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Programme Alternative Suspension

1) Catégorie :
• Programme ciblé

2) Problème de départ :
• Le phénomène de l’abandon scolaire au Québec suscite, depuis de nombreuses années,
une vague d’inquiétude et de questionnements. Chaque année sur l’île de Montréal,
plus de 4000 jeunes quittent l’école sans diplôme d’études secondaires. Auparavant
phénomène marginal, le décrochage scolaire s’est transformé depuis quelques années
en véritable enjeu social. L’abandon scolaire est un problème coûteux pour la société
qu’il convient d’endiguer par tous les moyens.
• Les liens entre suspension et décrochage scolaire ont maintes fois été démontrés. La
suspension est souvent le signe annonciateur de différentes problématiques pouvant
mener au décrochage scolaire.

3) Objectifs :
• Aider le jeune à vivre sa suspension de façon constructive et faire en sorte que cette
expérience lui soit profitable.
• Lui permettre de se positionner face à l’école afin qu’il tente d’identifier ce qui le
valorise et le motive.
• Le soutenir dans ses travaux scolaires pour lui permettre d’être à jour lors de son retour
à l’école.
• L’amener à développer de nouvelles connaissances et aptitudes ainsi que des
compétences personnelles et sociales, par des ateliers adaptés à sa réalité et
applicables au contexte scolaire.
• Lui permettre de développer son estime de soi et son autonomie.
• Lui donner la possibilité d’effectuer des visites ou des stages en formation
professionnelle.

4) Milieu de réalisation :
• Communauté (CSSS, Centres jeunesse, Carrefours Jeunesse Emploi, etc.)
• Écoles secondaires

5) Clientèle visée :
• Élèves du secondaire qui vivent des difficultés dans leur cheminement scolaire et social,
de manière récurrente ou sporadique. (Ces jeunes sont souvent issus de milieux
socioéconomiques difficiles ou de différentes communautés culturelles, populations
souvent fragilisées par le phénomène du décrochage scolaire.)

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6) Mots clés :
• Alternative Suspension, cœuréaction, partenariat école-famille-communauté,
programme ciblé, décrochage scolaire, suspension, persévérance, motivation, estime de
soi, autonomie, habiletés sociales, développement personnel

7) Description :
• Le programme Alternative Suspension des YMCA du Québec est une ressource mise à la
disposition des écoles secondaires afin d’apporter un soutien aux élèves qui, pour
diverses raisons, se retrouvent temporairement exclus de l’école qu’ils fréquentent.
Plus précisément, il s’agit d’un programme qui donne la possibilité au jeune suspendu
d’être accueilli dans un point de service et encadré par un intervenant. Le projet vise à
réduire le nombre de suspensions répétitives en offrant au jeune l’occasion de
transformer son temps de suspension en une expérience positive qui favorise le
développement personnel et l’autonomie.
• Le programme se divise en deux volets qui se complètent et visent un même but, soit
l’amélioration des conditions éducatives et sociales des jeunes afin d’accroître les
possibilités d’intégration harmonieuse à la vie scolaire et sociale. Du même coup, il est
possible de réduire les facteurs de risque menant au décrochage.
o Le premier volet vise la valorisation et l’actualisation des compétences personnelles
et sociales des participants ainsi que la promotion du respect de soi-même et des
autres.
o Le second volet permet aux jeunes de moduler leur position face à l’institution
scolaire et de transformer leur temps de suspension en un succès global.

8) Étapes de réalisation :
• Prise de contact entre l’école et le point de service : lorsque la décision est prise
d’envoyer un jeune au programme, l’école joint par téléphone l’intervenant pour
s’assurer que le point de service peut recevoir le jeune. Puis, l’école et l’intervenant
discutent de la situation. On précise les modalités de la suspension et, au besoin,
certains détails concernant son profil.
• Planification de la suspension : la prochaine étape est l’envoi par télécopieur du
formulaire « Le nécessaire ». Ce document est la base de l’intervention. L’école doit le
faire parvenir au point de service avant l’arrivée du jeune pour que l’intervenant puisse
planifier les ateliers en fonction de ses besoins. Connaître le profil exact du jeune, ses
motivations et ses lacunes, et disposer d’un compte rendu des démarches entreprises
par l’école permet non seulement à l’intervenant de ne pas dédoubler les actions déjà
menées, mais aussi d’établir rapidement une relation avec le jeune.
• Accueil du jeune (approche individualisée basée sur le non-jugement) : il est possible
que le jeune soit accompagné d’un ou de ses deux parents ou encore de son éducateur
scolaire. Un accueil chaleureux leur est offert. L’intervenant se présente, il
mentionne son nom, explique son rôle. Il leur explique comment se déroulera le
programme, leur fait un exposé des règlements en vigueur et vérifie certaines
informations auprès de l’élève (comment il perçoit sa suspension, ce qu’il pense de son
retrait au programme Alternative Suspension, ce qu’il connaît et ce qu’il pense des
raisons de sa suspension, ce qu’il croit pouvoir retirer d’un séjour à Alternative
Suspension, etc.).
• Séjour au point de service : le jeune, dans un endroit qui n’est pas associé au milieu
scolaire ou institutionnel, bénéficie du lien de confiance qui est généralement construit

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rapidement avec l’intervenant. Pendant un minimum de trois jours, le jeune effectue
ses travaux scolaires et participe aux ateliers et aux activités.
• Préparation du retour à l’école : lors de la dernière journée du séjour, l’intervenant et
le jeune se rencontrent pour préparer son retour à l’école. Pour ce faire, ils complètent
le document « Évaluation ». Un retour global sur sa suspension et son séjour est fait de
manière positive, puis une réflexion sur son retour en classe est entreprise.
L’intervenant aide le jeune dans sa réflexion, lui suggère des pistes, mais le jeune doit
être le moteur de la démarche.
• Retour à l’école : préalablement à sa réintégration à l’école, une rencontre aura lieu
entre le jeune, ses parents, un membre de la direction de l’école et parfois l’éducateur
scolaire ou même le professeur titulaire du jeune. Ce sera l’occasion pour l’élève de
partager le fruit de ses réflexions sur son comportement et son attitude par rapport à
l’école et à ses règlements. L’intervenant d’Alternative Suspension joue surtout un rôle
de médiateur entre l’élève et la direction lors du retour à l’école. Il a pour rôle
d’atténuer les effets de cette rencontre. L’intervenant accompagne donc le jeune pour
présenter le compte-rendu de son séjour mais aussi pour l’aider à verbaliser la réflexion
menée au cours de son séjour à Alternative Suspension. La présence du parent à la
rencontre de retour est primordiale afin de l’amener à comprendre la situation et les
solutions qui ont été avancées et, idéalement, à jouer un rôle actif dans la scolarité de
son enfant.
• Suivi après réintégration : l’intervenant doit organiser une rencontre de suivi avec le
jeune environ un mois après son retour à l’école. Le but de cette rencontre est
d’échanger sur sa situation et de mesurer les progrès réalisés en fonction des
engagements qu’il a pris lors de la rencontre de réintégration. Avant cette rencontre,
l’intervenant doit prendre contact avec les parents du jeune et la direction de l’école
afin de s’informer des comportements qu’il manifeste depuis son retour. Ce suivi donne
du poids à l’intervention, car le jeune sait que l’intervenant reviendra le voir, qu’il
s’intéressera de nouveau à lui, qu’il sera relancé sur ses engagements et que ses
parents sont partenaires de cette démarche.

9) Activités/Interventions :
• Travaux scolaires : l’aspect scolaire occupe une place importante au programme. Un
jeune qui retourne à l’école avec un retard risque de vivre une accumulation d’échecs.
Les intervenants sont donc formés afin d’accompagner les jeunes dans toutes les
matières du secondaire et assurent la continuité de la scolarisation des jeunes
suspendus. Le nombre restreint de jeunes par groupe (maximum six) et
l’accompagnement individuel permettent aux jeunes de poursuivre leur scolarité et,
pour nombre d’entre eux, de se remettre à niveau dans certaines matières.
• Ateliers de groupe : ces ateliers ont généralement lieu durant l’après-midi. Ils visent à
donner la possibilité aux jeunes d’exprimer leurs points de vue sur diverses questions et
situations, d’analyser leurs réactions et de trouver des pistes d’action. Le programme
favorise aussi l’influence positive des pairs. Les ateliers sont regroupés autour de
différentes thématiques mais tous sont articulés afin de répondre aux besoins des
jeunes. Leur objectif premier est d’offrir un cadre réflexif. Les principaux sujets
abordés sont l’estime de soi, la gestion de la colère, la responsabilité, la résolution de
conflits, la relation à l’autorité, la place de l’école, etc., et tous sont adaptés aux
profils de jeunes évoluant en milieu scolaire.
• De façon ponctuelle et selon leurs besoins, les jeunes peuvent aller visiter des centres
de formation professionnelle, des entreprises d’insertion sociale ou bénéficier de
services d’orientation.

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10) Ressources nécessaires :
• Ressources humaines :
o Intervenants
o Un membre du personnel de l’école. (Toute personne impliquée dans le dossier du
jeune peut effectuer la recommandation : directeur adjoint, psychoéducateur,
travailleur social, éducateur spécialisé, etc.)
• Ressources financières :
o Les coûts de ce service sont, au cours de la première année, financé en grande
partie par l’organisme parrain du programme ou par une autre source de
financement externe (fondation, municipalité, etc.), mais l’objectif est
qu’éventuellement les écoles et les commissions scolaires puissent débourser
pratiquement en totalité les frais reliés au programme. (La mise sur pied d’un
nouveau point de service se doit d’avoir une certaine pérennité financière. Il est
aussi possible que l’organisme parrain sollicite des appuis, matériels ou autres,
auprès d’autres organismes.)

11) Rôle des participants :


• L’intervenant :
o assure la communication avec l’école et les parents;
o veille à ce que les motifs de la suspension soient valables et peut faire des
propositions concernant la durée du séjour du jeune;
o se charge du suivi du jeune (planification, accueil, soutien, préparation du retour à
l’école, suivi);
o informe le jeune des ressources de la communauté auxquelles il pourrait faire appel
selon son profil et ses champs d’intérêt (maison des jeunes, CSSS, organismes en
toxicomanie, etc.);
o organise les visites ponctuelles pour faciliter son orientation professionnelle;
o remplit les documents constituant le dossier du jeune.
• Le responsable de l’école :
o prend la décision de suspendre le jeune et de le diriger vers le programme;
o s’assure que le point de service peut recevoir le jeune;
o communique à l’intervenant toutes les informations nécessaires pour bâtir son
dossier et effectuer le suivi;
o communique avec les parents afin de les informer de la possibilité pour leur jeune
de participer au programme ;
o doit s’assurer que le jeune quitte l’école avec le matériel scolaire nécessaire à la
réalisation de ses travaux pour que celui-ci soit à jour lors de sa réintégration;
o peut remettre à l’organisme des manuels scolaires, pour fournir du travail au jeune
qui aurait oublié son matériel;
o remet au jeune le dépliant explicatif du programme afin qu’il le transmette à ses
parents.
• Les parents :
o s’informent à propos du programme;
o échangent régulièrement avec l’intervenant;
o amorcent un processus de réflexion avec l’intervenant afin de trouver un terrain
d’entente avec l’école;

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o font tout leur possible afin de s’impliquer dans la réussite éducative de leur enfant ;
o participe à la rencontre de réintégration à la fin du séjour de leur jeune.
• L’équipe de coordination du programme :
o soutient les organismes qui voudraient mettre en œuvre le programme en assurant
les services suivants :
 Établissement du partenariat : rencontres exploratoires avec les différents
partenaires et mise en place de la structure initiale.
 Mise en place de la structure : formation de la coordination locale et accès aux
outils de démarrage.
 Formation des intervenants : formation théorique et pratique des intervenants
avec stages dans les points de services déjà existants.
 Soutien annuel récurrent : accès aux outils de référence du programme et au
matériel promotionnel. Soutien continu et rencontres de perfectionnement.

12. Résultats de l’expérimentation/Fondements scientifique :


• Au Québec, Royer, Bitaudeau et Verville (1996) postulaient que la suspension devrait
être appliquée dans une optique éducative et préventive plutôt que punitive. Une
intervention porteuse sera celle qui aide le jeune à développer ses compétences et ses
habiletés sociales. C’est sur ces différents constats que s’appuie la démarche du
programme Alternative Suspension.
• Alternative Suspension a pu bénéficier d’une évaluation formelle sur trois ans (CAC
International, 2002 à 2005). Les résultats ont dépassé les attentes, l’évaluation
démontrant que les méthodes et les principes du programme contribuent efficacement
à la réduction des facteurs de risque liés au décrochage scolaire. De plus, le modèle de
programme développé a été reconnu comme étant flexible et rigoureux, structure
permettant au programme d’être implanté avec succès dans différents milieux tout en
s’adaptant aux réalités locales. Voici un bref aperçu de ces résultats (pour plus de
détails, voir le sommaire d'évaluation) :
o « Le programme provoque des changements observables pour la vaste majorité des
jeunes référés. Nous avons vu que les professionnels d’école et les parents
remarquent [une attitude plus positive et une amélioration du comportement] au
moins à court terme pour 85 % des jeunes référés au programme, et des effets à
moyen terme pour la moitié de ces jeunes. »
o « Le bon arrimage du programme Alternative Suspension aux besoins du milieu
scolaire est démontré par le fait que dans toutes les écoles participantes, il occupe
une place unique et importante parmi les options d’intervention. Le nombre
d’écoles qui a demandé à y participer et la demande de services témoignent du fait
qu’il répond à un besoin vivement ressenti par les professionnels des écoles
secondaires. »
o « La structure de l’intervention offerte de même que le profil et le travail des
intervenants sont des points positifs soulevés par les professionnels du milieu
scolaire qui sont globalement très satisfaits du programme. »

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13) Matériel associé au projet :

• Site Web : www.alternativesuspension.ca


• Une série de documents d’accompagnement permettent de construire un portrait global
assez détaillé de la situation de départ, de l’intervention et, éventuellement, d’en
assurer le suivi.

14) Information complémentaire :


• Depuis sa création à une échelle locale en 1999, Alternative Suspension n’a cessé de
prendre de l’expansion. À la fin de l’année scolaire 2009-2010, le programme desservait
31 écoles secondaires à travers ses 6 points de service sur l’île de Montréal. Pour le
reste du Québec, plus de 30 écoles secondaires sont desservies par 8 points de services.
• L’information contenue dans cette fiche a été tirée, intégralement ou en partie, des
références suivantes :
o www.alternativesuspension.ca ;
o Guide d’implantation du programme;
o Document de mise en œuvre du partenariat.

15) Contacts :
• George Kalimeris, directeur national
Alternative Suspension et programmes de persévérance scolaire
Les YMCA du Québec
5550, avenue du Parc
Montréal (Québec) H2V 4H1
Tél. : 514 271-3437, poste 4290
Courriel : george.kalimeris@ymcaquebec.org

• Étienne Pagé, directeur, province de Québec


Alternative Suspension
Les YMCA du Québec
Tél. : 514 271-3437, poste 4290
Courriel : etienne.page@ymcaquebec.org

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