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Chapitre 12 Incidents de forage d'origine géomécanique Diagnostic et premiers remédes 1. CE QU'IL NE FAUT SURTOUT PAS FAIRE 2. CE QU'IL VAUT MIEUX FAIRE, ET VITE..... 2.1. LE RASSEMBLEMENT DES INFORMATIONS NECESSAIRES. 2.2. TYPES D'INCIDENTS EN COURS DE FORAGE 2.3. MODES DE DESTABILISATION OU DE RUPTURE DES PUTTS (TROUS DE 2 Soe) 24, OBSERVATIONS DES RETOMBEES.. 3. TABLEAUX SYNOPTIQUES DES INCIDENTS ET PREMIERS REMEDES A ENVISAGER.. 4, CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS ... TABLE DES FIGURES -FIOURE 1 MECANISMES DE RUPTURE EN PAROIEN CISAILLEMENTS, ‘FIGURE 2 MODES DE RUPTURE EN PAROIEN EXTENSION ET TRACTIONS VERITABLES ‘FIGURE 3 MODE DE RUPTURE PAR CISAILLEMENT SUR DISCONTINUITE PREEXISTANTE TABLEAUX TABLEAU I : INCIDENTS LOCALISES 00 ‘TABLEAU 2 : INCIDENTS NON LOCALISES TABLEAU 3: INCIDENTS NON LOCALISES (SUITE) ... ‘TABLEAU d : INCIDENTS EN ROCHES PARTICULIERES (ROCHES TENDRES) - ‘TABLEAU 5 INCIDENTS EN CONDITIONS DE PUITS PARTICULIERES (LONGS DEPORTS, HPAI) .15 ANNEXES APPENDIX 1 : FEUILLE-TYPE DE SUIVI GEOMECANIQUE .. ‘V. Maury Notes Méea Roches Ch 12 NIM Foret nate Incidents de forage dorigine géomécanique et premiers remédes 2 1. Ce qu’il ne faut surtout pas f: e Lorsque survenaient des incidents de forage, accrochages, poses, apparition de retombées, on assistait parfois et autrefois — espérons-le ~ & une recherche de victime expiatoire. Mise en cause de Ja boue ou plus directement du boueux par le foreur, du foreur par ses services centraux qui loin du site ont bien str une vue plus claire de ce qu’il aurait fallu faire, sous P’oeil narquois du géologue de sonde constatant qu’une fois de plus le foreur est coincé. Cette attitude obscurantiste et moyennageuse devrait disparaitre. Elle est d’autant plus condamnable que la plupart de temps, on se prive ainsi de l'identification du vrai coupable ~ le massif rocheux dans lequel on fore et les contraintes in situ. Ce sont en fait eux les responsables des incidents et anomalies de tenue (responsables plutdt que coupables, comme on dit habilement en politique). Les foreurs et boueux connaissent bien en effet les solutions aux incidents spécifiquement dus Ja foration, tels que coincement par pression différentielle ou sifflage des tiges. En fait, certains incidents de forage peuvent tre anodins et traités par des procédures classiques — augmentation de densité de boue ou alésage. Tous les foreurs ont vécu ce genre de situation. Ces mémes incidents peuvent par contre étre les premiers indices d’un comportement tres néfaste du trou de sonde, pour Ia suite du forage et ultérieurement pour le puits équipé en cours de production. Les remédes classiques s’avéreront inopérants. Ils pourront méme conduire & Ja perte du puits, voire & la perte d’une partie des réserves du champ en cas de reprise difficile ~ on comprendra trés vite pourquoi & la lecture de quelques articles donnés en bibliographie. Il s’agit donc d’enjeux Enormes ; les économies d’observations ou de mesures en cours de forage, fleurons de certaines actions type «réduction des cots» sont de celles qui pourront cofiter extrémement cher: un exemple éloquent en a été vécu dans le forage et la perte ultérieure d'un puits d’Aquitaine dont la reprise s'est avérée critique du fait de manque de données. Premires recommandations donc; pour le foreur, ne pas s'asseoir sur ces incidents en les considérant comme la part du feu ou la fatalité ; pour les services centraux, ne pas jeter !'anathéme sur les "jeunes" qui "ne savent plus forer", Plutdt étre constructif : étre bien au courant des quelques premiers principes d'analyses et résultats géomécaniques concernant ces incidents, et ... alerter tout de suite le mécanicien des roches : son intervention en sera d'autant plus efficace et payante. Ce qu’il vaut mieux faire, et vite A V'instar de la démarche médicale, il faut : = rassembler les données sur les incidents survenus. Celles-ci permettront d’orienter le diagnostic sur le mécanisme responsable des instabilités ou anomalies de comportement constatées ; = sélectionner le mode de rupture survenu le plus probable et le mécanisme en jeu. Ce n'est pas toujours facile ni évident. peut y avoir 1a matiére & une véritable analyse géomécanique qu'un mécanicien des roches averti pourra faire plus vite et efficacement. On rappelle sommairement ci- dessous (par.2.3) les modes de ruptures les plus courants pour les puits et les mécanismes correspondants ; 1, Maury Notes Méca Roches Ch 12 GM Foren tte Incidents de forage dorigine géomécanique et premiers remédes 3 = proposer des remédes sous forme de recommandations. Ces recommendations seront un compromis entre toutes les exigences du forage, celles de la stabilité du trou bien sr, mais aussi de celles entrainées par les risques de venues de gaz, de prévention des éruptions, de nettoyage de trou, etc... Elles seront done a établir avec foreurs et boueux qui connaissent toutes ces exigences. 2.1. Le rassemblement des informations nécessaires. Ces informations concement : (a) les paramétres de forage, de boue, de géologie, de fluides utilisés, (b) s'il y en a, des données de diagraphies sur les formations traversées, (c) les informations propres & l'incident. Elles doivent étre rassemblées au jour le jour de fagon a étre trés rapidement disponibles. Nous avons proposé de faire un tel suivi quotidiennement pour les puits suspects (ot des difficultés de forage sont & prévoir) sous forme d’un "suivi géomécanique" donné en APPENDIX 1. Un tel suivi permet de se faire immédiatement une idée du type d’incidents ou comportements anormaux ‘observés\. Noter que toutes les informations (a) peuvent déja étre fournies automatiquement par la société de services en charge de la cabine géologique. Ce suivi géomécanique n’est en fait A V’échelle journaliére que le « drap de lit» de suivi du forage qu’on établissait pour l'ensemble des puits dans certaines sociétés pétroliéres (les relevés de Vex-SNPA dont nous disposons et sur lesquels nous avons travaillé sont tout & fait exemplaires). Sans recueil de ces premigres manifestations @’instabilité, V’analyse des mécanismes responsables de ces incidents cotiteux reléve alors de lenquéte policiére dans laquelle de nombreux indices manquent, et oli de nombreux acteurs ou témoins des observations ont disparu. Un temps précieux et des informations clefs ont ainsi été irrémédiablement perdues. Les tableaux synoptiques donnés par.3 résument dans les colonnes de gauche les principaux symptémes qui peuvent se manifester lors du forage d’un puits et justifier des craintes pour sa stabilité ultéricure, 4 court ou moyen terme. Avant de passer a ces tableaux avec Jes remédes & cenvisager, quelques points méritent des précisions. 2.2. ‘Types d’incidents en cours de forage Ce sont essentiellement : * tractions, * “poses” anormales, * couples excessifs, * coincements, * pertes de circulation, * pertes de rotation, ‘ Une difficulté considérable du diagnostic pour le mécanicien des roches consiste en effet & rassembler des données ispersées sur le site de forage (données géologiques, paramétres de forages, caractéristiques boue, anomalies et incidents). Ces données sont indispersables pour établir un premier diagnostic et proposer des premiers remédes. Ces relevés ont permis de réaliser un excellent suivi pour de nombreux puits difficiles (entre autres un puits d’exploration profond & 6909 m en Aquitaine et qui avait donné de sérieuses inquiétudes, en permettant une réaction rapide en face de coincement vers 3500 m). Ce suivi deviendra encore plus indispensable lorsqu'une analyse approfondie se révélera nécessaire. \V. Maury Notes Méea Roches Ch 12 BIG Fema ote Incidents de forage dorigine géomécanique et premiers remédes 4 + pertes eVou gains de boue, méme faibles (exemples de contréle de puits ou "flow-checks” "presque" stabilisés) ‘* apparition de retombées, qui peuvent étre immédiates, survenant juste derriére l’outil, ou “différées", venant d’un haut de découvert qui avait été parfaitement stable jusqu’ alors + charge de la boue, en foration d’argilites en boue a I’eau, * bourrage d’ outils, « bourrages de stabilisateurs, dans certains cas, avancements soudain anormalement rapides Chefs sondeur, controleurs, géologues de sonde, et superviseurs boue sont les premiers témoins de ces symptmes. Ils doivent les relever dés leurs premiéres apparitions car ils correspondent & des types de comportements de trou trés différents et auxquels des solutions parfois opposées (augmentation ou diminution de la densité de boue) devront étre appliquées. Lrobservation des retombées s’est avérée trés importante mais les idées ont beaucoup évolué sur ce point dans les années 90. On donne un résumé de la position actuelle (par. 2.4) qui évoluera certainement encore. Avant ceci, on rappelle quelques résultats essentiels sur Jes modes de destabilisation des puits. 2.3. Modes de destabilisation ou de rupture des puits (trous de sonde) Les modes de destabilisation ou de ruptures des puits dépendent des contraintes en place, du comportement géomécanique des roches rencontrées (sa résistance et éventuellement sa déformabilité) et de toutes les variations de contraintes, de pression fluide, et de température induites par la foration, ce qui fait beaucoup, et pourrait décourager. En fait les modes de ruptures de puits sont multiples mais pas infinis : ils sont théoriquement au nombre de dix ou douze principaux, qui peuvent éventuellement se combiner. Fort heureusement trois ou quatre semblent apparaitre le plus fréquemment. Plutét que d'accepter ces ruptures en paroi comme une fatalité et de tenter de "vivre avec" - souvent mal —, les foreurs ont tout intérét & bien les observer et les identifier, ce qui devient de plus en plus possible grace aux progrés récents des outils de diagraphies Gimagerie de puits. Les moyens 2 utiliser pour remédier a ces ruptures pourront comme on I'a vu s’avérer trds différents, voire opposés ! Les modes de ruptures possibles autour de puits et leurs conditions d’apparition sont décrites dans d’assez nombreuses publications ',,°,*,°,°,7, *. On rappelle trés succinctement ici les styles ou modes de rupture qui peuvent apparaitre dans un puits vertical en roche homogene et isotrope. ) Quand la roche est homogéne, c’est-2-dire sans fracture, faille, ou joint de stratification, la paroi peut se rompre selon 3 modes de cisaillement dénommés A, B, C (chacun pouvant se dédoubler en AV/A2, BI/B2, CI/C2 voir Figure 1, un mode en extension E et trois en véritable traction D (D1, D2 et D3) (voir Figure Figure 2) selon les contraintes horizontales présentes dans le terrain, 1a densité utilisée et les régimes thermiques et hydrauliques régnant dans le puits (le diagramme de stabilité proposé par Guenot est un outil tout 2 fait remarquable et irremplagable pour comprendre les conditions d'apparition de ces styles de ruptures selon les états de contraintes appliquées au puits). \V. Maury Notes Méca Roches Ch 12, {289 Formic ae Incidents de forage dorigine géomécanique et premiers remédes 5 Les modes en cisaillement' (Figure 1) peuvent apparaitre sur toute la périphérie du puits ou sur une partie seulement donnant les ovalisations bien connues des diagraphistes. Des outils dimagerie électriques et soniques donnent maintenant de claires observations de modes A1, B1, mais aussi C1 ce qui était moins reconnu, ainsi que D1, D2 mais aussi D3, et dont 'origine n'est pas encore totalement identifiée. Que faut-il retenir de ces divers de modes ruptures ? - dans le mode A (AL), le puits «s’écrase » vers I'intérieur, la paroi est soumise A une contrainte horizontale (pour un puits vertical) paralléle & la périphérie’ trop forte : le puits est insuffisamment "soutenu” par la densité de boue (ou trop échauffé) : 'augmentation de densité sera toujours bénéfique, cas bien connu des foreurs, ainsi qu'un refroidissement, ce qui lest moins ; - dans le mode B (B1), le puits "s’écrase” toujours vers I'intérieur, mais c’est verticalement que la paroi est sollicitée exagérément (un échauffement excessif peut avoir le méme effet). Dans ce cas, l'augmentation de densité (ainsi qu'un refroidissement) sera efficace, mais moins, et surtout dans une gamme de valeurs parfois trés limitée. Pour fixer les idées, avec des roches de résistance courante, les densités pourront étre limitées & une gamme 1-1,40 ou 1,50 sous peine de faire apparaitre le mode de rupture suivant C. Souvent pressenti par foreurs et boueux, conscients d’ avoir &té confrontés & des situations od les augmentations de densités s’étaient révélées inetfficaces voire néfastes, ce type de rupture était et reste moins connu ou reconnu. On en voit ici la justification (explication compléte en est donnée par l'analyse des états de contraintes correspondant en paroi par rapport au critére de rupture de la roche) ; - dans le mode C (C1), le puits « éclate » plutdt vers I’extérieur plus qu’il ne s’écrase, ceci du fait dune résistance insuffisante de la paroi par égard a la densité de boue trop élevée (ou d'un refroidissement excessif qui aboutit au méme effet en paroi). On commence maintenant & observer ‘par diagraphie ce mode de rupture, totalement inconnu jusqu’a présent, grace & de nouveaux outils d'imagerie de puits. Ce mode de rupture est particuliérement traitre : il induit de Ja fissuration hélicoidale en paroi et done affaiblit cette paroi, ne donne pas de retombées, et passe donc inapergu. Pour éviter son apparition il faudrait baisser la densité de boue, ce qui est tout a fait contraire aux pratiques habituelles. "Ban fait les trois modes A\B,C se décomposent en Al, A2, B1, B2, Cl, C2, (voir Figure 1) mais on ignorera ici les modes A2, B2, C2 qui correspondent a des conditions de contraintes moins courantes autour de puits * Cette contrainte est appelée “contrainte tangentielle” du fait de orientation de la petite fléche qui la symbolise paralléle & la tangente & la paroi \V. Maury Notes Méea Roches Ch 12 Bsr Fan ate Incidents de forage dorigine géomécanique et premiers remédes, ‘ [MODES DE RUPTURES EN CISAILLEMENT: PAS D'ECAILLES FISSURES HELICOIDALES ENPAROL Figure 1 Mécanismes de rupture en paroi en cisaillements ~ nous passerons ici sur les modes en extension, trés complexes, mais que l’on commence & discerner aussi sur certaines diagraphies (voir Figure 2), sur lesquels des recherches sont en cours en ‘Mécanique des Roches. Certains de ces modes pourraient étre dus & des régimes thermiques eVou hydrauliques transitoires ; - on peut rompre la paroi en exergant une véritable traction, verticale ou horizontale. Ce mode de rupture, appelé ici « mode D» est celui de la fracturation hydraulique (D1 fracturation verticale la plus courante, et D2 fracturation horizontale moins courante) que l'on obtient en ‘montant les pressions et densités dans le puits ; - dans certains cas (régimes transitoires d’écoulement et/ou thermiques), il semble que des ruptures en traction correspondant & la naissance de véritables tractions & Tintérieur de la paroi puissent apparaitre correspondant au mode ici classé comme D3. Les puits de !ODP (Forages scientifiques dans 'Ocean) en ont montré des exemples spectaculaires (Voir Ref. 8). On imagine les difficultés possibles pour séparer Jes modes en extension et Je mode D3 qui donnent des figures identiques, mais correspondent des états de contraintes différents ; = tout ce qui vient d’étre dit sur les densités de boue doit étre complété (comme on I’ signalé précédemment) par les effets thermiques et hydrauliques. Se souvenir qu'un refroidissement joue comme une augmentation de densité et un réchauffement comme une diminution de densité(av point de vue des contraintes en paroi), et qu'un cake peu efficace diminue I’effet de "souténement" produit par la boue. \V. Maury Notes Méea Rocks Ch 12 Noro Foam tse Incidents de forage d'origine géomécanique et premiers remédes 7 Tout ceci est largement explicité dans les publications citées que I’on consultera pour plus ample information. MODES DF RUPTURES EN EXTENSION (8) ET TRACTION (Dy: EXTENSION (&) : ISOTROPE, ECATLLES MODES EN TRACTION (>) DI TANGENTIELLE O< Figure 2 Modes de rupture en paroi en extension et tractions véritables by Si par contre la roche est fracturée, faillée, ou contient des joints de stratifications comme les flyschs, il existe un autre mode rupture, dit G , par déclenchement du glissement sur la fracture, Ia faille ou le joint (Figure 3). En fait, si la fracture était sournise & un cisaillement, ce qui est fréquent, et si le fluide de forage a filtré dans Ia fracture, sa pression va soulager la contrainte normale qui stabilisait la fracture et l'empéchait de glisser. Le cisaillement qu’elle supportait se libére, provoquant une véritable marche d’escalier dans le puits. “Test cocasse et mérite détre signalé que ce sont des foreurs qui nous ont décrit ces “marches descalier", et quavant avoir identifié et compris pour la premiéze fois ce mécanisme sur un cas beaucoup plus compliqué en 1987, nous sommes restés totalement incrédules sur ce mode de destabilisation des puits jusqu’a cette date ! Nous pensons ‘maintenant preuves & 'appui que ce mode de rupture est extrémement courant en forage mais aussi sur des puits équipés cen cours de production, en déformant casings et tubings de production éventuellement jusqu’a Iécrasement complet. ‘V. Maury Notes Méea Roches Ch 12 NSD Foi Iie Incidents de forage diorigine géomécanique et premiers remédes 8 du fluide de forage fr — — ~~ ~ en fracture ou faillds — — — — = 'aille, 7 fracture, ou joint Figure 3 Mode de rupture par cisaillement sur discontinuité préexistante (fracture, faille, joint de stratification) Ce mode de destabilisation est particuligrement traitre : pas de retombées ni perte de circulation ow rotation, parfois aucun avertissement, occurence parfois derriére Voutil, et coincement du train de sonde, vers le haut et/ou le bas, coulisse inefficace, ennuis se reproduisant systématiquement & la méme cote malgré augmentation de densité de boue inefficace et méme plutét nuisible, etc...La seule chose a faire étant un réalésage du puits en avant ou en arriére si c’est possible. Mais en premiére urgence tout faire pour éviter Ia filtration du fluide dans la fracture, c’est-2-dire augmenter les capacités de scellement de la boue et Vefficacité du cake, et méme si possible, diminuer la densité de doue et éviter tout 2-coup de pression dans le puits. Ceci n’est qu’un résumé trés succinct de ce qu’on peut dire actuellement sur les modes de rupture survenant en paroi de puits. Le développement des outils de diagraphies d’imagerie de puits permettra d’éclaircir encore la situation et de mieux comprendre en particulier les modes laissés ici car paraissant plus rares. 2.4. Observations des retombées En cas de «retombées » massives, celles-ci ont trés souvent une forme et des dimensions assez semblables, ce qui est assez paradoxal tant la forme d’une rupture est difficile & controler, au Iaboratoire par exemple La colonne de droite des Figure 1 et Figure 2 donne les formes théoriques des ruptures que T’on pourrait observer en paroi et ... sur les tamis. On peut ainsi prévoir des écailles prismatiques pour le mode Al, des écailles «toriques » pour le mode B1, des écailles isopaques pour le mode en extension. De telles formes de retombées ont été effectivement observées et apparaissent clairement au laboratoire. Mais il ne faut pas oublier que ces formes concement des puits verticaux en roches homogenes et isotropes (des analyses similaires peuvent étre faites en puits déviés et horizontaux au ‘V. Maury Notes Méa Roches Ch 12 seis Feeaa tee Incidents de forage dorigine géomécanique et premiers remédes ° moyen de modéles mathématiques un peu plus poussés). Nous avions proposé au début des années 90 un classement des formes de retombées, toujours valable”. Des observations viennent hélas compliquer la vision simple précédente des choses : - le forage des recouvrements ou morts-terrains nécessite le plus souvent de traverser des Epaisseurs ts importantes d’argiles plus ou moins indurées, dites "argilites", "shales", ou ("claystones” entremélées de sitstones en termes anglo-saxons). Ces roches ne sont plus isotropes (propriétés géomécaniques équivalentes dans toutes les directions). Elles sont anisotropes, c’est-2- ire ont des propriétés géomécaniques (déformabilité et résistance) différentes selon les directions paralléles, perpendiculaire ou intermédiaires par rapport au litage. Les distributions de contraintes théoriques autour de trous faits dans de telles roches sont beaucoup plus compliquées, ainsi que les modes de rupture susceptibles d’apparaitre. Les modes de ruptures décrits précédemment peuvent &tre notoirement altérés ; on pourrait craindre de voir apparaitre des modes de ruptures en paroi si variés que les formes de retombées n’aient plus "ni queue ni téte" ; ~ paradoxalement, et méme de fagon presque provoquante, les formes de retombées que I’on observe dans ce genre de roches ont souvent des formes trés systématiques et semblables. Ce sont des lamelles hélicoidales légérement tordues, atteignant jusqu’a 8 ou 10 centimatres de Jongueur et arrivant en masse sur les tamis. Faute d’analyses de cas suffisamment précises et fines, on ne sait pas encore et actuellement en mécanique des roches relier l"apparition de ces ruptures & un mécanisme ou un état de contrainte précis induit en paroi. On peut tout & fait espérer que ceci viendra ultérieurement ; = autre fait troublantet bien moins connu : de telles retombées mais de dimensions millimétriques ont été mises en évidence par des géologues de sonde (signalées notamment dans des observations trs importantes sur des puits du champ d’Eridiana au Nigéria'®). Des retombées de si petite taille peuvent aisément étre confondues avec des cuttings ; le géoloque de sonde peut ainsi laisser échapper de premiers indices de destabilisation du puits. Comme cause de telles ruptures, on évoque ~ sous toutes réserves — les contraintes induites par des régimes thermiques et hydrauliques alternés dus aux phases de circulations de boue et arréts. On expliquerait ainsi la possibilité (vécue) de faire un trou de plus de 45” en forant en 8"1/2, sans pratiquement s’en apercevoir sinon par diagraphies ultérieures !!!. La aussi des études géomécaniques approfondies de cas sont nécessaires pour progresser. Quoi qu’il en soit, observation des retombées est essentielle, ne serait-ce que pour étre prévenu que le puits est en train de se destabiliser et que des remédes doivent étre pris. Dans certains cas, les formes des retombées pourront renseigner sur I’état de contraintes régnant dans le massif, en tenant compte des régimes thermiques et hydrauliques que le puits a subis. De toutes fagons, un simple guide sur les facteurs qui ont pu générer ces ruptures est déj un auxiliaire précieux dans le choix dun remade & essayer. 3. Tableaux synoptiques des incidents et premiers remédes A envisager Les tableaux synoptiques donnés ci-dessous résument dans les colonnes de gauche les principaux symptémes qui peuvent se manifester lors du forage d’un puits et justifier des craintes pour sa stabilité ultérieure, & court ou moyen terme. Ils donnent également dans les colonnes suivantes les types de roches oi ils sont le plus fréquemment rencontrés, et les premiéres mesures que I’on peut envisager pour éviter qu’ils ne dégénérent en problémes plus sérieux. \V. Maury Notes Méea Roches Ch 12 Bes frm tre Incidents de forage d'origine géomécanique et premiers remédes 0 Ce ne sont Ia que de premigres indications, & appliquer avec prudence. I! vaudra mieux tout de suite entreprendre une analyse géomécanique pour dabord étre sir du mécanisme considéré, ensuite voir quelles sont les limites de densité de boue admissibles, les modes ruptures que ’on risque de provoquer (avec les formes de ruptures en paroi et retombées), ce que deviendra Ia stabilité si la déviation augmente, le “poids” des effets thermiques, etc... et de tenter de prédire ce qui pourra survenir et serait & craindre lors du forage des puits ultérieurs. Dans le cas de puits de développement en particulier ou d’exploration en zone connue, cette analyse (densité de boue.etc...) devrait d6ja éue faite (et incluse dans le programme) & partir des données existantes pour permettre une meilleure réactivité en cas de difficultés. On voit tout de suite un grand « aiguillage » dans la nature de ces incidents : - s’ogit-il d’incidents survenant A une cote trés précise (pose, tractions anormales la remontée) its ici "incidents localisés", de fagon réitérée, sans apparition de retombées et Ie plus souvent avec maintien de a circulation. On se trouve alors dans Je cas du Tableau 1 (glissement sur une discontinuité préexistante du massif telle que fracture, faille, joint de stratification, dit mode G ) et de problémes décrits dans plusieurs publications 67 pour le forage et la production ultérieure. - sagit-il au contraite d'incidents affectant une zone d’une certaine épaisseur (on les dit "'non localisés" pour les différencier des premiers), en général avec apparition de retombées, il s’agira alors des mécanismes correspondant aux modes A, B, (C,D) ou E décrits dans d'autres publications concemant les contraintes et/ou pressions de pore, et températures excessives induites en paroi 1236 On a indiqué en bas des tableaux également le principe des mécanismes concernés correspondant aux types d’incidents rencontrés en forage. Test possible que dans certaines situations géologiques complexes (zones de piémont ou « foot- hills ») ou aprés une déplétion importante, les mécanismes de plusieurs types se combinent, apparaissent simultanément, rendant le diagnostic complexe et 1a sélection des mécanismes difficile’. C’est alors un probléme d’identification du mécanisme prépondérant et de choix de solutions - compromis entre exigences parfois contradictoires - qui peut devenir trés complexe. Liexpérience de situations et cas vécus antérieurs deviendra alors décisive. Pour simplifier la tache, on a rassemblé les principaux sympt6mes sur lesquelles porter attention das leur apparition et le type de remédes pour éviter que les conditions de stabilité du puits ne se dégradent encore. II ne s’agit que de premieres indications vis-i-vis desquelles il faut rester prudent tant les mécanismes qui peuvent se mettre en place sont multiples, du fait de le yariété des comportements théologiques des roches, des état de contraintes, de pression et température en place, des géométries de puits et paramétres de forage. '{dentification des divers modes de ruptures, des effets d'anisotropie de chargement et de comportements, des régimes thermigues et des ruptures dorigines thermomécaniques et thermoporomécaniques notamment, des roles Physicochimiques des fluides sur certaines formations argileuses (encore insuffisamment précisé), des mode: s par glissements sur failles, fractures, joints de stratification “V. Maury Notes Méea Roches Ch 12 Dish Fame te ‘sopBusyaua ang Wosnop oxguaze Ua oBesgye9s adioulsd op suopNIos juju 9p wecess9 uo sure ang pAoge,p NOP Smp snjd saxIea[B9 no seAB sap ooav TUBWLORIe xnapIe su as ‘auoasep e] ap sio] sed wuoysayjurw 28 ou sonBojeue s sopnbypur seunsout ing ong amad ou aBeao Loup sexe aj 2d goneo (,Sui8p2, no) soNeosa,p sayozew sap cusgIq010 Sy ‘dinby synd at sto3 oun wononpoid ap auto (esi no 28511000) 198089p 28 1 sup ada ezine unp snayeaypun 389 wonEIoN vf ap sind 1 MD Sano 299 ON ANEW A (gueaqns neojqni) xno[fBse suoz}z0y sop 2BRAD yn asvyd us susgu no “Busseo np 10 3 | anbsnl 919 ¥ UO IS, yejnasto Bj 9p ayqeyupid aud ey, (> up apoyn) swueUID| 19 Soy 1eI9qH] TAI!y No snog ap LoHENN|Y ed gsneo uoNLo!FTENS ‘saIMIoeIy fe} ANS IWOUIESS!ID ¢ FIASINVOAW/SASAVO —— (sanasaqega samayestiqEys ) axgytte uo s9sp]0p4 HoANod anod P18 ap sapIs-do} soy 12010} (ara wo aBvssed yo sadwod sap oBexretgp “eBeuuoysid) saztousuen no sayjatueprooe suoxssaadans op 99.008 9}10} 109145 ‘ono np axons (ap ‘9p aqanbgay 20u0s9%q) sapmyaeiy Sou0Z nog, v] ap a8reqp ap sed ‘audord noay, sougtoups ‘pusuop op uoneyuewiSne xed gstiqeis UN, peor ap ay0d wt fet wonenon Bf ap t Isqnd yney 9] stoa yuawraouyo> lop aapreiuay op sanoo ne so1x03 don su sagquiojar ap sed ‘a8exonan spas sufenso ong-aned vj saroyjgure “(919 yen op smeronp9y spiagp nb xnwonzen ap aurgyqoud ap sed “¥'0 won (yoskty ‘sooo soguypens soypor ap spyppedeo say uinumpxeur ne soyuoWsNY ajdno np uopeuowny (1 anaatiog sind couarapdxe seatt of yo) tummquyr nv sonuunp y ajqissod yg | *PPMVOWE S22nP SoMpo ‘9p wlosoq ‘aqugosap vv sanbyywura}sAs sasog anoymns sreut (10p} ap anbsur : sazmne suostes anod jes) ‘soyoox ap sadAa sto ‘anoq ap sy}suap xoquoUENe sed au NOLS (efesptepu op wroseq) 2] ¥ saemag suonoEn ep uo! 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Mais attention : si la densité est déja trop forte (Ja pression exercée par la boue sur la paroi trop élevée), un cake efficace ne fera qu’accentuer cet effet 3) il faut porter la plus grande attention au régime thermique du puits : ce peut-étre la source incidents différés qui n’ont rien & voir avec un quelconque fluage, ni méme la présence d’argiles (voir en Erreur! Source du renvoi introuvable, quelques profils types de régimes thermiques de puits et les densités de boue qu’il faudrait utiliser pour arriver aux mémes états de contraintes tangentielles en paroi !) 2A)le refroidissement a le méme effet (pour la contrainte tangentielle en paroi) qu'une augmentation de densité : il sera donc tres favorable pour Ia stabilité si l’on est dans des gammes de densités faibles 4 moyennes (1 & 1,5 pour fixer les idées) 22)il continuera & étre Equivalent & une augmentation de densité si l'on est & densités plus fortes : attention aux régimes de fracturation en paroi (ou au mode de cisaillement dit «C») 2.3) de la méme facon, I’échauffement a le méme effet (toujours au point de vue contrainte tangentielle en paroi) qu'une diminution de densité: de 1a des L.O.T. inférieurs & leur valeur réelle (et pessimistes) s’ils sont faits en zone refroidie avant retour & l’équilibre thermique, de 1a aussi leur "amélioration” temporaire pendant le temps od Je haut de découvert est chauffé par Ia suite du fait de l'approfondissement du trou, ce que corroborent des observations de foreurs 2.4) de fagon plus générale, le refroidissement du trou dé a Ja circulation provoque (& densités faibles) une stabilité temporaire (Ie temps du refroidissement), simultanément Ie haut du découvert peut étre réchauffé et subir des ruptures différées (dans le temps et l'espace), parfaitement expliquées par ces effets thermiques ; 2.5) Putilisation de refroidisseurs de boue ne pose aucun probléme ni d’installation, ni de maintenance, et reste d’un cotit trés modeste. Elle présente une foule d’intéréts connexes qui devraient la faire se généraliser ; |V Maury Notes Méca Roches Ch 12 xSP Fem ltr (Ch. 12 Incidents de forage Gorigine gfomécanigue et premiers emédes ” 26) les boues & Thuile jouent beaucoup sur le régime thermique du puits. A débit égal et par rapport ai des boues & l'eau, leur chaleur spécifique moindre moindre fait qu'elles sont plus chaudes, mais refroidissent moins les parois que les boues 2 l'eau. Elles ont donc déja un effet sur la stabilité par leurs propriétés thermiques, qui est trop souvent complétement ignoré’ ; leur refroidissement par échangeurs en surface cumulera donc de nombreux avantages 27 de fagon & éviter les refroidissements excessifs en fond de trou (et réchauffements ‘excessif en haut de découvert), un brevet a été récemment déposé’! décrivant comment interposer un dérivateur d’une partie du débit de boue («diverter ») & une profondeur intermédiaire sur le train de tiges. Un tel diverter a également des effets trés bénéfiques sur Ie régime hydraulique du puits et reste combinable avec un systtme de refroidissement de boue en surface, aboutissant A un véritable controle du régime thermique du puits, en combinant tous les avantages des deux dispositifs. De fagon plus générale, il n’y a pas de « changement innocent » dans les régimes de contraintes, de température et découlement imposés au puits ; 4) surtout ne pas «s*asseoir » sur de premiers incidents de stabilité, méme a peu prés résolus par des moyens classiques (augmentation de densité, alésage) ; ces incidents peuvent devenir critiques pour des puits plus déviés, forés dans des azimuts différents, lorsque la déplétion du réservoir augmentera ; 5) relever scrupuleusement les types d’incidents observés au moyen d’un suivi géomécanique : on gagnera un temps précieux si uné analyse mécanique des roches plus compléte s’avére nécessaire, pour un développement ou une production avec forte déplétion par exemple. Cette analyse permettra de quantifier les premiers remédes indiqués si-dessus ; 6) mettre en route le plus t6t possible cette analyse mécanique des roches, et ne pas attendre le 5° ou 7™ side-track : on pourra ainsi réaliser des économies énormes, de I’ ordre de 100 & 1000 fois le cofit de l’analyse mécanique des roches ; 7) si la situation parait plus compliquée, ou si I’on ne dispose pas de moyens sur place pour faire cette analyse, appeler Je mécanicien des roches de la société ; si Ia société n’en dispose pas, (s’en plaindre auprs des services centraux !), faire appel A des sociétés de service spécialisées ou experts bien quencore peu nombreux a offrir ce genre de services ; 8) ne pas considérer que l'approche géomécanique comme uniquement académique, car de nombreux cas vécus en ont montré les débouchés pratiques et les impacts économiques. "Les boues & Ihuile refroidiront moins le bas du puits, donnant moins de "stabilité temporaire” due & ce refroidissement, ais elles échaufferont moins le haut du découvert, 6vitant les problémes induits par cet échauffement '. Maury Notes Méca Reches Ch 12 NSP Fermibotates (Ch. 12 leiden de forage doriinegéomfcaniqe et premiers remédes 18 APPENDIX 1 ; FEUILLE-TYPE DE SUIVI GEOMECANIQUE (Voir sur figure en fichier séparé) ° Maury V & Sauzay J.-M. "Borehole instability : Case histories, Rock mechanics approach and results’- IADCISPE16051, New-Orleans 1986 2 Guenot A. "Contraintes et ruptures autour des forages pétroliers” Proc. Vith Intern. Congress ISRM ‘Montreal (1987) Vol. 2 pp 109-119 Balkema Editeur 3 Maury V. & Guenot A. "Stabilité des forages profonds" Manuels et méthodes N° 16 pp 292-304 La thermomécanique des roches, Edition BRGM 45060 Orleans Cedex 4 Guenot A. & Santarelli F. "Influence of mud temperature on deep borehole behaviour" Intern. Symp. ISRMISPE Rock at great depth 1989 Pau France Vol. 2 pp 809-819 + Maury V. & Idelovici JL. "Safe drilling ih HP/HT conditions: the role of the thermal regime in the gain and losses phenomenon” IADC/SPE 29428 Conf. Amsterdam Fev 1995 © Maury V. "An overview of tunnels and boreholes failure mechanisms", in Comprehensive Rock Engineering Vol. IV Ch. 14 J. Hudson Ed. Pergamon Pub. 1992 7 Maury V. & Zurdo C."Wellbore instability due to shear displacements along preexisting fractures : are we overlooking a common cause of drilling problem ?" IADC/SPE N°27492;Conférence Dallas, 1993. 8 Maury V., Etchecopar A., et Pezard P. A; "New borehole imagery techniques : an aid for failure modes ‘and in situ stress analysis and for minimizing drilling incidents" 40" Annual Logging Symposium ‘Transactions SPWLA Oslo June 1999 ° Prost M & Guenot A., "Geomechanicam follow-up of wells while drilling" ELF Aquitaine (Note E.P.N. Operation geology Drilling & Completion 4/10/89Guenot A &.... référence du log de retombées 19 1" Note de B. Bénazet, antérieure a la Note BB 96/147 DCSS du 9 05 96 1 Maury V. & Guérin J.-C "Procédé de régulation de régime thermo-hydraulique du puits et installation de circulation de la boue de forage dans un pouits pétrolier" Demande de dépot de brevet N° 98 16103 (Décembre 1998) ‘V. Maury Notes Méca Roches Ch 12 sac Fema se 19 Incident de forage dorginegforécanique et premiers remedes ae ae RE le 133HS JINVTUIAUNS SIINVHOIWOID ANDINVOFWOZD FONVTNSAUNS 3d SHIA sayegusu¥93500 mo

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