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bea i GU BS TESNS SASS 0: MANUEL DE BIRMAN volume 2 GRAMMAIRE BIRMANE Denise Bernot Marie-Héléne Cardinaud Marie Yin Yin Myint LANGUES % MONDES L S la T H # Q'U & 2001 PRESENTATION La seule grammaire de langue birmane rédigée en frangais date de 1889 : elle est l'ceeuvre du diplomate Louis Vossion. Depuis ce temps, l'enseignement du birman a été créé en France sous I'impulsion de Denise Bernot, qui a entrepris de le développer : & son dictionnaire birman-frangais en quinze volumes a succédé le premier volet d'une méthode d'apprentissage, basée principalement sur I'acquisition de la langue parlée. Le Manuel de birman, langue de Myanmar (volume 1), était destiné a un large public, désireux de « se débrouiller dans la langue du pays », mais aussi de comprendre son fonctionnement. Or le birman, comme la majorité des langues, ne se parle pas comme il s'écrit, dans la mesure oi il existe deux « styles », I'un réservé a la langue parlée, méme dans un registre courtois et grammaticalement correct, l'autre a la langue écrite ; les critéres propres a la langue écrite ou littéraire furent fixés aux alentours du XVIII¢ siécle, et ne variérent que dans une trés faible mesure. Ainsi, la langue des journaux contemporains est-elle 4 peu de chose prés, au plan de la syntaxe, identique a la langue classique. Il apparut donc que, pour répondre aux besoins des étudiants déja initiés 4 cette langue particuligrement difficile, souhaitant la comprendre et la pratiquer tant a I'oral qu'a I'écrit, la rédaction d'une grammiaire aussi claire que possible, rendant compte & la fois des exigences des deux styles, s'imposait : c'est d'un commun accord que les auteurs de la partie « initiation », publiée par l'Asiathéque, Denise Bernot, Marie-Héléne Cardinaud et Marie Yin Yin Myint, ont décidé d'entreprend:e la rédaction de cette grammaire. Au souci pédagogique d'origine, évident — la description grammaticale de la langue est au cceur de l'enseignement du second niveau des études actuelles de birman 4 I'INALCO ~ s'est adjoint un souci linguistique, la typologie du birman faisant souvent l'objet d'interrogations de la part des linguistes. Notre intention est donc de proposer une présentation aussi compléte que possible de la syntaxe birmane, a partir d'une classification logique, en accordant'une place égale aux deux styles littéraire et parlé : aux exemples choisis par Yin Yin Myint, birmanophone d'origine, pour la langue orale, nous avons ajouté des phrases en langue littéraire, tirées d'ouvrage classiques et contemporains, des proverbes, et des expressions imagées ou figées. Depuis longtemps les étudiants de birman souhaitaient disposer d'une grammaire en frangais. Nous leur dédions cet instrument de travail pour leur permettre de poursuivre I'étude de cette langue 4 la fois si riche et si complexe. INTRODUCTION Pour passer d'une langue 8 l'autre, un outil est nécessaire mais le passage ne s'opére jamais automatiquement. Nous avons essayé, dans toute la mesure du possible, de faire se correspondre les notions grammaticales familiéres aux étudiants frangais et les classes et catégories de fonctionnement du birman. Or la superposition n'est pratiquement jamais réalisable entre deux langues surtout lorsqu’elles appartiennent a des familles linguistiques aussi éloignées que les familles indo-européenne et tibéto-birmane. Aussi avons-nous inséré a la fin des généralités un tableau des catégories grammaticales mettant en regard les termes du pili, langue indo-européenne, et les catégories birmanes. Les premiers sont utilisés par les lexicographes et grammairiens birmans mais, dans la mesure ou ils ne rendent pas exactement compte des réalités de la langue birmane, leur latitude d'emploi est actuellement remise en cause, en particulier celle du terme « adjectif » (cf. 4.1). On constatera, dans les exemples cités, que la traduction n'est jamais calquée sur le birman bien que nous ayons privilégié la fidélité au modéle grammatical de l'original, cela parfois au détriment du style. Les différentes parties de cet ouvrage sont organisées en fonction des réalités de la langue birmane : le verbe s'oppose au nom ; les pronoms appartiennent A des catégories diverses ; adjectifs et adverbes ont des modes d'expression d'une trés grande variété ; enfin la partie « subordination » permet d'accéder aux différents développements de la phrase complexe. L'intitulé de la sixiéme partie : « birmanismes » est un néologisme créé pour les besoins de la cause, c'est-a-dire pour présenter les spécificités du birman n'entrant dans aucune classification grammaticale. GENERALITES 1 - L'alphabet birman 1.1 - Rappel (a) - Tableau des consonnes * le petit 2, dit « 2 sans téte », s'emploie a l'initiale de quelques mots pilis. (b) - Ligatures - wet 4 se retrouvent sous la forme -| et liés 8m, 9, 0, ¢, 0, 9, 0,0: mf fea’! ayB lcha’) GH lial & Ipa'l a & lpya’! a /phya’l @@ lbya’) @,G /mya’/ cy lya’/ ~ peut étre lié a tout signe consonantique sauf a lui-méme, par exemple: = @ /kua‘’/,g /khua’/,g /nua’/,@ /tua’/, Imua’/,Q llua’/, 2 /@ua’/, etc. - , sous la forme -,, est lié aux signes des nasales : 5 ¢ Ina’l,§ Ina'l,@ Ipa’l,g Ima’ /n/ est approximativement le n sourd de pneu, /m/ le m sourd de prisme, /n/ et /p/ sont des /n/ et /p/ sourds sans équivalents en francais. - 0) peut étre lié aussi a w, 9, : yg Mal. y la’! La notation /{/ correspond au ch de chat et /|/ aul sourd de pli. Enfin, les ligatures doubles : 2+ur+w et ++, soit 2 et y, sont des variantes orthographiques pour /{a’/. (c) - Les voyelles et les tons en syllabe ouverte an Sal 2. E-il ca Zul G-: S=6/ ne [-el Gm a 2 Siabl=oL Deux voyelles birmanes s'écrivent aussi d'une autre fagon, ce sont des variantes fixées par I'orthographe. Les graphies complexes : ~ 3, -af, - 2, -afi et - d:, -afl: qui se rencontrent en style littéraire sont des variantes : 1° généralement de ©, *, 2:, soit, -D -@ le! -& -aii |-i/ ~ a -aft: /-i/ 2° parfois de +, -S, -Q -afi /-e'/ - soit, -aft |-e! - &: -afi: /*-e/ Dans ces graphies, le signe £ qui surmonte le @ indique la suppression du a inhérent au 2) (fi et non fia), mais ce signe 7 lui- méme ne se prononce pas. (d) - Lettres rares A Iinitiale des mots pflis et de quelques mots birmans, on emploie : au lieu de 8 of au lieu de 3 2 au lieu de 2 8: au lieu de @ au lieu de cx, cx: & au lieu de cx efy5 au lieu de cx05 (e) - Les voyelles et les tons en syllabe fermée -it, -ip /-e2/ [-eIN] | /-eN’/ fe iN’) <5, 6 -ut, -up -A -€ ak -an /-e2/. [-in‘] /-iN/ ee -ac -ai -aii 1-121 /-iN‘] TiN] Sic iaelesen lakes at, -ap -an,-am,-ani | -an, -am, -ami /-aN/ — — [-eN/_[-eiN] eet -un, -um. -in:, -im: /-0?/_[ou?] I-oN/_EouN 6-38 6-38 6-3€ -ok on on 1-321 _[-a0?]]} /-oN'/ LadN’]] /-2N/ [-adN]] ° ° ° 2h sé sé -uik wih ain /-ai?ll /-aiN‘]| /aiN/| Pm cs ee 0) 30 | oe 585] SPO o ‘wat, -wap. Wan, -Wam, -wath | -wan,-wam,-warh /-u2/| /-UN’/ EUaN‘]] /-UN/ [-UaN]} /*-UN/ [-UaN] (f) - Abréviations & marque du complément de nom et de fin de phrase affirmative (littéraire) ; se prononce 3 est l'abréviation de cg, § est l'abréviation de §h = est I'abréviation de -6 ¢&, § sont les abréviations de wA:emo€: = est l'abréviationde -€, -&. 2 - Les doubles lettres Les doubles lettres sont constituées de consonnes superposées. La consonne supérieure ferme une premiére syllabe et la consonne inférieure est I'initiale d'une syllabe suivante. La syllabe fermée par la consonne supérieure est traitée phonétiquement comme toute autre syllabe fermée. Cependant, dans la graphie, la consonne supérieure ne porte pas le 226 « celui qui tue » : ex.{§m3§— /pye? KHeTeN/ pili ogsd /te? Kabo/ pali ago /8i2Sa/ pali ng /Ba?Ti/ pali 389 /8e?PaN/ pali $g0§ /ne?baN/ pali n§o —/BINCHa/ pali 038 /pyiN sama’/ pali « calendrier » « université » « vérité, loyauté, fidélité » « courage » « science » «nirvana » « mathématiques, calcul » « cinquiéme » Notez la graphie du € dont la base est réduite :* mais dont le x26 « celui qui tue » est maintenu, et la taille réduite du 0, consonne inférieure. Notez également la graphie couchée du signe inférieur dans : amo§ — /BadaN/ pali « forme » (ach + go§ ot la premiére syllabe est inaccentuée). oye /baNTa/ pali « trésor » (meh + 29) Néanmoins le rapport entre graphie et prononciation différe dans les cas suivants. 10 Deg /8a’maga’/ pali « syndicat, union » mg> /keba/ pali «monde» eg /dema’/ pali «loi» ov la syllabe inaccentuée est prononcée comme telle. Dans le cas de cwoojjs: («wor + oys:) /yo? “Ca/ « homme », de eof (woh + wo) /le? Ca/ « droite » (main + droite), il s'agit de contraction graphique; la fermeture de la premiére syllabe n'apparait pas dans la graphie de : sap /80? Ca/ sanskrit « vendredi » et odeod /laphe?/ « salade de feuilles de thé » peut avoir plusieurs graphies : wind ou gic. Comme les exemples l'ont montré, ce sont souvent des polysyllabes d'origine étrangére qui présentent de telles graphies. Voici d'autres termes d'origines variées : Om /se?ku’/ mén « papier » ege& — /me?ge ziN/ anglais « magazine » af PRINCi/ /2eNCi/ ourdou —_« chemise » ag§ — /BaNPaN/ malais _« sampan » 3 - Noms des lettres et signes 3.1 - Consonnes o fs « grand ka » 3 acy « kha recourbé » ° acd « petit ga» w aff «grand ga» a c «nga» ° ong « sa tond » i BemMsevo2exEtCyeCECHONURBEECHNHVSA DB me iM ou 2 20c86 e qe amen: ou afi gaieyérgd gods gaécmod vegas oe ody coat og acop osxodgs $c oseod 08:95 conch om: « sha tortillé » « za divisé » « za auquel est accrochée une ligne » « petit ou grand fia » « ta crochet » « tha canard » « da poitrine bombée » « da en forme de gobelet d'eau » « grand na» « ta A gros ventre » « tha en forme d'entrave d'éléphant » « petit da » « da concave par en-dessous » « petit na » « pa profond » « pha chapeauté » « ba concave par dessus » « ba bossu » «ma» « ya A l'envers » «ya courbé » «la» «wa» « Ga» «ha» « grand la » «a» « ya support » « ya tournant autour » « wa souscrit » 12 ex. x ng « ha qui perce » @G sépelle offs: 9961 08 1 y sépelle cor it 08 1 OM OB Br a 3.3 - Voyelles et tons S953) « tracé tombant » OE grand rond posé dessus off:oEsa$ed « grand rond posé sur avec (un grain de) riz » oécapec — « un trait tiré » gdcqpéc& —_« deux traits tirés » neod « détour (en direction de) » egos « jeté en arrigre » wodedad «yaal'envers tué » aweodg: eq:aj 69,0: « détour - tracé tombant + pointe vers l'avant » sxoimG6 ou cx20§6 « interrompu dessous » 69.8: 1 6g.medh 10g g6ey16h « qui limite devant, orifices antérieurs, les deux orifices » coS s'épelle aod 1 modiq ieqay | 69. B. sépelle 8 1 qh 1 eehioé 1 anbcapécl | exon G6 1 3.4 - Autres signes (298 « celui qui tue » earearoé «le tout petit posé dessus » sod s'épelle weod: | mo&q 1 qa! 6g.& 25 spelle 21 Offin€ 1 ond 1 Gg sépelle veosd 1 wo 1 corer 1 13 3.5 - Ponctuation 1 gSmen: « petite marque » ou Sa: « marque masculine » 1 yo « marque principale » ou « féminine » ! @é « arc ouvrant...arc fermant » « arc commengant...arc fermant » 4- Le sandhi Les précisions qui suivent s'ajoutent aux explications données dans le volume 1 (p.xxxi a xxxiii). Rappelons que le sandhi est un ensemble de phénoménes de liaison qui entraine des modifications dans la prononciation des syllabes liées : ex. EUR SB: For csokBEowd « /piN ‘paN khaN ‘Pi ‘co ‘Sa lo’ oN myiN Te/ « J'ai réussi au prix d'efforts fatigants. » vEvh:dB: fHro2:60d wafeegoy 1 /piN ‘paN khaN “Pi ‘co ‘Sa pe me’ ?e'co me fi’ ‘Phu/ « Malgré des efforts éreintants, il n'y a pas de résultat. » Gefjaq /pyo “Ca CHe?/ « discours » mais : Gapja:o5 « /pyo ‘ca Te/ (pas de sandhi) « Il a parlé. » griceoséay seach: evchdoneS 1 7 ‘na thoN Qu ‘a‘loN le? khaN Te/ (pas de sandhi) « Les auditeurs ont tous approuvé. » Lorsqu'un verbe entre en composition pour former un nom, il y a sandhi, ex. »cgd - /Pemwe khaN-/, v. « hériter », dont les syllabes 14 sont séparées, mais »cy3 /?emue KHal, n. « héritier », dont les syllabes sont liées. S'opposent de la méme fagon le verbe oo: 96: - /Se’Pue “khiN-/ « mettre la table » et le nom o>:Qa€: /S ePue KHiN/ «nappe ». Notez que o>: composé d'un verbe et d'un nom est prononcé comme s'il était un dissyllabe d'origine comme oa‘: /Se’Ka/. De nombreux couples verbaux fonctionnant comme verbes ne sont pas affectés par le sandhi <2 - /pyo pya’-/ « expliquer », u) (A - /YON ci-/ « croire », d'autres le sont o€v§: - /piN ‘PaN-/ « étre fatigué », oS:o0: - /'siN ‘Sa-/ « réfléchir ». Le sandhi se produit en revanche automatiquement entre deux noms formant un composé : cx: /‘she SHaiN/ [she zaiN] « pharmacie », 02 ch /sa Tai?/ [sa dai?] « poste ». Les noms propres de personnes ne sont que trés rarement affectés par le sandhi : 2»§:0§: - /8aN ‘thuN/, eS - /su’ ci/, mais eeEeose -/moN moN “Ci/ - [madn maén ‘ji] . Voici une phrase oii figurent 4 la fois des noms et des verbes composés et des sandhi de phrase, notés en gras dans la transcription : ex. odtmdie§o) emppEiord} nidGareg’ cmoéerd i T’si KaN me fi’ Te’ ‘coN ‘8a Ko be lo ‘shoN ma’ yiN ‘koN Mo “Le/ « Comment réprimander les éléves indisciplinés ? » 5 - Les catégories grammaticales Il est impossible de faire correspondre les termes de la grammaire birmane traditionnelle, termes plis désignant des 15 catégories des langues indo-européennes, et les catégories réelles de la langue birmane. Un énoncé complet (une phrase) se nomme doy /\ ‘ue?Ca’/. verbes d'action, dexistence et, pour certains grammairiens, de qualité wo soo auxiliaires et marques verbales (hwo cood ogee) ur ogd: marques verbales marqueurs marques modales tous les noms a pronoms marqueurs Bnd marques syntaxiques oga: ‘marques de nombre et genre, préfixes et suffixes dans la formation des noms catégorie gow Beng adjectif’s et, pour certains adjectivale grammairiens, verbes de _| qualité catégorie wo Beans adverbes et expressions adverbiale adverbiales subordonnants agg tous les subordonnants simples et liaison entre ou composés et mots de liaison phrases 16 PREMIERE PARTIE : LE VERBE 1 - Ses spécificités Le verbe est invariable; des syllabes distinctes suggérent le temps, l'aspect et le mode. Rien ne marque la personne dans les expressions verbales. 2- L'expression de « étre » Ce que nous exprimons en francais par « étre » + un adjectif ou un adverbe se rend en birman par un verbe d'état : ex. emo&ad 1 « Crest bon. », so: a « C'est loin. » cosoys cySRE ShvaSimo ...1 (B, 37) «Chaque fois que Wé Wé y pensait son esprit n’était pas tranquille... » Toutefois les adjectifs d'origine étrangére (pAli, anglais...), lorsqu'ils sont attributs, sont suivis du verbe (96 - « étre » : ex. voe (gdm) 1 « Je suis (le) premier. » Pour exprimer une nationalité, on emploiera également le verbe 4 mais G§o> éomd 1 signifie précisement « je suis un(e) Birman(e) » méme s'il n'y a pas d'autre fagon de dire « je suis birman(e) ». 17 Le verbe {6 expression de « étre » est employé dans de nombreux cas. Il sert de copule entre nom ou pronom et attribut (nom) et servira dans les cas suivants : ex. cwodyo:em: Sah 1 - « C'est un gargon. » means GSod 1 - « Hest danseur. » 8452m HEm§grearésEiqricnr2d Ging 1 « Ce bruit de pas était le bruit d'un martélement (de U Saw Han) qui s'éloignait. » (B, 181) Si, en général, il exprime un état, il n'est utilisé 4 la forme négative que pour exprimer une impossibilité oféa: 1 - signifie seulement « ce n'est pas possible ». En phrase négative, le verbe oi se substitue & (@6 (cf. infra). Le verbe {6 a d'autres sens en birman, par exemple « se produire » : ex. n2fgSa0) 1 « Que se passe-t-il ? » ou « Que vous arrive-t- il?» DQIG, off: mod HbdoznB5 1 (D, 19.) « Il y a déja eu une guerre entre les étres. » A la forme affirmative, il peut exprimer une possibilité : ex. G€v€g [§6ed 1 « Ce ne sera qu'a condition de discuter. » mais § 486 chu 1 « Dites-moi si c'est possible ou non. » Avec les auxiliaires «> et 20%, il prend le sens de « devenir » progressivement ou soudainement, cf. infra (auxiliaires). En style littéraire, le birman a fréquemment recours, en fin de phrase principale ou subordonnée, 8 Gdn 1 ou dq ... » pour 18 introduire une explication qui correspond au frangais parlé « c'est que » ex. QyhBd S:G:qr:0€G no qheqaa: msgGhE? GScdaS 4 @, 77) « Si les larmes coulent de mes yeux, c'est que la fumée y est entrée. » adiig mot mqqver0 fGGSg ....1(B, 116) « C'est qu'il y avait longtemps qu'elle n'avait pas mangé avec son frére. » (6 peut également étre employé pour présenter une affirmation ou une information : ex. eB gdadica:qdh cgociad:ma: ané:curG qed Gdn8 1 (presse) « Communiqué : le 24 avril est la date limite d'envoi. » Remarque : Grammaticalisé, {g suivi de co et redouble : co ...@5co signifie « soit ...soit.... » ~& s'emploie pour traduire « étre » en phrase négative : ex. gh eudigz 1 «Je ne suis pas chinois. » Attention : nda 1 signifie « oui » ou «c'est vrai » ondioy 1 signifie « non » ou « ce n'est pas vrai ». En langue parlée, on peut terminer une phrase par Ac: 1 ou eydw>: 1 ce qui équivaut & « n'est-ce pas ? ». 8 traduit « étre » dans le sens « étre présent » : ex. 3 BSyo Gord 1 « Test Ala maison. » 19 § correspond au frangais « il y a» dans la phrase 8592 foe saicmo— Goi 1 «Il y a quatre chats 4 la maison. » et il correspond au frangais « étre le moment » dans : ex. sudiicmd v&fh: 8:05 gend ...0 (A, 8). « Quand vint le moment pour le roi son pére de se prosterner... » En revanche, dans l'exemple : Baédyigah mBS8EBEcur’ryh §nS 1 (B, 75) « Elle avait I'impression de voir nettement le visage de sa mére » il est intraduisible, car il signifie mot-a-mot : « Elle se trouvait en train de ». En dehors de ces cas, il existe de nombreuses autres fagons de traduire en birman le verbe « étre » frangais : ex. $6458 G1 «Il est deux heures » (cf: = « frapper »). 231 car88 venodioz 1 « Quand je suis en voiture, je ne fume pas. » (8: =«alleren ... ») azemyS cyord 1 « C'est trois kyats. » (oy = « tomber ») 3 - L'expression de « avoir » On a vu que le gallicisme « il y a » pouvait étre rendu par le birman § cependant d'autres verbes birmans appellent la méme traduction. C'est le cas de J dans : ex. 6g8q GARE Sows: « Y a-t-il quelqu'un pour I'arrét de Shwédagong ? » Ol signifie littéralement « avoir avec soi » ou « sur soi », « étre avec », « accompagner » : ex. cha lus: 1 « Avez-vous de I'argent sur vous ? » 20 Cest § qui traduit « avoir » dans l'expression de lage : ex. nach o5g656 GBO 1 ohgd GB a « Quel age a-t-(il) 2- (Il) a trois ans. » La fagon la plus courante d'exprimer la possession est : nom ou pronom + 9> + objet possédé + § : eX. agqoeg>? mew:gdcwodh Joi » «J'ai deux enfants. » g peut a lui seul correspondre au verbe « posséder » : ex.85088, 6g dajewochcmods Gop 1 « Je n'ai pas assez d'argent pour acheter une maison. » 4, peut exprimer la possession aprés acquisition : ex. cuhvdga§ mdcz echeaoré gond 1 « J'ai eu une montre en cadeau. » GE signifie « avoir » au sens d'« étre propriétaire » (Eq) : ex. ogeiimdie§ ob Géox 1 « Iaune plage. » Les expressions « avoir peur », « avoir chaud », « avoir faim », etc. se traduisent chacune par des verbes distincts, respectivement : of8, g, 22. 4-Les couples verbaux On appelle « couple verbal » l'association de deux verbes traités comme une unité. Les couples verbaux sont plus fréquemment employés que le verbe seul. II en existe plusieurs catégories dont I'ordre de succession est pertinent et fixé par l'usage : 1. le couple exprime un seul procés dont le sens est fixé par I'usage, sans correspondre au sens strict des deux verbes, ainsi :{g65 - 21 « décider » (finir + couper) ou 08:02: « réfléchir » (hacher + manger) ou deux verbes de sens concret aboutissent a un sens figuré. 2. Les deux verbes peuvent avoir des sens trés proches ou identiques et l'ensemble parait alors redondant : eG2 §- « dire » (dire + dire ou chanter) 62 @%- «mourir » (mourir + finir) (| eg- « étre d'un blanc pur » (€tre blanc + étre blanc) 3. Toutefois la succession des deux verbes correspond souvent une progression : Q& qi- « cacher » (cacher + étre hors de la vue) Gch BE- « coincider » (entrer en collision + faire face) 4. Dans certains cas, le sens des deux verbes refléte l'ordre de succession des deux actions. Le frangais dispose parfois d'un verbe unique pour traduire le couple verbal birman : « «>= «apporter » (prendre + venir) 9 Or « se procurer » (acquérir + prendre) Parfois deux verbes ou une locution sont nécessaires en frangais : 5 o>: « gagner sa vie » (travailler + manger) o> [- _« venir voir » (venir + regarder) 5. Certains verbes comme : © « commencer », {j§ « retourner », 6 « ajouter », lorsqu'ils précédent un autre verbe, projettent leur sens sur cet autre verbe, quel qu'il soit : © a «se mettre & travailler » G§ eGo «répondre » wd cG>- « répéter » 6. On peut, dans le cas de : 22 wo —-« étre agréable » 22 - gy o- «etre belle » a€ e€- «adorer, admirer » ou voyelle et ton sont identiques, pour chaque syllabe, parler d'une seconde syllabe écho : ex. FSnwcdlé oBSv05 defprE egocigdhiyo§ FG fem2ed 1 (A, 84) « L'agitation de tout le pays risque 4 nouveau de produire troubles et problémes a cause de moi. » Dans cette phrase le premier couple verbal est traduit par le nom « agitation », et le double couple suivant est subordonné au dernier couple §G§ : ex. oh Bbahh sévEgo yhodMSgqas » (B, 174) « Avec tendressse, elle faisait le tour de la chambre de son pére et la contemplait. » OdkyG ESmysieGrEemré oy GBSaySogrmo SEen> BAKA GSPHAGSScowS » (B, 168) « Elle se prenait & aimer (et apprécier) sa faculté de se taire (mot & mot : avaler-tasser) et de se contenir (mot 4 mot : enfermer- maintenir) pour éviter (mot 4 mot : sans faire-agir en sorte de) de contrarier (esprit-rétrécir-canaliser) autrui. » 7. Il arrive plus rarement que trois verbes se succédent comme dans : ex. oko odignyS.§ FS.qissnd W(B, 106) « Il considérait le silo en en faisant le tour. » 8. En général, la négation o- se place avant le terme du complément verbal : ex. AASGRSoS:ndevd vfpbcGocoz 1 « Bien qu'on ait essayé a plusieurs reprises, on n'a pas réussi. » 23 De temps en temps, e- est placé devant chacun des termes pour marquer un effet : insistance, etc. eX. Eero odiagrrmd 1 « Il est sorti sans dire un mot. » Cette succession de © + verbe, © + verbe est rare en fin de phrase. Lorsqu'il s'agit d'actions différentes de type aller + verbe ou venir + verbe, la négation intervient avant le 2° verbe : ex. woe0§, 1 « Ne viens pas me taquiner. » ayorecfjom: 1 « Je n'irai pas le lui dire. » Attention, les deux phrases sont possibles avec le méme sens : ex. wrvegarigh§, 1 wregocheghl.s «Ne viens pas me déranger. » Remarque : Les couples verbaux servent aussi, suivis d'un suffixe, 4 former des déverbatifs, c'est-d-dire des noms dérivés de verbes, cq>é:ouig (vendre + acheter + suffixe) « le commerce », inch§ & (augmenter + trouver + suffixe) « le progrés » (cf. infra). On a vu en 6. que rythme et sonorité ne sont pas indifférents en birman ; d'autre part, l'abondance des couples verbaux peut aussi s'expliquer par le risque de confusion qu'entraine le monosyllabisme, deux termes de sens voisins ou complémentaires étant plus susceptibles de faciliter la compréhension. 5 - Actifs et passifs Le fonctionnement des verbes en birman ne refléte pas l'opposition traditionnelle dans nos langues indo-européennes entre actif et passif, et un certain nombre de verbes prennent un sens actif 24 OE ou passif selon le contexte ; déterminer ce sens est rendu d'autant plus ardu que, rappelons-le, l'emploi du pronom ou du sujet est facultatif. ex. hod 1 « (je) ferme », « (‘Jai fermé », ou « (c'est fermé » §&od5 1 « (ils) encerclent » ou « c'est rond » §SGSB + « (Dai le ventre plein» mais coGS,ous 1 « (c'est plein d'eau » 1. Pour certains verbes on peut traduire le passif du frangais & Vaide de 3 ou 5 q « supporter » précédés du déverbatif de ce verbe (ad « tuer », wad 3 « étre tué ») : ex. cwa§GEchipé ShqdS:dqnd 1 « Les récoltes ont été détruites par un typhon. » meer 2Gchdq8, Gord 1 « L'enfant pleure parce qu'il a été battu. » En général, l'emploi de 4 est li€é & une situation subie et désagréable ; et, méme si l'on rencontre des exemples du type »8h3q, 8. od:momd 1 «il est content d'étre invité », une phrase comme nepodqd, SAX:oi « « j'étais faché d'avoir subi des reproches » montre que Sq peut méme transférer une connotation pénible au substantif précédent ; s9c{> « paroles » devient ici « reproche ». 2, Plus généralement, le sens méme des verbes birmans indique Yorientation active ou, a l'inverse, passive, comme cv: « donner », 4 « obtenir » : ex. cargnrdigésuod 1 « On lui a donné I'autorisation d'entrer a I'hpital. » ay senganigéqars 1 « Ia obtenu I'autorisation d'entrer a I'hépital. » 25 Les deux phrases signifient l'une et l'autre « il a été admis 4 l'h6pital », mais la fonction des deux 2 / 23, « il », n'est pas la méme en birman. 3. Par ailleurs, il existe un nombre limité de paires verbales chez lesquelles la différence de sens correspond a une opposition morphologique. Morphologiquement, la plupart du temps, un verbe & consonne initiale aspirée s'oppose a un verbe de forme identique sauf linitiale qui n'est pas aspirée : ex. yd «tre libre » gd « libérer » qd « étre détruit » qh « détruire » efoc «s'élever » Gch « Elever » foe « avoir peur » God « faire peur » ego «étre trouble» ——cgoch._« troubler » Dans ces différents cas, il apparait que l'aspiration intensifie le sens en lui donnant un caractére transitif, nettement actif, éven- tuellement causatif ou volitif : ex. Bodémarechiod 1 GodRewSivcGod 1 « N’aie pas peur chaque fois qu'on t'effraie (transitif); ne te crois pas au sommet chaque fois qu'on t'y met. » (proverbe) & oo:Qecrm cyoud 1 «Le couteau est tombé de Ia table. » codgchajnsd 1 «Tis ont déposé les armes. » (transitif, volitif) w&iydiod 1 «Le chemin est en mauvais état (abimé). » & mdzqchoS 1 « Les bombes ont abimé le chemin. » (causatif) odig Gdcgoui 1 «La vis se défait. » ong Gesu 1 «Je dévisse. » (transitif, causatif). 4. Un changement de ton au niveau de la voyelle produit parfois un effet identique. Il y a plusieurs possibilités. 26 - du ton bas (2°) au ton haut-descendant (3°) oyS « étre large » a) «élargir » § — «étre plus » & « renforcer » ex. Sug: Geg « « Ca, c'est en plus. » aémn22$, G:o5 » « OnI'a renforcé avec du bois. » - du ton haut (le) au ton bas (2e) §8 «tre bas » 85 « étre abaissé » On note méme une progression du ton haut au ton bas puis au ton haut descendant : @ «gonfler (chevelure, pelage) », « étre en désordre (volumineux) » @ « étre ébouriffé (v€- cheveux) » ge: « étre hirsute » Q _«éparpiller, disperser » ye « étre vidé de sa substance, étre creux » go! « proliférer, se répandre » Dans cette série, on peut noter une intensité croissante de signification. Il est toutefois difficile d'établir une régle valable dans tous les cas, ainsi le changement de sens entre o§j/c§j: constaté dans les exemples suivants va du transitif au non-transitif : ex. cal&in§jons 1 «Il passa la téte. » eGicjjemdioni « «Il ala faculté de se déplacer sous Ia terre. » 6 - Marques modales On appelle marques modales des marques dont la présence est obligatoire et l'absence significative en énoncé verbal. 27 On distingue, pour chacune, des formes différentes carac- téristiques du style littéraire ou parlé. En énoncé affirmatif (correspondant selon le contexte au passé ou au présent), l'une des marques suivantes figure aprés le verbe : sg plmnarnges eae oo ex.car€gdag » «Il assume. », «Il entreprend. », ou «Ila assumé, », « I] a entrepris. ». dons 1 de) 1 « Cest vrai. », « Oui. ». Remarque : La marque ¢} ne se rencontre qu'en langue parlée avec 65. Aprés voyelle ou nasale, on trouve aussi 4, : ex. Sad, 1 « Clest vrai. » 9§6 « (Littéraire) g§4, 1 « C'est correct. » | Toujours en énoncé affirmatif, la marque 8, plus répandue en langue parlée qu'en langue écrite, coincide avec le constat d'une réalisation. +60 ex. o § 1 «Je suis repu. » 28 6 1 «Cest fini. » 28 1 «Le voila (qui arrive). » Remarque : Les deux phrases smoé:ou5 1 et emo&f 1 signifient respectivement « c'est bon », et « c'est bon maintenant » (mais ¢a ne l'était pas auparavant). es / oS En énoncé affirmatif (correspondant, selon le contexte, 4 un futur, une intention, une hypothése) figure l'une des marques suivantes : Parlé v. + oS V. + 0g." ex. G:gowS « «Il va pleuvoir. » ng both mg §EG, GGchds 1 (A, 82) « Nous raccompagnerons Votre Majesté. » ex. B§copeu5 1 « Au revoir » (litt. : « Je suis sur le point de partir. ») Bdad, watching. 1 (A, 78) « Cela apaisera la colére du peuple. » moved fed « I finira par arriver. » (litt. : « II arrivera, ga durera. ») 29 emo€:eS 1 « Ca serait bien. » En énoncé négatif, la forme © précéde le verbe en langue littéraire et la marque discontinue o...2; 1 entoure le verbe en langue parlée. ees 0 6. Bote (rare :0 +v. +6 ) ems; « peut donc signifier, selon le contexte, « je ne viens pas », « je ne suis pas venu » et « je ne viendrai pas ». Mais on peut dire : ex. aicurwdGus: vor 1 « Méme ce que j'ai cuisiné pour lui, il ne I'a pas mangé . » (...voil& qu'il ne I'a pas mangé) ROA SE cog qemPGbq qEdqéE sooqp:0y6h ... 1 (B, 343) « Sentant comme un grand vide intérieur 4 la pensée que désormais elle ne reverrait plus son frere ... » 7 - L'impératif Lordre est caractérisé par l'absence de marque modale aprés le verbe 4 la deuxiéme personne et, a la premiére (ordre inclusif), par 8, ou parg ¢x>€, moins brutal, aprés le verbe, en langue parlée. 30 SS le pers. inc] +h diverses formules ex. off 1 «Parle. », smegQ9@, 1 « Restons un instant. » g6g& 32G}Aqexr€ + « Allons au cinéma. » 1. DAWxR GRES (A, 5) « Allons vénérer le jeune homme... » La défense s'exprime par la marque discontinue v...5& en style littéraire et o...3. en style parlé; la défense inclusive ne peut s'exprimer qu'indirectement. e+v.+€ (rare) ex. cUlmg: vedlgé 1 « Ne soyez pas inconscient. » 22210g23, 1 «Ne te géne pas. » eef§omé: 1 « Ne parlons pas. » (accord préalable) La place des auxiliaires et marqueurs a l'impératif n'est pas forcément la méme que dans I'énoncé ordinaire; on ne peut que citer quelques exemples faute de pouvoir énoncer une régle : 623: 1 «Parlez donc.» (« immédiatement » ou « continuez & parler ») ocr, parlerez plus tard) 1 «Ne parlez pas. » (pas immédiatement, vous (Sod: a « Regarde donc ! » (pressant) mais : of}, 1 « Ne regarde pas ! » En revanche cu:) + «Donnez-(le moi)» (poli) devient ecu, 1 « Ne (me le) donnez pas. » Remarque : Les formules trés fréquentes ¢sUleo 1 « laissez ! » et §ulco 1 « tant pis ! » sont des ordres 4 la troisiéme personne, trés proches du souhait. 8 - Marques de fin de phrase Les marques de fin de phrase, trés variées, se rencontrent aussi bien en phrases verbales qu'en phrases nominales; elles peuvent entrainer une altération plus ou moins profonde de la marque modale en phrase verbale. 8.1 - Interrogation En énoncé verbal, la marque finale qui suit la marque modale varie selon qu'il s'agit d'une question ouverte ou fermée (réponse attendue « oui » ou « non »). En langue littéraire classique, la marque modale reste inchangée devant I'interrogation finale. En langue parlée, cette marque est altérée (ef. tableau). 32 Littéraire classique | Littéraire moderne Parlé veto (poétique) q.fermée | v.+m.m.+ wo vamum.altérée+ co: | vtm.maalt.+ ox: ; ytmamalt.+ 60> qouverte | v.tmm+ 5S: vtmmaltéréet 55: vem, altérée+ od | v.+m.maalt+ od v-tm.mt op vtm.mt op v-tm.maalt.+ vam.m+ de vt D+ de vt B+ op ex. GScoS ocfio oSvEddicwe 1 (A, 80) i « Votre pays est-il prospére ? » ' mov: o8o% 1 « Viendra-t-il ? Je ne sais pas. » egem&:§ wr: 1 « Ca va?» Notez que 4, n'apparait que dans quelques rares phrases usuelles interrogatives figées par I'usage. ayorcvs: + « Est-il parti ? » nénoriielré Sefyingai: 1 (A, 96) « Pourquoi pleures-tu 4 chaudes larmes ? » 8 GjdlqsizgS: 1 (A, 163) « Comment faire ? » cvcom oeQon0 1 (B, 134) « Que dit papa ?» ang Send « (B, 140) « Comment faire ? » aniggoieds 1 « Od aller? », odie 1 « Quoi ? » 33, Si la phrase est négative : Littéraire classique | Littéraire moderne Parlé @ tv. +609 AV. + op ws qouverte | .o+V.+ $5 etv.td etv.¢n 0 ex. eudcm> 1 « Nrest-ce pas ? » (N'est-il pas vrai?) onda: 1 « N'est-ce pas ? » eSnd nefirticfjrg enragd: 1 « Pourquoi n'es-tu pas venu ? » 8.2 - Exclamation La tournure exclamative est évidemment plus fréquente en langue parlée qu'en langue littéraire, par exemple une séquence comme y. + auxiliaire {ch + m.m. modifiée o> est spécifique de la langue parlée : ex. emo&ddino « « Que c'est bien ! » Certaines marques exclamatives sont grammaticalisées, d'autres sont purement expressives et tantét expriment le sentiment du locuteur, tantét s'adressent a I'interlocuteur. Ces derniéres (des interjections) varient en nombre et en nature au gré des époques et des circonstances. Lorsque I'exclamation est grammaticalisée, la marque modale peut étre remplacée par une marque exclamative ; en langue parlée, la marque modale, si elle est présente, est modifiée. Lit ittéraire Parlé Vet 0 M8 v. d'état + Gh o> 0 V.+ 9 v.+ m wr 1 (usage d'une marque est fréquent entre le verbe et g) V.+Q9 Oo mF Vit OM Ws I v. + 6d) (impératif) v.+ 6d) v. + m.m. + v€ V.t 00+ Da Vet go + 54 v.tBh + 54 v. + m.m. + 6d] v.t 2 + ct Vet got 6d t v.+B+ cd OFV.t oR + cd I ex. ay§ayldidloms: » « Que c'est magnifique ! » qQdwdeqoBEnd gGdysvg « Quelle chance extraordinaire que d'avoir accédé a l'indé- pendance ! » qpic§cio> 1 « Quills sont nombreux ! » pmwx e631 giv’ cysgoro0} 1 « Qu'elle est belle ! Ne m'en parlez pas, une vraie déesse ! » SOBFAmv>: 1 « Que c'est rapide ! » grog Sifenz soyffeyocd « « Tout ce qui est rare est cher, bien sir ! » 35 amdap:gé erred) 1 « Sfir que je ne viens pas quand il y a trop de travail ! » sfehaegy> cq hqsonges 1 « Sfir qu'on pourra le voir demain soir ! » Or La deuxiéme catégorie de mots exclamatifs est trés diversifiée; en voici des exemples qui n'épuisent pas toutes les possibilités. - Voici tout d'abord des exclamations subjectives : ex. «> i 1 (insistance) « Mais viens ! » o> po 1 (insistance familiére) « Vas-tu manger ! » 4 8ha:on5 o> 4 (insistance) « Ca me fache ! » dl 8ShioncS cg u (forte insistance) « Ca m'exaspére ! » 8 B§:men: BScaSor5 q 4 (forte insistance) « Elle est drdlement bien, cette petite ! » Sccod hon 1 (constat surpris) « Ah c'est si grand que ¢a ! » e260 1 210593, 1 (encouragement) « Mange done ! Ne te géne pas ! » - Puis des interjections : ex. (homme parlant) euda: ge: » « Mais non ! » BScwod FradcGh cqod qos « J'ai vu un serpent gros comme une maison ! » (femme parlant) idem g€ 1 36 (homme parlant) «fj gj, »« Sortez, vous ! » ofjsé cqed ¢55 1 « On vase voir bient6t, hein ! » L'exclamation peut s'employer en l'absence de verbe, comme les expressions ci-dessous le montrent : ex. 3Q9) 1 « Zut ! » (de contrariété) swedcw: 1 «Oh! lala! » (surprise) lcd) « « Naturellement ! » (évidence) a, en langue parlée, conclut un grand nombre d'expressions exclamatives du type suivant : ex, 8c§o) 1 « C'est comme ga ! » (21q H 1« Cest pareil ! » etc. 9 - Auxiliaires et marques verbales Entre le verbe et la fin de la phrase peuvent s'insérer des auxi- liaires et des marques verbales qui nuancent, précisent ou modifient l'aspect du verbe. La séquence la plus usuelle est la suivante : Verbe / auxiliaire / marque verbale / marque modale / (éventuellement marque interrogative ou exclamative) ex. 5 ¢§ (} oS « «Ils sont en train de dormir. » Mais, comme souvent, la régle souffre des exceptions. rd 37 9.1 - Auxiliaires L'auxiliaire peut fonctionner comme verbe principal ou comme auxiliaire d'un autre verbe ; dans le deuxiéme cas, son influence sur le verbe qu'il accompagne est, ou non, en rapport avec son sens plein. Les auxiliaires sont présentés ici dans un ordre qui tente de rendre compte de leur fréquence. Ensuite viennent trois auxiliaires verbes d'état. Enfin, les quatre auxiliaires qui, contrairement aux autres, se placent avant le verbe principal, sont présentés a part, a la fin de la section. (a) - De cg gS signifie, en tant que verbe, « vivre (dans un lieu) », « habiter », « rester (sans mouvement) », « demeurer ». En tant qu’auxiliaire, il implique que l'action du verbe qu'il suit est en cours ; il se rapproche de la forme progressive anglaise : ex. mq REcgw&vE vakR wBqegng 1 « Tandis qu'elle était assise, elle se souvenait de son pére. » oxegoy omaxvefrs, 1 « On ne parle pas la bouche pleine. » signifie, en tant que verbe, « obtenir, avoir, bénéficier de », et s'emploie dans des expressions usuelles telles que q ui « a votre convenance » ; en tant qu'auxiliaire, il a deux sens principaux (A et B) et diverses nuances. A- Le devoir, l'obligation : eX. 62x85 vewochq 1 « Défense de fumer. » 38 ohn’ 1 « II faut monter pour prendre la photo. » (presse) ook véyidh ... 8 q of 1 « II faut connaitre le sens des proverbes. » (pour les employer 4 bon escient) B - La capacité, la possibilité, qui n'est pas toujours traduisible en frangais : ex. ne wdm ... BEqen2 ovEorgafh: « (B, 59) « La grande table qu'elle voyait d'en haut... » Attention a la forme négative, I'usage syntaxique de 9 varie; comparez : ex. Sd: e2y>:q9% # «Il ne faut pas emprunter cette route. » et: Sd: ayo:c§. oqay 1« Cette route n'est pas praticable. » signifie, en tant que verbe, « suivre, accompagner ». En tant qu'auxiliaire, il exprime une idée d'aboutissement ou de désir chez l'acteur, d'aboutissement de I'action du verbe qui le précéde : ex. mq vg$GO modgdhic: corqGdians 4» (B, 245) « Il vida son verre d'alcool sans en laisser une goutte. » eX. Ecoonfnd yhegrGFGAddms aids 1 (B, 244) « U Saw Han, frongant les sourcils, serra les dents. » D'autre part, il est fréquemment utilisé aprés des verbes dont l'action implique un mouvement vers l'extérieur : ex. [FSsmobems’ cfodiqevad 1 « Pour arranger les choses elle dut parler (ainsi), bien sir. » 39 Gdn | o€dy Ades Gein 1 (B, 41) « "Test a, entrez” invita-t-elle. » conch 1 « Laissez. » ae signifie, en tant que verbe,« poser, mettre, laisser ». En tant qu'auxiliaire, il insiste sur le résultat de I'action, ainsi que le montrent les phrases suivantes : ex. eGoms:nd 1 « Je l'ai prévenu. » a comparer avec : Good 1 « Sai dit. » egmo:mu5 4 « C'est écrit (en toutes lettres). » 85cm2:0) 1 « Fermez (bien) la porte. » poo ajhooormed « J'ai fait le diner (a l'avance). » signifie, en tant que verbe, « vaincre, maitriser »; utilisé comme auxiliaire, il indique la possibilité ou la capacité de faire l'action exprimée par le verbe précédent : ex. 6S8Ecmom; 1 « Je ne peux plus le supporter. » sa§Gqr yor8EdinS « Vous pouvez aller ot vous voulez. » anog ead gEm 1 « Je n'y peux rien. » (formule de regret) 40 HOdG vdocGoaEnSvé vcfio$Ecau (B, 227) « Elle ne pouvait méme pas dire qu'elle ne pouvait pas lever les bras une fois les cordes coupées. » (métaphore de marionnette & fil) ad, Bdou58Emds 1 « Avec mon salaire, je suis en mesure de m'acheter une maison. » WE ab mEq S8Edcor (A, 71) « Puisse-t-elle étre en mesure de supporter la pauvreté par amour pour son mari. » signifie, en tant que verbe, « savoir», un des sens que l'on retrouve lorsqu'il est auxiliaire; il indique alors la capacité acquise ou naturelle de faire l'action exprimée par le verbe principal : ex. eefjomdioy 1 « Je ne saurais dire. » BemrEven: may onSndoz 1 « Cette gamine ne sait rien faire. » cocond ad ebafecPondads, orcs: odqenré ae yGSddnd 1 (B., 94) «Wé Wé jeta un coup deil 8 Tha Tha comme pour lui demander de l'aide ; elle semblait ne plus étre capable de refuser. » od est également employé pour exprimer une habitude acquise ou naturelle ex. vegGE ...1 (B, 94) « Intervenant en décidant pour elle... » Bicoonh HUGE af SyEcorGehng’ 1 (B, 95) « U Saw Han lui-méme se leva, dénoua (la ficelle) et lui ouvrit (le paquet). » En tant que verbes, ils signifient respectivement « venir » et «aller ». En tant qu'auxiliaires, ils précisent la progression d'un état ou d'une action. Ainsi 2 indique une progression graduelle éventuellement positive, « devenir» ou « accomplir progressi vement », tandis que 23>: indique une évolution a la fois rapide et décisive, éventuellement négative. a ex. Ychigo GSES: HSwonysh ... 1 (B, 267) « Tandis que son visage s'éclairait ... » 69 92 ... 8fajwrnJ 1 (B, 267) « Quant Wé, elle maigrissait de plus en plus. » 42 Frosig’ cmoéGEwoes 1 « On réussit si l'on s'y efforce. » €X, .. SERIAPESQE HScqdqrGFE « B, 268) « (Elles) s'évanouissaient aussit6t dans un brouillard épais. » AlrGorgarg sSickqyoro5 1 (C, 55) « Lécart s'est réduit. » Attention : aussi bien «2 que 23>: peuvent figurer en deuxiéme position d'un couple verbal exprimant la succession de deux actions, (voir « couples verbaux » en 4). signifie, en tant que verbe, « saisir, attraper », et, en tant qu'auxiliaire, il indique l'aspect inopiné du procés : ex, $54:§S8o.5 » « Il fut pris d'une grande inquiétude. » 6069 yo mo€sor:qgrig§ ofemcgSarS 1 (B, 59) « Wé Wé se sentit génée d'aller a ce diner. » atigo Geng GcfjoEcanmyédjus: FESax5 1 (B, 81) «Il fut frappé par Vexpression honnéte sur son petit visage. » signifie en tant que verbe « finir, achever, terminer ». En tant qu'auxiliaire, il indique que le procés a atteint son terme : ex. weé:o>:8:8ws: 1 « Avez-vous mangé?» (formule d'adresse, « bonjour » poli) 43 e§Sqqa:d Sq wSd:qE§, o€Bicws ... 1 (A, 122) « Quand il fut entré dans la cellule ot dormait la reine Maddi... » (Notez que la traduction de o€ §: « fut entré » rend l'aspect accompli du groupe verbal) signifie en tant que verbe « désirer, vouloir, avoir besoin » et méme « manquer de » : eX. deeded) s:8Eex08 wooded 1 « Gardez-(les) pour pouvoir vous en servir en cas de besoin. » (litt. « ...quand vous avez besoin de vous en servir. ») mesg sxo6BEmo Gédjonss » « Je voudrais voir mes enfants réussir. » ajdao: cod nénd amii cmd §chnigss ... 0 (A, 133) « En admettant que toi, cher fils Zali, tu veuilles te révolter... » En tant que verbes, ils signifient tous les deux « ordonner, donner I'ordre, commander » : €x. ¢ocfq2 so dl 1 « Commandez-moi ce que vous voulez » ou « Envoyez-moi ce que vous voulez. » 8E&ajEm> 8&d 1 « Commandez-moi ce que vous voulez. » Il convient de noter qu'aux sens précédents de co- s'ajoute celui de « envoyer (pour une mission) ». En tant qu'auxiliaires, tous deux, trés voisins, marquent le factitif, « faire (faire) quelque chose a quelqu'un » : eX. meciegich) comficood 1 «Il fait étudier les enfants. » cwréGh wqrof ca GEG 1 (B, 346) «Ila dit 4 Maung Mya d'appeler le médecin, » La complexité de l'expression verbale et les types d'auxiliaire régissant le verbe principal entrainent la présence de plusieurs actants | et de ce fait justifient l'emploi, obligatoire ou non, de « selon le risque d'ambiguité. co est plus utilisé que 3€: et il est plus littéraire : eX. .. gw noS§emo v&:wé:j cwrEycod 1 (A, 10) « Alors qu'il avait amené la princesse nommée Phussati... » nor§cov§ nor xin09 ... 1(B, 210) « Des aliments fortifiants... ocomd ) curvf:comd 1 « Ca fait grossir, ga fatigue. » codimen: caréegud Gf ccigygémo ... 1 (B, 286) « Lui disant de baisser les bras, de crainte qu'elle n'attrape des courbatures... » s6@ a un usage beaucoups plus étendu, il peut signifier « permettre, laisser » : ex. codjew egdgqi 1 eqrrcoaésy 1 mygongoe cig nefirey cod emicogésy 1 (B, 197) « Je ne veux pas t'y envoyer. Je ne veux pas que tu y ailles. Sous aucun prétexte je ne veux te laisser approcher un malade. » Enfin co est utilisé dans l'expression du souhait, presque toujours précédé de la marque de politesse oI: ex. & go dl co 1 « Puisse-til pleuvoir ! » mgt v2 A co s «Bonne santé ! » 45 signifie en tant que verbe « finir, étre fini, étre terminé », etc. II suppose un agent ou un sujet au pluriel, exprimé ou non. En tant qu'auxiliaire, il suppose que le procés concerne une totalité assez ambigué dans la mesure oii certains verbes peuvent étre transitifs ou intransitifs : ex. djcmrnd§ wis 1 BEd wogcnr niddad adad yy BSm§A 1 (A, 194) « Dans cette forét, barrissements, hennissements et autres cris formaient 4 eux tous un grand tumulte. » Bbcysegn§ Godim nodeq F§m§os 1 (B, 100) « Ses vétements seraient tout mouillés si la pluie les éclaboussait pendant son sommeil. » Cet auxiliaire est employé surtout en style littéraire. signifie en tant que verbe « jeter, lancer, tirer (avec une arme) ». En tant qu'auxiliaire, il exprime I'exhaustivité de l'action ou de sa réalisation : ex. emEgy§c§ ngem§ or:vda5 1 «J'ai tout mangé sans en laisser une miette tellement c'était bon. » wegcor€:cnrn1 gona:eo:m gridjzemaEsEmq (2.04) vdGdvdehcing 1 (D, 196) «A la fin de la journée, les villageois (la) tuérent et (la) mirent en piéces ainsi que les neuf zébus. » signifie en tant que verbe « regarder et surveiller ». En tant qu'auxiliaire, il exprime l'expérience préalable, voire la tentative : ex. 02: ( A « « Golitez. » vowdaé offi Sqn’ « « Il faut essayer (sur soi) avant d'acheter. » me REMPEGHE wcyExB§ oS:orhHSquz « (B, 282) « I] fallait essayer de réfléchir vite pour donner un prétexte. » arrtemrtind nef: wodiomorcvsiSeshet, Epqulns 1 (C, 10) « On sait qu'il y a méme des écoles pour tenter d'inculquer un savoir empirique. » signifie en tant que verbe « essayer (au toucher), tater, mettre a l'épreuve ». En tant qu'auxiliaire, il marque l'effort : ex. 08:0] 1 « Vas-y. » (Fais-le donc) 6m58 36g cv:06:0 1 « Donne-nous (vite) deux cafés. » « meseg- wrl8: cx 1 ce mdi: eqicu:od:dlg: » fey: odmenr&goeaxm5 1 (D, 30) « "Ma chére Ama, venez ! Aidez-moi, conseillez-moi !..." Voila en quels termes elle m'appelait a la rescousse, la pauvre. » so Din, BOM BF VaSordfiSvegod:8, nS 1 (B, 256) «... Ah... Ne te tourne done pas les sangs pour rien ! » 47 signifie en tant que verbe « confier, remettre, placer » et, en style littéraire, « étre approprié, convenir ». En tant qu'auxiliaire, il a ce dernier sens : ex. vcfrndd oma 1 fond oma§od 1 « Toute vérité n'est pas bonne a dire. » gogo q5dx26dln5 1 « Je vous prie de bien vouloir... » (formule €pistolaire) w Gadcno aqaByrd) cu§... 1 . afin d'accorder l'aide souhaitable... » exododiesGEQ qSiaEadcwr mywr§nS ad oShehehd 1 (A, 31) « Le tapis de laine rouge servant a recouvrir et 4 orner le ventre (de I'éléphant) valait 100 000 (piéces). » CBgEdh.ac: snemsn ame curyé:qonSdi Rearcfiré Sndn8 1 (E. IV, 463) « Il est bon de savoir que la dime (le dixiéme) doit étre versée aux propriétaires, ce qui est stipulé. » signifie en tant que verbe « étre convenable, convenir, s'entendre avec ». En tant qu’auxiliaire, il exprime l'idée d'obligation (morale), de convenance, etc. : ex. qnéd mgineg vq, nédcyocdios 1 «Ils ont fait gréve parce qu'ils n'obtenaient pas le respect de leurs droits. » (des droits qui leur revenaient) ie 48 comgor BSy vg Eqdin€ 1(A, 35) « Ce n’était pas bien de chasser Vessantara du pays. » 8c}. deGomEoy: 1 « II ne faut pas parler comme ga. » ou « On ne parle pas comme ¢a. » signifie en tant que verbe « étre joli ». En tant qu'auxiliaire de verbe d'état/de qualité, il équivaut a l'emploi de nos adverbes « trés » ou « beaucoup » : €X. cyeq aqy>:ord 1 «Il y a beaucoup de monde. » AwSmd: voieg§ 8&3Qdcpouns 1 (A, 83-84) « J'avais bien mérité d'accepter sans réticence (le royaume). » est, sous cette forme seulement, un auxiliaire, mais en tant que verbe il est au deuxiéme ton: «§-. Le verbe signifie « excéder, dépasser » et l'auxiliaire traduit aussi l'idée d'excés (du procés qui le précéde) : ex. y§cy§:evo6 1 « Tu exagéres ! », « Ca dépasse les bores ! » udvacyfiond » « Il est immonde. » E:HBhna owrd gbnyh: wGGcicyh: GE ... 0 @, 36) « Car U Po Thein aimait bien trop sa femme et faisait ses quatre volontés. » Feegiom Fowodadl ... 1 (C, 82) «A la longue... (au moment oi cela durait plus que de raison...) » 49 signifient tous deux, en tant que verbes, « oser », par bravoure, hardiesse pour q et par audace pour 4, d'un usage uniquement littéraire. Lorsqu'ils sont auxiliaires, leurs sens se différencient plus nettement. 4 signifie alors « avoir le courage, I'audace, la témérité de » et 6« avoir I'aplomb, voire le toupet ou le culot, l'audace de » : ex. Sicoonfd diGcn> qihgoR offhgad ... cdl& men: acho: ... 1(B, 282) «... baissant la téte comme si elle n'avait pas le courage de regarder le visage attendri de U Saw Han. » egrEdawdl onuig eayordoz 1 « Quand il fait nuit, je n'ose aller nulle part. » 088 1 ahgoydigareu,s ... 1 (B, 278) «Elle n'osait pas pleurer; non seulement son visage était défait... » cndens}, aadogday 1 « On n'osait respirer si peu que ce soit. » signifie en tant que verbe « étre approprié, convenir ». En tant qu'auxiliaire, il a le méme sens : ex. Bn§vewoh Bdlnd » « II sait ce qu'il convient de savoir. » vangn 8 omaediio ofoy 1 « Il ne sied pas & un érudit de prononcer de telles paroles. » 50 BA signifie en tant que verbe « mériter, étre digne de, valoir ». En tant qu'auxiliaire, il a le méme sens : ex. Sqnay eg Gdox 1 « I] ne méritait pas d'obtenir ce poste. » wedi ws B8:icxs qiiancq cgemrtqdasy, Byagd exrmegige BScurdy eqdichens ao€fyqogo ... 1 (A, 34) « Un trésor d'éléphant blanc dont la gloire et le prestige méritent que seuls les rois le montent, un éléphant d'un blanc pur, tel la cime des monts d'argent, un éléphant dont méme le don d'un royaume ne compenserait pas la valeur. » est, sous cette forme, uniquement auxiliaire et s'utilise en style littéraire. Mais, en tant que verbe, il est au premier ton, et signifie « faire en retour, en échange ». L'auxiliaire présente l'action comme une alternance ou une réponse : ex. hd: Bod cross FonyE cdoi 1 « Au rugissement du lion, la grenouille s'aplatit. » [96 | en tant que verbe, n'existe que dans le couple verbal 9h eq2, « tre généreux, charitable, indulgent ». En tant qu'auxiliaire, il signifie « avoir le coeur de, oser, avoir l'audace de » : ex. vefoghd, nes.cp GiSScgquid 1 « Comme il n'osait pas parler, i] a dd se taire toute la journée. » aod agg: edemsé Gdeggh off od:ofia qd ecfowd:eco6 1 (B, 245) «II n’osait pas en parler, n'ayant pas non plus le coeur de considérer la situation : son maitre était ivre mort tous les soirs. » 51 signifie en tant que verbe « étre libre, non occupé ». En tant qu'auxiliaire, il a deux significations : A- « pouvoir, avoir le temps de » ex. ndarxng mSdied 1 « Je ferai tout mon possible pour vous aider. » ysq corécge, offjdx2:q€xoul 1(C, 53) « C'est simplement que je n'ai pas le temps de regarder (un film) parce qu'il y a des gens qui attendent. » B - « pouvoir, avoir le coeur de, voire se permettre de », d'un emploi plutét littéraire €X. 6§ x2: ci oo » « Comment peut-on rester insensible ! » Cs_] signifie en tant que verbe « montrer, démontrer ». En tant qu'auxiliaire, il peut signifier : A-«montrer a, montrer comment » eX. AQHA, modndg « Je sais le faire car il m'a montré (8 le faire). » B - «se montrer, se produire (devant un public, devant une personne) » ex. oR pewajdsd aff, ndEodGeshjnwd 1(C, 35) « Elles s'exhibent vétues d'une jupe portefeuille sans couture. » Bayé& Gol 1 « Chante-moi une chanson. » 52 signifie en tant que verbe « se retourner ». En tant qu'auxiliaire, il s'emploie pour inciter poliment l'interlocuteur 4 se détourner momentanément de son action en cours : ex. 3 gomem:§ wohl 1 « Donnez-vous la peine de venir & notre village. » (b) - Auxiliaires - verbes d'état Les verbes d'état suivants fonctionnent comme auxiliaires de facon identique. Précisons que le sens est le méme lorsqu'ils sont auxiliaires et verbes d'état : -emo& « étre bon » -ad « étre difficile » - gS « étre facile » ex. Snog BSarB: ecfoema&az 1 « Ce n'est pas bien de dire des mensonges a ses parents. » meoor0dG:exré cortgemaiy$: Snovmdz 1(C, 51) « Elles ne savaient pas qu'il fallait attendre que le pére ait fini de lire la lettre. » ach et cei s'opposent exactement par le sens, toutefois leurs constructions ne sont pas identiques : ex. Goyrindd 1 ydqachonud » « Autant c'est difficile d'agir, autant c'est facile de parler. » (La parole est aisée mais |'art est difficile.) 33 nbS:w5GEG GoS: qyid 1(A, 168) «Il est facile de se procurer des fruits et des racines pour se nourrir (dans la forét). » ered ens Bar eHoqadiod 1 « C'est difficile de dire s'il viendra ou non. » (©) - Auxiliaires précédant le verbe principal En tant qu'auxiliaires : g- wd- G- woh = « (@tre ou agir...) plus » « (agir) de nouveau », « re- » « (agir) en retour ou de nouveau » « commencer a » « continuer a» ex. onySr08, Gago cmo€icGodicwr’}, Fqod 1 « Dés qu'on s'est mis au travail, on a rencontré trente-six mille problémes ». (litt. seize mille) ad a que d'habitude. » 06 ex. 09x05 acide 1 « On continuera (ce travail) la semaine prochaine. » eX. cocogs wes weg dIEod Gycgn§ gAjwS 1 (B, 130) « On remarquait que cet aprés-midi-la Wé Wé était plus jolie ex. 05 off dl 1 « Répétez, s'il vous plait. » 54 eegens’ mem: send! odgoqaud 1 «J'ai di répéter ma recommandation trois ou quatre fois aux enfants pour qu'ils ne l'oublient pas. » eX. warpk Gfcq8 q&d§ cvowoms 1 (B, 108) « Maintenant encore en y repensant, I'émotion I'étreignait. » Il faut noter que, dans le cas de ces cing auxiliaires, la négation se place entre l'auxiliaire et le verbe principal : ex. opdSEm> wd} §eqSSEd Fab »(B, 108) « Incapable de bouger, elle ne pouvait, de ce fait, dégager sa main. » en}, 1 « Ne commence pas & travailler. » eqfh§& Goemo’op 1 « Ce n'est pas forcément meilleur parce que c'est plus cher. » coSwupl, 1 « N'en reprends pas. » 9.2 - Marques verbales Les marques verbales sont toujours placées aprés un verbe et ne s'emploient qu'en liaison avec ce dernier. Leur réle est souvent aspectuel mais pas uniquement. Lordre de présentation de ces marques correspond approxi- mativement a leur fréquence d'emploi. établit une démarcation entre le procés exprimé par le verbe qu'il suit et le moment de I'énonciation. De ce fait, il peut indiquer soit un 55 passé révolu, soit un changement ou un déplacement par rapport a la situation présente : ex. Be5ch dhgo§m BSm qQhdoud « « Il a quitté la maison ce matin a neuf heures (et il n'est plus 1a). » cocod qdané: ago§q 4G: GHASend 1 (B, 81) « Il avait déja regardé avec insistance la (jolie) personne de Wé Wé. » VgEAR mye}, Jeger 1 «Tu viens avec moi au cinéma ? » o2:3o05 1 « Jaurai mangé. » (avant de venir) ogSigg2 obkcbyo coaxScl 1 « Laissez vos affaires dans la voiture. » .. O§8gop1} vEfFixo curds vy fifa... (A, 167) «... ayant fait le projet de donner la reine Maddi au grand roi... » (8 se référe ici au fait qu'il aura préalablement enlevé la reine) indique que le procés est imminent et inéluctable en phrase affirmative : ex. |egodiaj: efpayyrren> geidl_mem:n emadqoal, afeoren§ + (B, 348) « Et la derniére petite feuille jaune a se détacher, la voila sur le point de voler Ia oii le vent I'emporte. » qeoot gdicozui 1 « Le train va partir. » 56 eGPE ops agby> Ayes. FREE ydedeq: CO qdearas 1D, 6) - «... C'est pourquoi notre nation et notre peuple ne pouvaient qu'obtenir I'indépendance en 1948. » -6oo, précédé d'un verbe a la forme négative, signifie « (ne) plus»: ex. e§> ogo 8 § cm « Ii n'y a plus rien 4 dire. » (II n'y a rien a ajouter.) QSQE B8eqadm Shmcoregs, dkey>2 ohe§coo7: 1 @,7) « Les jeunes filles sur les cassettes vidéo et au cinéma ne sont plus en longyi. » Associé a l'impératif, il souligne l'urgence : ex. Bdem2 1 « Aulit! » ~&: (graphie style littéraire), - 3% (graphie style parlé) indique la continuation de l'activité commencée ; il peut aussi indiquer une activité qui succéde a une autre : eX. od of:or:65020 cond...) eGoodiclay » (B, 282) «A quoi penses-tu, ma chére Wé Wé ?... Dis-moi (exprime ta pensée). » §964,6qQ0 033, cap€dhwoszous 1 (B, 31) « Ne respire pas le curcuma, tu vas te mettre a tousser. » indique un pluriel verbal ; son emploi est facultatif. 57 eX. yh, woa2 OH3 grwAqrGoodd, eGows: 1(D, 9) « Faut-il répondre quiils le découvriront tout seuls ? » BEB: cow§cGtfgjas 1 (D, 6) « On faisait assaut de commentaires. » En style littéraire, la séquence (}m§ est employée. Dans ce style, (@ peut étre suivi de m§ pour exprimer la totalité : ex. § vinédrgdcwrhG wd ... qeofjens shGS§ Bo—jm§d » @, 11) « Les deux princesses, quand elles furent mortes, [re]vécurent toutes deux au séjour des nat ». En style parlé, {o) se place indifféremment avant ou aprés m§ : ex. need) yreim§B © nerd yomFGiG « Ils sont tous partis a la pagode. » (ou 2 suivant les textes et les époques) indique que le procés a eu lieu au moins une fois : ex.— coco ahd eqocigvas: 1 060 Bndegd aly veqodguly 1 (B, 81) «- Est-ce que tu es déja allée A Kyaikpi ? » « - Je ne suis jamais allée de ce c6té-la. » ne s'emploie qu’'en style litttéraire et en énoncé informatif. Il exprime un événementiel, pas forcément ponctuel : ex. B8qDSVEPs shremSe GEcwd 1 (A, 15) « Elle vit le palais des rois de Sivi. » 58 cocond ghd GScgeud 1 « Wé Wé regardait intensément. » A limpératif, il s'emploie aussi en langue parlée pour donner & Tinjonction un caractére d'invite : ex. §&cw 1 « Asseyez-vous donc. » situe le procés antérieurement a son énonciation. En phrase affirmative, il se traduit par « encore » ou bien, s'il intervient dans une énumération, par « aussi ». En phrase négative, il se traduit par « ne...pas encore » : ex. gAScaxvr 1 « En avez-vous gardé le souvenir ? » eSea:o 1 « Je ne sais pas encore. » mgd quraGE wbGSeqs, oGrreyhgoGjeqmos: 93,3: §carms »(D, 5) « Outre les Indiens et les Chinois, il y avait encore [aussi] des Anglais et autres Blancs. » cocomen BScmr& ofjqEcaxm 1 (B, 127) « Wé Wé ne voulait pas encore se marier. » ne s'emploie qu'en style littéraire et exprime I'insistance : ex. qchgofy adj: cg GEG om, q38GE 1(B, 109) « Il est vraiment rare de rencontrer cette sorte de gens qui vivent Al'occidentale. » 62. 8 se rencontre fréquemment suivi de » «} 29 « tout a fait comme si » : eX. a§ cnr WAGES agomemrEmddh waSadof... 1 (A, 127) « Exactement comme s'il avait un monceau d'argent sur sa paume ouverte. » est la marque de compassion envers la victime du procés ; son usage, subjectif, varie selon les auteurs et les locuteurs : ex. o2:&:c09 vorigrgy # « J'ai beau lui dire de manger, le pauvre ne mange pas. » 88H wevg vegqqrdd 2.uiay BE:GS:cych... «(B, 103) « Sans avoir pu, la pauvre, vivre avec notre mére comme moi, toute seule pour prendre soin d'elle... » s'emploie en réponse a une restriction ou une réticence de la part du locuteur ou de I'auteur du procés ; cette restriction (ou réticence) intervient 4 n'importe quel niveau, ce qui rend la traduction assez variable, voire impossible : ex. yoreocqy 8 (Méme si tu n'en as pas envie) « Va le lui dire. » give: Findh Qe emSB2 Sibi caorky qyoreqend.. 0 (A, 129) « Les emmenant malgré tout auprés de leur grand-pére, le roi de Theinzi, conformément a l'ordre de Votre Majesté... » uniquement littéraire, marque la convenance, le bien-fondé, la normalité, la forte probabilité du procés : ex. Foycuima: comgqreEfid woGbqoa5 (A, 126) « Cet enfant doit étre le fils de Wessantara. » degqrg& woSeqdqo 1 « Interdiction de stationner 4 cet endroit. » s'emploie uniquement avec des verbes exprimant la station immobile, le dépét, et seulement si, parallélement, le contexte implique ou suggére un mouvement : ex. me eddemr% 1 B5g> egqded 1 « Je ne vous accompagne pas, je reste la maison. » qhgod yoreqenréara§a GomgqSors: « Il en est resté comme en extase. » (litt. « Comme si l'on avait répandu du miel sur son visage. ») s'emploie uniquement avec des verbes d'action, une action qui anticipe sur celle d'autrui ou laisse celui-ci en dehors : ex. o2:g Eh «Ne m’attendez pas pour manger. » (litt. « Mangez avant [moi]. ») aye sqpdadl | ay 96K 1 « Quand je suis arrivée, il était déja parti. » 61 est toujours suivi de la marque modale ox, en style parlé, et de eo, en style littéraire. Il exprime une forte probabilité, parfois un risque : ex. 869, G:qoc8Gou5n « II risque de pleuvoir aujourd'hui. » coco cguemoed, §chG§y §hicdgeud «(B, 210) « Wé Wé n'est pas bien, elle ne viendra probablement que demain. » comad cugEg §86eS eupdicu 1 (B, 208) « Aucune chance que Wé Wé oublie jamais cela de toute sa vie. » uniquement employé en style littéraire, se substitue souvent oS, en particulier lorsqu'il suit 3§ ou 8: : ex. m§S ccyoci8is} ...1 (A, 129) « Encore une chose a vous dire... » Précédé de mig dans une proposition, il introduit une subordonnée avec un sens proche de « 4 supposer que... » : ex. amb HeoSd corhcgsd | aqfiarmgdadds...1 (A, 129) « En ce cas, a supposer que nous arrivions chez Grand-pére, [ce dernier] se mettant en colére contre moi... » Il faut noter les emplois divers de cette marque qui peut étre marque verbale ou marque modale. 62 DEUXIEME PARTIE : LE NOM 1 - La classe des noms ; les marqueurs spécifiques 1.1 - Monosyllabes et dissyllabes La majeure partie des noms d'origine birmane sont mono- syllabiques, mais les exceptions existent et, dans le cas de dissyllabes ou de plurisyllabes, la régle du sandhi s'applique (cf. p.16) : eX. oma: /Sa’Kal « parole » Hos: [TaSiN/ « faucille » Cette régle s'applique également aux emprunts plurisyllabiques : ex. Foye /be lus « ogre » (pali) cod [zeTil « stupa » (pali) Sond /Pi'TaKa?/ « les Pitaka » (pali) 1.2 - Le préfixe nominal »- Seuls les noms peuvent avoir un préfixe 30- /?2/: ex. vemoé « animal » (sens propre et figuré) neg « héritage » neg « poils » neo « affaires » Note : Un des procédés de substantivation des verbes consiste 4 leur préfixer so- /?9/: ex. «travailler» 2S «le travail » 6& — « étre haut » =6€ «lahauteur » (voir la partie « changement de classe ») 63 1.3 - Les emprunts Les emprunts tiennent une grande place dans le lexique et continuent d'enrichir la langue. Les plus nombreux et les plus anciens sont d'origine palie ou méne. Les termes d'origine palie concernent souvent le vocabulaire abstrait (Emotions, sentiments, concepts) et religieux : ex. 86 de citta «esprit » mam de karuna ~—« compassion » op de pang —_« sagesse » $m de naya «moyen » Le processus d'emprunt au pili perdure : ex. off de cakka (roue) « moteur » Jd de dhatu (Elément) « courant électrique » e9p0l de roga (maladie) —« maladie » Des composés pili-birmans ou birman-plis se rencontrent fréquemment et continuent d'apparaitre pour nommer les techniques nouvelles : ex. gdg& du pili rapa (forme) et du birman 9€ (vivant) « cinéma » ging du birman 9§ (verre) et du pali biruka (ogre) « microscope » goof: du pali mala (racine) et du birman 2m§: (niveau)« classe primaire » Les emprunts au mén sont surtout d'ordre culturel (architecture, coutumes, professions, notamment artistiques, etc.) : ex. 655 de khanap —« chaussures » ndefie de katkra —_« ciseaux » 95 de jrap « halte pour les pélerins » ofq de panmut —_« sculpture » on de cakkho —_« papier » La langue moderne est trés riche en emprunts 4 l'anglais et continue de s'enrichir par ce moyen. Comme partout, ces emprunts se rapportent plus particuliérement aux innovations dans les domaines de la politique, de la technique et de la mode : ex. ic de colony «colonie » 8Gmeq8 de democracy « démocratie » Fi) de bell « sonnette » 08.95 de sport-shirt — « polo » ees08:mo de loud-speaker « amplificateur » Ils peuvent aussi étre associés 4 des mots birmans pour former des hybrides : ex. ndié) gdidj& de l'anglais bus et du birman gSRE (poteau indicateur) « arrét de bus » a mcdigd del'anglais check et du birman wh 9h (billet) « chéque » gS EF: de l'anglais police et du birman Ej: (chef) «commissaire de police » woSeer€: §éoé du pili yana (véhicule), du birman se2€: (conduire) et de l'anglais license « permis de conduire » Il arrive qu'il y ait une évolution dans le sens du mot emprunté ; ainsi I'expression nd § 5 «ne signifie pas « il y a le coeur », mais « (je) (tu) (il) (elle) a(s) une maladie de cceur ». Il existe de multiples emprunts a différentes langues, sanscrit, chinois, persan, arabe, hindi, malais, thai, shan et méme frangais : €X, 2092 du sanscrit « maitre » aah de I'arabe «alcool » 65 emai du chinois (patron) nom donné aux Chinois par les Birmans. aad du persan « jupe longue d'homme ou de femme » all du hindi « vétement de la partie supérieure du corps » cali du thai/shan « nouilles » gh du malais « sampan » $8 du francais (bureau) « armoire » espésg _—_du frangais « rendez-vous » 1.4 - Le genre Les objets inanimés n'ont pas de genre en birman. Seuls les étres animés peuvent étre affectés d'un suffixe précisant leur genre, en fait leur sexe. Chez les humains, le féminin est marqué dans quelques séries de termes -plus rarement le masculin. Ainsi les suffixes -2, et -» >: s'opposent losqu'ils figurent ensemble dans une expression ; dans ce cas -2, désigne le terme féminin qui figure en premier : eX. qoaj goa: « Les villageois » (villageoises et villageois) empE:a, cmt: «Les étudiants » (étudiantes et étudiants) GSsy GSa>: « Les citoyens » Mais dans ce dernier cas, 2, employé seul signifie « le (ou les) citoyen(s) ». Dans le domaine des professions, le masculin n'est pas marqué et le suffixe -o marque le féminin : eX, HED 1 WED0 | « le professeur » (homme), «le professeur » (femme) orc | orgie 1 —_—_« le secrétaire », « la secrétaire » ediioo 1 edimse 1 « docteur » (titre pour un homme), « docteur » (titre pour une femme) 66 Dans le cas de cwoqe, le terme désigne soit les « beaux- parents », soit indifféremment le « beau-pére », la « belle-mére » ; il est cependant possible de préciser qu'il s'agit du beau-pére en substituant le suffixe -&: 2 -v, soit woe. Dans un autre cas, les suffixes -G et -o indiquent le genre : ex. gaGi gaho | « le veuf », « la veuve » Et dans un autre cas, ce sont les suffixes -w et -o : ex. ewodio 1 ewodhe | « beau-frére », « belle-sceur » (prononcé d'ailleurs /yoN Ma‘/) Tl existe d'autres suffixes que nous n'énumérerons pas, ainsi que d'autres fagons d'opposer féminin et masculin. Par exemple : ex. Ge) aq « jeune homme célibataire », « jeune fille » Chez les animaux, le suffixe - 8: masculin s'oppose & -« : ex. ofE & 1 cfjpE 1 «le chat», « lachatte » 6g dh 1 cg e1 «|e chien », « la chienne » Mais les animaux et plantes dont il est usuel de différencier les sexes sont affectés des suffixes -§ et-o : ex. of: G1 wf w 1 « palmier male », « palmier femelle » we Gi wv v1 « éléphant male », « éléphante » Lon différencie méme ainsi |'électricité en « négative » et « positive » : ex.d5 G1 dd ot « électricité négative », « électricité positive » 67 Signalons que le cog et la poule sont usuellement affectés des suffixes -o et -0: ex. A o1 HA ot « cog », « poule » 1.5 - Le nombre Le pluriel n'est pas obligatoirement marqué pour les noms; ici encore, langue parlée et langue littéraire se différencient. [cece eager Wier pare ee collectif -&, -G. ex. AqwrGeFrqngE axrcgemSeos 1 (B, 55) « Divans et tapis de haute laine... Bes, mae eQDIqQ 1 « Aujourd'hui, les voitures ne doivent pas circuler. » ABA, cypEysqrod: Gord « (A, 88) « Cest l'endroit ot les gros poissons viennent jouer. » ecg qh G6o5 1 « Crest pour les enfants. » Tl est & noter que, dans les énumérations, -c}, suit le dernier terme, méme si le pluriel concerne chacun des termes : ex. Both) ems€§ coo€ 1 ef§o€ 1 capdijord, ... 1 (A, 88) « Dans les montagnes de Wingaba, monts, vallées, défilés... » - emo (sens propre « forét »), -@ (« groupe »), -c9 (« épais- seur ») s'emploient dans quelques cas pour marquer diverses sortes de groupe : eX. 604 «la foule » 68 wd soo « les champs » geo «1archipel » 8 wx gt «la famille » Qs «le peuple » Les expressions Sd}, (littéraire) et one (parlée), aprés une énumeération, sont I'équivalent de etc. : eX. 0396 1 3d 1 ondeqd wy Kr empEqrod 1 «Il est allé a I'école aprés avoir pris ses livres, ses crayons, etc. » 1.6 - Les classificateurs (a) - Définition Sont regroupés sous ce terme les mots obligatoirement utilisés pour spécifier la classe des noms comptés. « Un » vaut pour l'unité comme pour le nombre. Ainsi « un chat » se dira littéralement « chat- un-classe animale », cfjoE ndemo€é. Dans cette catégorie entrent un grand nombre de termes répondant & des critéres variables, par exemple « un éléphant » se dira aE m6 emo€ 4, « éléphant-un-classe animale » si on le considére en tant que tel, et € 68: 1 « éléphant-une-monture » si l'on évoque son utilisation. Lorsque le compte est un nombre rond (dix, cent, mille, etc.), le birman considére que ce nombre est un classificateur : ex. ndcor€é 1 « mille hommes » (homme-un-millier) Pour « une dizaine », la langue parlée accepte la présence du classificateur : ex. aidewod 1 « dix hommes » (parlé) (homme-dix-étre humain) 69 oy oba08 « « dix hommes » (littéraire) (homme-une-dizaine) Les mesures, incluant les systmes birman, indien, anglais ainsi qu'une abondance de termes désignant des parties du corps comme dans les systémes européens, servent de classificateurs : ex. 6 go8 1 m6 od 1 eu: 6moé 1 06 cv = aigbucie 1 m6 Swo 1 « deux heures » « une semaine » « quatre coudées » (mesure anglaise de 0,45 m) « un pied = 12 pouces » (mesure anglaise de 0,3 m) « un viss » (mesure indienne équivalant 4 1,650 kg) Enfin, certains termes peuvent étre 4 la fois nom et classificateur : ex. 8S M686 1 BE ObFE 1 3 06Q 0 «une maison » «un orchestre » «une féte » Dans le cas de noms composés, le dernier terme sert souvent de classificateur : ex. 0295 0696 1 02gh mégh 1 ASG m6g 0 oncexy o6Q 1 «un livre » «une feuille (de texte) » « une photographie » « un examen » Un autre cas de figure est le doublet « classificateur » d'un nom A préfixe »-: ex. noar€ mdcaré 1 ngh oda | BYE MbYE 1 «un batiment » « une feuille » «une fleur » 70 2m 05096 | «un paquet » Donc, quel que soit le cas de figure, la présentation est immuable. nom (de ce qui est compté) + nombre + classificateur (b) - Les principaux classificateurs Voici maintenant la liste par ordre alphabétique des principaux classificateurs. animaux ex. cg: gdcmo€ 1 « deux chiens » personnes (péjoratif) ex. nuigdcmo— e200 1 « Combien de types sont venus ? » dizaine d'hommes ou de divinités ex. Gend se0§5 8 « les trente camarades » voie, ligne eX. qmo:wd: mdefy>é: 1 —_-« une ligne de chemin de fer » petits espaces limités ex. 6B odcycu « un bout de terrain » wat anneau, cercle, terrain clos ex. v5 odeyé 1 «une rizigre » objets en général, sans distinction de forme ex. og: mgt «un objet » e213 og 1 «une table » tétes, y compris celles de certains végétaux, écheveaux ex. 8:2 mdedl& 1 «un taro » BS obec 1 « un écheveau de fil » objets longs ex. 08) odeapé 1 «un bras » Qh odcané 1 «un baton » B: mdcqné 1 «un peigne » pierres précieuses, bijoux avec des pierres précieuses, rayon lumineux ex. ogB>: ndaS 1 «un rubis » egeqp€ nba 1 « un rayon de soleil » ademsd ndad 1 «un bracelet » (orné de pierres précieuses) objets plats et minces T2 ex. of: dq 1 «un plateau » po§ o646 1 «un billet de cent kyats » objet enroulé, spirale ou couronne ex. Az odeg 1 « un rouleau de cordes » ients creux individuels ex. cq oS gh 1 «un verre d'eau » emS6 nbc «une tasse de café » ab paroles ex. oma: ndaf: 1 «une parole, un mot » moyens de transport ex. BG 68: 1 «un cheval » or 068: 0 « une voiture » odd: 058: 1 «une bicyclette » véhicules ex. nebo mbo& 1 «un bateau » arc et lance ex. d mdo& 1 «une lance » 73 le soleil, la lune, les riviéres ex. 6g dho€: 1 Bo cok a écrits ex. nn&oo mdcor€t « adgd odeor€é 1 orm§: mdcoré 1 pagodes, sanctuaires ex. Qo: mda 1 cod mba 1 filets ex. BEemsE mda 1 batiments ex. em& mndcar€ 1 « neuf soleils » « cing fleuves » « un journal » « un billet » « une thése » « une pagode » «un stupa» « une moustiquaire » « un monastére » excroissance, pousses, gousses Aé odod + FiiasG odod 1 «un morceau de gingembre » «une gousse d'ail » tubes, balles (armes 4 feu), cartouches, piment, haricot (gousses), tamarin (fruits) 74 ex. cqdS: ndcoé 1 «un piment » Mdx§ abemrE 1 « une cartouche, un obus » parties (de trajet), catégories €X. Mie Mb0§ 1 « une douve » gar mbn§ 1 mo ndo§ 1 « une partie en train, une partie en voiture » morceaux « une pépite d'or » Ginx oder 0 «un morceau de poulet » ex. <9 08 a 8 tissus, vétements ex. dad odd 0 «un longyi » 05 G couches, étages ex. 2G 55005 1 « deux épaisseurs de vétements » Sar 008 1 « trois couches de peinture » tas, boules (composés d'éléments filandreux) eX. Geice nbc 1 «un tas d’herbes » aE dq 1 « une touffe de cheveux » d 6 ramassis, touffes 75 ex. ofpotcg ndeq 1 « une touffe de poils de chat » ado ndcq 1 «un ramassis de fils » 956 repas ex. wot: mdg6 4 « un repas » =] personages, objets sacrés, abstractions, saisons ex. of fF ob 1 «un bonze » NOE ost 1 «un roi » 9mg> ak 4 « les trois Joyaux » 85 mdck 1 « un état d'esprit » oy a « les trois saisons » eq) dranwcGoac: 1 —_« les. 96 maladies » plantes, cheveux ex. 0 m6vE 1 «un cheveu » awdvE mbv€é 1 « un arbre » g&8 od0€ 1 « un rosier » ae (Littéraire) parties de vétements de bonze, turbans, écharpes ex. athhf m6g€ 1 « une piéce du vétement de bonze » Qa wdgé 1 « une écharpe » tas ex. 3 m6g 1 «un tas de sable » 76 agi dq 1 «un tas d'ordures » images, histoires ex. ddd 6g 1 « une photographie » GBE wdg 1 « un conte » parts, fractions ex. emg 3:9 8 «les 3/4 » objets plats et minces ex. Gis méG> 1 « une piéce de monnaie » deeGod ob Go: 1 «un poisson séché » 8 méG> 1 «un bulletin de vote » fleurs, motifs floraux, objets en forme de fleur ex. uf: oye 1 «une fleur > (5 odyé 1 « une étoile » élément(s) d'une paire ex. qin bod 1 «un ail » 835 ood 0 «une chaussure » ow g606 1 « les deux c6tés de la route » branches d'une méme souche au sens propre et au sens figuré. ex. 86 mG 1 «un bras de rivigre » cf ogi 1 «une descendance » ASEH 56(G> 0 «corps et ame » 71 quartiers de fruit ex. Segod: digo: « un quartier d'orange » | tres humains | eX. cgo mew: odcuod 1 « un bébé » lieux, occasions, abstractions ex. em> 695 92 1 « dans une forét » nefjre mb95 1 « une raison » op 695 1 « une science » tranches horizontales ex. @§ mb95 4 « une tranche » (dans l'épaisseur du gateau) outils, armes ex. Q odod 1 « un marteau » cag obod 1 «un fusil » rouleaux ex. ca:85 mb86 1 « un cigare » Boqd o6086 1 «une cigarette » emSee> M686 1 « un tapis roulé » 8 objet rond ou de forme indéfinissable ex. car odd} 8 «une pilule » BE obey « « une maison » Be bois 0 «un pot » torsades ex. afi odcy§: 1 «un fil (de corde) de fibre de coco » Seey$: OE: 0 « corde & trois torsades » Pea couches minces, strates ex. ngh ndgo s « une feuille » eG mdy> B: mdq> « « couche par couche » Ga longueurs ; rayon de lumiére, cours de riviére, etc. ex. cqo GS oba5 1 ——-« unrayon de lumiare » GE or6oy5 0 «un cours de rivigre » cS: 6235 1 «un chemin » Dans certains cas c'est la forme que revét temporairement l'élément pris en compte qui détermine le classificateur. ex. gp ndaji 1 « une natte (étendue) » gp m686 4 « une natte (roulée) » aS or6oS 1 « un pagne (piéce de vétement) » cad ndqé 1 « un pagne (cylindre, cercle) » Ce peut étre aussi une forme de regroupement : la liste qui suit n'est pas exhaustive. 79 groupe, collection ex. q 06 @ 8 & 85 cdl& m6 g 1 groupe, troupe ex. g: obx5 + groupe serré, uni ex. cd odo§ch 1 5h 086 1 groupe, association ex. Guiorrms 069 1 ensemble ex. nf 06 @1 m§us ob 1 ensemble d'éléments liés ex. ca? bq 4 ex. hedE ob « un groupe d'hommes » « une collection de timbres » «un troupeau de zébus » «une bande de jeunes » «une nichée » « un groupe de délégués, une délégation » «un complet » «un outillage » « un trousseau de clefs » «un train de bambou » 80 botte, bouquet ex. w& obo « un fagot de bois » 4 paire ex. 835 64 8 « une paire de chaussures » g22md dq 1 « une paire de boucles d'oreille » 9 couple d'animaux attelés ex. go: dg: 1 «un attelage de zébus » etc. 1.7 - Les marqueurs Les marqueurs de nom fonctionnent comme les prépositions en frangais mais sont placés aprés le nom : on peut donc les appeler « postpositions ». A la différence du frangais, le birman y a parfois recours dans la mesure oii la personne sujet n'est pas marquée par la forme du verbe. D'une maniére générale, ces postpositions sont différentes en style littéraire et en style parlé, le style littéraire étant plus riche et plus nuancé. La présentation ci-dessous procédera du style parlé (P.) au style littéraire (L.) pour chaque postposition. oa ®) Tl marque obligatoirement le point de départ ou I'origine, & la fois dans l'espace et dans le temps : ex. dim woad 1 « D'oi viens-tu ? » 81 ee eee egecm mais: » « Clest une mangue de Mandalay. » gm « «Llannée demniére » Ils marquent le temps passé de la méme fagon qu'en style parlé. En ce qui concerne le lieu, le style littéraire dispose des postpositions m eto: ex. BSeTm SHS ye ... « (B, 48) «... Si elle regardait depuis le haut de la maison... » Beg. ahig anissd, yoyrG§nd 1 (B, 49) «Elle passa du salon & la piéce du milieu. » | Aadlgvé... aqAfF:goqgicws 1 (D, 71) «De ce jour-Ia... ils éprouvérent une grande honte. » om indique aussi le sujet, en cas d'ambiguité ; m (L.) est plutét employé avec des verbes exprimant des « paroles» ou des « pensées » : ex. cgi mpi Aeiond 1 «Le chien a mordu le tigre. » Biedlngn edadyr) o8:8curddingd 1 (B, 64) « U Saw Han interrogea tour & tour ses invités. » Il indique que le nom qu'il suit joue le réle principal dans la phrase, souvent comme sujet en frangais mais pas uniquement ; son quivalent en style parlé est uns. 82 eX. gqpicwréin§ vid af§5R ncGGcmSud ... « (A, 205) « Bien que le boddhisattva efit le désir de devenir roi... » 8 Adguo cous 1 « Cette photo, c'est moi. » Il marque, dans I'espace, la direction, son emploi est facultatif : ex. aii} goed 1 ou ond 2yoxe0d 1 « Odi vas-tu? » Si le but du déplacement est une personne, & (P.) ou o (L.) s'insére entre le terme désignant la personne et ¢ : ex. gougoeBidhy yore)» « On va aller chez Grand-mére. » GSayGSa>r xcdiéRwd sedeosd oScofin§G 1 (A, 82) « Alors que tout le peuple s’était rassemblé auprés du roi son pére... » Dans le temps, il distribue par périodes : ex. adudh orgihgo nda odged 1 « I faut lire dix pages par semaine. » Ilest méme distributif de fagon plus générale : ex. ndcurdhd) cioySayors 1 « Ca cofite cing kyats par personne. » Pour marquer la direction dans l'espace -§. (L.) peut remplacer ex. Beg ahiy auviehs ogoGSad 1 (B, 49) «Elle passa du salon a la piéce du milieu. » Ici I'usage simultané de y et de 23, montre qu'ils appartiennent 4 un niveau de langue littéraire et classique. 83 Il indique le mouvement vers le but :. eX. 6g, § s« en avant » evmrdmeRvés, efiréqes orcqada¥é ... 1 (B, 39) « Comme un courrier était arrivé de Ma Ma Tha disant qu'elle devait déménager pour Ma Ou Bin... » Tl indique aussi une limite temporelle : ex. Geg.9 eqodicwox0d)... 1 « Quand vint ce jour-la... » 3, est également employé pour désigner le destinataire dans une lettre officielle, ou dans une adresse : ex. wdi§éqo8 1 « A qui de droit » Notez la place de 23, dans la formule de I'adresse postale : ex. 3, o & & B 20 egd4 nqr wd: ahng Mademoiselle Moe Moe Oo 30 rue Shwedagon Pheya Yangon En dehors de ces deux cas précis, entre la personne destinataire et §, s'insére &(L.) : ex. aged nudiordl qo: 1 « On va une fois par semaine chez le professeur. » 84 Il indique un mouvement vers une personne. Dans ce sens, il est Téquivalent de oj (L. et P.) : ex. coco wh ... S:corn§mo: qdms dH S,Gcimafj: ScicwarS » (B, 45) « Jetant un coup d'ceil 4 U Saw Han, Wé We sourit... » sory5R corEcurEms: cud) 1 « Donnez ce livre 4 Maung Maung. » Mais lorsque le verbe a un sens voisin de remettre (a), livrer (a), confier (a), etc., la langue littéraire emploie -z>: et non -cf: fh: comgqowd ... gems yqorso: ... woindidh. df cache 0 (A, 167) «Le prince Vessantara fit don de ses enfants au brahmane Jujaka. » Tl est le marqueur du lieu sans mouvement (L et P) : ex. q§m§go cgoud 1 «Il habite Yangon. » B.ncom Bfeodadqdodge e§egqoydors 1 (C, 13) « Notre pére travaillait comme manager a la fabrique birmane de soda. » Il est également marqueur de temps : eX. apgrhyo cmS8emoceus 1 « Nous boirons le café a trois heures. » Tl existe, en langue littéraire, des substituts 4 g> qui s‘emploient dans des cas trés précis ; ce sont les marqueurs suivants. 85 ex, BEQE q-qhicgudn§ci ... » (B, 150) « Aprés étre restée sept jours dans la maison... » cgoriongs.g& (pwd cvotcvingcarég ... 1 (D, 44) «Le lendemain, il prit l'apparence de son jeune frére et... » Comme « dans » en frangais, g> et @& peuvent prendre le sens de « au sein de », « parmi », etc. Cest I'abréviation de §h : ex. BEgEmegep§ oni ... 1 (D, 45) « S'étant caché dans un coin de la maison... » egociae§ Gemecngs ... 85x85, cqachyorn’ 1 (D, 45) « Finalement la petite tourterelle s'approcha de la maison. » oes, 2§ ... 1 «Un jour... » Test utilisé pour I'expression du lieu, plus rarement encore pour celle du temps. ex. 8 qpé exo of ... (B, 150) « Sous la lumiére de la lampe... » zdlodkoud... 1» (D, 80) « Dans le temps... » go, plus rarement §, s'emploient également a la suite d'un mot pour le mettre en relief. 86 ex. RegS:y> a500 1 yy wri GSnd 1 (B, 53) « Quant 4 Ko Ne Oo il était plutét enveloppé, trapu et de teint clair. » A§ayGduy egdcsxews wom ... » (A, 30) «... offrande que, pour ma part, je ne considérais pas comme extraordinaire... » - 92, ~9€, § désignent le nom quiils suivent comme possesseur lorsque le verbe est § : ex. meg? men:gdcurh §di 1 « J'ai deux enfants. » BJBAZ ... wErmcuoch§d « (D, 193) « Dar I Pa ...avait une fille. » wo Pet a8 (L) Ces deux marqueurs ont un sens trés large qui englobe les fonctions « sujet, agent, possesseur », en fait « concerné », A un titre quelconque par le verbe : ex. néGind wmycvRé 1 SwcwrdioSRe no§ens emréey R Kqdm§ Gf mazmvcurd vocyE yo:emSqdi « (A, 73) « Leur enjoignant seulement : "Quant & vous tous qui restez [14], faites de bonnes actions : donations, actes méritoires etc...", il partit. » weed, cagrdzdl cqpould) coats eniqe nicory Riivows eRdaz 1 (C, 2) « Quand on allait au marché, si le panier & provisions était lourd, on ne le portait jamais soi-méme. » Notez la présence de -2»-$ marquant des fonctions différentes dans les deux exemples suivants. 87 ex. vSBSnS cdteoye Gens 1 « Cette maison appartient 4 Daw Htwe. » eTccyngs B6GErS 1 « Daw Htwe possade cette maison. » Ils marquent l'accompagnement, l'instrument, le moyen, la matiére, la distance, la similitude : ex. noo § wa: 1 «Le pére et le fils.» avec un ordre hiérachique de l'accompagné -personnage principal- a l'accompagneur. On passe de l'accompagnement au partenariat dans : eX. 43, omaiqoa:md 1 « Je me suis disputé (avec lui). » Qhiodig&Z€ orqnrv08s mdgéoreqg wor gq cfse ... 1 @B, 71) « Manger avec une cuillére et une fourchette, ga ne passe pas; mais quel plaisir de pouvoir manger avec les doigts. » enotiegs, wdves:d, 1 «Ne vous lavez pas les mains & l'eau potable. » Le moyen peut étre aussi un moyen de transport : ex. eGexod qao}, yor qaud « On peut y aller en métro. » Bndh Gah}, aySari + « Cette blouse est en soie. » 88 Dans I'expression de la distance, des verbes tels que co: « étre Gloigné », §: « étre proche », > « étre distant, étre séparé » se construisent avec 3, et 5€: ex. BSR empE: nbcwodico:nd 1 «A quelle distance l'école est-elle de chez vous ? » ercugé corcgoo FG # «Ilya longtemps que je me tiens éloigné de la littérature. » La rencontre entraine aussi l'emploi de 3, ou $€ avec des verbes tels que ¢q, « trouver, rencontrer », fy] et «rencontrer », q& SE « tre confronté avec », etc. : ex. Bicornnfgo x Sfhigé qE§E RegaGE... 1 (B, 118) « Quant 4 U Saw Han, comme il se trouva nez 4 nez avec la foule... » La similitude s'exprime aussi a l'aide de 3,/3€ et du verbe ou d'autres verbes comme 65 « convenir, correspondre » : €X. 2603, oqo * « Il ne ressemble pas & son pére. » 603, ca5Quno ...1 « Des choses qui conviendraient A Wé... » Ils marquent le possesseur : ex... 03€ & gh 50 0 (B, 145) «... le visage de son pére » ageviGid cBoodqhe§ ... 1 (A 14) « Aux pieds de Votre Majesté... ard§cosfhsg, ovSed 1 (C, 51) «Le disciple du maitre Sein Beda Kyi » 89 Le marqueur peut étre remplacé, surtout en style parlé, par un passage au ton | du possesseur, si c'est un pronom ou un terme de parenté. La question de la possesssion dans son ensemble sera traitée ultérieurement. Ce marqueur est surtout littéraire; son usage est souvent proche de celui de 5€, sauf dans le cas de l'accompagnement. Ainsi : ex. SBE cIEGHGA nS « Il coupa la téte avec un couteau. » 228 ob:eqpdBE cam 1 «lest mort du choléra. » En langue parlée, la méme phrase se dira : ex. uno oS:eqa01§, sna » « Il est mort du choléra. » wd 1 me 1 fH, | Bek 1 v21GRGE Ghcro Bearsq5§..1 (A, 64) «En cette forét remplie de bétes sauvages : panthéres, tigres, thinocéros, lions... » Le sens de fg& est éventuellement précisé par la présence de s2:,: littéralement « force » mais ici grammaticalisé. 22: (€ signifie en effet « en ce qui concerme », d'ot 'expression 2 yj: mo: E 1 (en ce qui concerne la majorité), « en général » : ex. imof§Eovtu§: SdaoGEvévhnS 1 « Le corps ne va pas mais le moral va bien. » efjé (L. et P.) Tl indique la cause : ex. cAgdBE eorcfyré ... » (A, 30) « A cause des risques de famine... » eaden§, gdwomng adefé ... « (B, 208) « A cause de sa voix étranglée... » apoE sgociayod « « Je suis en retard a cause de lui. » En téte de phrase on trouve souvent la séquence 3) efj}>€ ou 4 fp « voila pourquoi », « c'est pourquoi », « done ». En langue parlée, on utilise aussi cfj2é ¢ ou efpE 8 cf: ex. 8 cqofiadichEG, mew: xGEvagdhqay « « Le petit ne doit pas sortir 4 cause de cette rougeole. » Employé seul, ce marqueur signifie « en tant que » : ex. oqpo§G, wemoeqEoy 1 « En tant que médecin, je ne peux étre d'accord. » En langue littéraire, l'Equivalent serait §6 4. Tl indique le but : ex. a, 8 § cm: oe) « «Il yenaencore pour lui. » 2 & 1 BS & oS:o0: Iu « Pense & toi, pense a lui. » (c'est-a-dire : « Il faut penser aux autres ») Ils introduisent une comparaison : eX. cot@ary> cescaomd vydcagss 1 (B, 102) « Mais pour Tha Tha, ce n'est plus comme auparavant. » 88q acarmerindcushds, ahdegafgé ... » (B, 58) « Etant donné qu'il m’a traitée comme un petit enfant... » 91 fi (L,) et3§ P.) Les marqueurs en langue littéraire signifient « ainsi ». En langue parlée, le sens est souvent I'équivalent de « comme ga » : ex. cvced) 8§ vch3, + « On ne parle pas comme ga a sa mére. » G8 gFDEAE vdpGchenrofarg&... yooSys 1 (A, 32) «Il a ainsi fait un don ...avec des ornements valant deux millions cing cent mille [piéces]. » 1.8 - Les noms auxiliaires ou auxiliaires syntaxiques Ce sont tantét des noms auxiliaires postposés seuls au nom, tantét des noms auxiliaires insérés entre le nom régi et un marqueur. (a) - Auxiliaires postposés seuls au nom ‘est un déverbatif de qc « compter, calculer ». Postposé A un nom, il signifie littéralement « pour le compte de », c’est-a-dire « en faveur de », « en ce qui concerne », « pour » : ex. evsgagdicm? crx}, god) emoédlond # (B, 177) « Pour leur pére, c’était bien qu'il reste avec Tha Tha. » Me2Qd yeg agegqrdior vffdcoaésy + « Je ne veux pas qu'il arrive malheur aux autres 4 cause de moi. » Dans son sens causal 2h est souvent suivi de € : ex. 8 saadicoé ySdishiow’ 1 « Iest faché & cause de ga. » coco mfercq aq ... 1 (B, 188) « Pour la santé de Wé Wé... » 92 Cest le déverbatif de §8 « étre ». Postposé a un nom, il signifie «en tant que »; il est tres souvent suivi de 3 (L.) ou de 3, (P.) ou de Ge: eX. GesbGunk dh wxaGb orajb} eyerdiiond 1 « Ona élevé Maung Maung en tant que fils adoptif. » egrdh: ocirrdinyd,sroSoqh. wqhgovdaGScuodars 1 (C, 59) «II (le roi) prit I'habitude de donner pour nom a la mangue le nom de l'homme qui la lui avait offerte. » Cest un nom auxiliaire qui, postposé 4 un nom, signifie « au lieu de », « ala place de » : €X. 02:9 | MurrGExor goated « On va mettre une natte au lieu de tables et de chaises. » Crest le déverbatif de of€: « mesurer ». Le nom aussi signifie « selon », « suivant », « comme » : ex, SoomSz0gj&: aio) « « Elle cuisine selon ce livre. » Crest le déverbatif du verbe q « obtenir ». Il signifie « selon », « d'aprés » : €X. ggnqrentag BGg$dendq 1 « Suivant la doctrine du Bouddha, il ne faut pas tuer les animaux. » 93 La différence de sens entre ces deux derniers noms auxiliaires est ténue. x0}€: indique la conformité sur une certaine étendue alors que <9 est plus ponctuel et plus synthétique. (b) - Auxiliaires précisant le lieu : sens propre ou figuré C'est le déverbatif de & «toucher & peine ». Il signifie « jusque » dans l'expression de l'espace comme dans celle du temps : ex. cocodfna§ adanxGdGnd wG§ad 1 (B, 222) « Jusqu'au moment od Wé Wé se déciderait a parler. » alow GhG.nd 1 « Il l'accompagna jusqu'a la porte. » Signifiant « I'extérieur » comme nom et « hors de » comme nom auxiliaire, il prend souvent, dans ce dernier cas, la forme -GE : ex. §§G85§d Q8emSudd vxp:2xJ 1 (A, 57) « Sans jamais étre allé ni a I'extérieur, ni a l'intérieur du palais, sans étre acompagné. » sof peut aussi prendre le sens figuré de « hors de » c'est-2-dire « outre », « Apart » : ex. cua GE Srdafjoqnd « En plus du bruit du vent, on entendait aussi celui de la pluie. » Comme nom, il signifie « J'intérieur ». Auxiliaire souvent sous la forme -3, il signifie « a l'intérieur » : | ex. SFdcmodcval aokcsn,9 1 (B, 281) « S'interrogeant en lui-méme, il s'étonnait. » 94 -cd peut signifier également « parmi », mais la langue littéraire lui préférera dans ce cas gh: ex. SmeqroEcqadm nineqr€fidina 1 « Parmi ces couleurs, laquelle préférez-vous ? » B§erBSFrgarsgh dyéGindS aqdsGond « | « Parmi les fleuves du Myanmar, le Salouen est le plus long. » | Crest le déverbatif du verbe $: « étre proche » : ex. ndvEwby> ay, qdcgnd 1 « Ils se tiennent auprés de I'arbre. » Ce nom auxiliaire signifie également « prés de »; comme nom il signifie « le bord » : ex. conga: mnfgé eqodiwond 1(B, 248) «II se précipita auprés de WE. » On rencontre parfois dans un sens identique la combinaison wk go: ex. Bnkinga:ys eqrémen§ord 1 « Il y a.un ruisseau prés de la maison. » of signifie « sur » (et « le dessus » en tant que nom) : ex. aqdvéedt§ SeqgreqGimo ... 1 (B,47) «Les pigeons, perchés sur le manguier... » MoeT go moo§$qyuond 4 « La responsabilité m'en est incombée. » 95 00 wéiecm voemddm ‘Soul & 1 (C, 51) «La premiére salle dans la quatre-vingtiéme rue s'appelait "le Thibaw". » Notez que « dans la rue » se rend en birman par « sur la rue » ; de méme qm>: sv! g2 » signifiera « dans le train », alors que Q & ge signifiera « dans le wagon ». od (mach) Ce nom auxiliaire signifie « au-dessus de » et «I'espace au- dessus de ou ...supérieur » : ex. cheg emoEméariga Gocgand 1 « Les oiseaux tournoient dans le ciel. » speoch peut également avoir un sens temporel : ex. monad addindcurd advadcurdh gow 1 « Avant moi, il y a un frére et une sceur. » Au sens figuré, -coch est postposé au complément du comparatif (cf. infra « catégories adjectivales ») : ex, cyooodh [Frou 1 « I est plus Agé que moi. » cao En tant que nom, il signifie «le bas», et en tant que nom auxiliaire « sous », « dessous », « en bas » : eX. oxrgexodin sheozdcpyadioss gq GdurmB 1 (B, 8) «Les crachoirs sous la table lui répugnérent. » oxrgexoh§ Bewodonds ... 1 (B, 5) « Au lieu de mettre des pieds & la table... (au-dessous de) » 96 Il signifie « dedans ». Le nom correspondant 29, signifie «Ist » aussi bien que « I'espace devant » : eX. cocoar:geg.m murxBEh yd sih§Gen> 02:9 8Smenxgo... 4 (B, 1) « Quant a la petite table qui se trouvait au milieu du tapis... » cvS:uiga 963, 1 «Ne vous arrétez pas au milieu de la route. » 6§,uddyo Bbegqord 1 « Au milieu de la journée, il fait trés chaud. » Ils signifient littéralement « en présence de »; ils s'emploient donc souvent aprés un nom de personne : ex. Jor: S:G:8§: beh, aqaBcmoé:o> cqociwons 1(B, 9) « (La compagnie) vint demander de l'aide auprés du courtier U Po Thein. » Syeg&men? orceqnreq eg §Ediz: 1 (C, 156) « On ne peut obtenir ni lettre ni autre courrier de la part de ces gens-la. » ayorsnqno§B ogoreuS 1 « Je vais chez le dentiste. » En langue parlée seulement 2& peut servir a l'expression du temps : ex. nevd} By> vASSqdgEma:eqQ niigdSemodim oeqod nde v8 1 (C, 51) « On ne sait pas exactement A partir de quelle année les films anglais ont commencé d'arriver chez nous. » 98 Ils signifient « 4 c6té » (c6te a cdte); comme nom, ils signifient tous deux « le cété ». sem: est l'abréviation de em: : ex. S8emm Freorn§h Fdys: wal qdhiczeqohyrns 1 (B, 145) « Ses yeux tombérent sur le motif du pasoe de U Saw Han qui était ses cétés. » gsoum 86 1 « La maison d’a coté » 99 TROISIEME PARTIE : LES PRONOMS 1-Les pronoms personnels Leur emploi n'est pas obligatoire. Dans la mesure ov le contexte est explicite, le pronom personnel, c'est-a-dire la référence a une personne, est implicite. De plus, aux pronoms peuvent se substituer des termes de parenté fictive ou réelle, ou des noms propres, ou des titres. Dans ce cas, ils présentent les mémes spécificités que les pronoms ; seul le contexte indique qu'il s'agit de la premiére, deuxiéme ou troisiéme personne. Ainsi : euco <«tonpere» =«je» «mon pére » = «tu» «lepére» =«il» contrairement aux noms, de requérir obligatoirement la marque du pluriel &, . Ainsi : mess Bh = «nous » ago dG «les maitres» = «nous », « vous », « ils » L'emploi des pronoms est, en birman, plus social que gram- matical. Ils correspondent a une hiérarchie compléte fondée sur l'age, Je rang social, la profession, la parenté. Ainsi la méme personne, employant son propre nom pour se désigner, pourra, selon son interlocuteur, dire : vy (Ades intimes), © cy (a plus 4gée ou de méme Age) et étre désignée par : y (par un intime), © cy (par plus agée qu'elle ou du méme age) et cs! cy (par plus jeune qu'elle). 101 Dans les tableaux suivants, les pronoms sont rangés par ordre croissant de politesse, du plus désinvolte au plus poli. Premiére Littéraire Parlé Homme parlant| Femme parlant | Homme parlant | Femme parlant a a a hd go omy isos age oys45 (1) Cette marque de pluriel collectif peut aussi étre un « je », femme parlant, moins désinvolte que 4. Deuxiéme personne Littéraire Homme parlant| Femme parlant | Homme parlant | Femme parlant 5€ 3€ 3 o& o& eer€ o& wE (tres litt.) (2) Parfois écrit s<>:, selon la prononciation. Ala premiére personne, homme ou femme parlant, on peut employer en style parlé familier c{u5, un peu comme on dit en frangais « moi, je » ; S peut, plus rarement, étre employé pour la deuxiéme personne du singulier, dans le méme style. De fagon plus générale, c'est-A-dire pour les trois personnes, ub (P.) et 88 (L.) sont des réfléchis. 102 ex. RineqrErmEdRE uu. (C, 23) «La boutique od elle avait appris & vendre... » 88aG6eR HBeryé ...1 (A, 204) « Se représentant sa propre faute... » Liemploi le plus fréquent de cub et de 88 est celui de possesseur (oS devient alors c§u$) ot ces pronoms se substituent aux adjectifs possessifs qui n'existent pas en birman. Ce point sera repris dans la tubrique « Position des termes » : ex. Auigowd: e§ewemg ayrrmodi aor€:auya}rorrqe} nendGybesuB » (C, 45) « C'est une fagon de s'approprier de force le bien d'autrui parce qu'on ne I'a pas chez soi. » AuigErEcorSayn63:3, BScar{Lifjo2r gordod 1 (C, 48) « On se marie le plus souvent avec quelqu'un en harmonie avec soi. » Le pronom de troisigme personne >) signifie aussi bien « il » que «elle »; la forme 2,0, spécifiquement féminine, ne se rencontre que rarement. Il existe une forme péjorative de ce pronom 2€: qui se prononce PdiN/ : ex. n&djen2 Deurcsfpdod 1 « II ne miintéresse plus. » Comme tout le reste du vocabulaire, les pronoms personnels ont une forme spécifique au domaine religieux, ainsi que le fait apparaitre le tableau ci-aprés, ces pronoms étant rangés verticalement du plus au moins respectueux. 103 Bonze parlant Deuxiéme personne __| Deuxiéme personne Premiére personne aun bonze aun laic une ago oS (supérieur] 2oq2 eS (aun supérieur aun de monastére) de monastére) homme | femme 2 cRoy&G: (A un novice adulte) gE (aun novice ) Laie parlant a zagé 9p: zoqp coS (Aun supérieur de Note : Les religieuses bouddhistes se désignent elles-mémes et sont appelées : a> 6c: monastére) aS & (familier) Aigé (Fr GC silest adutte) Attention : -ej>: a la suite d'un pronom personnel, ou d'un substitut de pronom, n'est jamais l'équivalent d'un pluriel -, mais fait entrer la personne représentée par le pronom dans une catégorie : eX. §.ejo:002:9¢1 « Les miens et moi n'en mangeons pas. » 104 ardiap: Seq ZEwS SScmobigos # «Ca serait bien si je (ta fille ; moi et mes semblables) pouvais écrire comme cela. » Quant & 2 p>: il signifie tantot « les autres » tantot « je ». eX. NQDems: srcmD*G, sqsepciond « « J'ai eu des ennuis parce que j'ai écouté les autres. » aqrid 203.655 1« Ne me taquine pas. » Remarque : dans ce dernier cas, 2,42: est plus neutre que (L.), 66 mda. En birman comme dans beaucoup de langues, I'expression de l'indéfini comporte des nuances qui s'expriment par des locutions différentes. 106 Littéraire od 4 Be G6 niimporte me 3 68 fd indéfini qui absolu | n'importe |) 0 aS 6 BE oo fg 65 quoi Littéraire Parlé tout le monde tout eS aS o § me & indéfini ouvert ex. mSRLB cryrdgoo’SEdos 1 « Tout le monde peut postuler. » Ghamrdvd nfG6Gd orremrEord 1 « Quand on a faim tout est bon. » BIqyGaoyS ndaxGBEGSyS: « un(e) autre », « d'autres », -AE nom + « chaque », =o m2 nom + « tous, toutes », 107 les locutions : § > smo (P.) « tous, toutes », etc. ex. 89 sricvsfjond 4 « Ils sont tous venus & cette féte. » ademas 1 od ecmaésy 1 « Les uns sont bons, les autres non. » off: no§ea:o0 1 « Quy atil d'autre 2 » NEemrEdh og, JE ayS:G ods « On envoie la nourriture chaque jour au monastére. » omacfisoo wij3, 1 « Ne croyez pas ce qu'on raconte. » §renrd qua « Faites donation de tout ce que vous avez 1a. » (« Chacun donne ce qu'il peut. ») 2.2 - Les indéfinis négatifs Ils sont formés de la fagon suivante : Littéraire Parlé personne ed Aq od 2 ¢ 6 ewod (1) 9 rien vd aS gy 7 9 of 3 a 108 (1) -cwork et -a, peuvent étre remplacés par n'importe quel classificateur suivant le contexte. Bien entendu un verbe a la forme négative doit obligatoirement suivre chacune de ces expressions : ex. nuiagg o§a » «II n'y a personne. » cerdadl my ecffooz + « Quand on I'interroge, i] ne dit rien. » emotions nbagocuiox 1 « Il ne donne rien de ce qu'on lui demande. » 4 - Les démonstratifs La plupart correspondent aux adjectifs du frangais et les emplois pronominaux sont rares. Parlé celui-ci, ceux-ci, Q celle(s)-ci | ceci 3), 8A cela § Al (4) | (1) Abréviation de mw: emoé:, rappel de personne(s) précédemment citée(s) (2) Rappel de chose(s) précédemment citée(s) (3) Contraction de 8 > (4) Contraction de § o> 109 ex. g& =f§& 1 «A partga. » Swsmo&d, Gury 1 « Puisque ceci n'est pas bien, prenez cela. » 110 QUATRIEME PARTIE : CATEGORIES ADJECTIVALE ET ADVERBIALE 1 - Catégorie adjectivale Les termes correspondant réellement a une catégorie adjectivale sont les adjectifs démonstratifs, interrogatifs, indéfinis, et les adjectifs empruntés au pili. 1.1- Démonstratifs, interrogatifs et indéfinis. - Les démonstratifs se placent avant le nom. éloigné ce... 1a ce (dernier) g& aS ce wes (précédemment cité) ex. Gegé 9ck » (B, 31) «ces huit préceptes » g&s6 edagé ... 1 (F) « Cette méme année, en mars... » wé:8m08 1 (F) «ce programme » ReqarffFi ... « (A, 88) « Ace grand étang... » 88:yo:69q:85vEym ... 1 (F) « Ce blocus économique... » 11 BinmEorgEwEQgs ... 1 (F) « Au cours de cette méme conférence de presse... » Reigh nuiyg wx8oy: 1) « Personne ne sait rien sur ce sujet-Ia. » Ces démonstratifs sont susceptibles de fonctionner comme des pronoms devant une marque syntaxique. Ainsi : ex. BB wchdeq, epqé... 1 (F) « Dans une réunion consensuelle comme celle-la... » géidjodiag§ ea€eaddl » «II ne convient pas d'accepter cela. » L'ensemble peut alors étre I'équivalent d'un adverbe : ex. 89> 6g god 1 « Ici on extrait de l'or. » 3c§ wny58, 1 « N'agis pas ainsi. » Devant un nom auxiliaire, le démonstratif, s'il est au ton 2, passe au ton 1: ex. cgoriag, cpdigjicwms « « Apres cela, ils se retirérent. » HE mo odseud « «A part ga, qu'achéterons-nous ? » Mais : ex. g&egodh mg ond # « Aprés cela, la représentation commenga. » SmijaB a§qjciowd 1 «Il sauta dici jusque 1a. » 112 - Les interrogatifs se placent également avant le nom. Littéraire oS a5,- Do- zonh- od ex. eSan8, 0225 Gemré:mgS: » « Quel livre est le meilleur ? » aiefipE curqéaed 1 « Quel chat voulez-vous donner ? > Comme les démonstratifs, nu et ni peuvent étre suivis, directement ou non, d'une marque syntaxique ou d'un nom auxiliaire; et dans ce cas l'ensemble interrogatif + marque ou nom auxiliaire correspond souvent a l'adverbe interrogatif du frangais : eK. uugeBay® sani” aye8go864cs_1(A, 57) « A présent, comment pourrait-elle y aller a pied, la malheureuse ? » oni} eGoed » « Comment dirais-je ? > nd} yorec§.d 1 « Od allez-vous ? » anieGp€é sjd§ Sang: » « Pourquoi agissez-vous ainsi ? » Mais la langue parlée utilise n> ¢fj>€ ou m>§, pour rendre « pourquoi ». D’autre part, le birman introduit une nuance entre ni 0295 oi « Quel livre (parmi ceux-ci) ? » et n> 0225 © 1 « Quel livre (dans un choix illimité) ? » 113 - Certains indéfinis peuvent fonctionner soit comme des adjectifs soit comme des pronoms. Ray signifie « quelques » : ex. 85nd, HG: od, corm 1 ou Bind, FE vg, corord s « Quelques maisons sont grandes, d'autres petites. » ex. nd], BSg2 & o§ az 1 « Il n'y a pas d'électricité dans certaines maisons. » Ces deux formes d'indéfinis sont constitués a partir du verbe 4j, « manquer de, étre dépourvu ». signifient « autre, autres » : ex. eG2:65,92 cq G7; 1 Ou afe:es,g2 qx Gaz 1 « Les autres jours il n'y a pas de marché. » Cet indéfini ne peut se placer qu'avant le nom. Ses deux formes sont constituées a partir du verbe §>: « étre séparé, étre différent ». signifie « un peu, un petit nombre » : ex. orsgS:cudd of3d 1 « Achetez aussi un peu de sel. » 114 qngS:cno wr Q vod 1 «La féte n'était pas animée parce qu'il est venu trop peu de gens. » L'expression indéfinie, qui se place toujours aprés le nom, est ici formée sur les verbes 32: « étre peu (nombreux) » et cud « étre petit » (dans le sens de jeune). signifie « tous, toutes, tout » : €X. sxe2:c}: & w2 a 1 « Tout le monde n'est pas venu. » aysciword: edjgz « « Tous les raisins ne sont pas sucrés. » Certains adjectifs indéfinis se rendent par une subordonnée en birman (cf. infra « subordonnées »). 1.2 - Les adjectifs palis Ils sont de deux sortes : les ordinaux, jusqu'a « dixiéme », et quelques autres. Epithétes, ils se placent avant le nom qu'ils qualifient, et attributs, ils précédent un verbe, souvent [§5, et wi en phrase négative. (a) - Les ordinaux ome « premier » age 1 « sixigme » gw 1 « deuxiéme » age 1 « septiéme » odw 4 « troisiéme » age «huitiéme » ong 1 «quatriéme » goo 1 «neuvigme » oe # «cinguiéme » 300 1 « dixigme » eX. me vmv w5y2 egor5 1 « S'habite au premier étage. » ex. ve (gba 1 « Je suis premier. » 11s €X. 3 G00 M§:g2 ome qAdgdiod 1 « Ila quitté l'école en neuviéme. » (c'est- en France) dire « en premiére » (b) - Autres adjectifs palis Ils sont trés peu nombreux. Les plus employés sont ovf, wou, mo0§, x00, et figurent dans les exemples ci-dessous : ex. of ySdR&g 1 « controle central » of GSR, mibggorqyo: qyuiondd 1 « Comme c'est central, il est facile d'aller n'importe ov. » wo soy 1 « travail temporaire » 3 BS wo [Sard 1 «Cette maison est provisoire. » avfay 6 of od:ar0digSindiod 1 « Comme c'est un étre humain ordinaire, il peut connaitre la joie ou la tristesse. » 220 BF: oundoy 1 « Ce n'est pas une grande maison extraordinaire. » (c) - Verbes d'état et de qualité Ces verbes ont pour caractéristique d'exprimer & la fois l'adjectif attribut et la copule : ex. 8 wg: yond 1 « Cette femme est jolie. » 3 QBS Jord 1 «Ce longyi est rouge. » m° good « « Mon chien est intelligent. » 116 Ilest trés fréquent de rencontrer des couples « nom + ce type de verbe » oi le rapport entre le nom et le terme qui le suit n'est pas exactement le méme qu'entre le nom et I'épithéte en frangais : ex. yemoEcqg 1 «les gens de bien » Sho «une belle femme », « une beauté » gyhgoGy « un Européen », « un Blane » 83 « le feu rouge. » Parfois, cependant, le deuxiéme terme est bien épithéte : eX. Qo « gros homme », « homme gros » ag (G& 1 «un alcool fort » Le verbe d'état ou de qualité ne peut précéder directement le nom dont il est épithéte, il lui est subordonné par les procédés habituels de subordination au nom (L. - 62>, -»8, -e§ ,- &,-9): eX. o ) q 4 «un gros homme » (GE & 2q¢ » «unalcool fort » jn2ca2 oma: « «des paroles douces » emffja:9 0225 deus 1 « Ca va étre un livre célébre. » wexn§,deq vemos, 1 « Ne buvez pas d'eau sale. » Toutefois le sens de l'expression peut varier avec la place de lépithéte ; ainsi : ex. q 6» « «le mort » (« l'homme mort ») ex. 62 622 q 1 « le défunt » (« la personne décédée » que l'on a connue vivante) 117 et certaines locutions verbales, précédant directement un nom, sans marque de subordination, ont valeur d'épithéte : ex. coh § sony « le travail actuel » wad Fe 2 1 « une personne Agée » waggE vpocg: o§6 1 «le programme de l'enseignement supérieur » (d) - Comparatifs et superlatifs La comparaison se marque, quand elle est spécifiée, par -§- ou 209-, verbes signifiant « étre en excés, excéder », la construction pouvant varier selon le style : ex. cmodB§eo§Eeyo wh: cdlys:enrmd « (C, 2) « En Basse Birmanie, ils sont encore plus nombreux. » 8 Swe Gord 1 « Si tu fais comme ¢a, ce sera pire. » Quand il est exprimé, le complément du comparatif est suivi de -ocf (L. et P.), méme en I'absence de -§- ou de 23: eX, wrich: Qhd & QE .. AGRE wh Gyegn§ gdfjwd « @, 130) « Aux yeux de tous ... elle paraissait plus belle que d'habitude. » Bryn coch @m&gric) or Gav wr 1 « Y a-t-il un poéte plus connu que U Ponnya ? » Le comparatif d'infériorité n'a pas d'expression grammaticale en birman ; la langue a recours 4 un verbe d'état ou de qualité contenant Tiidée de « peu » ou de « moindre ». Faute de dire « moins grand », on dit « plus petit » : Le superlatif s'exprime par un déverbatif du verbe d'état ou de qualité suivi de -2 ex. 22: af af n «le fils ainé » 118 QEGE xfficrrajcao ofa GS4 1 (D, 69) « C'est mon plus grand ennemi. » aq mata: 1 (B, 8) « le plus laid » 2 - La catégorie adverbiale Elle comprend peu de mots simples mais beaucoup de composés et de périphrases de longueurs et de formes variables. Leur domaine de fonctionnement est difficile 4 cerner et peut correspondre a des catégories différentes en frangais : nom, adjectif et adverbe. 2.1 - Les adverbes simples Ils ont une place variable dans la phrase. En voici une liste indicative : wa 1 (L.) ou xg 4 (P.) « maintenant, A présent » (et « le présent ») ego 1 « aprés, derridre » (« le passé »), et « & venir » sg, ! « devant, d'avant » (et « le devant, le futur ») wg é x «avant, auparavant » @qj 1 (pali) —_ « assurément, strement » em§ 1 (pal) «certainement » e209 1 (pali) — « toujours, étemnellement » GHG 1 (anglais) « directement » 85 1 (L.) ou on5 1 (P.) «tres » Beaucoup d'adverbes simples peuvent servir de base a un composé adverbial : €X. 2] Me~w>2 1 «ence moment » 119 base. 2.2 - Adverbes composés On trouve en général un nom, un verbe ou une onomatopée a la Ces composés répondent a plusieurs types. (a) - NOM + VERBE ex. 22: (1 « beaucoup » w— © m§ 1 « énormément », « démesurément » (b) - NOM + VERBE (deux fois) ex. BAG hg 1 « de tout son coeur » Ge calessh: 1 « de la téte aux pieds » 85G§ wh BE 1 « avec décision et vivacité » (c) - NOM + NOM + NOMBRE + CLASSIFICATEUR ex. iS 85 56 Jo 1 «de comps et desprit » (d) - VERBE redoublé ex.Q§ — «étre rapide » G§ G§ «vite, rapidement » emé —« étre bon» emo’: emg: «bien » Ge « étre lent » cf: « lentement » eR « étre lent » (péjor.) eg: e5: « lentement » ap « étre nombreux» qr gp: « beaucoup » ye « étre rond » ae oj « complétement » &: (L.) ou § (P.) « étre en petit nombre ou en faible quantité » s& gd ©), § 3 P)« peu» (e) - Couple de VERBES redoublés eX.qu «etre joli» yy vv « joliment » eyfSg& « étre joyeux » cyseysS g&g& « beaucoup » (f) - Des déverbatifs Ils sont formés d'un préfixe -z et d'un verbe dont l'emploi est fixé par I'usage. 120 ex. qo: « étrenombreux» qo « beaucoup » (en grande quantité) 6§ « étre rapide » =h§ « vite » & « achever » 3h: « complétement » ng «étre fini (usé)» 2m « entirement » 6 « tre permanent» 8, « toujours » Ge « tre violent » a & « violemment » 05 « se succéder » 208 « constamment, toujours » (L.) Dans cette liste par exemple, om signifie aussi « tout » ou « le tout ». D'autre part, I'usage parlé préfére 2aof%: A mej>:, et aor: a 2B. (g) - Adverbe a préfixe o6- - + VERBE redoublé ex. 05 §§ B§ «tres vite » ab & $a « tout prés » (h) - Adyerbe a préfixe »- - + VERBE redoublé ex. 0 fire: 1 « petit a petit » = + ONOMATOPEE redoublée ex. 881 «en gloussant de rire » © ure: 4 «en riant a gorge déployée » © 9§:gh: 0 «A grand bruit » © ges « en soufflant (de colére) » -+ VERBE, + VERBE ex.» wa 1 «de facon péremptoire », « sans appel » - + VERBE + o- + VERBE ex. ng mca i —_-« respectueusement » 121 ose aco «interminablement » o8§ o8$ 1 — «enroulant » (i) - Adverbes avec préfixe - 3 +VERBE+. 3 + VERBE ex. 386: sj 1 «en titubant » - m + VERBE+ m + VERBE ex. myp mwo 1 «précipitamment » meré: m§ » «en dépit du bon sens » meq mgd 1 «sans organisation » -e + VERBE ex. 65 4 «sans cesse » ed (eG205): «(il dit) des mensonges » ogo 1 « sans repos, sans reliche » + +VERBE+e + VERBE ex. oa€ of§€ 1 « étourdiment », « sans réfléchir » ek veo # « Xune certaine distance » o6§ 0g: I « sans arrét » -o + VERBE+v + VERBE eX. uns ucog 1 «de fagon pateuse » - © + VERBE+o + VERBE ex. 0§ v4 1 «de fagon négligée, désordonnée » (@j) - Adverbes a infixe - VERBE + » + VERBE ex.qh o qd «soudain » 122 - » VERBE + © + VERBE ex. aqyS: oof » ——_« infiniment » zems ceo 1 «en grand renom », « notoirement » wy of 1 «en toute hate » weg: off 1 « de toute urgence » + @ VERBE + +VERBE ex. 08E OBE 1 « & grand peine » 0 Mo 1 « en restant sur sa faim » eu) ond «avec scepticisme » 6nd mar « accidentellement » +» VERBE +e +VERBE ex. 220 oM§ 1 « démesurément », « énormément » (k) - Adverbes a suffixe + VERBE + gp (suffixe littéraire) ex. emo&go 1 « bien » + VERBE + VERBE + > (suffixe littéraire) ex. (pogo # « joliment » a€végo 4 « amicalement » myewodigo 1 « suffisamment » (D) - Onomatopée + m§ ou 33 ex. jf: m3 ou Gf: 93 1 « brusquement », « tout A coup » of: md 1 « avec un grand boum » aq: mt « en apparaissant soudainement » (m) - Autres formations et locutions adverbiales + mot pAli + mot birman (suffixe littéraire) €X. m2008 1 « toujours », « éternellement » 123 - SUFFIXE ~a& + termes variables ex. qh QE « sur le champ » « tout de suite » wae: q&a «mutuellement » mond ay& 1 « tout 4 coup » ofdcund af 1 a8 aja etc. «un parun» - SUFFIXE - oi: + « UN» + CLASSIFICATEUR avec un sens littéral de « seulement un » ex. 06 Jl od: 1 « d'un seul coup » o6 cwod oS 1 m6 g md: rete. « mutuellement » - Diverses locutions ex. nqod 1 « sams cesse » oqys 1 « setré » (adverbe) 388 cdl cog 1 «en déboulant », « en dégringolant » 06 oh wd 0 « unilatéralement » 06 nh o ah a « de chaque c6té tour & tour » a6 J 06 4 1(L), 06 Jo cw s(P) «parfois» Les postpositions et auxiliaires syntaxiques entrent dans la composition de nombreuses locutions adverbiales (cf. supra « 1- Adjectifs »). Les postpositions -3. (P.) ou -§€ (L.) et -&€ (L.) suivent €éventuellement des adverbes de maniére : ex. of o yh BE 1(L.) «Amoitié », «a demi» (€quivalent de notre « en plan » familier) oyE B§ g BE 1 (L) « en hate » 38S: a§& 3 1(P.) «en titubant » osg, 6g 3, 1 « au pas », « petit a petit » cys cys g& g& 3 1 «ts joyeusement » o Os ef 31 «en parlant » oyd GS 3 4 «en bougeant », « en tremblant » ayo: jg w2 aS 31 «enallantet venant » 124 om Gh 85 Gh 31 « &manger et dormir » o ah 3&3 0 «A grands coups », « en martelant » of SGBS: 3, 1 « lentement », « progressivement » Ces locutions birmanes n'ont pas toujours un sens adverbial en frangais ainsi, dans l'exemple suivant, la locution adverbiale pose un probléme de traduction : ex. 36 fF fF 3, oh ds « Servez-vous plus grand pour mettre. » D'autre part, on est amené a traduire certaines subordonnées du birman par des adverbes en frangais : ex.o fp a€ 1 (P.) « bientét » e fp 61) « bientot » littéralement « avant que cela ne dure » om: & ef 3 3) 1 « sans mot dire » yd svg au «néanmoins » Il existe enfin une catégorie de termes qui portent sur un nom ou une subordonnée et non pas sur le verbe de la phrase. Les grammaires et les dictionnaires birmans ne les reconnaissent pas comme adverbes mais ils se traduisent souvent en frangais comme tels : v€ (L.), -O ou -3 (P.), -w> et - cmo€: ex, 308 ercq:sqo VE 1 « Assurément il est écrivain. » meé:s) (0) orm 1 « J'ai mangé seulement du riz. » omar eff: ovévorsy 1 « Il cause seulement mais il ne mange pas. » 125 eoxcasefoEno wajhidl + « Je ne I'ai pas cuisiné pour |'unique raison qu'il n'en mange pas. » g§yemsE qdqad « «Il faut aimer méme ses ennemis. » Notez que dans l'exemple suivant la catégorie de em>é est ambigué : ex. $209, BEsorrE oBSSEry 1 « A cause de la douleur, je ne peux méme pas dormir. » Tous les exemples cités précédemment ainsi que leur traduction montrent qu'en birman la catégorie adverbiale échappe 4 toute définition. 126 CINQUIEME PARTIE : LA SUBORDINATION 1 - Subordonnées au nom Elles sont toujours placées avant le nom auquel elles se rapportent et se terminent par une marque modale modifiée qui correspond 4 une marque de fin de phrase. Rien ne correspond a un pronom ou a un adverbe relatif en birman, rien donc n'indique la fonction du nom que la relative détermine. a Affirmatives Pee] | Notez que dans une relative la négation est compatible avec deux marques modales affirmatives. Le passage au ton I de six de ces marques est 4 rapprocher du méme phénoméne dans le cas des pronoms déterminants d'un nom (P.) : €X. OYIENIEG,S§ | SDGEDIGEM:De>: v§ 1 (proverbe) «Un avocat qui ne se trompe pas, un guérisseur dont (les patients) ne meurent pas, ga n'existe pas. » Gcremorddicaon fdn8 « « Clest un homme qui mérite le respect. » 884, eryrchy> mE yE:wGgos...1(F.) « Le service ot les personnes déposent leur demande... » 127 gAyhdagdd: 02:31 « Ne mange pas de mangue trop mire. » Me SGEABEGSSR vsqrE& SExy 1 « Je ne peux pas la vendre parce que c'est une maison qui ne m'appartient pas. » BSoHIQY VGH 1 «II n'y a personne pour acheter la maison. » YoOksafewAGSohwqnd} org emohoreye§ 1 (A, 100) « Il n'a pas I'habitude de se soucier de ce qui pourrait causer du tort a autrui. » cocwd amam xg vcvigksnr S:cornfy> gimoqowS 1B, 159) « Quant 4 U Saw Han qui ne voulait pas lui permettre d'aller souvent auprés de son pére, il se renfrogna. » ef SvSgqe GG vgs (proverbe) « A coeur impur sourire sans gaieté. » waSmgqe Ghd eqyodyogé .. 1 «Les candidats qui ne remplissent pas les conditions... » Comme il a déja été signalé (cf. supra « Adjectif - Verbes d'état ou de qualité »), ce type de subordonnées correspond parfois aux adjectifs épithétes du frangais. Aprés les verbes § et ol, le subordonnant est soit supprimé soit facultatif. 128 Littéraire Parlé -69 , - @ ex. opagenr8fre 1 ou upio§Sfie « « femme savante » chkedogS: 1 ou akaddogs + « les affaires qui sont dans la voiture » Les formules »§vl- « déja mentionné », cxodJ- « ci- dessous », »achl- « ci-dessus », y:oJl- « ci-joint » illustrent cet emploi de cl-. Des formules littéraires comme sj:§.c»> ne comprennent pas de verbe avant -c202 : eX. of$,.¢200q 1« un tel homme » ('équivalent en langue parlée est c§q, ou une formule en g> comme 42:99 (6202) « nombreux ») De méme, les formules contenant nombre et classificateur : ex. ndeg cwon8.65 1 « UN Soir » nearkicGoticwniearcuriwnc IEG aay «1 (A, 26) « entourée de 16 000 suivantes... » oSdkea2mef2& 1 (A, 27) « une cause quelconque » ou encore des indéfinis : ex. nbd], cx20dk§ 1 « certains épis de paddy » 129 | sGorcaomq6 + « ailleurs » soiten002R6 4 « tous les livres » Enfin, des noms auxiliaires peuvent se combiner avec ces | subordonnants et la combinaison prend alors un sens en rapport avec le nom auxiliaire, comme le fait apparaitre le tableau suivant qui récapitule les combinaisons possibles. Littéraire Parlé Signification quand, lorsque au moment ob parce que puisque du fait que, parce que comme, suivant ce que jusqu'a ce que au lieu de (+ infinitif) jusqu'au point de (+ infinitif), méme si jusqu'au point de (+ infinitif), méme si outre que parmi ce/ceux qui/que parmi/dans /ce/ceux qui/que en conformité avec le fait que en tant que, comme (+v. | substantivé) de méme que 130 eX. paSisnomdl emprEiwddr§ HFG ....1(A, 93) « Regagnant I'ermitage quand le soir fraichissait... » orc wéfirencstGEasasl 1 Seq, cumdgQevd 1(F.) « Quand on a réussi ses études, on vous décerne la licence. » La tournure avec ¢2> s'emploie plus couramment avec des verbes de qualité ou exprimant des phénoménes naturels. 28 ex. ameshjningé ...1 (B, 107) « Alors quiils étaient Ia un instant... » pg eX. yprsa: pervenySucur2Ecareh§ ... 1 (A, 93) « Comme il ne pouvait rembourser le brahmane... » wn: oydhEqgagh ndlagé q§rdzqcd odie QhuScfré ... 1 (F) « Etre enchanté d'avoir l'occasion d'échanger des nouvelles... » aqdefpe ex. cypdigo nEywdgosg’ ceGuBe sqndaqgd fp .. +) «Parce qu'on a été choisi par le service qui regoit les candidatures... » ex. davSicoS yoaSaGE ad§EGEwR 1 (A, 40) « Comme mon pére I'a recommandé, il n'y a pas a hésiter. » 131 ex. mo Gicuiingiad ... 1 « .., jusqu’a ce que le sens lui apparaisse. » ox nof§6eG quiad 8 « Pourquoi ris-tu au lieu de pleurer ? » RE, FEemré ex. aigoGchinSGEemrE coréerdi 1 « J'attendrai jusqu’a ce que dix heures sonnent. » Frorm§RE GSSfhrdy ... vgqgdSécao addy: eqpciesngs 1 (B, 137) « Elle se trouvait dans une situation od elle ne pouvait, méme si elle s'y efforgait, quitter la grande maison. » eerercudi ... eSdacg sdignwsad 1 (B, aa « Outre que I'attachement (a sa culture) se perd..., le nombre de ceux qui ignorent la littérature birmane s'accroit. » eX. Adicqahagagh nd8iiao cgad 1 (F) « Parmi les cing qui ont postulé, une personne a été choisie. » 132 no eX. B2gg2 0b8:G Gdinr weed SEEN odomé: afRSHHS BGESqA”a Aayrlewegp 1 (C, 64) « Avec la propagation de la guerre en Asie, notre pays s'est retrouvé parmi ceux qui avaient a souffrir d'étre sans cesse champs de bataille. » aydypidad nddgedTim vd 1 « Tandis que je suis en plein travail, le téléphone n'arréte pas de sonner. » Sait eX. mgnmfrerce: aOfFiding, o€BEE MEE FErSzocdyp6 .. emotgdamas Goce 1 F) « C'est pour qu'on agisse... conformément aux statuts d'un Etat membre de I'OMS. » nest ex. REécoSndiqd mdodindwdig ncwrdamp »SacaGE congemrafiqn:§, opdgo gag H & ..1(F) «... faisant un don exceptionnel aux hépitaux et dispensaires en tant que soutien et aide au gouvernement venant de source différente. » eX. meg, megof:egcha§vvr « (Titre d'un roman de Thein Phe Myint) « De méme que le soleil se lave &'Est » 133 2 - Subordonnées au verbe 2.1 - Subordonnées au verbe terminées par une marque modale | Ces subordonnées sont placées devant le verbe principal de la phrase ; selon qu'elles sont en langue littéraire ou parlée, leur marque modale est inchangée ou modifiée, et cette marque modale n'exclut pas la négation. mode hypothétique - of ex. véwx AS Gd sndaS G64 ... 1 (A, 105) « ... puisquiil se trouve que mon réle est de te vénérer. » BfeGScaodios adewodfGo 1 « Depuis combien de temps étes-vous en Birmanie ? » (litt. : « étre en Birmanie, quelle est la durée ? ») | wmhoG, adsEconesun dG 1(A, 85) | « II n'est pas vrai que nous y puissions (quelque chose). » wesdyr8ih, a Evading 1 « Je ne sors pas parce que je crains d'attraper froid. » Les subordonnées terminées pas une marque modale admettent leur suite les marques syntaxiques exactement comme les noms. Certaines marques syntaxiques entrafnent une modification des marques modales -» et - n> en -a . Ainsi : af§&, a0}, et aoc§. 134 ex. agp: aormBid, ShrcvrdeGGogsoSdfGEryé... 1 (A, 202) « Voyant que la reine et ses enfants gisaient & terre évanouis... » eosoys mugé cqqenrvad cqprysh ... 1 (B, 86) « Wé Wé, tout en songeant qu'elle allait voir sa sceur... » mae Hddorydcq,.mr8, oueGiond 1 « Comme j'ai trouvé des livres que j'aimais, je les ai achetés. » gory yk corel HynGE Shah ... 1(D, 32) «... faché parce qu' (du fait qu’) une gourde lui était tombée sur le dos. » aqroSGérnS SEécoSh ovkdfGSaahs, ngho\hEwd ... BAFGScodieGoe 1 (F) « Il faudrait que le Tenasserim devienne une réserve d'huile tout comme la région de I'Irawadi est le grenier a riz de I'Etat. » egqimymacunésegd Acighgas: Guomoefirs ...1 (C, 10) « ... parce qu'on en était venu & combattre les idées anciennes. » Ahan yd 1 Fhacwrd ord 1 « Faites comme vous voulez. Mangez autant que vous voulez. » B50O§ wcqpdcsnds, Sau ... ohdnS »(B, 198) « Elle monta & I'étage comme si elle marchait dans un réve. > eGo wh w8ar> Gators 1 « Cest pire de ne pas savoir que de ne pas avoir. » (proverbe) Fado Froomind yaSod yusns 1 « En grandissant, elle devient de plus en plus belle. » 135 Attention, en langue parlée on dirait : ex. wood Foods) aad pusod 1 « En grandissant, elle devient de plus en plus belle. » Ainsi les subordonnées en -2 5, -0 35, -m> et -g> admettent toutes les marques syntaxiques des noms et portent éventuellement les marques de nombre : ex. QndvAgo: gojonS 1 (F) « On commande ce dont on a besoin. » eSooegd orR5ndR5g2 gdaxnd 1 « J'ai noté dans un carnet ce (les choses) que je ne savais pas. » 2.2 - Subordonnées au verbe terminées par un subordonnant Elles indiquent leur fonction circonstancielle. Beaucoup de ces subordonnants sont susceptibles d'exprimer des circonstances différentes selon le contexte. Il est impossible de séparer strictement temps, condition et cause, ou temps et concession, ou temps et maniére, ou méme, plus rarement, but et conséquence. Quelle que soit la complexité sémantique des subordonnants, le schéma grammatical est fixe et commun aux styles littéraire et parlé : (...), subordonnée terminée par un verbe, subordonnant, (...), verbe principal, marque modale. 136 (a) - Temps, condition et cause + Temps Traduction avant que tandis que, = m§ (op) pendant que = -2 tandis/pendant que 0) au moment od 3 - GE chaque fois que -mandim madi dés que, aussit6t que, bi cent depuis que v- oyé V- aé dés que, aussitét que en méme temps que ex. ogopdve:ha8: o858 Sfjoro& Sqqo: GSd 1 (A, 13) « Avant d'étre la fille du roi Maddari d'Indra. » ex. offjoa€ Sgro 1 « I va bientét pleuvoir. » (« avant que cel: 137 it, elle était la reine ja ne tarde ») ex. cocond ... cxf Segod ... FreoSB6ah:d9, maomqo GroEqsinS 1 (B, 16) «Tandis que Wé Wé regardait attentivement, sa tante entra précipitamment dans la chambre. » eX. garde cqeae3. 4 « Ne te douche pas quand tu as de la fiévre. » Notez que -06 et oy, suivis de m, indiquent une subordonnée au passé : ex. gSmSm cudcadmrs§EmreghESoum Gmarcur€:c} sGErequ watcOGopnGé .. « (B, 19) « Comme son pére expliquait qu’a Rangoun, quand il avait vu des chauffeurs de voitures, c’étaient des chauffeurs occidentaux.... » eX, youd BEng gdos « Pendant mes déplacements, j'ai noté tout ce que je voyais. » ex. ching cod qoresQi y8O§ mewBhicgqcwas 1 @, 110) « Quand sa femme allait dans la forét, il s'‘occupait des enfants a la maison. » 138 eX. SEGBEGE cOpodiegen> FGqowd BSqERmeG:syr:oEd PRR Qciwod 1 (D, 110) « Chaque fois qu'il voyait du rouge, Chéya se précipitait chez lui et ressortait avec sa lance. » ex. BG:Bh:wS cocoséSuqtodiopSmadim wand veg, regan 1 (B, 36) « U Po Thein n’'avait pas revu la mére de Wé Wé depuis qu'elle avait pris la robe. » eX. YEBAWAA SYEBAYE Sorcjrsmocd Bayar edcheghg§aS 1 (D, 101) « Il jeta encore une pierre au tigre dés qu'il le vit s'enfuir. » ex. GEGE cc:egand 1 « Assis, il avait le regard perdu. » Tl faut noter que: (a) mmd:m précédé d'un verbe redoublé signifie uniquement « depuis que » ex. cucu) mmgi:m ... 1 « Depuis son enfance... » (b) a& précédé d'un verbe redouble signifie « dés que, aussit6t que » ex. eqpdicqpcigé: 02:05 1 «I mange aussit6t arrivé. » 139 + Temps et condition Littéraire Traduction ge quand, lorsque, si -605 quand, si seulement aprés que, seulement si eX. ... SghGicwrciny’ cod G:g ... ocndlemséS, agdgo:cmSqemd 1 (A, 86) « Quand I'aube se leva, il partit vers le mont Winkaba aprés avoir fait ses ablutions. » BScwr€HjeyE vats 093 aqng «sREvHndreGdeds 1 (B, 76) « Si elle se mariait, ce ne pouvait étre qu'avec quelqu'un susceptible de vivre avec elle sans la séparer de son pére. » gorwé Gécurd) « « Si je me trompe, corrige-moi. » GocaoveeGo§ S44) g:cqBicwS oS: oofaysh ... 1 (A, 89) « S'étant reposé un instant a l'ombre de ce gros ficus, mangeant des figues.... » mrenS Gq2j:wS 1 (Proverbe) « A grand tigre, grande empreinte. » (« Si le tigre est grand... ») empajy woes: Su (Proverbe) « On ne reconnait le brigand qu'aprés avoir été frappé dans le dos. » surg ver 1 « Je ne le prendrai que si vous me le donnez. » 140 agiichrée menegh Godgeq wéfjrrcuyfibed 1 (C,9) «La solution c'est de faire des cours d'éducation sexuelle aux adolescents. » + Cause Tl n'existe qu'un subordonnant : -c§, , et seulement en langue parlée, qui exprime exclusivement la cause; les autres subordonnants ont un sens temporel ou causal selon le contexte, ou méme un sens ambigu temporel/causal. + Temps, cause et condition Littéraire Traduction quand, aprés que comme, parce que quand, aprés que, comme quand, si, comme Si I'on transpose en langue parlée I'exemple suivant : ex. Brcorm§nss QB: socodydgoG gq vEwyEoo:ms neni esa 1 (B, 140) alaplace de 4 apparait §: ex. Scorn cB: socod achgo BB: o€uydfEms:ms aon S98 sgodi 1 « Aprés avoir parlé, U Saw Han tourna vers lui le visage de Wé Wé et, lui soulevant [le menton], la contempla, penché sur elle. » De méme si l'on transpose en langue parlée I'exemple : ex. degre o§cs8 ... nEgma Eq add wbiGchocty S8Edco 1 (A, 71) 141 la place de § apparait <3. ex. degre e§ea8 ... wEmem WE qSB: wEddjScGqE d8Edlco 1 «Ma chére belle-fille Maddi, si tu veux supporter la misére parce que tu aimes ton mari, puisses-tu la supporter. » Dans les cas suivants §: et co> ont un sens purement tempore] ou bien ont des nuances causales ou conditionnelles selon le contexte : ex. wG§cmrb ... cortash: ... odkgprd} Haddad (D, 210) « Aprés avoir attendu le bon moment... on séme a profusion le paddy. » SheyBSapG: wov€rorrmd 1 «Test allé chez son ami et y a mangé. » 8588: Gdns » « Sous le coup de la colére, il l'a frappé. » sqso2rng§ odem2ns 1 (Proverbe) « Quand on écrit [on respecte] l'orthographe, quand on lit [on respecte] la prononciation. » 384kcm2 omaxvefjor: 1 « Comme il est faché, il se tait. » eqpcheop Greociew « « Je téléphonerai quand j'arriverai. » fijhem2 eor:m: « « Si je n'aime pas, je ne mange pas. » 142 (b) - Concession * Concession Traduction 60910) bien que, quoique, sued) méme si méme si tout en, méme si (dans certains cas) ex. nQdvEfF: qQhyorqcrdmg: agvéChroyorqo ndkeGaos aqghid§chdls « (A, 47) « Méme si mon seigneur doit partir, je le suivrai pas & pas. » nyfobdgarcnsud: ydcnongd ofjzd 1 « Méme si vous étes pauvre, il ne faut pas commettre de vilenie. » rorcudd vexr8Géop » « Malgré mes efforts, je n'ai pas réussi. » aqdicomsg aqhnex endo: 1 « Bien qu'il aime I'alcool, ce n'est pas un alcoolique. » e8 Good 1 « Méme s'il ne sait pas, il cause. » oxrqécomoy orrqEgeg 1 « Bien qu'il ait envie de manger, il ne le montre pas. » 143 2y.G,aJSrEmore oF 0 « Bien qu'ils s'aiment, ils ne peuvent se marier. » + Temps et concession Traduction yh 3 bien que ex. v&rGpokigd GSayh vEmEqr:gé—d ome ...1 (A, 35) « Bien qu'étant de lignée royale, il ne se conduit pas comme un roi. » emrE:moG6B: oronydiog 1 « Bien qu'il soit étudiant, il n'étudie pas. » wry dGayhs, okay 1 « Quoiqu'il ait le livre, il ne le préte pas. » (©) - But Littéraire Traduction 9§ , pour que, afin que pour que, afin que (dans certains cas), de telle sorte que, jusqu'a ce que 144 EX. RSGE wdAQGdg§ BSqam wGdiqus 1 (B, 100) « Elle dut se lever de son lit pour aller fermer elle-méme. » 56) ododecu:, eydop # B, 113) « Ce n'est pas pour ne pas te donner en mariage. » - But: ex, cucvngd nateexré 8osGiAdgars 1 (B, 113) « C'est seulement pour s'organiser afin que cela convienne pour Papa. » onrex2€ s2ce0r020) 1 « Prenez des fortifiants pour grossir. » ngdodR vEemenrE vdGjiss (D, 61) « Frappez mon cochon (litt. « le cochon de grand-mére ») a mort. » Notez les nuances multiples de c2€ : finale, consécutive et temporelle que l'on trouve dans « 4 mort ». - Conséquence : ex. gécjivcg.cyShécmrE BSohen2 mgodl degdd 1 (A, 112) « Je n'ai pas souvenir d'une souffrance si éprouvante qu'elle attriste le coeur. » AgGicxr€ Boers « Je m'organiserai de telle sorte que tout soit en ordre. » 145 - Temps : ex. qSgéBicaré efSoz 1 « Il n'a pas regardé le film jusqu’a la fin. » wocqpdicnsé cooks 1 « Attendez que votre sceur arrive. » (d) - Maniére, temps et maniére (a la fois) Traduction en coy en, tout en * Maniétre ex. Bd} yEigdiGcimo ... coco YSHAGHaA 1 (B, 25) « En se découvrant, il regarda Wé Wé. » + Temps et manigre ex. GiB so:cmoEcgon5 1» « Il écoutait en souriant. » eqdpwé: SajésaGorss « Elle chante sous la douche. » grrcoregue: odsmSfFiGdiooy exrkeychas 1 (B, 27) « Elle pensait en I'écoutant : "Comme il est strict !" » 146 SatknoR crdaéicyhPEcgcwms wes, wndGSGSwonS 1 (B, 37) «La vie de sa mére lui revenait 4 la mémoire, comme un souvenir tout frais ; en la revoyant, elle se représentait les épisodes de cette vie. » Remarque : La langue littéraire est trop riche en subordonnants pour que tous figurent dans les pages précédentes ; ainsi la condition peut aussi étre indiquée par -m, -¢ : eX. ademoEqySagulm dryio§.G corqne cfimifjuliges 1 (D, 39) « Si vous faites du bruit, les poissons effrayés s'enfuiront au loin. » cneprgémd omyEqmo: sober: 1 (A, 35) « S'il ne se conduit pas selon la loi, on le lui reproche. » 2.3 - Subordonnées au yerbe terminées par un nom subordonnant Certains noms placés directement aprés un verbe ont un réle de subordonnant et, dans ce cas, gardent en partie leur sens en tant que nom. impression (regue) méthode, maniére impression (donnée), air son, perception auditive simple fait 147 ex. orgicmadiguan: BlEBEQeseE GEoorgd cocons nabcqrdfjins » (B, 17) « Wé Wé parcourait du regard, l'une aprés l'autre, les présentations appétissantes et colorées des mets et des boissons. » aging oqoy « On n'a pas limpression qu'il comprenne. » whovdqhg Si GoGd » « Expliquez-moi la recette du riz a la noix de coco. » oF BdQvER cSpdesgn§ ydcsGchmd (B, 278) « Elle fit semblant de se pencher pour regarder les fleurs du vase. » eer: ad Gf fjord .. Bba§dah_ momar ofyrxnd 1 (B, 16) « Elle se précipita en toute hate dans la chambre en entendant comme un son de gong. » eqqend gdaochger:d cognqg ofjg5ed 1 (B, 342) « Je ne serai satisfaite que si je peux y aller, ne serait-ce que pour le voir, pour lui dire bonjour. » D'autres subordonnants, fonctionnant de la méme maniére que les précédents, ne sont pas des noms : -9. Je fait (réel) que (le plus souvent employé avec le verbe -8) 148 ex. mqdPadgé qqe:reg,qr: eanejrf, ... ayoreqodeds BdchrE: vem:gr:wG:quoé:cleqa:m ages, Qé wné:gd Bhd» ®) « Les agences officielles malaises ont diffusé samedi l'information selon laquelle ils iraient en Chine et en Russie extréme- orientale. » coedGEoviefoegefipE GIS HAGregays... 1 B, 93) « Regardant, en souriant d'un air narquois, Wé Wé en train de protester... » endig§ BG oujay 1 « Parce que je savais qu'en réalité ce n'était pas vrai, je ne l'ai pas cru. » 2.4 - La citation La citation n'est pas traditionnellement marquée en birman par la ponctuation. Des marques spécifiques terminent la citation et la relient a I'expression de la parole ou de la pensée. Depuis quelques décennies, les guillemets apparaissent parfois. ag Il existe aussi des marques de fin de passage ou de récit précisant que la narration est un épisode rapporté : ex. "... emr&mEodS ndiwrgig§ Hmearéaeod" 1 exSndidin » (D, 106) « Il cria: "S'il vous plait, faites descendre une corde pour que je puisse monter au ciel." » 149 "oEf:comgod ngqoind: Bdaewr" eqrcmodeqnyg ackHESordioych ... 1 (A. 48) « Pleurant et gémissant en disant : "Je ne parviens pas a discerner si le prince Vessantara est en péril..." » wG§§Gend§_ cfomd 1 « Ona dit de respecter I'horaire. » Il existe aussi des marques placées aprés un récit, un passage, une phrase, un mot cités d'aprés une citation, d'aprés autrui, d'aprés ce qu'on entend dire. Ces marques, comparables A « dit-on », « disons », « c'est-a-dire », sont placées aprés ce qui est cité, et qui ne s'insére pas obligatoirement dans un texte. -o voici ce qu'on raconte, dit-on ex. megan: qdmfewcornnd: 1 (D, 96) « Tous ses poils tombérent, dit-on. » Notez que les marques modales -2,5 et -mc s'abrégent en -»- devant -m:0<9, 1 « Au marché. » De méme, a la question »2~Sec§.d 1 « Que vas-tu faire ? » on répond par I'action envisagée pour I'immédiat, par exemple : B5ec§, 1 « Dormir ». Il s'agit dans ces exemples de 3, marque de citation. 3 - cf est subordonnant a sens causal : §, est subordonnant a sens causal dans : nf.» « Pour quoi faire ? » ou « Pourquoi ? » et or2f6 eodemif , Vessantara jataka, o§m§, Yangon, 3, Zwé, s.d. B. oven, qoguiemS (MA MA LE du Grand Journal), o§:gou € était pour son bien, o§=§, Yangon, »¢G3:, , Le Jambousier, 1968. C. me, «yy 6a’, AMA, Lu du Daw, 29 cg:omon Une mere parle dantan, o§c:, Mandalé, (Fryscos, La prospérité, 1997, (17 éd.). D. y . qa 3: LHA, Lu du U, qeg GGéqou Contes Lushai, ger, Mandalé, :y>:cq:, La prospérité, 1966. E. »§:a§:, THAN TUN, The Royal Orders of Burma, A.D., 1598-1885. Kyoto, The Center for Southeast Asian Studies, Kyoto University, 1983-1990, 10 vol. F. Presse (journaux). Les exemples donnés dans la grammaire qui sont suivis de A, B, C, D, E sont extraits des ouvrages ci-dessus. Ceux qui sont suivis de F sont tirés d'articles de presse. 157 BIBLIOGRAPHIE I - Dictionnaires La- Dictionnaires of, 8, Wun, U, ogi G§e> xdSel§, Dictionnaire birman de l'Université , Yangon, 1952-1964, 5 volumes parus. Bernot, Denise, Dictionnaire birman-frangais, Paris, 1978-1992, 15 volumes. §§e202x%g. Commission de la langue birmane, §§e> x8el§, Dictionnaire birman , Yangon, 1978-80, 5 volumes. Département des langues et littératures orientales, Université de Pékin, B§v> mq5 »8el§, Dictionnaire birman-chinois, Pékin 1990, 1271 p. §e205%@, Commission de la langue birmane,§§o2 »dS6 »Bel§, Dictionnaire birman-anglais , Yangon, 1993, 635 p. + III p. Lb - Lexicographie (yf, (pseudonyme de Hla Tin) marci: (GuSq> gS: 0c3n0, How to increase your Word Power in Burmese, Yangon, 1969, 262 p. TI - Grammaires ILa - Ouvrages §§e202%g, Commission de la langue birmane, B§o> x»>4), Grammaire birmane , Yangon, 1985, 6 volumes. Okell, John, A reference Grammar of Colloquial Burmese, London, 1969, 2 volumes. Okell (J.), Allott (A.), Burmese/Myanmar Dictionary of Grammatical Forms, Richmond, 2001, 312 p. 159 ILb - Articles Bernot, Denise, « Y a-t-il des catégories adjectivales et adverbiales en birman? » (Communication 4 la XVe conférence Internationale sur les langues sino-tibétaines, Pekin, 1982), Cahiers de I'Asie du Sud-Est, 1983, Vol. 13/14, pp. 67-78. Thi Ha, « The pronouns 'l' and 'You' in Burmese », Revue des Etudes Universitaires, 1982, Vol. 10-11-XVI, 4, pp. 1-11. Yabu, Shiro, « On the category of number in the Burmese language », Journal of Asian and African Studies, 1970, Vol. 3, pp. 504-526. Yabu, Shiro, « Case particles -ka and -kou in burmese », in Current Issues in Sino-tibetan linguistics, Hajine Kitamura, Tatsuo Nishida and Yasuhido Nagano ed. (26th International Conference on Sino-tibetan Languages and linguistics), Osaka, 1993, pp. 730-736. TABLE DES MATIERES Présentation... Introduction... Généralités 1 - L'alphabet birman 1.1 - Rappel....... (a) - Tableau des consonnes (b) - Ligatures.... (c) - Les voyelles et les tons en syllabe ouverte (d) - Lettres rares ... (e) - Les voyelles et les tons en syllabe fermée (f) - Abréviations..... 2 - Les doubles lettres .... 3 - Noms des lettres et signes 3.1 - Consonnes 3.2 - Ligatures... 3.3 - Voyelles et tons 3.4 - Autres signes 5 - Les catégories grammaticales Premiére partie : le verbe.... 1 - Ses spécificité: 2 - L'expression de « étre » 3 - L'expression de « avoir » 4 - Les couples verbaux 5 - Actifs et passifs 6 - Marques modales . 7 - Liimpératif..... 8 - Marques de fin de phrase 8.1 - Interrogation... 161 8.2 - Exclamation..... 9 - Auxiliaires et marques verbales . 9.1 - Auxiliaires .... (a) -De cs gS (b) - Auxiliaires - verbes d'état (c) - Auxiliaires précédant le verbe principal 9.2 - Marques verbales.... Deuxiéme partie : le nom ... 1 - Laclasse des noms ..... 1.1 - Monosyllabes et dissyllabes . 1.2 - Le préfixe nominal =: 1.3 - Les emprunts ....... 1.4-Le genre... 1.5 - Le nombre. 1.6 - Les classificateurs. (a) - Définition (b) - Les principaux classificateurs 1.7 - Les marqueurs 1.8 - Les noms auxiliaires ou auxiliaires syntaxiques (a) - Auxiliaires postposés seuls au nom... (b) - Auxiliaires précisant le lieu : sens propre ou figuré .. 94 Troisiéme partie : les pronoms .. 1 - Les pronoms personnels 2 - Les pronoms interrogatifs 3 - Les indéfinis.. 3.1 - Les indéfinis « quelqu'un » et « quelque chose » .. 2.2 - Les indéfinis négatifs..... 4 - Les démonstratifs...... Quatriéme partie : Catégori 1 - Catégorie adjectivale . 1.1 - Démonstratifs, interrogatifs et indéfinis. 1.2 - Les adjectifs palis . adjectivale et adverbiale. 162 (a) - Les ordinaux .. (b) - Autres adjectifs palis (c) - Verbes d'état et de qualité (d) - Comparatifs et superlatifs 2 -La catégorie adverbiale.... 2.1 - Les adverbes simples. 2.2 - Adverbes composés (a) - Nom + verbe .. (b) - Nom + verbe (deux fois) (c) - Nom + nom + nombre + classificateur . (d) - Verbe redouble ..... (e) - Couple de verbes redoublés (f) - Des déverbatifs.. (g) - Adverbe a préfixe 36-. - + verbe redoublé (h) - Adverbe a préfixe » - + verbe redoubl - + onomatopée redoublée - + verbe, + verbe .. - + verbe + o- + verbs (i) - Adverbes avec préfixe . - 3+ verbe + -3 + verbe - m + verbe + m + verbe - © + verbe..... - 9 + verbe + + verbe - o + verbe + o-+verbe - © + verbe + © + verbe (j) - Adverbes a infixe ...... - verbe + o + verb - x» verbe + + verbe .. - @ verbe +. + verbe - » verbe + © + verbe (k) - Adverbes a suffixe........ - verbe + go (suffixe littéraire - verbe + verbe + go (suffixe littéraire) .. () - Onomatopée + m3 ou a3. (m) - Autres formations et locutions adverbiales 163 - mot pali + mot birman (suffixe littéraire) - suffixe -aj&: + termes variables - suffixe -o i: + «un » + classificateur - Diverses locutions.. Cinquiéme partie : la subordination 1 - Subordonnées au nom... 2 - Subordonnées au verbe.... = 2.1 - Subordonnées au verbe terminées par une marque modale... 2.2 - Subordonnées au verbe terminées par un subordonnant.... (a) - Temps, condition et cause 137 + Temps ...... 137 + Temps et condition 140 * Cause 141 « Temps, cause et condition.. (b) - Concession... * Concession + Temps et concession... 144 (©) - But .. 144 (d) - Maniére, temps et maniére (8 la fois, © Maniére.... * Temps et maniére. 2.3 - Subordonnées au verbe terminées par un nom subordonnant... 2.4 - La citation... Sixiéme partie : les « birmanismes » 1 - Certaines expressions établissent une li 2 - D'autres sont de fausses questions : 3 - c, est subordonnant a sens causal 4 - Certaines expressions adverbiales peuvent étre considérées comme des birmanismes : .. 164 5 - Certaines expressions correspondent 4 des subordonnants composé: 6 - D'autres expressions ont pour seul point commun d’étre formées sur 7 - D'autres expressions enfin ne peuvent se comprendre qu'a travers le contexte culturel : . Ouvrages cités .... Bibliographic I - Dictionnaires La- Dictionnaires. Lb - Lexicographie ILb - Articles... Table des matiéres ... 165

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