependant, en raison de la légère différence de densité (0,92 contre 0,82), le pouvoir calorifique de
l'huile végétale exprimé par unité volumétrique se rapproche de celui du diesel.

Tableau n° 13 : Caractéristiques énergétiques des huiles végétales pures

TEP / tonne* kWh / tonne* CH4 / tonne*


Colza 8,948 103 890 8 903 m3
Tournesol 9,032 104 860 8 986 m3
* Les valeurs énergétiques indiquées ci-dessus sont issues de recherches bibliographiques. Les différentes valeurs de TEP,
kWh et CH4 ont été convertis en considérant que 1 kWh = 86 x 10-06 TEP = 0,0857 m3 de CH4.

Localisation des gisements en surface et tonnage produit (échelle cantonale)

La production d’HVP et de Diester® en région PACA est relativement faible comparée aux autres
régions françaises de production. Les potentialités agronomiques locales pour les productions de
colza et de tournesol sont relativement faibles. Les agriculteurs implantent du colza ou du tournesol
pour réaliser une rotation dans des systèmes essentiellement tournés vers la production de céréales.

Toutefois, de nombreux projets sont à l’étude et les potentialités de développement des


oléagineux, colza et tournesol, ont été évaluées dans certains départements de la région comme les
Bouches du Rhône ou le Var.

La superficie régionale dédiée aux oléagineux est faible elle atteignait à peine les 9 000 ha en 2007
dont 2 440 en colza et 6 360 en tournesol.

Le Vaucluse est le principal producteur suivi des Bouches du Rhône et des Alpes de Haute Provence.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 41


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Carte n°10 : Répartition des surfaces en oléagineux sur la zone d'étude (ha - 2007)

Filières d'utilisation actuelles ou prévisibles des produits (usages concurrents)

Les débouchés actuels se partagent entre l’alimentation humaine (huile alimentaire), la cosmétique
et la filière Diester®.

L'utilisation d'huile végétale pure au sein des exploitations agricoles est encore confidentielle. Le
développement de ce type de filière nécessitera une amélioration des conditions de trituration
(presse, filtration), des garanties des constructeurs de moteurs quant à la durée de vie des moteurs
avec ce type de carburant.

La réglementation a évolué et permet à un exploitant agricole d'utiliser ou de commercialiser de


l'HVP comme carburant. Les cas d'utilisation sont toutefois encore assez rares.

A noter enfin que la rentabilité économique de ce type de filière n'est obtenue qu'avec une
valorisation maximale des tourteaux produits lors de la trituration. Cette valorisation économique
optimale n'est actuellement obtenue qu'avec une utilisation en alimentation animale. L'utilisation
de tourteaux de colza ou de tournesol issus de la trituration "à la ferme" est possible pour peu que
l'exploitation possède un élevage. L'utilisation par les animaux doit se faire dans un délai
relativement court (les tourteaux se dégradent en quelques jours) et n'est vraiment utile que pour
des troupeaux laitiers (bovins pour l'essentiel) ou des monogastriques (porcs). Ces éléments ne sont
pas en faveur d'un développement de l'utilisation des tourteaux dans les élevages locaux (peu de
troupeaux de bovins laitiers et de monogastriques dans les zones de production potentielles).

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 42


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Evolution probable et la pérennité des filières de production

Les cultures de colza et de tournesol sont en net recul depuis 1988, recul qui ne cesse de
s’accentuer depuis le dernier recensement agricole de 2000.
Le chiffre d’affaire se calcule sur la base du rendement, du prix de vente et des primes accordées à
l’hectare, ce sont ces 3 facteurs indépendamment qui conditionnent en grande partie le choix
d’implanter une culture plutôt qu’une autre. Ainsi, ces 3 facteurs peuvent expliquer cette
diminution :
- les conditions pédoclimatiques ne sont pas favorables à l’obtention de rendements
intéressants en culture de colza et tournesol, elles limitent donc le développement de ces
cultures (températures élevées, peu de pluviométrie,…). En particulier pour le colza, car la
présence du vents fréquents et la difficulté d'implantation en septembre (levées trop faible)
affectent grandement le rendement.
- Le prix de vente est moins avantageux que celui d’autres cultures céréalières, mais à
l’avenir, l'handicap économique de ces oléagineux peut diminuer en fonction du contexte
mondial favorable au développement des biocarburants et donc à une augmentation des
cours des céréales.
- Il est économiquement moins intéressant de produire du tournesol et du colza dans la région
car ces cultures sont moins aidées que certaines autres cultures céréalières. En effet, les
primes accordées aux céréales en particulier le blé dur ou le riz atteignent 71,25 €/ha pour
le blé dur ou 111,25 €/ha pour un blé dur de qualité, dans les zones de production
traditionnelle comme les Bouches du Rhône, et 411,74 €/ha pour le riz. Ces aides couplées
ne favorisent donc pas l’implantation d’oléagineux.

Les récentes négociations sur la politique agricole commune indiquent que les aides aux cultures
énergétiques dont pouvaient bénéficier ces cultures seront supprimés dès 2010.

Le contexte économique actuel et la remise en question du bien fondé des biocarburants, peuvent
jouer contre leur développement au profit de cultures alimentaires à plus forte valeur ajoutée.

Quantités qu'il est possible de collecter sur la région

La production de colza et de tournesol en région PACA est évaluée à plus de 17 000 tonnes par an
(surfaces 2007).

A l’heure actuelle la production est principalement utilisée pour la trituration (production d'huile
alimentaire ou de Diester) et l'alimentation animale (tourteaux). Les débouchés en HVP sont encore
très faibles.

L’apparition de petites structures fermières ou collectives de trituration est envisageable mais


dépendra des conditions de rentabilité. Cette production ne peut être que locale et de proximité.

Eléments d'accompagnement nécessaires pour la mise en place des filières de production ou


d'utilisation

La filière biocarburant doit se construire autour d’un projet de proximité afin de diminuer au
maximum les coûts de transport.

Afin de garantir un revenu intéressant et compétitif avec les céréales tel que le blé dur, une
contractualisation entre les producteurs et les organismes d’achat est à privilégier.

Les débouchés des tourteaux sont également à prendre en compte.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 43


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Eléments de prix d'achat ou de vente existants.

Globalement le coût de revient des HVP est supérieur à celui du gasoil qu’il soit agricole ou pour
une collectivité. Fin 2007, le prix de la graine de tournesol était à 400 € par tonne et le tourteau
était racheté 130 €/t, en minimisant les coûts de transformation par la production à grande échelle,
on ne parvient pas à concurrencer le gasoil (1,35 €/l contre 1,21 €/l à la même date). La rentabilité
repose sur une valorisation majoritaire en alimentation humaine. Les prix du gasoil (moins de 0,80
€/l) observés lors de la rédaction de la présente fiche montre la volatilité des prix et par la même
la rentabilité des filières de trituration des huiles végétales pures.

Le coût de revient est, selon la taille de l’exploitation, de 2€/l pour une petite surface dédiée
(<10ha) et de 0,55 €/l pour une plus grande surface (>300 ha).

Conclusions

En PACA, la production d’oléagineux à vocation énergétique est donc très peu développée.

Certaines petites unités de trituration sont présentes sur le territoire pour produire des HVP
autoconsommées dans les engins agricoles.

Depuis janvier 2007 les collectivités peuvent à leur tour alimenter en HVP leurs flottes captives. Le
Syndicat mixte du pays d’Arles (SMPA) a décidé de mener une étude sur la filière de production et
d’utilisation des HVP.

Par ailleurs, le PNR de Camargue est porteur d’un projet comprenant un volet sur la création d’une
filière "énergie de la biomasse". Le Parc est donc associé très étroitement à l’étude qu’il porte de
façon conjointe avec le SMPA.

Le Parc des Alpilles est également porteur d’un projet de mise en place de kits de bicarburation sur
des tracteurs agricoles.

L’étude du SMPA a permis de montrer que les céréaliers sont intéressés par l’opportunité que
donnerait la mise en place d’une unité de production pour leur tournesol en tête d’assolement de
blé dur. Les maraîchers y portent un intérêt par l’utilisation de tourteaux en engrais, et les éleveurs
par une valorisation en alimentation animale.

Les collectivités territoriales seraient également prêtes à s’investir dans une telle filière pour leur
flotte captive.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 44


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
F. PLANTES ENTIERES (MISCANTHUS, SWITCHGRASS, CANNE DE PROVENCE, ...)

La production de plantes dédiées dites, à biomasse, est encore à l’état expérimental ou très
confidentielle dans la région.
Cette fiche a pour but de montrer l’état de l’art dans un objectif prospectif. Elle s’appuie sur des
références régionales, interrégionales ou internationales.
Il a été fait le choix d’aborder trois espèces de plantes à biomasse que sont le miscanthus, le
switchgrass ou panic érigé et la canne de Provence.

Cette sélection a été fondée sur la disponibilité de données et d’expérimentations.

Principales productions et leur développement dans différents pays

Miscanthus :

• Royaume-Uni : le groupe Biomass Industrial Crops Ltd (Bical) fondé par des agriculteurs anglais
en 1998 a récolté 400 000 tonnes de miscanthus en 2006. Bical est devenu leader parmi une
dizaine de producteurs européens de miscanthus avec un chiffre d’affaire annoncé de 6 millions
d’euros en 2005. Des centrales électriques britanniques fonctionnent couramment avec cette
ressource.

• Belgique : En 2007, 6,4 ha ont été implantés en région wallonne. Des contrats sont
envisageables avec des agriculteurs pour assurer une production régulière.

• Allemagne, Suisse, Danemark : des projets de recherche sont en cours mais la filière est très
peu développée.

• Bénin : Le projet MISCANTHUS consiste en la création d’une plantation évolutive de l’espèce sur
une superficie de 200 hectares.

Switchgrass :

• Canada : le panic érigé est très étudié au Canada et plus largement en Amérique du Nord
(origine de la plante). Toutefois, la filière reste peu développée et n’est qu’au stade des
balbutiements.

• Europe : quelques pays ont lancé des phases d’expérimentations en s’appuyant sur les travaux
canadiens mais aucun pays ne se démarque par une production importante.

Canne de Provence :

• Etats-Unis : Du fait de sa rapidité de croissance, la canne de Provence a fait l’objet d'études


pour la fourniture de matières premières pour de la pâte à papier ou pour du combustible,
notamment en Floride.

La société Technip a remporté, en août 2007, un contrat d’ingénierie d’avant-projet détaillé


auprès de Biomass Investment Group (BIG) pour son projet de centrale électrique exploitant la
biomasse et fonctionnant en circuit fermé. Cette centrale située en Floride utilisera la canne de
Provence comme combustible pour la production d’énergie. Le contrat inclut également la
conception et la fourniture d’une unité de démonstration, à l’échelle 1/10ème.

Ce projet sera la première opération de grande envergure exploitant la combustion d’une


plante cultivée spécialement pour la production d’électricité. Cette source d’énergie issue de la
biomasse est renouvelable.

Le centre d’opérations et d’ingénierie de Technip à Claremont (Californie) exécutera ce


contrat. La centrale utilisera le procédé propriétaire de BIG pour convertir la biomasse en
combustible liquide qui alimentera une turbine à combustion entraînant un alternateur.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 45


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Il s’agira également de la première centrale électrique à combustion qui proposera à des
fournisseurs d’énergie ou à d’autres clients des contrats de fourniture d’"énergie verte" à long
terme.

En outre la canne de Provence est utilisée depuis plus d’un siècle pour la production d’anches pour
les instruments de musique et comme élément de base dans la confection d’instruments d’écriture
en Orient.

Production en France

Miscanthus :

La culture du miscanthus évoquée depuis la fin des années 1980 semble devoir passer du stade
expérimental (1995-2005) à un début de production commerciale en 2007 dans le Finistère, puis en
Eure-et-Loir avec des exploitants qui sont actionnaires de la Société Bical Biomasse France. En 2006
en Bretagne, la première récolte a été de 500 tonnes sur 40 hectares (soit 12,5 tonnes/ha).

En 2007, 650 nouveaux hectares ont été implantés par Bical France.

Switchgrass :

Il est encore à l’état expérimental en France notamment en Champagne-Ardenne.

Canne de Provence :

• La filière "production d’anches pour instruments de musique" est très développée dans le Var
avec l’entreprise Vandoren qui a un rayonnement mondial. Les anches issues de cannes de
Provence françaises sont de très bonne qualité et bénéficient d’un savoir-faire de plus d’un
siècle. Cette entreprise produit chaque année près de 400 000 cannes.

On trouve aussi des anches issues de roseaux sauvages, la société Marca (Manufacture d'Anches
et Roseaux de la Côte d'Azur) d'Ollioules dans le Var serait la seule entreprise au monde à
n'utiliser que des roseaux sauvages. Cette entreprise exporte vers une cinquantaine de pays.

• La filière "production de biomasse" a un long passé puisque les premières expérimentations


remontent à la fin des années 50.

A l’époque l’objectif était une production de matière première pour l’industrie papetière. Une
production pilote de 2 000 ha était prête à fonctionner en Camargue quand les industriels
papetiers se sont retirés du projet. Une alternative a alors été évoquée compte tenu de la crise
énergétique d’alors (crise pétrolière). Il a été envisagé d’utiliser la canne comme source
d’énergie pour alimenter une usine de déshydratation de luzerne, des serres et des bâtiments.

En PACA et en Languedoc-Roussillon, des campagnes d’essais ont été effectuées pour le miscanthus
et le switchgrass à la station expérimentale INRA de Bayssan et sur les sites d’Arvalis à Nîmes et
Gréoux les Bains.

Les résultats sont décevants : il semblerait que ces espèces soient très peu adaptées au climat
méditerranéen. Il a été noté de grandes difficultés au démarrage et une dégradation rapide des
parcelles.

Le pronostic est très réservé quant à l’introduction de ces deux cultures sous climat méditerranéen.

La canne de Provence est très répandue spontanément et quelques parcelles en Camargue ont été
recensées.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 46


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Organisation commerciale

Aucune organisation commerciale n'est présente pour le miscanthus et le switchgrass dans la région.
L'absence de production explique cela.

La production de canne de Provence a une organisation éclatée à travers les petits producteurs de
canisses et de plantes d’ornement (création de haies dans les jardins) ou à travers les récolteurs de
canne sauvage.

Procédés d'obtention du produit et calendrier de production (productions saisonnières)

Ces cultures pérennes demandent des spécificités agronomiques propres et une demande en eau
importante, notamment le miscanthus et le switchgrass, pour un bon rendement. Ce besoin d’eau
va donc être un facteur limitant dans notre région.

Si l’implantation ne demande pas un matériel particulier, la récolte nécessite une adaptation des
ensileuses, type maïs.

La récolte a lieu généralement en automne, il s’en suit un séchage afin d’obtenir un pourcentage
d’hygrométrie proche de 15%.

Caractéristiques physiques et énergétiques du produit

Miscanthus :

Tableau n° 14 : Analyse élémentaire du Miscanthus en pourcentage de MS

Carbone Hydrogène Silice Azote Chlorure Cendres Autres


48,67 5,45 0,04 0,45 0,23 2,76 42,5

Pouvoir Calorifique Inférieur (PCI) : 17 900 kJ/kg de MS

Switchgrass :

PCI : 16 700 kJ/kg de MS

Tableau n° 15 : Caractéristiques énergétiques du produit

TEP / tonne* kWh / tonne* CH4 / tonne*


Miscanthus 0,428 4 972 426 m3
Switchgrass 0,400 4 639 397 m3
* Les valeurs énergétiques indiquées ci-dessus sont issues de recherches bibliographiques. Les différentes valeurs de TEP,
kWh et CH4 ont été convertis en considérant que 1 kWh = 86 x 10-06 TEP = 0,0857 m3 de CH4.

Localisation des gisements en surface et tonnage produit

Aucune statistique n'est disponible pour ces productions à l'échelle de la région PACA.

Pas de production significative de miscanthus et de switchgrass dans la région PACA.

La canne de Provence est cultivée en très grande partie dans le Var. La Camargue est également
une zone d’approvisionnement mais plutôt sur des plantations sauvages.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 47


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Filières d'utilisation actuelles ou prévisibles des produits (usages concurrents)

La papeterie est le principal débouché pour le miscanthus.

Pour la canne de Provence il s’agit de secteurs déjà développés, la lutherie en particulier, mais cela
reste très marginal et sur des volumes faibles.

Evolution probable et pérennité des filières de production

L’évolution de ces nouvelles cultures énergétiques est très incertaine compte tenu du contexte
actuel. Les cultures céréalières, en particulier le blé dur, sont plus rentables pour les producteurs.
Un développement serait possible s'il s’inscrit dans un système de contractualisation qui assure un
revenu stable et avantageux pour l’agriculteur.

La recherche agronomique doit aussi proposer des cultivars rentables autant du point de vue
énergétique que du point de vue agronomique.

A priori les zones de la région potentiellement intéressante restent des zones irriguées ou disposant
de ressources en eau en faible profondeur : ex Camargue, terrasse basse des plaines alluviales,
iscles, …

Quantités qu'il est possible de collecter sur la région

Cette évaluation est impossible actuellement.

Eléments d'accompagnement nécessaires pour la mise en place des filières de production ou


d'utilisation

- Contractualisation entre producteurs et utilisateurs


- Développement de filière de proximité
- Expérimentation et suivi agronomique des plantations

Eléments de prix d'achat ou de vente existants.

A titre indicatif, le prix d’achat bord champs du miscanthus est d’environ 33 €/tonne soit 18,23
€/Mwh pour une utilisation en combustible.

Il n’y a pas de référence pour le prix d’achat de la canne de Provence dite énergétique. Une
exploitation vient d’implanter à titre expérimental des parcelles de canne dans la plaine de
Tarascon (13).

Dans la filière lutherie, le prix d’achat est de l’ordre de 0,15 €/la canne, cette dernière doit
satisfaire à des critères physiques très particuliers d’où l’achat à l’unité.

Conclusions

Le développement de cultures dédiées dans la région est confrontée à plusieurs contraintes que
sont l’adaptation des plantes aux différents climats présents sur la région et la disponibilité des
terres.
Ces cultures sont pérennes et doivent être implantées avec un objectif de long terme. La filière doit
être ainsi bien structurée avant la mise en culture.

Des études de rentabilité économique mais principalement agronomique restent encore à être
réalisées dans l’ensemble de la région.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 48


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
G. PAILLES ET RESIDUS D'ARRACHAGE DE PLANTES A PARFUMS

Contexte général de la filière

La zone d'étude comprend la zone de production la plus importante de plantes à parfums de France.
Ces plantes à parfums sont pour la grande majorité du lavandin et de la lavande. Nous pouvons aussi
noter la présence de sauge sclarée et de menthe.

En 2000, on comptait sur la zone d'étude 14 800 hectares de plantes aromatiques, plantes à parfums
et médicinales (PAPAM). Ces cultures sont mises en place chez 790 producteurs. Les cultures de
plantes à parfums se situent sur les plateaux et les collines préalpines. Il s'agit de cultures sèches
par excellence. Les lavandins, les lavandes et la sauge sclarée ne sont pas irrigués. La menthe
poivrée doit être irriguée.

En 2007 la surface en lavande et lavandin a connu une baisse sensible due aux mauvaises conditions
climatiques (gel et sécheresse). La surface en lavande et lavandin est de 9 627 ha.

La majeure partie de ces plantes à parfums est distillée sur la zone dans des distilleries privées ou
coopératives. On compte 66 distilleries de plantes à parfums sur la zone d'étude.

Après distillation (extraction à la vapeur), les différentes essences (lavande, lavandin, sauge,
menthe) sont vendues à des coopératives puis à des courtiers qui les mettent en marché. Les
principales utilisations des essences de plantes à parfums sont la fabrication de lessives et produits
d'entretien (lavandin), la parfumerie (lavande, sauge sclarée, menthe), l'agroalimentaire (menthe
poivrée).

Les plantes à parfums sont intimement liées à l'image de la zone d'étude. Il s'agit d'une filière
importante, avec une image de marque forte.

Les techniques de récolte et de distillation du lavandin et de la lavande génèrent des quantités


importantes de paille. L'extraction à la vapeur (distillation) est réalisée sur des distilleries réparties
sur l'ensemble du territoire. Les tiges et les inflorescences qui contiennent l'huile essentielle sont
donc exportées de la parcelle. Après distillation, les résidus (pailles) sont stockés soit à proximité
de la distillerie, soit sur des zones réparties en différents points des exploitations agricoles.

Les destinations principales observées pour les pailles de plantes à parfums sont :

- l’extraction du sclaréol (spécificité de la sauge sclarée)

- le brûlage à l'air libre (pas de récupération de chaleur)

- l’épandage sur des parcelles agricoles (en direct ou après compostage)

- la vente des pailles pour fabrication de compost et de terreau.

Toutes les pailles de plantes à parfums n'ont pas les mêmes caractéristiques et ne se prêtent pas à
toutes les destinations. Seules les pailles de lavandin et de lavande possèdent un réel potentiel de
valorisation énergétique. Les pailles de sauge sclarée sont réutilisées pour une seconde extraction
et les résidus de menthe sont trop humides et en quantité trop faible pour être intégrés dans une
filière de valorisation énergétique. De plus, la filière menthe poivrée connaît un marasme depuis
plusieurs années et les surfaces en production sont de plus en plus confidentielles. Les pailles de
sauge sclarée ne sont pas non plus disponibles localement car l'extraction ne se pratique pas
localement.

Dans la suite de l'étude, nous considérerons donc seulement les pailles de lavandin et lavande.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 49


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Organisation locale ou régionale de la production

Le mode d'organisation de la production des plantes à parfums est assez simple.

Le lavandin et la lavande sont des cultures pluriannuelles implantées pour une durée de 8 à 10 ans.
Elles sont récoltées à partir de la seconde année après la plantation. La pleine production est
atteinte au bout de la troisième année.

La récolte du lavandin et de la lavande intervient entre le mois de juillet et la fin du mois d'août. La
distillation est pratiquée immédiatement après la récolte. Nous verrons dans la partie consacrée
aux procédés d'obtention du produit les différents types de distillation et les conséquences sur les
pailles.

Le matériel de récolte est le plus souvent soit la propriété des agriculteurs, soit en CUMA
(coopérative d’utilisation de matériel en commun).

Les distilleries sont soit privées (agriculteurs), soit des coopératives. Il s'agit d'unités permettant de
distiller entre 100 et 500 hectares de plantes à parfums par an. Les distilleries sont donc implantées
au plus près des zones de production afin d'éviter les altérations du produit lors du transport.

Les distilleries ne réalisent qu'une prestation de service. Il n'y a pas de transfert de propriété de la
marchandise. L'essence, mais aussi les pailles, restent la propriété des agriculteurs.

Après distillation, l'essence est stockée par l'agriculteur. Ce dernier met en vente l'essence par
l'intermédiaire d'une coopérative ou d'un groupement de producteurs. Les coopératives disposent de
moyens d'assemblage et de stockage des essences. Ce sont ces essences assemblées qui sont
achetées par les courtiers.

Depuis le début des années 2000 un système de quota de commercialisation du lavandin a été mis
en place par l'interprofession. L'essence de lavandin est un produit spéculatif soumis au marché
mondial et concurrencé par de l'essence de synthèse. Afin de tenter de résoudre les problèmes de
fluctuation des prix, l'interprofession des huiles essentielles (CIHEF) a mis en place un système de
quota de commercialisation. Ce système régule les échanges et attribue à chaque producteur un
volume d'essence qu'il peut mettre sur le marché. L'agriculteur peut produire autant d'essence qu'il
veut mais il ne peut mettre sur le marché que le volume correspondant à son quota. En cas de
récolte en dessous du quota de commercialisation, l'agriculteur peut mettre sur le marché de
l'essence produite les années précédentes et stockée. L'essence de lavandin se stocke bien et ne
s'altère pas pour peu qu'elle soit conditionnée dans de bonnes conditions. Ce système a permis de
stabiliser les cours de l'essence de lavandin et permet une meilleure lisibilité sur l'avenir. Les
arrachages précoces de lavandin ont entraîné une baisse de production significative qui a conduit le
CHIEF à suspendre le mécanisme de régulation de commercialisation de l’essence de lavandin.
Actuellement l’offre est très légèrement inférieure à la demande ce qui permet aux producteurs de
mettre sur le marché l’ensemble de leur production.

Il n'existe pas de système de quotas de commercialisation pour l'essence de lavande. Ce produit est
soumis au marché mondial et subit actuellement la concurrence des essences bulgares et chinoises.
Toutefois, cette culture a subi une baisse de production sans précédent essentiellement due au gel,
à la sécheresse et au dépérissement.

Compte tenu des surfaces actuellement en place, plus de 9 627 hectares sur la zone d'étude, la
filière plantes à parfums est une filière économique majeure. Ce poids économique induit aussi une
dynamique et un savoir faire important de la part des agriculteurs et des organisations économiques
ou professionnelles agricoles.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 50


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Procédés d'obtention du produit et calendrier de production (productions saisonnières)

Il existe actuellement deux techniques de récolte de la lavande et du lavandin. La première


technique est la technique dite "traditionnelle", elle est appelée aussi récolte en gerbe. La seconde,
apparue dans les années 90, est la technique dite "vert broyé".

Dans la technique traditionnelle, la tige et l'inflorescence sont coupées, mises en gerbe (ballot de 5
à 10 kg) puis laissées au champ pour séchage. Après quelques heures ou quelques jours suivant les
conditions de température, les gerbes sont récoltées puis distillées. Les résidus de la distillation
sont constitués de paille séchée en gerbe. Ces gerbes peuvent servir de combustible pour la
production de vapeur ou être brûlées à proximité de la distillerie sur une aire spécialement
aménagée (brûloir). Le faible taux d'humidité des pailles permet le brûlage à l'air libre, mais cette
technique tend à disparaître du fait des risques d'incendie. Les pailles en gerbe sont par contre peu
fermentescibles et ne peuvent pas être compostées facilement en l'état.

La technique "vert broyé" s’appuie sur deux modifications notables : d’une part la production de
vapeur grâce à l’énergie fossile (gaz, fioul lourd ou plus rarement électricité), et d'autre part la
modification de la chaîne de récolte. Dans cette technique, la tige et l'inflorescence sont coupées,
puis broyées, à l’aide d’une ensileuse. Les pailles broyées sont le plus souvent directement
distillées sans subir de séchage. Les résidus de distillation sont constitués de paille broyée, en vrac,
et dont l’humidité est de l’ordre de 60 %. Contrairement aux gerbes, les pailles vert broyé ne
peuvent pas être brûlées car leur teneur en eau est trop élevée. Le compostage des pailles vert
broyé est possible, mais nécessite la mise en œuvre de techniques de retournement (aération).

Le Schéma ci-dessous reprend le schéma de fonctionnement des deux systèmes.

Schéma n°1 : Schéma de récolte et de distillation des plantes à parfums

Système traditionnel

Système ''vert broyé''

A l'heure actuelle, la distillation en vert broyé tend à se généraliser pour le lavandin. Pour la
lavande et plus particulièrement la lavande de population, un système mixte peut être mis en place
avec un pré-fanage et une distillation en caisson. Les distilleries traditionnelles (vases) disparaissent
peu à peu car elles ont des capacités de distillation faibles et leur fonctionnement est difficilement
maîtrisable (contrôle de la température et des débits de vapeur).

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 51


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
En région PACA, la récolte des plantes à parfums s'échelonne entre le début du mois de juillet et la
fin du mois d'août.

Le choix de la destination après distillation des pailles de plantes à parfums ne peut pas intervenir
immédiatement comme pour les pailles de céréales. Les pailles sont stockées soit sur des aires de
stockage dédiées, soit sur des parcelles qui seront mises en culture à l'automne (céréales).

Le choix d'un enfouissement des pailles de plantes à parfums n'est pas systématique. Les
exploitations productrices de plantes à parfums ne possèdent en général pas d'élevage et ne
disposent pas du matériel nécessaire à l'épandage des pailles (épandeur à fumier).

• Résidus produits par le renouvellement des plantations

Comme indiqué plus haut la durée de vie d’une plantation de lavandin est d’environ 8 à 10 ans ce
qui induit un taux de remplacement de l’ordre de 10%.

Le pied de lavandin appelé communément baïsse devient un résidu au moment de l’arrachage qui
est éliminé des parcelles de deux façons : soit transporté ou poussé en bordure de champ sur les
ravines, soit le plus souvent mis en andain et brûlé sur place.

Dans les deux cas ce procédé d’élimination ne donne pas satisfaction aux lavandiculteurs qui
pourraient être intéressés par une collecte organisée pour l’élimination de ces résidus de récolte.

L’exportation ou le brûlage des baïsses est obligatoire pour des raisons sanitaires et de gestion des
matières organiques dans les sols. Après 10 années de production, les pieds de lavandin contiennent
des parasites (insectes, champignons, virus) qu’il est nécessaire d’éliminer. Le brûlage ou
l’exportation permet une désinfection ou tout du moins de limiter la pression parasitaire de la
parcelle. Dans la plupart des cas cette désinfection est complétée par une rotation avec d’autres
cultures (céréales ou prairies temporaires).

Caractéristiques physiques et énergétiques du produit

Les pailles de plantes à parfums sont constituées des tiges et des inflorescences. La teneur en
matières sèches des pailles est de 40 % pour les pailles vert broyé et de 60 % à 70 % pour les pailles
pré-fanées (traditionnel).

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, le processus de distillation ne modifie ni la composition


chimique ni la teneur en matière sèche des pailles. Une modification du taux de matière sèche peut
être observée pendant le stockage des pailles. Cette évolution est limitée par l'effet "masse" du
produit.

En fonction de la place disponible sur les aires de stockage les pailles de plantes à parfums peuvent
être soit uniquement dépotées en andain de 3 mètres de large et 1,5 mètre de hauteur (dimension
des caissons), soit entassées à l'aide d'un chargeur frontal.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 52


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Tableau n° 16 : Caractéristiques énergétiques du produit

Vallée du Plateau de Plateau


unité Rhône Valensole d'Albion
Analyse élémentaire
Azote en % sur sec 1,277 1,217 1,273
Carbone en % sur sec 47,455 47,641 49,080
Chlore en % sur sec 0,21 0,17 0,13
Hydrogène en % sur sec 5,576 5,876 6,043
Oxygène en % sur sec 36,32 39,00 38,14
Soufre en % sur sec 0,10 0,11 0,14
Détermination du taux de cendres
Cendres sur sec en % 9,06 5,99 5,19
Fusibilité des cendres
Fusibilité en atm. réductrice en °C > 1450 > 1450 > 1450
Détermination de l'humidité
Humidité en % 64,6 60,8 58,3
Eléments dans les cendres
Silice (Si) exprimé en SiO2 en % 37,77 19,39 9,05
Fer (Fe) exprimé en Fe2O3 en % 7,95 3,57 26,35
Aluminium (Al) exprimé en Al2O3 en % 5,08 3,41 23,63
Phosphore (P) exprimé en P2O5 en % 3,73 8,87 0,76
Calcium (Ca) exprimé en CaO en % 28,12 39,11 5,17
Magnésium (Mg) exprimé en MgO en % 5,03 7,18 2,19
Potassium (K) exprimé en K2O en % 9,59 14,65 1,72
Sodium (Na) exprimé en Na2O en % 0,80 0,54 0,50
Manganèse (Mn) exprimé en Mn3O4 en % 0,09 0,13 0,09
Titane (Ti) exprimé en TiO2 en % 0,26 0,21 1,26
Détermination du pouvoir calorifique
Pouvoir calorifique inférieur sur sec kJ/kg 17609 17493 18314
Source : CRIEPPAM (centre interprofessionnel d’expérimentation en plantes à parfums aromatiques et médicinales)

Tableau n° 17 : Caractéristiques énergétiques des produits

TEP / tonne* kWh / tonne* CH4 / tonne*


Paille de lavandin 0,426 4 945 423 m3
Résidus d'arrachage NC NC NC
* Les valeurs énergétiques indiquées ci-dessus sont issues de recherches bibliographiques. Les différentes valeurs de TEP,
kWh et CH4 ont été convertis en considérant que 1 kWh = 86 x 10-06 TEP = 0,0857 m3 de CH4.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 53


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Localisation des gisements en surface et tonnage produit (échelle cantonale)

La carte ci-contre montre que les surfaces en plantes à parfums se concentrent sur les plateaux de
Valensole – Puimichel et sur le plateau d'Albion (Sault – Banon).

Carte n°11 : Répartition des surfaces en PAPAM sur la zone d'étude (ha - 2000)

Il existe des différences de production entre les deux secteurs. Les plateaux à l'Est de la Durance
(Valensole et Puimichel) sont essentiellement tournés vers la production de lavandin. L'altitude n'est
pas suffisante et la lavande doit être cultivée à une altitude de plus de 800 mètres. Le potentiel de
production en lavandin est relativement élevé.

Les secteurs à l'Ouest de la Durance sont tournés à la fois vers la production de lavande et de
lavandin. La qualité des sols (cailloux, sols acides) et l'altitude limitent le potentiel de production.
Les rendements sur cette zone sont plus faibles.

En 2007, les surfaces consacrées aux plantes à parfums sur la zone d’étude (région PACA) étaient de
12 244 ha.

Aucune distinction entre lavandin, lavande et sauge sclarée n'est disponible pour cette année. Afin
de tenir compte du fait que les pailles de sauge sclarée ne sont pas prises en compte dans l'étude,
nous avons appliqué un coefficient de réduction des surfaces en fonction des cantons. Ce coefficient
varie de 80 à 90 % suivant les cantons et conduit à une surface d’environ 9 613 ha en lavandin et
lavande sur la zone d’étude. Soit une forte diminution par rapport à 2006 due à un arrachage
important imputé aux mauvaises conditions climatiques. Les surfaces devraient de nouveau
progresser ces prochaines années pour retrouver le niveau 2004 - 2006.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 54


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Le potentiel de production en paille de plantes à parfums a aussi été adapté en fonction des
cantons. Les rendements tiennent aussi compte de l'absence de production de paille la première
année de plantation (jeune) et des rendements plus faibles la première année de récolte.

La méthode de calcul pour définir la production de paille a été la suivante :

Surface en plantes à parfums du canton


X
% de lavandin et de lavande sur le canton
X
Rendement moyen de pailles du canton

= Quantité de paille produite

Au total, la production de paille de plantes à parfums sur la zone d’étude est estimée à 51 904
tonnes brutes, soit 20 762 tonnes de matières sèches en considérant que la teneur en matières
sèches des pailles est de 40 % (60 % d'humidité).

Carte n°12 : Quantités de pailles de plantes à parfums produites par canton (tonnes de MB)

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 55


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Résidus d'arrachage des plantations

Sur une base moyenne de 8 tonnes par hectare et un taux de renouvellement de 10 % (961
hectares), le volume annuel de remplacement s’élève à 7 690 tonnes de matière brute ou 5 383
tonnes de matière sèche (70% MS).

Carte n°13 : Quantités de résidus d'arrachage de plantes à parfums produites par canton (tonnes de MB)

Filières d'utilisation actuelles ou prévisibles des produits (usages concurrents)

Les pailles de lavandin sont utilisées en faible partie pour la fabrication de compost et des études
sont en cours pour la fabrication d’isolant.

La fabrication de panneaux isolants reste plus concurrentielle avec d’autres résidus de récolte. Le
pouvoir isolant sera un élément déterminant pour son développement. De nombreux débouchés
portent par exemple sur le remplacement de la laine de verre dans les bâtiments. Les pailles de
céréales sont généralement préférées mais, d’autres végétaux sont à l’étude, et la paille de
lavandin en fait partie.
Les végétaux utilisés comme agro-matériaux vont remplacer progressivement les produits issus
d’origine fossile et de plus ils sont biodégradables.

Le terme agro-matériaux regroupe les matériaux constitués en tout ou partie de composants


végétaux.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 56


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Les modes de destruction ou de valorisation possibles techniquement et réglementairement sont
relativement restreints :

 Destruction des pailles par brûlage en bordure de champ :


Le brûlage des pailles de plantes à parfums est toléré plus qu'autorisé. Le brûlage, lorsqu'il est
possible, doit être réalisé en toute sécurité et les autorités (Mairies et Sapeurs Pompiers) doivent
être averties. Les pailles vert broyé sont trop humides pour se consumer immédiatement après la
distillation. Les producteurs doivent donc stocker ces pailles en bordure de champ pendant un à
deux mois avant de les enflammer. Même après une période de séchage de trois mois, les résultats
de la combustion sont médiocres et posent de nombreux problèmes (fumées épaisses, combustion
longue, cendres et résidus importants).

Face à l’augmentation des coûts de fertilisation l’épandage et la production de compost pourraient


trouver leur place sur l’exploitation de façon plus systématique.

 Epandage direct :
L'épandage direct des pailles après distillation n'est pas envisageable pour deux raisons essentielles.

La première réside dans le fait que les matériels de transport ne sont pas adaptés pour réaliser un
épandage à des doses agronomiques. Pour être épandues, les pailles doivent être reprises dans un
épandeur. Pendant la période de récolte et de distillation, les différents chantiers de récolte
(céréales et plantes à parfums) sont réalisés en même temps. Durant cette période, il est
impossible de gérer en plus des chantiers d'épandage lourds en temps et en main d'œuvre.

La seconde raison est l'inadéquation entre l'état physico-chimique des pailles sorties de distillerie et
les besoins qualitatifs des sols en termes de matière organique. Les pailles de plantes à parfums
après distillation doivent subir un processus de dégradation avant leur incorporation au sol, sous
peine de provoquer une faim azotée sur la culture à venir. Ce phénomène s'explique par une
utilisation préférentielle de l'azote contenu dans le sol lors de la dégradation des pailles. Ce
problème peut être contourné par une limitation stricte des doses d'apport ou un apport
complémentaire d'azote. Ces techniques restent aléatoires et dangereuses pour la culture et
présentent des risques de pertes d'azote par lessivage.

 Compostage :
Comme nous venons de le voir, l'épandage des pailles de plantes à parfums nécessite une
dégradation physico-chimique de ces dernières pour qu'elles puissent être utilisées comme
amendement.

Le compostage peut être défini comme une « bio-oxydation contrôlée de matières organiques
produisant du gaz carbonique, de la chaleur et un résidu stabilisé : le compost ». Ce processus est
mis en jeu par une série de micro-organismes adaptés à chacune des phases et à chacune des
tâches. Quelles que soient les techniques mises en œuvre, la réalisation d’un compost nécessite la
maîtrise, même partielle, des paramètres suivants : équilibre des teneurs en azote et carbone,
oxygénation, teneur en eau. Les principales contraintes de mise en œuvre du compostage des
pailles de plantes à parfums sont d'ordre technique (humidité insuffisante des pailles, retournement
et aération), mais aussi réglementaire lorsque la capacité de production de compost est supérieure
à 1 tonne par jour (365 t/an).

En général, les exploitants agricoles qui mettent en œuvre un compostage des pailles de plantes à
parfums réalisent des andains de paille le plus près possible des parcelles où sera utilisé le compost,
certains utilisent des aires dédiées. Sur le plateau de Valensole, le compostage des pailles est peu
développé en raison de l'absence de matériel de retournement d'andain. Sur le plateau d'Albion, la
pratique de compostage est plus répandue. Les retournements sont réalisés grâce au retourneur
d'andain de la CUMA d'Albion. Après un compostage de 6 à 16 mois selon les conditions d'humidité,
les pailles compostées sont épandues sur les terres agricoles de l'exploitation.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 57


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
 Vente des pailles à des entreprises de compostage :
Certaines entreprises de fabrication de matières organiques collectent notamment des pailles de
plantes à parfums. Ces pailles, après compostage en centre spécialisé, sont incorporées dans les
amendements organiques et supports de cultures. La vente des pailles est surtout pratiquée sur le
plateau de Valensole. Sur les autres secteurs, le transport des pailles est peu rentable compte tenu
de leur densité.

Résidus d'arrachage des plantations

Les produits d’arrachage sont actuellement brûlés sur le champ. Pour cela les agriculteurs
sollicitent des demandes d’autorisation et des dérogations de brûlage.

Cette pratique est la seule actuellement envisageable. Aucune expérimentation de broyage n'a été
réalisée à notre connaissance.

Evolution probable et pérennité des filières de production

Les surfaces en plantes à parfums dans la zone d'étude ont connu un recul ces dernières années. Les
sécheresses successives, des épisodes de gel intense et des problèmes sanitaires sur les lavandes
(dépérissement) ont largement contribué à cette baisse. Cette diminution de surface s'est
accompagnée d'une diminution de production, accentuée par la sécheresse.

La faible production d'essence de lavandin des dernières années a contribué à faire légèrement
augmenter le prix de vente de l'essence, mais a laissé planer la crainte d'une substitution de
l'essence naturelle par de l'essence de synthèse. Le système de quotas a joué son rôle en mettant
sur le marché les stocks régulateurs et en attribuant des quotas de commercialisation
supplémentaires.

Les plantations nouvelles sont en cours et devraient permettre de retrouver un niveau de


production suffisant. Il est possible que les surfaces en lavandin augmentent dans les prochaines
années pour retrouver le niveau 2004 - 2006.

Parmi les inquiétudes à venir pour la pérennisation d’une filière de valorisation énergétique des
résidus de récolte nous retiendrons trois éléments :

Le CRIEPPAM (organisme de recherche et d'expérimentation) a mis au point un nouveau système de


récolte des plantes à parfums. Le principe est de ne récolter que les inflorescences de lavande et
de lavandin. L'huile essentielle se concentre dans cette partie de la plante. Cette modification aura
pour conséquence de limiter le volume de matières à récolter et à distiller. Si ce nouveau système
est efficace et adopté par les producteurs les volumes de pailles seront alors divisés par deux.

L’augmentation du coût des fertilisants est plutôt favorable à une meilleure valorisation des
éléments fertilisants contenus dans les pailles et les baïsses. Des études conduites dans les années
1990 et 2000 ont montré que le compostage des pailles de plantes à parfums est techniquement
réalisable et permet d’apporter des quantités non négligeables d’éléments fertilisants et de
maintenir le taux de matière organique dans les sols.

La fabrication d’agro-matériaux à partir de plantes végétales susceptible de remplacer


progressivement les matériels utilisés à partir de l’énergie fossile peut être un facteur de
développement. La recherche progresse rapidement en ce sens. La progression des agro-matériaux
est de 50% par an dans le monde. L’avenir est riche de promesse ; la paille de lavandin y trouvera sa
place.

Quantité de paille valorisable

Compte tenu des différents éléments recueillis précédemment, il est possible de définir le tonnage
de pailles de plantes à parfums qu'il est envisageable de collecter et valoriser sur la zone d'étude.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 58


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Nous avons vu dans la partie consacrée à la production de paille de plantes à parfums que cette
production est estimée à 51 904 tonnes brutes, soit 20 762 tonnes de matières sèches.

Si on applique un taux de 50%, 26 373 tonnes de pailles brutes de plantes à parfums sont
valorisables pour une filière de valorisation énergétique.

L'ensemble des données qui a permis d'aboutir à ces évaluations est décrit ci-après.

Surface PAPAM 2007 = canton pris en compte si supérieure à 12 ha.

% Lavandin et Lavande = prise en compte de la présence de sauge et des jeunes plants (sans
production) 10 à 20 % suivant les cantons.

Rendement paille brut = rendement variable selon les situations pédoclimatiques et de la


proportion de lavande et de lavandin. Rendement de 6 à 7 tonnes de MB/ha.

Quantité paille brut = surface PAPAM 2007 x % lavandin et lavande x rdt paille brut.

Quantité paille MS = Qté paille brute x 0,40 (40 % de matières sèches en moyenne). Le taux de
matières sèches des pailles évolue en fonction de la maturité des lavandins. Il est possible de passer
de 35 % à 45 % de matières sèches entre le début et la fin de la campagne de récolte.

Quantité paille valorisable brut = Qté paille brute x 0,50  50 % valorisable.

Quantité paille valorisable MS = Qté paille valorisable brut x 0,40

Tableau n° 18 : Quantités de pailles de plantes à parfums valorisables par canton

Surface
Production Qté Qté
Code en lavande et Rdt en pailles %
Canton pailles valorisable valorisable
INSEE lavandin tonnes/ha valorisable
tonnes de MB tonnes MB tonnes de MS
ha
0403 BANON 1 860 5 9 300 50 4 650 1 860
0410 FORCALQUIER 31 6 185 50 93 37
0414 MEES (LES) 407 5 2 036 50 1 018 407
0415 MEZEL 392 5 1 958 50 979 392
0417 MOUSTIERS-SAINTE-MARIE 547 7 3 829 50 1 914 766
0418 NOYERS-SUR-JABRON 34 3 102 50 51 20
0420 REILLANNE 362 5 1 812 50 906 362
0421 RIEZ 2 043 7 14 304 50 7 152 2 861
0423 SAINT-ETIENNE-LES-ORGUES 340 6 2 042 50 1 021 408
0429 VALENSOLE 796 7 5 575 50 2 787 1 115
0431 DIGNE-LES-BAINS-OUEST 126 5 632 50 316 126
0503 ASPRES-SUR-BUECH 31 2 61 50 31 12
0516 RIBIERS 26 4 102 50 51 20
0517 ROSANS 58 4 232 50 116 46
8401 APT 917 3,5 3 208 80 2 566 1 027
8406 BOLLENE 12 7 86 80 69 27
8407 BONNIEUX 35 5 174 80 139 56
8412 GORDES 56 5 281 80 225 90
8415 MORMOIRON 12 5 60 80 48 19
8420 SAULT 1 362 3,5 4 767 30 1 430 572
8422 VALREAS 165 7 1 158 70 811 324
TOTAL REGION PACA 9 613 51 904 26 373 10 549

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 59


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Carte n°14 : Quantités de pailles de plantes à parfums valorisables par canton (tonnes de MB)

Résidus d'arrachage des plantations

En ce qui concerne la lavande fine, au moment de l’arrachage les parties aériennes, moins
volumineuses sont broyées. Le reste, les collets et les racines sont directement enfouis par un
labour. Les produits d’arrachage issus des lavandes fines sont donc à exclure des quantités
valorisables. Ces volumes représentent 20% du volume total.

En conséquence, la quantité de matière brute issue des produits d’arrachage est donc de 6 152
tonnes.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 60


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Tableau n° 19 : Quantités de résidus d'arrachage de plantes à parfums valorisables

Surface Qté résidus


Code Qté valorisable Qté valorisable
Canton arrachée par d'arrachage
INSEE tonnes de MB tonnes de MS
an tonnes de MB
0403 BANON 186 1 488 1 190 833
0410 FORCALQUIER 3 25 20 14
0414 MEES (LES) 41 326 261 182
0415 MEZEL 39 313 251 175
0417 MOUSTIERS-SAINTE-MARIE 55 438 350 245
0418 NOYERS-SUR-JABRON 3 27 22 15
0420 REILLANNE 36 290 232 162
0421 RIEZ 204 1 635 1 308 915
0423 SAINT-ETIENNE-LES-ORGUES 34 272 218 152
0429 VALENSOLE 80 637 510 357
0431 DIGNE-LES-BAINS-OUEST 13 101 81 57
0503 ASPRES-SUR-BUECH 3 24 20 14
0516 RIBIERS 3 20 16 11
0517 ROSANS 6 46 37 26
8401 APT 92 733 587 411
8406 BOLLENE 1 10 8 5
8407 BONNIEUX 3 28 22 16
8415 MORMOIRON 1 10 8 5
8420 SAULT 136 1 090 872 610
8422 VALREAS 17 132 106 74
TOTAL REGION PACA 961 7 690 6 152 4 307

Carte n°15 : Quantités de résidus de plantes à parfums valorisables par canton (tonnes de MB)

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 61


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Eléments d'accompagnement nécessaires pour la mise en place des filières de production ou
d'utilisation

Organisation de la collecte des pailles de plantes à parfums :

Les pailles de lavande issues de la distillation sont regroupées à proximité des unités de distillation.
Afin d’éviter que le produit ne se dégrade avec l’évolution des conditions climatiques le produit
devra être rapidement dirigé vers l’unité de traitement. La construction d’un hangar de stockage
proportionnel au volume distillé paraît impensable vu le surcoût que cela engendrerait.

Là aussi pour de courtes distances les agriculteurs pourraient assurer le transport. Dans le cas
inverse il faudra faire appel à des transporteurs.

Mois J F M A M J J A S O N D
Distillation XXX XXXX X
Enlèvement X XXX X

Organisation de la collecte des produits d’arrachage :

Afin de pouvoir mettre en place la culture suivante, l’arrachage a lieu au mois d’août pour laisser
un sol propre fin septembre au plus tard. La collecte devra se faire pendant cette période.

Mois J F M A M J J A S O N D
Arrachage XXX X
Enlèvement X XXX

La mise en place d’une filière spécifique pour l’enlèvement est nécessaire.

Ce produit génère des volumes importants qu’il sera nécessaire de broyer après arrachage pour en
faciliter le transport. (100 kg brut le m3)

Un broyeur mobile équipé d’une trémie de récupération sera nécessaire. Ce broyeur devra pouvoir
également travailler en poste fixe si nécessaire.

Il sera difficile de programmer ce type de matériel sur chaque exploitation. Par contre les
entreprises de travaux agricoles ou les CUMA seront mieux armées pour investir sur du matériel de
broyage. Une aide à l’investissement de type plan végétal environnemental (PVE) restera cependant
nécessaire.

Le coût du broyage est estimé de 35 à 46 € de l’hectare dans un cadre coopératif (matériel


uniquement).

Le transport jusqu’à l’unité de traitement peut être assuré par l’agriculteur sur de courtes
distances, mais devra faire appel à des transporteurs professionnels si l’éloignement est trop
important (supérieur à 20 km).

Eléments de prix d'achat ou de vente existants.

Pour les pailles de plantes à parfums, la valorisation financière souhaitée par les agriculteurs est de
l'ordre de 100 € de l’hectare ce qui correspond à un prix payé de 15 à 20 € la tonne brute de paille.

Pour les résidus d'arrachage, aucun prix ou tarif n'est envisagé pour le moment. La compensation
des prix de broyage serait au minimum exigée.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 62


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Conclusions sur la collecte des pailles de plantes à parfums

La zone d'étude possède un réel potentiel pour la collecte de pailles de plantes à parfums pour la
valorisation énergétique. Mais l’évolution prévisible sur l’utilisation des pailles et du mode de
récolte dans les années à venir nous dicte une certaine prudence sur les quantités réellement
disponibles à 10 ans. Les résidus d’arrachage sont difficilement exploitables actuellement.

Seules les pailles de lavandin représentent un réel intérêt pour cette filière. Les pailles des autres
PAPAM sont soit trop humides soit produites en trop faible quantité ou encore exportées hors de la
zone.

La filière plantes à parfums est bien structurée sur la zone et les agriculteurs sont accompagnés
dans leurs démarches et dans leurs choix par des organisations économiques et professionnelles.

Afin de prendre en compte les utilisations des pailles de plantes à parfums (compostage sur les
exploitations agricoles ou compostage pour la fabrication de terreau), le critère de valorisation
retenu est de 50 %. Il doit permettre de garantir la stabilité des filières de compostage sur les
exploitations agricoles.

La quantité de pailles de plantes à parfums qu’il est possible de collecter sur la zone d’étude est de
51 904 tonnes brutes soit 20 762 tonnes de matière sèche à laquelle pourraient se joindre 6 152
tonnes de matière brute de produit d’arrachage.

La collecte de pailles ou de résidus d’arrachage devant se faire sur une période précise, il faudra
impérativement mettre en place un accompagnement pour organiser l’enlèvement des résidus de
récolte. Il faudra également coordonner le travail des agriculteurs avec celui de la structure
énergétique qui récupère les déchets de récolte.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 63


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
H. RESIDUS DE TAILLE ET ARRACHAGE ARBORICULTURE

Contexte général de la filière

En PACA, les vergers s’étendent pour 89 % des surfaces sur 4 départements : Alpes-de-Haute-
Provence, Hautes-Alpes, Bouches-du-Rhône et Vaucluse.

En terme de surface les Bouches-du-Rhône sont leader mais le plus grand nombre de producteurs
exercent dans le Vaucluse.

Dans le Vaucluse, les pommiers et les cerisiers représentent à eux deux 80% des surfaces. Le reste
se répartit entre les abricotiers et les poiriers.

Dans les Bouches-du-Rhône, les vergers les plus importants sont par ordre décroissant : les
pommiers avec un tiers des surfaces, les pêchers avec 30% des surfaces, les poiriers (16%) et les
abricotiers (15%).

Dans les Alpes de Haute-Provence et dans les Hautes Alpes le verger est essentiellement tourné vers
les pommiers et les poiriers. Quelques surfaces en pêchers et abricotiers sont présentes mais elles
représentent moins de 10 % des surfaces.

Tableau n° 20 : Superficies des vergers de PACA en 2007

Alpes-de- Alpes-
Bouches-du-
Haute- Hautes-Alpes Vaucluse Maritimes et PACA
Rhône
Provence Var

Vergers 9 espèces (ha) 2 278 2 587 9 722 8 337 208 23 131

Part en % du
département dans la 10 11 42 36 1 100
région
Source : Agreste 2008

L’évaluation du gisement en bois de taille doit tenir compte de l’âge du verger, plus un verger est
vieux plus il produit de bois, ainsi que de la densité moyenne de plantation.

En PACA, le verger de pommier s’étend sur 10 500 ha soit 46% des surfaces totales occupées par le
verger. L’âge moyen du verger est de 17 ans. C’est dans les Hautes- Alpes que l’on trouve le verger
le plus ancien : 18 ans en moyenne ; un quart des arbres a plus de 25 ans.
Les nouvelles plantations permettent d’économiser des surfaces : la moyenne des densités de
plantation en région se situe à 1 319 pieds/ha en 2007 (1 530 pieds/ha dans les Bouches-du-Rhône).

Le verger de poirier est relativement vieux, 64% de ce dernier a plus de 25 ans.

Dans les Bouches du Rhône, l’âge du verger de poirier reste stable (24 ans) et la densité moyenne
de plantation est de 1 639 pieds/ha.

Le verger de pêcher est âgé en moyenne de 10,5 ans ; cet âge relativement jeune reflète la
réorientation des exploitations vers la culture de nectarines et de pêches tardives au détriment des
pavies.

La densité de plantation est en moyenne de 622 arbres/ha.

Les cerisiers couvrent 3 500 ha dont 86% dans le Vaucluse et 12% dans les Bouches du Rhône.
Le verger est âgé en moyenne de 16,7 ans avec un rajeunissement dans le 13 (11,4 ans).
La densité de plantation a diminué avec 269 arbres/ha en moyenne, elle est de 435 pour le 13.

Le département des Bouches-du-Rhône concentre 70% des surfaces en abricot. Ce verger est âgé en
moyenne de 10,6 ans alors qu’il est de 12,7 ans en PACA.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 64


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
La densité de plantation est en moyenne de 536 arbres/ha dans le 13.

En dehors d'éléments conjoncturels qui font se succéder bonnes et mauvaises années en production
agricole, il y a un véritable problème structurel pour la production de pommes qui pèse sur les
résultats de l'ensemble de l'arboriculture de la région PACA.

Le marché intérieur et le marché export comportent une part importante des volumes
commercialisés sous forme d'un produit basique, mondialisé et pour lequel la concurrence est forte
avec un handicap de compétitivité prix pour les produits français. L'avenir des vergers qui sont
positionnés sur ce segment de marché est compromis.

Une mutation doit s’engager vers la production de produits de qualité, avec une offre mieux
segmentée (en variétés, calendrier de production, époque de mise en marché) afin de répondre aux
exigences des consommateurs en termes de qualité gustative et nutritionnelle de produits
représentatifs d'une arboriculture respectueuse de l'environnement.

Organisation locale ou régionale de la production

La production de fruits est organisée autour d'exploitations très spécialisées. Les exploitations ayant
des vergers sont en général tournées vers une ou deux espèces (pommiers et poiriers, pêchers et
abricotiers). Quelques exploitations diversifiées existent mais elles représentent des superficies
faibles en vergers.

Deux formes d'organisations de la mise en marché sont présentes. Certaines exploitations


arboricoles vendent directement leur production à des négociants ou même en direct auprès des
metteurs en marché finaux (magasins, centrales d'achat). Il s'agit soit de petites exploitations
tournées vers un marché de proximité ou vers une vente des produits "sortie du champ" (sans
calibrage ni conditionnement), soit au contraire de très grosses structures qui ont la capacité de
conditionnement et de stockage suffisante pour répondre aux conditions exigées par les centrales
d'achat. Une part importante des producteurs remettent leur production à des coopératives ou des
entreprises privées spécialisées dans le calibrage, le conditionnement et le stockage des fruits. Ces
structures sont des organisations de producteurs (OP) reconnues par l'administration. A ce titre,
elles peuvent bénéficier d'un programme opérationnel qui se traduit par des aides financières pour
la mise en place d'actions en faveur de l'investissement, de développement de qualification de la
production (Production Fruitière Intégrée, GlobalGAP, …) ou de mesures agro-environnementales.

Les organisations de producteurs assurent entre autre, un rôle d'accompagnement technique des
exploitations. Les conseils en matière de choix des variétés, de stratégie de protection
phytosanitaire, de qualité des productions sont diffusés par les techniciens de ces organisations de
producteurs.

La région PACA dispose aussi de stations expérimentales spécialisées dans l'arboriculture. Pour les
productions de vergers à pépins (pommes et poires), la station expérimentale est nommée "La
Pugère". Une station spécialisée dans les vergers alpins est aussi présente (Verger Expérimental
Alpin). Pour la cerise, la station spécialisée est "La Tapy". Ces deux stations sont gérées par des
professionnels représentant des Chambres d'Agriculture et des organisations professionnelles
spécialisées (CETA, GDA, …). Ces stations mettent en place différentes expérimentations qui vont
du suivi et du test de comportement de porte-greffes et de variétés nouvelles jusqu'à l'analyse de la
qualité des fruits (goût, taux de sucre, conservation) en passant par les conduites de vergers (taille,
fertilisation et protection phytosanitaire).

L'ensemble de ces opérateurs permettent de diffuser des informations techniques auprès de


producteurs et d'accompagner ces derniers dans les mutations et les projets qu'ils souhaitent mettre
en place.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 65


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Procédés d’obtention du produit et calendrier de production (productions saisonnières)

La taille des vergers a lieu chaque année d’octobre à mars avant la reprise végétative. Les vergers
de cerisiers et les vergers de Basse Durance sont taillés en premier. Les derniers vergers taillés sont
les vergers alpins de la Haute Durance.

La taille des arbres fruitiers a deux objectifs essentiels : d'une part la mise en forme de l'arbre et
d'autre part la fructification. Les tailles de formation permettent d'orienter les branches des arbres
en fonction de la forme recherchée (gobelet, mur fruitier, verger piéton). Les plus importantes
tailles de formation se pratiquent en début de plantation. Les tailles de fructification permettent
de "rabaisser" les branches vigoureuses de l'année et conserver 2 à 4 boutons floraux et fructifères.
Cette sélection permet d'obtenir une floraison maîtrisée et un grossissement optimal des fruits. Non
taillés, les arbres fruitiers produiraient des fruits nombreux et de petite taille.

Concernant la pratique actuelle de gestion des bois de taille, le broyage au sol est largement
répandu. Après taille au sécateur, les bois de taille sont laissés au sol. Par la suite un outil
mécanique permet de rassembler ces bois en andain dans les inter-rangs. Un broyage est aussi
pratiqué. Dans les vergers non enherbés un enfouissement peut être pratiqué. Cette pratique
permet une restitution de la matière organique au sol.

Concernant les arbres arrachés, les vergers sont généralement arrachés ou coupés après l'ultime
récolte. Deux pratiques sont observées :

- Les arbres sont ébranchés puis coupés à la tronçonneuse. Les branches les plus grosses et les
troncs sont souvent récupérés par l'arboriculteur ou des particuliers comme bois de chauffage.
Le tronc est coupé suffisamment haut (50 cm) pour permettre un arrachage mécanique
(tractopelle). Les troncs et les racines sont ensuite rassemblés en tas et brûlés. La terre et les
pierres contenues dans les racines ne permettant pas une valorisation en bois de chauffage.

- La seconde pratique d'arrachage est plus radicale et moins sélective. Elle est surtout observée
sur des vergers palissés ou recouverts de filet paragrêle avec des structures porteuses. Ces
deux types de vergers sont caractérisés par la présence de poteaux (bois ou béton) et de fils
de fer permettant soit de contenir les branches des arbres soit de soutenir le filet paragrêle.
L'imbrication des fils de fer dans les branches rend particulièrement difficile et pénible leur
extraction manuelle. Il est donc impossible de tronçonner de manière sélective les branches
et le haut des troncs. Face à cette impossibilité, les arboriculteurs sont contraints d'arracher
mécaniquement l'ensemble des arbres et des fils. Un tas est ensuite réalisé et brûlé. Après
brûlage, les fils de fer peuvent être récupérés et recyclés.

La majorité du verger régional étant vieillissant on peut supposer un renouvellement progressif de


ce dernier dans les années à venir et, par voie de conséquence, une production locale et ponctuelle
de bois de gros calibre. Le taux de renouvellement classiquement observé sur des arbres fruitiers
est d'environ 3 % (arrachage après 30 ans). Ce chiffre sera retenu dans les estimations de gisement.

Caractéristiques physiques et énergétiques du produit

Les produits obtenus sont, d’une part, des branches de section faible riche en écorce dont le PCI est
de l’ordre de 3 800 à 4 200 kWh par tonne à 15% d’humidité et, d’autre part, le bois d’arrachage.
Cette valeur a été mise en avant par une étude de la Fédération des CUMA du Gard sur des broyats
de bois raméal.

Ce PCI peut évoluer selon la qualité du bois qui est essentiellement liée au taux d’écorce, cette
dernière ayant un faible pouvoir calorifique.

Le bois d’arrachage peut être apparenté à du bois forestier (faible taux d’écorce et cœur plus
important). Son PCI varie de 3 300 à 3 900 kWh par tonne.

Tableau n° 21 : Caractéristiques énergétiques des produits

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 66


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
TEP / tonne* kWh / tonne* CH4 / tonne*
Bois de taille 0,327 à 0,362 3 800 à 4 200 325 à 360 m3
Bois d'arrachage 0,284 à 0,336 3 300 à 3 900 282 à 334 m3
* Les valeurs énergétiques indiquées ci-dessus sont issues de recherches bibliographiques. Les différentes valeurs de TEP,
kWh et CH4 ont été convertis en considérant que 1 kWh = 86 x 10-06 TEP = 0,0857 m3 de CH4.

Localisation des gisements en surface et tonnage produit (échelle cantonale)

Carte n°16 : Répartition des surfaces en vergers sur la région (ha - 2000)

La pratique actuelle ne permet pas d’évaluer précisément la quantité de bois qu’il est produit lors
de la taille. On sait que les cerisiers et les abricotiers produisent en général peu de bois de taille. A
dire d’experts (techniciens et CTIFL) la production serait de l’ordre de 2 à 3 t/ha/an à 15%
d’humidité selon la densité de plantation et la vigueur des arbres.

Sur les vergers de pommiers et de poiriers, le rendement en bois de taille s'échelonne de 4 tonnes
par hectare sur de vieilles plantations (mur fruitier de Haute Durance) à 1,5 tonne par hectare pour
les vergers piétons plus récents.

La structuration actuelle du verger de pommiers entre vergers anciens et vergers plus récents est
difficile à réaliser. Compte tenu des restructurations réalisées ces dernières années, nous prendrons
comme base de calcul une proportion de 50 % en vergers récents et 50 % en vergers plus anciens.

La moyenne de production de bois de taille sera donc estimée à 2,5 tonnes par hectare quel que
soit le type de vergers. Ces éléments donnent une production théorique de 57 422 tonnes brutes de
bois de taille.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 67


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Carte n°17 : Quantités de bois de taille produits par canton (tonnes de MB)

Concernant les arbres arrachés, les quantités produites sont variables et dépendent du type de
verger ; les arbres des vergers piétons sont plus petits que les murs fruitiers ; les cerisiers sont plus
volumineux et produisent des branches "plus exploitables" ; les vergers palissés et arrachés en bloc
ne permettent pas de produire de bois exploitable. Aucune mesure fiable du rendement en bois des
vergers arrachés n'a été pratiquée à notre connaissance. Nous partirons donc d'une évaluation à dire
d'expert. La partie supérieure des arbres (tronc, charpentières et branches) est évaluée à 45 tonnes
par hectare. En cas de récupération totale, par broyage de l'arbre par exemple, ce chiffre pourrait
être atteint. Dans le cas d'une découpe pour bois de chauffage, les petites branches ne sont pas
récupérées. Le rendement potentiel en bois est estimé à 30 tonnes (66 %).

Comme nous l'avons vu plus haut, le taux de renouvellement du verger est estimé à 3 %.

Compte tenu de ces chiffres, la quantité théorique d'arbres arrachés sur la région est 31 008 tonnes
brutes. Ramené à la production exploitable, le chiffre retenu est de 20 672 tonnes brutes.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 68


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Tableau n° 22 : Quantité de bois de taille produits par canton

Surface vergers Production de


Code
Canton 6 espèces bois de taille
INSEE
ha tonnes brutes
0409 ENTREVAUX 51 128
0410 FORCALQUIER 72 180
0413 MANOSQUE-NORD 41 101
0414 MEES (LES) 397 993
0416 MOTTE-DU-CAIRE (LA) 553 1 382
0418 NOYERS-SUR-JABRON 43 107
0419 PEYRUIS 94 235
0421 RIEZ 21 54
0427 SISTERON 289 724
0428 TURRIERS 46 115
0429 VALENSOLE 104 260
0430 VOLONNE 210 525
0432 MANOSQUE-SUD-EST 64 161
0498 MANOSQUE 274 685
0503 ASPRES-SUR-BUECH 14 36
0504 BARCILLONNETTE 67 167
0505 BATIE-NEUVE (LA) 17 43
0507 CHORGES 149 372
0509 GAP-CAMPAGNE 55 137
0512 LARAGNE-MONTEGLIN 966 2 415
0515 ORPIERRE 178 446
0516 RIBIERS 372 930
0517 ROSANS 44 110
0522 SERRES 56 140
0523 TALLARD 527 1 318
0524 VEYNES 117 293
0599 GAP 15 38
1303 ARLES-EST 1 712 4 281
1305 AUBAGNE 18 45
1306 BERRE-L'ETANG 12 29
1307 CHATEAURENARD 1 786 4 465
1309 EYGUIERES 598 1 496
1312 LAMBESC 198 496
1326 ORGON 2 583 6 457
1327 PEYROLLES-EN-PROVENCE 101 252
1329 ROQUEVAIRE 14 36
1331 SAINT-REMY-DE-PROVENCE 694 1 734
1332 SALON-DE-PROVENCE 425 1 063
1333 TARASCON 939 2 347
1349 ISTRES-SUD 40 101
1351 PELISSANNE 37 92
1395 ISTRES 66 166
1398 ARLES 465 1 163
8303 BEAUSSET (LE) 10 25
8312 FAYENCE 11 26
8313 FREJUS 10 25
8321 SAINT-MAXIMIN-LA-SAINTE-B 11 28
8325 SOLLIES-PONT 28 70
8337 MUY (LE) 17 43
8397 HYERES 25 61
8401 APT 702 1 754
8404 BEAUMES-DE-VENISE 34 85

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 69


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
8405 BEDARRIDES 62 155
8406 BOLLENE 409 1 022
8407 BONNIEUX 246 616
8408 CADENET 315 788
8409 CARPENTRAS-NORD 135 338
8410 CARPENTRAS-SUD 395 988
8411 CAVAILLON 2 240 5 600
8412 GORDES 268 669
8413 ISLE-SUR-LA-SORGUE (L') 1 327 3 317
8414 MALAUCENE 438 1 094
8415 MORMOIRON 497 1 242
8416 ORANGE-EST 14 36
8417 ORANGE-OUEST 67 168
8418 PERNES-LES-FONTAINES 253 631
8419 PERTUIS 80 200
8421 VAISON-LA-ROMAINE 170 425
8422 VALREAS 34 85
8423 AVIGNON-EST 18 45
8497 AVIGNON 454 1 134
8498 CARPENTRAS 41 102
8499 ORANGE 132 329
TOTAL REGION PACA 22 969 57 422

Carte n°18 : Quantités de résidus d'arrachage de vergers produites par canton (tonnes de MB)

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 70


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Tableau n° 23 : Quantité d'arbres arrachés produits par canton

Surface vergers Surface


Code Qté produites
Canton 6 espèces arrachée 3 %
INSEE tonnes de MB
ha ha
0409 ENTREVAUX 51 2 69
0410 FORCALQUIER 72 2 97
0413 MANOSQUE-NORD 41 1 55
0414 MEES (LES) 397 12 536
0416 MOTTE-DU-CAIRE (LA) 553 17 746
0418 NOYERS-SUR-JABRON 43 1 58
0419 PEYRUIS 94 3 127
0421 RIEZ 21 1 29
0427 SISTERON 289 9 391
0428 TURRIERS 46 1 62
0429 VALENSOLE 104 3 141
0430 VOLONNE 210 6 283
0432 MANOSQUE-SUD-EST 64 2 87
0498 MANOSQUE 274 8 370
0503 ASPRES-SUR-BUECH 14 0 19
0504 BARCILLONNETTE 67 2 90
0505 BATIE-NEUVE (LA) 17 1 23
0507 CHORGES 149 4 201
0509 GAP-CAMPAGNE 55 2 74
0512 LARAGNE-MONTEGLIN 966 29 1 304
0515 ORPIERRE 178 5 241
0516 RIBIERS 372 11 502
0517 ROSANS 44 1 60
0522 SERRES 56 2 75
0523 TALLARD 527 16 712
0524 VEYNES 117 4 158
0599 GAP 15 0 21
1303 ARLES-EST 1 712 51 2 312
1305 AUBAGNE 18 1 24
1306 BERRE-L'ETANG 12 0 16
1307 CHATEAURENARD 1 786 54 2 411
1309 EYGUIERES 598 18 808
1312 LAMBESC 198 6 268
1326 ORGON 2 583 77 3 487
1327 PEYROLLES-EN-PROVENCE 101 3 136
1329 ROQUEVAIRE 14 0 19
1331 SAINT-REMY-DE-PROVENCE 694 21 936
1332 SALON-DE-PROVENCE 425 13 574
1333 TARASCON 939 28 1 267
1349 ISTRES-SUD 40 1 55
1351 PELISSANNE 37 1 50
1395 ISTRES 66 2 90
1398 ARLES 465 14 628
8303 BEAUSSET (LE) 10 0 14
8312 FAYENCE 11 0 14
8313 FREJUS 10 0 14
8321 SAINT-MAXIMIN-LA-SAINTE-B 11 0 15
8325 SOLLIES-PONT 28 1 38
8337 MUY (LE) 17 1 23
8397 HYERES 25 1 33
8401 APT 702 21 947
8404 BEAUMES-DE-VENISE 34 1 46

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 71


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
8405 BEDARRIDES 62 2 84
8406 BOLLENE 409 12 552
8407 BONNIEUX 246 7 333
8408 CADENET 315 9 426
8409 CARPENTRAS-NORD 135 4 183
8410 CARPENTRAS-SUD 395 12 534
8411 CAVAILLON 2 240 67 3 024
8412 GORDES 268 8 361
8413 ISLE-SUR-LA-SORGUE (L') 1 327 40 1 791
8414 MALAUCENE 438 13 591
8415 MORMOIRON 497 15 671
8416 ORANGE-EST 14 0 19
8417 ORANGE-OUEST 67 2 91
8418 PERNES-LES-FONTAINES 253 8 341
8419 PERTUIS 80 2 108
8421 VAISON-LA-ROMAINE 170 5 230
8422 VALREAS 34 1 46
8423 AVIGNON-EST 18 1 24
8497 AVIGNON 454 14 612
8498 CARPENTRAS 41 1 55
8499 ORANGE 132 4 178
TOTAL REGION PACA 22 969 689 31 008

Filières d'utilisation actuelles ou prévisibles des produits (usages concurrents)

Comme nous l'avons déjà évoqué, les bois de taille sont dans la grande majorité des cas restitués au
sol par broyage et enfouissement. Le CTIFL précise à ce sujet que dans la plupart des départements
de la région, le retour au sol des bois de taille est nécessaire pour maintenir le taux de matière
organique des sols. L'apport réalisé par les bois de taille n'est d'ailleurs pas suffisant dans bien des
situations et des apports complémentaires lors de la plantation ou en production sont conseillés.

Des expérimentations sur l'apport de matières organiques sur des vergers en production ont été
réalisées par la Chambre d'Agriculture de Vaucluse et ont montré l'intérêt du soutien du taux de
matières organiques des sols implantés en vergers.

Dans l'état actuel des connaissances et dans un souci de protection des sols contre
l'appauvrissement en matières organiques, cette utilisation sera préférée à l'exportation.

Concernant les arbres arrachés, comme nous l'avons déjà vu, les principales filières actuelles
d'utilisation sont d'une part le bois de chauffage et d'autre part le brûlage à l'air libre pour tout ou
partie des arbres. Les arbres qui sont brûlés à l'air libre le sont car il est impossible ou non rentable
de les trier et de les exporter.

Le caractère périodique et exceptionnel de l'arrachage d'un verger rend la récupération à grande


échelle d'autant plus difficile.
Dans ces conditions, il est difficilement envisageable de développer une filière d'utilisation
conséquente et pérenne sur la récupération des arbres arrachés dans un but de valorisation
énergétique à grande échelle.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 72


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Evolution probable et pérennité des filières de production

La tendance générale est au recul des surfaces notamment en pommiers et poiriers. Ces dernières
années ont vu les surfaces diminuer de manière importante.

La rentabilité des vergers est de plus en plus difficile fasse à la concurrence des pays étrangers
notamment l'Italie, les pays d'Europe centrale et d'Amérique du sud. D'autres régions françaises sont
aussi en concurrence directe avec les vergers provençaux.

Il est difficile de dire si cette hémorragie se poursuivra dans les années à venir. Les exploitations
qui se maintiennent sont les plus performantes et les plus spécialisées.

Pour le reste des espèces, les surfaces sont plutôt stables. Les surfaces en cerisiers ont connu une
certaine embellie ces dernières années.

Quantités qu'il est possible de collecter sur la région

Nous avons vu dans le paragraphe consacré aux utilisations actuelles que la grande majorité des bois
de taille sont valorisés en restitution au sol. Cette utilisation est conseillée par les organismes
techniques.

Deux contraintes pourraient toutefois limiter et conduire à une possible exportation des bois de
taille. La première concerne d'éventuels problèmes sanitaires. Comme toute culture, les vergers
peuvent subir des attaques d'insectes, champignons, bactéries ou virus. Les voies de contamination
peuvent être externes au verger et à l'arbre, mais certaines maladies ou ravageurs particulièrement
contaminants se transmettent par les bois de taille. Dans ces situations, l'exportation et le brûlage
des bois de taille sont préconisés. Dans des situations particulièrement graves ou en présence de
ravageurs hautement contagieux, l'arbre ou les arbres infectés doivent être éliminés. C'est le cas du
feu bactérien. L'exportation et la valorisation énergétique seraient alors envisageables. Le
caractère exceptionnel, les risques de contamination d'autres vergers et les faibles quantités en jeu
limitent toutefois l'intérêt de cette récupération.

L'autre contrainte réside dans une accumulation de matières organiques broyées en surface dans le
cas de vergers enherbés. La plupart des vergers de pommiers et de poiriers de la région sont
enherbés. Cet enherbement permet de protéger le sol lors de passages répétés d'engins dans l'inter
rang (y compris pendant les périodes pluvieuses et les irrigations). Il permet aussi de limiter les
ruissellements et de capter une partie importante des résidus de produits phytosanitaires qui
tombent au sol.

Dans les parcelles en fond de vallée et avec des sols hydromorphes, la dégradation des matières
organiques est plus lente et difficile. Dans ces cas extrêmes, l'apport de matières organiques
supplémentaires par les bois de taille pourrait produire un effet abiotique en surface et dégrader
l'enherbement.

Dans ce cas, l'exportation d'une partie des bois de taille pourrait être envisagée. Là encore, les
quantités en jeu sont relativement faibles et la dispersion des produits sur le territoire ne
permettra que difficilement de mettre en œuvre une filière pérenne à grande échelle.

Seules des utilisations locales (chez l'arboriculteur) pourraient éventuellement être envisagées. Il
s'agit de volonté et d'initiative très locale et personnelle qui ne peuvent pas être quantifiées dans le
cadre de cette étude. Des outils de type "mini presse botte ronde" existent sur le marché et
pourraient être utilisés pour récolter les bois de taille dans l'inter rang. Après séchage à l'air libre,
les bottes ou fagots peuvent être brûlés dans des chaudières individuelles fonctionnant au bois.

Concernant les arbres arrachés, les éléments sont relativement identiques. Le brûlage à l'air libre
est réalisé pour des raisons d'impossibilité technique de récupération du bois entremêlé dans les fils
de fer. L'exportation comme bois de chauffage est réalisé lorsque cela est possible et permet, à
moindre frais, à certains courageux de récupérer du bois de chauffage.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 73


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Une expérience mérite toutefois d'être signalée dans cette étude. Il s'agit d'une opération conduite
par la société coopérative Provence Forêt sur du broyage d'abricotiers et de pêchers. Les arbres ont
été broyés et transformés en plaquette. Les résultats de l'opération sont techniquement
satisfaisants quant à la qualité du produit obtenu pour une expérimentation mais certaines
contraintes ont été observées. La principale est l'inadaptation du matériel aux conditions d'un
verger (taille des arbres, déplacement du matériel) induisant des coûts de revient plus élevés
qu'avec de la matière première forestière. La technique, intéressante, doit à notre sens être
améliorée afin de pouvoir être reproduite.

Eléments d'accompagnement nécessaires pour la mise en place des filières de production ou


d'utilisation

La mécanisation de la récolte reste un préalable indispensable. Le matériel utilisé pour la récolte


mécanique des sarments de vignes pourrait dans une certaine mesure être également utilisé pour la
collecte des bois de taille arboricole. Pour cela, les bois doivent être andainés et leur section ne
doit pas dépasser 3 centimètres de diamètre (Broyeur Kuhn).

Toute exportation de bois de taille doit être compensée par un apport d’amendement organique, ce
second préalable étant indispensable à la mise en oeuvre d’une quelconque filière de valorisation
énergétique.

Concernant les arbres arrachés, l'expérience de la société coopérative Provence Forêt pourrait être
reconduite et soutenue pour améliorer la technique et permettre de trouver une valorisation un peu
meilleure des arbres arrachés et une pénibilité moins importante.

Les techniques d'arrachage plus sélectives (tri des bois et des fils de fer) pourraient améliorer les
quantités de bois utilisés en valorisation énergétique. Toutefois, ces techniques sélectives doivent
être évaluées en termes de coût de main d'œuvre et de rentabilité globale.

Eléments de prix d'achat ou de vente existants.

Aucune référence de prix n'a pu être obtenue.

Concernant les arbres arrachés, les prix cibles pourraient être ceux du bois de chauffage sans pour
autant atteindre les prix du chêne ou du hêtre. Le coût de la main d'œuvre est largement plus
important que la valeur intrinsèque du bois.

Concernant la production de plaquettes, là encore, les produits forestiers doivent être pris comme
cible de prix.

La coopérative Provence Forêt achèterait le bois arboricole en bois de chauffage au prix de 30 € HT


le stère (jusqu’à 7 cm fin bout), enlevé en bord de route accessible par camion 3 essieux, 30 tonnes
ou en donnerait 4 à 6 € HT la stère sur pied, l’exploitation restant à sa charge.

Conclusions

Malgré des productions non négligeables de biomasse, les bois de taille ne représentent pas un
produit pouvant entrer dans une filière de valorisation énergétique à grande échelle.
Seules des utilisations au cas par cas chez l'arboriculteur pourraient être envisagées si le prix de
l'énergie augmente encore. Le développement de ce type d'utilisation restera toutefois
anecdotique.
Concernant les arbres arrachés, les utilisations comme bois de chauffage existent de manière
spontanée. L'amélioration des techniques d’exploitation de la ressource pourrait augmenter les
quantités de bois valorisés. Le broyage des arbres afin de produire de la plaquette pourrait être
amélioré et favorisé afin de rendre l'arrachage moins pénible et moins coûteux en main d'œuvre.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 74


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
I. RESIDUS DE TAILLE ET ARRACHAGE VITICULTURE ET RAISIN DE TABLE

Contexte général de la filière

La viticulture représente l'un des fleurons de l'agriculture de la région PACA. Les surfaces en vignes
représentent plus de 100 000 hectares. La production totale de vin de la région s’élevait à 5,225
millions d’hectolitres en 2000.

Une part importante des surfaces bénéficie d’une AOC : 15 AOC sont recensées sur la région. Les
vins de pays, présents sur les départements viticoles de la région, viennent compléter la gamme des
vins de la région PACA.

De la production des plants de vigne jusqu’à la commercialisation, la viticulture s’affirme comme


une force économique majeure de la région.

Depuis 2004, la filière viticole est en crise : selon une étude réalisée sur le département de
Vaucluse par la MSA (Mutualité Sociale Agricole), les revenus issus de la viticulture sont passés de
35,7 à 23,7 millions d’euros entre 2004 et 2007, soit une diminution de plus de 33%.

On observe sur les dernières années des prix de vente inférieurs à ceux pratiqués habituellement.
Des stocks élevés sont aussi observés dans les caves. Les productions de vins rouges sont les plus
touchées par cette crise. Les vins rosés ont bénéficié d'une conjoncture plus favorable et ont moins
subie les conséquences de la crise viticole.

Initiées en 2006, les réflexions sur la réforme de l’Organisation Commune de Marché (OCM) viti
vinicole ont abouti à l’adoption d’un texte le 19 décembre 2007. L’impact de cette réforme sur les
surfaces cultivées va se traduire par un plan d’arrachage pour les trois campagnes à venir. Les
départements de Vaucluse et des Bouches du Rhône sont les plus concernés par les demandes
d'arrachage. A titre d'exemple, les demandes d'arrachage pour le département de Vaucluse
représentent 1 200 hectares pour la campagne 2008-2009.

Ce programme est prévu sur trois ans, il va conduire à des arrachages sur des surfaces plus
importantes que les arrachages courants pratiqués dans le cadre du renouvellement des parcelles.
La poursuite ultérieure éventuelle des arrachages n’est cependant pas à exclure si le contexte de
crise se maintenait.

La région PACA est aussi la première région française de production de raisin de table. 4 600
hectares sont cultivés. Muscat de Hambourg et Lavallée sont les variétés les plus cultivées. A noter
qu'une partie de ces surfaces bénéficie d'une Appellation d’Origine Contrôlée.

La production de raisin de table est marquée aujourd’hui par une certaine stabilité en termes de
surface. Cette culture présente un impact social non négligeable en matière de main d’œuvre,
puisque la récolte s’effectue uniquement à la main. Au sein des exploitations, le raisin de table
s’insère bien souvent dans des systèmes de production mixtes : raisin de cuve / cerise / raisin de
table.

Deux types de résidus organiques produits sur les parcelles de vigne peuvent être mobilisés à des
fins de production d’énergie : les sarments, issus des opérations de taille d’entretien des vignes et
les ceps sortis des parcelles après arrachage.

Organisation locale ou régionale de la production

La production viticole est organisée autour de caves coopératives et de caves particulières. Les
caves coopératives vinifient les raisins de plusieurs coopérateurs. Les caves particulières, comme
leur nom l'indique ne transforment que le raisin de la propriété.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 75


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Tableau n° 24 : Répartition des caves dans la région PACA

Types de caves Caves coopératives Caves particulières


Alpes de Haute Provence 1 5
Hautes Alpes 1 2
Alpes Maritime 1 0
Bouches du Rhône 17 110
Var 44 400
Vaucluse 35 705

Cette organisation de la filière viticole est complétée par les unions des caves coopératives et les
négociants qui sont généralement des opérateurs plus importants que les caves particulières et les
caves coopératives. Le métier de la commercialisation viticole est actuellement très partagé : de
nombreuses caves coopératives et caves particulières vendent des bouteilles et des contenants de
détail et certains négociants ne vendent que des vins en vrac.

Les caves coopératives, les caves particulières et les groupements de producteurs commercialisent
55% de la production Sud-Est de vins.

On note que la région PACA attire les négociants en vins privés ainsi que les entreprises de
commercialisation de bouteilles, on peut citer la présence du n°1 français Castel certainement en
lien avec l’essor du vin rosé.

Concernant l'appui technique aux producteurs, il est réalisé par le biais de techniciens présents au
sein des coopératives ou des organisations professionnelles agricoles (Chambres d'Agriculture; GDA,
CETA). Une association régionale est plus particulièrement chargée de l'expérimentation (ARDEVI).
Des conseillers techniques privés sont aussi présents.

Concernant le raisin de table, la commercialisation se fait essentiellement sur le marché intérieur


français.

Près de 50% de la production est commercialisée via 7 organisations de producteurs. Une station
expérimentale (La Tapy) réalise des expérimentations dans ce domaine d'activité.

Procédés d'obtention du produit et calendrier de production (productions saisonnières)

Sarments

La viticulture s’est orientée depuis de nombreuses années vers une restructuration du vignoble d’un
point de vue qualitatif et vers une mécanisation du vignoble.

Le palissage des vignes permettant la récolte mécanique implique la mise en œuvre du pré-taillage
en hiver avant la taille définitive.

Cette pratique permet un gain de temps de taille estimé entre 30 et 60% et consiste à sectionner
mécaniquement les sarments sur toute leur longueur en plusieurs tronçons, les débris d’une dizaine
de centimètres étant projetés à terre. Une fois au sol, leur récupération devient impossible et la
pratique usuelle consiste à les enfouir superficiellement.

Elle présente peu de risque de propagation de maladies et permet la restitution au sol d’un peu de
matière organique.

Les vignes non palissées (conduite en gobelet), représentent encore une part non négligeable des
surfaces viticoles de la région. La pratique du pré-taillage, même si elle n'est pas systématique est
tout de même mise en œuvre par les agriculteurs sur les trois quarts des surfaces.

Les sarments issus des tailles manuelles sont posés au sol dans l’inter-rang puis broyés et enfouis
mécaniquement après la taille ou, dans certains cas plus rares, brûlés à l’air libre dans la parcelle.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 76


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Concernant le raisin de table, la vigne est également palissée et pré taillée. Quelques surfaces sont
conduites en lyre et non pré taillées. Ces surfaces représentent environ 250 hectares
essentiellement sur le département de Vaucluse.

Les modalités de pré taillage sont les mêmes que celles pratiquées sur les vignes de cuve.

La période de taille des vignes de cuve et de raisin de table s’étale des premières gelées jusqu’à la
fin du printemps à la veille du débourrement, soit en gros une période de 6 mois s’étalant de
novembre à Avril.

Ceps

Contrairement à certaines pratiques qui peuvent être réalisées en arboriculture, les vignes sont
presque toujours arrachées, ce qui conduit à l’exportation du cep et d’une fraction plus ou moins
importante de terre associée.

Lors des arrachages pratiqués dans le cadre du renouvellement des parcelles, fils de fer et piquets
sont enlevés avant défoncement des plantations.

En ce qui concerne la récupération des ceps de vignes, le viticulteur conserve les ceps en vue d’une
utilisation personnelle pour le chauffage ou les met à la disposition de particuliers pour qu'ils soient
récupérés sur la parcelle.

Lors des arrachages primés, si les parcelles ne conservent pas à court terme leur vocation agricole,
il peut arriver que les souches soient arrachées avec sarments, fils de fer et piquets, le tout étant
poussé au bulldozer en tas au milieu de la parcelle, puis brûlé. Les situations financières des
exploitations qui arrachent dans le cadre d'un plan d'arrachage ne permettent souvent pas de
financer la main d'œuvre pour trier les fils de fer et les piquets.

Les arrachages de vignes se déroulent plutôt en hiver et jusqu’au début de l’été.

Caractéristiques physiques et énergétiques du produit

Sarments

Les sarments sont les rameaux de vigne qui ont poussé dans l'année. A partir du mois d'août, les
rameaux subissent une modification structurelle qui aboutit à l'apparition de l'écorce. Les rameaux
deviennent plus ligneux. Après la taille, la masse volumique des sarments non broyés est faible (180
à 200 kg/m3).

Lors de la taille, le taux de matière sèche des sarments est proche de 50% ; après séchage ce taux
augmente pour avoisiner les 85 %.

Le PCI (Pouvoir Calorifique Inférieur) des sarments secs est alors compris entre 3 800 et 4 200 kWh
par tonne.

Si leur rendement énergétique apparaît intéressant, leur nature fibreuse incite toutefois à la
prudence quant à la qualité de la mise en œuvre en chaudière classique.

Ceps

Les ceps et souches ont des dimensions très variables selon l’âge de la parcelle. Les souches
fraîchement arrachées présentent une part de terre non négligeable.

Le séchage des ceps permet une amélioration de leur rendement énergétique.

Le PCI des ceps est équivalent à celui d’un bois de chauffage classique : 3 900 kWh / tonne.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 77


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Tableau n° 25 : Caractéristiques énergétiques des produits

TEP / tonne* kWh / tonne* CH4 / tonne*


Sarments 0,327 à 0,362 3 800 à 4 200 325 à 360 m3
Ceps 0,336 3 900 334 m3
* Les valeurs énergétiques indiquées ci-dessus sont issues de recherches bibliographiques. Les différentes valeurs de TEP,
kWh et CH4 ont été convertis en considérant que 1 kWh = 86 x 10-06 TEP = 0,0857 m3 de CH4.

Localisation des gisements en surface et tonnage produit (échelle cantonale)

Carte n°19 : Répartition des surfaces en vignes sur la région (ha - 2000)

Méthodologie d'évaluation de la disponibilité :

Un ratio de production a été appliqué pour chacun des sous-produits aux surfaces cultivées.

Sarments

En vigne de cuve, les ratios de production de bois de taille frais sont compris entre 0,6 et 1,2 kg par
cep. La valeur moyenne de 0,8 kg par cep sera retenue pour la suite de notre étude.

En raisin de table, davantage productif en bois, nous retiendrons le chiffre de 1,2 kg par cep.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 78


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
La densité de plantation moyenne retenue sera égale à 4 000 pieds par hectare et la densité réelle à
seulement 3 500 pieds par hectare pour tenir compte des manquants.

Nous n’appliquerons pas de modulation liée aux différentes zones.

Ainsi la quantité de sarments frais à 50% de matière sèche mobilisable s’élève-t-elle à :


- 3 500 x 0,8 kg = 2,8 tonnes par hectare en vigne de cuve,
- 3 500 x 1,2 kg = 4,2 tonnes par hectare en vigne à raisin de table.

Ceci correspond à une quantité de sarments secs à 15% de matière sèche égale à :
- 1,65 tonne par hectare en vigne de cuve,
- 2,47 tonnes par hectare pour le raisin de table,

et à une quantité de matière sèche de sarments égale à :


- 1,4 tonne par hectare en vigne de cuve,
- 2,1 tonnes par hectare pour le raisin de table

Ces éléments donnent une production théorique pour la région de 290 000 tonnes brutes de
sarments.

Carte n°20 : Quantités de sarments produites par canton (tonnes de MB)

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 79


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Tableau n° 26 : Quantité de sarments produits par canton

Surface Production Production


Code
Canton vignes sarment sarment
INSEE
ha tonnes MB tonnes MS
0410 FORCALQUIER 48 133 67
0421 RIEZ 87 243 121
0429 VALENSOLE 24 67 33
0432 MANOSQUE-SUD-EST 126 352 176
0433 MANOSQUE-SUD-OUEST 428 1 197 599
0498 MANOSQUE 117 328 164
0505 BATIE-NEUVE (LA) 25 69 35
0507 CHORGES 47 131 65
0508 EMBRUN 20 56 28
0511 GUILLESTRE 12 35 17
0523 TALLARD 31 88 44
0636 MANDELIEU-CANNES-OUEST 16 45 23
0699 NICE 50 139 69
1301 AIX-EN-PROVENCE-NORD-EST 115 323 161
1302 AIX-EN-PROVENCE-SUD-OUEST 256 717 359
1303 ARLES-EST 44 123 61
1305 AUBAGNE 94 264 132
1306 BERRE-L'ETANG 416 1 165 583
1307 CHATEAURENARD 247 762 381
1308 CIOTAT (LA) 374 1 048 524
1309 EYGUIERES 556 1 626 813
1310 GARDANNE 14 40 20
1311 ISTRES-NORD 28 77 39
1312 LAMBESC 1 909 5 415 2 708
1326 ORGON 366 1 095 548
1327 PEYROLLES-EN-PROVENCE 552 1 547 773
1329 ROQUEVAIRE 167 467 233
1330 SAINTES-MARIES-DE-LA-MER 39 109 55
1331 SAINT-REMY-DE-PROVENCE 243 680 340
1332 SALON-DE-PROVENCE 38 107 53
1333 TARASCON 594 1 664 832
1334 TRETS 2 198 6 155 3 077
1335 ALLAUCH 12 35 17
1348 CHATEAUNEUF-COTE-BLEUE 152 427 213
1349 ISTRES-SUD 11 32 16
1351 PELISSANNE 1 189 3 328 1 664
1395 ISTRES 48 133 67
1396 MARTIGUES 200 560 280
1397 AIX-EN-PROVENCE 489 1 368 684
1398 ARLES 696 1 949 975
8301 AUPS 69 192 96
8302 BARJOLS 1 195 3 347 1 673
8303 BEAUSSET (LE) 2 045 5 725 2 863
8304 BESSE-SUR-ISSOLE 2 560 7 168 3 584
8305 BRIGNOLES 1 215 3 403 1 701
8306 CALLAS 275 771 385
8307 COLLOBRIERES 666 1 864 932
8309 COTIGNAC 2 340 6 552 3 276
8310 CUERS 4 273 11 966 5 983
8311 DRAGUIGNAN 904 2 531 1 265
8312 FAYENCE 117 328 164
8313 FREJUS 190 533 267
8314 GRIMAUD 1 611 4 512 2 256
8316 LORGUES 1 839 5 149 2 575

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 80


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
8317 LUC (LE) 2 140 5 992 2 996
8318 OLLIOULES 165 461 231
8319 RIANS 283 792 396
8320 ROQUEBRUSSANNE (LA) 895 2 507 1 253
8321 SAINT-MAXIMIN-LA-SAINTE-B 2 403 6 728 3 364
8322 SAINT-TROPEZ 1 426 3 992 1 996
8323 SALERNES 172 483 241
8325 SOLLIES-PONT 119 333 167
8326 TAVERNES 145 405 203
8336 CRAU (LA) 1 717 4 808 2 404
8337 MUY (LE) 766 2 144 1 072
8339 SAINT-RAPHAEL 38 107 53
8340 SIX-FOURS-LES-PLAGES 21 59 29
8342 GARDE (LA) 88 245 123
8397 HYERES 457 1 280 640
8401 APT 1 720 4 972 2 486
8404 BEAUMES-DE-VENISE 5 037 14 209 7 104
8405 BEDARRIDES 1 864 5 236 2 618
8406 BOLLENE 3 536 9 902 4 951
8407 BONNIEUX 1 557 4 731 2 365
8408 CADENET 1 751 5 181 2 591
8409 CARPENTRAS-NORD 3 047 8 865 4 433
8410 CARPENTRAS-SUD 2 172 6 722 3 361
8411 CAVAILLON 365 1 079 539
8412 GORDES 1 570 4 625 2 312
8413 ISLE-SUR-LA-SORGUE (L') 1 215 3 736 1 868
8414 MALAUCENE 1 064 3 181 1 590
8415 MORMOIRON 4 235 13 315 6 657
8416 ORANGE-EST 5 199 14 558 7 279
8417 ORANGE-OUEST 3 201 8 963 4 481
8418 PERNES-LES-FONTAINES 706 2 273 1 136
8419 PERTUIS 6 199 18 605 9 303
8421 VAISON-LA-ROMAINE 7 564 21 260 10 630
8422 VALREAS 4 956 13 878 6 939
8423 AVIGNON-EST 273 765 383
8497 AVIGNON 172 501 251
8498 CARPENTRAS 832 2 617 1 309
8499 ORANGE 996 2 789 1 395
TOTAL REGION PACA 101 444 290 439 145 220

Ceps

Les ratios utilisés pour le calcul du gisement sont les suivants.

Poids de l’ensemble cep-souche fraîchement arraché : 4,5 kg en moyenne (terre non


comptabilisée).

La densité d’arrachage retenue sera égale à 3 000 pieds par hectare pour tenir compte des
manquants plus nombreux en fin d’exploitation de la parcelle.

La quantité de cep frais sera donc égale à 4,5 x 3 000 = 13,5 tonnes par hectare d’arrachage

Les surfaces de vignes arrachées peuvent être estimées à 1,5 % de la surface en production.

Ces éléments nous permettent d'estimer la production de ceps arrachés à 20 500 tonnes par an. La
surface théoriquement arrachée est de 1 522 hectares.

Ne sont pas comptabilisés, les arrachages pratiqués annuellement lors de l’entretien des parcelles
(ceps morts).

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 81


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Comme nous l'avons vu dans la partie concernant le contexte général de la filière, un plan
d'arrachage primé est en cours au niveau national. Ces arrachages n'entrent pas en considération
dans les calculs de renouvellement des vignes. Sur la région, les arrachages envisagés pour la
campagne 2008-2009 seront supérieurs à 2 000 hectares. Cette surface arrachée en une seule
campagne conduit à doubler les quantités de ceps.

Carte n°21 : Quantités de ceps de renouvellement de parcelle produits par canton (tonnes de MB)

Tableau n° 27 : Quantité de ceps de renouvellement de parcelle produits par canton

Surface Quantité de
Code
Canton arrachée ceps
INSEE
ha tonnes de MB
0410 FORCALQUIER 1 10
0421 RIEZ 1 18
0429 VALENSOLE 0 5
0432 MANOSQUE-SUD-EST 2 25
0433 MANOSQUE-SUD-OUEST 6 87
0498 MANOSQUE 2 24
0505 BATIE-NEUVE (LA) 0 5
0507 CHORGES 1 9
0508 EMBRUN 0 4
0511 GUILLESTRE 0 3
0523 TALLARD 0 6
0636 MANDELIEU-CANNES-OUEST 0 3
0699 NICE 1 10

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 82


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
1301 AIX-EN-PROVENCE-NORD-EST 2 23
1302 AIX-EN-PROVENCE-SUD-OUEST 4 52
1303 ARLES-EST 1 9
1305 AUBAGNE 1 19
1306 BERRE-L'ETANG 6 84
1307 CHATEAURENARD 4 50
1308 CIOTAT (LA) 6 76
1309 EYGUIERES 8 113
1310 GARDANNE 0 3
1311 ISTRES-NORD 0 6
1312 LAMBESC 29 387
1326 ORGON 5 74
1327 PEYROLLES-EN-PROVENCE 8 112
1329 ROQUEVAIRE 3 34
1330 SAINTES-MARIES-DE-LA-MER 1 8
1331 SAINT-REMY-DE-PROVENCE 4 49
1332 SALON-DE-PROVENCE 1 8
1333 TARASCON 9 120
1334 TRETS 33 445
1335 ALLAUCH 0 3
1348 CHATEAUNEUF-COTE-BLEUE 2 31
1349 ISTRES-SUD 0 2
1351 PELISSANNE 18 241
1395 ISTRES 1 10
1396 MARTIGUES 3 41
1397 AIX-EN-PROVENCE 7 99
1398 ARLES 10 141
8301 AUPS 1 14
8302 BARJOLS 18 242
8303 BEAUSSET (LE) 31 414
8304 BESSE-SUR-ISSOLE 38 518
8305 BRIGNOLES 18 246
8306 CALLAS 4 56
8307 COLLOBRIERES 10 135
8309 COTIGNAC 35 474
8310 CUERS 64 865
8311 DRAGUIGNAN 14 183
8312 FAYENCE 2 24
8313 FREJUS 3 39
8314 GRIMAUD 24 326
8316 LORGUES 28 372
8317 LUC (LE) 32 433
8318 OLLIOULES 2 33
8319 RIANS 4 57
8320 ROQUEBRUSSANNE (LA) 13 181
8321 SAINT-MAXIMIN-LA-SAINTE-B 36 487
8322 SAINT-TROPEZ 21 289
8323 SALERNES 3 35
8325 SOLLIES-PONT 2 24
8326 TAVERNES 2 29
8336 CRAU (LA) 26 348
8337 MUY (LE) 11 155
8339 SAINT-RAPHAEL 1 8
8340 SIX-FOURS-LES-PLAGES 0 4
8342 GARDE (LA) 1 18
8397 HYERES 7 93
8401 APT 26 348
8404 BEAUMES-DE-VENISE 76 1 020
8405 BEDARRIDES 28 377

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 83


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
8406 BOLLENE 53 716
8407 BONNIEUX 23 315
8408 CADENET 26 355
8409 CARPENTRAS-NORD 46 617
8410 CARPENTRAS-SUD 33 440
8411 CAVAILLON 5 74
8412 GORDES 24 318
8413 ISLE-SUR-LA-SORGUE (L') 18 246
8414 MALAUCENE 16 215
8415 MORMOIRON 64 858
8416 ORANGE-EST 78 1 053
8417 ORANGE-OUEST 48 648
8418 PERNES-LES-FONTAINES 11 143
8419 PERTUIS 93 1 255
8421 VAISON-LA-ROMAINE 113 1 532
8422 VALREAS 74 1 004
8423 AVIGNON-EST 4 55
8497 AVIGNON 3 35
8498 CARPENTRAS 12 168
8499 ORANGE 15 202
TOTAL REGION PACA 1 522 20 542

Filières d'utilisation actuelles ou prévisibles des produits (usages concurrents)

Pour les sarments, le retour au sol est la principale filière d’utilisation actuelle. Cette pratique est
encouragée dans les préconisations données par les organisations techniques. Les sols viticoles de la
région sont en règle générale faiblement pourvus en matières organiques et leur maintien du taux
de matière organique par des apports est nécessaire.

Les sources d’approvisionnement en amendement organique à moindre coût étant peu abondantes,
la restitution des bois de taille au sol s’avère, dans un contexte de crise, la pratique à privilégier.

Dans les vignobles les plus rentables, des apports de composts à base de fumier d'ovins ou de marcs
de raisins sont parfois pratiqués. Le compost de marcs de raisins constitue une source
d’amendement organique peu coûteuse pour les caves adhérentes.

Notons à ce sujet que le risque d'arrêt de production de compost de marcs de la distillerie Azur
distillation de Maubec, risque d'entraîner une hausse des besoins en matières organiques dans le
secteur viticole.

Les souches de vigne une fois arrachées, sont stockées en bord de champ par les agriculteurs,
brûlées dans les cheminées ou récupérées par les riverains pour le même usage. Les ceps de vignes
sont une source de bois de chauffage particulièrement appréciée dans les secteurs viticoles.

Evolution probable et pérennité des filières de production

Certes dynamique, la filière viticole reste principalement caractérisée par la petite taille des
entreprises. L’intensification de la concurrence et l’exigence des consommateurs imposent aux
exploitations un niveau de performance croissant et une capacité d’adaptation développée. Le
nombre de petits exploitants diminue, cela favorise une professionnalisation de la viticulture et une
orientation vers la qualité.

En 2000 seulement 2 exploitations sur 5 sont professionnelles (exploitant à titre principal). La crise
viticole actuelle touche plus particulièrement le département du Vaucluse, où l’on note que les
arrachages liés à la réforme de l’OCM (Organisation Commune des Marchés) devraient conduire à
une réduction d’au moins 1 800 hectares sur 3 ans (soit 3,4 % des surfaces en production).

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 84


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
D’une façon plus générale, ces dernières années l’évolution du secteur viticole s’est caractérisée
par une forte réduction de la production des vins de table à l’avantage de la production des vins de
pays et d’appellation, donc des vins de plus grande qualité. Comme évoquée précédemment, cette
évolution tend également vers une augmentation des domaines qui vinifient et commercialisent
eux-mêmes leur production. La disparition de certains petits viticulteurs qui ne transmettent pas
leur patrimoine, ou qui n’ont pas de repreneurs, fragilise l’économie des structures coopératives.
Les parcelles correspondantes sont le plus souvent laissées à l’abandon.

Notons également une évolution vers la formation des viticulteurs sur les pratiques culturales
respectueuses de l’environnement, sur la fabrication des vins mais aussi une évolution de la filière
vers l’émergence d’un vignoble dédié à la production de VSIG (vins sans indication géographique).

Quantités qu'il est possible de collecter sur la région

Sarments

Une partie importante (environ ¾) des vignes sont pré-taillées. Cette technique qui consiste en une
taille mécanique ne permet pas de récupérer les sarments. La taille mécanique produit des
morceaux de sarments d'une dizaine de centimètres qu'il est impossible de récupérer.

Les sarments des vignes taillées manuellement, pourraient potentiellement être récupérés et
valorisés. L'estimation des quantités potentiellement valorisables est de 25 % des quantités
produites (67 000 tonnes brutes).

Comme nous l'avons vu dans le paragraphe précédent, les conseils techniques et agronomiques vont
plutôt vers un retour au sol systématique des sarments. Dans ces conditions, nous considérerons que
le potentiel de sarments valorisables dans le cadre d'une filière énergétique est nul.

Ceps

Le gisement dans sa très grande majorité est déjà utilisé par des particuliers (vignerons, amis,
riverains) comme bois de chauffage. Cependant si une collecte organisée et rémunératrice pour les
viticulteurs venait à se mettre en place, on peut estimer entre 30 et 50 % la part du gisement
régional qui pourrait être récupéré (5 à 10 000 tonnes brutes de ceps issus des renouvellements de
parcelles, quantité devant être doublée pour tenir compte des arrachages définitifs).

Compte tenu des interrogations qui subsistent quant aux réelles possibilités de mise en place de ce
type de filière, nous préférons considérer la quantité valorisable à court terme comme nulle.

Eléments d'accompagnement nécessaires pour la mise en place des filières de production ou


d'utilisation

Du matériel est actuellement commercialisé sur le marché pour procéder mécaniquement à la


récolte et au broyage des bois de taille issus de la taille manuelle. L’andainage des sarments est
une condition essentielle pour permettre un taux de collecte optimum (certains matériels
permettent un andainage mécanique).

Pour qu’une filière de récupération des sarments sur les vignes non pré-taillées soit envisagée, il
faudra :

- garantir aux viticulteurs une source d’approvisionnement locale en matière organique


pour compenser l’exportation des bois de taille,

- garantir un prix de vente des sarments suffisant pour financer l’achat et l’épandage
d’amendements et les frais liés à la récolte mécanisée des sarments.

Les premiers éléments technico-économiques communiqués par la FDCUMA du Gard semblent


accréditer l’hypothèse d’une rentabilité de la collecte.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 85


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Cette filière ne pourrait cependant s’envisager qu’à un échelon local avec un développement à
raisonner plutôt sur le mode de l’autoconsommation.
L’accompagnement des projets individuels ou collectifs par les Chambres d’Agriculture doit être un
préalable devant permettre, par la prise en compte du statut organique des sols viticoles, d’assurer
une pérennité à cette filière.

Les opportunités de développement à plus grande échelle d’une filière de récolte des bois de taille
sur les vignes pré taillées semblent très limitées de par :

- les possibilités techniques de développer un matériel permettant la récolte des


sarments pré-taillés,

- le relativement faible gisement d’amendement organique de qualité à moindre coût.

Une expérience est actuellement conduite en Bourgogne, sur l’utilisation de sarments de vignes
pour alimenter une chaudière à plaquettes.
Un kit de récupération est monté sur le broyeur de sarments, il permet de récolter le produit en
big-bags. Sur 15 hectares de vigne, 100 m3 ont été récupérés sous forme de granulats de sarments.

Concernant les ceps, le volume important que peut représenter un arrachage conduit à préférer une
transformation directe au champ en bois énergie (broyage mobile en bord de parcelle).

Il faudra cependant que le délai entre l’arrachage et la récupération des ceps soit le plus court
possible, sous peine de voir le gisement diminuer en volume par suite des enlèvements spontanés
des particuliers.

La présence de terre et donc de cailloux sur les racines est difficilement conciliable avec le
broyage, cette partie de la souche devra être retirée avant réduction en plaquette.

Eléments de prix d'achat ou de vente existants.

L’étude réalisée par la FDCUMA et la Chambre d’Agriculture du Gard indique que le broyat de
sarment sec pourrait avoir une valeur marchande égale à celle de la plaquette de bois déchiqueté
(80 à 120 € / tonne).

A titre d'exemple, une benne de 2 m3 de ceps débités coûte de 100 à 150 euros.

Conclusions

Malgré des productions non négligeables de biomasse, les sarments ne représentent pas un produit
pouvant entrer dans une filière de valorisation énergétique à grande échelle.

Concernant les ceps, les utilisations comme bois de chauffage existent déjà de manière spontanée.
Le broyage afin de produire de la plaquette pourrait être développé et favorisé.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 86


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
J. LES SUBSTRATS ISSUS DE CULTURES HORS SOL

Contexte général de la filière

La culture hors-sol en région PACA concerne deux productions : la tomate de bouche et la fraise. Ce
mode de production, présent depuis une vingtaine d’années, a d’abord concerné exclusivement la
tomate. Ces cultures sont généralement conduites par des agriculteurs performants, voire
novateurs, d’une grande technicité tant pour la gestion de la fertilisation que pour la protection
phytosanitaire ; elles bénéficient également d’un appui technique souvent important.

A l’origine, le choix de la production hors-sol est d’abord dicté par la volonté de déjouer la
concurrence, de produire plus, avant les autres ou dans des créneaux de commercialisation plus
intéressants. Il permet également une maîtrise parfaite de la conduite de la culture en
s’affranchissant notamment des nombreux problèmes parasitaires du sol (c’est souvent une
alternative au problème de désinfection des sols, notamment depuis l’interdiction d’utilisation du
Bromure de méthyle).

En apportant les éléments minéraux sous forme de sels dissous dans une solution nutritive, la ferti-
irrigation contrôlée au goutte-à-goutte sur un support inerte permet, avec le contrôle climatique,
d’augmenter les rendements, d’étaler le calendrier de production et de gérer l’eau d'irrigation.

Les supports utilisés ont pour vocation d’optimiser les facteurs de croissance des plantes, ils sont
soit inorganiques (laine de roche, pouzzolane) soit organiques (fibre de coco et tourbe). Tous les
substrats sont conditionnés dans une enveloppe plastique. En ce qui concerne la laine de roche,
l’approvisionnement via les distributeurs locaux (coopératives agricoles, négociants,..) se fait
auprès de trois principaux fournisseurs : GRODAN, BIOGROS et CULTILAINE.

A la mise en place, les cubes de support d’enracinement des plants constitués dans tous les cas de
laine de roche sont disposés sur les substrats ; en fin de récolte, les cubes enracinés et les substrats
sont évacués des serres.
Il est à noter qu’une fraction des substrats est réutilisée sur deux ans. Cette proportion en
augmentation reste cependant marginale.

Les laines minérales usagées contiennent des éléments minéraux solubles et organiques et peuvent
être classées en DIB (déchets industriels Banaux), en catégorie 820 A101 ("minéraux, terres inertes
ou stériles provenant de cultures").

La culture de tomates hors sol

Les surfaces cultivées en région PACA sont les suivantes :

- Alpes Maritimes : 15 ha sur la plaine du Var

- Bouches-du-Rhône : 200 à 250 hectares dont près de la moitié dans la région de Berre
l’Etang. Le reste des surfaces se retrouvent essentiellement dans la Crau et le Nord du
département (St Andiol, Châteaurenard) ;

- Vaucluse : 18 hectares en comtat Venaissin et Sud Luberon

Les surfaces de tomates hors sol sont majoritairement attribuées à des tomates grappes et vrac de
façon équilibrée. Les autres types (charnue, cocktail, cerises, allongées) n’ont toujours qu’une
faible part dans la production.

Concernant les substrats, la laine de roche reste le type le plus utilisé (tableau 1).

Les types de laines les plus fréquemment rencontrés sont le Master Grodan (83%), l ‘Agrilène (28%),
le Cultilène (17%) et l’Expert Grodan (4,9%).

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 87


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Tableau n° 28 : Répartition des substrats utilisés en culture de tomates hors sol

Laine de roche Fibre de coco Tourbe


Bouches du Rhône 80 % 20 % 0%
Vaucluse 80 % 20 % 0%
Alpes maritimes 0% 100 % 0%

En fin de culture les substrats sont recyclés (laine de roche), épandus en serre ou en plein champ ou
brûlés en bord de parcelle (substrats organiques).

La culture de fraises hors sol

La culture de fraise sur substrat présente de nombreux avantages pour les producteurs : facilité
d’entretien des plantes, étalement de la production, valorisation des abris, facilité de récolte,
maîtrise de l’irrigation, produit régulier en présentation et en qualité. Cette production représente
aujourd’hui les surfaces suivantes :

- Alpes-Maritimes : 3 ha (St Jeannet, Gattiéres, Carros)

- Bouches-du-Rhône : 10 hectares (Berre L’Etang et Arles à St Andiol)

- Vaucluse : 25 hectares (Comtat Venaissin et Sud Luberon),

Les variétés cultivées sont principalement Gariguette (45%) et Ciflorette (22%), viennent ensuite
Cléry (17%) et Pajaro (9%).

La répartition des différents supports en fonction des productions est la suivante :

Tableau n° 29 : Répartition des substrats utilisés en culture de fraise hors sol

Fibre de coco Tourbe + perlite (10 %)


Département Inorganique
(Palméco) (Haasnoot)
Vaucluse 0% 55 % 45 %
Bouches-du-Rhône 0% 55 % 45 %
Alpes-Maritimes 0% 100 % 0%

En fin de culture les substrats sont la plupart du temps épandus en serre ou en plein champ ou
brûlés en bord de parcelles.

Organisation locale ou régionale de la production

Une partie des producteurs sont regroupés en organisations de producteurs. Ces organisations
(coopératives ou sociétés) mettent en marché la production des serristes. Dans la plupart des cas,
elles assurent aussi l'appui technique.

Les producteurs non regroupés se chargent de la mise en marché de leur production. Les marchés
d'intérêt national (MIN) et les expéditeurs - grossistes sont les principaux débouchés.

Les Chambres d'Agriculture et les organisations professionnelles assurent aussi un accompagnement


technique. Au niveau régional une station expérimentale (APREL) réalise les essais et les
expérimentations dans le domaine.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 88


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Procédés d’obtention du produit, calendrier de production

Après les récoltes, les végétaux sont coupés et les substrats évacués hors des serres avec les cubes
de plantation puis conditionnés en benne de chargement pour être éliminés.

Les substrats organiques sont en règle générale dessachés et épandus sur des sols agricoles (serres
ou plein champs) ou plus marginalement brûlés en bord de parcelle.

Les substrats inorganiques sont évacués vers une filière de recyclage : les agriculteurs paient un
surcoût sur le prix d’achat des supports pour financer leur recyclage et paient également le
transport en benne.

Les substrats de culture hors sol sont évacués principalement au cours de deux périodes bien
distinctes : en été au mois de juillet (fraises) et en Octobre Novembre (tomates).

Tableau n° 30 : Calendrier de production des substrats de culture hors sol

Production Jan fév. Mar Avr Mai Jui Juil Août Sept Oct Nov Déc
Tomate  
1
Fraise  

: plantations (1 plants frigos)


: évacuation des substrats des cultures hors sol

Caractéristiques physiques et énergétiques du produit

Caractéristiques physiques

Les substrats de culture hors sol sont dimensionnés en deux types de formats :

- 1,20 m x 0,15 m x 0,075 m, soit 13,5 litres (6 000 pains par hectare)

- 1,00 m x 0,15 m x 0,075 m, soit 11,25 litres (9 000 pains par hectare)

En sortie de serre, outre le matériau initial, le substrat contient :

- les cubes de plantation de dimension 0,075 m x 0,075 m x 0,075 m, soit 0,42 litre de
substrat à base de laine de roche (23 000 unités par hectare),

- les racines de la culture qu’il a supportée,

- une fraction plus ou moins importante de solution nutritive.

En règle générale, les substrats sont plutôt secs en fin de culture ; cependant lorsque la fert-
irrigation n’est pas arrêtée suffisamment tôt avant l’évacuation hors des serres, les substrats
peuvent contenir encore un volume important de solution nutritive.

Concernant les matériaux de base des substrats organiques, leur densité apparaît faible :

- fibre de coco à l’état sec et avant utilisation en serre : 100 à 160 kg / m3,

- tourbe blonde : 80 à 160 kg le m3

Pour ce qui est des substrats usagés à l’état sec, la présence des racines n’induit pas, à priori, de
répercussion très importante sur les propriétés physiques et énergétiques du substrat. Nous
considérerons pour la suite de notre étude que leur densité et leurs caractéristiques énergétiques
sont voisines des substrats à l’état neuf.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 89


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
La valeur médiane de densité égale à 130 kg par m3 sera ainsi retenue pour l’évaluation du
gisement.

La plupart du temps, le volume du déchet sera le facteur limitant à prendre en compte dans le
raisonnement du transport, le matériau de base à l’état sec ayant une densité faible.

Si une fois dessachés les pains de laine de roche et de tourbe gardent peu ou prou leur forme
initiale, il est à noter que la fibre de coco ne la conserve pas.

Caractéristiques énergétiques

La laine de roche n'est pas combustible. Il s'agit d'une matière minérale qui ne peut être valorisée
de manière énergétique.

Seuls les substrats organiques (fibres de coco et tourbe) sont combustibles. Les caractéristiques
énergétiques de ces matériaux à teneurs élevées en carbone (50% MS pour la tourbe par exemple)
s’avèrent intéressantes dans l’optique d’une valorisation énergétique éventuelle par combustion :

- PCI de la tourbe : 3 100 kWh / tonne - www.atee.fr

- PCI de la fibre de coco : ce matériau présente à l’état naturel (vrac) un PCI plutôt faible
de par sa volatilité et son caractère pulvérulent. Une compaction permet d’améliorer
son rendement énergétique par combustion. Aucune valeur précise n'a pu être trouvée
dans la bibliographie sur ce type de produit.

On peut raisonnablement penser que les substrats usagés à l’état sec auront des PCI proches des
matériaux initiaux.

Tableau n° 31 : Caractéristiques énergétiques des produits

TEP / tonne* kWh / tonne* CH4 / tonne*


Tourbe 0,267 3 100 265 m3
Fibre de coco NC NC NC
* Les valeurs énergétiques indiquées ci-dessus sont issues de recherches bibliographiques. Les différentes valeurs de TEP,
kWh et CH4 ont été convertis en considérant que 1 kWh = 86 x 10-06 TEP = 0,0857 m3 de CH4.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 90


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Localisation des gisements en surface et tonnage produit

Carte n°22 : Répartition des surfaces en serres (tomate et fraise) sur la région (ha - 2000)

Le calcul des quantités produites a été réalisé en tenant compte d’un volume en substrats en sortie
de serre égal à 120 m3 par hectare. Comme indiqué auparavant, la densité retenue est celle du
produit sec : 130 kg/m3. La production de substrat de culture hors sol est donc estimée à 15,6
tonnes par hectare de serre.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 91


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Carte n°23 : Quantités de substrats de cultures hors sols produites par canton (tonnes de MB)

Il n’a pas été tenu compte ici du fait qu’une partie des substrats usagés peut être réutilisée au
moins une fois, cette pratique restant marginale.

Filières d’utilisation actuelles ou prévisibles des produits

Substrats inorganiques (laine de roche)

Les substrats inorganiques sont évacués vers une filière de recyclage : les agriculteurs paient un
surcoût sur le prix d’achat des supports pour financer leur recyclage et paient également le
transport en benne.

Les pains sont collectés par les fournisseurs, la laine de roche est déchiquetée puis utilisée comme
remblais dans les sites d’enfouissement ou les chantiers.

De façon marginale, les substrats inorganiques peuvent également faire l’objet d’un stockage de
longue durée par les agriculteurs en bord de parcelle.

Substrats organiques (fibres de coco et tourbe)

Les pains sont déshabillés de leur enveloppe plastique et épandus sur des sols agricoles par les
agriculteurs ou brûlés en bord de parcelle.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 92


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Evolution des filières de production

Les surfaces en tomates hors sol ont régressées très fortement depuis quelques années, en raison de
coûts de production très importants et de la concurrence exercée par les pays méditerranéens. En
Vaucluse, par exemple, la production a été réduite d’un tiers au cours des huit dernières années.
Aujourd’hui, les surfaces semblent stabilisées.

La fraise hors sol semble quant à elle plutôt en progression.

Quantités qu’il est possible de collecter sur la région

Comme nous l'avons vu dans les paragraphes précédents seuls les substrats organiques peuvent être
valorisés comme combustible.

Compte tenu des proportions d'utilisation des substrats organiques dans les serres les quantités
disponibles chaque année sur la région sont évaluées à 1 454 tonnes.

Carte n°24 : Quantités de substrats organiques produites par canton (tonnes de MB)

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 93


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Tableau n° 32 : Quantités de substrats organiques produites par canton

Production substrats
Code Surface serres
Canton organiques
INSEE ha
tonnes de MB
0650 CARROS 9 40
0699 NICE 9 40
1303 ARLES-EST 17 74
1306 BERRE-L'ETANG 28 126
1307 CHATEAURENARD 158 705
1309 EYGUIERES 17 77
1326 ORGON 9 40
1331 SAINT-REMY-DE-PROVENCE 11 47
1332 SALON-DE-PROVENCE 6 29
1333 TARASCON 3 11
1351 PELISSANNE 3 12
1353 VITROLLES 1 6
1395 ISTRES 2 9
1398 ARLES 11 50
8409 CARPENTRAS-NORD 4 17
8410 CARPENTRAS-SUD 11 48
8411 CAVAILLON 2 8
8413 ISLE-SUR-LA-SORGUE (L') 2 11
8418 PERNES-LES-FONTAINES 18 81
8497 AVIGNON 1 5
8498 CARPENTRAS 4 18
TOTAL REGION PACA 326 1 454

Eléments d’accompagnement pour la mise en place de la filière

Concernant les substrats à base de laine de roche, leur recyclage en matériau d’isolation apparaît
difficilement réalisable dans la mesure où il nécessiterait le tri séparation des résidus de racines
ayant colonisés les substrats.

Leur nettoyage serait par ailleurs coûteux et ferait perdre à la laine certaines de ses qualités
thermiques.

Concernant les substrats organiques, leur récupération à des fins de production d’énergie par
combustion en fin de culture pourrait présenter un intérêt pour les agriculteurs dans la mesure où
l’élimination de ces déchets par épandage nécessite du temps de travail (dessachage, épandage)
pour un intérêt très limité sur le plan agronomique.

En effet, l’apport d’un matériau biologiquement inerte tel que la fibre de coco ou la tourbe
n’entretient que très faiblement le stock humique du sol.

Cet apport ne contribue pas non plus à « fertiliser » le sol sur le plan minéral ; le seul intérêt d’un
épandage de ce type de matière organique réside dans l’amélioration des propriétés physiques qu’il
confère au sol (capacité de rétention en eau notamment).

Il est donc raisonnable d’envisager l’exportation de ces déchets hors des exploitations agricoles sans
risque agronomique avéré pour les sols et les cultures.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 94


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Concernant la mise en place d’une éventuelle filière de valorisation par combustion, les éléments à
prendre en considération sont les suivants :

• seuls les substrats secs en fin de culture pourront être valorisés ; à ce titre deux conditions
doivent être réunies :
- arrêt de la ferti-irrigation suffisamment tôt dès la fin des récoltes comme préconisé
par les conseillers de terrain des Chambres d’Agriculture de Vaucluse et des
Bouches-du-Rhône,
- mise à l’abri des précipitations dès la sortie des serres notamment pour les
substrats de culture de tomates hors sol évacués en octobre / novembre en période
à risque d’orages importants,

• pour éviter toute manipulation supplémentaire des substrats par les agriculteurs et limiter
le risque de ré-humectation des substrats en cas d’orage, l’enlèvement des pains en sortie
de serre devra être autant que possible immédiat,

• prise en compte de la présence de 10% de perlite dans les substrats à base de tourbe
destinés aux cultures de fraises,

• prise en compte de la présence des cubes supports de plants en laine de roche sur les
substrats usagés et de l’enveloppe plastique : ces supports devront être séparés lors du
dessachage des substrats et écartés avant valorisation des matières organiques.

Il est à noter qu’un substrat à base de tourbe avec enveloppe biodégradable est actuellement à
l’essai ; son utilisation par les agriculteurs pourrait permettre à l’avenir de faciliter la mise en place
d’une filière de valorisation énergétique par combustion.

Eléments de prix d’achat ou de vente

Le coût total transport et recyclage des pains de laine de roche, à la charge des exploitations
agricoles représente entre 900 et 1 500 € par hectare.

Pour les pains organiques la valorisation énergétique serait envisageable. Il faudrait dans ce cas
prendre en charge le transport des substrats usagés. L'enlèvement des serres pourrait rester à la
charge du producteur.

Conclusions

Seule la valorisation énergétique des substrats organiques est techniquement envisageable. Les
volumes en jeu sur la région sont faibles (moins de 2 000 tonnes par an) et relativement dispersés
sur le territoire.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 95


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
K. LES DECHETS VEGETAUX ISSUS DES CULTURES HORS-SOL MARAICHERES

Contexte général de la filière

Dans la région PACA, la culture hors sol productrice de déchets végétaux en quantités significatives
est la culture de tomates de bouche. La culture de fraise hors sol ne génère que très peu de
déchets végétaux.

Une partie des déchets organiques est produite régulièrement en cours de culture (feuilles,
fruits..., etc.) ; l’autre partie, la plus importante, est générée en fin de culture (plants entiers).

Les déchets végétaux issus des cultures de tomates hors sol sont des déchets organiques. Leur
stockage génère une pollution visuelle, olfactive et organique. Il existe aussi un risque sanitaire
pour les cultures voisines.

Ces déchets ne peuvent pas être incorporés directement au sol car ils contiennent des éléments
non organiques (liens plastiques, crochets).

La filière d’élimination principale de ces déchets reste actuellement, pour des raisons sanitaires, le
brûlage : en effet leur retour au sol à l’état brut risque de provoquer une dissémination des
microorganismes pathogènes.

Organisation locale ou régionale de la production

Une partie des producteurs est regroupée en organisations de producteurs. Ces organisations
(coopératives ou sociétés) mettent en marché la production des serristes. Dans la plupart des cas,
elles assurent aussi l'appui technique.

Les producteurs non regroupés se chargent de la mise en marché de leur production. Les marchés
d'intérêt national (MIN) et les expéditeurs - grossistes sont les principaux débouchés.

Les Chambres d'Agriculture et les organisations professionnelles assurent aussi un accompagnement


technique. Au niveau régional une station expérimentale (APREL) réalise les essais et les
expérimentations dans le domaine.

Procédés d’obtention du produit, calendrier de production

En cours de culture, les déchets végétaux produits par les tomates hors sol sont les feuilles, les
gourmands et les fruits (écarts de tri).

Ces déchets sont produits lors des opérations manuelles conduites de façon régulière sur toute la
durée de la production soit sur 35 semaines de décembre à août.

Tableau n° 33 : Calendrier de production des déchets végétaux des tomates hors sol

Légume Jan fév. Mar Avr Mai Jui Juil Août Sept Oct Nov déc.
Tomate  

: déchets végétaux produits en cours de culture : feuilles et gourmands (et écart de tri)
: plants évacués en fin de culture

En fin de culture, les déchets végétaux issus de serres de tomates hors sol sont principalement les
tiges des plantes.

A la fin de la récolte, en septembre octobre, les agriculteurs font appel à des entreprises qui
réalisent l’évacuation mécanique de ces résidus hors des serres. Les tiges sont alors la plupart du

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 96


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
temps conditionnées en rouleaux (ou cônes, parfois en vrac). Ces rouleaux contiennent également
les ficelles et les clips plastiques utilisés lors de la culture.

Sur les exploitations agricoles de taille réduite, l’évacuation est réalisée par l’exploitant toujours
de façon mécanique (utilisation de la fourche d'un élévateur télescopique). Les déchets
contiennent ici aussi les éléments plastiques. Le tri de ces éléments n'est pas toujours facile car ils
sont imbriqués dans les matières végétales.

Caractéristiques physiques et énergétiques du produit

Les déchets végétaux produits en cours de culture (feuilles et gourmands) s’avèrent d’une forte
teneur en eau (10% MS) et en l’état brut plutôt adaptés à une valorisation énergétique par
méthanisation.

Après un premier séchage en bord de parcelle, la teneur en eau de ces déchets diminue rapidement
(50% MS) ce qui peut éventuellement permettre leur valorisation ultérieure par combustion.
En fin de culture, les tiges des plants de tomates sont davantage ligneux et secs que les déchets
produits en cours de culture (25% MS).

Ces déchets la plupart du temps conditionnés en cônes contiennent également les ficelles et clips
plastiques utilisés pour établir les plants en cours de culture.

Tableau n° 34 : Caractéristiques énergétiques du produit

TEP / tonne* kWh / tonne* CH4 / tonne*


Déchets végétaux en fin
0,388 4 500 385 m3
de culture
* Les valeurs énergétiques indiquées ci-dessus sont issues de recherches bibliographiques. Les différentes valeurs de TEP,
kWh et CH4 ont été convertis en considérant que 1 kWh = 86 x 10-06 TEP = 0,0857 m3 de CH4.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 97


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Localisation des gisements en surface et tonnage produit

Carte n°25 : Répartition des surfaces en serres (tomate) sur la région (ha - 2000)

En fin de culture, les tiges de tomates mesurent près de 10 mètres de longueur ; les 23 000 plants
mis en culture par hectare produisent donc une longueur cumulée de 230 kilomètres de tige de
tomate.

Pour ce qui est du gisement, le calcul de la quantité de déchets produits s’est appuyé sur les ratios
communiqués par la Chambre d’ Agriculture de Vaucluse (Schéma déchet, 1999) ; ces ratios ont été
recoupés avec les données fournies par le CTIFL Balandran.

Les déchets végétaux bruts produits en cours de production par un hectare de tomate hors sol
s’élèvent en moyenne à 70 tonnes (de 60 à 80 tonnes).

Les déchets végétaux produits en fin de culture s’élèvent à 110 tonnes par hectare.

Au total, la production de déchets végétaux dans les serres hors sol est évaluée à 180 tonnes par
hectare (10 % de MS).

Sur la base de ces ratios de production une estimation des quantités produites à l’échelle régionale
peut être réalisée. Elle s'élève à 50 757 tonnes brutes (10 % de MS).

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 98


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Carte n°26 : Quantités de végétaux de cultures hors sols (tomate) produites par canton (tonnes de MB)

Tableau n° 35 : Quantités de substrats organiques produites par canton

Surface serres Production Production


Code
Canton tomate végétaux végétaux
INSEE
ha tonnes de MB tonnes de MS
0650 CARROS 8 1 350 135
0699 NICE 8 1 350 135
1303 ARLES-EST 16 2 880 288
1306 BERRE-L'ETANG 27 4 860 486
1307 CHATEAURENARD 155 27 900 2790
1309 EYGUIERES 17 3 060 306
1326 ORGON 9 1 617 162
1331 SAINT-REMY-DE-PROVENCE 10 1 800 180
1332 SALON-DE-PROVENCE 5 900 90
1398 ARLES 10 1 800 180
8410 CARPENTRAS-SUD 9 1 620 162
8418 PERNES-LES-FONTAINES 9 1 620 162
TOTAL REGION PACA 283 50 757 5 076

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 99


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Filières d’utilisation actuelles ou prévisibles des produits

Les déchets végétaux produits en cours de culture sont produits en quantités faibles et dispersés
dans l’espace, leur élimination se fait par brûlage ou dégradation en tas en bord de serres.

Pour les déchets produits en fin de culture, la majorité des exploitations les élimine par brûlage
pour des raisons sanitaires : le risque de transmission de maladie étant en effet accru lors de
l’évacuation des serres.

Evolution des filières de production

Les surfaces en tomates hors sol ont régressé très fortement depuis quelques années, en raison de
coûts de production très importants et de la concurrence exercée par les pays méditerranéens. En
Vaucluse, par exemple, la production a été réduite d’un tiers au cours des huit dernières années.
Aujourd’hui, les surfaces semblent stabilisées.

La fraise hors sol semble quant à elle plutôt en progression.

Quantités qu’il est possible de collecter sur la région

Déchets végétaux en cours de culture :

Selon la taille des exploitations, les quantités produites par semaine s’élèvent ainsi entre 1 et 5,6
tonnes de déchets végétaux bruts soit 100 à 560 kilogrammes de matière sèche.

L’exploitation de ce gisement à des fins de valorisation énergétique (méthanisation) semble donc


difficile à mettre en œuvre de par la faiblesse des quantités disponibles et de la dispersion dans le
temps et dans l'espace.

Selon le contexte local et un éventuel projet de station de méthanisation, il n'est toutefois pas
impossible de pouvoir valoriser une partie des végétaux. Nous ne pouvons par contre pré-identifier
les zones concernées.

Déchets végétaux en fin de culture :

Contrairement aux déchets en cours de culture, cette quantité globale est produite sur une période
courte (Octobre, Novembre) ce qui est favorable à la mise en place d’une filière de valorisation.

Cependant, le mode actuel de production induit la présence d’éléments plastiques indésirables


associés aux déchets organiques ce qui rend difficilement envisageable leur valorisation par
combustion ou par méthanisation.

En l'absence de possibilité technique de séparer les débris plastiques des végétaux, nous
considérerons que le potentiel valorisable est nul à court terme.

Eléments d’accompagnement pour la mise en place de la filière

Les conditions de mise en place d’une filière de valorisation des déchets de fin de culture hors sol
de tomates passent soit par une modification des pratiques actuelles de production du déchet, soit
par l’utilisation de matériaux d’attache biodégradables.

Des essais sont actuellement réalisés par le CTIFL avec des ficelles et clips à base d’amidon.

Il conviendra également de tenir compte du risque de dispersion de germes pathogènes (virus


notamment) en sortie de serres : les conseils de bonnes pratiques communiqués au travers des
bulletins techniques étant de traiter avant arrachage puis d’évacuer et de détruire le plus tôt
possible ces déchets.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 100


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
L’organisation de la collecte devra se faire sans risque de contamination par l’intermédiaire des
déchets végétaux. Les cahiers des charges de production sont stricts sur ces éléments de
prophylaxie.

Eléments de prix d’achat ou de vente

Il n’y a pas à l’heure actuelle de valeur ajoutée sur la production des deux types de déchets
végétaux issus des serres hors sol.

Le coût de production pour la collecte et l’évacuation mécanique en serre des déchets peut être
évalué à 1 500 € l’hectare à la charge des exploitations.

Conclusions

Compte tenu d'une part de la dispersion géographique et temporelle des quantités produites, les
végétaux en cours de cultures ne constituent pas un gisement potentiel intéressant pour une
valorisation énergétique.

Les végétaux en fin de cultures ne peuvent pas être valorisés en l'état. Les débris et déchets de
plastiques qu'ils contiennent, non tribales, ne permettent pas d’envisager une quelconque filière de
valorisation énergétique. Des expérimentations sont en cours de réalisation pour modifier la matière
des attaches et des crochets incriminés.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 101


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
L. EFFLUENTS D'ELEVAGE (BOVINS, PORCINS ET VOLAILLES)

Les effluents d'élevage étudiés dans cette fiche sont exclusivement les effluents liquides et pâteux
qui pourraient être utilisés dans le cadre d'une filière de méthanisation. La valorisation
agronomique (épandage ou compostage) des effluents d'élevage est de loin la filière la plus utilisée
et celle qui doit être recherchée et favorisée.

Qu'il s'agisse d'effluents solides (fumiers) ou d'effluents liquides (lisiers, purins), la très grande
majorité des élevages de la région PACA exploite des surfaces suffisantes permettant de valoriser
les effluents produits. Contrairement à d'autres régions françaises qui connaissent des situations
d'excédents structurels, les élevages de la région PACA n'ont aucune difficulté pour valoriser leurs
effluents d'élevage.

Toutefois, dans certaines situations très locales, des élevages de la région peuvent rencontrer des
difficultés de valorisation ou d'évacuation d'effluents. Ces situations se rencontrent dans le cas des
élevages hors sol (poules pondeuses ou porcins) ou dans des systèmes bovins laitiers en montagne
avec un déficit de surface en céréales et terres labourables.

L'objectif de cette fiche est donc d'identifier les situations locales où des élevages disposeraient
d'effluents liquides ou pâteux pouvant être valorisés dans des unités de méthanisation.

Contexte général de la filière

L'élevage régional est pour sa grande majorité extensif. Les exploitations d'élevage ovin sont les
plus importantes suivies des exploitations bovines et caprines. Les élevages de volailles et de porcs
sont beaucoup moins nombreux que les autres élevages.

Les élevages d'ovins, caprins et de bovins viande sont des élevages qui valorisent, grâce au
pâturage, des surfaces de parcours et d'estives. Les déjections animales sont en grande majorité
restituées directement au sol. En période hivernale, les animaux sont mis en stabulation ou en
bergerie pendant des périodes plus ou moins longues suivant le type d'élevage et de conduite. Les
effluents solides (fumiers) récupérés sont la plupart du temps épandus sur les terres agricoles de
l'exploitation. A noter qu'une partie des fumiers ovins sont rachetés par des entreprises pour en
faire du compost. Ce compost est ensuite revendu en vrac ou en sac et le plus souvent exporté en
dehors de la région.

Dans le cadre de cette fiche produit nous nous intéresserons plus particulièrement aux élevages
bovins lait, porcins et volailles. Seuls ces élevages peuvent produire des effluents liquides aptes à
être méthanisés dans de bonnes conditions. Comparée à d'autres régions françaises, la région PACA
compte une faible proportion de ces types d’élevages.

Bovins lait

De manière très schématique, nous retrouvons des élevages bovins lait en montagne (Nord et Est
des départements des Alpes Maritimes, Alpes de Haute Provence et Hautes-Alpes). Le département
des Hautes-Alpes est de loin le département où l'on retrouve le plus de bovins lait.

La production de bovins lait a subi de profondes mutations avec l’instauration des quotas laitiers en
1985, la restructuration de la collecte marquée par la fermeture de l’usine Nestlé à Gap dans les
années 70 ; ces mutations se sont poursuivies avec la nécessité de mise aux normes qui a entraîné la
fermeture de nombreux élevages. Actuellement, les élevages bovins lait les plus importants sont
localisés autour du bassin gapençais (Champsaur, Haute Durance, Ubaye).

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 102


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Porcins

Concernant les élevages de porcins, deux grands types d'élevage sont présents dans la région. Nous
pouvons observer une majorité d'élevages de petite taille dont le but est de fournir des porcs
charcutiers pour un marché local et régional. Il s'agit souvent d'élevages naisseurs engraisseurs ou
exclusivement engraisseurs. Ces élevages peuvent être en plein air et valorisent leur production
sous la marque "porc de montagne". A l'inverse, il existe aussi quelques élevages de porcs de grande
taille. Ces élevages sont des élevages hors sol. Les surfaces exploitées ne sont pas suffisantes pour
utiliser la totalité des effluents (lisiers) produits. Les effluents produits par ce type d'élevage sont
des lisiers.

Volailles

Pour les élevages de volailles, nous observons le même type de situation. D'un coté des élevages de
petite ou moyenne taille desservant un marché local en viande ou en œufs, et des élevages de
grande taille le plus souvent hors sol. Les élevages de grande taille sont le plus souvent tournés vers
la production d'œufs. Il n'existe pas d'élevage important de volailles de chair en région PACA. A la
différence des élevages de porcs, les élevages de volailles pondeuses de taille importante sont de
plus en plus souvent équipés de dispositif de gestion – séchage des fientes. Une fois séchées ces
fientes peuvent plus facilement être épandues ou vendues à des entreprises de fabrication de
composts et matières fertilisantes.

Organisation locale ou régionale de la production

Bovins lait

A l’exception de quelques troupeaux de vaches laitières qui sont conduits en hors-sol et où les
vaches sont en stabulation quelle que soit la saison, les systèmes d’élevage bovin lait reposent
largement sur la pratique du pâturage par laquelle les animaux prélèvent eux-mêmes la majorité de
leur nourriture à l’extérieur.

La production des exploitations est collectée par des organismes de collecte et/ou de
transformation du lait. Quelques exploitations laitières valorisent elles mêmes leur production par
la vente directe (lait en berlingots, fromages ou yaourts). La plupart des exploitations livrent la
totalité ou une partie de leur production à des entreprises de transformation ou de conditionnement
du lait. Sur la région deux structures regroupent la majorité de la collecte laitière. Il s'agit de
Lactalis (groupe privé), et de Orlac (coopérative filiale du groupe SODIAAL). En complément, 7
fromageries coopératives ou privées collectent et transforment le lait.

L'accompagnement technique des exploitations laitières est réalisé par les organismes économiques
et par les Chambres d'Agriculture. Les opérateurs du contrôle laitier et des GDS (Groupement de
Défense Sanitaire) complètent le dispositif d'accompagnement technique. La gestion des effluents
d'élevage ne constitue pas un problème majeur des élevages bovin lait. La taille des élevages et la
présence de terres agricoles au sein ou à proximité des élevages permettent dans la grande
majorité des cas de valoriser les effluents par épandage.

Porcins

Comme nous l'avons vu plus haut, une partie des élevages de porcs sont des élevages de petite taille
qui valorisent localement leur production. Les bouchers et les commerces locaux sont les principaux
modes de commercialisation. Ces élevages sont très dépendants de la présence d'abattoir de
proximité. La région PACA est équipée d'abattoirs multi-espèces publics ou privés (Gap, Digne,
Puget-Thénier, Seyne, Carpentras, Arles, … - liste non exhaustive). Un groupement de producteurs
est présent sur les Hautes-Alpes. Il s'agit du Montagnard des Alpes. Cette organisation regroupe la
plupart des éleveurs de ce département.

Pour les élevages de plus grande taille, la production peut être valorisée localement via des circuits
de proximité (GMS, chevillard) mais l'exportation en dehors de la région PACA reste majoritaire pour
l'abattage.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 103


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
L'accompagnement technique des éleveurs est assuré par le groupement de producteurs et les
fabricants d'aliment du bétail.

Volailles

Comme pour les porcs, l'organisation de la production est différente entre les petits et les gros
élevages. Les petits élevages (volailles de chair ou pondeuses) sont tournés vers les marchés de
proximité. Pour les volailles de chair, l'absence de structures d'abattage d'importance limite
fortement les possibilités de développement d’élevages de volailles de plus grande dimension
économique. Les producteurs possèdent donc des tueries privées permettant de traiter
exclusivement la production de l'élevage.

Les élevages de plus grande importance sont exclusivement des élevages de poules pondeuses. La
production de ces élevages est
- soit individuelle ; le producteur se charge de la mise en marché auprès de supermarchés ou
de commerçants locaux ;
- soit organisée autour d'une coopérative (Avidurance).

Les producteurs organisés en coopérative sont suivis par les techniciens de la coopérative.

Procédés d'obtention du produit et du calendrier de production (productions saisonnières)

Nous ne traiterons dans cette partie que des effluents liquides ou suffisamment pâteux pour pouvoir
être utilisés dans le cadre d'une méthanisation.

Bovins

Tous les élevages de bovins lait ne produisent pas des effluents liquides. Les bâtiments récoltant
des effluents liquides de type lisier ne sont pas systématiquement présents sur les exploitations. Le
choix du mode de production d'effluent résulte d'un compromis intégrant différents paramètres dont
la présence de paille sur l'exploitation, le type de bétail (génisses, vaches laitières, veaux, …), le
mode d'alimentation, la configuration du site d'exploitation. De manière très schématique, les
systèmes lisier ont connu un intérêt particulièrement important dans les années 70 à 90.

Les effluents liquides des élevages bovins sont de deux types différents. Il s'agit soit de purin soit de
lisier. Le purin est un effluent liquide constitué exclusivement des parties liquides (urines). Les
lisiers contiennent quant à eux des urines et des excréments mélangés. Les lisiers ont une teneur en
matières sèches beaucoup plus importante. Les purins comme les lisiers sont recueillis dans des
fosses permettant au minimum de stocker la production de 4 mois (capacité minimum
réglementaire). En montagne la capacité de stockage peut être portée à 6 mois.

La production d'effluent est surtout concentrée en période hivernale (octobre à mai) suivant
l'altitude et la mise à l'herbe des bêtes. Quelques vaches laitières sont en stabulation tout au long
de l'année.

La proportion d'élevages bovins produisant des effluents liquides n'est pas chiffrable à l'échelle de la
région. Ce type de données ne peut être recueilli que par enquête individuelle auprès des éleveurs.
Il n'est pas rare que deux systèmes de gestion des effluents soient présents sur la même exploitation
(lisier pour les vaches laitières et fumier pour les génisses).

Porcins

Comme pour les bovins lait, la production de lisier n'est pas systématique dans les élevages porcins.
Les élevages de petite taille sont souvent sur litière accumulée (fumier) ou en plein air.

Les élevages de grande taille sont quant à eux systématiquement sur lisier. Le lisier est constitué
des urines et des excréments des porcs. Ils sont stockés dans des fosses dans les mêmes conditions
de capacité que pour les bovins (stockage minimum de 4 mois de production).

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 104


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Mis à part un vide sanitaire d’un mois entre les différentes bandes, la production est assez régulière
sur l'année.

Volailles

Seuls les élevages de volailles de poules pondeuses produisent des effluents pâteux. Dans la région
PACA, les élevages de volailles de chair sont le plus souvent sur fumier.

Les élevages de grande capacité (plus de 5 000 poules pondeuses) sont des élevages hors sol. Les
poules sont dans des cages ou en plein air. Les fientes sont recueillies sous les pondoirs soit dans
des fosses, soit sur des tapis roulants qui évacuent les fientes vers des hangars de stockage.

Les plus gros élevages (20 000 poules pondeuses) disposent parfois de système de séchage des
fientes. Ces systèmes utilisent l'air chaud du poulailler pour sécher les fientes. Après séchage, les
fientes ne peuvent plus être méthanisées (taux de matières sèches supérieur à 50 %).

Mis à part un vide sanitaire d’un mois entre les différentes bandes, la production est assez régulière
sur l'année.

Les élevages de bovins lait, de porcs ou de volailles les plus importants sont soumis à une
réglementation particulièrement contraignante. Ces élevages sont des installations classées
soumises à déclaration et parfois même à autorisation. Dans les années 90, face aux
développements des problèmes de gestion des effluents dans les régions d'élevage (Bretagne, Pays
de la Loire, Normandie, …), l'Etat français a engagé un programme de maîtrise des pollutions
d'origine agricole (PMPOA). Ce programme avait pour ambition de diminuer l'impact
environnemental des élevages les plus importants en leur permettant de réaliser les investissements
nécessaires à une gestion optimale des effluents d'élevage. Malgré l'absence de zones en excédents
structurels dans la région, les élevages de bovins, porcins et volailles les plus importants ont pu
bénéficier de ce programme et réaliser les travaux et études leur permettant d'être en conformité
avec la réglementation. La gestion des effluents était au cœur des préoccupations de ce programme
et les élevages ont pu mettre en place les équipements permettant de collecter, stocker et utiliser
les effluents dans de bonnes conditions. Dans la plupart des cas, la gestion par épandage a été
retenue.

Caractéristiques physiques et énergétiques du produit

Les effluents d'élevages concernés ont des caractéristiques physico-chimiques différentes. Les
teneurs en matières sèches sont aussi différentes et varient de 3 % à 36 %. Ces chiffres sont issus de
la littérature et peuvent varier suivant la conduite de l'élevage. Un paillage même léger dans une
stabulation de bovins va avoir tendance à augmenter la teneur en matières sèches du lisier. A
l'inverse une alimentation plus riche en eau (porcs, volaille) va avoir tendance à faire diminuer la
teneur en matières sèches.

Tableau n° 36 : Caractéristiques physiques des produits

% de matières brutes Mat. Sèches Mat. Orga. C/N Azote Phosphore


Fumier mou de bovin 22,6 81,7 14,3 3,5 1,4
Purin de bovin 8,0 62,5 - 4,0 0,1
Lisier de bovin 8,7 78,7 14,6 4,8 1,5
Lisier de porc engraissement 5,8 75,3 9,5 7,7 3,6
Fientes de volailles humides 18,1 76,1 7,0 4,2 4,3

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 105


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Tableau n° 37 : Caractéristiques énergétiques du produit

TEP / tonne* kWh / tonne* CH4 / tonne*


Lisier de bovin 0,012 140 12 m3
Lisier de porc 0,015 175 15 m3
Fientes de volailles 0,017 200 17 m3
* Les valeurs énergétiques indiquées ci-dessus sont issues de recherches bibliographiques. Les différentes valeurs de TEP,
kWh et CH4 ont été convertis en considérant que 1 kWh = 86 x 10-06 TEP = 0,0857 m3 de CH4.

Les valeurs retenues pour la caractérisation énergétique sont des valeurs issues de différentes
sources bibliographiques. Compte tenu de la diversité des situations (alimentation, type d'animaux,
système de gestion des effluents, …), ces valeurs sont à adapter et valider.

Localisation des gisements et tonnage produit (échelle cantonale)

Comme nous l'avons vu plus haut, il est difficile de connaître le gisement régional d'effluents
liquides sur les exploitations de bovins, porcs et volailles et ce à l'échelle de chaque canton. La
production d'effluents liquides dépend en grande partie du type de bâtiment présent sur
l'exploitation et il n'est pas rare sur une même exploitation de trouver à la fois des animaux
produisant du fumier et d'autres du lisier. Les données statistiques qui sont à notre disposition ne
permettent pas d'aller à ce niveau de détail.

Les effectifs d'animaux recueillis dans le cadre de l'identification animale ne nous permettent pas
de connaître le mode de production d'effluents.

Pour établir la localisation des gisements nous nous sommes donc basés sur les statistiques du
dernier recensement agricole (2000). Ces données sont relativement anciennes (risque de cessation
d’activité de certains élevages) et prennent en compte l'ensemble des effectifs d'animaux sans
distinction entre les élevages professionnels et les élevages familiaux. Si ces éléments ne sont pas
trop gênants pour les bovins, ils sont par contre à prendre avec précautions lorsqu'il s'agit des porcs
et encore plus des volailles.

Les répartitions des effectifs et des quantités produites ont été réalisées sur les bases des effectifs
d'animaux observés lors du recensement général agricole de 2000 et adaptés au cas par cas au dire
d'expert (élevages ayant disparus, exploitations familiales, type d'effluents produits, …).

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 106


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Carte n°27 : Répartition des effectifs en bovins lait, porcins et volailles sur la zone d'étude (UGB -
2000)

Carte n°28 : Quantités d'effluents liquides produites par canton (tonnes de MB)

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 107


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Tableau n° 38 : Effectif (UGB) et quantité d'effluents liquides d'élevage produits par canton

Production
UGB Production Production
Code UGB UGB Fientes de
Canton Bovins Lisier bovins Lisier porcins
INSEE Porcins Volailles volailles
lait Tonnes de MB tonnes de MB
tonnes de MB
0402 ANNOT 61 0 0 1 094 0 0
0403 BANON 0 0 49 0 0 140
0404 BARCELONNETTE 28 0 0 506 0 0
0407 ALLOS-COLMARS 40 0 0 720 0 0
0408 DIGNE-LES-BAINS-EST 40 0 0 720 0 0
0410 FORCALQUIER 80 0 0 1 440 0 0
0412 LAUZET-UBAYE (LE) 144 700 0 2 592 980 0
0414 MEES (LES) 0 0 910 0 0 2 600
0416 MOTTE-DU-CAIRE (LA) 0 500 0 0 700 0
0419 PEYRUIS 0 0 280 0 0 800
0421 RIEZ 0 0 70 2 0 200
0426 SEYNE 248 0 0 4 464 0 0
0427 SISTERON 40 0 0 720 0 0
0428 TURRIERS 80 0 0 1 440 0 0
0430 VOLONNE 20 0 0 360 0 0
0431 DIGNE-LES-BAINS-OUEST 0 400 140 0 560 400
0432 MANOSQUE-SUD-EST 0 0 490 0 0 1 400
0501 AIGUILLES 127 0 0 2 279 0 0
0503 ASPRES-SUR-BUECH 18 500 49 326 700 140
0505 BATIE-NEUVE (LA) 384 0 35 6 912 0 100
0506 BRIANCON-NORD 32 0 0 576 0 0
0507 CHORGES 160 0 0 2 880 0 0
0508 EMBRUN 280 0 0 5 040 0 0
0509 GAP-CAMPAGNE 304 0 0 5 472 0 0
0511 GUILLESTRE 160 0 0 2 880 0 0
0514 ORCIERES 184 0 0 3 309 0 0
0515 ORPIERRE 48 0 105 864 0 300
0517 ROSANS 28 0 0 504 0 0
0518 SAINT-BONNET-EN-CHAMPSAUR 1 840 3 250 0 33 120 4 550 0
0519 SAINT-ETIENNE-EN-DEVOLUY 32 0 0 573 0 0
0520 SAINT-FIRMIN 400 0 0 7 200 0 0
0523 TALLARD 360 1 150 0 6 480 1 610 0
0524 VEYNES 32 0 0 576 0 0
0525 BRIANCON-SUD 36 0 0 648 0 0
0599 GAP 600 500 0 10 800 700 0
0602 BAR-SUR-LOUP (LE) 0 0 49 0 0 140
0607 CONTES 0 0 175 0 0 500
1303 ARLES-EST 0 4 250 140 0 5 950 400
1309 EYGUIERES 0 450 105 0 630 300
1310 GARDANNE 0 0 70 0 0 200
1311 ISTRES-NORD 0 850 0 0 1 190 0
1312 LAMBESC 0 0 140 0 0 400
1326 ORGON 0 1 250 0 0 1 750 0
1334 TRETS 0 4 000 350 0 5 600 1 000
1398 ARLES 0 0 350 0 0 1 000
8302 BARJOLS 0 0 210 0 0 600

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 108


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
8303 BEAUSSET (LE) 0 0 70 0 0 200
8305 BRIGNOLES 0 0 70 0 0 200
8309 COTIGNAC 0 0 49 0 0 140
8310 CUERS 0 0 105 0 0 300
8311 DRAGUIGNAN 0 0 70 0 0 200
8312 FAYENCE 0 0 700 0 0 2 000
8316 LORGUES 0 0 49 0 0 140
8319 RIANS 0 0 49 0 0 140
8326 TAVERNES 0 0 140 0 0 400
8337 MUY (LE) 0 0 140 0 0 400
8405 BEDARRIDES 0 2 860 0 0 4 004 0
8410 CARPENTRAS-SUD 0 0 56 0 0 160
8415 MORMOIRON 0 0 28 0 0 80
8422 VALREAS 0 355 308 0 497 880
TOTAL REGION PACA 5 805 21 015 5 551 104 496 29 421 15 860

Filières d'utilisation actuelles ou prévisibles des produits (usages concurrents)

La valorisation agronomique par épandage direct dans les champs est sans aucun doute la filière la
plus fréquemment rencontrée dans la région pour la gestion des effluents d'élevage liquides.

Comme nous l'avons vu, des investissements récents ont été réalisés dans les élevages. Ces
investissements ont souvent été axés vers l'amélioration des dispositifs de collecte, de stockage et
d'épandage des effluents.

En l'absence d'excédent structurel nécessitant une diminution des teneurs en azote des effluents, la
valorisation agronomique directe est certainement la filière qu'il faut privilégier. Les coûts de
fertilisation observés ces dernières années tendent vers une utilisation optimale des matières
organiques pour la fertilisation des sols.

Dans le contexte régional, c'est la filière d'utilisation des effluents d'élevage qui devra être
préférée.

Evolution probable et pérennité des filières de production

L'évolution des filières de production d'effluents liquides d'élevage sur la région tend plutôt vers une
diminution.

Le nombre des élevages bovins lait essentiellement présents en montagne a globalement tendance à
diminuer dans la région. Le soutien des élevages laitiers de montagne est inscrit dans les projets de
la future politique agricole commune mais force est de constater que les cessations d’activité sont
plus nombreuses que les nouvelles installations. De plus, les bâtiments utilisant les systèmes lisier
sont de moins en moins nombreux. Les systèmes fumiers sont de plus en plus fréquents. Ils
correspondent mieux aux conditions d'exploitations.

Concernant les élevages porcins, le temps des gros élevages porcins hors sol est révolu. Ces élevages
bien que rentables sont de plus en plus décriés et la tendance est plus à l'élevage plein air.
L'installation d'un élevage porcin de taille significative est actuellement quasiment impossible dans
la région. Les derniers projets qui ont été portés dans les Hautes Alpes ont systématiquement été
anéantis face à l'opposition locale (commune, population). Dans ces conditions nous ne voyons pas
comment la production de lisier de porcs pourrait de développer.

Pour les élevages de volailles pondeuses, le constat est assez similaire à celui des élevages de porcs.
Pour cette filière nous devons aussi rajouter une réglementation de plus en plus contraignante qui
tend à limiter les possibilités d'utilisation des systèmes en cages. L'avenir est donc dans des unités
de production plus petites et avec parcours.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 109


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Quantité d'effluent valorisable

La priorité donnée à la valorisation des effluents liquides comme fertilisant ne permet pas
d'entrevoir un développement important de la filière méthanisation à base d'effluents d'élevage
dans la région PACA.

Deux cas de figure peuvent toutefois conduire à une utilisation des effluents dans une filière de
méthanisation.

Le premier cas est applicable aux élevages les plus importants et totalement hors sol. Certains très
gros élevages de porcs ou de volailles totalement hors sol (pas de surfaces agricoles) produisant des
tonnages importants d'effluents liquides et confrontés à des difficultés lors des épandages (odeurs,
manque de terres disponibles) pourraient voir la méthanisation comme un moyen efficace pour,
d'abord stabiliser les effluents (les digestats sont stables et peuvent être plus facilement
épandables) et ensuite, mieux les valoriser (vente d'électricité et des digestats). Mais il s'agit là
d'une démarche économique nécessitant des investissements importants qui ne peuvent être
réalisés que par des exploitations ayant des moyens en conséquence.

Le second cas de figure concerne des structures plus petites (bovins) dans des zones rurales où un
projet collectif de méthanisation émergerait. Des projets de méthanisation collective en utilisant
des boues de station d'épuration, des effluents de fromagerie et des effluents d'élevage pourraient
être envisagés. Dans ce cas, les éleveurs pourraient contribuer à l'émergence des projets mais nous
les imaginons moins en porteur de projet.

Dans ces conditions il n'est pas envisageable de donner une quantité d'effluent valorisable. La
valorisation se réalisera plutôt autour de projets collectifs portés par des collectivités ou des
groupes industriels.

Eléments d'accompagnement nécessaires pour la mise en place des filières de production ou


d'utilisation

Dans l'état actuel des connaissances, seul les portés à connaissance peuvent être réalisés dans le
cadre de projets collectifs. Au cas par cas, en fonction des situations locales, les effluents liquides
peuvent être une filière d'approvisionnement d'un projet de méthanisation.

Eléments de prix d'achat ou de vente existants.

Aucun élément de prix n'est connu.

Notons toutefois qu'une entreprise de compostage achète la fiente de poules aux alentours de 20 €
par tonne de matières brute.

Conclusions sur la fiche effluents liquide d'élevage

Il s'agissait surtout dans cette fiche d'identifier les zones de production d'effluents liquides
d'élevage. Ces zones de production se concentrent pour l'essentiel dans le secteur montagne
(laitier).

S'il apparaît assez clairement que les exploitations d'élevage ne seront pas les premiers porteurs de
projets de méthanisation, les effluents liquides peuvent dans certaines situations être des
ressources complémentaires à d'autres produits (boues, effluents de fromagerie, …).

Les éléments recueillis dans cette fiche seront complétés par les autres produits organiques qui
peuvent être méthanisés.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 110


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
M. LAINE D'OVINS

Contexte général de la filière

La région PACA compte plus de 800 000 ovins dont près de 600 000 brebis mères. Le cheptel ovin
régional est particulièrement important. L'élevage ovin est un élevage essentiellement ovin viande
orienté vers la production d’agneaux destinés à la boucherie. Les systèmes d’élevage sont basés sur
le pâturage et une pratique très répandue de la transhumance. Essentiellement élevés pour la
viande, les animaux produisent aussi de la laine. Cette laine est traditionnellement utilisée pour la
confection de textile. Depuis quelques années, l'utilisation comme matériaux d'isolation est aussi
réalisée.

Dans le cadre de l'étude sur la biomasse agricole en région PACA il nous a semblé intéressant de
faire le point sur cette ressource. Il ne s'agit bien évidemment pas d'envisager une utilisation
comme combustible mais bien comme agro-matériaux.

Dans la région PACA, on distinguera les laines issues de troupeaux Mérinos, se prêtant mieux à une
valorisation, et les laines des autres races d'ovins.

La race Mérinos a été depuis longtemps sélectionnée pour la qualité de sa laine. Les éleveurs sont
organisés en UPRA (unité de sélection) et diffusent des animaux améliorateurs des qualités
génétiques. Les critères de sélection sont basés bien évidemment sur la conformation de la
carcasse, la facilité de mise bas, la qualité de la viande mais les éléments de production
quantitative et qualitative de la laine rentrent aussi en ligne de compte. La longueur de la fibre de
laine et sa finesse sont particulièrement regardées. La filière laine de Mérinos est déjà très
structurée et la laine est un produit à part entière de l’élevage.

Les autres races d'ovins présentes dans la région PACA (Préalpes du sud, Mourerous, Commune,
Lacaune (brebis laitière), …) ne sont pas spécifiquement sélectionnées sur leur productivité ou la
qualité de la laine. Bien que leur laine soit de qualité moindre, les brebis de ces races sont toutefois
tondues et la laine valorisée.

Organisation locale ou régionale de la production

L'élevage ovin est relativement bien organisé. La commercialisation est assurée soit par des
groupements de producteurs (coopératives) soit par des chevillards (privés) qui achètent
directement les agneaux et les font abattre. La région est le siège du 1er abattoir ovin de France
(Abattoir Municipal de Sisteron). Une partie de la production est labellisée sous la dénomination
Agneau de Sisteron (Label rouge).

La filière laine s’organise autour de négociants et acheteurs principaux que sont France Laine basée
à Mazamet (81) et Europe Laine basée à Roquefort-la-Bédoule (13). Les organisations de
producteurs (coopératives) ou des négociants privés peuvent aussi racheter la laine aux éleveurs et
la revendre aux sociétés capables de trier, triturer et valoriser la laine en fonction de sa qualité.
France Laine valorise la laine selon sa qualité soit en tant que laine textile, soit en tant qu’isolant
thermique. La société Europe Laine est, quant à elle, spécialisée dans la valorisation en tant
qu’isolant.

Procédés d'obtention du produit et calendrier de production (productions saisonnières)

La tonte des animaux reproducteurs (brebis et béliers) est réalisée au début du printemps (février à
avril). La tonte est indispensable. Non tondue, la laine trop longue ou trop épaisse peut gêner les
brebis pendant la période estivale (chaleur) ou leur déplacement dans des milieux parfois
embroussaillés. La tonte a aussi un rôle sanitaire car elle permet d'enlever les débris ou parasites
accrochés dans la toison. La tonte doit toutefois être réalisée suffisamment tôt en saison pour que
la toison puisse repousser suffisamment avant la montée en alpage. Des équipes spécialisées

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 111


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
(tondeurs) passent de ferme en ferme et réalisent ce travail manuel qui est particulièrement
pénible. La tonte est réalisée à l'aide de tondeuses électriques.

Après la tonte, la laine est rassemblée et tassée dans des sacs (curons). Ces sacs sont ensuite
stockés jusqu’au passage du collecteur. Aucune autre manipulation n'est réalisée à la ferme. Les
curons pèsent entre 75 et 100 kg.

Caractéristiques physiques du produit

La laine est l'un des matériaux d'isolation les plus performants :

- elle a un coefficient de conductivité thermique exceptionnel (lambda = 0,035 environ)


équivalent à celui du liège et bien supérieur aux laines minérales (0,040 pour la laine de
verre),
- elle est ininflammable,
- elle peut absorber jusqu'à 30 % de son poids d'eau sans paraître mouillée et retrouve tout
son gonflant une fois sèche,
- elle est légère (densité 20 kg/m²), facile à poser, peut se compresser (utile dans le cas de
charpentes irrégulières),
- elle n'est pas attaquée par les rongeurs, contrairement à la plupart des autres matériaux
d'isolation,
- un traitement inoffensif pour l’homme la rend inattaquable par les mites.

Elle est utilisée en industrie textile et en isolation des bâtiments.

Localisation des gisements en surface et tonnage produit (échelle cantonale)

Carte n°29 : Répartition du nombre de brebis mères sur la région PACA (effectif 2000)

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 112


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Les effectifs de brebis sont concentrés dans les Bouches-du-Rhône (Crau et Camargue) et dans les
départements de montagne. La carte est assez représentative de la localisation des ovins lors de la
tonte. Comme nous l'avons vu plus haut, l'élevage ovin provençal est basé sur le pastoralisme et la
transhumance. En période estivale, les ovins se retrouvent en grande partie en alpage. Une partie
des troupeaux alpins pratique également la transhumance hivernale vers la région méditerranéenne
et contribue à l’entretien des milieux.

Les brebis de race Mérinos représentent près de la moitié de l’effectif, l’autre moitié étant
constituée de brebis de races diverses (Préalpes du Sud, Mourérous, commune, …). La production de
laine par brebis est estimée à environ 2,5 kg par an pour une brebis Mérinos contre seulement 1 kg
pour les brebis des autres races. Nous retiendrons une moyenne de production de 1,7 kg par brebis.

La production totale de laine pour la région PACA est estimée à environ 1 000 tonnes par an.

Carte n°30 : Quantités de laine produites par canton (tonnes de MB)

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 113


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Tableau n° 39 : Effectif de brebis mères et quantité de laine produite par canton

Code Effectif Production de laine


Canton
INSEE brebis mères Tonnes de MB
0402 ANNOT 3 804 6,5
0403 BANON 5 980 10,2
0404 BARCELONNETTE 10 882 18,5
0405 BARREME 14 409 24,5
0406 CASTELLANE 5 397 9,2
0407 ALLOS-COLMARS 8 003 13,6
0408 DIGNE-LES-BAINS-EST 1 550 2,6
0409 ENTREVAUX 1 783 3,0
0410 FORCALQUIER 11 132 18,9
0411 JAVIE (LA) 7 532 12,8
0412 LAUZET-UBAYE (LE) 5 773 9,8
0413 MANOSQUE-NORD 808 1,4
0414 MEES (LES) 2 233 3,8
0415 MEZEL 3 166 5,4
0416 MOTTE-DU-CAIRE (LA) 7 779 13,2
0417 MOUSTIERS-SAINTE-MARIE 3 502 6,0
0418 NOYERS-SUR-JABRON 3 792 6,4
0419 PEYRUIS 536 0,9
0420 REILLANNE 8 706 14,8
0421 RIEZ 3 859 6,6
0422 SAINT-ANDRE-LES-ALPES 9 382 15,9
0423 SAINT-ETIENNE-LES-ORGUES 5 589 9,5
0426 SEYNE 5 202 8,8
0427 SISTERON 6 435 10,9
0428 TURRIERS 4 375 7,4
0429 VALENSOLE 4 484 7,6
0430 VOLONNE 4 479 7,6
0431 DIGNE-LES-BAINS-OUEST 12 728 21,6
0432 MANOSQUE-SUD-EST 1 300 2,2
0433 MANOSQUE-SUD-OUEST 2 149 3,7
0497 DIGNE-LES-BAINS 2 912 5,0
0498 MANOSQUE 61 0,1
0501 AIGUILLES 4 038 6,9
0502 ARGENTIERE-LA-BESSEE (L') 7 995 13,6
0503 ASPRES-SUR-BUECH 6 978 11,9
0504 BARCILLONNETTE 1 399 2,4
0505 BATIE-NEUVE (LA) 11 449 19,5
0506 BRIANCON-NORD 296 0,5
0507 CHORGES 12 926 22,0
0508 EMBRUN 16 614 28,2
0509 GAP-CAMPAGNE 2 825 4,8
0510 GRAVE (LA) 1 640 2,8
0511 GUILLESTRE 6 753 11,5
0512 LARAGNE-MONTEGLIN 6 981 11,9
0513 MONETIER-LES-BAINS (LE) 2 162 3,7
0514 ORCIERES 7 526 12,8
0515 ORPIERRE 3 490 5,9
0516 RIBIERS 3 057 5,2
0517 ROSANS 8 850 15,0
0518 SAINT-BONNET-EN-CHAMPSAUR 18 578 31,6
0519 SAINT-ETIENNE-EN-DEVOLUY 22 266 37,9

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 114


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
0520 SAINT-FIRMIN 6 562 11,2
0521 SAVINES-LE-LAC 4 568 7,8
0522 SERRES 10 629 18,1
0523 TALLARD 5 407 9,2
0524 VEYNES 6 230 10,6
0525 BRIANCON-SUD 1 201 2,0
0598 BRIANCON 330 0,6
0599 GAP 3 071 5,2
0602 BAR-SUR-LOUP (LE) 2 866 4,9
0604 BREIL-SUR-ROYA 3 147 5,3
0605 SAINT-LAURENT-DU-VAR-CAGN 10 0,0
0607 CONTES 736 1,3
0608 COURSEGOULES 3 092 5,3
0609 ESCARENE (L') 21 0,0
0611 GUILLAUMES 3 237 5,5
0612 LEVENS 1 580 2,7
0613 MENTON-EST 22 0,0
0618 PUGET-THENIERS 7 722 13,1
0619 ROQUEBILLIERE 3 576 6,1
0620 ROQUESTERON 321 0,5
0621 SAINT-AUBAN 3 770 6,4
0622 SAINT-ETIENNE-DE-TINEE 4 463 7,6
0623 SAINT-MARTIN-VESUBIE 1 080 1,8
0624 SAINT-SAUVEUR-SUR-TINEE 1 476 2,5
0625 SAINT-VALLIER-DE-THIEY 3 099 5,3
0626 SOSPEL 1 042 1,8
0627 LANTOSQUE 1 458 2,5
0628 VENCE 161 0,3
0629 VILLARS-SUR-VAR 2 032 3,5
0631 TENDE 1 324 2,3
0645 CAGNES-SUR-MER-OUEST 10 0,0
0646 MOUGINS 810 1,4
0650 CARROS 46 0,1
0652 MENTON-OUEST 56 0,1
0694 GRASSE 21 0,0
1301 AIX-EN-PROVENCE-NORD-EST 657 1,1
1303 ARLES-EST 28 466 48,4
1305 AUBAGNE 125 0,2
1306 BERRE-L'ETANG 850 1,4
1307 CHATEAURENARD 1 185 2,0
1308 CIOTAT (LA) 20 0,0
1309 EYGUIERES 14 751 25,1
1311 ISTRES-NORD 2 340 4,0
1312 LAMBESC 2 465 4,2
1326 ORGON 2 974 5,1
1327 PEYROLLES-EN-PROVENCE 953 1,6
1329 ROQUEVAIRE 270 0,5
1331 SAINT-REMY-DE-PROVENCE 6 439 10,9
1332 SALON-DE-PROVENCE 15 862 27,0
1333 TARASCON 5 029 8,5
1334 TRETS 596 1,0
1336 MARIGNANE 154 0,3
1348 CHATEAUNEUF-COTE-BLEUE 406 0,7
1349 ISTRES-SUD 526 0,9
1351 PELISSANNE 5 087 8,6
1352 PENNES-MIRABEAU (LES) 343 0,6
1395 ISTRES 18 924 32,2
1396 MARTIGUES 50 0,1
1397 AIX-EN-PROVENCE 1 782 3,0

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 115


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
1398 ARLES 23 265 39,6
1399 MARSEILLE 33 0,1
8301 AUPS 1 628 2,8
8302 BARJOLS 4 353 7,4
8303 BEAUSSET (LE) 2 064 3,5
8304 BESSE-SUR-ISSOLE 52 0,1
8305 BRIGNOLES 994 1,7
8306 CALLAS 1 617 2,7
8307 COLLOBRIERES 890 1,5
8308 COMPS-SUR-ARTUBY 8 410 14,3
8309 COTIGNAC 573 1,0
8310 CUERS 256 0,4
8311 DRAGUIGNAN 1 263 2,1
8312 FAYENCE 1 422 2,4
8313 FREJUS 5 0,0
8314 GRIMAUD 306 0,5
8316 LORGUES 627 1,1
8317 LUC (LE) 524 0,9
8319 RIANS 7 866 13,4
8320 ROQUEBRUSSANNE (LA) 1 015 1,7
8321 SAINT-MAXIMIN-LA-SAINTE-B 407 0,7
8322 SAINT-TROPEZ 800 1,4
8323 SALERNES 1 900 3,2
8325 SOLLIES-PONT 233 0,4
8326 TAVERNES 5 530 9,4
8336 CRAU (LA) 420 0,7
8337 MUY (LE) 1 705 2,9
8339 SAINT-RAPHAEL 330 0,6
8340 SIX-FOURS-LES-PLAGES 2 0,0
8341 VALETTE-DU-VAR (LA) 28 0,0
8342 GARDE (LA) 10 0,0
8397 HYERES 1 480 2,5
8401 APT 5 468 9,3
8404 BEAUMES-DE-VENISE 5 0,0
8405 BEDARRIDES 937 1,6
8406 BOLLENE 63 0,1
8407 BONNIEUX 950 1,6
8408 CADENET 1 002 1,7
8409 CARPENTRAS-NORD 1 149 2,0
8410 CARPENTRAS-SUD 2 530 4,3
8411 CAVAILLON 1 207 2,1
8412 GORDES 925 1,6
8413 ISLE-SUR-LA-SORGUE (L') 203 0,3
8414 MALAUCENE 10 0,0
8415 MORMOIRON 1 256 2,1
8416 ORANGE-EST 2 031 3,5
8417 ORANGE-OUEST 8 0,0
8418 PERNES-LES-FONTAINES 477 0,8
8419 PERTUIS 3 457 5,9
8420 SAULT 4 778 8,1
8421 VAISON-LA-ROMAINE 44 0,1
8422 VALREAS 92 0,2
8497 AVIGNON 1 996 3,4
8498 CARPENTRAS 39 0,1
8499 ORANGE 885 1,5
TOTAL REGION PACA 610 495 1 037,8

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 116


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Filières d'utilisation actuelles ou prévisibles des produits (usages concurrents)

Les filières en place sont le textile et l’isolation. Ces deux filières sont très bien structurées à
l’heure actuelle.

Quelques initiatives artisanales (matelasserie, fabrication de feutres ou d’articles textiles à partir


de laine locale) sont aussi présentes mais extrêmement marginales.

Evolution probable et pérennité des filières de production

Les effectifs du cheptel ovin sont en diminution constante depuis quelques années. La crise
profonde dans laquelle se trouve la filière ovine, ainsi que les orientations prises par la politique
agricole commune ne permettent pas d’envisager une augmentation du cheptel ovin dans les
prochaines années ; au mieux un maintien des effectifs. Les métiers d'éleveur et de berger sont
particulièrement difficiles et malgré des efforts importants, la filière a du mal à recruter de
nouveaux éleveurs et bergers.

Quantités qu'il est possible de collecter sur la région

Actuellement la quasi-totalité de la laine collectable l'est. Il n'est pas envisageable d'augmenter le


niveau de collecte.

Eléments d'accompagnement nécessaires pour la mise en place des filières de production ou


d'utilisation

Dans le cadre de la filière "isolant", la mise en place d'une ou plusieurs unités de trituration et de
fabrication d'isolant à base de laine d'ovins pourrait être envisagée. Il ne s'agit pas de développer un
marché de l'isolant tourné vers l'export mais plutôt de favoriser les utilisations locales des
matériaux disponibles. Ce type d'installation nécessitera d'une part une incitation dans l'utilisation
de ce type de matériaux dans les constructions et d’autre part, un accompagnement des pouvoirs
publics pour la réalisation des structures de trituration – conditionnement. Dans le contexte
d’économies d’énergie des bâtiments grâce à l’utilisation de biomatériaux, cette filière pourrait
avoir de l’avenir.

Eléments de prix d'achat ou de vente existants

En 2007, le prix d’achat de la laine au producteur oscillait entre 0,55 centime/kg de laine de brebis
non Mérinos et 1 euro/kg de laine Mérinos, sachant que ce prix est soumis à de fortes fluctuations
d’une année sur l’autre en fonction des cours mondiaux.

Ce prix ne couvre pas les frais de tonte.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 117


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
N. ECARTS DE TRIAGE

Cette fiche s’appuie sur une étude régionale réalisée en 2006 par le Centre Régional d’Innovation et
de Transfert de Technologie Agroalimentaire (CRITT).
Cette dernière a permis de faire une approche du gisement de co-produits d’origine organique des
IAA en PACA et de leur valorisation possible.
Pour la filière Fruits-et-Légumes, le choix du CRITT a été de faire des enquêtes sur un échantillon
représentatif des IAA régionales, puis d’extrapoler les résultats pour donner une approche du
gisement global.

Contexte général de la filière

L’industrie agroalimentaire en région PACA est le deuxième employeur régional avec plus de
29 000 salariés (hors secteur vinicole). Elle a généré un chiffre d’affaires d’environ 6 milliards
d'euros en 2005.
Avec 1 000 établissements de transformation (78 %) et de négoce (22 %), le tissu industriel
agroalimentaire est composé majoritairement de petites entreprises, très souvent familiales : 50 %
des entreprises sont des TPE et 68 % ont moins de 20 salariés (source CRITT Agroalimentaire PACA).
Les principaux secteurs d’activité de la filière agroalimentaire régionale sont :
- les fruits et légumes transformés (surgelés, appertisés, sous vide, 4ème gamme, etc),
- les produits de l’olive (huile, olives, produits à base d’olive),
- la viande et les produits transformés à base de viande (abattage, découpe, salaisons,
charcuterie, boyauderie, triperie, terrines, pâtés, plats cuisinés à base de viande, etc),
- la transformation des céréales (farines, semoules, pâtes, riz, panification, boulangerie et
pâtisserie industrielle, biscuiterie et biscottes, etc),
- la confiserie (bonbons, spécialités, chocolat, etc),
- les produits de la mer (plats cuisinés, soupes, appertisés, etc),
- les produits laitiers (fromages essentiellement),
- les boissons (eaux, boissons sucrées, jus, cafés, thés, etc.),
- les condiments et sauces.

La filière fruits et légumes représente 16% des établissements et 8 200 emplois. Elle s’organise
autour de petites structures type SICA ou coopératives, mais également autour de plus grandes
industries de transformations.
Les premières unités ont pour activités principales le tri des produits et leur conditionnement pour
le marché de gros, les secondes sont spécialisées dans la confection de produits transformés de 4ème
gamme (salade en sachet, conserves, confiseries…).

Organisation locale ou régionale de la production

Les plus grandes unités de tri et/ou de transformation sont situées dans les Bouches-du-Rhône et le
Vaucluse.
La région se caractérise par une prépondérance de petites entreprises, 70% des entreprises ont
moins de 20 salariés.

Procédés d'obtention du produit et calendrier de production (productions saisonnières)

Calendrier :

Le calendrier de production est variable selon la spécialisation de l’entreprise.


Une coopérative fruitière ou légumière aura son volume de déchets qui suivra le calendrier de
production des cultures.
Une confiserie ou une conserverie de fruits auront leurs volumes de déchets au maximum en période
estivale.
A contrario, les 2 grosses unités régionales de transformation de salades 4eme gamme produisent à
elles seules 10 000 tonnes de déchets par an sur toute l’année.

Le calendrier dépend donc de l’activité de la structure.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 118


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Procédés d’obtention :

Les déchets sont issus soit du tri des fruits et légumes (produits non conformes car pourris ou
déformés…), soit du processus de transformation (déchets de parage, d’épluchage, de
dénoyautage…). Ils sont de sources et de caractéristiques physiques diverses.

Caractéristiques physiques et énergétiques du produit

Les caractéristiques sont aussi diverses que la diversité de déchets produits. Les produits sont
généralement humides et mal adaptés à une valorisation par combustion. La méthanisation est la
voie de valorisation préférentielle.

Globalement les déchets riches en fibres (pulpes, certaines peau de fruits) demandent un séjour
dans le digesteur plus important que d’autres déchets plus riches en eau (salade, tomate…).

Le potentiel méthane oscille entre 50 (pulpe de pomme de terre) et 100 m3 de CH4/t de matières
brutes (déchets de salade).

Localisation des gisements en surface et tonnage produit (échelle cantonale)

Les données ne sont pas disponibles à l’échelle cantonale mais à l’échelle régionale. Il ressort de
l’étude du CRITT que l’activité qui produit le plus de co-produits est le conditionnement et
l’expédition de fruits et légumes, ce qui est compréhensible car cette activité est la plus répandue
chez les grossistes et les autres coopératives (plus de 80 entreprises en PACA).
Viennent ensuite la fabrication de jus de fruits et légumes, la 3ème, 4ème et 5ème gamme, et la
confiserie.

Au niveau régional, la production de co-produits serait de 120 à 174 000 tonnes par an.

Carte n°31 : Répartition du gisement d'écart de tri et déchets de l'industrie agro alimentaire
(tonnes de MB par an) données CRITT PACA 2006.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 119


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
La répartition suit logiquement la localisation des entreprises avec une prédominance des Bouches-
du-Rhône et du Vaucluse.

Filières d'utilisation actuelles ou prévisibles des produits (usages concurrents)

A l’heure actuelle les écarts de tri sont traités en compostage ou en épandage selon leurs
caractères physiques.
Certains sous-produits qui présentent un intérêt alimentaire sont valorisés en alimentation animale
ce qui permet parfois de dégager un bénéfice pour l’unité de transformation.
Cette solution est économique et pratique car aucun investissement et aucune transformation ne
sont nécessaires.
Elle fait généralement appel à des intermédiaires qui se chargent de la collecte et du transport aux
éleveurs.

Une dernière voie de valorisation est envisageable dans un futur proche, il s’agit de l’extraction de
molécules ou de composés à partir des végétaux, notamment de la salade (extraction de
polyphénols). Cette technologie coûteuse est pratiquée par des laboratoires spécialisés.

De manière assez générale, les industries agro alimentaires qui ne peuvent pas valoriser les déchets
et sous produits en alimentation animale font appel à des sociétés spécialisées dans le traitement
des déchets pour éliminer ces déchets. La valorisation agronomique par compostage est la plus
fréquemment rencontrée.

Evolution probable et pérennité des filières de production

La filière est plutôt stable et le devenir des déchets en fruits et légumes est une question qui se
pose souvent.

Le compostage connaît des difficultés dans sa valorisation agronomique, car peu de terres agricoles
sont disponibles dans les secteurs de production et l’offre est telle que le marché se sature peu à
peu.

La méthanisation peut être une solution d’avenir pour des déchets qui ne présentent pas d’intérêt
nutritionnel pour l’alimentation animale.

Eléments d'accompagnement nécessaires pour la mise en place des filières de production ou


d'utilisation

La valorisation énergétique des écarts de tri n’est possible et rentable qu’auprés des grandes
infrastructures qui ont la capacité de produire des déchets plus ou moins toute l’année.

Ces grandes structures ont déjà par ailleurs leur propre filière de « recyclage » qui est pour la
plupart l’épandage ou le compostage. Une re-direction des déchets vers une unité de méthanisation
est envisageable mais à voir au cas par cas selon le volume disponible et l’investissement que
l’entreprise doit faire.

La diversité et la saisonnalité de certaines productions devront aussi être prises en compte. La


méthanisation, pour être bien gérée et fonctionner de manière optimale, doit être alimentée de
manière régulière avec une qualité relativement constante des produits organiques. En effet, les
organismes vivants (bactéries) dégradant les produits organiques sont spécifiques et adaptés à un
type de produit ou un type de mélange. Une variation dans la formulation peut engendrer un arrêt
dans le processus de méthanisation.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 120


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Conclusion

Une mobilisation des écarts de tri, pour une valorisation énergétique, dans la filière fruits et
légumes est mise en difficulté par différents points.

Tout d’abord, les entreprises de la filière agroalimentaire sont majoritairement de faible taille
(médiane inférieure à 10 en région PACA). Les volumes de déchets générés à l’échelle d’une
entreprise sont trop faibles pour qu’une solution individuelle économiquement viable soit
envisageable.

Les entreprises, du fait de leur taille et de leur historique, sont peu structurées au niveau de leur
compétence technique. Si elles maîtrisent bien les technologies et les procédés de production, elles
ne disposent pas de ressources pour gérer la problématique des déchets.

En outre, les divers territoires de la région ont des spécificités en terme de secteur agroalimentaire
et donc en terme de type de déchets produits. D'autre part, la production de déchets de fruits et
légumes est soumise à une forte saisonnalité. Ces éléments devront être pris en compte et intégrés
dans d'éventuels projets de méthanisation.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 121


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
O. SOUS PRODUITS DES CAVES VINICOLES

Contexte général de la filière

Les sous produits organiques des caves vinicoles sont les effluents de cave, les marcs de raisins, les
lies de vins. Lors du procédé de production du vin sont également produits les terres de filtration et
le tartre issu du dépôt dans les cuves de vinification. La production d’effluents vinicoles est
intimement liée à celle du vin et donc aux surfaces cultivées en vignes.

La viticulture représente l'un des fleurons de l'agriculture de la région PACA. Les surfaces en vignes
représentent plus de 100 000 hectares. La production totale de vin de la région s’élevait à 5,225
millions d’hectolitres en 2000.

Une part importante des surfaces bénéficie d’une AOC : 15 AOC sont recensées sur la région. Les
vins de pays, présents sur les départements viticoles de la région, viennent compléter la gamme des
vins de la région PACA.

De la production des plants de vigne jusqu’à la commercialisation du vin, la viticulture s’affirme


comme une force économique majeure de la région.

Depuis 2004, la filière viticole est en crise : selon une étude réalisée sur le département de
Vaucluse par la MSA (Mutualité sociale Agricole), les revenus issus de la viticulture sont passés de
35,7 à 23,7 millions d’euros entre 2004 et 2007, soit une diminution de plus de 33%.

On observe sur les dernières années des prix de vente inférieurs à ceux pratiqués habituellement.
Des stocks élevés sont aussi observés dans les caves. Les productions de vins rouges sont les plus
touchés par cette crise. Les vins rosés ont bénéficié d'une conjoncture plus favorable et ont moins
subie les conséquences de la crise viticole : changement de culture alimentaire des jeunes
générations, campagnes contre l’alcool, concurrence étrangère (notamment à l’export).

Initiées en 2006, les réflexions sur la réforme de l’Organisation Commune de Marché (OCM) viti
vinicole ont abouti à l’adoption d’un texte le 19 décembre 2007. L’impact de cette réforme sur les
surfaces cultivées va se traduire par un plan d’arrachage pour les trois campagnes à venir. Les
départements de Vaucluse et des Bouches du Rhône sont les plus concernés par les demandes
d'arrachage. A titre d'exemple, les demandes d'arrachage pour le département de Vaucluse
représentent 1 200 hectares pour la campagne 2008-2009.

Ce programme est prévu sur trois ans, il va conduire à des arrachages sur des surfaces plus
importantes que les arrachages courants pratiqués dans le cadre du renouvellement des parcelles.
La poursuite ultérieure éventuelle des arrachages n’est cependant pas à exclure si le contexte de
crise se maintenait.

La diminution des terres vinicoles se traduira immanquablement par une diminution des volumes des
sous produits des caves vinicoles.

Organisation locale ou régionale de la production

La production viticole est organisée autour de caves coopératives et de caves particulières. Les
caves coopératives vinifient les raisins de plusieurs coopérateurs. Les caves particulières, comme
leur nom l'indique ne transforment que le raisin de la propriété.

De manière générale, les caves particulières sont de dimension plus faible mais certaines caves
coopératives sont de taille réduite.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 122


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Tableau n° 40 : Répartition des caves dans la région PACA

Département Caves coopératives Caves particulières Production de vin (hl)


Alpes de Haute Provence 1 5 55 865
Hautes Alpes 1 2 4 748
Alpes Maritime 1 0 2 098
Bouches du Rhône 17 110 61 7981
Var 44 400 1 694 034
Vaucluse 35 + 3 unions 705 2 847 794

Procédés d'obtention du produit et du calendrier de production (productions saisonnières)

Les effluents vinicoles sont constitués de l’eau ayant servi à l’activité de la cave, de la vendange à
l’embouteillage : nettoyage du pressoir, des cuves, du sol….. Cette eau est chargée en particules
solides, en molécules organiques en suspension ou dissoutes, en matières minérales.
On évite d’associer à cette eau les eaux de pluie et de rinçage des bouteilles qui ne sont pas
soumises aux mêmes contraintes de traitement.

Les effluents vinicoles de par leur origine contiennent :


- les matières grossières : rafles, pépins ; ces fractions sont retenues par des tamis,
- les matières fines insolubles, en suspension : débris végétaux fins, micro-organismes
(levures, autres champignons, bactéries…),
- les matières solubles issues majoritairement du raisin ou du vin : organiques (alcools,
sucres, anthocyanes…) ou minérales. Des substances proviennent également des produits de
nettoyage et oenologiques.

Après une filtration grossière pour enlever les rafles et les peaux de raisin, il reste une grande
quantité de composés organiques, majoritairement des composés alcooliques dissous.

Les 2/3 de la production d’effluents a lieu durant les vendanges et les premiers soutirages.

Graphique n° 1 : Répartition des volumes d'effluents vinicoles produits

Pourcentage mensuel des rejets (%)


35%

30%

25%

20%

15%

10%

5%

0%
AOUT SEPT OCT NOV DEC JANV FEVR MARS AVRIL MAI JUIN JUIL

Le marc de raisins est le résidu solide de pressurage des raisins frais ou fermentés. Il est constitué
de 22 à 25 % de pépins, de 50 à 55 % de l’ensemble peaux+pulpes+pédoncules, et de 22 à 27 % de
rafles. La part de rafles dans le marc tend à diminuer avec le développement de la vendange
mécanique. Certains acteurs désignent par "marc", un marc sans rafles. La teneur du marc en alcool
résiduel est de l’ordre de 7%. Les marcs sont produits pendant la seule période des vendanges.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 123


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Les lies sont constituées de matières en suspension décantées et retirées des cuves après la
fermentation ou le stockage des vins. La période de production des lies est donc plus variable que
celle des marcs.
On peut distinguer les lies, proprement dites, formées des matières en suspension fines et les
bourbes, correspondant aux matières en suspension grossières. Les bourbes sont riches en matières
organiques et donc très polluantes. Elles peuvent être centrifugées pour réduire la teneur en eau.
Leur valorisation est possible par filtration avec un filtre spécifique (filtre presse). Le filtrat est
aromatique et qualitatif. Le filtrat peut alors être incorporé au jus clair. Les bourbes peuvent être
aussi valorisées par distillation ou épandage.
Leur teneur en alcool est de l’ordre de 7%.

Les marcs de raisins et les lies de vins étant distillés dans le cadre des prestations viniques, seuls les
effluents de cave sont retenus pour la suite de cette étude.

Caractéristiques physiques et énergétiques du produit

Les effluents vinicoles contiennent exclusivement des particules organiques (sucres, alcool, tanins,
glycérol…) et des éléments fertilisants (azote, phosphore, et surtout potasse). Leur acidité ne
favorise pas le développement des germes pathogènes, et les éventuels résidus de produits
phytosanitaires sont métabolisés au cours des fermentations, les sous-produits se retrouvant dans
les lies et bourbes.

La composition peut être estimée comme suit :

Tableau n° 41 : Composition physico chimique des effluents de caves vinicoles

Paramètres Concentration moyenne des effluents


DBO5 (g/l) 1 à 20
DCO (g/l) 2 à 40
MES (g/l) 1à4
N (mg/l) 150
P (mg/l) 50
K (mg/l) 300
3 à 6 et
pH
9 à 12 pendant les phases de détartrage
Source : Office international de la Vigne et du Vin

La très forte charge organique soluble des effluents de cave se traduit par une demande chimique
en oxygène élevée : 21 g/l en moyenne (source : Agence de l’Eau RMC, 2005).

Les effluents de caves sont hautement biodégradables et le rendement de production de méthane


par digestion anaérobie est maximal :

- rendement théorique : 350 litres de méthane par kilogramme de DCO dégradé,


- rendement effectif : 300 à 320 litres de méthane par kilogramme de DCO dégradé.

Nb : données communiquées par André BORIES, INRA GRUISSAN, unité expérimentale de Pech-Rouge

Ainsi pour une charge organique équivalente à 21 g/l on peut attendre une production en méthane
équivalente à 6,3 à 6,7 mètres-cube de méthane par tonne d’effluent de cave.

Tableau n° 42 : Caractéristiques énergétiques des produits

TEP / tonne* kWh / tonne* CH4 / tonne*


Effluents de caves 0,006 à 0,007 73,5 à 78,2 6,3 à 6,7 m3
* Les valeurs énergétiques indiquées ci-dessus sont issues de recherches bibliographiques. Les différentes valeurs de TEP,
kWh et CH4 ont été convertis en considérant que 1 kWh = 86 x 10-06 TEP = 0,0857 m3 de CH4.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 124


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Localisation des gisements produits (échelle cantonale)

Le gisement d’effluents a été estimé à partir des quantités de vin produites sur la base des
déclarations de production (RGA 2000).

Ces éléments peuvent nous donner une bonne vision de la localisation des gisements d'effluents de
caves vinicoles produits. Les caves vinicoles sont en effet dans un périmètre assez proche des
vignobles. Le raisin une fois récolté doit être traité rapidement et le transport sur des distances
importantes n'est pas possible.

Carte n°32 : Répartition des volumes de production de vins sur la région (millier de litres - 2000)

La localisation du gisement d’effluent vinicole est étroitement liée à la répartition spatiale des
vignes. En fonction de la localisation des caves (essentiellement coopératives), certains cantons à
faible vocation viticole s’avèrent cependant producteurs d’effluents en quantité non négligeable, le
rayon d’approvisionnement des caves coopératives n’étant pas strictement limité au périmètre
cantonal.

En moyenne, 1 litre de vin produit génère de 0,7 à 1 litre d’effluents selon les infrastructures et le
matériel.

Le ratio moyen de 0,8 litre d’effluent par litre de vin produit a été retenu pour le calcul du
gisement.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 125


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Carte n°33 : Répartition des volumes de production d'effluents de caves vinicoles (en m3)

Tableau n° 43 : Production de vin et d'effluents vinicoles par canton

Production effluents
Code Production de vin
Canton vinicoles
INSEE (hl)
(m3)
0410 FORCALQUIER 3 130 250
0421 RIEZ 3 992 319
0429 VALENSOLE 1 387 111
0432 MANOSQUE-SUD-EST 9 402 752
0433 MANOSQUE-SUD-OUEST 28 496 2 280
0498 MANOSQUE 9 458 757
0505 BATIE-NEUVE (LA) 1 527 122
0507 CHORGES 2 010 161
0523 TALLARD 1 211 97
0636 MANDELIEU-CANNES-OUEST 688 55
0699 NICE 1 410 113
1301 AIX-EN-PROVENCE-NORD-EST 6 328 506
1302 AIX-EN-PROVENCE-SUD-OUEST 13 647 1 092
1303 ARLES-EST 2 126 170
1305 AUBAGNE 4 637 371
1306 BERRE-L'ETANG 27 943 2 235
1307 CHATEAURENARD 7 813 625
1308 CIOTAT (LA) 19 047 1 524

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 126


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
1309 EYGUIERES 23 861 1 909
1310 GARDANNE 822 66
1311 ISTRES-NORD 1 768 141
1312 LAMBESC 114 883 9 191
1326 ORGON 16 337 1 307
1327 PEYROLLES-EN-PROVENCE 34 405 2 752
1329 ROQUEVAIRE 6 380 510
1330 SAINTES-MARIES-DE-LA-MER 2 716 217
1331 SAINT-REMY-DE-PROVENCE 8 534 683
1332 SALON-DE-PROVENCE 1 764 141
1333 TARASCON 35 683 2 855
1334 TRETS 122 696 9 816
1335 ALLAUCH 490 39
1348 CHATEAUNEUF-COTE-BLEUE 9 324 746
1349 ISTRES-SUD 484 39
1351 PELISSANNE 69 107 5 529
1395 ISTRES 2 017 161
1396 MARTIGUES 11 065 885
1397 AIX-EN-PROVENCE 27 849 2 228
1398 ARLES 46 255 3 700
8301 AUPS 3 488 279
8302 BARJOLS 78 127 6 250
8303 BEAUSSET (LE) 101 156 8 092
8304 BESSE-SUR-ISSOLE 151 654 12 132
8305 BRIGNOLES 79 687 6 375
8306 CALLAS 18 297 1 464
8307 COLLOBRIERES 35 515 2 841
8309 COTIGNAC 143 550 11 484
8310 CUERS 234 491 18 759
8311 DRAGUIGNAN 51 076 4 086
8312 FAYENCE 5 384 431
8313 FREJUS 10 569 846
8314 GRIMAUD 77 077 6 166
8316 LORGUES 98 535 7 883
8317 LUC (LE) 111 952 8 956
8318 OLLIOULES 5 879 470
8319 RIANS 16 885 1 351
8320 ROQUEBRUSSANNE (LA) 48 289 3 863
8321 SAINT-MAXIMIN-LA-SAINTE-B 166 797 13 344
8322 SAINT-TROPEZ 66 143 5 291
8323 SALERNES 8 513 681
8325 SOLLIES-PONT 5 271 422
8326 TAVERNES 8 342 667
8336 CRAU (LA) 98 331 7 866
8337 MUY (LE) 41 039 3 283
8339 SAINT-RAPHAEL 1 863 149
8340 SIX-FOURS-LES-PLAGES 427 34
8342 GARDE (LA) 3 722 298
8397 HYERES 21 975 1 758
8401 APT 74 586 5 967
8404 BEAUMES-DE-VENISE 238 426 19 074
8405 BEDARRIDES 90 918 7 273
8406 BOLLENE 204 402 16 352
8407 BONNIEUX 62 857 5 029
8408 CADENET 90 476 7 238
8409 CARPENTRAS-NORD 119 115 9 529
8410 CARPENTRAS-SUD 78 035 6 243
8411 CAVAILLON 20 192 1 615
8412 GORDES 75 496 6 040

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 127


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
8413 ISLE-SUR-LA-SORGUE (L') 49 137 3 931
8414 MALAUCENE 41 928 3 354
8415 MORMOIRON 125 958 10 077
8416 ORANGE-EST 284 215 22 737
8417 ORANGE-OUEST 143 496 11 480
8418 PERNES-LES-FONTAINES 16 197 1 296
8419 PERTUIS 331 927 26 554
8421 VAISON-LA-ROMAINE 415 055 33 204
8422 VALREAS 293 210 23 457
8423 AVIGNON-EST 14 599 1 168
8497 AVIGNON 8 500 680
8498 CARPENTRAS 24 258 1 941
8499 ORANGE 44 811 3 585
TOTAL REGION PACA 5 222 520 417 802

Filières d'utilisation actuelles ou prévisibles des produits (usages concurrents)

En fonction de leur volume de vinification, les caves sont sujettes à différentes réglementations
concernant leurs rejets. Le Règlement Sanitaire Départemental s’applique aux caves dont la
production est inférieure à 500 hectolitres. Au delà de ce seuil, les caves sont soumises à la
réglementation des Installations Classées : le rejet dans le milieu naturel doit respecter un
rendement épuratoire sur les flux de Matière En Suspension (MES) et de Demande Chimique en
Oxygène (DCO). Si la solution du recyclage agricole est privilégiée, un plan d’épandage permettant
de raisonner au mieux les apports doit être produit par la cave.

L’épandage agricole est effectivement la solution la plus fréquemment retenue pour les caves
particulières, le traitement par voie aérobie ou l’assainissement collectif étant privilégié par les
caves coopératives.

L’intérêt agronomique de l’épandage des effluents de cave est faible et non sans risque pour
l’environnement lorsqu’il est mal raisonné. Ainsi, le déversement à forte dose de ces effluents peut
dépasser la capacité épuratoire du sol et provoquer de très fortes nuisances olfactives liées à un
dysfonctionnement local du sol ainsi que la prolifération d’herbes et la modification de la flore
présente.

La matière organique pouvant être déversée par ruissellement dans un milieu aquatique peut
provoquer une rapide asphyxie de ce milieu par le développement d’algues et la croissance de la
population des micro-organismes consommant la matière organique au détriment de l’oxygène
disponible. Le manque d’oxygène peut se traduire notamment par la mort des poissons.

Ainsi peut-on considérer que la filière recyclage agricole ne présente pas un usage concurrentiel vis
à vis de la valorisation énergétique.

Il est à signaler, que quelques caves coopératives du Vaucluse traitent actuellement leurs effluents
par méthanisation (SICA Valdèze à la Tour d’Aigues, cave de Gigondas, cave de Lumières, cave de
Bonnieux, cave de Pertuis). Ces équipements vétustes, sans valorisation énergétique du biogaz
produit, doivent être aujourd’hui remplacés. La coopérative SICA Valdèze à La Tour d’Aigues est en
cours de consultation pour implanter une nouvelle unité de traitement des effluents de cave par
méthanisation. Cette station épurera à terme les effluents produits par les deux sites de vinification
de la SICA (80 000 et 90 000 hectolitres par an) ainsi que les effluents produits par la station
d’embouteillage de l’Union des Vignerons.

Afin de réduire la redevance aux Agence de l'Eau, certains effluents de caves sont traités par des
cultures à courtes rotations dont la production est ensuite valorisée ou peut représenter une source
d'énergie.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 128


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
La chaleur produite à partir de la combustion en chaudière du biogaz permettra le maintien d’une
température de 35 à 37°C nécessaire au bon fonctionnement du méthaniseur et la mise hors gel des
locaux de la station.

Pour ce projet, le gain énergétique annuel comparativement à un traitement aérobie, fortement


consommateur d’énergie, a été estimé à 170 MWh.

Le digestat (environ 100 mètres cube de boues liquides à 8%) devrait être recyclé par la distillerie
Azur distillation à Maubec.

D'autres projets sont en cours de réflexion dans le Var. Un projet concerne potentiellement 100 000
hl. Un autre projet regroupant 4 ou 5 communes est aussi en réflexion. Ce projet concerne des
effluents de caves vinicoles et des boues de station d'épuration. L'énergie devrait servir au
chauffage d’une école en projet sur une des communes.

Evolution probable et la pérennité des filières de production

Ces dernières années, l’évolution du secteur viticole s’est caractérisé par :


- une forte réduction de la production (environ 50%) des vins de table,
- une croissance des vins de pays et des vins d’appellations, liée à une "professionnalisation"
du métier,
- une amélioration constante de la qualité de la conduite de la culture, lors des vendanges,
de la vinification et du traitement des différents types de vins,
- un développement de la production des vins de qualité : la production d’AOC qui représente
aujourd’hui 57% de la production des exploitations professionnelles,
- une augmentation du nombre de domaines qui vinifient et commercialisent eux-mêmes leur
production (circuit court),
- des chefs d’exploitations de plus en plus formés (formation de l’enseignement et formations
continues sur des thèmes précis),
- une fusion des caves coopératives entre elles, souvent liées par la proximité géographique,
ce qui leur permet de réduire leurs coûts financiers structurels, et de mieux répondre à la
demande commerciale.

Les structures de vinification sont des installations classées pour l’environnement soumises à des
contraintes de redevances payantes suivant la production. Cette redevance est redevable à partir
de 4 000 hl (environ) alors qu’une très forte incitation est prescrite à partir de 20 000 hl.

Quantités qu'il est possible de collecter sur la région

La plupart des caves coopératives sont aujourd’hui équipées d’un système de traitement.

L’approche du potentiel mobilisable ne peut se faire qu’après une étude fine au cas par cas, tenant
compte des systèmes de traitement.

Les caves coopératives pratiquant à l’heure actuelle l’épandage, l’assainissement collectif ou


l’épuration anaérobie sur des stations vétustes et générant des quantités conséquentes d’effluents
peuvent être retenues en première approche.

Pour ce qui est des caves particulières, seules les caves présentant un volume conséquent
d’effluents pourraient faire l’objet d’équipements individuels.

Le traitement collectif à l’échelle d’un territoire pourrait être une solution envisageable.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 129


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Eléments d'accompagnement nécessaires pour la mise en place des filières de production ou
d'utilisation

La principale contrainte de la valorisation énergétique des effluents vinicoles tient à leur


production très saisonnière : environ les 2/3 du volume annuel d'effluents produits en 3 mois
(septembre à novembre), d'où une faible production de biogaz durant les 9 mois suivants.

L'autre difficulté est la montée en régime lente d'un digesteur anaérobie. Avec des effluents
saisonniers comme ceux des caves, la montée en régime demande plusieurs semaines, lors de la
période des rejets massifs.

Il convient donc de stocker momentanément les effluents dans des bassins tampons ou de co-gérer
sur le site un second effluent organique permettant le maintien en charge des digesteurs.

L'équipement individuel en méthaniseur est donc réservé aux structures les plus importantes, seules
à avoir d'une part la capacité financière pour investir et d’autre part des volumes d'effluents
suffisants pour permettre un fonctionnement sur une période la plus longue.

L'équipement collectif est aussi possible mais doit se raisonner en partenariat avec d'autres acteurs
(communes, effluents d'élevage, …). Dans ces cas, un travail important d'expérimentation, réglage
et dosage des effluents doit être réalisé au préalable car la méthanisation et plus particulièrement
les bactéries nécessitent une certaine homogénéité et stabilité dans les produits entrants.

Eléments de prix d'achat ou de vente existants.

Une étude conduite par la Chambre d'Agriculture du Var sur le coût de production du vin montre
que le coût lié à la gestion des effluents représente moins de 1 % du coût de revient total soit 0,32 à
1,26 € par hectolitre.

La gestion des effluents est une charge nette pour les caves. La mise en place de filière de
valorisation avec récupération d'énergie peut permettre de limiter les coûts de traitement. Comme
pour toute filière, un optimum devra être trouvé entre investissement, coût de fonctionnement et
recette ou économie générés par le système.

Conclusion

L’intérêt de la méthanisation des effluents vinicoles réside avant tout dans l’abattement de la
charge organique polluante et, via la valorisation du biogaz, dans sa dépendance énergétique
limitée.

Cependant, un projet de méthanisation ne peut que difficilement être conduit avec les seuls
effluents vinicoles car très saisonniers ; sa conception doit ainsi intégrer le cas échéant des bassins
tampons permettant d’étaler le traitement des effluents sur une période plus importante.

Ce préalable a des répercussions importantes en termes de coût d’investissement, aussi le


traitement multi-filières apparaît comme une solution mieux adaptée.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 130


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
P. SOUS PRODUITS DES DISTILLERIES VINICOLES

Contexte général de la filière

Les distilleries vinicoles ont pour vocation de produire de "l’alcool vinique" en l’extrayant des marcs
et des lies générés par la fabrication du vin, ou du vin de DPLC (vins AOC en Dépassement du
Plafond Légal de Classement).

Avec la fin du monopole d’état, la commercialisation de l’alcool se fait aujourd’hui sur le marché
de l’alcool de bouche ou de l’alcool de carburation.

Les distilleries ont donc désormais en charge la vente de leur alcool au meilleur prix afin de couvrir
leurs frais de fonctionnement.

Le principal marché se situe actuellement dans la transformation de l’alcool en bioéthanol. Une


structure récente, Raisinor (branche alcool), fait l’interface entre les distilleries françaises qu’elles
soient privées ou coopératives et les industriels de la filière alcool (quatre groupes principaux dont
deux Français, un Espagnol et un Suédois).

Organisation locale ou régionale de la production

La distillation des sous-produits vinicoles s’articule autour de quatre sites, deux coopératifs et deux
privés.

La distillerie coopérative Azur Distillation traite sur les sites de Maubec (Vaucluse) et St Maximin
(Var) les effluents vinicoles de 90 caves vinicoles coopératives et 400 caves vinicoles particulières.

Les caves adhérentes à ces coopératives, qui regroupent les trois quarts des quantités traitées sont
situées dans le Vaucluse, les Bouches du Rhône, le Var, le sud de la Drôme, l’Est du Gard, et une
partie des Alpes de Haute Provence. Le site de la distillerie du pays d’Aix et du Sud Luberon localisé
à Pertuis n’est plus utilisé pour la distillation mais seulement à des fins de stockage tampon des
matières premières.

Les distilleries privées (Distillerie du bois des Dames et Distillerie la Varoise) traitent quant à elles
les effluents produits par des caves vinicoles essentiellement particulières.

Tableau n° 44 : Distilleries vinicoles et capacités de production dans la région PACA

Capacité de
Marcs Lies de vin Vins
Commune distillation
(l/j)
(tonnes/an) (hl/an) (hl/an)

Distillerie la Varoise La Crau (83) 60 000 NC NC NC


Distillerie la Provençale
Saint Maximin (83) 60 000 NC NC NC
(Azur Distillation)
Distillerie de Maubec
Maubec (84) 80 000 45 000 100 000 20 000
(Azur distillation)
Distillerie du Bois des dames Violès (84) 24 000 12 000 21 800 10 000

Les sous produits organiques de la distillation sont d’une part le marc entier "épuisé" qui fournit les
pépins et la pulpe déshydratée et d’autre part les vinasses de lies.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 131


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Procédés d'obtention du produit et calendrier de production (productions saisonnières)

Pour les marcs de raisin, deux types de procédés de distillation sont utilisés.

Traitement par diffusion

Pour ce type de procédé, les marcs sont lavés avec des condensats pour extraire une solution hydro-
alcooleuse appelée "piquette" qui est ensuite distillée. Le marc subit ensuite un tamisage
permettant d’éliminer les rafles et autres grosses impuretés puis un pressurage permettant de
récupérer la piquette encore imbibée dans les raisins. La faible quantité d’alcool encore présente
dans le marc est alors évaporée par un courant d’air chaud, puis condensée.

Traitement par désalcoolisation

Pour ce procédé, les marcs passent dans un désalcoolisateur continu formé de vis sans fins
successives où est injectée de la vapeur d’eau à sens inverse du marc. Ce traitement permet de
retirer l’éthanol contenu dans la matière première et de sortir, après condensation, une solution à
20-25° appelée flegme. Après stockage, ces flegmes bas degrés sont distillés une deuxième fois dans
une colonne à distiller sous vide qui les concentre (en séparant l’eau de l’alcool par évaporation) et
permet d’obtenir des alcools hauts degrés supérieurs à 92°. Ce procédé permet d’allonger la
période de distillation et surtout de faciliter par la suite l’extraction des tartrates de chaux car le
marc a été chauffé à 100°C pendant quelques minutes.

Le marc entier dit "épuisé" après distillation est pressé et épépiné ; il fournit alors trois nouveaux
sous-produits : les pépins d’une part et les rafles et les pulpes de l’autre.

Le marc épépiné est ensuite déshydraté pour fournir la pulpe sèche ou traité par compostage
aérobie sur les sites des distilleries pour fournir un amendement organique commercialisé
principalement auprès des adhérents viticulteurs.

Pour la distillation des effluents liquides (lies), le procédé utilisé est celui de la distillation en
continue.

Des résidus vinaires sont extraits par addition de plâtre et de chaux et permet d'obtenir le tartrate
de calcium qui est commercialisé pour la production d’acide tartrique. L'acide tartrique est ensuite
utilisé dans les secteurs alimentaires, pharmaceutiques et vinicoles.

Une fois l’extraction tartrique réalisée, les vinasses de lies étaient auparavant traitées par
décantation dans des bassins d’aération produisant ainsi des boues de vinasses.

Les vinasses de lies sont concentrées par évaporation ou centrifugation pour fournir des vinasses
concentrées qui sont directement traitées par compostage conjointement aux marcs épépinés.

Certaines distilleries proposent également une prestation d’enlèvement de rafles de raisin et de


terres de filtration auprès des caves vinicoles particulières. Ces sous produits sont recyclés par
compostage.

Calendrier de production

Les marcs apportés à partir du mois de septembre sont stockés, avant distillation sous hangar
pendant plusieurs semaines avant la mise en route des unités de distillation. Cette mise en route se
fait mi-novembre. Ce stock permet ensuite d’alimenter l’unité de distillation qui fonctionne
jusqu’au mois de juin.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 132


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Caractéristiques physiques et énergétiques du produit

Les principales caractéristiques physiques et énergétiques des résidus solides de distillation sont les
suivantes :

Tableau n° 45 : Caractéristiques énergétiques des produits

TEP / tonne* kWh / tonne* CH4 / tonne*


Marc (30 à 40 % de MS) 0,108 à 0,159 1 256 à 1 849 107 à 158 m3
Pépins de raisins (55 % de MS) 0,235 2 733 234 m3
Pulpes de raisins déshydratées (90 % de MS) 0,451 5 233 448 m3
Rafles (90 % de MS) 0,301 3 489 299 m3
Vinasses 0,008 à 0,009 91 à 109 7,75 à 9,30 m3
Source : BABCO, CREEE (contrôle recherche Etude en Economie d’Energie), UNGDA (Union Nationale des
Groupements de Distillateurs d’Alcool) cités dans les Transformeurs-1, André BORIES, INRA GRUISSAN, unité
expérimentale de Pech Rouge.
* Les valeurs énergétiques indiquées ci-dessus sont issues de recherches bibliographiques. Les différentes valeurs de TEP,
kWh et CH4 ont été convertis en considérant que 1 kWh = 86 x 10-06 TEP = 0,0857 m3 de CH4.

Les pulpes de raisins déshydratées et les pépins séchés présentent le meilleur rendement
énergétique.
Les marcs avant compostage présentent de par leur teneur en MS (55 à 60%) des caractéristiques
énergétiques inférieures.

Après trituration en huilerie, les pépins de raisin fournissent un tourteau qui peut être utilisé
avantageusement comme biocombustible.

Concernant les effluents liquides, les vinasses de lies concentrées présentent une teneur en matière
sèche de 8 à 30% du produit brut suivant le procédé de traitement.

Les vinasses concentrées présentent un pH neutre à acide. Elles sont très riches en matières
organiques, avec un C/N voisin de 10. Leur valorisation par méthanisation est tout à fait
envisageable.

A titre indicatif, la moitié des vinasses de lies produites en Poitou-Charentes est valorisée grâce à
l'unité de méthanisation REVICO à Saint-Laurent de Cognac en Charente. Le procédé utilise deux
digesteurs, l'un pour les vinasses claires, et l'autre pour les vinasses de lies (vinasses claires et lies
étant séparées au préalable par décantation). Cette unité traite 3 millions d’hectolitres de vinasses
assurant ainsi une production de biogaz égale à 20 000 MWh par an.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 133


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Localisation des gisements et tonnage produit

Carte n°34 : Localisation des distilleries et capacité de production (en litre par jour)

Tableau n° 46 : Quantité de produits issus des distilleries vinicoles

Vinasses Marc pressé,


Pépins secs Pulpe sèche Rafles
concentrées épépiné
(t/an) (t/an) (t/an)
(t/an) (t/an)
Distillerie la Varoise NC NC NC NC NC
Distillerie la Provençale
NC NC NC NC NC
(Azur Distillation)
Distillerie de Maubec
5 500 5 000 14 000 15 000 1500
(Azur distillation)
Distillerie du Bois des 1 500 1 200 3 000 4 000 600
dames (12,5% de MS)

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 134


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Filières d'utilisation actuelles ou prévisibles des produits (usages concurrents)

Pépins de raisins :
Les pépins de raisins sont vendus à une huilerie ou ils sont triturés pour l’extraction de l’huile (7 kg
de pépin produisant 1 litre d’huile). Après trituration, les tourteaux peuvent être utilisés comme
combustible (chaudière).

Pulpe déshydratée :
Broyée, la pulpe est vendue à des fabricants d’engrais qui l’utilisent en tant que substrat sec lors de
la fabrication de pellets organiques.

Marc pressé, épépiné et rafles :


Une partie du marc n’est pas valorisé sous forme de pulpe déshydratée, cette partie est traitée par
compostage pour fournir un amendement organique.

Vinasses de lies et boues de vinasses :


Après extraction tartrique les vinasses sont traitées par compostage.

Compostage :

Les distilleries réalisent généralement un compostage rustique en tas.

Les vinasses sont mélangées avec les marcs puis mis en andain sur la plate forme de compostage.
Les andains sont ensuite retournés à intervalles réguliers et ce pendant deux mois et demi. Après la
phase thermophile, le produit est transféré sur une aire de maturation. Le compost peut être
tamisé au trommel avant livraison.

Tableau n° 47 : Caractéristiques des composts

Sur Sur
matière matière
sèche brute
Matière sèche %MS 54,7
pH (eau) 9,78
Conductivité mS.cm-1 3,82
Carbone organique kg/t 302 165
Matière organique kg/t 519 283
Azote total Kjeldhal kg NTK/t 34,5 18,9
Azote ammoniacal kg N-NH4/t 0,33 0,18
Azote nitrique kg N-NO3/t <2,07 <1,13
Rapport C/N 8,8
Phosphore kg P2O5/t 17,8 9,74
Potassium kg K2O/t 94,4 51,6
Magnésium kg MgO/t 7,17 3,92
Calcium kg CaO/t 94,2 51,5
Sodium kg NaO/t 1,15 0,63
Soufre kg SO3/t 9,24 5,05
Cuivre mg Cu/kg 167 91,2

Le compost produit par les distilleries présente une excellente valeur en tant qu’amendement
organique.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 135


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Evolution probable et pérennité de la filière distillation des sous produits des caves vinicoles

Les nouvelles mesures de l’OCM (Organisation Commune du Marché) sont une nouvelle donne à
laquelle les distilleries et les viticulteurs doivent s’adapter.

Celles–ci font obligation comme par le passé de la livraison des prestations viniques aux distilleries
sous forme de marc et de lies ; pour autant, les aides de Bruxelles disparaissent. Les viticulteurs ne
seront plus financés en retour. Cependant, les distilleries devraient recevoir une prime qui
permettra d’absorber le manque à gagner dû à la gratuité qui devrait être concédée aux
agriculteurs et ce jusqu’à l’horizon 2012.

Concernant la gestion des pépins, aucune évolution n'est envisageable. La filière est stable et
rentable.

Concernant les pulpes déshydratées : la distillerie Azur distillation s’oriente vers la combustion dans
une chaudière biomasse des pulpes déshydratées (consultation fin 2008, commande 2009, essais 1er
semestre 2010 et mise en routine aux vendanges 2010).
Cette chaudière devrait également utiliser des tourteaux de raisins, des plaquettes de bois et des
marcs pressés.

Pour les marcs pressés épépinés un projet de gazéification des marcs de raisins avec des plaquettes
forestières (12,5 MW) retenu parmi 14 projets biomasse par le Ministère de l’Ecologie et du
développement durable et porté par la société EBV n’a pas reçu l’autorisation préfectorale. La
valorisation énergétique en chaudière biomasse des marcs de raisins est aujourd’hui retenue en
remplacement de ce projet par le site de Maubec.

Les vinasses de lies détartrées pourraient être valorisées par méthanisation avec chaudière à
biogaz.

Quantités qu'il est possible de collecter sur la région

Gisement à préserver

Pépins de raisin : une filière est en place, il convient de ne pas la déstabiliser et ce, d’autant plus
qu’une valorisation du sous produit de trituration est réalisée.

Marc pressé épépiné : la valorisation des marcs et des vinasses de lies par compostage assure une
offre en amendement organique particulièrement adaptée aux sols viticoles et ce à un prix
extrêmement concurrentiel (70 € HT la tonne rendue de matière organique pour le marc composté
tamisé de la distillerie du Bois des Dames).

Pour ces raisons et dans l’intérêt de la filière viticole, il est fortement souhaitable à l’avenir de voir
la filière compostage pérennisée.

Gisement potentiellement mobilisable

Pulpe déshydratée : à 50 € HT la tonne, la filière de fabrication d’engrais n’est pas rentable pour
les distilleries. La pulpe nécessitant une consommation d’énergie pour sa déshydratation. La
valorisation énergétique pourrait donc s’envisager sous réserve de ne pas mettre en péril la filière
fabrication d’engrais (bio-ressource de substitution à rechercher pour la fabrication de pellets).

Il est à noter que les prix de vente de la pulpe suivent les cours du blé ce qui explique la forte
augmentation de son prix de vente sur la campagne 2008-2009.

Vinasses de lies : Le traitement d’une partie des vinasses de lies par méthanisation pourrait être
envisagé à l’avenir, le compostage du marc épépiné et des rafles pouvant être réalisé avec une part
seulement des vinasses produites sur les distilleries.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 136


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Eléments d'accompagnement nécessaires pour la mise en place des filières de production ou
d'utilisation

Les effluents et sous-produits des distilleries vinicoles sont produits par quatre structures dans la
région PACA. Ces structures gèrent déjà les quantités produites. La mise en place de filières de
valorisation énergétique est déjà en réflexion dans les différentes distilleries.

L'accompagnement financier des collectivités publiques et de l'Etat permettrait d'améliorer la


rapidité de mise en place de ces filières.

A noter que le projet d'une distillerie est retenu dans le cadre d'un appel à projet de la commission
de régulation à l'énergie (CRE).

Eléments de prix d'achat ou de vente existants

Prix de vente des pépins de raisin : 120 à 130 € HT/tonne (campagne 2008-2009)

Prix de vente de la pulpe déshydratée : 50 à 55 € HT/tonne (campagne 2007/2008), 90 à 100 €


HT/tonne (campagne 2008/2009), la pulpe déshydratée suivant les évolutions du cours du Blé.

Les tarifs pratiqués par une distillerie concernant la vente du compost aux caves adhérentes sont les
suivants :

- compost grossier: 11,60 € HT la tonne départ distillerie, 15,90 € HT la tonne rendue


- compost tamisé : 16,00 € HT la tonne départ, 20,00 € HT la tonne rendue

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 137


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Q. EFFLUENTS ET RESIDUS DES MOULINS A HUILE D'OLIVE

Contexte général de la filière

L'industrie oléicole occupe une place importante dans le bassin méditerranéen depuis des
millénaires.
La région compte près de 140 communes oléicoles et un verger estimé à plus de 8 000 hectares.

L’oléiculture de la région présente les avantages de s’inscrire dans la diversification du revenu


agricole et d’être réalisée par un nombre important de producteurs. Diverses catégories sont
représentées : l’amateur jardinier, le pluriactif, l’agriculteur; tous sont qualifiés d’oléiculteurs.
Ensemble ils réalisent la production régionale.

Deux grands types de productions sont présents dans la région. La plus répandue est la fabrication
d'huile d'olive. Obtenue par pression à froid, l'huile ainsi fabriquée est revendue soit localement soit
exportée. Une part moindre d'olive est destinée à la fabrication d'olive de bouche ou de pâte
d'olive. Il existe une certaine spécialisation des territoires entre production d'huile et production
d'olive de bouche. Certaines variétés d'olives sont plus propices à la fabrication d'olive de bouche
(olives plus charnues). Tous les secteurs de production produisent à la fois des olives de bouche et
des olives à huile, mais certains secteurs sont reconnus pour la production d'olive de bouche (Pays
niçois). La fabrication des olives de bouche ne génère pas ou peu d'effluents. La suite de la fiche
sera exclusivement consacrée aux olives à huile.

Après récolte, les olives sont acheminées vers des moulins à huile. Les moulins sont le plus souvent
collectifs (coopératives ou privés). La mise au point de matériels de capacité plus réduite par les
industriels italiens et espagnols à permis de voir l'apparition de moulins privés destinés à la
trituration des olives d'un seul domaine oléicole.

La fabrication de l'huile d'olive engendre un déchet liquide de couleur noire appelé margine,
provenant des eaux de végétation des olives et des éventuelles eaux de dilution nécessaires à
l’extraction de l’huile.

Les grignons issus également de la trituration des olives sont composés du noyau, de la pulpe et de
la peau.

Organisation locale et régionale de la production

L'Association Française Interprofessionnelle de l'Olive (AFIDOL) regroupe toute la filière oléicole


française : 25 000 oléiculteurs, 220 moulins à huile et 30 confiseries d'olives de table de France,
ainsi que les importateurs. La région PACA compte 125 moulins à huile agréés.

L'AFIDOL réalise un accompagnement des oléiculteurs et des mouliniers dans le but d'améliorer la
production tant sur le plan qualitatif que quantitatif. Un important travail de communication à
destination des acteurs de la filière mais aussi du grand public est réalisé.

Depuis les années 1990, des efforts importants ont été réalisés par les producteurs pour améliorer la
reconnaissance de leurs produits. Ces efforts ont été récompensés par l'obtention de plusieurs AOC.
Sur la région PACA les AOC suivantes sont présentes :

- l’AOC "Huile d'olive de Nyons" (1994)


- l’AOC "Huile d'olive de la vallée des Baux-de-Provence" (1997)
- l’AOC "Huile d'olive d'Aix-en-Provence" (1999)
- l’AOC "Huile d'olive de Haute Provence" (1999)
- l’AOC "Huile d'olive de Nice" (2001)
- l’AOC "Huile d'olive de Provence" (2007).

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 138


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Le marché de l'huile d'olive se répartit en trois secteurs :

- l’autoconsommation,
La reprise des huiles par les producteurs pour leur consommation familiale reste stable d’une
année sur l’autre. Lors des années de fortes productions, les volumes laissés aux moulins sont
plus importants ;

- la vente par les moulins,


Certains ateliers demeurent des prestataires de service et n’assurent que la trituration, la
totalité de l’huile est reprise par le producteur d'olives. Ces huiles suivront les réseaux de
vente directe.
Plusieurs moulins ont une dynamique commerciale. Ils achètent les olives ou l’huile aux
producteurs. Ils assurent la vente directement par le magasin existant. Parmi eux quelques
uns ont un réseau de revendeurs ou travaillent à l'export ;

- la vente directe par le producteur,


De nombreux producteurs retirent l’huile pour leur propre consommation et parallèlement
pour la commercialiser auprès de leur réseau relationnel et dans le cadre de l’accueil
touristique (gîtes et chambres d’hôtes).
De plus en plus de lieux de vente apparaissent, multipliant la diversité de l’offre.
Généralement le producteur pratique des prix plus bas que le moulin (main d’œuvre
familiale, peu de frais de communication, emballage moins exigeant).

Procédés d'obtention du produit et calendrier de production (productions saisonnières)

L’olive est constituée d’huile (en moyenne 20 % du poids de l’olive), d’eaux de végétation (en
moyenne 50 % du poids de l’olive), du noyau et des membranes cellulaires de la pulpe (parties
solides représentant environ 30 % de l’olive).

Pour en extraire l’huile, l’olive subit plusieurs étapes. Les olives sont généralement lavées avant
trituration. Elles sont ensuite broyées afin de libérer l’huile contenue dans les vacuoles cellulaires
de la pulpe, puis malaxées dans le but de rompre l’émulsion et réunir les gouttelettes d’huile, ce
qui facilite l’extraction de l’huile par la suite, vient ensuite la séparation des phases.

Le matériel rencontré à chaque étape de la fabrication varie d’un moulin à l’autre en raison des
diverses modernisations apportées aux chaînes d’extraction. Les avancées technologiques de ces
trente dernières années ont permis d’augmenter le volume d’activité des moulins et ainsi améliorer
la qualité de l’huile obtenue :

à l’origine, le système traditionnel d’extraction est basé sur une séparation de la phase
aqueuse par pression. Le fonctionnement discontinu de la chaîne d’extraction justifie les
faibles quantités journalières d’olives triturées, d’où la nécessité d’un stockage prolongé des
olives dans les greniers.

à partir de la fin des années 70, l’utilisation des décanteurs centrifuges et des centrifugeuses
verticales a permis un fonctionnement de la chaîne d’extraction en continu, occasionnant
une augmentation du volume d’activité journalier et une réduction de la durée de stockage
des olives. Ces décanteurs centrifuges dits "trois phases" nécessitent des additions d’eau afin
d’améliorer la séparation entre les phases huileuse, aqueuse et solide,

au début des années 90 sont apparus des décanteurs centrifuges à économie d’eau de type
« deux phases » et « deux phases et demie ». Outre le fait de limiter la consommation d’eau
et les volumes de sous-produits, ces technologies améliorent sensiblement les qualités
organoleptiques des huiles d’olive obtenues.

Dans le cadre de la création d’un moulin et du renouvellement de la chaîne d’extraction, la


tendance actuelle est à l’installation des décanteurs à économie d’eau. Toutefois, les moulins

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 139


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
équipés d’un système traditionnel maintiennent généralement les meules en pierre et les presses
afin de conserver l’aspect traditionnel de l’extraction.

La trituration des olives intervient durant une période généralement comprise entre début octobre
et fin janvier. Après récolte, les olives ne peuvent être conservées que sur une durée limitée
(inférieure à 2 jours) afin de garantir une huile de qualité. Ceci entraîne une production de co-
produits sur une courte durée (Afidol, 2008).

L’olive est constituée d’huile (13 à 27 % du poids de l’olive avec une moyenne aux alentours de 18
%), d’eaux de végétation (40 à 55 % du poids de l’olive), et du noyau et des membranes cellulaires
de la pulpe (parties solides représentant environ 30 % du poids de l’olive).

Pour en extraire l’huile, l’olive subit plusieurs étapes. Les olives sont généralement lavées avant
trituration. Elles sont ensuite broyées afin de libérer l’huile contenue dans les vacuoles cellulaires
de la pulpe, puis malaxées dans le but de réunir les gouttelettes d’huile, ce qui facilite l’extraction
de l’huile par la suite.

Les méthodes d'extraction utilisées dans le département se rattachent à deux types fondamentaux :
par pression et par centrifugation

Tableau n° 48 : Répartition des moulins en fonction du mode d’extraction

Moulins en région Part de la production en


Procédé d'extraction
PACA région PACA
Presses 34% 18%
Chaîne continue à 3 phases 29% 36%
Chaîne continue à 2 phases et demie 16% 31%
Chaîne continue à 2 phases 18% 14%
Autres 4% 1%
Enquête réalisée en 2003 – AFIDOL

Le principal paramètre influençant la composition des grignons est le système d’extraction. Ce


dernier détermine la part d’eau de végétation et eaux de dilution entrant dans les grignons, ce qui
influe sur la quantité produite de grignons par unité d’olives, mais également sur le taux de matière
sèche des grignons :

350 à 450 kg de grignons


Pression Matière sèche = 62 à 72 %

Décanteur 500 à 600 kg de grignons


3 phases Matière sèche = 47 à 53 %

1 tonne d'olives
Décanteur 600 à 700 kg de grignons
2,5 phases Matière sèche = 42 à 47 %

Décanteur 700 à 850 kg de grignons


2 phases Matière sèche = 32 à 38 %

La margine correspond aux eaux de végétation des olives et selon les systèmes aux ajouts d’eau et
eaux de lavage des olives. Les volumes produits sont plus abondants en système continu à trois
phases du fait de l'injection d'eau dans la pâte avant décantation.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 140


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
La trituration des olives intervient durant une période comprise entre fin octobre et fin décembre,
le mois de novembre contribuant jusqu’à 70 % de l’activité. Après récolte, les olives ne peuvent
être conservées que sur une durée limitée (inférieure à 2 jours) afin de garantir une huile de
qualité ; ceci entraîne une production de co-produits sur une courte durée.

Caractéristiques physiques et énergétiques du produit

Grignons

Les grignons sont des résidus solides d’humidité variable selon le procédé d’extraction utilisé :
- les super-presses produisent des grignons secs : 25-35 % d’humidité (AFIDOL, 2008),
- les chaînes continues produisent des sous produits pâteux ; le procédé en deux phases génère
des grignons particulièrement humides, résultant d’un mélange des grignons et des eaux de
végétation.

Tableau n° 49 : Humidité des grignons

Grignons de chaîne continue à 2 phases Grignons de chaîne continue à 3 phases


Paramètres
mini Maxi moy mini maxi moy
Humidité (%) 56 78 67 52 60 54
Source : compilation de données AFIDOl, 2005

Essentiellement constitués de cellulose, les grignons secs présentent un pouvoir calorifique élevé.
Les résultats des tests réalisés par l’AFIDOL dans le cadre du programme de valorisation énergétique
des grignons sont les suivants :

Grignons issus de super-presse :


- Taux de matières sèches : 25-35 %,
- PCI : 22 000 KJ/kg, 6,1 kWh/kg, soit 10 % supérieur à celui du bois.

Le taux de cendres relativement faible (environ 1 %) laisse une possibilité de combustion dans des
appareils existants sans difficulté particulière.

Sur les tests réalisés, les teneurs en minéraux apparaissent cependant très élevées : respectivement
13 % et 7 % environ pour le potassium et le calcium, ce qui peut conduire à une production de
mâchefers.

Noyaux d’olive

Le noyau d’olive présente une humidité assez faible inférieure à 20 % et un pouvoir calorifique de
5,7 kWh/kg.

Sur le bassin oléicole français, le potentiel énergétique annuel du gisement de noyaux d’olive peut
être évalué à 30 000 MWh à l’horizon 2015 (évaluation réalisée pour 15 % de noyau dans l’olive), soit
une économie équivalente à 3 millions de litres de fioul domestique en entrée chaudière (2 600
tonnes équivalentes pétrole) et une diminution des rejets de CO2 de près de 9 000 tonnes au niveau
national.

Cependant la majorité des grignons produits actuellement sont issus de procédés deux phases avec
un taux d’humidité ne permettant pas une valorisation directe dans une filière énergétique par
combustion.

Des fabricants italiens proposent actuellement des procédés mécaniques permettant la production
de briquettes par dessiccation ou bien de noyaux d’olive par séparation à partir de grignons
humides. Toutefois, de nombreux désagréments ont été observés sur les chaudières à biomasse
utilisant ce type de combustible : mâchefers, altération rapide de la chaudière, fumées opaques…
(Afidol, 2008).

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 141


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Les résultats du programme conduit par l’AFIDOL permettent d’ores et déjà d’avancer qu’un
mélange de bois et de grignons sous forme de granulés mixtes avec une teneur massique en grignons
de l’ordre de 30 % semble envisageable pour assurer une bonne combustion. Des analyses physico-
chimiques complémentaires permettront de confirmer les meilleurs taux de mélange à mettre en
œuvre.

Compte tenu du pouvoir calorifique des grignons et de l’augmentation du prix des combustibles
fossiles, il paraît opportun d’examiner la transformation et l’utilisation des grignons à des fins
énergétiques afin de réduire les coûts d’élimination des résidus issus des moulins à huile.

Margines

La margine est un effluent liquide acide, de salinité (potassium en particulier) et de charge


organique élevées. Son odeur caractéristique et sa toxicité vis-à-vis des plantes et de la microflore
des sols tiennent en grande partie à la présence de composés phénoliques mais également à
d’autres substances telles que les polysaccharides, les tannins, les polyalcools, la pectine, les acides
carboxyliques et les composés lipidiques. Le rejet des margines représente le problème écologique
majeur de la production d'huile d'olive.

Elles ont un degré élevé en pollution organique (protéines, lipides, glucides et polyphénols peu
biodégradables). La demande chimique en oxygène, DCO, est de 220 g/l avec un rapport de
DCO/DBO entre 2,5 et 5 (donc difficilement dégradable). La concentration en matière solide totale
est de 20 g/l.

Tableau n° 50 : Caractéristiques physico-chimiques des margines

Paramètres Minimum Maximum


Solides totaux suspendus (g/l) 3 40
Cendre (g/l) 2,58 9,69
pH 0,60 4,50
DBO (g/l) 15 100
DCO (g/l) 50 200
Conductivité (mS/cm) 5,00 18,00
Protéines (g/l) 9,95 28,30
Composés phénoliques (g/l) 1,5 15

La composition en phénols varie avec la variété, la maturité et le procédé d’extraction utilisé. Dans
les margines, les teneurs en phénols varient de 0,04 à 15 g/l. Ces composés sont essentiellement
des alcools phénoliques et des acides phénoliques.

La fermentation anaérobie est l’un des principaux traitements permettant de réduire le contenu des
margines en matières organiques, en substances toxiques, et de générer parallèlement, de l’énergie
sous forme de biogaz, utilisée pour la production de l’électricité et de chaleur.

Le rendement énergétique est variable et compris entre 17 et 70 m3 de méthane pour un m3 de


margine (source : CIHEAM).

Tableau n° 51 : Caractéristiques énergétiques des produits

TEP / tonne* kWh / tonne* CH4 / tonne*


Grignons (super-presse) 0,525 6 100 522 m3
Noyaux d’olive 0,491 5 700 488 m3
Margines 0,017 à 0,070 198 à 816 17 à 70 m3
* Les valeurs énergétiques indiquées ci-dessus sont issues de recherches bibliographiques. Les différentes valeurs de TEP,
kWh et CH4 ont été convertis en considérant que 1 kWh = 86 x 10-06 TEP = 0,0857 m3 de CH4.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 142


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Localisation des gisements en surface et tonnage produit (échelle cantonale)

Les chiffres des déclarations ONIGC donnent pour l'année 2007 une surface de 6 690 hectares
d'oliveraies dans la région PACA.

La répartition des moulins se fait selon les communes de productions.

Carte n°35 : Répartition des surfaces en oliveraies sur la région (ha - 2007)

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 143


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Carte n°36 : Répartition des moulins à huiles sur la région

Les rendements en olives sont variables d'une année sur l'autre et dépendent de l'alternance des
arbres, des conditions climatiques lors de la nouaison et du grossissement des olives. Les conditions
sanitaires influencent aussi beaucoup le niveau de production. La production moyenne sur les trois
dernières années est de plus de 10 000 tonnes d'olives.

Compte tenu des rendements de production des différents procédés de trituration, nous avons pris
les ratios moyens suivants pour calculer la production de grignons et de margines :

1 000 kg d'olives + 275 kg d'eau = 800 kg de grignons + 225 kg de margines et 250 kg d'huile.

Ces ratios nous ont permis de calculer la production théorique de grignons et de margines sur la
région PACA.

En année moyenne la production de grignons est évaluée à 8 854 tonnes et la production de


margines à 2 480 tonnes.

La production d'huile est évaluée à plus de 2 700 tonnes. Cette valeur peut augmenter ou diminuer
en fonction de l'année et de la production d'olives.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 144


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Carte n°37 : Répartition des moulins à huiles sur la région

Tableau n° 52 : Quantité de margines et grignons produits par canton

Code Surface en
Canton Nb de moulins Grignons Margines
INSEE olivier - ha
0403 BANON 10 10 3
0409 ENTREVAUX 6 1 6 2
0410 FORCALQUIER 39 38 11
0413 MANOSQUE-NORD 29 1 28 8
0414 MEES (LES) 295 5 283 80
0415 MEZEL 22 21 6
0417 MOUSTIERS-SAINTE-MARIE 19 18 5
0419 PEYRUIS 87 2 84 24
0420 REILLANNE 13 12 3
0421 RIEZ 72 70 20
0423 SAINT-ETIENNE-LES-ORGUES 19 18 5
0427 SISTERON 10 10 3
0429 VALENSOLE 128 1 123 35
0430 VOLONNE 46 44 12
0431 DIGNE-LES-BAINS-OUEST 20 19 5
0432 MANOSQUE-SUD-EST 4 1 4 1
0433 MANOSQUE-SUD-OUEST 41 39 11
0497 DIGNE-LES-BAINS 27 26 7
0498 MANOSQUE 32 2 31 9
0602 BAR-SUR-LOUP (LE) 50 1 140 39
0604 BREIL-SUR-ROYA 37 1 104 29

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 145


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
0605 SAINT-LAURENT-DU-VAR-CAGN 1 4 1
0607 CONTES 72 2 202 57
0608 COURSEGOULES 1 4 1
0609 ESCARENE (L') 48 4 133 38
0612 LEVENS 90 3 251 71
0613 MENTON-EST 0 1 0 0
0618 PUGET-THENIERS 11 31 9
0620 ROQUESTERON 38 2 106 30
0624 SAINT-SAUVEUR-SUR-TINEE 3 9 3
0625 SAINT-VALLIER-DE-THIEY 26 3 73 20
0626 SOSPEL 20 1 57 16
0627 LANTOSQUE 12 1 34 9
0628 VENCE 6 16 4
0629 VILLARS-SUR-VAR 3 9 2
0630 VILLEFRANCHE-SUR-MER 5 13 4
0631 TENDE 1 2 1
0636 MANDELIEU-CANNES-OUEST 1 2 1
0643 NICE 13E CANTON 19 52 15
0645 CAGNES-SUR-MER-OUEST 1 2 1
0646 MOUGINS 2 7 2
0650 CARROS 13 1 38 11
0652 MENTON-OUEST 4 1 11 3
0693 MENTON 2 5 1
0694 GRASSE 21 2 59 17
0695 CANNET (LE) 2 6 2
0696 CAGNES-SUR-MER 3 7 2
0697 ANTIBES 1 2 0
0698 CANNES 1 2 0
0699 NICE 9 1 27 7
1301 AIX-EN-PROVENCE-NORD-EST 18 23 6
1302 AIX-EN-PROVENCE-SUD-OUEST 22 1 27 8
1303 ARLES-EST 666 4 837 235
1306 BERRE-L'ETANG 82 103 29
1307 CHATEAURENARD 82 1 103 29
1308 CIOTAT (LA) 3 1 4 1
1309 EYGUIERES 409 4 513 144
1310 GARDANNE 6 7 2
1311 ISTRES-NORD 10 12 3
1312 LAMBESC 40 50 14
1326 ORGON 133 168 47
1327 PEYROLLES-EN-PROVENCE 40 1 51 14
1329 ROQUEVAIRE 32 2 40 11
1330 SAINTES-MARIES-DE-LA-MER 12 15 4
1331 SAINT-REMY-DE-PROVENCE 516 3 648 182
1332 SALON-DE-PROVENCE 119 1 150 42
1333 TARASCON 109 137 39
1334 TRETS 53 1 66 19
1335 ALLAUCH 4 5 1
1336 MARIGNANE 2 3 1
1348 CHATEAUNEUF-COTE-BLEUE 11 14 4
1349 ISTRES-SUD 7 9 2
1350 MARTIGUES-OUEST 13 1 17 5
1351 PELISSANNE 399 5 501 141
1352 PENNES-MIRABEAU (LES) 4 5 1
1353 VITROLLES 1 1 0
1395 ISTRES 10 13 4
1396 MARTIGUES 6 8 2
1397 AIX-EN-PROVENCE 35 1 44 12
1398 ARLES 209 262 74

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 146


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
1399 MARSEILLE 0 0 0
8301 AUPS 69 2 81 23
8302 BARJOLS 106 2 125 35
8303 BEAUSSET (LE) 55 3 65 18
8304 BESSE-SUR-ISSOLE 45 1 53 15
8305 BRIGNOLES 72 85 24
8306 CALLAS 119 3 140 39
8307 COLLOBRIERES 1 1 0
8309 COTIGNAC 129 4 151 43
8310 CUERS 78 2 91 26
8311 DRAGUIGNAN 166 4 195 55
8312 FAYENCE 59 4 69 19
8313 FREJUS 6 1 7 2
8314 GRIMAUD 37 1 43 12
8316 LORGUES 82 3 96 27
8317 LUC (LE) 58 1 68 19
8318 OLLIOULES 15 1 18 5
8319 RIANS 29 34 10
8320 ROQUEBRUSSANNE (LA) 23 1 27 8
8321 SAINT-MAXIMIN-LA-SAINTE-B 57 1 68 19
8322 SAINT-TROPEZ 6 7 2
8323 SALERNES 56 4 65 18
8325 SOLLIES-PONT 39 3 46 13
8326 TAVERNES 98 1 116 33
8336 CRAU (LA) 37 2 44 12
8337 MUY (LE) 28 33 9
8339 SAINT-RAPHAEL 2 2 1
8341 VALETTE-DU-VAR (LA) 16 19 5
8342 GARDE (LA) 6 1 8 2
8397 HYERES 18 21 6
8398 SEYNE-SUR-MER (LA) 1 1 0
8399 TOULON 8 10 3
8401 APT 31 1 42 12
8402 AVIGNON-NORD 1 2 0
8404 BEAUMES-DE-VENISE 20 1 28 8
8405 BEDARRIDES 10 14 4
8406 BOLLENE 7 10 3
8407 BONNIEUX 10 2 14 4
8408 CADENET 88 2 119 34
8409 CARPENTRAS-NORD 49 2 66 19
8410 CARPENTRAS-SUD 29 1 40 11
8411 CAVAILLON 28 1 37 11
8412 GORDES 17 1 23 6
8413 ISLE-SUR-LA-SORGUE (L') 28 38 11
8414 MALAUCENE 41 56 16
8415 MORMOIRON 49 1 66 19
8416 ORANGE-EST 9 1 13 4
8417 ORANGE-OUEST 1 1 0
8418 PERNES-LES-FONTAINES 15 20 6
8419 PERTUIS 106 3 144 40
8420 SAULT 3 4 1
8421 VAISON-LA-ROMAINE 87 118 33
8422 VALREAS 23 32 9
8423 AVIGNON-EST 3 4 1
8497 AVIGNON 7 9 3
8498 CARPENTRAS 15 1 21 6
8499 ORANGE 13 18 5
TOTAL REGION PACA 6 690 125 8 854 2 490

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 147


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Filières d'utilisation actuelles ou prévisibles des produits (usages concurrents)

Grignons issus de presse


Les moulins équipés de ce type de presse valorisent les grignons secs par combustion sur le site de
production ou dans des structures équipées de chaudières poly-combustibles.

Quelques moulins réalisent ou font réaliser du compost à partir de ces grignons. Ils sont ensuite
épandus sur des terrains agricoles.

Grignons issus de chaînes continues


La filière la plus représentée est l’épandage. Les cultures concernées sont essentiellement la vigne,
l'arboriculture et l’olivier.
Les mesures effectuées sur les différentes fractions organiques des grignons révèlent des teneurs
élevées en lignine et en hémicellulose, le produit sec étant composé à plus de 90% de matière
organique (AFIDOL 2005).
Les épandages contribuent ainsi à l’entretien organique des sols.
Il est à noter cependant que les apports ne sont pas toujours correctement raisonnés en terme de
dose d’épandage ; l'inadaptation du matériel d'épandage est parfois en cause.

Margines
Actuellement, la voie d’élimination la plus répandue pour la margine demeure l’épandage. Cette
pratique a toutefois ses limites car elle ne peut être réalisée durant les périodes de pluies. Or la
production de margines intervient durant l’automne, période la plus pluvieuse en climat
méditerranéen. D’autres techniques existent mais sont peu répandues et peu ou pas adaptées :
l’évaporation naturelle, les traitements physico-chimiques et biologiques.

Des études sont menées par l’AFIDOL afin d’étudier des débouchés possibles. Il s’agit d’une part
d’utiliser les effluents oléicoles sur des plantations de bambous qui les valorisent en production de
bois (Phytorem). D’autre part de valoriser énergétiquement les noyaux par combustion.

Ainsi, un projet d’implantation d’une plate-forme de valorisation des sous produits d’extraction des
moulins à huile est à signaler dans le Nyonsais. Il pourrait concerner les moulins à huile du Nord
Vaucluse et du Comtat Venaissin :
- séparation du noyau à des fins de combustion ;
- déshydratation de la pulpe par voie mécanique pour atteindre une humidité de l’ordre de 55%
puis compostage avec des déchets verts ;
- valorisation des margines par incorporation dans les andains de compost.

Evolution probable et pérennité des filières de production

Les plantations ont débuté dans les années 90 et ont cessé d’être subventionnées en 2002.
Aujourd’hui, elles se poursuivent dans de plus faibles mesures. Une partie de ces nouveaux vergers,
certains de plus de 10 ans, devrait contribuer à la hausse des volumes d'olives à triturer.

L’engouement pour cette culture par les particuliers n’est plus à démontrer ; ces dernières années
ont aussi vu la réhabilitation de vieilles parcelles et de restanques.

Les difficultés de l’arboriculture et surtout de la viticulture incitent également les producteurs à se


tourner vers la plantation d’oliviers à haute densité.

Ainsi, avec le cumul de ces facteurs, depuis quelques années, les volumes de production progressent
lentement, selon la tendance attendue. Cette progression devrait se confirmer dans les années qui
viennent.

La disponibilité en sous-produit est donc à priori garantie et la valorisation de ces derniers est une
problématique d’actualité.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 148


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Quantités qu'il est possible de collecter sur la région

A l'échelle de la région, il est difficile de dire quelle partie de grignons et margines est disponible
pour une valorisation énergétique.

Les moulins à huile étant pour la plupart des installations classées pour la protection de
l'environnement, ils sont soumis à des règles strictes en matière de gestion de leurs effluents. La
majorité des moulins sont équipés de systèmes de traitements le plus souvent par épandage direct.
Les conditions d'épandage sont souvent difficiles dans les périodes de production (automne et hiver)
et de nombreux moulins cherchent des solutions pour stabiliser, voire rentabiliser la gestion de ces
déchets.

L'évolution des procédés de trituration des olives permettra certainement dans les années à venir de
solutionner cette problématique. Le dénoyautage préalable des olives semble offrir des avantages
non négligeables pour la gestion des grignons. Plus secs, les grignons et les noyaux peuvent être
brûlés dans des chaudières poly-combustibles.

Les margines et plus généralement les effluents liquides restent d'une gestion des plus délicates. La
charge organique et chimique de ces produits nécessite un traitement particulier. La méthanisation
bien que possible reste difficile à maîtriser du fait de la présence de polyphénols et de résidus
d'huile qui possèdent un effet abiotique. Le mélange avec un produit organique type fumier permet
d'obtenir des résultats satisfaisants.

Eléments d'accompagnement nécessaires pour la mise en place des filières de production ou


d'utilisation

L’utilisation des grignons comme combustible est à penser dans un système de filière courte avec
utilisation de chaudières poly-combustibles, la production de grignons étant ponctuelle et limitée.
Les essais de combustion réalisés par l’AFIDOL montrent qu’un mélange des grignons avec du bois
est nécessaire afin d’obtenir une combustion satisfaisante dans les chaudières existantes.

Aussi, avant de proposer aux moulins ce type de valorisation de leurs résidus, il est essentiel de
garantir la qualité des biocombustibles qui seront proposés à la vente, de s’assurer de la rentabilité
de la filière, d’organiser la production de biocombustibles ainsi que l’approvisionnement des
chaudières.

La prise en compte de l’ensemble de ces critères permettra de garantir la pérennité de la filière de


valorisation énergétique des grignons d’olive.

La mise en place d’une filière de collecte des margines pour la méthanisation est tributaire
d’infrastructures adaptées à ce type de valorisation.

L’utilisation du gaz produit est une facette du projet mais la valorisation du digestat issu de la
méthanisation doit aussi être résolue.

Le but est de trouver un débouché à ce digestat qui a des propriétés fertilisantes intéressantes
d’autant plus que la teneur en polyphénols y a diminué.

Eléments de prix d'achat ou de vente existants.

Les moulins seraient prêts à céder gratuitement ces déchets (aujourd’hui les moulins situés en zone
urbaines paient pour l’évacuation de ceux-ci).

Les propositions de reprise des noyaux présents à hauteur de 20% dans l’olive sont comprises entre
60 et 100 euros la tonne (source Centre Technique de l’Olivier, 2008).

Les composts de grignons, normalisés 44 051 et utilisables en agriculture biologique, peuvent être
vendus en vrac 20 € / tonne départ plateforme de compostage.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 149


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Conclusions

Bien qu'importante pour la région, respectivement 8 800 et 2 500 tonnes, la production de grignons
et de margines est dispersée sur le territoire régional et saisonnière (octobre à janvier).

Les procédés de trituration des olives a évolué ces dernières années; Les systèmes à trois et deux
phases produisent des grignons pâteux qui sont assez difficiles à composter et impossibles à brûler.
Les nouveaux procédés utilisant des super-presses ou le dénoyautage des olives permet la
combustion des grignons pour peu qu'ils soient mélangés avec des plaquettes forestières ou du bois.

Les margines sont traditionnellement épandues sur des terres agricoles. Les périodes de production
sont faiblement compatibles avec la valorisation agronomique. Le traitement des margines en
station d'épuration est difficile à réaliser. La méthanisation peut être une solution d'avenir pour peu
que l'on maîtrise le mélange des margines avec d'autres produits organiques. La saisonnalité de la
production et la dispersion sur le territoire restent toutefois des contraintes importantes au
développement de cette filière.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 150


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
R. EFFLUENTS DE FROMAGERIES

Contexte général de la filière

Les producteurs
La filière laitière régionale est dominée par le lait d’origine bovine, aussi bien en nombre de
producteurs qu’en quantité produite.

Tableau n° 53 : Répartition des producteurs de lait en fonction des départements

Départements 04 05 06 13 83 84 Total
Bovins 40 234 31 6 3 2 316
Caprins 65 31 39 44 57 32 268
Ovins 9 8 3 4 2 0 26
Total 114 273 73 54 62 34 610
Source : JM MAZET, CA 05, février 2006

En bovin lait, la production se concentre dans un bassin de production principal situé dans les
Hautes-Alpes et tout particulièrement dans le Champsaur et le Gapençais. Un bassin de production
secondaire est présent dans la zone de Seyne-Ubaye dans les Alpes de Haute-Provence. Des zones de
production moins denses sont disséminées sur l’ensemble de la région notamment dans l’Embrunais,
le Queyras-Guillestrois ou encore les Alpes-Maritimes. L’effectif de vaches laitières de la région
PACA, qui représente 9 134 vaches au recensement de 2000 est relativement faible en comparaison
d’autres régions productrices (pour exemple, la région voisine de Rhône-Alpes compte 306 000
vaches laitières). La taille des troupeaux est largement inférieure à la moyenne nationale (33,4
vaches) si ce n’est dans les bassins de production principale et secondaire où la taille moyenne du
troupeau se rapproche de la moyenne nationale.
Globalement, sur l’ensemble de la région, l’effectif de vaches laitières a suivi une tendance à la
baisse plus ou moins marquée selon les zones :
- un bassin laitier qui résiste mieux qu’au niveau national pour des raisons multiples :
Gapençais-Champsaur, Seyne-Ubaye, Queyras ;
- des zones de production moins importantes où l’effectif a plus diminué qu’au niveau
national : Bouches du Rhône, Alpes de Haute-Provence (hors Seyne-Ubaye), Embrunais ;
- des zones où l’élevage bovin lait disparaît ou est en voie de disparition : Vaucluse,
Briançonnais, Var, Alpes-Maritimes, en lien notamment avec des problèmes de foncier.

Parallèlement à cette diminution du nombre de vaches laitières, l’effectif de vaches allaitantes a


augmenté tout particulièrement dans les Hautes-Alpes, si bien qu’actuellement, les vaches
allaitantes sont plus nombreuses que les vaches laitières.

En caprin lait, le nombre de producteurs est plus faible qu’en bovin mais ils sont plus équitablement
répartis sur l’ensemble de la région. Toutefois, prés de la moitié d’entre eux se situe dans deux
départements qui sont les Alpes de Haute-Provence et le Var.

La production ovin lait reste la moins développée dans la région avec seulement une trentaine de
producteurs essentiellement situés dans les deux départements alpins.

La production laitière

Tableau n° 54 : Répartition des quantités de lait produites par espèce

Laiterie Vente directe Total


Bovins 31 559 000 2 525 000 34 084 000
Caprins 1 460 000 5 751 000 7 211 000
Ovins 243 000 242 000 485 000
Total 33 262 000 8 518 000 41 780 000
Source : JM MAZET, CA 05, février 2006

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 151


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
La production laitière d’origine bovine est de loin la plus importante en quantité avec 34 millions de
litres de lait produits. Cette production est collectée à 80 % par des laiteries, soit 31,5 millions de
litres dont 27,5 millions sont produits dans les Hautes-Alpes. La valorisation en vente directe ne
concerne que 20 % du lait produit et la vente directe exclusive (sans livraison à une laiterie) ne
concerne que 47 producteurs dont plus de la moitié se situe dans les Alpes-Maritimes.

En caprin lait, ce sont plus de 7 millions de litres qui sont produits mais à la différence du lait de
vache, la valorisation en vente directe est beaucoup plus développée et concerne 80 % du volume
produit. Les producteurs qui livrent des laiteries sont les plus nombreux dans les Hautes-Alpes et les
Alpes de Haute-Provence en lien avec la présence de plusieurs fromageries artisanales.

En ovin lait, la quantité de lait produite est de l’ordre de 500 000 litres avec une valorisation en
vente directe et en livraison laiterie dans les mêmes proportions.

Organisation locale ou régionale de la production

La commercialisation du lait se fait via trois filières :

1. La collecte en direction d’usines de traitement du lait : ORLAC (groupe coopératif SODIAAL) et


LACTALIS (groupe privé).

- ORLAC usine de Gap, filiale de SODIAAL, dispose d’un atelier de transformation en produits
laitiers frais (fromages blancs, faisselles) mais l’essentiel du lait collecté est expédié après
pasteurisation vers les ateliers de la région et du groupe SODIAAL ;

- l’usine Lactalis de Gap ne fabrique que du lait U.H.T. en conditionnement Tetrapack.

Ces structures traitent uniquement du lait de vache et concernent les plus gros volumes. A noter
également qu’elles collectent et traitent aussi l’essentiel du lait de vache produit dans la région.

2. La transformation dans des fromageries :

Dans les Hautes-Alpes :


- fromagerie Ebrard à Saint-Laurent du Cros ;
- laiterie du col Bayard à Laye ;
- fromagerie de la Durance à Guillestre et à Arvieux (Caballé Ramon) ;
- fromagerie Fol à Laragne-Monteglin ;
- SICA "les alpages de Fontatie" avec un atelier de transformation situé à Château-Villevieille ;
- fromagerie de Montbardon.

Les fromageries transforment du lait issu des 3 espèces, bovine, ovine et caprine. En lait de
vache, la fromagerie du col Bayard, la Fromagerie Ebrard, la fromagerie Fol et la fromagerie de la
Durance en partie s’approvisionnent auprès des 2 collecteurs que sont ORLAC et Lactalis. La
fromagerie de la Durance, la S.I.C.A. les Alpages de Fontatie organisent leurs propres collectes
auprès d’une trentaine d’éleveurs.

Dans les Alpes de Haute-Provence, le principal transformateur est constitué par la Coopérative de
l’Ubaye qui traite un peu plus de 2 millions de litres de lait sur ses sites de la Bréole et
Barcelonnette. La fromagerie de Banon implantée sur la commune du même nom collecte le lait
d’une quinzaine de producteurs caprins essentiellement situés dans les Alpes de Haute-Provence
et aussi d’un éleveur ovin.

3. La transformation à la ferme :
Cette transformation concerne environ 70 élevages bovin lait qui vendent une partie de leur
production directement en lait frais (berlingot,…) ou plus ou moins transformée en yaourts,
faisselles, fromages ; une cinquantaine d’exploitations fonctionnent uniquement en vente directe,
toutes les autres livrent également les laiteries.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 152


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
La quasi-totalité des élevages caprins lait ont une activité de transformation fromagère à la ferme
avec vente directe ou en circuits courts ; ces exploitations se répartissent sur l’ensemble de la
région ; à noter la présence de 2 A.O.C. que sont le Picodon (frange du nord Vaucluse) et le Banon
(à cheval sur trois départements : Vaucluse, Alpes de Haute-Provence et Hautes-Alpes).

De même, en élevage ovin lait, hormis quelques élevages qui livrent leur lait à des fromageries et
qui sont essentiellement situés dans les Hautes-Alpes et les Alpes de Haute-Provence, la
production de lait de brebis concerne des exploitations qui pratiquent la transformation à la
ferme et elle reste encore faiblement représentée.

Procédés d'obtention du produit et du calendrier de production (productions saisonnières)

Les effluents de fromagerie sont constitués des eaux blanches issues du lavage du matériel et des
locaux de traite et du petit lait, encore appelé lactosérum, "sous-produit" du procédé de
transformation fromagère.

En élevage bovin lait, la production de lait est étalée sur l’année, ce qui engendre une production
d’effluents assez régulière sur l’année.

En élevage caprin lait, la production laitière est relativement saisonnalisée : après des mises-bas qui
ont lieu en janvier-février, les chèvres sont traites de février à la mi-novembre, avec un pic de
production entre les mois de mars et mai. La production d’effluents suit donc globalement la même
tendance en terme de quantité produite, avec des quantités de lactosérum générées faibles en
début et fin de lactation (février et décembre).

Dans le cadre de l’étude, les fromageries artisanales sont à priori les structures les plus
intéressantes puisqu’elles traitent les volumes les plus importants et les plus facilement
mobilisables dans le cadre d'une valorisation énergétique (méthanisation).

Caractéristiques physiques et énergétiques du produit

Tableau n° 55 : Caractéristiques physico-chimiques des rejets d’ateliers fromagers

Volume produit
DCO
Type d’effluents pH par litre de lait DCO/DBO5
(g/l)
(l)
Eaux blanches 5,5 à 6,2 3à4 2à3 1,3 à 1,4
Lactosérum 4,3 0,75 50 à 70 1,5
Mélange 4 à 4,5 4à5 10 à 12 1,7 à 1,8
Source : Pôle d’expérimentation et de progrès caprin (P.E.P.) Rhône-Alpes.

A volume égal, les eaux blanches sont trois fois plus chargées que des eaux usées domestiques et le
lactosérum est 70 fois plus chargé que les eaux usées domestiques. Le lactosérum a donc une charge
organique très élevée, ce qui en fait un produit très polluant en cas de rejet dans le milieu.

Par contre, le rapport DCO/DBO5 de ces produits, inférieur à 2, leur attribue une bonne
biodégrabilité.

Ainsi, la méthanisation apparaît bien adaptée au lactosérum seul ou en mélange aux eaux blanches
car elle permet :
- de dépolluer à 90-95 % cet effluent très riche en matière organique ;
- de produire de l’énergie renouvelable sous forme de biogaz ;
- de produire un effluent traité (digestat) qui ne dégage pas de mauvaises odeurs, valorisable
par épandage sur terrains agricoles et intéressant du fait de sa bonne valeur fertilisante.

La méthanisation d’un m3 de lactosérum produit environ 33 m3 de biogaz (soit environ 20 m3 de


méthane), 1 m3 de lactosérum permet de produire l’équivalent énergétique de 200 kWh, soit de 20 l
de fioul.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 153


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Le rendement varie en fonction de la teneur en matière organique. Il est donc plus élevé dans le cas
d’un lactosérum brut, plus concentré en matière organique que dans le cas d’un mélange
lactosérum-eaux blanches.

Tableau n° 56 : Caractéristiques énergétiques des produits

TEP / tonne* kWh / tonne* CH4 / tonne*


Lactosérum 0,020 234 20 m3
Mélange lacto + eaux 0,007 85 7,3 m3
* Les valeurs énergétiques indiquées ci-dessus sont issues de recherches bibliographiques. Les différentes valeurs de TEP,
kWh et CH4 ont été convertis en considérant que 1 kWh = 86 x 10-06 TEP = 0,0857 m3 de CH4.

Localisation des gisements et tonnage produit (échelle cantonale)

Modalités de calcul et hypothèses retenues

En bovin lait, une part importante de la production n’est pas transformée, la quantité de lait
transformée directement sur la ferme a été évaluée à partir d'une part, de la quantité moyenne de
lait produite par vache (3 700 litres par an) et, d'autre part, du ratio de transformation à la ferme
qui a été retenu à 7 %.

En caprin lait, l’hypothèse retenue consiste à considérer que 80 % du lait produit est transformé
localement.

En brebis laitière, le ratio de transformation à la ferme retenu est de 50 %.

Pour le lait transformé dans les fromageries artisanales, le volume de lait transformé est basé sur
les litrages déclarés par les fromageries.

La quantité de lactosérum a été calculée en considérant qu’un litre de lait transformé produit 0,75 l
de lactosérum.

La quantité d’eaux blanches a été estimée à 4 l d’eaux blanches par litre de lait transformé.

Toutefois, ces résultats à l’échelle d’un canton sont biaisés dans la mesure où le lait produit sur un
canton n’est pas forcément transformé en totalité sur ce même canton.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 154


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Carte n°38 : Répartition des volumes de lait produits par canton (litre)

Carte n°39 : Répartition des laiteries et volumes de lait traités (litre)

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 155


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Carte n°40 : Répartition des volumes d'effluents produits par fromagerie (m3)

Tableau n° 57 : Données chiffrées des effluents de fromagerie par canton

Effluents Effluents
Qté lait
Code Fromagerie Quantités
Canton transformé à Eaux Eaux
INSEE artisanale transformées
la ferme (l) Lactosérum blanches
Lactosérum
blanches
(m3) (m3)
(m3) (m3)
0402 ANNOT 46 783 35,1 187,1
0403 BANON 171 083 128,3 684,3 1 1 100 000 825 4400
0404 BARCELONNETTE 36 935 27,7 147,7 1 1 000 000 750 4000
0405 BARREME 36 155 27,1 144,6
0406 CASTELLANE 58 993 44,2 236,0
0407 ALLOS-COLMARS 23 885 17,9 95,5
0408 DIGNE-LES-BAINS-EST 30 989 23,2 124,0
0409 ENTREVAUX 17 328 13,0 69,3
0410 FORCALQUIER 153 522 115,1 614,1
0411 JAVIE (LA) 30 751 23,1 123,0
0412 LAUZET-UBAYE (LE) 156 652 117,5 626,6 1 1 100 000 825 4400
0413 MANOSQUE-NORD 20 745 15,6 83,0
0414 MEES (LES) 63 943 48,0 255,8
0415 MEZEL 32 704 24,5 130,8
0416 MOTTE-DU-CAIRE (LA) 53 063 39,8 212,3
0417 MOUSTIERS-SAINTE-MARIE 72 866 54,6 291,5
0418 NOYERS-SUR-JABRON 58 929 44,2 235,7
0419 PEYRUIS 21 006 15,8 84,0
0420 REILLANNE 123 511 92,6 494,0

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 156


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
0421 RIEZ 91 538 68,7 366,2
0423 SAINT-ETIENNE-LES-ORGUES 99 047 74,3 396,2
0426 SEYNE 144 570 108,4 578,3
0427 SISTERON 110 225 82,7 440,9
0428 TURRIERS 66 486 49,9 265,9
0429 VALENSOLE 103 737 77,8 414,9
0430 VOLONNE 22 342 16,8 89,4
0431 DIGNE-LES-BAINS-OUEST 143 223 107,4 572,9
0433 MANOSQUE-SUD-OUEST 12 935 9,7 51,7
0497 DIGNE-LES-BAINS 21 002 15,8 84,0
0501 AIGUILLES 86 049 64,5 344,2 3 1 388 000 1 041 5 552
0502 ARGENTIERE-LA-BESSEE (L') 59 785 44,8 239,1
0503 ASPRES-SUR-BUECH 48 260 36,2 193,0
0504 BARCILLONNETTE 2 441 1,8 9,8
0505 BATIE-NEUVE (LA) 171 400 128,5 685,6
0506 BRIANCON-NORD 19 290 14,5 77,2
0507 CHORGES 93 094 69,8 372,4
0508 EMBRUN 216 052 162,0 864,2
0509 GAP-CAMPAGNE 118 052 88,5 472,2
0510 GRAVE (LA) 48 079 36,1 192,3
0511 GUILLESTRE 90 417 67,8 361,7 1 758 000 568,5 3 032
0512 LARAGNE-MONTEGLIN 21 721 16,3 86,9 1 250 000 187,5 1 000
0513 MONETIER-LES-BAINS (LE) 33 499 25,1 134,0
0514 ORCIERES 68 174 51,1 272,7
0515 ORPIERRE 23 936 18,0 95,7
0516 RIBIERS 29 321 22,0 117,3
0517 ROSANS 103 811 77,9 415,2
SAINT-BONNET-EN-
0518 799 557 599,7 3198,2
CHAMPSAUR 2 1 820 000 1 365 7 280
0519 SAINT-ETIENNE-EN-DEVOLUY 14 019 10,5 56,1
0520 SAINT-FIRMIN 168 248 126,2 673,0
0521 SAVINES-LE-LAC 33 843 25,4 135,4
0522 SERRES 115 927 86,9 463,7
0523 TALLARD 148 613 111,5 594,5
0524 VEYNES 19 650 14,7 78,6
0525 BRIANCON-SUD 40 061 30,0 160,2
0598 BRIANCON 15 158 11,4 60,6
0599 GAP 282 690 212,0 1130,8 2 3 000 000 2 250 12 000
0601 ANTIBES-BIOT 5 224 3,9 20,9
0602 BAR-SUR-LOUP (LE) 56 133 42,1 224,5
0604 BREIL-SUR-ROYA 36 206 27,2 144,8
0605 SAINT-LAURENT-DU-VAR 976 0,7 3,9
0607 CONTES 44 311 33,2 177,2
0608 COURSEGOULES 38 317 28,7 153,3
0609 ESCARENE (L') 46 559 34,9 186,2
0610 GRASSE-SUD 488 0,4 2,0
0611 GUILLAUMES 42 725 32,0 170,9
0612 LEVENS 56 793 42,6 227,2
0613 MENTON-EST 1 220 0,9 4,9
0618 PUGET-THENIERS 82 420 61,8 329,7
0619 ROQUEBILLIERE 95 546 71,7 382,2
0620 ROQUESTERON 30 751 23,1 123,0
0621 SAINT-AUBAN 50 584 37,9 202,3

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 157


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
0622 SAINT-ETIENNE-DE-TINEE 53 971 40,5 215,9
0623 SAINT-MARTIN-VESUBIE 17 328 13,0 69,3
0624 SAINT-SAUVEUR-SUR-TINEE 53 360 40,0 213,4
0625 SAINT-VALLIER-DE-THIEY 31 971 24,0 127,9
0626 SOSPEL 107 763 80,8 431,1
0627 LANTOSQUE 120 623 90,5 482,5
0628 VENCE 26 495 19,9 106,0
0629 VILLARS-SUR-VAR 67 359 50,5 269,4
0631 TENDE 84 082 63,1 336,3
0635 VALLAURIS-ANTIBES-OUEST 2 351 1,8 9,4
0645 CAGNES-SUR-MER-OUEST 14 117 10,6 56,5
0650 CARROS 63 699 47,8 254,8
0652 MENTON-OUEST 33 680 25,3 134,7
0694 GRASSE 488 0,4 2,0
0696 CAGNES-SUR-MER 261 0,2 1,0
0697 ANTIBES 5 053 3,8 20,2
0699 NICE 4 094 3,1 16,4
1301 AIX-EN-PROVENCE-NORD-EST 5 926 4,4 23,7
1302 AIX-EN-PROVENCE-SUD-OUEST 3 396 2,5 13,6
1303 ARLES-EST 77 696 58,3 310,8
1305 AUBAGNE 21 267 16,0 85,1
1306 BERRE-L'ETANG 26 915 20,2 107,7
1307 CHATEAURENARD 40 056 30,0 160,2
1308 CIOTAT (LA) 7 322 5,5 29,3
1309 EYGUIERES 62 428 46,8 249,7
1310 GARDANNE 16 108 12,1 64,4
1311 ISTRES-NORD 976 0,7 3,9
1312 LAMBESC 21 820 16,4 87,3
1326 ORGON 34 341 25,8 137,4
1327 PEYROLLES-EN-PROVENCE 27 582 20,7 110,3
1329 ROQUEVAIRE 14 596 10,9 58,4
1330 SAINTES-MARIES-DE-LA-MER 1 306 1,0 5,2
1331 SAINT-REMY-DE-PROVENCE 34 202 25,7 136,8
1332 SALON-DE-PROVENCE 33 099 24,8 132,4
1333 TARASCON 22 026 16,5 88,1
1334 TRETS 8 345 6,3 33,4
1335 ALLAUCH 9 274 7,0 37,1
1348 CHATEAUNEUF-COTE-BLEUE 69 205 51,9 276,8
1349 ISTRES-SUD 17 084 12,8 68,3
1351 PELISSANNE 15 634 11,7 62,5
1352 PENNES-MIRABEAU (LES) 6 689 5,0 26,8
1395 ISTRES 34 168 25,6 136,7
1396 MARTIGUES 6 101 4,6 24,4
1397 AIX-EN-PROVENCE 14 075 10,6 56,3
1398 ARLES 33 762 25,3 135,0
1399 MARSEILLE 17 171 12,9 68,7
8301 AUPS 56 899 42,7 227,6
8302 BARJOLS 47 514 35,6 190,1
8303 BEAUSSET (LE) 31 725 23,8 126,9
8304 BESSE-SUR-ISSOLE 54 465 40,8 217,9
8305 BRIGNOLES 18 940 14,2 75,8
8306 CALLAS 35 483 26,6 141,9

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 158


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
8307 COLLOBRIERES 78 830 59,1 315,3
8308 COMPS-SUR-ARTUBY 55 379 41,5 221,5
8309 COTIGNAC 14 678 11,0 58,7
8310 CUERS 31 727 23,8 126,9
8311 DRAGUIGNAN 31 351 23,5 125,4
8312 FAYENCE 17 389 13,0 69,6
8313 FREJUS 16 840 12,6 67,4
8314 GRIMAUD 58 085 43,6 232,3
8316 LORGUES 31 064 23,3 124,3
8317 LUC (LE) 22 366 16,8 89,5
8318 OLLIOULES 16 596 12,4 66,4
8319 RIANS 103 190 77,4 412,8
8320 ROQUEBRUSSANNE (LA) 53 359 40,0 213,4
8321 SAINT-MAXIMIN-LA-SAINTE-B 36 852 27,6 147,4
8322 SAINT-TROPEZ 17 231 12,9 68,9
8323 SALERNES 27 334 20,5 109,3
8325 SOLLIES-PONT 46 615 35,0 186,5
8326 TAVERNES 33 992 25,5 136,0
8337 MUY (LE) 8 088 6,1 32,4
8339 SAINT-RAPHAEL 976 0,7 3,9
8340 SIX-FOURS-LES-PLAGES 2 441 1,8 9,8
8341 VALETTE-DU-VAR (LA) 2 929 2,2 11,7
8397 HYERES 29 642 22,2 118,6
8401 APT 114 706 86,0 458,8
8402 AVIGNON-NORD 11 232 8,4 44,9
8404 BEAUMES-DE-VENISE 9 762 7,3 39,0
8405 BEDARRIDES 2 351 1,8 9,4
8406 BOLLENE 26 846 20,1 107,4
8407 BONNIEUX 79 851 59,9 319,4
8408 CADENET 7 844 5,9 31,4
8410 CARPENTRAS-SUD 25 973 19,5 103,9
8411 CAVAILLON 1 306 1,0 5,2
8412 GORDES 12 203 9,2 48,8
8413 ISLE-SUR-LA-SORGUE (L') 11 505 8,6 46,0
8414 MALAUCENE 12 203 9,2 48,8
8415 MORMOIRON 28 362 21,3 113,4
8417 ORANGE-OUEST 17 084 12,8 68,3
8418 PERNES-LES-FONTAINES 7 322 5,5 29,3
8419 PERTUIS 74 948 56,2 299,8
8420 SAULT 97 622 73,2 390,5
8422 VALREAS 16 843 12,6 67,4
8497 AVIGNON 3 657 2,7 14,6
TOTAL REGION PACA 8 397 211 6 298,0 33 589,0 12 10 416 000 7 812 41 664

Filières d'utilisation actuelles ou prévisibles des produits (usages concurrents)

Quelques élevages sont équipés d’un système séparatif de récupération des effluents, celui-ci
permettant de récupérer le lactosérum. Le lactosérum est ensuite distribué à des porcs à l’engrais.
Sinon, dans la majorité des cas, les effluents sont récupérés dans une fosse septique toutes eaux
sans valorisation particulière ou bien, dans le cas de certains élevages bovin lait, ils sont récupérés
et mélangés au lisier.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 159


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Dans les Hautes-Alpes, plusieurs fromageries dont celles du col Bayard, Ebrard et de la Durance ainsi
que la S.I.C.A. les Alpages de Fontantie fournissent en lactosérum des éleveurs de porcs du
département. Pour exemple, le lactosérum de la fromagerie de la Durance produit dans le Queyras
est utilisé pour l’engraissement de porcs élevés dans un élevage du Champsaur.

Les autres fromageries artisanales sont équipées ou raccordées à une station d'épuration.

Evolution probable et la pérennité des filières de production

En bovin lait, le nombre d’exploitations devrait encore diminuer du fait d’une conjoncture générale
peu favorable :

- baisse de dynamique au niveau de la filière avec moins de producteurs,

- augmentation des charges de production sans valorisation locale qui permettrait de dégager
une plus-value plus importante,

- incertitude par rapport à la pérennité de la présence sur le territoire des 2 grands groupes
(ORLAC et LACTALIS) face à des coûts de collecte de plus en plus élevés. L’usine LACTALIS
de Gap est actuellement en vente,

- absence de lisibilité sans garantie au niveau des prix à la production.

Les élevages caprins lait et brebis laitières bénéficient d’une bonne image du côté des
consommateurs ; elles représentent également un choix fréquent pour les candidats à l’installation
agricole. Les effectifs devraient donc se maintenir voire légèrement augmenter.

Quantités qu'il est possible de collecter sur la région

A l’exception des quelques structures de dimension artisanale, la production de lactosérum a lieu


dans des exploitations dispersées sur l’ensemble du territoire et ne produisant chacune que des
quantités limitées et sur des périodes étalées dans le temps.
Pour exemple, un calcul rapide permet d’estimer à 300 l par semaine la quantité moyenne de
lactosérum produite par un élevage de 50 chèvres (calcul effectué sur 44 semaines de lactation, à
relativiser du fait de l’absence de régularité de la lactation au cours de l’année).

Au vu des faibles quantités mises en jeu, l’organisation d’une collecte spécifique avec un
enlèvement régulier ne semble pas présenter de rentabilité suffisante. Par contre, sur les cantons
où se situent une ou plusieurs fromageries de dimension artisanale (par exemple les cantons de
Saint-Bonnet en Champsaur, Barcelonnette), un projet d’unité de méthanisation qui valoriserait le
lactosérum produit par la fromagerie ainsi que par d’éventuelles exploitations avec transformation
situées dans un proche rayon géographique pourrait s’avérer plus intéressant.

Eléments d'accompagnement nécessaires pour la mise en place des filières de production ou


d'utilisation

Une filière d’utilisation du lactosérum est en train de se mettre en place dans le Queyras au travers
d’un projet d’une unité de méthanisation porté par la communauté de communes des Escartons du
Queyras. Il s’agit d’une unité mixte qui permettrait de traiter le lactosérum produit par la
fromagerie de Château Ville Vieille ainsi que les boues et graisses des quatre stations d’épuration du
Queyras. Cette unité serait implantée sur la commune d’Abriès et le biogaz produit assurerait une
partie du chauffage du centre médical et de l’école primaire en se substituant à environ 28 000 l de
fioul par an. La consultation des entreprises pour la réalisation des travaux est prévue pour le
printemps 2009 avec un début des travaux en septembre 2009.

Il s’agit donc de favoriser l’émergence de projets collectifs qui associent différents partenaires et
mobiliseraient des matières organiques de différentes origines.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 160


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Eléments de prix d'achat ou de vente existants.

Le plus souvent, le lactosérum des fromageries est mis à disposition gratuitement des éleveurs de
porcs, à charge pour eux d’en assurer le transport. Le transport peut aussi être pris en partie en
charge par la fromagerie.

Conclusions

Les effluents de fromagerie peuvent constituer une ressource en produits pouvant être utilisés dans
une unité de méthanisation. Toutefois, seuls les effluents produits dans les fromageries artisanales
présentent un réel potentiel d'utilisation. Les fromageries présente dans les exploitations agricoles
produisent des quantités faibles d'effluents (quelques centaines de litres par semaine) et sont
relativement dispersées sur le territoire. Il est donc difficile de concevoir des unités de
méthanisation pouvant traiter les effluents des fromageries d'exploitations agricoles.

La grande majorité des fromageries artisanales présentes sur la région sont soit équipées de
dispositifs de traitement des effluents, soit raccordées à une station d'épuration communale. Les
équipements ayant déjà été réalisés, le développement de structures de méthanisation est possible
dans le cas de projet de réhabilitation, agrandissement, délocalisation de fromagerie existante.

A noter un projet d'envergure de méthanisation d'effluent de fromagerie avec des boues de station
d'épuration dans la vallée du Queyras. La présence simultanée de boues de station d'épuration et
d'effluents de fromagerie sur le même territoire a permis de mettre en place ce projet.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 161


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
S. RESIDUS DES INDUSTRIES DE LA PARFUMERIE

Produits concernés, production et organisation

La zone d'étude comprend la zone de production de plantes située autour de la ville de GRASSE
(Alpes Maritimes), et les industries de parfumerie et d’arômes alimentaires situées sur cette zone
(MANE, ROBERTET, CHARABOT, laboratoire Monique REMY IFF …). L'ensemble de ces industries sont
regroupées dans le syndicat PRODAROM.

La ville de GRASSE constitue un pôle historique de la parfumerie française, et reste encore très
renommé. L’image de marque de la filière est très forte.

Les cultures de plantes, anciennement très importantes (orangers, jasmin, rose de mai, violette)
sont aujourd’hui beaucoup plus réduites :

• Rose de mai : 58 exploitations produisaient de la rose de Mai sur la région PACA en 2005.
Ces exploitations représentaient 47 hectares.
La production 2005 est de 156 tonnes de fleurs fraîches. En 2006, la production a diminué
pour atteindre 100 tonnes produits suite au vieillissement des plants. Les chiffres 2007, non
encore officiels, devraient être aux alentours de 120 tonnes. Une aide de l'ONIPPAM (Office
National Interprofessionnel des Plantes à Parfums Aromatiques et Médicinales) est versée
pour cette production. La récolte pleine se fait à n+3, avec un maximum entre n+5 et n+10.
La récolte est exclusivement manuelle. Elle intervient entre le mois d’avril et la fin du mois
de mai.

• Jasmin : cette culture est uniquement présente sur le bassin grassois. En 2005, 8 ha de
jasmin étaient implantés sur 10 exploitations représentant une production de 15 tonnes de
fleurs. La récolte est réalisée de début juillet à fin octobre. La récolte est journalière et
annuelle.

• Violette : en 2005, 98 tonnes ont été récoltées, en 2006, 121 tonnes et en 2007, 70 tonnes.
5 ha de culture sont actuellement en production. C'est la feuille de violette qui est utilisée
pour la parfumerie. La récolte est possible dès la première année après la plantation. La
récolte est mécanique (fauche) et intervient en mai et en juillet (2 récoltes).

• Orangers à fleurs : les vergers qui produisent de la fleur d'orangers sont disséminés dans le
département des Alpes Maritimes. 14 tonnes de fleurs ont été récoltées en 2005. La fleur
d’oranger se cueille en avril – mai. La récolte est aussi manuelle.

• Lavande fine : quelques tonnes de lavande fine (Barrême) sont aussi utilisées et distillées en
concrète par les industriels grassois. La récolte est mécanique et intervient au mois d'août.

Les cultures de rose, de violette, de jasmin, d'orangers ou de lavande sont des cultures
pluriannuelles implantées pour une durée de 7 à 15 ans.

L’extraction est pratiquée rapidement après la récolte sur des matières fraîches ou semi-séchées.

Au delà des matières végétales fraîches produites localement, les industriels utilisent aussi des
produits d'origine végétale pour servir de fixateurs aux parfums. Ces végétaux sont des lichens de
mousse d’arbre, (origine Massif Central), de chêne (Macédoine) et du ciste (Espagne).
Contrairement aux fleurs et feuilles fraîches, ces végétaux peuvent être transportés et sont traités
sur Grasse.

Les industriels n'achètent pas d'autres fleurs ou matières végétales fraîches à l'extérieur de la région
pour réaliser les extractions sur Grasse. Les industriels possèdent par contre très souvent des unités
d'extraction dans les zones de production dans lesquelles ils réalisent les extractions. Les essences
sont ensuite transportées vers le bassin grassois.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 162


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Procédés d'obtention du produit

Pour la rose de mai, le jasmin, la feuille de violette, la lavande fine, les lichens et le chêne il est
réalisé une extraction par solvants organiques, à froid, donnant de la concrète. La concrète est un
corps pâteux obtenue après mélange de matières végétales et solvants. Après évaporation du
solvant, la concrète contient les principes actifs nécessaires à la production de parfums. Les
concrètes, sont ensuite solubilisées dans de l’alcool, pour obtenir l’absolue, qui sert dans la
production des parfums, selon des formules appartenant aux créateurs.

Exemple : N°5 CHANEL utilise uniquement l’absolue de Grasse rose et jasmin.

Jasmin et rose de mai passent par la coopérative COPARFUM puis la concrète est vendue à des
industriels. Ceux –ci revendent aux parfumeurs.

Pour la fleur d’oranger, il est pratiqué une distillation à la vapeur, donnant une huile essentielle, le
néroli, commercialisé par une seule coopérative, Nerolium grasse.

L'essence de ciste est aussi extraite par entraînement à la vapeur (distillation).

Caractéristiques physiques et énergétiques du produit

Les produits végétaux issus des extractions par concrète contiennent 20% environ d’humidité dans le
cas des fleurs et feuilles semi séchées. Les concrètes réalisées sur des produits secs (chêne, lichens)
sont moins humides (5 à 10 % d'humidité).

Les industriels doivent stocker ces résidus sur une aire bétonnée. Ce stockage permet de réaliser
une sorte de compost. Les industriels n’ont toutefois pas l'autorisation de valoriser ces résidus
végétaux par épandage. Des résidus solvant (hexane) restent présents dans les végétaux et risquent
de polluer les sols.

Aucune donnée sur les caractéristiques physico-chimiques ou énergétiques n'a pu être obtenue sur
ces produits. Des analyses de caractérisation devront être réalisées. La présence de résidus de
solvant même en faible quantité, devrait modifier sensiblement les caractéristiques énergétiques
des produits.

En l'absence de données fiables, les caractéristiques énergétiques seront estimées.

Tableau n° 58 : Caractéristiques énergétiques des produits

estimation TEP / tonne* kWh / tonne* CH4 / tonne*


Résidus distillation 0,426 4 945 423 m3
* Les valeurs énergétiques indiquées ci-dessus sont issues de recherches bibliographiques. Les différentes valeurs de TEP,
kWh et CH4 ont été convertis en considérant que 1 kWh = 86 x 10-06 TEP = 0,0857 m3 de CH4.

Localisation des gisements et tonnage produit (échelle cantonale)

Les déchets sont exclusivement stockés sur le canton de Grasse.

Compte tenu des productions locales et des produits en provenance de l'extérieur de la région, la
quantité annuelle moyenne de résidus est estimée à 650 à 700 tonnes (données PRODAROM).

Ces volumes sont relativement faibles au regard du volume des autres produits étudiés dans le cadre
de cette étude.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 163


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Tableau n° 59 : Quantité de résidus par canton

Qté
Code
Canton valorisable
INSEE
tonnes de MS
0694 GRASSE 700

Carte n°41 : Répartition des tonnages de résidus par canton

Filières d'utilisation actuelles ou prévisibles des produits (usages concurrents)

En général, les industriels font enlever les résidus après compostage (réduction de volume) par une
entreprise spécialisée dans les déchets industriels. Le stockage sur les aires bétonnées peut être
réalisé sur plusieurs années.

Evolution probable et la pérennité des filières de production

En ce qui concerne les productions locales, les surfaces stagnent. Le secteur de Grasse est très
urbanisé, il y a peu, voire pas de terres agricoles disponibles.

Concernant les lichens, le chêne et le ciste (fixateur), les volumes sont stables.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 164


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Quantités qu'il est possible de collecter sur la région

Les résidus étant considérés comme un déchet par les industriels, la mobilisation de la totalité des
produits devrait être envisageable.

Toutefois, dans le cadre d'une valorisation énergétique par combustion, les résidus contenant du
solvant, il est nécessaire de vérifier qu'une valorisation par combustion est réglementairement
autorisée et techniquement possible. Cette vérification ne fait pas partie de la présente étude.

Eléments d'accompagnement nécessaires pour la mise en place des filières de production ou


d'utilisation

Sous réserve de la possibilité d'utilisation des résidus dans le cadre d'une valorisation par
combustion, l'information d'éventuels porteurs de projets d'unités de production d'énergie à partir
de la biomasse des quantités potentiellement disponibles peut permettre la prise en compte de ces
résidus.

Eléments de prix d'achat ou de vente existants.

Le résidu composté est actuellement évacué par des entreprises spécialisées. Ces entreprises se
font rémunérer 100 à 200 € par tonne pour l'enlèvement des résidus.

Conclusions

Les résidus de distillation de plantes à parfums représentent un gisement faible et très localisé.

La valorisation par combustion semble techniquement possible mais il sera nécessaire de vérifier la
compatibilité réglementaire d'utilisation de ce type de produit dans des chaudières.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 165


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
T. BOUES DE STATION D'EPURATION

Les boues de station sont prises en compte dans cette étude sur la biomasse d'origine agricole dans
le but d'identifier les zones où des complémentarités pourraient être trouvées avec des effluents
valorisables dans une unité de méthanisation. L'étude n'avait pas pour objectif de réaliser un état
des lieux sur cette filière, mais il nous a semblé opportun de prendre en compte les boues de
station d'épuration. Les stations d'épuration prises en compte dans cette fiche sont exclusivement
les stations d'agglomération ou de communes traitant les effluents domestiques.

Il ne s'agit pas de traiter les boues de station d'épuration de la même manière que les autres
produits issus de la biomasse agricole mais de montrer les secteurs et territoires ou des
complémentarités peuvent être mis en évidence entre produits méthanisables.

Contexte général de la filière et organisation locale de la production

Les stations d'épuration sont des équipements présents dans la quasi totalité des communes de la
région. Différentes technologies sont utilisées pour réaliser le traitement des eaux usées. Certains
procédés sont physico-chimiques (séparation et traitement des matières en suspension) et d'autres
sont biologiques (traitement des matières en suspension et des matières dissoutes). Les traitements
les plus aboutis permettent de rejeter dans le milieu une eau de qualité proche de celle présente
dans le milieu récepteur.

Les stations d'épuration sont en général la propriété d'une collectivité territoriale (commune, ville,
communauté de communes, …). La gestion des stations peut, mais cela n'est pas systématique, être
réalisée par une société d'affermage. Dans ces cas, l'ensemble de la gestion de la station
d'épuration, y compris les boues est à la charge de la société d'affermage.

Il existe une très grande diversité de taille de station d'épuration. La taille d'une station d'épuration
est exprimée en fonction de sa capacité de traitement d'un nombre d'habitants. On parle
"d'équivalents habitants". Dans la région, il existe des stations d'épuration permettant de traiter une
population de quelques dizaine d'habitants et d'autres plusieurs centaines de milliers. La station
d'épuration de l'agglomération de Marseille à une capacité de traitement de 1,63 million
d'équivalents habitants.

Procédés d'obtention du produit

Après traitement, les boues ont une teneur en matières sèches de l'ordre de 1 %. Pour être
stockées, transportées et éliminées, il est le plus souvent nécessaire de déshydrater les boues. De
manière caricaturale, plus les boues sont déshydratées et plus elles sont faciles à éliminer.

Différents systèmes de déshydratation sont présents dans les stations d'épuration. Les systèmes les
plus sommaires sont des systèmes qui permettent de concentrer les boues de 1 à 9 % de MS (boues
liquides). Les systèmes les plus efficaces permettent de sécher les boues jusqu'à des teneurs de 70 à
80 % de MS (boues séchées). Pour faire simple, mais il y a des exceptions, les stations de petite
taille produisent plutôt des boues liquides; les stations de taille moyenne produisent des boues
pâteuses (15 à 30 % de MS) et les stations d'épuration les plus importantes produisent des boues
séchées (30 à 70 % de MS). La corrélation qu'il existe entre taille de la station et caractéristiques
physiques des boues vient essentiellement de la capacité financière de la collectivité. Plus il faut
enlever de l'eau aux boues et plus les matériels à utiliser sont complexes et onéreux, ainsi, seules
les grosses stations d'épuration qui doivent traiter plusieurs milliers de tonnes de boues par an
peuvent rentabiliser des systèmes perfectionnés de déshydratation, sauf exception, par la
déshydratation sur lit de séchage. Ce système à la fois simple et efficace consiste à déposer dans un
bassin filtrant des boues liquides sur quelques centimètres d'épaisseur. Les effets combinés de la
filtration et du soleil permettent d'obtenir en quelques semaines des boues dont la siccité peut
atteindre 80 %. Ce système parfaitement adapté à la région PACA n'est toutefois adapté qu'aux
stations d'épuration de petite taille et situées dans des secteurs bien exposés. Pour des stations

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 166


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
d'épuration de plus de 5 000 équivalents habitants, les surfaces de bassins nécessaires sont
tellement importantes que ce système n'est pas utilisable.

Caractéristiques physiques et énergétiques du produit

Les données ci-dessous sont des données moyennes issues d'analyses de diverses stations
d'épuration.

Tableau n° 60 : Caractéristiques physico-chimiques du produit (valeurs agronomiques et éléments


traces)

kg/t de matières brutes Boues liquides Boues pâteuses

Matières sèches 30 170


Matières organiques 18 100
Azote 3 9
P2O5 4 11
K2O 0,4 1

g/t de matières brutes Boues liquides Boues pâteuses


Cadnium 0,07 0,55
Chrome 1,89 59,1
Cuivre 12,21 54,25
Mercure 0,07 0,43
Nickel 1,29 7,82
Plomb 2,64 13,94
Zinc 21,51 121,09

Tableau n° 61 : Caractéristiques énergétiques du produit

TEP / tonne* kWh / tonne* CH4 / tonne*


Boues de station
0,014 161 13,8 m3
d'épuration
* Les valeurs énergétiques indiquées ci-dessus sont issues de recherches bibliographiques. Les différentes valeurs de TEP,
kWh et CH4 ont été convertis en considérant que 1 kWh = 86 x 10-06 TEP = 0,0857 m3 de CH4.

Localisation des gisements en surface et tonnage produit (échelle cantonale)

Les stations d'épuration sont situées dans les zones les plus urbaines de la région. Le littoral
concentre une partie importante des stations d'épuration mais aussi des capacités d'épuration. La
carte ci-dessous fait clairement apparaître les grandes agglomérations (Nice, Marseille, Avignon et
Toulon).

Les zones touristiques disposent aussi de stations d'épuration en nombre et de capacité de


traitement important. La carte montre les secteurs de villégiature que sont d'une part la Côte
d'Azur et d'autre part la montagne (Haute Durance, Ubaye, Verdon et Tinée).

Certains cantons apparaissent, sur la carte ci-après, comme n'ayant pas de station d'épuration. Cela
ne signifie pas que les eaux usées de ces cantons ne sont pas traitées. Cela signifie, soit que les
communes sont essentiellement équipées de systèmes de traitement individuel, soit, plus
généralement, que les eaux usées sont collectées et destinées vers une station d'épuration
intercommunale.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 167


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Carte n°42 : Localisation des stations d'épuration et des capacités de traitement de la région PAC
(données Agence de l'Eau – 2006)

Carte n°43 : Destination des boues de station d'épuration dans la région PACA (données AE RMC –
2006 – tonne de MS)

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 168


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Les éléments de la carte ci-dessus sont issus des déclarations de production et de destination des
boues. Ces éléments sont déclaratifs et servent à attribuer les primes pour épuration. Les données
montrent une importante production de boues sur l'ensemble du littoral. Ces chiffres doivent
toutefois être pris avec une certaine prudence. Des stations d'épuration de capacité proche ont
parfois des productions de boues très différentes. Si les systèmes d'épuration peuvent être évoqués
pour expliquer ces différences, il faut aussi prendre en considération le rendement épuratoire
(fonctionnement de la station) ou plus simplement des erreurs dans les déclarations. Selon certaines
déclarations des stations d'épurations ne produiraient pas de boue !

Tableau n° 62 : Nombre de stations d'épuration, capacité d'épuration et destination des boues


déclarées en 2006 (données AE RMC – 2006)

Capacité Tonnage évacué - tonnes de MS


Code Nb de
Canton épuratoire
INSEE STEP Composta Elim. Inciné- Lits Recyclage
Eq/hab Total Décharge Epandage Stockage
ge Non satisf. ration macro en cours

0402 ANNOT 7 1 250 0 0 0 0 0 0 0 0 0


0403 BANON 7 5 050 8 0 0 0 8 0 0 0 0
0404 BARCELONNETTE 6 41 300 358 358 0 0 0 0 0 0 0
0405 BARREME 3 1 600 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0406 CASTELLANE 13 16 850 46 46 0 0 0 0 0 0 0
0407 ALLOS-COLMARS 7 26 900 99 0 0 0 99 0 0 0 0
0408 DIGNE-LES-BAINS-EST 2 450 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0409 ENTREVAUX 9 1 650 3 0 0 0 0 0 0 0 3
0410 FORCALQUIER 12 19 950 123 120 0 0 0 0 0 0 4
0411 JAVIE (LA) 7 1 920 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0412 LAUZET-UBAYE (LE) 16 6 700 15 15 0 0 0 0 0 0 0
0413 MANOSQUE-NORD 2 3 900 26 26 0 0 0 0 0 0 0
0414 MEES (LES) 7 10 850 60 0 0 0 0 0 40 0 20
0415 MEZEL 6 3 300 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0416 MOTTE-DU-CAIRE (LA) 10 2 700 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0417 MOUSTIERS-SAINTE-MARIE 3 9 900 20 19 0 1 0 0 0 0 0
0418 NOYERS-SUR-JABRON 8 1 750 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0419 PEYRUIS 6 4 950 47 6 0 0 41 0 0 0 0
0420 REILLANNE 8 4 600 33 18 0 0 0 0 0 0 15
0421 RIEZ 9 13 500 44 44 1 0 0 0 0 0 0
0422 SAINT-ANDRE-LES-ALPES 4 5 550 21 0 0 0 21 0 0 0 0
0423 SAINT-ETIENNE-LES-ORGUES 8 3 600 5 0 0 0 2 0 0 0 4
0426 SEYNE 8 10 550 11 0 0 0 3 0 0 0 8
0427 SISTERON 7 10 100 148 138 0 0 10 0 0 0 0
0428 TURRIERS 14 2 300 3 0 0 0 3 0 0 0 0
0429 VALENSOLE 4 24 350 161 32 0 0 122 0 0 0 6
0430 VOLONNE 9 16 900 22 18 0 0 4 0 0 0 0
0431 DIGNE-LES-BAINS-OUEST 7 4 850 14 0 0 14 0 0 0 0 0
0432 MANOSQUE-SUD-EST 3 6 300 34 0 0 0 7 0 0 0 27
0433 MANOSQUE-SUD-OUEST 4 3 150 7 0 0 0 7 0 0 0 0
0497 DIGNE-LES-BAINS 1 20 000 118 0 27 0 41 0 0 0 50
0498 MANOSQUE 1 30 000 605 605 0 0 0 0 0 0 0
0501 AIGUILLES 2 2 600 21 0 0 10 10 0 0 0 0
0502 ARGENTIERE-LA-BESSEE (L') 13 28 700 127 0 104 0 23 0 0 0 0
0503 ASPRES-SUR-BUECH 5 3 650 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0504 BARCILLONNETTE 2 300 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0505 BATIE-NEUVE (LA) 8 3 500 1 0 0 1 0 0 0 0 0
0506 BRIANCON-NORD 6 16 750 27 1 3 0 0 0 0 0 23

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 169


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
0507 CHORGES 3 4 300 4 0 0 0 4 0 0 0 0
0508 EMBRUN 10 45 850 272 272 0 0 0 0 0 0 0
0509 GAP-CAMPAGNE 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0510 GRAVE (LA) 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0511 GUILLESTRE 8 44 500 215 0 215 0 0 0 0 0 0
0512 LARAGNE-MONTEGLIN 7 6 700 40 0 0 0 40 0 0 0 0
0513 MONETIER-LES-BAINS (LE) 2 500 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0514 ORCIERES 3 17 200 274 274 0 0 0 0 0 0 0
0515 ORPIERRE 6 2 450 3 0 0 0 3 0 0 0 0
0516 RIBIERS 6 3 600 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0517 ROSANS 4 1 500 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0518 SAINT-BONNET-EN-CHAMPSAUR 12 26 250 141 119 0 0 22 0 0 0 0
0519 SAINT-ETIENNE-EN-DEVOLUY 10 17 300 41 0 0 0 41 0 0 0 0
0520 SAINT-FIRMIN 22 3 850 1 1 0 0 0 0 0 0 0
0521 SAVINES-LE-LAC 12 8 850 1 1 0 0 0 0 0 0 0
0522 SERRES 8 3 250 4 0 0 4 0 0 0 0 0
0523 TALLARD 7 9 900 53 0 0 0 33 0 20 0 0
0524 VEYNES 2 5 600 17 0 0 0 17 0 0 0 0
0525 BRIANCON-SUD 3 750 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0598 BRIANCON 1 45 000 1 033 300 734 0 0 0 0 0 0
0599 GAP 2 54 250 700 490 0 0 210 0 0 0 0
0601 ANTIBES-BIOT 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0602 BAR-SUR-LOUP (LE) 6 36 300 738 636 103 0 0 0 0 0 0
0604 BREIL-SUR-ROYA 4 2 100 3 3 0 0 0 0 0 0 0
0605 SAINT-LAURENT-DU-VAR-CAGN 1 80 000 869 791 78 0 0 0 0 0 0
0607 CONTES 3 21 800 121 0 121 0 0 0 0 0 0
0608 COURSEGOULES 8 4 350 3 3 0 0 0 0 0 0 0
0609 ESCARENE (L') 5 8 050 12 9 0 0 0 1 0 0 2
0610 GRASSE-SUD 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0611 GUILLAUMES 8 13 070 35 30 0 3 0 0 0 0 3
0612 LEVENS 6 8 850 51 12 9 0 0 31 0 0 0
0613 MENTON-EST 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0618 PUGET-THENIERS 2 3 650 5 0 0 0 0 0 0 0 5
0619 ROQUEBILLIERE 6 6 700 12 2 0 6 0 0 0 0 4
0620 ROQUESTERON 11 5 850 23 0 1 0 0 2 0 0 20
0621 SAINT-AUBAN 12 4 300 3 3 0 0 0 0 0 0 0
0622 SAINT-ETIENNE-DE-TINEE 4 21 750 8 3 1 0 2 2 0 0 0
0623 SAINT-MARTIN-VESUBIE 2 3 000 3 0 0 0 0 0 0 0 3
0624 SAINT-SAUVEUR-SUR-TINEE 10 4 530 1 0 0 0 0 0 0 0 1
0625 SAINT-VALLIER-DE-THIEY 4 23 250 201 201 0 0 0 0 0 0 0
0626 SOSPEL 3 6 500 56 0 0 56 0 0 0 0 0
0627 LANTOSQUE 8 4 400 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0628 VENCE 3 27 000 231 231 0 0 0 0 0 0 0
0629 VILLARS-SUR-VAR 5 3 850 13 0 0 0 13 0 0 0 0
0630 VILLEFRANCHE-SUR-MER 2 12 000 167 38 0 0 0 128 0 0 0
0631 TENDE 4 3 000 1 0 1 0 0 0 0 0 0
0635 VALLAURIS-ANTIBES-OUEST 1 45 000 651 0 651 0 0 0 0 0 0
0636 MANDELIEU-CANNES-OUEST 2 242 000 5 345 2 026 3 319 0 0 0 0 0 0
0643 NICE 13E CANTON 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0645 CAGNES-SUR-MER-OUEST 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0646 MOUGINS 1 15 400 238 238 0 0 0 0 0 0 0
0650 CARROS 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0652 MENTON-OUEST 1 700 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0693 MENTON 1 80 000 1 584 650 143 0 792 0 0 0 0
0694 GRASSE 4 91 900 549 0 549 0 0 0 0 0 0
0695 CANNET (LE) 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0696 CAGNES-SUR-MER 1 130 000 1 672 1 053 251 0 368 0 0 0 0
0697 ANTIBES 1 172 000 3 562 1 995 677 0 891 0 0 0 0
0698 CANNES 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 170


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
0699 NICE 1 650 000 16 496 1 320 4 124 0 0 11 052 0 0 0
1301 AIX-EN-PROVENCE-NORD-EST 4 9 700 83 83 0 0 0 0 0 0 0
1302 AIX-EN-PROVENCE-SUD-OUEST 3 14 000 142 142 0 0 0 0 0 0 0
1303 ARLES-EST 3 21 000 302 63 0 0 239 0 0 0 0
1305 AUBAGNE 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
1306 BERRE-L'ETANG 3 75 000 888 558 0 0 329 0 0 0 0
1307 CHATEAURENARD 8 34 900 343 281 0 0 62 0 0 0 0
1308 CIOTAT (LA) 1 95 000 879 879 0 0 0 0 0 0 0
1309 EYGUIERES 9 21 000 165 76 5 0 67 0 17 0 0
1310 GARDANNE 2 70 000 741 310 431 0 0 0 0 0 0
1311 ISTRES-NORD 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
1312 LAMBESC 7 20 800 200 192 0 0 8 0 0 0 0
1326 ORGON 7 23 500 273 161 0 0 112 0 0 0 0
1327 PEYROLLES-EN-PROVENCE 5 17 600 145 127 0 0 18 0 0 0 0
1328 PORT-SAINT-LOUIS-DU-RHONE 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
1329 ROQUEVAIRE 1 10 000 269 269 0 0 0 0 0 0 0
1330 SAINTES-MARIES-DE-LA-MER 1 18 000 0 0 0 0 0 0 0 0 0
1331 SAINT-REMY-DE-PROVENCE 4 26 200 104 101 3 0 0 0 0 0 0
1332 SALON-DE-PROVENCE 2 68 500 935 922 0 0 13 0 0 0 0
1333 TARASCON 6 16 700 96 96 0 0 0 0 0 0 0
1334 TRETS 9 28 400 207 36 0 0 171 0 0 0 0
1335 ALLAUCH 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
1336 MARIGNANE 1 70 000 1 041 1 041 0 0 0 0 0 0 0
1348 CHATEAUNEUF-COTE-BLEUE 6 53 500 644 644 0 0 0 0 0 0 0
1349 ISTRES-SUD 1 22 000 377 0 0 0 377 0 0 0 0
1350 MARTIGUES-OUEST 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
1351 PELISSANNE 6 35 650 326 118 0 0 115 0 0 93 0
1352 PENNES-MIRABEAU (LES) 2 12 500 80 80 0 0 0 0 0 0 0
1353 VITROLLES 1 60 000 411 411 0 0 0 0 0 0 0
1395 ISTRES 2 55 000 691 691 0 0 0 0 0 0 0
1396 MARTIGUES 1 100 000 719 719 0 0 0 0 0 0 0
1397 AIX-EN-PROVENCE 3 185 000 2 271 0 0 0 2 271 0 0 0 0
1398 ARLES 6 55 650 590 560 0 0 29 0 0 0 0
1399 MARSEILLE 2 1 632 000 14 630 0 14 630 0 0 0 0 0 0
8301 AUPS 6 9 700 41 29 1 0 11 0 0 0 0
8302 BARJOLS 9 13 000 105 8 12 0 85 0 0 0 0
8303 BEAUSSET (LE) 4 58 000 419 239 163 0 16 0 0 0 0
8304 BESSE-SUR-ISSOLE 4 13 700 70 0 30 0 0 0 9 0 30
8305 BRIGNOLES 7 32 000 639 523 59 0 57 0 0 0 0
8306 CALLAS 7 9 450 31 0 12 0 8 0 0 0 10
8307 COLLOBRIERES 3 111 000 908 8 896 0 3 0 0 0 0
8308 COMPS-SUR-ARTUBY 11 4 050 0 0 0 0 0 0 0 0 0
8309 COTIGNAC 5 9 850 37 0 36 0 1 0 0 0 0
8310 CUERS 7 32 750 268 137 25 11 27 0 0 0 68
8311 DRAGUIGNAN 6 81 750 570 0 537 0 26 0 0 0 6
8312 FAYENCE 8 22 150 126 0 57 0 69 0 0 0 0
8313 FREJUS 5 170 000 3 134 0 3 134 0 0 0 0 0 0
8314 GRIMAUD 11 153 400 1 860 0 1 639 0 196 0 0 0 25
8316 LORGUES 5 14 800 118 0 48 48 21 0 0 0 0
8317 LUC (LE) 4 19 100 335 218 117 0 0 0 0 0 0
8318 OLLIOULES 1 54 000 820 0 820 0 0 0 0 0 0
8319 RIANS 12 13 350 66 55 0 0 11 0 0 0 0
8320 ROQUEBRUSSANNE (LA) 7 12 900 97 97 0 0 0 0 0 0 0
8321 SAINT-MAXIMIN-LA-SAINTE-B 6 17 200 140 116 0 0 2 21 0 0 0
8322 SAINT-TROPEZ 4 132 200 1 007 83 923 0 0 0 0 0 0
8323 SALERNES 1 10 000 74 66 8 0 0 0 0 0 0
8325 SOLLIES-PONT 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
8326 TAVERNES 6 7 250 27 21 0 0 0 0 0 0 6
8336 CRAU (LA) 3 96 000 834 770 64 0 0 0 0 0 0

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 171


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
8337 MUY (LE) 5 48 750 254 0 254 0 0 0 0 0 0
8338 SAINT-MANDRIER-SUR-MER 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
8339 SAINT-RAPHAEL 1 25 000 188 0 188 0 0 0 0 0 0
8340 SIX-FOURS-LES-PLAGES 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
8341 VALETTE-DU-VAR (LA) 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
8342 GARDE (LA) 1 107 000 1 673 0 1 673 0 0 0 0 0 0
8397 HYERES 3 96 600 2 043 0 2 019 0 0 0 0 0 25
8398 SEYNE-SUR-MER (LA) 1 500 000 8 0 1 0 0 8 0 0 0
8399 TOULON 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
8401 APT 17 29 800 358 358 0 0 0 0 0 0 0
8402 AVIGNON-NORD 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
8404 BEAUMES-DE-VENISE 1 3 900 68 68 0 0 0 0 0 0 0
8405 BEDARRIDES 3 51 800 747 307 0 0 440 0 0 0 0
8406 BOLLENE 7 26 500 338 338 0 0 0 0 0 0 0
8407 BONNIEUX 4 4 350 19 19 0 0 0 0 0 0 0
8408 CADENET 8 19 050 136 136 0 0 0 0 0 0 0
8409 CARPENTRAS-NORD 4 44 500 93 63 0 12 18 0 0 0 0
8410 CARPENTRAS-SUD 4 33 700 309 309 0 0 0 0 0 0 0
8411 CAVAILLON 7 39 450 517 512 4 0 0 0 0 0 0
8412 GORDES 15 8 200 47 47 0 0 0 0 0 0 0
8413 ISLE-SUR-LA-SORGUE (L') 9 88 250 890 890 0 0 0 0 0 0 0
8414 MALAUCENE 10 5 550 30 29 0 0 0 0 0 0 0
8415 MORMOIRON 13 15 850 92 92 0 0 0 0 0 0 0
8416 ORANGE-EST 6 71 050 389 389 0 0 0 0 0 0 0
8417 ORANGE-OUEST 3 11 300 60 21 39 0 0 0 0 0 0
8418 PERNES-LES-FONTAINES 6 20 400 190 144 46 0 0 0 0 0 0
8419 PERTUIS 18 45 800 440 440 0 0 0 0 0 0 0
8420 SAULT 5 3 000 4 4 0 0 0 0 0 0 0
8421 VAISON-LA-ROMAINE 10 25 200 199 199 0 0 0 0 0 0 0
8422 VALREAS 4 26 100 253 240 0 0 0 0 0 0 13
8423 AVIGNON-EST 1 12 000 169 169 0 0 0 0 0 0 0
8497 AVIGNON 1 100 000 521 521 0 0 0 0 0 0 0
8498 CARPENTRAS 2 47 200 220 220 0 0 0 0 0 0 0
8499 ORANGE 2 22 600 318 0 0 0 318 0 0 0 0
TOTAL REGION PACA 931 7 887 220 87 506 28 591 38 985 166 7 958 11 246 87 93 380

Filières d'utilisation actuelles ou prévisibles des produits (usages concurrents)

Concernant l'élimination des boues plusieurs destinations sont recueillies lors des visites de stations
d'épuration. Les différentes destinations sont :

• le compostage : les boues sont compostées avec un co-produit (déchets verts, palettes
broyées, …). Après compostage, les composts sont vendus ou cédés gratuitement dans le
cadre de plan d'épandage. Il s'agit d'une valorisation agronomique ;

• la mise en décharge : deux types de décharges acceptent les boues de station d'épuration. Il
s'agit d'une part des décharges de classe 1 (boues industrielles ou polluées) et d'autre part
les décharges de classe 2 (boues urbaines stabilisées). Les boues mises en décharge le sont
en grande majorité dans des décharges de classe 2. La mise en décharge ne constitue pas
une valorisation des boues. Cette filière bien qu'importante dans la région tend à diminuer
suite aux fermetures de décharges et aux conditions d'accès de plus en plus drastiques ;

• l’élimination non satisfaisante : Il s'agit ici d'une qualification permettant d'indiquer que les
boues ne sont pas valorisées ou qu’elles sont éliminées de manière non réglementaire.
Différentes situations peuvent être observées. Dans le pire des cas, il s'agit d'un "dépôt" des
boues sur des parcelles non adaptées à recevoir ce type de produit ;

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 172


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
• l’épandage : l'épandage des boues est une filière de valorisation réglementée. Les
épandages sont réalisés le plus souvent sur des parcelles agricoles dans le cadre de plan
d'épandage agréés par les administrations préfectorales. Pour certaines petites stations
d'épuration rurales, des épandages de boues peuvent être réalisés sans pour autant que ces
épandages soient déclarés à la préfecture. Dans le cas de petites stations d'épuration, il
n'est pas rare qu'un agriculteur de la commune mette à disposition son matériel et une ou
plusieurs parcelles pour réaliser ces épandages ;

• l’incinération : l'incinération est quasi exclusivement réservée à des stations d'épuration de


grande capacité. L'incinération est pratiquée soit avec des boues seules soit en complément
avec des ordures ménagères. Les principales stations d'épuration incinérant leurs boues sont
la station d'épuration de Nice (co-incinération des boues avec de ordures ménagères) et la
station d'épuration de l'aire Toulonnaise (Cap Sicié). La station d'épuration du cap Sicié n'est
pas référencée dans les données issues de l'Agence de l'Eau;

• l’utilisation des lits de macrophytes : les lits de macrophytes sont des stations d'épuration
d'un genre particulier. Les eaux usées sont traitées de manière totalement biologique grâce
à des végétaux (macrophytes). Ces derniers, pour se développer utilisent les nutriments
contenus dans les eaux usées. Comme les autres stations d'épuration ces systèmes
produisent aussi des boues. Ces boues s'accumulent sur plusieurs années dans une lagune.
L'évacuation des boues n'est réalisée que tous les 10 ans environ ;

• le recyclage en cours : Il s'agit ici de mettre en avant la volonté du producteur et du


gestionnaire de boues de mettre en place une filière de recyclage dûment autorisée ;

• le stockage : le stockage de boues s'entend de plusieurs manières. La première concerne le


stockage long terme dans les lagunes. Il s'agit de stations d'épuration utilisant un système
d'épuration biologique dans des bassins de plusieurs milliers de m3. Les boues se déposent
au fond du bassin et sont stockées pendant plusieurs années avant un épandage. Le second
type de stockage concerne le stockage des boues sur une plateforme. Dans le cas de petites
stations d'épuration, les tonnages de boues produits ne sont parfois pas suffisants pour
justifier un épandage. Les boues sont alors stockées une ou deux années en attendant
d'avoir un volume suffisant pour justifier d'un épandage. Enfin, certaines stations
d'épuration pratiquent une maturation des boues avant épandage. Cette maturation pour
être efficace doit durer plusieurs années.

Dans la région PACA la mise en décharge et le compostage représentent les filières les plus
utilisées. Ces deux filières représentent 77 % des boues évacuées, respectivement 44 et 32 %.

Quantité de boues valorisable

Pour définir la quantité de boues potentiellement valorisable dans le cadre de la méthanisation


nous avons fait l'hypothèse que les boues qui étaient éliminées par le compostage, l'épandage,
l'incinération ou les lits à macrophytes étaient valorisées de manière satisfaisante et durable. A
contrario, les autres destinations pourraient être améliorées et rentrer dans une filière de
méthanisation. Cette hypothèse ne tient pas compte de l'état physique des boues et d'un éventuel
traitement à la chaux.

Selon cette hypothèse, le tonnage de matières sèches de boues qu'il serait possible de valoriser
serait de 39 000 tonnes de MS de boues.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 173


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Carte n°44 : Répartition des tonnages de boues valorisables

La grande majorité des volumes de boues valorisables se trouvent dans les zones urbaines littorales.
Toutefois, des volumes non négligeables de boues peuvent être disponibles dans la plaine et
l’arrière pays.

Nous verrons dans la partie consacrée à l'analyse régionale des produits méthanisables les
complémentarités entre les différents produits.

Eléments d'accompagnement nécessaires pour la mise en place des filières de production ou


d'utilisation

L'élimination des boues de station d'épuration est un élément fondamental dans la filière
d'épuration des eaux usées. Sans valorisation appropriée, les boues peuvent polluer des volumes
considérables d'eau et anéantir le travail d'épuration.

La méthanisation des boues est une filière extrêmement peu développée en région PACA. Le
contexte énergétique et les difficultés de mise au point de ce type de procédés expliquent en partie
ce désintérêt.

La mise en place de filière de méthanisation n'est toutefois pas exclue. L'information et la


communication sur la méthanisation auprès des décideurs sont nécessaires.

L'information sur les complémentarités entre produits méthanisables disponibles sur un territoire
donné permettra aussi de favoriser le développement de ce type d'outil.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 174


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
De part sa production assez régulière sur l'année (hors secteurs touristiques), les boues peuvent être
le produit de base d'un projet de méthanisation.

Eléments de prix d'achat ou de vente existants.

L'élimination des boues de station coûte, suivant la filière, entre 100 et 300 € par tonne au
gestionnaire. Toute filière permettant de diminuer ces coûts sera étudiée avec attention. La
méthanisation grâce à la possibilité de valorisation des biogaz et la production d'énergie permet de
limiter les coûts de traitement.

Conclusions

Il s'agissait dans cette fiche d'identifier les cantons où des boues de station d'épuration sont
potentiellement disponibles. Ceci dans le but d'initier ou de compléter la gamme des produits
pouvant rentrer dans une filière de méthanisation locale.

Globalement, les volumes les plus importants se trouvent dans les zones urbaines du littoral. Des
volumes non négligeables peuvent aussi être identifiés dans des zones plus rurales.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 175


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
U. SYNTHESE

Face à la diversité des produits étudiés, des filières ou des procédés de production, des
problématiques d'organisation et des caractéristiques physico-chimiques, réaliser une synthèse peut
sembler une gageure. Compte tenu des objectifs de l'étude nous allons toutefois nous attacher à
répondre aux cinq questions suivantes :

- Quels sont les produits qui sont suffisamment similaires pour pouvoir intégrer une filière de
valorisation énergétique ?

- Quels sont les produits qui peuvent être facilement collectables, ceux qui nécessitent la
mise au point de technique ou d'organisation particulière ?

- Des secteurs géographiques représentent-ils des concentrations particulières de biomasse


permettant la mise en place de filières collectives ?

- Quelle organisation (individuelle ou collective) est la mieux appropriée pour une


valorisation énergétique ?

- Au delà des tonnages ou des volumes collectables quelles traductions peuvent être réalisées
en terme énergétique ?

- Quels produits et pour quelles quantités sont disponibles à court et moyen terme ?

Pour pouvoir répondre à ces questions nous débuterons par la réalisation d'un tableau synthétique
permettant de regrouper différents éléments.

1. Tableau synthétique

Le tableau ci-après reprend de manière très synthétique les principales caractéristiques et les
conclusions de chacune des "fiches produits". Comme toute synthèse, elle ne reprend pas toutes les
explications et les nuances que peuvent contenir les fiches.

Le tableau permet toutefois d'avoir une vision globale des différents produits.

La colonne "Quantité valorisable" doit être prise avec une certaine prudence. Si pour certains
produits il a été facile de définir une quantité effectivement valorisable, pour d'autres, la chose est
plus difficile. Certains produits ne sont pas actuellement valorisés ou valorisables car les techniques
d'exportation, de transformation ne sont pas actuellement disponibles. Pour d'autres le potentiel de
valorisation dépend de volontés ou de projets portés par différents acteurs du territoire.

Concernant la colonne "Valeurs énergétiques" il s'agit de valeurs moyennes collectées dans la


littérature. Certaines valeurs sont fiables et obtenues par analyses sur les produits concernés
d'autres sont des extrapolations ou des estimations. L'étude n'avait pas pour objectif de réaliser des
analyses ou des caractérisations énergétiques.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 176


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Tableau n° 63 : Tableau résumant les principaux résultats sur les produits étudiés

Filière Quantité Quantité Valeur


Produit Descriptif sommaire produite valorisable Commentaires
énergétique énergétique
(t brute) (t brute)
Seules les pailles de blé dur constituent le réel
potentiel de valorisation. Les pailles sont
Pailles de blé dur, orge, 0,397 Tep/t facilement collectables d'un point de vue
Pailles de céréales Combustion 102 000 tonnes 34 000 tonnes
triticale, ... 3 860 kWh/t technique mais cette collecte nécessitera une
organisation particulière afin de rationaliser les
coûts de pressage et de transport.
Les difficultés d'enfouissement font que les
pailles de riz sont facilement valorisables et
0,345 Tep/t
Pailles de riz Pailles de riz Combustion 51 000 tonnes 41 000 tonnes disponibles. Une organisation particulière sera
4 000 kWh/t
nécessaire pour rationaliser les coûts de
pressage et de transport.
Ce produit n'est actuellement pas récupéré ni
récupérable en l'état d'équipement des
Résidus de récolte de
moissonneuses batteuses. Les menues pailles
céréales et oléo protéagineux 0,364 Tep/t
Menues pailles Combustion 146 000 tonnes 73 000 tonnes constituent toutefois un potentiel important.
constitués de pailles brisées 4 216 kWh/t
Des perspectives intéressantes quant à la
et de graines
maîtrise des mauvaises herbes dans les
céréales sont envisagées avec cette technique.
Il s'agissait dans cette fiche de faire le point
Huiles issue de la trituration sur les différentes filières et utilisations des
Combustion 2,967 Tep/t
Huiles végétales de graines de colza et de 17 000 tonnes NC huiles végétales pures. Ces huiles n'ont pas
(carburation) 34 444 kWh/t
tournesol vocation à rejoindre la filière "biomasse" pour
la production de chaleur ou d'électricité.
Aucune production de cultures dédiées n'est
actuellement présente dans la région. Cette
Cultures dédiées à la fiche avait pour but de faire le point sur les
production de combustible 0,414 Tep/t cultures les plus fréquemment utilisées et le
Plantes entières Combustion NC NC
(miscanthus, switch grass, 4 806 kWh/t potentiel de développement en région PACA.
canne Provence) Mis à part la canne de Provence le potentiel de
développement est limité aux zones
naturellement humides (Camargue).

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 177


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Filière Quantité Quantité Valeur
Produit Descriptif sommaire produite valorisable Commentaires
énergétique énergétique
(t brute) (t brute)
Les pailles de plantes à parfums sont
facilement valorisables. Elles sont déposées
Pailles de plantes à 0,426 Tep/t en tas (vrac) en bordure des distilleries. Une
Pailles après distillation Combustion 53 000 tonnes 26 000 tonnes
parfums 4 945 kWh/t partie des pailles est actuellement valorisée
par retour au sol. Cette filière devra être
maintenue.
Les plantes après arrachage sont
actuellement brûlées. Leur récupération est
Résidus
0,426 Tep/t envisageable mais nécessitera une
d'arrachage de Plantes après arrachage Combustion 7 700 tonnes 6 000 tonnes
4 945 kWh/t modification de technique et un tri – broyage
plantes à parfums
qui risque de plomber financièrement la
filière.
Les bois de taille des vergers sont
généralement broyés et enfouis au sol.
Techniquement l'exportation des bois de
Bois de taille - 0 à 57 000 0,345 Tep/t taille est envisageable. Des matériels
Bois de taille Combustion 57 000 tonnes
arboriculture tonnes ? 4 000 kWh/t spécifiques existent. Toutefois, les conseils
agronomiques tendent à favoriser le retour au
sol. Toute exportation devra être compensée
par des apports de matières organiques.
La grande majorité des arbres arrachés sont
valorisés comme bois de chauffage. Le
Arbres arrachés - 0,310 Tep/t
Arbres arrachés Combustion 31 000 tonnes 20 500 tonnes développement d'une filière de valorisation
arboriculture 3 600 kWh/t
énergétique sous forme de plaquettes
(broyage) a été testée et semble réalisable.
Comme pour les bois de taille de vergers, les
sarments sont très majoritairement broyés et
enfouis au sol. Les sols viticoles de la région
0,345 Tep/t
Sarment de vignes Sarments Combustion 290 000 tonnes 68 000 tonnes sont déficitaires en matières organiques. Un
4 000 kWh/t
soutien du taux de matières organiques est
nécessaire. La technique du pré-taillage
limite aussi les possibilités de récupération.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 178


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Filière Quantité Quantité Valeur
Produit Descriptif sommaire produite valorisable Commentaires
énergétique énergétique
(t brute) (t brute)
Les vignes arrachées sont très
majoritairement utilisées comme bois de
0,336 Tep/t chauffage. Le maintien de cette filière est
Vignes arrachées Vignes arrachées Combustion 20 500 tonnes 20 500 tonnes
3 900 kWh/t envisageable et nécessaire. Le broyage pour
la réalisation de plaquettes est
techniquement possible.
Seuls les supports en matières organiques
Substrats organiques (tourbes (tourbes et coco) peuvent intégrer une
Les substrats issus
et fibres de bois) sur lesquels 0,267 Tep/t filière de valorisation énergétique. La
des cultures hors- Combustion 5 100 tonnes 1 500 tonnes
sont enracinées les cultures 3 100 kWh/t faiblesse des volumes et leur dispersion
sol
(tomates, fraises) sont une contrainte à la mise en place d'une
filière.
Les déchets végétaux constituent un
potentiel de valorisation important. Les
quantités les plus importantes sont
Résidus végétaux des cultures produites en fin de cultures. Toutefois, ces
Les déchets
hors sol type tomate ou fraise 0 à 51 000 0,388 Tep/t déchets contiennent des quantités non
végétaux issus des Méthanisation 51 000 tonnes
(pieds de tomate après tonnes ? 385 m3 CH4/t négligeables de plastiques et ficelles qui ne
cultures hors-sol
récolte) permettent pas leur valorisation par
méthanisation. Une modification de la
technique de récupération doit être
envisagée.
Les effluents d'élevage représentent un
potentiel de valorisation non négligeable.
La grande majorité des élevages de la
région sont dans des situations ou la
Effluents d'élevage Effluents liquides ou pâteux valorisation agronomique est à privilégier.
0 à 150 000 0,015 Tep/t
bovins, porcins et (hors fumier des ovins, Méthanisation 150 000 tonnes Dans un contexte de coût de la fertilisation
tonnes ? 15 m3 CH4/t
volaille caprins et équins) de plus en plus élevé l'utilisation des
effluents comme fertilisants est à préférer.
Dans certains cas particuliers, des filières
de méthanisation peuvent être
envisageables.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 179


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Filière Quantité Quantité Valeur
Produit Descriptif sommaire produite valorisable Commentaires
énergétique énergétique
(t brute) (t brute)
Une petite partie de la laine d'ovins est
actuellement valorisée comme isolant. Les
Laine d'ovins utilisable pour
filières d'utilisation de la laine sont
Laine d'ovins la production de matériaux Isolation 1 000 tonnes 1 000 tonnes
existantes. Des opérateurs rachètent la
d'isolation
laine aux éleveurs et la valorisent suivant la
qualité dans la filière textile ou isolant.
L'étude n'avait pas pour objectif de traiter
de ce type de produits. Une étude réalisée
par le CRITT PACA nous a permis de faire
Déchets de parage où les
une synthèse et une analyse rapide de la
écarts d'épluchage des
situation. La valorisation par compostage
légumes traités en 4ème
Ecarts de triage Méthanisation NC NC NC est assez répandue. Des possibilités de
gamme ont été associés aux
développement de filières de méthanisation
écarts de triage proprement
existent. Un accompagnement et une mise
dits
en relation des différents porteurs de
projets sont nécessaires pour faire émerger
des projets collectifs.
Les effluents vinicoles peuvent
techniquement être méthanisés. Toutefois
Effluent liquide dont les la saisonnalité de la production d'effluents
Effluents vinicoles teneurs en matières 0 à 418 000 0,007 Tep/t tant en volume qu'en production rend la
Méthanisation 418 000 tonnes
et marcs de raisin organiques peuvent être tonnes ? 7 m3 CH4/t mise en place de méthaniseur peu rentable.
importantes Actuellement la gestion des effluents de
caves vinicoles est réalisée par épandage
agricole ou par station d'épuration.
4 distilleries vinicoles sont présentes dans la
région. Elles traitent la totalité des marcs,
lies et vins à distiller de la région.
Différents sous produits et déchets sont à
Résidus des Différents types de résidus
Combustion / traiter. La grande majorité des marcs
distillations issus des distillations NC NC NC
Méthanisation épuisés est valorisées sous forme de
vinicoles vinicoles
compost. La plus grosse structure de
distillation envisage de développer des
projets de valorisation énergétiques par
combustion et méthanisation.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 180


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Filière Quantité Quantité Valeur
Produit Descriptif sommaire produite valorisable Commentaires
énergétique énergétique
(t brute) (t brute)
Les grignons sont peu ou mal valorisables en
compostage et épandage agricole. Le
pressage plus performant et l'extraction
Parties plus ou moins solides préalable des noyaux permet d'envisager
Grignons des extraites lors de la trituration des valorisations énergétiques par
0,508 Tep/t
moulins à huile des olives (noyau, chair et Combustion 9 000 tonnes 9 000 tonnes combustion. Dans les moulins utilisant des
5 900 kWh/t
d'olive peau). Les grignons peuvent systèmes produisant des grignons pâteux, la
être secs ou pâteux. valorisation par méthanisation est
envisageable. Toutefois la saisonnalité de la
production (3 mois/an) constitue une
sérieuse limite pour ce type de filière.
Les margines sont généralement épandues
sur des terres agricoles. Leur traitement par
méthanisation est envisageable. Toutefois
Margines des Eau végétative et de lavage
0,044 Tep/t la présence de polyphénols nécessitent un
moulins à huile résultant de la trituration des Méthanisation 2 500 m3 2 500 m3
44 m3 CH4/t mélange avec d'autres matières organiques.
d'olive olives.
Comme pour les grignons la saisonnalité
rend les margines mal adaptées à une
utilisation dans un méthaniseur.
Les effluents de fromagerie sont produits
d'une part dans des structures collectives
(coopératives ou privées) et d'autre part
dans les fromageries fermières. Le potentiel
Effluents liquides dont les
de développement de filières de
Effluents de teneurs en matières 0,007 Tep/t
Méthanisation 89 000 m3 44 à 89 000 m
3
3 valorisation énergétique (méthanisation)
fromageries organiques peuvent être 7 m CH4/t
n'est envisageable que dans les structures
importantes
collectives. Les fromageries fermières sont
plus dispersées sur le territoire et
produisent des volumes faibles et
économiquement difficiles à collecter.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 181


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Filière Quantité Quantité Valeur
Produit Descriptif sommaire produite valorisable Commentaires
énergétique énergétique
(t brute) (t brute)
Les résidus sont constitués de végétaux
ayant subi une extraction à la vapeur ou à
l'hexane. Les quantités sont concentrées sur
Résidus organiques issus des la canton de Grasse. Les résidus sont
Résidus
différents procédés actuellement compostés et évacués par une
d'extraction de 0,426 Tep/t
d'extraction des essences Combustion 700 tonnes 700 tonnes entreprise de gestion de déchets. La
l'industrie de la 4 945 kWh/t
nécessaires à la fabrication présence de résidus d'hexane nécessitera
parfumerie
de parfums. une analyse plus poussée sur les possibilités
d'intégration de ces résidus dans une filière
de combustion. L'intégration d'une filière de
méthanisation est quasiment impossible.
Il s'agissait dans cette fiche de faire un état
des lieux de la production et des filières
d'élimination des boues de station
d'épuration. Les boues peuvent représenter
un produit facilement méthanisable. Dans
certains territoires les boues peuvent
Effluents liquides ou pâteux représenter le produit de base d'une filière
Boues de stations 350 000 tonnes 158 000 tonnes 0,014 Tep/t MB
(complément / Méthanisation 3
13,8 m CH4/t MB
de méthanisation. Les autres produits
d'épuration de MS de MS
méthanisation) (effluents d'élevage, de fromagerie, de
caves vinicoles ou de moulins à huile)
intervenant en complément. Les quantités
valorisables représentent les boues qui ne
sont actuellement pas valorisées par
incinération, compostage ou épandage
agricole.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 182


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
2. Produits similaires pour une valorisation énergétique

Comme nous l'avons déjà vu, les produits pris en compte dans le cadre de l'étude peuvent être
regroupés en deux grandes catégories : les produits pouvant être valorisés dans une filière de
combustion et les produits pouvant être valorisés dans une filière de méthanisation. La teneur en
matières sèches et le pouvoir fermentescible permet une bonne répartition des différents produits.

Le tableau synthétique précédent reprend d'un point de vue les différentes utilisations possibles de
chacun des produits.

Au delà des caractéristiques physiques, nous pouvons aussi prendre en compte les caractéristiques
chimiques et les calendriers de production.

2.1. Les produits combustibles

La grande majorité des produits pouvant être valorisés dans le cadre d'une filière "combustion" sont
suffisamment compatibles et proches pour pouvoir être utilisés. L'utilisation de produits ayant des
pouvoirs calorifiques élevés permet quelques fois d'utiliser des produits plus humides. Le mélange
permet d'obtenir un produit moyen pouvant être brûlé dans de bonne condition. Les produits secs et
à fort pouvoir calorifiques sont les pailles de blé dur, de riz et le bois (arbres et vignes). Les
produits plus humides nécessitant un mélange sont les pailles de plantes à parfums, les substrats de
cultures hors sol, les sarments et les bois de taille.

Dans le cadre des chaudières à biomasse de grande ampleur, des compléments avec de la biomasse
forestière permettent de réguler de manière optimale les différents pouvoirs calorifiques internes.

Notons toutefois que certains produits ont des caractéristiques chimiques particulières qui doivent
être prises en compte dans le cadre d'une filière combustion. Ceci est d'autant plus important que la
chaudière fonctionne avec un seul produit. Nous citerons par exemple la présence de silice dans les
pailles de riz. En excédent, cette silice peut engorger le foyer de la chaudière et limiter son
fonctionnement. De même, la présence d'hexane dans les résidus des industries de la parfumerie
(extraction par concrète) doit être prise en compte. L'hexane peut être considéré comme un
carburant et ne doit pas provoquer de pollution particulière. Par contre il peut modifier le pouvoir
calorifique du produit et, en quantité trop importante, endommager la chaudière. Des études de
compatibilité devront être réalisées pour l'utilisation de ce type de produit.

Concernant les calendriers de production, les produits combustibles sont relativement faciles à
stocker. Le stockage sur une durée raisonnable, s'il est réalisé à l'abri des intempéries, peut même
permettre d'améliorer le pouvoir calorifique du produit par évaporation de l'eau. Les pailles de
plantes à parfums, les bois de taille, les sarments et les substrats de cultures hors sol seront
particulièrement concernés par ce phénomène.

2.2. Les produits méthanisables

La méthanisation est un procédé biologique qui fait intervenir des micro-organismes vivants et
spécifiques de chaque produit. Il n'existe pas une bactérie qui permet la dégradation anaérobie de
la matière organique en biogaz mais une multitude. Certaines bactéries ne se développent que sur
certains types de milieux. Un changement de produit ou de caractéristiques physico chimiques peut
provoquer l'arrêt pur et simple du processus de méthanisation.

Dans le cadre d'une méthanisation mono-produit - que des boues ou que des effluents de fromagerie
– la souche bactérienne une fois adaptée réalisera la méthanisation sans trop de difficulté. Les
conditions de pH et de température seront les principaux facteurs limitants.

Dans le cadre de produits mélangés, des incompatibilités peuvent être observées. Ces
incompatibilités peuvent être d'ordre physique (produit trop ou pas assez humide) ou chimique
(constituant abiotique type polyphénols, pH trop faible ou trop élevé, …). Afin de valider la
compatibilité du mélange des produits avec la souche bactérien ad hoc une série d'expériences en
laboratoire est nécessaire.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 183


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Contrairement aux produits combustibles, les produits méthanisables sont humides et hautement
fermentescibles; leur stockage sur une période longue est difficile voire impossible. Dans ces
conditions les produits doivent intégrer le plus rapidement possible le processus de méthanisation.
L'idéal est d'avoir une production régulière tant d'un point de vue qualitatif que quantitatif. Les
produits saisonniers tels que les effluents de caves vinicoles ou les margines de moulins à huile sont
mal adaptés. A l'inverse, les effluents d'élevage, de fromagerie et les boues de station d'épuration
sont produits plus régulièrement dans l'année et peuvent suivant les disponibilités territoriales, être
mélangés.

3. Produits facilement disponibles et produits nécessitant une organisation particulière

Nous avons pu observer dans les fiches que certains produits étaient facilement disponibles.
D'autres, ne sont que potentiellement disponibles. Pour être collectés et valorisés certaines
techniques doivent être modifiées ou mises au point. Le tableau ci-après reprend de manière
synthétique cette notion.

Tableau n° 64 : Disponibilité des différents produits

Produit Disponibilité
Les pailles de blé dur sont facilement disponibles. Les techniques de pressage et les
Pailles de céréales presses sont disponibles dans les territoires. L'organisation du pressage et du transport
permettra de rationaliser la collecte.
Les pailles de riz sont facilement disponibles. Les techniques de pressage et les
Pailles de riz presses sont disponibles dans les territoires. L'organisation du pressage et du transport
permettra de rationaliser la collecte.
Les menues pailles ne sont pas actuellement récupérées ni récupérables. Le matériel
Menues pailles permettant leur récupération au champ existe mais aucun équipement n'est
actuellement présent dans la région.
La filière Diester® est actuellement en place sur la région et organisée par les
principaux organismes de collecte. Pour la filière huile végétale pure, des agriculteurs
Huiles végétales sont organisés pour triturer des graines oléagineuses. Le développement à plus grande
échelle de filière de valorisation énergétique locale dépend de volonté locale
(collectivités territoriales engagées dans l'utilisation d'huile végétale dans leur flotte).
Aucun développement de ce type de filière n'est actuellement envisageable. Seule la
Plantes entières Camargue pourrait représenter un potentiel de développement de la culture de la
canne de Provence.
Les pailles sont disponibles et facilement récupérables. L'organisation du transport et
Pailles de plantes à
du stockage reste à mettre en place dans le cadre d'une valorisation dans de grosses
parfums
unités de production.
Les plantes après arrachage ne sont actuellement pas récupérées. Leur récupération
Résidus d'arrachage nécessite une modification de la technique d'arrachage : séparation des racines de la
de plantes à parfums partie aérienne et tri des pierres et de la terre. Cette modification n'est actuellement
pas mise au point et les outils capables de réaliser ce travail ne sont pas disponibles.
Les bois de taille ne sont actuellement pas récupérés. Des outils permettant la
Bois de taille - récupération des bois de taille sont disponibles ou adaptables. La contrainte de
arboriculture récupération réside dans la nécessité de retour au sol d'un maximum de matières
organiques.
Les arbres sont en grande partie récupérés comme bois de chauffage. La technique de
Arbres arrachés - récupération est au point mais pourrait être améliorée grâce au broyage des arbres
arboriculture sous forme de plaquettes. Le matériel forestier peut être utilisé. Toutefois, une
adaptation de l'organisation des chantiers est nécessaire.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 184


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Produit Disponibilité
Comme pour les bois de taille en arboriculture, des matériels de récupération des
Sarment de vignes sarments existent sur le marché. Leur récupération est techniquement disponible.
Toutefois, le retour au sol est actuellement la filière préconisée.
Leur broyage sous forme de plaquettes est techniquement possible. Aucune
Vignes arrachées
expérience de ce type n'a été réalisée en région PACA.
Les substrats organiques de cultures hors sol sont disponibles et facilement
Les substrats issus
valorisables. La mise en place de ce type de filière nécessite une organisation
des cultures hors-sol
particulière tant pour la collecte que pour le transport.
Les résidus végétaux produits en culture sont disponibles et récupérables. La faible
Les déchets végétaux
production limite toutefois l'intérêt de la récupération. Le principal volume est généré
issus des cultures
en fin de culture. La présence de ficelles et plastiques dans les végétaux limite la
hors-sol
possibilité de valorisation par méthanisation.
Les effluents d'élevage sont disponibles et facilement collectables. Le stockage pour
Effluents d'élevage une période de 3 à 5 mois est généralement assuré dans les élevages. Le transport sur
bovins, porcins et de longue distance est coûteux et nécessite du matériel spécifique (citerne). La
volaille disponibilité est toutefois limitée aux exploitations n'utilisant pas ces effluents comme
fertilisant.
La filière laine isolant est organisée au niveau de la région. La laine isolant est
actuellement traitée à l'extérieur de la région. La mise en place d'une unité régionale
Laine d'ovins
pourrait être techniquement envisageable. La question de rentabilité reste toutefois
posée.
Les écarts de tri sont dispersés sur le territoire. Les caractéristiques physiques des
produits sont diverses. Les entreprises générant ces déchets sont généralement
Ecarts de triage équipés de système d'élimination (compostage dans la plupart des cas). La
disponibilité des écarts de tri doit se concevoir au niveau d'un territoire restreint
(canton ou bassin de vie).
Les effluents vinicoles sont généralement traités par station d'épuration ou épandage.
Effluents vinicoles et Ils sont facilement récupérables mais leur production saisonnière ne permet pas une
marcs de raisin intégration facile dans une filière de méthanisation. Les plus grosses unités de
traitement des vins pourraient être le support d'unité de méthanisation.
Quatre unités de production sont présentes sur la région. Ces unités sont organisées
Résidus des
pour traiter leurs effluents sous forme de compostage. Des projets de méthanisation
distillations vinicoles
et de chaudière sont en cours dans certaines distilleries.
Les grignons sont disponibles et facilement collectables. Le transport et le stockage
Grignons des moulins doivent être organisés et rationalisés. La généralisation de l'utilisation de sur-presse
à huile d'olive ou de dénoyauteur devrait permettre d'améliorer l'intérêt d'une filière de valorisation
par combustion.
Comme les grignons, les margines sont disponibles et facilement récupérables.
Margines des moulins Toutefois, le stockage des margines au sein des moulins est une problématique
à huile d'olive nécessitant une évacuation régulière (une à deux fois par semaine suivant les
moulins). Le transport n'est rentable que sur des distances réduites.
Les effluents de fromageries sont disponibles et facilement collectables pour les
Effluents de fromageries collectives. Pour les fromageries fermières, les volumes collectables sont
fromageries faibles et le transport peut rapidement devenir une contrainte financière
insurmontable.
Résidus de
Les résidus sont déjà collectés par une entreprise de gestion des déchets. Le
d'extraction de
changement de destination est envisageable bien que certaines précautions devront
l'industrie de la
être prises dans le cadre d'une valorisation par combustion.
parfumerie
Les boues sont disponibles et facilement collectables. Toutefois, la diversité des
Boues de station caractéristiques physiques des boues (liquides, pâteuses, solides) devra être prise en
d'épuration compte. Plus les boues sont liquides, plus leur transport sur de longue distance est
onéreux.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 185


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
4. Répartition géographique des différents produits

La répartition géographique de chacun des produits a été abordée dans chacune des fiches. Dans la
synthèse il nous semble important de regarder cette répartition avec l'ensemble des produits. Afin
d'avoir une lisibilité meilleure, nous avons séparé les produits combustibles et les produits
méthanisables.

4.1. Les produits combustibles

La carte ci-après reprend la production totale estimée des produits combustibles.

Carte n°45 : Quantités de biomasse combustible produites sur la région (tonnes de MB)

Deux éléments principaux sont à remarquer. La très grande majorité des produits combustibles sont
produits dans la moitié ouest de la région PACA. Deux diagonales de production peuvent être
identifiées. Une diagonale nord-ouest sud-est où l'on retrouve la production de produits issus de la
culture de la vigne (sarments et bois) et la diagonale nord-est sud-ouest qui comprend la production
de céréales (blé dur et riz), les plantes à parfums et l'arboriculture.

La carte ci-après reprend les quantités de biomasse valorisable.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 186


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Carte n°46 : Quantités de biomasse combustible valorisable sur la région (tonne de MB)

Comme nous l'avons vu dans chacune des fiches, seulement une partie des produits sont
potentiellement valorisables dans le cadre d'une filière de valorisation énergétique.

La carte ci-dessus est à la même échelle que la carte de production. Globalement, il est possible de
dégager plusieurs secteurs de disponibilité en biomasse agricole. Le premier concerne le secteur de
production des plantes à parfums (plateaux de Valensole et de Sault) et est complété par la vallée
de Durance. Ce secteur représente environ 77 000 tonnes de biomasse. Le second secteur
correspond à la Camargue. Ce secteur représente environ 70 000 tonnes de biomasse.

Les secteurs viticoles et arboricoles du Var et du Vaucluse sont des secteurs où il existe une
potentialité de valorisation mais ce potentiel est à relativiser compte tenu de l'utilisation
préférentielle des sarments et des bois de taille pour un retour au sol.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 187


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Carte n°47 : Quantités de biomasse combustible valorisable sur la région (tonne de MB) par
département

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 188


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Tableau n° 65 : Quantités de produits combustibles potentiellement valorisables par canton.

Code Pailles Pailles Menues Pailles PAPAM Bois taille Arbres Vignes Support Résidus
Canton Sarments Grignons Total
INSEE céréales riz pailles PAPAM arrachées arbo arrachés arraché hors sol parfumerie
0402 ANNOT 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0403 BANON 163 0 564 4 650 1 190 0 0 0 0 0 10 6 578
0404 BARCELONNETTE 0 0 122 0 0 0 0 0 0 0 0 122
0405 BARREME 0 0 131 0 0 0 0 0 0 0 0 131
0406 CASTELLANE 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0407 ALLOS-COLMARS 0 0 65 0 0 0 0 0 0 0 0 65
0408 DIGNE-LES-BAINS-EST 0 0 117 0 0 0 0 0 0 0 0 117
0409 ENTREVAUX 0 0 0 0 0 128 46 0 0 0 6 180
0410 FORCALQUIER 716 0 1 200 93 20 180 65 33 10 0 38 2 353
0411 JAVIE (LA) 0 0 107 0 0 0 0 0 0 0 0 107
0412 LAUZET-UBAYE (LE) 0 0 132 0 0 0 0 0 0 0 0 132
0413 MANOSQUE-NORD 0 0 73 0 0 101 37 0 0 0 28 239
0414 MEES (LES) 1 027 0 1 459 1 018 261 993 358 0 0 0 283 5 399
0415 MEZEL 335 0 627 979 251 0 0 0 0 0 21 2 213
0416 MOTTE-DU-CAIRE (LA) 112 0 826 0 0 1 382 498 0 0 0 1 2 818
0417 MOUSTIERS-SAINTE-MARIE 350 0 573 1 914 350 0 0 0 0 0 18 3 205
0418 NOYERS-SUR-JABRON 0 0 188 51 22 107 39 0 0 0 0 406
0419 PEYRUIS 322 0 440 0 0 235 85 0 0 0 84 1 166
0420 REILLANNE 576 0 843 906 232 0 0 0 0 0 12 2 569
0421 RIEZ 1 653 0 2 878 7 152 1 308 54 19 61 18 0 70 13 212
0422 SAINT-ANDRE-LES-ALPES 0 0 114 0 0 0 0 0 0 0 0 114
0423 SAINT-ETIENNE-LES-ORGUES 96 0 308 1 021 218 0 0 0 0 0 18 1 661
0426 SEYNE 0 0 314 0 0 0 0 0 0 0 0 314
0427 SISTERON 186 0 734 0 0 724 260 0 0 0 10 1 914
0428 TURRIERS 0 0 190 0 0 115 41 0 0 0 0 346
0429 VALENSOLE 1 902 0 3 081 2 787 510 260 94 17 5 0 123 8 779
0430 VOLONNE 377 0 729 0 0 525 189 0 0 0 44 1 863
0431 DIGNE-LES-BAINS-OUEST 118 0 509 316 81 0 0 0 0 0 19 1 043
0432 MANOSQUE-SUD-EST 285 0 404 0 0 161 58 88 25 0 4 1 025
0433 MANOSQUE-SUD-OUEST 134 0 174 0 0 0 0 299 87 0 39 732
0497 DIGNE-LES-BAINS 67 0 162 0 0 0 0 0 0 0 26 255

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 189


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
0498 MANOSQUE 326 0 372 0 0 685 247 82 24 0 31 1 766
0501 AIGUILLES 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0502 ARGENTIERE-LA-BESSEE (L') 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0503 ASPRES-SUR-BUECH 0 0 421 31 20 36 13 0 0 0 0 520
0504 BARCILLONNETTE 0 0 71 0 0 167 60 0 0 0 0 298
0505 BATIE-NEUVE (LA) 0 0 703 0 0 43 15 17 5 0 0 783
0506 BRIANCON-NORD 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0507 CHORGES 0 0 387 0 0 372 134 33 9 0 0 934
0508 EMBRUN 0 0 296 0 0 0 0 14 4 0 0 314
0509 GAP-CAMPAGNE 0 0 376 0 0 137 49 0 0 0 0 563
0510 GRAVE (LA) 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0511 GUILLESTRE 0 0 135 0 0 0 0 9 3 0 0 146
0512 LARAGNE-MONTEGLIN 0 0 736 0 0 2 415 869 0 0 0 0 4 020
0513 MONETIER-LES-BAINS (LE) 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0514 ORCIERES 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0515 ORPIERRE 0 0 207 0 0 446 161 0 0 0 0 813
0516 RIBIERS 0 0 142 51 16 930 335 0 0 0 0 1 475
0517 ROSANS 0 0 266 116 37 110 40 0 0 0 0 569
0518 SAINT-BONNET-EN-CHAMPSAUR 0 0 891 0 0 0 0 0 0 0 0 891
0519 SAINT-ETIENNE-EN-DEVOLUY 0 0 245 0 0 0 0 0 0 0 0 245
0520 SAINT-FIRMIN 0 0 146 0 0 0 0 0 0 0 0 146
0521 SAVINES-LE-LAC 0 0 102 0 0 0 0 0 0 0 0 102
0522 SERRES 0 0 626 0 0 140 50 0 0 0 0 815
0523 TALLARD 0 0 505 0 0 1 318 474 22 6 0 0 2 326
0524 VEYNES 0 0 208 0 0 293 105 0 0 0 0 606
0525 BRIANCON-SUD 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0598 BRIANCON 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0599 GAP 0 0 429 0 0 38 14 0 0 0 0 481
0601 ANTIBES-BIOT 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0602 BAR-SUR-LOUP (LE) 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 140 140
0604 BREIL-SUR-ROYA 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 104 104
0605 SAINT-LAURENT-DU-VAR-CAGN 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 4 4
0607 CONTES 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 202 202
0608 COURSEGOULES 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 4 4
0609 ESCARENE (L') 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 133 133
0610 GRASSE-SUD 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 1
0611 GUILLAUMES 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0612 LEVENS 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 251 251
0613 MENTON-EST 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 190


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
0618 PUGET-THENIERS 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 31 31
0619 ROQUEBILLIERE 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0620 ROQUESTERON 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 106 106
0621 SAINT-AUBAN 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0622 SAINT-ETIENNE-DE-TINEE 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0623 SAINT-MARTIN-VESUBIE 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0624 SAINT-SAUVEUR-SUR-TINEE 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 9 9
0625 SAINT-VALLIER-DE-THIEY 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 73 73
0626 SOSPEL 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 57 57
0627 LANTOSQUE 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 34 34
0628 VENCE 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 16 16
0629 VILLARS-SUR-VAR 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 9 9
0630 VILLEFRANCHE-SUR-MER 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 13 13
0631 TENDE 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 2 2
0635 VALLAURIS-ANTIBES-OUEST 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0636 MANDELIEU-CANNES-OUEST 0 0 0 0 0 0 0 11 3 0 2 17
0643 NICE 13E CANTON 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 52 52
0645 CAGNES-SUR-MER-OUEST 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 2 2
0646 MOUGINS 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 7 7
0650 CARROS 0 0 0 0 0 0 0 0 0 40 38 78
0652 MENTON-OUEST 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 11 11
0693 MENTON 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 5 5
0694 GRASSE 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 59 700 759
0695 CANNET (LE) 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 6 6
0696 CAGNES-SUR-MER 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 7 7
0697 ANTIBES 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 2 2
0698 CANNES 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 2 2
0699 NICE 0 0 0 0 0 0 0 35 10 40 27 111
1301 AIX-EN-PROVENCE-NORD-EST 89 0 174 0 0 0 0 81 23 0 23 390
1302 AIX-EN-PROVENCE-SUD-OUEST 209 0 350 0 0 0 0 179 52 0 27 817
1303 ARLES-EST 401 540 829 0 0 4 281 1 541 31 9 74 837 8 543
1305 AUBAGNE 0 0 0 0 0 45 16 66 19 1 0 147
1306 BERRE-L'ETANG 103 0 248 0 0 29 10 291 84 126 103 995
1307 CHATEAURENARD 175 616 406 0 0 4 465 1 607 138 50 698 103 8 257
1308 CIOTAT (LA) 3 0 0 0 0 0 0 262 76 0 4 344
1309 EYGUIERES 333 0 534 0 0 1 496 539 354 113 77 513 3 959
1310 GARDANNE 106 0 259 0 0 0 0 10 3 0 7 384
1311 ISTRES-NORD 0 0 0 0 0 0 0 19 6 0 12 37
1312 LAMBESC 698 0 1 067 0 0 496 178 1 301 387 0 50 4 177

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 191


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
1326 ORGON 157 0 266 0 0 6 457 2 324 221 74 40 168 9 708
1327 PEYROLLES-EN-PROVENCE 710 0 1 105 0 0 252 91 387 112 0 51 2 707
1328 PORT-SAINT-LOUIS-DU-RHONE 375 4 925 2 464 0 0 0 0 0 0 0 0 7 765
1329 ROQUEVAIRE 0 0 0 0 0 36 13 117 34 0 40 240
1330 SAINTES-MARIES-DE-LA-MER 213 2 895 1 919 0 0 0 0 27 8 0 15 5 078
1331 SAINT-REMY-DE-PROVENCE 468 0 826 0 0 1 734 624 170 49 47 648 4 567
1332 SALON-DE-PROVENCE 0 0 75 0 0 1 063 383 27 8 29 150 1 735
1333 TARASCON 1 466 0 1 284 0 0 2 347 845 416 120 11 137 6 627
1334 TRETS 633 0 828 0 0 0 0 1 539 445 0 66 3 511
1335 ALLAUCH 0 0 0 0 0 0 0 9 3 0 5 16
1336 MARIGNANE 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 3 3
1348 CHATEAUNEUF-COTE-BLEUE 0 0 77 0 0 0 0 107 31 1 14 229
1349 ISTRES-SUD 0 0 0 0 0 101 36 8 2 0 9 156
1350 MARTIGUES-OUEST 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 17 17
1351 PELISSANNE 265 0 467 0 0 92 33 832 241 12 501 2 443
1352 PENNES-MIRABEAU (LES) 108 0 117 0 0 0 0 0 0 1 5 232
1353 VITROLLES 0 0 135 0 0 0 0 0 0 6 1 143
1395 ISTRES 79 0 96 0 0 166 60 33 10 9 13 465
1396 MARTIGUES 0 0 105 0 0 0 0 140 41 0 8 293
1397 AIX-EN-PROVENCE 1 374 0 1 662 0 0 0 0 342 99 0 44 3 522
1398 ARLES 5 306 31 640 17 506 0 0 1 163 419 487 141 50 262 56 973
1399 MARSEILLE 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
8301 AUPS 0 0 246 0 0 0 0 48 14 0 81 389
8302 BARJOLS 263 0 531 0 0 0 0 837 242 0 125 1 998
8303 BEAUSSET (LE) 0 0 0 0 0 25 9 1 431 414 0 65 1 945
8304 BESSE-SUR-ISSOLE 0 0 71 0 0 0 0 1 792 518 0 53 2 435
8305 BRIGNOLES 258 0 296 0 0 0 0 851 246 0 85 1 737
8306 CALLAS 0 0 0 0 0 0 0 193 56 0 140 388
8307 COLLOBRIERES 0 0 0 0 0 0 0 466 135 0 1 602
8308 COMPS-SUR-ARTUBY 0 0 69 0 0 0 0 0 0 0 0 69
8309 COTIGNAC 83 0 93 0 0 0 0 1 638 474 0 151 2 439
8310 CUERS 0 0 0 0 0 0 0 2 991 865 0 91 3 948
8311 DRAGUIGNAN 48 0 73 0 0 0 0 633 183 0 195 1 132
8312 FAYENCE 0 0 97 0 0 26 10 82 24 0 69 308
8313 FREJUS 0 0 0 0 0 25 9 133 39 0 7 213
8314 GRIMAUD 0 0 0 0 0 0 0 1 128 326 0 43 1 497
8316 LORGUES 50 0 72 0 0 0 0 1 287 372 0 96 1 878
8317 LUC (LE) 0 0 0 0 0 0 0 1 498 433 0 68 2 000
8318 OLLIOULES 0 0 0 0 0 0 0 115 33 0 18 166

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 192


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
8319 RIANS 1 463 0 1 636 0 0 0 0 198 57 0 34 3 388
8320 ROQUEBRUSSANNE (LA) 196 0 274 0 0 0 0 627 181 0 27 1 305
8321 SAINT-MAXIMIN-LA-SAINTE-B 528 0 612 0 0 28 10 1 682 487 0 68 3 414
8322 SAINT-TROPEZ 0 0 0 0 0 0 0 998 289 0 7 1 294
8323 SALERNES 0 0 117 0 0 0 0 121 35 0 65 338
8325 SOLLIES-PONT 0 0 0 0 0 70 25 83 24 0 46 248
8326 TAVERNES 231 0 568 0 0 0 0 101 29 0 116 1 045
8336 CRAU (LA) 66 0 103 0 0 0 0 1 202 348 0 44 1 763
8337 MUY (LE) 61 0 167 0 0 43 16 536 155 0 33 1 012
8338 SAINT-MANDRIER-SUR-MER 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
8339 SAINT-RAPHAEL 0 0 0 0 0 0 0 27 8 0 2 36
8340 SIX-FOURS-LES-PLAGES 0 0 0 0 0 0 0 15 4 0 0 19
8341 VALETTE-DU-VAR (LA) 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 19 19
8342 GARDE (LA) 0 0 0 0 0 0 0 61 18 0 8 87
8397 HYERES 0 0 0 0 0 61 22 320 93 0 21 517
8398 SEYNE-SUR-MER (LA) 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 1
8399 TOULON 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 10 10
8401 APT 381 0 990 2 566 587 1 754 631 1 125 348 0 42 8 425
8402 AVIGNON-NORD 35 0 0 0 0 0 0 0 0 0 2 36
8404 BEAUMES-DE-VENISE 52 0 0 0 0 85 31 3 473 1 020 0 28 4 688
8405 BEDARRIDES 1 287 0 939 0 0 155 56 1 295 377 0 14 4 123
8406 BOLLENE 1 614 0 1 409 69 8 1 022 368 2 475 716 0 10 7 692
8407 BONNIEUX 97 0 206 139 22 616 222 903 315 0 14 2 534
8408 CADENET 406 0 783 0 0 788 284 1 087 355 1 119 3 823
8409 CARPENTRAS-NORD 203 0 228 0 0 338 122 1 965 617 17 66 3 556
8410 CARPENTRAS-SUD 266 0 452 0 0 988 356 1 201 440 48 40 3 791
8411 CAVAILLON 69 0 90 0 0 5 600 2 016 227 74 8 37 8 120
8412 GORDES 331 0 526 225 36 669 241 984 318 0 23 3 353
8413 ISLE-SUR-LA-SORGUE (L') 632 0 600 0 0 3 317 1 194 684 246 11 38 6 722
8414 MALAUCENE 0 0 0 0 0 1 094 394 644 215 0 56 2 403
8415 MORMOIRON 0 0 0 48 8 1 242 447 2 237 858 0 66 4 904
8416 ORANGE-EST 281 0 298 0 0 36 13 3 639 1 053 0 13 5 333
8417 ORANGE-OUEST 949 0 703 0 0 168 61 2 241 648 0 1 4 771
8418 PERNES-LES-FONTAINES 215 0 376 0 0 631 227 347 143 81 20 2 041
8419 PERTUIS 718 0 1 500 0 0 200 72 3 715 1 255 1 144 7 606
8420 SAULT 105 0 754 1 430 872 0 0 0 0 0 4 3 165
8421 VAISON-LA-ROMAINE 0 0 0 0 0 425 153 5 254 1 532 0 118 7 483
8422 VALREAS 291 0 652 811 106 85 31 3 469 1 004 0 32 6 481
8423 AVIGNON-EST 0 0 0 0 0 45 16 191 55 0 4 312

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 193


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
8497 AVIGNON 170 0 135 0 0 1 134 408 111 35 5 9 2 008
8498 CARPENTRAS 0 0 0 0 0 102 37 438 168 18 21 784
8499 ORANGE 519 0 375 0 0 329 118 697 202 1 18 2 259
TOTAL REGION PACA 33 887 40 616 73 167 26 373 6 152 57 422 20 672 67 813 20 542 1 456 8 854 700 357 655

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 194


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
4.2. Les produits méthanisables

La carte ci-après reprend les quantités de biomasse méthanisable produites sur la région.

Carte n°48 : Quantités de biomasse méthanisable produites sur la région (tonnes de MB sauf boues en
tonnes de MS)

La production de biomasse méthanisable est répartie autour de trois bassins. Le secteur d'élevage
dans les Hautes Alpes et la vallée de l'Ubaye (effluents d'élevage et effluents de fromagerie), le
secteur viticole (diagonale Vaucluse, Bouches du Rhône, Var) et le littoral avec les boues de station
d'épuration.

La carte ci-après montre les quantités qu'il est possible de valoriser.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 195


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Carte n°49 : Quantités de biomasse méthanisable valorisables sur la région (tonnes de MB sauf boues
en tonnes de MS)

La carte est sensiblement identique à la carte de production. Seule une partie des boues de station
d'épuration a été retirée. Il s'agit des boues qui ont déjà une destination cohérente d'élimination
(compostage, épandage, incinération).

Concernant les effluents de fromagerie et des caves vinicoles, les chiffres doivent être pris avec
prudence. En effet, la plupart des quantités identifiées sont déjà traitées dans le cadre de station
d'épuration ou par épandage ou valorisation animale (lactosérum). La mise en place de filière de
valorisation ne pourra se réaliser qu'après une analyse individuelle.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 196


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Carte n°50 : Quantités de biomasse méthanisable valorisable sur la région (tonne de MB) par
département

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 197


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Tableau n° 66 : Quantités de produits méthanisables valorisables par canton.

Code Végétaux Effluents Effluents Effluents Boues de


Canton Margines Total
INSEE Hors sol élevage vinicoles fromagerie Step (t MS)
0402 ANNOT 0 1 094 0 0 222 0 1 316
0403 BANON 0 140 0 3 6 038 0 6 180
0404 BARCELONNETTE 0 506 0 0 4 925 0 5 431
0405 BARREME 0 0 0 0 172 1 172
0406 CASTELLANE 0 0 0 0 280 0 280
0407 ALLOS-COLMARS 0 720 0 0 113 0 833
0408 DIGNE-LES-BAINS-EST 0 720 0 0 147 0 867
0409 ENTREVAUX 0 0 0 2 82 13 97
0410 FORCALQUIER 0 1 440 250 11 729 14 2 445
0411 JAVIE (LA) 0 0 0 0 146 0 146
0412 LAUZET-UBAYE (LE) 0 3 572 0 0 5 969 0 9 541
0413 MANOSQUE-NORD 0 0 0 8 99 0 106
0414 MEES (LES) 0 2 600 0 80 304 78 3 061
0415 MEZEL 0 0 0 6 155 0 161
0416 MOTTE-DU-CAIRE (LA) 0 700 0 0 252 0 952
0417 MOUSTIERS-SAINTE-MARIE 0 0 0 5 346 4 355
0418 NOYERS-SUR-JABRON 0 0 0 0 280 0 280
0419 PEYRUIS 0 800 0 24 100 0 923
0420 REILLANNE 0 0 0 3 587 62 652
0421 RIEZ 0 202 319 20 435 3 979
0422 SAINT-ANDRE-LES-ALPES 0 0 0 0 0 0 0
0423 SAINT-ETIENNE-LES-ORGUES 0 0 0 5 470 14 490
0426 SEYNE 0 4 464 0 0 687 31 5 182
0427 SISTERON 0 720 0 3 524 0 1 246
0428 TURRIERS 0 1 440 0 0 316 0 1 756
0429 VALENSOLE 0 0 111 35 493 25 663
0430 VOLONNE 0 360 0 12 106 0 478
0431 DIGNE-LES-BAINS-OUEST 0 960 0 5 680 58 1 703
0432 MANOSQUE-SUD-EST 0 1 400 752 1 0 109 2 262
0433 MANOSQUE-SUD-OUEST 0 0 2 280 11 61 0 2 352
0497 DIGNE-LES-BAINS 0 0 0 7 100 308 415
0498 MANOSQUE 0 0 757 9 0 0 765
0501 AIGUILLES 0 2 279 0 0 7 002 41 9 322
0502 ARGENTIERE-LA-BESSEE (L') 0 0 0 0 284 416 700
0503 ASPRES-SUR-BUECH 0 1 166 0 0 229 0 1 395
0504 BARCILLONNETTE 0 0 0 0 12 0 12
0505 BATIE-NEUVE (LA) 0 7 012 122 0 814 2 7 950
0506 BRIANCON-NORD 0 576 0 0 92 105 772
0507 CHORGES 0 2 880 161 0 442 0 3 483
0508 EMBRUN 0 5 040 0 0 1 026 0 6 066
0509 GAP-CAMPAGNE 0 5 472 0 0 561 0 6 033
0510 GRAVE (LA) 0 0 0 0 228 0 228
0511 GUILLESTRE 0 2 880 0 0 4 030 858 7 768
0512 LARAGNE-MONTEGLIN 0 0 0 0 1 291 0 1 291
0513 MONETIER-LES-BAINS (LE) 0 0 0 0 159 0 159
0514 ORCIERES 0 3 309 0 0 324 0 3 633
0515 ORPIERRE 0 1 164 0 0 114 0 1 278
0516 RIBIERS 0 0 0 0 139 0 139
0517 ROSANS 0 504 0 0 493 0 997
0518 SAINT-BONNET-EN-CHAMPSAUR 0 37 670 0 0 12 443 0 50 113
0519 SAINT-ETIENNE-EN-DEVOLUY 0 573 0 0 67 0 639

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 198


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
0520 SAINT-FIRMIN 0 7 200 0 0 799 0 7 999
0521 SAVINES-LE-LAC 0 0 0 0 161 0 161
0522 SERRES 0 0 0 0 551 17 568
0523 TALLARD 0 8 090 97 0 706 0 8 893
0524 VEYNES 0 576 0 0 93 0 669
0525 BRIANCON-SUD 0 648 0 0 190 0 838
0598 BRIANCON 0 0 0 0 72 2 935 3 007
0599 GAP 0 11 500 0 0 15 593 0 27 093
0601 ANTIBES-BIOT 0 0 0 0 25 0 25
0602 BAR-SUR-LOUP (LE) 0 140 0 39 267 410 856
0604 BREIL-SUR-ROYA 0 0 0 29 172 0 201
0605 SAINT-LAURENT-DU-VAR 0 0 0 1 5 313 319
0607 CONTES 0 500 0 57 210 483 1 250
0608 COURSEGOULES 0 0 0 1 182 0 183
0609 ESCARENE (L') 0 0 0 38 221 9 267
0610 GRASSE-SUD 0 0 0 0 2 0 3
0611 GUILLAUMES 0 0 0 0 203 21 224
0612 LEVENS 0 0 0 71 270 35 375
0613 MENTON-EST 0 0 0 0 6 0 6
0618 PUGET-THENIERS 0 0 0 9 391 21 421
0619 ROQUEBILLIERE 0 0 0 0 454 41 495
0620 ROQUESTERON 0 0 0 30 146 83 259
0621 SAINT-AUBAN 0 0 0 0 240 0 240
0622 SAINT-ETIENNE-DE-TINEE 0 0 0 0 256 3 259
0623 SAINT-MARTIN-VESUBIE 0 0 0 0 82 12 94
0624 SAINT-SAUVEUR-SUR-TINEE 0 0 0 3 253 5 261
0625 SAINT-VALLIER-DE-THIEY 0 0 0 20 152 0 172
0626 SOSPEL 0 0 0 16 512 224 752
0627 LANTOSQUE 0 0 0 9 573 0 582
0628 VENCE 0 0 0 4 126 0 130
0629 VILLARS-SUR-VAR 0 0 0 2 320 0 322
0630 VILLEFRANCHE-SUR-MER 0 0 0 4 0 0 4
0631 TENDE 0 0 0 1 399 3 403
0635 VALLAURIS-ANTIBES-OUEST 0 0 0 0 11 2 604 2 616
0636 MANDELIEU-CANNES-OUEST 0 0 55 1 0 13 276 13 331
0643 NICE 13E CANTON 0 0 0 15 0 0 15
0645 CAGNES-SUR-MER-OUEST 0 0 0 1 67 0 68
0646 MOUGINS 0 0 0 2 0 0 2
0650 CARROS 1 350 0 0 11 303 0 1 663
0652 MENTON-OUEST 0 0 0 3 160 0 163
0693 MENTON 0 0 0 1 0 570 572
0694 GRASSE 0 0 0 17 2 2 196 2 215
0695 CANNET (LE) 0 0 0 2 0 0 2
0696 CAGNES-SUR-MER 0 0 0 2 1 1 003 1 007
0697 ANTIBES 0 0 0 0 24 2 707 2 732
0698 CANNES 0 0 0 0 0 0 0
0699 NICE 1 350 0 113 7 19 16 496 17 986
1301 AIX-EN-PROVENCE-NORD-EST 0 0 506 6 28 0 541
1302 AIX-EN-PROVENCE-SUD-OUEST 0 0 1 092 8 16 0 1 116
1303 ARLES-EST 2 880 6 350 170 235 369 0 10 005
1305 AUBAGNE 0 0 371 0 101 0 472
1306 BERRE-L'ETANG 4 860 0 2 235 29 128 0 7 252
1307 CHATEAURENARD 27 900 0 625 29 190 0 28 744
1308 CIOTAT (LA) 0 0 1 524 1 35 0 1 560
1309 EYGUIERES 3 060 930 1 909 144 297 18 6 358
1310 GARDANNE 0 200 66 2 77 1 724 2 068
1311 ISTRES-NORD 0 1 190 141 3 5 0 1 340
1312 LAMBESC 0 400 9 191 14 104 0 9 708
1326 ORGON 1 617 1 750 1 307 47 163 0 4 884

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 199


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
1327 PEYROLLES-EN-PROVENCE 0 0 2 752 14 131 0 2 898
1328 PORT-SAINT-LOUIS-DU-RHONE 0 0 0 0 0 0 0
1329 ROQUEVAIRE 0 0 510 11 69 0 591
1330 SAINTES-MARIES-DE-LA-MER 0 0 217 4 6 0 228
1331 SAINT-REMY-DE-PROVENCE 1 800 0 683 182 162 13 2 840
1332 SALON-DE-PROVENCE 900 0 141 42 157 0 1 241
1333 TARASCON 0 0 2 855 39 105 0 2 998
1334 TRETS 0 6 600 9 816 19 40 0 16 474
1335 ALLAUCH 0 0 39 1 44 0 85
1336 MARIGNANE 0 0 0 1 0 0 1
1348 CHATEAUNEUF-COTE-BLEUE 0 0 746 4 329 0 1 078
1349 ISTRES-SUD 0 0 39 2 81 0 122
1350 MARTIGUES-OUEST 0 0 0 5 0 0 5
1351 PELISSANNE 0 0 5 529 141 74 373 6 116
1352 PENNES-MIRABEAU (LES) 0 0 0 1 32 0 33
1353 VITROLLES 0 0 0 0 0 0 0
1395 ISTRES 0 0 161 4 162 0 327
1396 MARTIGUES 0 0 885 2 29 0 916
1397 AIX-EN-PROVENCE 0 0 2 228 12 67 0 2 307
1398 ARLES 1 800 1 000 3 700 74 160 0 6 734
1399 MARSEILLE 0 0 0 0 82 58 520 58 602
8301 AUPS 0 0 279 23 270 2 574
8302 BARJOLS 0 600 6 250 35 226 47 7 158
8303 BEAUSSET (LE) 0 200 8 092 18 151 654 9 115
8304 BESSE-SUR-ISSOLE 0 0 12 132 15 259 243 12 649
8305 BRIGNOLES 0 200 6 375 24 90 236 6 924
8306 CALLAS 0 0 1 464 39 169 91 1 762
8307 COLLOBRIERES 0 0 2 841 0 374 3 586 6 802
8308 COMPS-SUR-ARTUBY 0 0 0 0 263 0 263
8309 COTIGNAC 0 140 11 484 43 70 146 11 882
8310 CUERS 0 300 18 759 26 151 415 19 651
8311 DRAGUIGNAN 0 200 4 086 55 149 2 173 6 662
8312 FAYENCE 0 2 000 431 19 83 228 2 761
8313 FREJUS 0 0 846 2 80 12 537 13 465
8314 GRIMAUD 0 0 6 166 12 276 6 656 13 110
8316 LORGUES 0 140 7 883 27 148 387 8 584
8317 LUC (LE) 0 0 8 956 19 106 468 9 550
8318 OLLIOULES 0 0 470 5 79 3 279 3 833
8319 RIANS 0 140 1 351 10 490 0 1 991
8320 ROQUEBRUSSANNE (LA) 0 0 3 863 8 253 0 4 124
8321 SAINT-MAXIMIN-LA-SAINTE-B 0 0 13 344 19 175 0 13 538
8322 SAINT-TROPEZ 0 0 5 291 2 82 3 694 9 069
8323 SALERNES 0 0 681 18 130 33 862
8325 SOLLIES-PONT 0 0 422 13 221 0 656
8326 TAVERNES 0 400 667 33 161 23 1 285
8336 CRAU (LA) 0 0 7 866 12 0 255 8 133
8337 MUY (LE) 0 400 3 283 9 38 1 014 4 745
8338 SAINT-MANDRIER-SUR-MER 0 0 0 0 0 0 0
8339 SAINT-RAPHAEL 0 0 149 1 5 752 906
8340 SIX-FOURS-LES-PLAGES 0 0 34 0 12 0 46
8341 VALETTE-DU-VAR (LA) 0 0 0 5 14 0 19
8342 GARDE (LA) 0 0 298 2 0 6 690 6 990
8397 HYERES 0 0 1 758 6 141 8 173 10 078
8398 SEYNE-SUR-MER (LA) 0 0 0 0 0 3 3
8399 TOULON 0 0 0 3 0 0 3
8401 APT 0 0 5 967 12 545 0 6 524
8402 AVIGNON-NORD 0 0 0 0 53 0 54
8404 BEAUMES-DE-VENISE 0 0 19 074 8 46 0 19 128
8405 BEDARRIDES 0 4 004 7 273 4 11 0 11 292

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 200


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
8406 BOLLENE 0 0 16 352 3 128 0 16 483
8407 BONNIEUX 0 0 5 029 4 379 0 5 412
8408 CADENET 0 0 7 238 34 37 0 7 309
8409 CARPENTRAS-NORD 0 0 9 529 19 0 48 9 596
8410 CARPENTRAS-SUD 1 620 160 6 243 11 123 0 8 157
8411 CAVAILLON 0 0 1 615 11 6 17 1 649
8412 GORDES 0 0 6 040 6 58 0 6 104
8413 ISLE-SUR-LA-SORGUE (L') 0 0 3 931 11 55 0 3 996
8414 MALAUCENE 0 0 3 354 16 58 0 3 428
8415 MORMOIRON 0 80 10 077 19 135 0 10 310
8416 ORANGE-EST 0 0 22 737 4 0 0 22 741
8417 ORANGE-OUEST 0 0 11 480 0 81 157 11 718
8418 PERNES-LES-FONTAINES 1 620 0 1 296 6 35 186 3 142
8419 PERTUIS 0 0 26 554 40 356 0 26 951
8420 SAULT 0 0 0 1 464 0 465
8421 VAISON-LA-ROMAINE 0 0 33 204 33 0 0 33 238
8422 VALREAS 0 1 377 23 457 9 80 52 24 974
8423 AVIGNON-EST 0 0 1 168 1 0 0 1 169
8497 AVIGNON 0 0 680 3 17 0 700
8498 CARPENTRAS 0 0 1 941 6 0 0 1 947
8499 ORANGE 0 0 3 585 5 0 0 3 590
TOTAL REGION PACA 50 757 149 777 417 802 2 490 89 363 158 498 868 686

5. Organisations les mieux appropriées pour une valorisation énergétique

La question de l'organisation dans le cadre d'une valorisation énergétique est importante. Suivant
les produits différentes solutions peuvent être envisageables. Certains produits peuvent être utilisés
de manière locale et individuelle. Le cas des vergers arrachés et des vignes est l'exemple le plus
évident. A l'inverse, des produits ne peuvent être utilisés que dans le cadre d'une valorisation
collective par des unités de plus grande capacité. Les exemples de la cogénération et de la
méthanisation peuvent être cités.

5.1. Unités collectives

Dans cette catégorie nous regrouperons la quasi totalité des produits étudiés. En effet, dans le
cadre de projet collectif d'envergure, les procédés de valorisation mis en œuvre sont généralement
capables d'absorber une diversité importante de produits. Les pailles de céréales et de plantes à
parfums se prêteront facilement à ce type de filière. Les effluents aptes à la méthanisation sont
aussi à classer dans cette catégorie.

L'aptitude au transport et au stockage permet de juger aussi de l'intérêt d'une intégration dans une
filière collective. Les produits difficiles à transporter et à stocker devront être valorisés dans un
faible rayon kilométrique.

A l'heure actuelle, un projet de combustion et cogénération est en cours de réflexion sur le secteur
de Peyruis (04). Cette unité devrait utiliser de le biomasse forestière et de la biomasse agricole
(essentiellement des pailles de blé dur et de plantes à parfums).

A notre connaissance aucun autre projet collectif n'est envisagé dans la région PACA. Un potentiel
de développement a été identifié sur le secteur Camargue dans le cadre de cette étude.

Concernant la méthanisation, des initiatives collectives ont été identifiées dans le Queyras et dans
le Var. La première concerne l'utilisation de boues de station d'épuration et d'effluents de
fromagerie, la seconde des boues de station d'épuration et des effluents vinicoles. Ces initiatives ne
sont pour le moment qu'au stade de projet.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 201


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
5.2. Unités individuelles

Concernant les unités individuelles, le développement de chaudières multi matériaux permet de


répondre à certains besoins. Les chaudières capables d'utiliser de la paille ou des plaquettes
forestières pourraient être utilisées pour valoriser des pailles (blé dur, riz) ou des sarments et des
bois de taille déchiquetés et séchés. Dans ces conditions, l'utilisation finale de l'énergie est
essentiellement le chauffage (individuel ou réseau de chaleur).

Notons pour les pailles de plantes à parfums le travail de recherche développement que réalise
actuellement le CRIEPPAM (Centre Régional Interprofessionnel d'Expérimentation en Plantes à
Parfums Aromatiques et Médicinales). Cet organisme étudie la possibilité d'utiliser les pailles de
PAPAM pour alimenter les chaudières produisant la vapeur nécessaire à la distillation. Le
développement de chaudière spécifique est nécessaire car l'humidité résiduelle des pailles ne
permet actuellement pas de brûler les pailles distillées selon la technique du vert broyé.

Concernant la méthanisation, seules les structures d'importance (élevage, fromagerie, caves


vinicoles ou distilleries) peuvent raisonnablement s'équiper de manière individuelle. La question de
l'utilisation finale de l'énergie reste entière. La production d'électricité sera la principale utilisation.
Toutefois, dans certains cas, la production de chaleur est envisageable.

6. Traduction énergétique de la biomasse régionale

Compte tenu d'une part des éléments de production et de valorisation des différents produits et
d'autre part de leurs caractéristiques énergétiques il est possible d'estimer la valeur énergétique de
la biomasse agricole de la région PACA.

En prenant en compte la totalité de la production la valeur énergétique des produits étudiés dans le
cadre de cette étude correspond à 4 112 GWh par an (362 000 TEP). Cette valeur se répartit entre
3 761 GWh (331 000 TEP) pour les produits combustibles et 351 GWh (31 000 TEP) pour les produits
méthanisables.

En prenant en compte les produits valorisables, la valeur énergétique correspond à 1 798 GWh par
an (157 000 TEP) dont 1 478 GWh (129 000 TEP) pour les produits combustibles et 320 GWh (27 000
TEP) pour les produits méthanisables.

Les cartes ci-après montrent la répartition géographique des valeurs énergétiques sur les produits
valorisables.

Les éléments chiffrés présents dans les tableaux suivants doivent être pris avec une certaine
prudence. Il s'agit de calcul faisant intervenir des estimations tant sur les quantités valorisables que
sur les valeurs énergétiques des différents produits.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 202


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Carte n°51 : Valeurs énergétiques des produits valorisables (en GWh)

Carte n°52 : Répartition entre combustion et méthanisation des valeurs énergétiques des produits
valorisables (en GWh)

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 203


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Carte n°53 : Répartition entre combustion et méthanisation des valeurs énergétiques des produits
valorisables par département (en GWh)

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 204


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Tableau n° 67 : Valeurs énergétiques des produits potentiellement valorisables par canton.

GWh TEP
Code
Canton
INSEE Combus- Méthani- Total Combus- Méthani- Total
tion sation tion sation
0402 ANNOT 0 0 0 0 18 18
0403 BANON 32 1 32 2 763 44 2 807
0404 BARCELONNETTE 1 1 1 44 42 86
0405 BARREME 1 0 1 48 1 49
0406 CASTELLANE 0 0 0 0 2 2
0407 ALLOS-COLMARS 0 0 0 24 11 35
0408 DIGNE-LES-BAINS-EST 0 0 1 43 12 54
0409 ENTREVAUX 1 0 1 61 1 62
0410 FORCALQUIER 10 0 10 884 29 913
0411 JAVIE (LA) 0 0 0 39 1 40
0412 LAUZET-UBAYE (LE) 1 1 2 48 94 142
0413 MANOSQUE-NORD 1 0 1 87 1 88
0414 MEES (LES) 23 1 24 2 080 45 2 125
0415 MEZEL 10 0 10 896 1 897
0416 MOTTE-DU-CAIRE (LA) 11 0 11 975 12 988
0417 MOUSTIERS-SAINTE-MARIE 15 0 15 1 321 3 1 324
0418 NOYERS-SUR-JABRON 2 0 2 148 2 150
0419 PEYRUIS 5 0 5 438 13 451
0420 REILLANNE 11 0 12 1 026 5 1 031
0421 RIEZ 61 0 61 5 393 9 5 402
0422 SAINT-ANDRE-LES-ALPES 0 0 0 42 0 42
0423 SAINT-ETIENNE-LES-ORGUES 8 0 8 687 4 691
0426 SEYNE 1 1 2 114 71 185
0427 SISTERON 8 0 8 676 14 690
0428 TURRIERS 1 0 2 122 23 145
0429 VALENSOLE 39 0 39 3 468 6 3 474
0430 VOLONNE 8 0 8 676 7 683
0431 DIGNE-LES-BAINS-OUEST 5 0 5 411 20 430
0432 MANOSQUE-SUD-EST 4 0 4 374 27 401
0433 MANOSQUE-SUD-OUEST 3 0 3 268 16 284
0497 DIGNE-LES-BAINS 1 0 1 99 5 104
0498 MANOSQUE 7 0 7 629 5 634
0501 AIGUILLES 0 1 1 0 83 83
0502 ARGENTIERE-LA-BESSEE (L') 0 0 0 0 8 8
0503 ASPRES-SUR-BUECH 2 0 2 191 19 209
0504 BARCILLONNETTE 1 0 1 102 0 102
0505 BATIE-NEUVE (LA) 3 1 5 283 109 392
0506 BRIANCON-NORD 0 0 0 0 11 11
0507 CHORGES 4 1 4 324 46 371
0508 EMBRUN 1 1 2 114 81 195
0509 GAP-CAMPAGNE 2 1 3 199 84 284
0510 GRAVE (LA) 0 0 0 0 2 2
0511 GUILLESTRE 1 1 2 53 82 135
0512 LARAGNE-MONTEGLIN 16 0 16 1 369 9 1 378
0513 MONETIER-LES-BAINS (LE) 0 0 0 0 1 1
0514 ORCIERES 0 1 1 0 51 51
0515 ORPIERRE 3 0 3 279 18 296
0516 RIBIERS 6 0 6 505 1 506
0517 ROSANS 2 0 3 212 11 223

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 205


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
0518 SAINT-BONNET-EN-CHAMPSAUR 4 8 11 324 640 963
0519 SAINT-ETIENNE-EN-DEVOLUY 1 0 1 89 9 98
0520 SAINT-FIRMIN 1 1 2 53 111 164
0521 SAVINES-LE-LAC 0 0 0 37 1 38
0522 SERRES 3 0 3 291 4 295
0523 TALLARD 9 1 11 794 124 919
0524 VEYNES 2 0 3 209 9 218
0525 BRIANCON-SUD 0 0 0 0 11 11
0598 BRIANCON 0 0 0 0 42 42
0599 GAP 2 3 5 173 278 451
0601 ANTIBES-BIOT 0 0 0 0 0 0
0602 BAR-SUR-LOUP (LE) 1 0 1 71 11 83
0604 BREIL-SUR-ROYA 1 0 1 53 2 55
0605 SAINT-LAURENT-DU-VAR-CAGN 0 0 0 2 4 6
0607 CONTES 1 0 1 103 18 121
0608 COURSEGOULES 0 0 0 2 1 3
0609 ESCARENE (L') 1 0 1 68 3 71
0610 GRASSE-SUD 0 0 0 1 0 1
0611 GUILLAUMES 0 0 0 0 2 2
0612 LEVENS 1 0 2 128 5 133
0613 MENTON-EST 0 0 0 0 0 0
0618 PUGET-THENIERS 0 0 0 16 3 19
0619 ROQUEBILLIERE 0 0 0 0 4 4
0620 ROQUESTERON 1 0 1 54 3 57
0621 SAINT-AUBAN 0 0 0 0 2 2
0622 SAINT-ETIENNE-DE-TINEE 0 0 0 0 2 2
0623 SAINT-MARTIN-VESUBIE 0 0 0 0 1 1
0624 SAINT-SAUVEUR-SUR-TINEE 0 0 0 5 2 7
0625 SAINT-VALLIER-DE-THIEY 0 0 0 37 2 39
0626 SOSPEL 0 0 0 29 7 37
0627 LANTOSQUE 0 0 0 17 4 22
0628 VENCE 0 0 0 8 1 9
0629 VILLARS-SUR-VAR 0 0 0 4 2 7
0630 VILLEFRANCHE-SUR-MER 0 0 0 7 0 7
0631 TENDE 0 0 0 1 3 4
0635 VALLAURIS-ANTIBES-OUEST 0 0 0 0 37 37
0636 MANDELIEU-CANNES-OUEST 0 2 2 6 186 192
0643 NICE 13E CANTON 0 0 0 27 1 27
0645 CAGNES-SUR-MER-OUEST 0 0 0 1 0 2
0646 MOUGINS 0 0 0 3 0 4
0650 CARROS 0 6 6 30 526 556
0652 MENTON-OUEST 0 0 0 6 1 7
0693 MENTON 0 0 0 3 8 11
0694 GRASSE 4 0 4 328 31 360
0695 CANNET (LE) 0 0 0 3 0 3
0696 CAGNES-SUR-MER 0 0 0 4 14 18
0697 ANTIBES 0 0 0 1 38 39
0698 CANNES 0 0 0 1 0 1
0699 NICE 0 9 9 40 756 795
1301 AIX-EN-PROVENCE-NORD-EST 2 0 2 146 4 149
1302 AIX-EN-PROVENCE-SUD-OUEST 3 0 3 303 8 311
1303 ARLES-EST 35 14 49 3 058 1 225 4 282
1305 AUBAGNE 1 0 1 50 3 53
1306 BERRE-L'ETANG 4 22 26 359 1 902 2 261

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 206


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
1307 CHATEAURENARD 32 126 158 2 769 10 832 13 601
1308 CIOTAT (LA) 1 0 1 119 10 129
1309 EYGUIERES 17 14 31 1 450 1 222 2 672
1310 GARDANNE 2 0 2 144 28 172
1311 ISTRES-NORD 0 0 0 15 19 33
1312 LAMBESC 17 1 18 1 494 67 1 561
1326 ORGON 38 8 46 3 301 665 3 966
1327 PEYROLLES-EN-PROVENCE 11 0 11 995 19 1 015
1328 PORT-SAINT-LOUIS-DU-RHONE 32 0 32 2 744 0 2 744
1329 ROQUEVAIRE 1 0 1 88 4 93
1330 SAINTES-MARIES-DE-LA-MER 21 0 21 1 801 2 1 802
1331 SAINT-REMY-DE-PROVENCE 19 8 28 1 694 712 2 406
1332 SALON-DE-PROVENCE 7 4 11 608 353 961
1333 TARASCON 26 0 27 2 376 21 2 397
1334 TRETS 14 2 16 1 266 162 1 427
1335 ALLAUCH 0 0 0 6 1 7
1336 MARIGNANE 0 0 0 2 0 2
1348 CHATEAUNEUF-COTE-BLEUE 1 0 1 82 7 90
1349 ISTRES-SUD 1 0 1 54 1 55
1350 MARTIGUES-OUEST 0 0 0 9 0 9
1351 PELISSANNE 11 1 11 942 48 990
1352 PENNES-MIRABEAU (LES) 1 0 1 88 0 89
1353 VITROLLES 1 0 1 52 0 52
1395 ISTRES 2 0 2 166 2 168
1396 MARTIGUES 1 0 1 104 6 110
1397 AIX-EN-PROVENCE 14 0 15 1 323 15 1 339
1398 ARLES 231 9 240 20 277 741 21 019
1399 MARSEILLE 0 9 9 0 820 820
8301 AUPS 2 0 2 152 5 157
8302 BARJOLS 8 1 9 731 53 784
8303 BEAUSSET (LE) 8 1 9 677 67 743
8304 BESSE-SUR-ISSOLE 10 1 11 844 85 929
8305 BRIGNOLES 7 1 8 629 49 679
8306 CALLAS 2 0 2 156 14 170
8307 COLLOBRIERES 2 1 3 206 71 278
8308 COMPS-SUR-ARTUBY 0 0 0 25 2 27
8309 COTIGNAC 10 1 11 867 81 948
8310 CUERS 16 2 17 1 368 134 1 502
8311 DRAGUIGNAN 5 1 6 424 63 488
8312 FAYENCE 1 0 2 119 37 155
8313 FREJUS 1 2 3 74 182 255
8314 GRIMAUD 6 2 8 520 136 656
8316 LORGUES 8 1 8 663 61 724
8317 LUC (LE) 8 1 9 696 66 763
8318 OLLIOULES 1 1 1 60 50 110
8319 RIANS 14 0 14 1 280 15 1 295
8320 ROQUEBRUSSANNE (LA) 5 0 6 468 27 495
8321 SAINT-MAXIMIN-LA-SAINTE-B 14 1 15 1 222 89 1 311
8322 SAINT-TROPEZ 5 1 6 444 87 531
8323 SALERNES 1 0 2 129 7 136
8325 SOLLIES-PONT 1 0 1 92 5 97
8326 TAVERNES 4 0 5 402 13 415
8336 CRAU (LA) 7 1 8 617 55 672
8337 MUY (LE) 4 0 5 359 42 401

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 207


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
8338 SAINT-MANDRIER-SUR-MER 0 0 0 0 0 0
8339 SAINT-RAPHAEL 0 0 0 13 12 24
8340 SIX-FOURS-LES-PLAGES 0 0 0 6 0 7
8341 VALETTE-DU-VAR (LA) 0 0 0 10 0 10
8342 GARDE (LA) 0 1 1 31 96 127
8397 HYERES 2 1 4 180 127 307
8398 SEYNE-SUR-MER (LA) 0 0 0 1 0 1
8399 TOULON 0 0 0 5 0 5
8401 APT 37 1 37 3 180 43 3 223
8402 AVIGNON-NORD 0 0 0 14 0 15
8404 BEAUMES-DE-VENISE 19 1 20 1 613 125 1 737
8405 BEDARRIDES 16 1 18 1 503 106 1 609
8406 BOLLENE 31 1 32 2 750 107 2 858
8407 BONNIEUX 10 0 11 887 36 923
8408 CADENET 15 1 16 1 360 49 1 409
8409 CARPENTRAS-NORD 14 1 15 1 240 63 1 304
8410 CARPENTRAS-SUD 15 8 23 1 315 673 1 988
8411 CAVAILLON 32 0 32 2 738 11 2 749
8412 GORDES 14 0 14 1 197 40 1 236
8413 ISLE-SUR-LA-SORGUE (L') 26 0 27 2 323 26 2 349
8414 MALAUCENE 10 0 10 822 23 844
8415 MORMOIRON 20 1 20 1 682 68 1 751
8416 ORANGE-EST 21 2 23 1 851 148 1 998
8417 ORANGE-OUEST 19 1 20 1 699 77 1 777
8418 PERNES-LES-FONTAINES 8 7 15 709 640 1 349
8419 PERTUIS 31 2 33 2 697 177 2 873
8420 SAULT 15 0 15 1 299 3 1 302
8421 VAISON-LA-ROMAINE 30 3 32 2 579 217 2 796
8422 VALREAS 27 2 29 2 331 174 2 505
8423 AVIGNON-EST 1 0 1 107 8 115
8497 AVIGNON 8 0 8 690 5 695
8498 CARPENTRAS 3 0 3 270 13 282
8499 ORANGE 9 0 9 810 24 833
TOTAL REGION PACA 1 478 320 1 798 129 557 27 559 157 115

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 208


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
7. Disponibilité des produits à court et moyen terme

Définir la disponibilité à court et moyen terme des produits est assez complexe. Différents
paramètres peuvent intervenir dans la disponibilité effective des produits. Le choix et la stratégie
propre à chaque détenteur restent les éléments les plus difficiles à quantifier. L'étude ayant une
vocation régionale, il nous est impossible de préciser dans le détail les choix et stratégie des
détenteurs ou des groupes de détenteurs.

Malgré cela, nous avons tenté de classer les produits selon trois types de disponibilité :

- Court terme
Il s'agit des produits immédiatement disponibles. Les conditions techniques,
organisationnelles et économiques sont suffisamment connues et maîtrisées pour permettre
une valorisation rapidement.

- Court terme sous condition


Il s'agit des produits immédiatement disponibles pour lesquels des filières d'élimination –
valorisation sont actuellement en place et pour lesquels la valorisation énergétique
nécessite des investissements matériels importants (méthaniseur par exemple).

- Moyen terme
Il s'agit des produits potentiellement disponibles. Les conditions techniques,
organisationnelles et économiques ne sont pas suffisamment connues et maîtrisées pour
permettre une valorisation rapidement. Certains produits nécessitent la conception,
l'acquisition de matériels ou une modification substantielle des procédés actuellement
utilisés. Le développement et la diffusion large de ces techniques nécessiteront un délai
important (plus de 5 à 10 ans).

Le tableau ci-dessous reprend les différents produits et le classement dans chacune des catégories
de disponibilité. Afin de permettre une comparaison les quantités valorisables sont exprimées en
tonnes de matières sèches.

Tableau n° 68 : Disponibilité des produits valorisables.

Qté valorisable
Produit Disponibilité Commentaires
Tonnes de MS
Les pailles de céréales sont
Pailles de céréales 27 000 Court terme
facilement et rapidement disponibles.

Les pailles de céréales sont


Pailles de riz 32 000 Court terme
facilement et rapidement disponibles.
Le matériel nécessaire à la
récupération des menues pailles n'est
pas disponible actuellement dans les
Menues pailles 59 000 Moyen terme
exploitations. Un gros effort de
diffusion et d'investissement sera
nécessaire.
Huiles végétales NC NC NC

Plantes entières NC NC NC

Les pailles de plantes à parfums sont


Pailles de plantes à parfums 13 000 Court terme
facilement et rapidement disponibles.
Les résidus d'arrachage ne sont pas
disponibles actuellement. Leur
Résidus d'arrachage de plantes à récupération nécessite la
3 700 Moyen terme
parfums modification de la technique
d'arrachage et la conception de
matériel adapté.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 209


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Qté
Produit valorisable Disponibilité Commentaires
Tonnes de MS
Les bois de taille ne sont pas
disponibles actuellement. Pour qu'ils
le deviennent il sera nécessaire
Bois de taille - arboriculture 34 000 Moyen terme
d'équiper les exploitations en
matériel spécifique et substituer le
manque de matière organique.
Les arbres arrachés sont disponibles
et récupérables. Toutefois, une
modification de pratique (broyage)
Arbres arrachés - arboriculture 15 000 Court terme
peut être envisagée afin d'améliorer
la rentabilité et la pénibilité des
chantiers.
Les sarments ne sont pas disponibles
actuellement. Pour qu'ils le
deviennent il sera nécessaire
Sarment de vignes 41 000 Moyen terme
d'équiper les exploitations en
matériel spécifique et substituer le
manque de matière organique.
Les vignes arrachées sont disponibles
et récupérables. Toutefois, une
modification de pratique (broyage)
Vignes arrachées 15 000 Court terme
peut être envisagée afin d'améliorer
la rentabilité et la pénibilité des
chantiers.
Les substrats issus des cultures Les substrats de cultures hors sol sont
1 000 Court terme
hors-sol récupérables à court terme.
Les déchets végétaux en culture sont
récupérables rapidement. Pour les
Les déchets végétaux issus des déchets en fin de cycle, la présence
8 000 Moyen terme
cultures hors-sol d'éléments non organiques implique
des modifications de pratiques non
envisagées dans des délais courts.
Les effluents d'élevages sont
potentiellement utilisables dans des
Effluents d'élevage bovins, porcins Court terme
22 000 délais courts. Toutefois, leur
et volaille sous condition
disponibilité dépend de la stratégie
de chaque détenteur.
Laine d'ovins NC NC NC

Ecarts de triage NC NC NC

Les effluents vinicoles sont


potentiellement utilisables dans des
Effluents vinicoles et marcs de Court terme
21 000 délais courts. Toutefois, leur
raisin sous condition
disponibilité dépend de la stratégie
de chaque détenteur.

Résidus des distillations vinicoles NC NC NC

Les grignons d'olives sont disponibles


Grignons des moulins à huile d'olive 4 000 Court terme
facilement et rapidement.

Les margines sont disponibles


Margines des moulins à huile d'olive 100 Court terme
facilement et rapidement.
Les effluents vinicoles sont
potentiellement utilisables dans des
Court terme
Effluents de fromageries 4 000 délais courts. Toutefois, leur
sous condition
disponibilité dépend de la stratégie
de chaque détenteur.

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 210


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Qté valorisable
Produit Disponibilité Commentaires
Tonnes de MS
Les résidus d'extraction sont
disponibles facilement et rapidement.
Résidus d'extraction de l'industrie
500 Court terme Les conditions techniques et
de la parfumerie
réglementaires d'utilisation restent à
vérifier.
Les boues de station d'épuration sont
Boues de stations d'épuration 19 000 Court terme
facilement et rapidement disponibles.

Sur la base de ces éléments nous avons pu cartographier les disponibilités des différents produits.
Comme pour les cartes précédentes, une distinction entre combustion et méthanisation a été
réalisée.

Carte n°54 : Répartition des tonnages (matières sèches) avec une disponibilité à court terme

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 211


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Carte n°55 : Répartition entre combustion et méthanisation des valeurs énergétiques des produits
valorisables à court terme (en GWh)

Tableau n° 69 : Valeurs des tonnages et valeur énergétiques de biomasse valorisable à court terme.

Combustion Méthanisation
Code Valeur Tonnes de Valeur
Canton Tonnes de MS
INSEE énergétique MS énergétique
valorisable
en GWh valorisable en GWh
0402 ANNOT 0 0 0 0
0403 BANON 4 813 24 12 0
0404 BARCELONNETTE 0 0 0 0
0405 BARREME 0 0 1 0
0406 CASTELLANE 0 0 0 0
0407 ALLOS-COLMARS 0 0 0 0
0408 DIGNE-LES-BAINS-EST 0 0 0 0
0409 ENTREVAUX 46 0 20 0
0410 FORCALQUIER 883 3 63 0
0411 JAVIE (LA) 0 0 0 0
0412 LAUZET-UBAYE (LE) 0 0 0 0
0413 MANOSQUE-NORD 37 0 36 0
0414 MEES (LES) 2 403 10 441 0
0415 MEZEL 1 314 6 27 0
0416 MOTTE-DU-CAIRE (LA) 610 2 1 0
0417 MOUSTIERS-SAINTE-MARIE 2 264 11 27 0
0418 NOYERS-SUR-JABRON 90 0 0 0
0419 PEYRUIS 407 2 108 0
0420 REILLANNE 1 482 7 77 0
0421 RIEZ 8 842 42 92 0
0422 SAINT-ANDRE-LES-ALPES 0 0 0 0

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 212


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
0423 SAINT-ETIENNE-LES-ORGUES 1 117 5 37 0
0426 SEYNE 0 0 31 0
0427 SISTERON 447 2 13 0
0428 TURRIERS 41 0 0 0
0429 VALENSOLE 4 788 21 182 0
0430 VOLONNE 566 2 56 0
0431 DIGNE-LES-BAINS-OUEST 433 2 82 0
0432 MANOSQUE-SUD-EST 368 1 114 0
0433 MANOSQUE-SUD-OUEST 221 1 50 0
0497 DIGNE-LES-BAINS 67 0 341 0
0498 MANOSQUE 596 2 39 0
0501 AIGUILLES 0 0 41 0
0502 ARGENTIERE-LA-BESSEE (L') 0 0 416 0
0503 ASPRES-SUR-BUECH 44 0 0 0
0504 BARCILLONNETTE 60 0 0 0
0505 BATIE-NEUVE (LA) 20 0 2 0
0506 BRIANCON-NORD 0 0 105 0
0507 CHORGES 143 1 0 0
0508 EMBRUN 4 0 0 0
0509 GAP-CAMPAGNE 49 0 0 0
0510 GRAVE (LA) 0 0 0 0
0511 GUILLESTRE 3 0 858 0
0512 LARAGNE-MONTEGLIN 869 3 0 0
0513 MONETIER-LES-BAINS (LE) 0 0 0 0
0514 ORCIERES 0 0 0 0
0515 ORPIERRE 161 1 0 0
0516 RIBIERS 386 1 0 0
0517 ROSANS 156 1 0 0
0518 SAINT-BONNET-EN-CHAMPSAUR 0 0 0 0
0519 SAINT-ETIENNE-EN-DEVOLUY 0 0 0 0
0520 SAINT-FIRMIN 0 0 0 0
0521 SAVINES-LE-LAC 0 0 0 0
0522 SERRES 50 0 17 0
0523 TALLARD 481 2 0 0
0524 VEYNES 105 0 0 0
0525 BRIANCON-SUD 0 0 0 0
0598 BRIANCON 0 0 2 935 0
0599 GAP 14 0 0 0
0601 ANTIBES-BIOT 0 0 0 0
0602 BAR-SUR-LOUP (LE) 0 0 590 0
0604 BREIL-SUR-ROYA 0 0 133 0
0605 SAINT-LAURENT-DU-VAR-CAGN 0 0 318 0
0607 CONTES 0 0 742 0
0608 COURSEGOULES 0 0 5 0
0609 ESCARENE (L') 0 0 179 0
0610 GRASSE-SUD 0 0 1 0
0611 GUILLAUMES 0 0 21 0
0612 LEVENS 0 0 357 0
0613 MENTON-EST 0 0 0 0
0618 PUGET-THENIERS 0 0 60 0
0619 ROQUEBILLIERE 0 0 41 0
0620 ROQUESTERON 0 0 220 0
0621 SAINT-AUBAN 0 0 0 0
0622 SAINT-ETIENNE-DE-TINEE 0 0 3 0
0623 SAINT-MARTIN-VESUBIE 0 0 12 0
0624 SAINT-SAUVEUR-SUR-TINEE 0 0 16 0
0625 SAINT-VALLIER-DE-THIEY 0 0 93 0
0626 SOSPEL 0 0 298 0

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 213


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
0627 LANTOSQUE 0 0 43 0
0628 VENCE 0 0 20 0
0629 VILLARS-SUR-VAR 0 0 11 0
0630 VILLEFRANCHE-SUR-MER 0 0 16 0
0631 TENDE 0 0 6 0
0635 VALLAURIS-ANTIBES-OUEST 0 0 2 604 0
0636 MANDELIEU-CANNES-OUEST 3 0 13 279 2
0643 NICE 13E CANTON 0 0 67 0
0645 CAGNES-SUR-MER-OUEST 0 0 3 0
0646 MOUGINS 0 0 9 0
0650 CARROS 40 0 48 0
0652 MENTON-OUEST 0 0 14 0
0693 MENTON 0 0 577 0
0694 GRASSE 700 3 2 272 0
0695 CANNET (LE) 0 0 8 0
0696 CAGNES-SUR-MER 0 0 1 013 0
0697 ANTIBES 0 0 2 709 0
0698 CANNES 0 0 2 0
0699 NICE 50 0 16 530 3
1301 AIX-EN-PROVENCE-NORD-EST 112 0 30 0
1302 AIX-EN-PROVENCE-SUD-OUEST 261 1 35 0
1303 ARLES-EST 2 565 10 1 072 0
1305 AUBAGNE 36 0 0 0
1306 BERRE-L'ETANG 324 1 132 0
1307 CHATEAURENARD 3 146 11 131 0
1308 CIOTAT (LA) 79 0 4 0
1309 EYGUIERES 1 062 4 676 0
1310 GARDANNE 109 0 1 733 0
1311 ISTRES-NORD 6 0 16 0
1312 LAMBESC 1 263 5 64 0
1326 ORGON 2 596 9 215 0
1327 PEYROLLES-EN-PROVENCE 913 4 65 0
1328 PORT-SAINT-LOUIS-DU-RHONE 5 301 21 0 0
1329 ROQUEVAIRE 47 0 52 0
1330 SAINTES-MARIES-DE-LA-MER 3 116 12 19 0
1331 SAINT-REMY-DE-PROVENCE 1 189 4 843 0
1332 SALON-DE-PROVENCE 419 1 192 0
1333 TARASCON 2 443 9 176 0
1334 TRETS 1 078 4 85 0
1335 ALLAUCH 3 0 6 0
1336 MARIGNANE 0 0 4 0
1348 CHATEAUNEUF-COTE-BLEUE 32 0 17 0
1349 ISTRES-SUD 39 0 11 0
1350 MARTIGUES-OUEST 0 0 22 0
1351 PELISSANNE 550 2 1 015 0
1352 PENNES-MIRABEAU (LES) 109 0 6 0
1353 VITROLLES 6 0 2 0
1395 ISTRES 157 1 16 0
1396 MARTIGUES 41 0 10 0
1397 AIX-EN-PROVENCE 1 473 6 56 0
1398 ARLES 37 555 149 336 0
1399 MARSEILLE 0 0 58 520 9
8301 AUPS 14 0 106 0
8302 BARJOLS 505 2 207 0
8303 BEAUSSET (LE) 423 2 737 0
8304 BESSE-SUR-ISSOLE 518 2 311 0
8305 BRIGNOLES 504 2 345 0
8306 CALLAS 56 0 270 0
8307 COLLOBRIERES 135 1 3 587 1

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 214


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
8308 COMPS-SUR-ARTUBY 0 0 0 0
8309 COTIGNAC 557 2 340 0
8310 CUERS 865 3 533 0
8311 DRAGUIGNAN 231 1 2 422 0
8312 FAYENCE 33 0 317 0
8313 FREJUS 48 0 12 546 2
8314 GRIMAUD 326 1 6 711 1
8316 LORGUES 422 2 510 0
8317 LUC (LE) 433 2 556 0
8318 OLLIOULES 33 0 3 301 1
8319 RIANS 1 520 6 44 0
8320 ROQUEBRUSSANNE (LA) 378 1 34 0
8321 SAINT-MAXIMIN-LA-SAINTE-B 1 025 4 87 0
8322 SAINT-TROPEZ 289 1 3 703 1
8323 SALERNES 35 0 116 0
8325 SOLLIES-PONT 49 0 58 0
8326 TAVERNES 260 1 171 0
8336 CRAU (LA) 414 2 311 0
8337 MUY (LE) 232 1 1 057 0
8338 SAINT-MANDRIER-SUR-MER 0 0 0 0
8339 SAINT-RAPHAEL 8 0 755 0
8340 SIX-FOURS-LES-PLAGES 4 0 0 0
8341 VALETTE-DU-VAR (LA) 0 0 24 0
8342 GARDE (LA) 18 0 6 700 1
8397 HYERES 115 0 8 201 1
8398 SEYNE-SUR-MER (LA) 0 0 4 0
8399 TOULON 0 0 12 0
8401 APT 3 927 18 54 0
8402 AVIGNON-NORD 35 0 2 0
8404 BEAUMES-DE-VENISE 1 102 4 35 0
8405 BEDARRIDES 1 720 7 18 0
8406 BOLLENE 2 767 11 13 0
8407 BONNIEUX 773 3 18 0
8408 CADENET 1 046 4 153 0
8409 CARPENTRAS-NORD 958 4 133 0
8410 CARPENTRAS-SUD 1 110 4 51 0
8411 CAVAILLON 2 167 8 65 0
8412 GORDES 1 115 4 29 0
8413 ISLE-SUR-LA-SORGUE (L') 2 083 8 49 0
8414 MALAUCENE 609 2 71 0
8415 MORMOIRON 1 352 5 85 0
8416 ORANGE-EST 1 347 5 17 0
8417 ORANGE-OUEST 1 658 6 158 0
8418 PERNES-LES-FONTAINES 667 2 211 0
8419 PERTUIS 2 047 8 184 0
8420 SAULT 1 535 7 5 0
8421 VAISON-LA-ROMAINE 1 685 7 152 0
8422 VALREAS 2 137 9 92 0
8423 AVIGNON-EST 72 0 5 0
8497 AVIGNON 618 2 12 0
8498 CARPENTRAS 223 1 27 0
8499 ORANGE 840 3 23 0
TOTAL REGION PACA 14 4246 586 16 9842 27

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 215


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Carte n°56 : Répartition des tonnages (matières sèches) avec une disponibilité à court terme sous
condition

Carte n°57 : Répartition entre combustion et méthanisation des valeurs énergétiques des produits
valorisables à court terme sous condition (en GWh)

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 216


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Tableau n° 70 : Valeurs des tonnages et valeur énergétiques de biomasse valorisable à court terme
sous conditions.

Combustion Méthanisation
Code Valeur Tonnes de Valeur
Canton Tonnes de MS
INSEE énergétique MS énergétique
valorisable
en GWh valorisable en GWh
0402 ANNOT 0 0 1 316 0
0403 BANON 0 0 6 178 1
0404 BARCELONNETTE 0 0 5 431 1
0405 BARREME 0 0 172 0
0406 CASTELLANE 0 0 280 0
0407 ALLOS-COLMARS 0 0 833 0
0408 DIGNE-LES-BAINS-EST 0 0 867 0
0409 ENTREVAUX 0 0 82 0
0410 FORCALQUIER 0 0 2 420 0
0411 JAVIE (LA) 0 0 146 0
0412 LAUZET-UBAYE (LE) 0 0 9 541 1
0413 MANOSQUE-NORD 0 0 99 0
0414 MEES (LES) 0 0 2 904 0
0415 MEZEL 0 0 155 0
0416 MOTTE-DU-CAIRE (LA) 0 0 952 0
0417 MOUSTIERS-SAINTE-MARIE 0 0 346 0
0418 NOYERS-SUR-JABRON 0 0 280 0
0419 PEYRUIS 0 0 900 0
0420 REILLANNE 0 0 587 0
0421 RIEZ 0 0 956 0
0422 SAINT-ANDRE-LES-ALPES 0 0 0 0
0423 SAINT-ETIENNE-LES-ORGUES 0 0 470 0
0426 SEYNE 0 0 5 151 1
0427 SISTERON 0 0 1 244 0
0428 TURRIERS 0 0 1 756 0
0429 VALENSOLE 0 0 604 0
0430 VOLONNE 0 0 466 0
0431 DIGNE-LES-BAINS-OUEST 0 0 1 640 0
0432 MANOSQUE-SUD-EST 0 0 2 152 0
0433 MANOSQUE-SUD-OUEST 0 0 2 341 0
0497 DIGNE-LES-BAINS 0 0 100 0
0498 MANOSQUE 0 0 757 0
0501 AIGUILLES 0 0 9 281 1
0502 ARGENTIERE-LA-BESSEE (L') 0 0 284 0
0503 ASPRES-SUR-BUECH 0 0 1 395 0
0504 BARCILLONNETTE 0 0 12 0
0505 BATIE-NEUVE (LA) 0 0 7 948 1
0506 BRIANCON-NORD 0 0 668 0
0507 CHORGES 0 0 3 483 1
0508 EMBRUN 0 0 6 066 1
0509 GAP-CAMPAGNE 0 0 6 033 1
0510 GRAVE (LA) 0 0 228 0
0511 GUILLESTRE 0 0 6 910 1
0512 LARAGNE-MONTEGLIN 0 0 1 291 0
0513 MONETIER-LES-BAINS (LE) 0 0 159 0
0514 ORCIERES 0 0 3 633 1
0515 ORPIERRE 0 0 1 278 0
0516 RIBIERS 0 0 139 0

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 217


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
0517 ROSANS 0 0 997 0
0518 SAINT-BONNET-EN-CHAMPSAUR 0 0 50 113 8
0519 SAINT-ETIENNE-EN-DEVOLUY 0 0 639 0
0520 SAINT-FIRMIN 0 0 7 999 1
0521 SAVINES-LE-LAC 0 0 161 0
0522 SERRES 0 0 551 0
0523 TALLARD 0 0 8 893 1
0524 VEYNES 0 0 669 0
0525 BRIANCON-SUD 0 0 838 0
0598 BRIANCON 0 0 72 0
0599 GAP 0 0 27 093 3
0601 ANTIBES-BIOT 0 0 25 0
0602 BAR-SUR-LOUP (LE) 0 0 407 0
0604 BREIL-SUR-ROYA 0 0 172 0
0605 SAINT-LAURENT-DU-VAR-CAGN 0 0 5 0
0607 CONTES 0 0 710 0
0608 COURSEGOULES 0 0 182 0
0609 ESCARENE (L') 0 0 221 0
0610 GRASSE-SUD 0 0 2 0
0611 GUILLAUMES 0 0 203 0
0612 LEVENS 0 0 270 0
0613 MENTON-EST 0 0 6 0
0618 PUGET-THENIERS 0 0 391 0
0619 ROQUEBILLIERE 0 0 454 0
0620 ROQUESTERON 0 0 146 0
0621 SAINT-AUBAN 0 0 240 0
0622 SAINT-ETIENNE-DE-TINEE 0 0 256 0
0623 SAINT-MARTIN-VESUBIE 0 0 82 0
0624 SAINT-SAUVEUR-SUR-TINEE 0 0 253 0
0625 SAINT-VALLIER-DE-THIEY 0 0 152 0
0626 SOSPEL 0 0 512 0
0627 LANTOSQUE 0 0 573 0
0628 VENCE 0 0 126 0
0629 VILLARS-SUR-VAR 0 0 320 0
0630 VILLEFRANCHE-SUR-MER 0 0 0 0
0631 TENDE 0 0 399 0
0635 VALLAURIS-ANTIBES-OUEST 0 0 11 0
0636 MANDELIEU-CANNES-OUEST 0 0 55 0
0643 NICE 13E CANTON 0 0 0 0
0645 CAGNES-SUR-MER-OUEST 0 0 67 0
0646 MOUGINS 0 0 0 0
0650 CARROS 0 0 303 0
0652 MENTON-OUEST 0 0 160 0
0693 MENTON 0 0 0 0
0694 GRASSE 0 0 2 0
0695 CANNET (LE) 0 0 0 0
0696 CAGNES-SUR-MER 0 0 1 0
0697 ANTIBES 0 0 24 0
0698 CANNES 0 0 0 0
0699 NICE 0 0 132 0
1301 AIX-EN-PROVENCE-NORD-EST 0 0 534 0
1302 AIX-EN-PROVENCE-SUD-OUEST 0 0 1 108 0
1303 ARLES-EST 0 0 6 889 1
1305 AUBAGNE 0 0 472 0
1306 BERRE-L'ETANG 0 0 2 363 0
1307 CHATEAURENARD 0 0 815 0
1308 CIOTAT (LA) 0 0 1 559 0
1309 EYGUIERES 0 0 3 135 0
1310 GARDANNE 0 0 342 0

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 218


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
1311 ISTRES-NORD 0 0 1 336 0
1312 LAMBESC 0 0 9 694 1
1326 ORGON 0 0 3 220 0
1327 PEYROLLES-EN-PROVENCE 0 0 2 883 0
1328 PORT-SAINT-LOUIS-DU-RHONE 0 0 0 0
1329 ROQUEVAIRE 0 0 580 0
1330 SAINTES-MARIES-DE-LA-MER 0 0 223 0
1331 SAINT-REMY-DE-PROVENCE 0 0 845 0
1332 SALON-DE-PROVENCE 0 0 298 0
1333 TARASCON 0 0 2 959 0
1334 TRETS 0 0 16 455 2
1335 ALLAUCH 0 0 83 0
1336 MARIGNANE 0 0 0 0
1348 CHATEAUNEUF-COTE-BLEUE 0 0 1 075 0
1349 ISTRES-SUD 0 0 120 0
1350 MARTIGUES-OUEST 0 0 0 0
1351 PELISSANNE 0 0 5 603 0
1352 PENNES-MIRABEAU (LES) 0 0 32 0
1353 VITROLLES 0 0 0 0
1395 ISTRES 0 0 324 0
1396 MARTIGUES 0 0 914 0
1397 AIX-EN-PROVENCE 0 0 2 295 0
1398 ARLES 0 0 4 861 0
1399 MARSEILLE 0 0 82 0
8301 AUPS 0 0 549 0
8302 BARJOLS 0 0 7 076 1
8303 BEAUSSET (LE) 0 0 8 443 1
8304 BESSE-SUR-ISSOLE 0 0 12 391 1
8305 BRIGNOLES 0 0 6 665 1
8306 CALLAS 0 0 1 632 0
8307 COLLOBRIERES 0 0 3 216 0
8308 COMPS-SUR-ARTUBY 0 0 263 0
8309 COTIGNAC 0 0 11 694 1
8310 CUERS 0 0 19 210 1
8311 DRAGUIGNAN 0 0 4 435 0
8312 FAYENCE 0 0 2 513 0
8313 FREJUS 0 0 926 0
8314 GRIMAUD 0 0 6 442 0
8316 LORGUES 0 0 8 170 1
8317 LUC (LE) 0 0 9 062 1
8318 OLLIOULES 0 0 549 0
8319 RIANS 0 0 1 981 0
8320 ROQUEBRUSSANNE (LA) 0 0 4 117 0
8321 SAINT-MAXIMIN-LA-SAINTE-B 0 0 13 519 1
8322 SAINT-TROPEZ 0 0 5 373 0
8323 SALERNES 0 0 811 0
8325 SOLLIES-PONT 0 0 643 0
8326 TAVERNES 0 0 1 229 0
8336 CRAU (LA) 0 0 7 866 1
8337 MUY (LE) 0 0 3 722 0
8338 SAINT-MANDRIER-SUR-MER 0 0 0 0
8339 SAINT-RAPHAEL 0 0 154 0
8340 SIX-FOURS-LES-PLAGES 0 0 46 0
8341 VALETTE-DU-VAR (LA) 0 0 14 0
8342 GARDE (LA) 0 0 298 0
8397 HYERES 0 0 1 899 0
8398 SEYNE-SUR-MER (LA) 0 0 0 0
8399 TOULON 0 0 0 0
8401 APT 0 0 6 512 0

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 219


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
8402 AVIGNON-NORD 0 0 53 0
8404 BEAUMES-DE-VENISE 0 0 19 120 1
8405 BEDARRIDES 0 0 11 289 1
8406 BOLLENE 0 0 16 480 1
8407 BONNIEUX 0 0 5 408 0
8408 CADENET 0 0 7 275 1
8409 CARPENTRAS-NORD 0 0 9 529 1
8410 CARPENTRAS-SUD 0 0 6 526 1
8411 CAVAILLON 0 0 1 622 0
8412 GORDES 0 0 6 098 0
8413 ISLE-SUR-LA-SORGUE (L') 0 0 3 986 0
8414 MALAUCENE 0 0 3 412 0
8415 MORMOIRON 0 0 10 291 1
8416 ORANGE-EST 0 0 22 737 2
8417 ORANGE-OUEST 0 0 11 561 1
8418 PERNES-LES-FONTAINES 0 0 1 331 0
8419 PERTUIS 0 0 26 910 2
8420 SAULT 0 0 464 0
8421 VAISON-LA-ROMAINE 0 0 33 204 3
8422 VALREAS 0 0 24 914 2
8423 AVIGNON-EST 0 0 1 168 0
8497 AVIGNON 0 0 697 0
8498 CARPENTRAS 0 0 1 941 0
8499 ORANGE 0 0 3 585 0
TOTAL REGION PACA 0 0 65 6942 65

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 220


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Carte n°58 : Répartition des tonnages (matières sèches) avec une disponibilité à moyen terme

Carte n°59 : Répartition entre combustion et méthanisation des valeurs énergétiques des produits
valorisables à moyen terme (en GWh)

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 221


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Tableau n° 71 : Valeurs des tonnages et valeur énergétiques de biomasse valorisable à moyen
terme.

Combustion Méthanisation
Code Valeur Tonnes de Valeur
Canton Tonnes de MS
INSEE énergétique MS énergétique
valorisable
en GWh valorisable en GWh
0402 ANNOT 0 0 0 0
0403 BANON 1 755 8 0 0
0404 BARCELONNETTE 122 1 0 0
0405 BARREME 131 1 0 0
0406 CASTELLANE 0 0 0 0
0407 ALLOS-COLMARS 65 0 0 0
0408 DIGNE-LES-BAINS-EST 117 0 0 0
0409 ENTREVAUX 128 1 0 0
0410 FORCALQUIER 1 433 6 0 0
0411 JAVIE (LA) 107 0 0 0
0412 LAUZET-UBAYE (LE) 132 1 0 0
0413 MANOSQUE-NORD 175 1 0 0
0414 MEES (LES) 2 713 11 0 0
0415 MEZEL 878 4 0 0
0416 MOTTE-DU-CAIRE (LA) 2 208 9 0 0
0417 MOUSTIERS-SAINTE-MARIE 923 4 0 0
0418 NOYERS-SUR-JABRON 317 1 0 0
0419 PEYRUIS 675 3 0 0
0420 REILLANNE 1 075 5 0 0
0421 RIEZ 4 300 19 0 0
0422 SAINT-ANDRE-LES-ALPES 114 0 0 0
0423 SAINT-ETIENNE-LES-ORGUES 526 2 0 0
0426 SEYNE 314 1 0 0
0427 SISTERON 1 458 6 0 0
0428 TURRIERS 305 1 0 0
0429 VALENSOLE 3 867 17 0 0
0430 VOLONNE 1 253 5 0 0
0431 DIGNE-LES-BAINS-OUEST 590 3 0 0
0432 MANOSQUE-SUD-EST 653 3 0 0
0433 MANOSQUE-SUD-OUEST 473 2 0 0
0497 DIGNE-LES-BAINS 162 1 0 0
0498 MANOSQUE 1 140 5 0 0
0501 AIGUILLES 0 0 0 0
0502 ARGENTIERE-LA-BESSEE (L') 0 0 0 0
0503 ASPRES-SUR-BUECH 476 2 0 0
0504 BARCILLONNETTE 238 1 0 0
0505 BATIE-NEUVE (LA) 763 3 0 0
0506 BRIANCON-NORD 0 0 0 0
0507 CHORGES 791 3 0 0
0508 EMBRUN 310 1 0 0
0509 GAP-CAMPAGNE 513 2 0 0
0510 GRAVE (LA) 0 0 0 0
0511 GUILLESTRE 143 1 0 0
0512 LARAGNE-MONTEGLIN 3 151 13 0 0
0513 MONETIER-LES-BAINS (LE) 0 0 0 0
0514 ORCIERES 0 0 0 0
0515 ORPIERRE 653 3 0 0
0516 RIBIERS 1 089 4 0 0

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 222


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
0517 ROSANS 414 2 0 0
0518 SAINT-BONNET-EN-CHAMPSAUR 891 4 0 0
0519 SAINT-ETIENNE-EN-DEVOLUY 245 1 0 0
0520 SAINT-FIRMIN 146 1 0 0
0521 SAVINES-LE-LAC 102 0 0 0
0522 SERRES 765 3 0 0
0523 TALLARD 1 845 7 0 0
0524 VEYNES 501 2 0 0
0525 BRIANCON-SUD 0 0 0 0
0598 BRIANCON 0 0 0 0
0599 GAP 467 2 0 0
0601 ANTIBES-BIOT 0 0 0 0
0602 BAR-SUR-LOUP (LE) 0 0 0 0
0604 BREIL-SUR-ROYA 0 0 0 0
0605 SAINT-LAURENT-DU-VAR-CAGN 0 0 0 0
0607 CONTES 0 0 0 0
0608 COURSEGOULES 0 0 0 0
0609 ESCARENE (L') 0 0 0 0
0610 GRASSE-SUD 0 0 0 0
0611 GUILLAUMES 0 0 0 0
0612 LEVENS 0 0 0 0
0613 MENTON-EST 0 0 0 0
0618 PUGET-THENIERS 0 0 0 0
0619 ROQUEBILLIERE 0 0 0 0
0620 ROQUESTERON 0 0 0 0
0621 SAINT-AUBAN 0 0 0 0
0622 SAINT-ETIENNE-DE-TINEE 0 0 0 0
0623 SAINT-MARTIN-VESUBIE 0 0 0 0
0624 SAINT-SAUVEUR-SUR-TINEE 0 0 0 0
0625 SAINT-VALLIER-DE-THIEY 0 0 0 0
0626 SOSPEL 0 0 0 0
0627 LANTOSQUE 0 0 0 0
0628 VENCE 0 0 0 0
0629 VILLARS-SUR-VAR 0 0 0 0
0630 VILLEFRANCHE-SUR-MER 0 0 0 0
0631 TENDE 0 0 0 0
0635 VALLAURIS-ANTIBES-OUEST 0 0 0 0
0636 MANDELIEU-CANNES-OUEST 11 0 0 0
0643 NICE 13E CANTON 0 0 0 0
0645 CAGNES-SUR-MER-OUEST 0 0 0 0
0646 MOUGINS 0 0 0 0
0650 CARROS 0 0 1 350 6
0652 MENTON-OUEST 0 0 0 0
0693 MENTON 0 0 0 0
0694 GRASSE 0 0 0 0
0695 CANNET (LE) 0 0 0 0
0696 CAGNES-SUR-MER 0 0 0 0
0697 ANTIBES 0 0 0 0
0698 CANNES 0 0 0 0
0699 NICE 35 0 1 350 6
1301 AIX-EN-PROVENCE-NORD-EST 254 1 0 0
1302 AIX-EN-PROVENCE-SUD-OUEST 529 2 0 0
1303 ARLES-EST 5 140 21 2 880 13
1305 AUBAGNE 111 0 0 0
1306 BERRE-L'ETANG 568 2 4 860 22
1307 CHATEAURENARD 5 008 20 27 900 126
1308 CIOTAT (LA) 262 1 0 0
1309 EYGUIERES 2 384 10 3 060 14
1310 GARDANNE 269 1 0 0

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 223


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
1311 ISTRES-NORD 19 0 0 0
1312 LAMBESC 2 864 12 0 0
1326 ORGON 6 944 28 1 617 7
1327 PEYROLLES-EN-PROVENCE 1 744 7 0 0
1328 PORT-SAINT-LOUIS-DU-RHONE 2 464 10 0 0
1329 ROQUEVAIRE 153 1 0 0
1330 SAINTES-MARIES-DE-LA-MER 1 947 8 0 0
1331 SAINT-REMY-DE-PROVENCE 2 730 11 1 800 8
1332 SALON-DE-PROVENCE 1 165 5 900 4
1333 TARASCON 4 047 16 0 0
1334 TRETS 2 367 10 0 0
1335 ALLAUCH 9 0 0 0
1336 MARIGNANE 0 0 0 0
1348 CHATEAUNEUF-COTE-BLEUE 184 1 0 0
1349 ISTRES-SUD 109 0 0 0
1350 MARTIGUES-OUEST 0 0 0 0
1351 PELISSANNE 1 391 6 0 0
1352 PENNES-MIRABEAU (LES) 117 0 0 0
1353 VITROLLES 135 1 0 0
1395 ISTRES 295 1 0 0
1396 MARTIGUES 245 1 0 0
1397 AIX-EN-PROVENCE 2 004 8 0 0
1398 ARLES 19 155 80 1 800 8
1399 MARSEILLE 0 0 0 0
8301 AUPS 294 1 0 0
8302 BARJOLS 1 368 6 0 0
8303 BEAUSSET (LE) 1 456 6 0 0
8304 BESSE-SUR-ISSOLE 1 863 7 0 0
8305 BRIGNOLES 1 147 5 0 0
8306 CALLAS 193 1 0 0
8307 COLLOBRIERES 466 2 0 0
8308 COMPS-SUR-ARTUBY 69 0 0 0
8309 COTIGNAC 1 731 7 0 0
8310 CUERS 2 991 12 0 0
8311 DRAGUIGNAN 706 3 0 0
8312 FAYENCE 205 1 0 0
8313 FREJUS 158 1 0 0
8314 GRIMAUD 1 128 5 0 0
8316 LORGUES 1 360 5 0 0
8317 LUC (LE) 1 498 6 0 0
8318 OLLIOULES 115 0 0 0
8319 RIANS 1 834 8 0 0
8320 ROQUEBRUSSANNE (LA) 901 4 0 0
8321 SAINT-MAXIMIN-LA-SAINTE-B 2 322 9 0 0
8322 SAINT-TROPEZ 998 4 0 0
8323 SALERNES 238 1 0 0
8325 SOLLIES-PONT 153 1 0 0
8326 TAVERNES 669 3 0 0
8336 CRAU (LA) 1 305 5 0 0
8337 MUY (LE) 747 3 0 0
8338 SAINT-MANDRIER-SUR-MER 0 0 0 0
8339 SAINT-RAPHAEL 27 0 0 0
8340 SIX-FOURS-LES-PLAGES 15 0 0 0
8341 VALETTE-DU-VAR (LA) 0 0 0 0
8342 GARDE (LA) 61 0 0 0
8397 HYERES 381 2 0 0
8398 SEYNE-SUR-MER (LA) 0 0 0 0
8399 TOULON 0 0 0 0
8401 APT 4 456 19 0 0

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 224


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
8402 AVIGNON-NORD 0 0 0 0
8404 BEAUMES-DE-VENISE 3558 14 0 0
8405 BEDARRIDES 2389 10 0 0
8406 BOLLENE 4915 20 0 0
8407 BONNIEUX 1747 7 0 0
8408 CADENET 2658 11 0 0
8409 CARPENTRAS-NORD 2532 10 0 0
8410 CARPENTRAS-SUD 2641 11 1 620 7
8411 CAVAILLON 5916 24 0 0
8412 GORDES 2215 9 0 0
8413 ISLE-SUR-LA-SORGUE (L') 4601 19 0 0
8414 MALAUCENE 1738 7 0 0
8415 MORMOIRON 3486 14 0 0
8416 ORANGE-EST 3974 16 0 0
8417 ORANGE-OUEST 3112 13 0 0
8418 PERNES-LES-FONTAINES 1354 5 1 620 7
8419 PERTUIS 5415 22 0 0
8420 SAULT 1626 7 0 0
8421 VAISON-LA-ROMAINE 5679 23 0 0
8422 VALREAS 4312 17 0 0
8423 AVIGNON-EST 237 1 0 0
8497 AVIGNON 1 380 6 0 0
8498 CARPENTRAS 540 2 0 0
8499 ORANGE 1 402 6 0 0
TOTAL REGION PACA 204 554 840 50 757 228

______________________

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 225


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
TABLE DES ILLUSTRATIONS

Tableau n° 1 : Liste des produits étudiés .........................................................................6


Tableau n° 2 : Départements référents produits ................................................................7
Tableau n° 3 : Les principales structures de collecte de céréales en région PACA...................... 14
Tableau n° 4 : Caractéristiques des bottes de pailles ........................................................ 15
Tableau n° 5 : Caractéristiques énergétiques du produit .................................................... 15
Tableau n° 6 : Données retenues pour évaluer le potentiel de collecte des pailles de blé dur....... 22
Tableau n° 7 : Caractéristiques énergétiques du produit .................................................... 26
Tableau n° 8 : Données retenues pour évaluer le potentiel de collecte des pailles de riz ............ 28
Tableau n° 9 : Répartition des différentes matières constitutives des menues pailles................. 32
Tableau n° 10 : Valeur énergétique de menues pailles comparée à d’autres produits ................ 32
Tableau n° 11 : Données retenues pour évaluer le potentiel de collecte des menues pailles......... 34
Tableau n° 12 : Caractéristiques physico-chimiques des huiles de colza et de tournesol.............. 40
Tableau n° 13 : Caractéristiques énergétiques des huiles végétales pures ............................... 41
Tableau n° 14 : Analyse élémentaire du Miscanthus en pourcentage de MS.............................. 47
Tableau n° 15 : Caractéristiques énergétiques du produit................................................... 47
Tableau n° 16 : Caractéristiques énergétiques du produit................................................... 53
Tableau n° 17 : Caractéristiques énergétiques des produits ................................................ 53
Tableau n° 18 : Quantités de pailles de plantes à parfums valorisables par canton .................... 59
Tableau n° 19 : Quantités de résidus d'arrachage de plantes à parfums valorisables................... 61
Tableau n° 20 : Superficies des vergers de PACA en 2007 ................................................... 64
Tableau n° 21 : Caractéristiques énergétiques des produits ................................................ 66
Tableau n° 22 : Quantité de bois de taille produits par canton............................................. 69
Tableau n° 23 : Quantité d'arbres arrachés produits par canton ........................................... 71
Tableau n° 24 : Répartition des caves dans la région PACA ................................................. 76
Tableau n° 25 : Caractéristiques énergétiques des produits ................................................ 78
Tableau n° 26 : Quantité de sarments produits par canton.................................................. 80
Tableau n° 27 : Quantité de ceps de renouvellement de parcelle produits par canton ................ 82
Tableau n° 28 : Répartition des substrats utilisés en culture de tomates hors sol ...................... 88
Tableau n° 29 : Répartition des substrats utilisés en culture de fraise hors sol ......................... 88
Tableau n° 30 : Calendrier de production des substrats de culture hors sol ............................. 89
Tableau n° 31 : Caractéristiques énergétiques des produits ................................................ 90
Tableau n° 32 : Quantités de substrats organiques produites par canton................................. 94
Tableau n° 33 : Calendrier de production des déchets végétaux des tomates hors sol................. 96
Tableau n° 34 : Caractéristiques énergétiques du produit................................................... 97
Tableau n° 35 : Quantités de substrats organiques produites par canton................................. 99
Tableau n° 36 : Caractéristiques physiques des produits ...................................................105
Tableau n° 37 : Caractéristiques énergétiques du produit..................................................106
Tableau n° 38 : Effectif (UGB) et quantité d'effluents liquides d'élevage produits par canton ......108
Tableau n° 39 : Effectif de brebis mères et quantité de laine produite par canton ...................114
Tableau n° 40 : Répartition des caves dans la région PACA ................................................123
Tableau n° 41 : Composition physico chimique des effluents de caves vinicoles .......................124
Tableau n° 42 : Caractéristiques énergétiques des produits ...............................................124
Tableau n° 43 : Production de vin et d'effluents vinicoles par canton ...................................126
Tableau n° 44 : Distilleries vinicoles et capacités de production dans la région PACA ................131
Tableau n° 45 : Caractéristiques énergétiques des produits ...............................................133
Tableau n° 46 : Quantité de produits issus des distilleries vinicoles ......................................134
Tableau n° 47 : Caractéristiques des composts ...............................................................135
Tableau n° 48 : Répartition des moulins en fonction du mode d’extraction ............................140
Tableau n° 49 : Humidité des grignons .........................................................................141
Tableau n° 50 : Caractéristiques physico-chimiques des margines ........................................142
Tableau n° 51 : Caractéristiques énergétiques des produits ...............................................142
Tableau n° 52 : Quantité de margines et grignons produits par canton ..................................145
Tableau n° 53 : Répartition des producteurs de lait en fonction des départements...................151
Tableau n° 54 : Répartition des quantités de lait produites par espèce .................................151
Tableau n° 55 : Caractéristiques physico-chimiques des rejets d’ateliers fromagers .................153
Tableau n° 56 : Caractéristiques énergétiques des produits ...............................................154
Tableau n° 57 : Données chiffrées des effluents de fromagerie par canton .............................156
Tableau n° 58 : Caractéristiques énergétiques des produits ...............................................163

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 226


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009
Tableau n° 59 : Quantité de résidus par canton ..............................................................164
Tableau n° 60 : Caractéristiques physico-chimiques du produit (valeurs agronomiques et éléments
traces) ............................................................................................167
Tableau n° 61 : Caractéristiques énergétiques du produit..................................................167
Tableau n° 62 : Nombre de stations d'épuration, capacité d'épuration et destination des boues
déclarées en 2006 (données AE RMC – 2006)...............................................169
Tableau n° 63 : Tableau résumant les principaux résultats sur les produits étudiés...................177
Tableau n° 64 : Disponibilité des différents produits ........................................................184
Tableau n° 65 : Quantités de produits combustibles potentiellement valorisables par canton. .....189
Tableau n° 66 : Quantités de produits méthanisables valorisables par canton. ........................198
Tableau n° 67 : Valeurs énergétiques des produits potentiellement valorisables par canton. .......205
Tableau n° 68 : Disponibilité des produits valorisables......................................................209
Tableau n° 69 : Valeurs des tonnages et valeur énergétiques de biomasse valorisable à court terme.
.........................................................................................................................212
Tableau n° 70 : Valeurs des tonnages et valeur énergétiques de biomasse valorisable à court terme
sous conditions. .................................................................................217
Tableau n° 71 : Valeurs des tonnages et valeur énergétiques de biomasse valorisable à moyen
terme. ............................................................................................222

Etude de la biomasse agricole et de première transformation mobilisable en région PACA 227


Chambre Régionale d'Agriculture de Provence Alpes Cotes d'Azur – 2008 – 2009

También podría gustarte