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UNIVERSITE DE KINSHASA

FACULTE POLYTECHNIQUE
Département de Génie Mécanique
B.P. 255 Kinshasa XI

ETUDE D’UNE EOLIENNE LENTE


POUR L’ENTRAINEMENT D’UNE
POMPE À PISTON SIMPLE EFFET.

Charles NGHO EBEY ENDUN TOTYTOTY


Charles NGHO EBEY ENDUN TOTY

Travail présenté en vue de l’obtention du titre


de gradué en sciences appliquées.
Option : Génie Mécanique

Directeur : Prof.Dr.Ir. J.P. MULANZA SAWUBA

Année Académique 2005-2006


i

EPIGRAPHE

… Et comment un être quelconque aurait-il subsisté,


Si toi, tu ne l’avais pas voulu, ou aurait-il conservé sans
avoir été appelé par toi.
Tu les épargnes tous, car ils sont à toi, Maître qui aime la
vie.
Sagesse 11 :25-26

Jusqu’au bon moment l’homme patient tiendra bon et ensuite la


joie lui sera rendue.
Siracide 1 :23

A toi Dieu de l’univers, source de ma vie, inspirateur de toute


bonne pensée, grâce à toi, je suis arrivé à la fin du premier
cycle des études d’ingénieur civil.
Seigneur que ton nom soit loué à jamais.
ii

DEDICACE

A Dieu, pour son souffle de vie qu’il ne cesse de nous donner gratuitement.

A notre regretté frère aîné Tonton Georges NGHO ALKAL. Toi qui a choisi les eaux du
Kwilu pour nous quitter à jamais ; du sous sol du sacrécoeur où tes os se trouvent et de là où
ton âme attend le jugement dernier, nous te dédions ce deuxième travail scientifique de notre
vie juste pour te montrer que tu est encore inoubliable dans nos esprits.

A vous mes très chers parents Georges NGHO ENDUN OMEN et Angélique OSSOBO
YAKOLIME générateurs de notre vie sur cette terre des hommes. Pour votre affection,
encadrement et éducation que nous avions bénéficiés. Les sacrifices que vous avez endurés afin
de faire de nous ce que nous sommes devenus aujourd’hui. Que ce travail traduise une
reconnaissance envers vous malgré qu’il y ait encore des marches pieds à escalader.

A vous mes frères et soeurs : Papy KUZMIBILA NGHO, Geulor NGHO, Serge
NGHO, Baptiste NGHO, Jean NGHO, Ida LANKOS, Dieudonné LUZOLO, Kadafi
IVANI, Frida et DANIEL KIMBEKETE, KIWAYEN OMFE, Cariki MERGO,
Judith BOKANGA, Quentin MUSIBONO, Jerry BONGO… que ce travail soit pour la
plupart de vous, un outil d’encouragement qui vous permettra de franchir le même chemin que
nous, qui est celui de grandes études.

A la famille AYOL MPES OMBEL pour son assistance inconditionnelle dans tous nos
problèmes académiques.

A vous mesdemoiselles Esther Nabia NAKA MASTHANGA, Rebeca NGIYENGU,


Chimen WANAM et à toute la famille NAKA Willy.

Aux familles LUZOLO, OSSOBO, MAYELE, MUSIBONO, NGHO, KIBUNGU,


MIMBU KATAS et KANGANI

A vous tous qui accepte Jésus Christ comme Seigneur et Saveur, et à tous mes amis es) et
connaissances.
Nous dédions ce travail.

Charles Ebey Endun


iii

AVANT PROPOS
« Le hasard a un nom Le hasard est le nom que Dieu prend quand il veut rester
anonyme (Albert Einstein) »
Au terme de ce travail marquant la fin de notre premier cycle de
des études d’ingénieur civil, Cycle au court duquel nous avons connu des
moments de rire et des pleurs ; nous rendons grâce à l’éternel Dieu le maître
des circonstances qui a daigné nous donner le souffle de vie et nous a doté
des facultés intellectuelles pour mener ce bateau à bon port.

Pour cela soyons reconnaissant à l’endroit des personnes qui


nous ont prêté mains fortes pendant notre formation.

Ainsi nous remercions sincèrement et profondément Papa Georges


NGHO et sa femme Angélique OSSOBO pour nous avoir appris que le chemin
de l’école est un passage sacré pour une vie assurée.

Notre sincère reconnaissance va directement à l’endroit du


Professeur Docteur Ingénieur JP. MULANZA SAWUBA pour avoir accepter de
diriger ce travail malgré ses nombreuses occupations.

A cet hommage nous associons nos enseignants de l’école


primaire que nous n’avons plus de souvenir et à ceux du secondaire que nous
citons entre autres : Gode LUKALA, Firmin MBUNGU, Bob KUMESO, Félicien
KABAMBA, Innocent MBUSU LUM…

Notre gratitude s’exprime aussi à l’égard de :

 Mes oncles et tantes maternelles : Jacques OSSOBO, Odon OSSOBO,


Raoul Mayele, Hubert MAYELE, Zozo et Marie Pauline Mayele, Jean
Hubert OMFE.
 Notre oncle paternel Louis NGHO

Mes camarades et amis Taty MANGALA, Keita MANGALA


TABARO, Eddy BUSANGA, , Serge MAHENZI, Papy FUNDU, Papy NSIMI, Eric
MUYOLO, ISRAEL NZALA NSENGA, Michel OKENDE, Pathy BONDELE,
DJAMAN PENGE AME, MITO SHAEBO,….

Que mes frères, sœurs, cousins, cousines, neveux, et nièces


trouvent ici l’expression de notre reconnaissance à leur affection et soutien
qu’ils n’ont cessé de nous témoigner.

A tous ceux qui ont nous assisté de diverses manières mais que
nous n’avions pas cité nommément sur cette page

Que Dieu vous bénisse.


Charles EBEY ENDUN TOTY
iv

TABLE DE MATIERES

EPIGRAPHE ............................................................................................................................................................ i
DEDICACE ............................................................................................................................................................ii
AVANT PROPOS...............................................................................................................................................iii
TABLE DE MATIERES................................................................................................................................... iv
INTRODUCTION................................................................................................................................................ 1
1. Enonce du problème........................................................................................................................
problème 1
2. Objectifs et Intérêt du Travail ................................................................................................... 2
3. Délimitation du sujet ..................................................................................................................... 2
4. Démarche Méthodologique..........................................................................................................
Méthodologique 3
5. Subdivision du travail ................................................................................................................... 3
CHAPITRE I ......................................................................................................................................................... 4
GENERALITES SUR LE VENT ..................................................................................................................... 4
I.1. Origine et définition du vent [3], [4] ........................................................................................... 4
I.2. Vitesse et direction du vent [3], [3], [4], [5], [6]..............................................................................
[6] 4
I.3. Vitesse des vents soufflants en Afrique Centrale [5] .......................................................... 6
I.4. variations de la vitesse du vent [3], [5].........................................................................................
[5] 9
I.5. choix du site pour l’implantation des éoliennes [3] [5] [6] ................................................ 10
I.6. Énergie utile pour une éolienne [3]...........................................................................................
[3] 12
ÉTUDE DESCRIPTIVE DES ÉOLIENNES A AXE HORIZONTAL................................................... 14
II.1. Historique des machines éoliennes en général [6], [3].....................................................
[3] 14
II.2. Classification de machines éoliennes [1] [3] [4] .................................................................... 14
II.3. Aérodynamique des éoliennes [3] [8] ...................................................................................... 16
II.3.1. La Théorie de Betz pour les hélices................................................................................................. 16
II.3.2 Polaire d’une aile portante [3].......................................................................................................... 20
II.3.3. Etude Géométrique Et Aérodynamique de l’hélice [3] [8]........................................................... 24
II.3.4. Similitudes des Machines Eoliennes................................................................................................ 27
II.4. Les Aéromoteurs à Axe Horizontal ...................................................................................... 28
II.4.1. Introduction ...................................................................................................................................... 28
II.4.2. Description sommaire du moulin à vent et éoliennes rapides....................................................... 28
II.4.3 Caractéristiques essentielles des éoliennes lentes............................................................................ 30
II.4.4 Profils et matériaux utilisés pour la fabrication des ailes d’une éolienne..................................... 31
II.4 .5 Systèmes de protection et de régulation....................................................................................... 32
CHAPITRE III .................................................................................................................................................... 36
CALCUL D’UNE EOLIENNE LENTE ......................................................................................................... 36
III.1 Détermination des sollicitations aérodynamiques ......................................................... 36
III.1.1. Détermination du nombre des pales et calcul du diamètre de l’hélice. ...................................... 36
III.1.2. Détermination de la largeur des pales et de l’angle de calage..................................................... 37
III.2. Calcul volumique de la pale......................................................................................................
pale 42
III.2.1. calcul de la fatigue due à la flexion sous l’effet des rafales.......................................................... 42
III.2.2 Calcul de la fatigue due aux forces centrifuges en marche normale ........................................... 44
III.2.3 autres facteurs à prendre en considération ................................................................................... 44
III.3. Conclusion ......................................................................................................................................... 45
CHAPITRE IV. ................................................................................................................................................... 47
POMPAGE DE L’EAU A L’AIDE DU COUPLE POMPE A PISTION-EOLIENNE LENTE ......... 47
IV.1. Introduction ..................................................................................................................................... 47
IV.2. Bref aperçu d’une pompe à pistons [9] [10] [11] ................................................................ 47
IV.2.1. Généralités ....................................................................................................................................... 47
IV.2.2. Relation de base utilisée pour la connaissance des performance d’une pompe à pistions
alternatifs ..................................................................................................................................................... 48
IV.3 Pompage de l’eau avec le couple couple éolienne lente- lente- pompe à piston simple effet ... 52
IV.3.1 Introduction...................................................................................................................................... 52
IV.3.2 Etude du couple pompe- éolienne ................................................................................................... 53
v

IV. 4. Conditions de fonctionnement ............................................................................................... 57


CHAPITRE V ...................................................................................................................................................... 47
LES EOLIENNES ET L’ENVIRONNEMENT ........................................................................................... 47
V.1. Pourquoi l’énergie éolienne.........................................................................................................
éolienne 47
V.2. Eoliennes et environnement.......................................................................................................
environnement 48
CONCLUSION ................................................................................................................................................... 50
BIBLIOGRAPHIE............................................................................................................................................. 50
ETUDE D’UNE EOLIENNE LENTE POUR L’ENTRAINEMENT D’UNE POMPE À PISTION SIMPLE EFFET. 1
Introduction

INTRODUCTION

1. Enonce du problème

L’eau c’est la vie dit-on. Il n’existe actuellement aucune vie humaine


sans eau potable. Dans les régions où les cours d’eau sont soit assez éloignés, soit
inexistantes, pour avoir accès à l’eau potable l’homme creuse des trous dans la
terre ou cherche à amener l’eau de la rivière vers chez soi. Dans la majorité de cas
en qui concerne les puits il arrive à des profondeurs telles qu’il est incapable de
puiser. Il remédie cette difficultés en utilisant plusieurs moyens (solutions) citons
entre autres l’utilisation de la machine d’Atwood, des pompes entraînées par des
machines motrices (électriques et ou thermiques). Dans l’une des solutions il puise
au prix d’une force si pas musculaire motrice et dans l’autre il dépense de l’énergie
qui est coûteuse aux jours d’aujourd’hui.
Les ingénieurs de demain que nous serons, comme nos aînés, nous
avons reçu de Dieu la mission de transformer notre environnement et de mettre à la
disposition de l’humanité des conditions de vie meilleures. Et cela en élaborant des
théories régissant la conception des machines, leur réalisation et leur
fonctionnement, et aussi les techniques de la transformation dudit environnement.

Dans le souci d’essayer de donner à ceux qui ne connaissent pas ce


moyen technique qui tente de résoudre le problème de pompage de l’eau et
d’éclaircir à ceux qui ont déjà une information de cette technologie sur les détails
de la technologie des éoliennes. Nous nous proposons d’étudier une éolienne
d’entraînement d’une pompe à piston afin d’extraire un débit d’eau d’un forage
vers un réservoir pour l’utilisation ou la consommation.

Ainsi pour mieux conduire notre étude nous nous sommes posés des
questions suivantes aux quelles nous tenterons de répondre tout au long de cette
travail:
 Qu’est – ce qu’une machine éolienne ?

 Charles Ebey Endun


ETUDE D’UNE EOLIENNE LENTE POUR L’ENTRAINEMENT D’UNE POMPE À PISTION SIMPLE EFFET. 2
Introduction

 Comment calcule – t – on une telle machine ?


 Comment utilise – t – on une machine pour le pompage de l’eau.
 Quel est l’impact de cette machine sur l’environnement ?

2. Objectifs et Intérêt du Travail


Travail

Les machines éoliennes suppriment la force musculaire comme


souligner ci haut malgré son coût d’investissement. Par rapport aux moteurs
thermiques et électriques utilisés pour l’entraînement de pompes, elles utilisent
l’énergie du vent qui est une énergie naturelle et gratuite. Par contre les deux
autres machines citées, malgré qu’elles sont puissantes et présentent de bons
rendements, elles utilisent l’une l’énergie électrique et l’autre l’énergie produit par
la combustion d’un hydrocarbure qui, toutes deux sont coûteuses. D’où la
nécessité de recourir à la machine éolienne.

L’objectif principal de ce travail est de mettre à la disposition des


techniciens, ingénieurs et le politique qui s’intéressent aux machines éoliennes,
une théorie régissant la conception et le calcul de machines multipales utilisées
pour le pompage de l’eau. Pour ce faire nous aurons à :
 Décrire la machine éolienne lente ;
 Monter comment lesdites machines se calcule ;
 Décrire les caractéristiques essentielles de la pompe de celles de l’éolienne.

3. Délimitation du sujet
Pour le pompage de l’eau, on utilise plusieurs types d’éoliennes dont
chacun à ses caractéristiques particulières. Nous ne saurions pas dans le laps de
temps qui nous est imparti d’étudier toutes ces machines éoliennes de pompage de
l’eau. De ce fait nous avons choisi un type d’éolienne : « éolienne lente
multipales ».
Il en est de même pour la pompe, par commodité nous avons choisi la pompe à
piston simple effet.

 Charles Ebey Endun


ETUDE D’UNE EOLIENNE LENTE POUR L’ENTRAINEMENT D’UNE POMPE À PISTION SIMPLE EFFET. 3
Introduction

4. Démarche Méthodologique

Le résultat d’une recherche vaut ce que valent les méthodes et


techniques utilisées pour aboutir à ce résultat dit-on.
De ce fait en ce qui concerne les méthodes utilisées, nous avons fait recours à la
recherche documentaire qui nous a amené à consulter les bibliothèques matérielles
et virtuelles pour lire des documents ayant trait à notre sujet d’étude.

5. Subdivision du travail

Notre travail s’articule autour de cinq chapitres, l’introduction mis à part. il s’agit
de :
 CHAPITRE I. GENERALITES SUR LE VENT : dans ce chapitre
nous parlons de la vitesse et direction du vent, de leurs mesures avec
un accent particulier sur les vitesses de vents soufflants en Afrique
centrale et du choix d’un site pour l’implantation d’une éolienne.
 CHAPITRE II. ÉTUDE DESCRIPTIVE DES ÉOLIENNES A AXE
HORIZONTAL où nous parlons de l’aérodynamique des éoliennes
et nous faisons une étude sommaire des éoliennes lentes.
 CHAPITRE III. CALCUL D’UNE EOLIENNE LENTE, dans lequel
nous exposons une méthode typique de calcul des machines
éoliennes à axe horizontal.
 CHAPITRE IV. POMPAGE DE L’EAU A L’AIDE D’UNE
EOLIENNE, ici nous donnons d’abord un bref aperçu sur la pompe à
pistons et le problème de pompage de l’eau pour enfin faire une
étude du couple pompe éolienne.
 CHAPITRE V. LES EOLIENNES ET L’ENVIRONNEMENT, dans
ce chapitre nous exposons de façon succincte les impacts des
éoliennes sur l’homme et son environnement (faune, flore,..).

Comme tout autre rédaction une conclusion termine ce travail.

 Charles Ebey Endun


ETUDE D’UNE EOLIENNE LENTE POUR L’ENTRAINEMENT D’UNE POMPE À PISTION SIMPLE EFFET. 4
Chapitre I. Généralités sur le vent

CHAPITRE I

GENERALITES SUR LE VENT

Dans ce chapitre, il ne sera pas question de faire une étude descriptive


du vent mais plutôt de donner les caractéristiques essentielles du vent.

I.1. Origine et définition du vent [3], [4]

L’énergie du vent vient du soleil. Entre les deux pôles et l’équateur, le


soleil réchauffe le globe terrestre de manières fort inégales. Par conséquent il y a
naissance des écarts de température qui provoquent des différences de densité des
masses de l’air qui se traduisent par des variations de pression atmosphérique.
Ainsi il se crée un vaste mouvement des masses d’air des zones de haute pression
vers les zones de basse pression. C’est ce mouvement qui constitue le phénomène
général des vents à la surface de la planète.

De ce qui précède, nous définissons le vent comme étant une masse


d’air en mouvement qui transforme l’énergie thermique que cette masse a retiré du
rayonnement solaire en énergie cinétique.

Deux paramètres essentiels caractérisent le vent. Il s’agit de la vitesse


du vent qui est déterminante quant à la quantité de l’énergie qu’il est susceptible
de fournir ; et de la direction de son déplacement.

I.2. Vitesse
Vitesse et direction du vent [3], [4], [5], [6]

L’orientation du vent sur les quatre coins de la terre obéit à certaines


lois de la dynamique des fluides, à la force de Coriolis (forces dues à la rotation de

 Charles Ebey Endun


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Chapitre I. Généralités sur le vent

la terre autour de son axe), à la présence des océans et des continents et des reliefs
respectifs. D’où la grande variété des vents dominants qui caractérisent les
diverses régions et climats du globe terrestre, selon les latitudes et longitudes.
Ajoutons à ce qui est dit au point précédent que le vent est le
paramètre représentatif des mouvements de l’air. La direction et la vitesse du vent
sont des grandeurs mesurables dont la connaissance est nécessaire à l’étude
cinématique et dynamique des masses d’air.
La direction du vent indique d’où souffle le vent et se détermine à
l’aide d’une girouette ou d’une manche à air. Un « vent Sud-Ouest » signifie que
l’air est en mouvement du Sud-Ouest vers le Nord-Est.
La vitesse quant à elle, elle est mesurée à l’aide d’un anémomètre. La
vitesse du vent s’exprime en mètre par seconde (m/s), en kilomètre par heure
(km/h) ou en nœud (kt).
Equivalence: 1 m/s = 3.6 km/h et 1 m/s ≈ 2 noeuds.

Mesure anémométriques
Les mesures de la vitesse du vent se font dans le quasi totalité des cas
dans les stations météorologiques en fixant l’anémomètre au sommet d’un pylône.
Afin d’éviter les turbulences causées par divers obstacles (arbre, bâtiment, …) on
préfère fixer l’anémomètre à 10 mètres au dessus du sol.
Une fois le capteur (anémomètre) fixé, on mesure la vitesse
instantanée (moyenne sur une durée de 0.5 séc.). La vitesse instantanée fluctue au
gré des tourbillons générés par la turbulence de l’air et c’est pourquoi on note la
vitesse maximale instantanée observée au cours de 10 minutes qui précèdent
l’heure d’observation, de même que les maxima observés pendant l’heure ou la
journée.
Les vents sont divisés en 17 catégories en fonction de leur vitesse et
des effets qu’ils génèrent sur l’Etat de la mer, suivant une échelle appelée
ECHELLE DE BEAUFORT. Sur des cartes météorologiques la direction et la
vitesse du vent sont représentées par des symboles appropriés. Le tableau ci
dessous donne les 17 catégories du vent en échelle de Beaufort.
 Charles Ebey Endun
ETUDE D’UNE EOLIENNE LENTE POUR L’ENTRAINEMENT D’UNE POMPE À PISTION SIMPLE EFFET. 6
Chapitre I. Généralités sur le vent

Tableau I.1. : Les 17 catégories du vent


Degré Vitesse du vent Description Pression sur la
Beaufort Noeuds m/s générale surface plane
p= 0.13 v2
[daN/m2]
0 1 0/0,4 Calme
1 1/3 0,5/1,5 Très légère 0,13 (1m/s)
brise
2 4/6 1,6/3,4 Très légère 0,8 (2,5m/s)
brise
3 7/10 3,5/5,5 Petite brise 3,2 (5m/s)
4 11/16 5,5/8 Jolie brise 6,4 (7m/s)
5 17/21 8,1/10,9 Bonne brise 13 (10m/s)
6 22/27 11,4/13,9 Vent frais 22 (13m/s)
7 28/33 14,1/16,9 Grand frais 33 (16m/s)
8 34/40 17,4/20,4 Coup de vent 52 (20m/s)
9 41/47 20,5/23,9 Fort coup de 69 (23m/s)
vent
10 48/55 24,4/28 Tempête 95 (27m/s)
11 56/63 28,4/32,5 Violence 117 (30m/s)
tempête
12 64/73 32,6/35,9 Ouragan 160 (35m/s)
13 72/80 36,9/40,4 208 (40m/s)
14 81/89 40,1/45,4 265 (45m/s)
15 90/99 45,1/50 325 (50m/s)
16 100/108 50,1/54 365 (54m/s)
17 109/118 54,1/60 cyclone 470 (60m/s)

I.3. Vitesse des vents soufflants en Afrique Centrale [5]

L’Afrique Centrale appartient ou fait partie de la zone subtropicale.


Elle compte 7 pays dont quelques uns sont situés au nord et d’autres au sud de
l’équateur. L’équateur thermique se situant au nord de l’équateur géographique, la
majorité des pays de l’Afrique centrale subissent de ce fait, un climat de type
tropical et équatorial modifié par l’influence de la proximité des mers et de l’océan
Indien.
En ce qui concerne les gisements éoliens et les possibilités
d’implantation des éoliennes ; parlons de la République Démocratique du Congo,
 Charles Ebey Endun
ETUDE D’UNE EOLIENNE LENTE POUR L’ENTRAINEMENT D’UNE POMPE À PISTION SIMPLE EFFET. 7
Chapitre I. Généralités sur le vent

notre pays. Selon l’acte du symposium international sur l’énergie éolienne tenue à
Nouakchott en Mauritanie au mois de Janvier 2003. Au Congo Kinshasa aucune
éolienne pour la production de l’électricité n’est recensée, ni d’éolienne pour le
pompage de l’eau. Cependant, des projets éoliens sont prévus dans les villes
d’Inongo, de Kenge, de Mbandaka et de Lukalaba.

Les caractéristiques du vent au Congo Kinshasa sont telles que la


vitesse du vent est d’environ 5 m/s (10 nœuds) en saison sèche ; dans les plateaux
de Kundelungu dans la province de Katanga. Avec le graben de Tanganyika dans
la province de nord et Sud Kivu, autour des lacs Mukamba, lukalaba dans La
province orientale, les vents sont réguliers et instantanés : 13,4 m/s (alizés d’Est).
Malgré cela, le potentiel éolien doit être évalué de manière précise.
Pour les autres pays de la zone (Afrique centrale), nous avons résumés
les caractéristiques dans le tableau ci-dessus :

 Charles Ebey Endun


ETUDE D’UNE EOLIENNE LENTE POUR L’ENTRAINEMENT D’UNE POMPE À PISTION SIMPLE EFFET. 8
Chapitre I. Généralités sur le vent

Tableau I.2. Vitesse du vent et gisements éoliens d’Afrique centrale


Pays Vitesse du vent Sites Existences de gisements éoliens
Togo et Bénin Oui mais pas intéressant (au Togo il existe quelques éoliennes pour le pompage de
l’eau. Lesquelles appartiennent aux privés).

Burundi 5,5 m/s à une hauteur  Plaine d’Imbo Il existe des éoliennes océaniques de pompage de l’eau sur la plaine d’Imbo.
de 12m au dessus du  Le long du Lac Tanganyika
sol

RCA 5 m/s  Région de Bonar Pas d’équipement installé.


Ruanda 2,8 m/s  Butare  Il existe une éolienne au sommet du mont Karisimbi pour le fonctionnement
2,9 m/s  Gisenyi d’une antenne émettrice radiotélévision
2,5 m/s  Kigali  Il existe aussi une éolienne de pompage

Congo Brazzaville 2,5 m/s  Zone de Lonfonlakari Pas d’équipement installé.


 Couloir du fleuve Congo

Cameroun Il existe des projets éoliens envisageables dans le cadre de la libération du secteur
d’énergie.

 Charles Ebey Endun


ETUDE D’UNE EOLIENNE LENTE POUR L’ENTRAINEMENT D’UNE POMPE À PISTION SIMPLE EFFET. 9
Chapitre I. Généralités sur le vent

I.4. variations de la vitesse du vent [3], [5]

a) Variation cyclique.
La vitesse et la direction du vent varient au cours de l’année, variation
due par le fait que la position des aires cycloniques et anticycloniques est liée à la
position du soleil par rapport à l’équateur.

b) Variation journalière.
Les vents subissent des fluctuations journalières qui sont dues à des
effets convectifs qui s’expliquent par l’échauffement du sol qui est plus rapide que
celui des mers.
Hormis les variations journalières, nous retiendrons que dans les laps de temps la
direction du vent peut varier de 20° et la vitesse de 3 m/s et même davantage.

c) Variation de la vitesse du vent en fonction de l’altitude par


rapport du sol.

La vitesse du vent diminue au voisinage du sol. Une diminution due au


freinage de l’air par les obstacles de toute sorte (bâtiments, végétation…). La
variation de la vitesse du vent en fonction de l’altitude est donnée par l’expression
suivante :
n
V H 
=  (I. 1)
V0  H 0 
V0 : vitesse observée à la hauteur H0
V : vitesse observée à la hauteur H
H0 pris égale à 10m et 0,1≤ n≤ 0,4

Comme l’énergie susceptible d’être captée est proportionnelle au cube de la


vitesse, on a que le rapport des énergies disponibles à H mètres au dessus du sol
est :
3n
E H 
=  avec 0.30 p 3n p 1.20 (I. 2)
E0  H 0 

 Charles Ebey Endun


ETUDE D’UNE EOLIENNE LENTE POUR L’ENTRAINEMENT D’UNE POMPE À PISTION SIMPLE EFFET. 10
Chapitre I. Généralités sur le vent

I.5. choix du site pour l’implantation des éoliennes [3] [5] [6]

Pour que une éolienne produise il faut vérifier :


 Le vent : les études du vent sont indispensables pour des projets de grandes
éoliennes, elles sont cependant beaucoup plus chères et longues pour un
projet de petite éolienne.
 Carte du vent : la carte du vent donne une extrapolation incertaine. Souvent
on utilise l’intuition qui en général est un bon indicateur du potentiel éolien.
Si nous pensons qu’il y a du vent, c’est probable vrai.
 Une autre critère ou paramètre utile et pertinent est de savoir s’il y a
d’autres éoliennes dans le secteur ou des moulins à vent y étaient installés.
 On considère pour qu’un emplacement soit exploitable qu’il faudrait
disposer d’une vitesse annuelle de 4m/s.

Pour le choix du site, l’étude prend compte des paramètres suivants : obstacle,
relief et l’effet du sol et voisins.

Figures I.1. : Sites d’implantation des éoliennes

Nous voyons que les collines situées près des côtes constituent des
bons sites lorsqu’elles sont dénudées et à pente douce et progressive. Mais par
contre les collines et les falaises de forte pente, constituent des sites moins

 Charles Ebey Endun


ETUDE D’UNE EOLIENNE LENTE POUR L’ENTRAINEMENT D’UNE POMPE À PISTION SIMPLE EFFET. 11
Chapitre I. Généralités sur le vent

favorables à cause de la turbulence qu’elles engendrent. Il faudra ajouter dans la


liste des bons sites les pitons aigus et isolés.

Ainsi pour le choix du site on peut mener des études théoriques pour
déterminer les distributions des vitesses sur le site choisi :

a) Au dessus des collines présentant une ligne de crête continue, nous avons
l’expression :
 a2 
U  r −  sin θ = ψ
 (I. 3. a)
 r 

b) Au dessus des collines de forme circulaire, nous avons l’expression :


1  2 a3  2
U  r −  sin θ = ψ (I. 3. b)
2  r 

c) Au sommet, la distribution des vitesses à la verticale est donnée par :


 a2 
 Selon (a) on a : V = U 1 − 2  (I. 3. c)
 y 

 a3 
 Selon (b) on a : V = 1 − 3  (I. 3. d)
2y  
Les expressions (I. 3) se rapportent à la figure ci dessous
y

Ψ3

Ψ2

Ψ1
a

Figures I.3. : Distribution de vitesses sur un site d’implantation d’éolienne

Dans les formules (I. 3) nous avons :


a : rayon du cercle générateur (ou de la sphère génératrice cas b)

 Charles Ebey Endun


ETUDE D’UNE EOLIENNE LENTE POUR L’ENTRAINEMENT D’UNE POMPE À PISTION SIMPLE EFFET. 12
Chapitre I. Généralités sur le vent

Ψ : La cote de la ligne de courant


y : hauteur au dessus du centre de cercle générateur (sphère génératrice cas b)
V : vitesse de l’air à l’altitude y
θ : l’angle polaire
r : rayon vecteur

I.6. Énergie utile pour une éolienne [3]

Une éolienne est un aéromoteur, pour tous les aéromoteurs il existe


une certaine valeur de vitesse de vent en dessous de laquelle un aéromoteur ne
fonctionne pas. Notons la valeur de ladite vitesse par VM. Les vents (vitesse du
vent) de forte intensité sont dangereux pour les éoliennes mais on contourne ce
danger en dotant les machines de dispositifs de régulation qui permet de maintenir
la vitesse constante pendant le fonctionnement.

Appelons VN (vitesse nominale) la valeur de la vitesse avec laquelle


l’éolienne doit fonctionner. Avec ce vent l’éolienne fournie une puissance
constante et égale à la puissance maximale. La puissance nominale susceptible
d’être débitée par un aéromoteur en fonctionnement permanent.

Pour avoir l’énergie susceptible d’être produite par une éolienne en un


lieu donné, après prélèvement d’une série des vitesses moyennes, on trace la
courbe T = f (V 3 ) . L’air déterminée par cette courbe et l’horizontale de la vitesse
nominale du vent et celle de la vitesse en deçà de laquelle l’éolienne ne fonctionne
pas, correspond à l’énergie théoriquement utilisable par une éolienne. La figure ci-
dessous illustre bien ce que nous venons de dire :

 Charles Ebey Endun


ETUDE D’UNE EOLIENNE LENTE POUR L’ENTRAINEMENT D’UNE POMPE À PISTION SIMPLE EFFET. 13
Chapitre I. Généralités sur le vent

énergie utilisable

Noter que les V de l’axe vertical sont des V3


Figure I.3. : Energie utilisable par un éolienne

La valeur de cette air est exprimée en KW/h. L’énergie récupérable ou susceptible


d’être produite en un lieu s’obtient en multipliant l’aire obtenue ci haut par un
coefficient qui tient compte du rendement de la machine appelé « coefficient
d’utilisation rapporté à la vitesse moyenne », notée K u et donné par l’expression
suivante :

VN3 (T2 − T1 ) + ∫ v 3dt


T3

Ku =
T2
(I. 5)
V 3T
Avec :
v : vitesse instantanée
V : vitesse moyenne
VN : vitesse nominale de la machine
T1 : durée pendant laquelle la vitesse du vent est supérieure à la vitesse de vent
maximale VM susceptible d’être supporté par la machine sans dommage.
T2 : durée pendant laquelle la vitesse du vent est supérieure à la vitesse nominale
de vent VN, vitesse pour laquelle l’éolienne a été calculée pour fournir sa pleine
puissance.
T3 : le temps pendant lequel la vitesse du vent est suffisante pour que l’éolienne
produise l’énergie.

La connaissance de Ku est fatale car elle permet d’obtenir l’énergie susceptible


d’être fournie en des lieux où il existe seulement des anémomètres totalisateurs.

 Charles Ebey Endun


ETUDE D’UNE EOLIENNE LENTE POUR L’ENTRAINEMENT D’UNE POMPE À PISTION SIMPLE EFFET. 14
Chapitre II
II. Etude des éoliennes à axe horizontal

CHAPITRE II

ÉTUDE DESCRIPTIVE DES ÉOLIENNES A


AXE HORIZONTAL

II.1. Historique des machines éoliennes en général [6], [3]

Le vent a été utilisé très tôt pour la propulsion d’embarcations à voiles.


Ce fut première utilisation. Dès le Vème siècle avant J.-C., on pouvait trouver des
panémones (éoliennes à axe vertical) dans les îles grecques. Mais c’est en Perse que
le premier moulin à vent a été fabriqué en 134 avant J.-C. Ces premières éoliennes
étaient utilisées essentiellement pour l’irrigation.

Au fil des siècles, l’éolienne continue une lente évolution et ce n’est


qu’au XIIIème siècle qu’apparurent les éoliennes à axe horizontal. L’idée de
l’aérogénérateur date de 1802 quand un physicien anglais, Lord Kelvin, associa une
génératrice d’électricité à un moteur éolien. Et dès 1850 les premiers
aérogénérateurs virent le jours. Cette nouvelle application a connu un certain succès
et 1920 on comptait 300 constructeurs d’aérogénérateurs. C’est à ce moment là que
les éoliennes commencèrent à se développer.

II.2. Classification de machines éoliennes [1] [3] [4]

Les machines éoliennes sont classées selon la position de leurs hélices


(capteurs d’énergie). On distingue :
 Les machines à capteur à axe horizontal appelées aussi éolienne à axe
horizontal ;
 Les machines à capteur à axe vertical appelées aussi éoliennes à axe vertical.

 Charles Ebey Endun


ETUDE D’UNE EOLIENNE LENTE POUR L’ENTRAINEMENT D’UNE POMPE À PISTION SIMPLE EFFET. 15
Chapitre II
II. Etude des éoliennes à axe horizontal

1- Les capteurs à axe horizontal

Les capteurs à axe horizontal sont les machines actuellement les plus
répandues car leur rendement est supérieur à celui de toutes les autres machines.
Elles comportent généralement des hélices à deux ou trois pales. Dans cette
catégorie on peut distinguer les capteurs éoliens dont l’hélice est en amont par
rapport au vent, « hélice au vent », et ceux dont l’hélice est en aval par rapport au
vent, « hélice sous le vent ».
Les moulins hollandais : ils se caractérisent par un assez bon coefficient de
puissance de la machine pour des vitesses voisines de 2 à 3 m/s.
Les moulins américains : ils peuvent comporter de 12 à 30 pales. Ces éoliennes
fonctionnent bien jusqu’à un vent de 7 à 8 m/s, au-delà il faut prévoir un dispositif
d’arrêt.
Les éoliennes rapides : la puissance de ces capteurs est très étendue, de quelques
dizaines de watts à quelques mégawatts. Les coefficients de moment et de puissance
sont optimaux pour des valeurs comprises entre 6 et 10.

2- Les capteurs à axe vertical

Pour ces capteurs, l’axe de rotation est vertical et perpendiculaire à la


direction du vent. Les principaux capteurs à axe vertical sont le rotor de
SAVONIUS, le rotor de DARRIEUS et le capteur à ailes battantes. Il existe
également les machines à traînée différentielle comme le moulinet, les machines à
écran et les machines à clapets battants.
Le rotor de Savonius : Il est constitué de deux demi cylindres dont les axes sont
décalés l’un par rapport à l’autre. Il est caractérisé par un grand couple de
démarrage, il fonctionne à des vitesses de vent faible, voisines de 2 à 3 m/s.
Le rotor de Darrieus : le principe repose sur l’effet de portance d’un profil soumis
à l’action d’un vent relatif. Il existe quatre sortes de rotors de Darrieus : le rotor
cylindrique, le rotor tronconique, le rotor à variation cyclique et le rotor parabolique.

 Charles Ebey Endun


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Chapitre II
II. Etude des éoliennes à axe horizontal

II.3. Aérodynamique des éoliennes [3] [8]

Nous pouvons définir l’aérodynamique comme étant l’étude des


comportements dynamiques des objets (solide ou point matériel) se mouvant dans
l’air.

II.3.1. La Théorie de Betz pour les hélices

Considérons une colonne d’air de longueur dl , de section S et de masse


volumique ρ animé d’une vitesse V comme le montre la figure ci-dessous.

dl

ρ
r
S V

Fig. 2.1
Supposons que ladite colonne représente la quantité d’air qui traverse la surface S
pendant un laps de temps dt et déterminons la puissance disponible due à un vent à
travers S. Ainsi on a :
1 1 1
EC = T = mV 2 = ρ S 2 V 3 = ρ Q S V (II.1)
2 2 2

La théorie de Betz que nous allons développer dans les lignes qui vont
suivre ne s’applique que essentiellement aux machines à axe horizontal. Dans les
machines à axe vertical cette théorie trouve son usage dans le calcul de rendement et
de la puissance maximale.
Considérons une hélice d’éolienne qui tourne, placée dans un air animé
d’une certaine vitesse V1 en amont et V2 en aval.
Sur une vienne de vent, on notera :
V : vitesse du vent au niveau de l’éolienne
V1 : vitesse du vent avant l’éolienne
V2 : vitesse du vent après prélèvement de l énergie par l’éolienne

 Charles Ebey Endun


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Chapitre II
II. Etude des éoliennes à axe horizontal

1 1

Fig. II.2. Veine de vent a traversée de l’aéromoteur

La production d’énergie se fait par prélèvement d’énergie cinétique à la traversée


de l’aéromoteur. On suppose que l’air est incompressible, ce qui permet d’écrire la
conservation du débit volumique :

S1V1 = S2V2 = SV (II. 2.)

Le théorème d’Euler (variation de la quantité de mouvement de la vienne de vent


entre l’amont et l’aval de l’hélice) permet d’écrire que la force F se exerçant sur les
pales de l’aéromoteur est donnée par l’expression :

F = ρ S V (V1 − V2 ) = ρ S Q (V1 − V2 ) (II. 3.)

De la formule (II.1) nous déduisons que la puissance mécanique fournie à


l’aéromoteur s’écrit :
P = ρ S V 2 (V1 − V2 ) = F V (II. 4.)

Par application du théorème de l’énergie cinétique qui stipule que la variation de


l’énergie cinétique est égale à la puissance.
Nous avons :

∆T = T1 − T2 =
1
2
( )
ρS V12 − V22 V

= P = ρSV 2 (V1 − V2 )

 Charles Ebey Endun


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Chapitre II
II. Etude des éoliennes à axe horizontal

⇒ (
1 2
2
)
V1 − V22 = V (V1 − V2 )

1 V12 − V22
⇒V =
2 V1 − V2

1  (V1 + V2 )(V1 − V2 ) 
⇒V =  
2 V1 − V2 
V1 + V2
V = (II. 5.)
2

En définitive nous trouvons en remplaçant V par son expression dans les formules
(II. 3.) et (II. 4.) :

F=
1
2
(
ρ S V12 − V22 ) (II. 5.a.)

Et P=
1
4
( )
ρS V12 − V22 (V1 + V2 ) (II. 5. b.)

Calculons la variation de la puissance par rapport à la vitesse du vent


après le prélèvement de l’énergie par l’éolienne en supposant constante la vitesse du
vent avant l’éolienne. De ce fait nous pouvons écrire :
dP
=
d 1
dV2 dV2  4
2 2
( 
 ρS V1 − V2 (V1 + V2 ) )

=
1
4
(
ρS V12 − 2V1V2 − 3V22 )
Calculons le maximum de la fonction P = f (V2 ) .
Ainsi nous obtenons :

dP
= 0 ⇒ V12 − 2V1V2 − 3V22 = 0
dV2

∆ = 4V22 + 12V22 = 16V22

2V2 ± 4V2  3V2


V1 = =
2 − V2

 Charles Ebey Endun


ETUDE D’UNE EOLIENNE LENTE POUR L’ENTRAINEMENT D’UNE POMPE À PISTION SIMPLE EFFET. 19
Chapitre II
II. Etude des éoliennes à axe horizontal

De la figure (II.2.) V1 et V2 ont le même sens ; la réponse V1 = − V2 n’a pas de sens,


elle est à rejeter. Par conséquent V1 = 3V2 correspond à un maximum de la puissance
V1
P. En remplaçant V2 = dans l’expression de la formule (II.5.b) on trouve la
3
puissance maximum donnée par l’expression ci après :
8
Pmax = ρSV13 (II.6.)
27
Qui est la formule de Betz pour ρ = 1,25 kg m3 .
A l’état initial, l’énergie cinétique qui traverse l’éolienne par seconde vaut :
1
T0 = ρ S1 V0 Vn2
2
V1
En remplaçant V2 = ; valeur de V2 pour P;; max dans l’expression (II.5) on a :
3
V1 1 1
V =2 , il s’en suit que : T0 = ρ S V12 = ρ S V13
3 2 3
Maintenant exprimons la formule (II. 6 ) en fonction de T0 ; ainsi fait nous avons :
81 3 81 3
Pmax =  ρ S V1  =  ρ S1 V1  (II. 7)
93  9 2 

CONCLUSION

La formule de Betz est plus utilisée sous la forme de l’expression de la formule


(II. 7). De cette formule nous interprétons en disant que la puissance d’éolienne est
8
le de l’énergie cinétique de la masse d’air de la traverse par seconde (la vitesse du
9
vent est le paramètre essentiel de cette énergie). La théorie des aéromoteurs stipule
que la puissance réellement développée par un aéromoteur ne dépasse pas 60% ou
70% de celle calculée par la formule.

 Charles Ebey Endun


ETUDE D’UNE EOLIENNE LENTE POUR L’ENTRAINEMENT D’UNE POMPE À PISTION SIMPLE EFFET. 20
Chapitre II
II. Etude des éoliennes à axe horizontal

II.3.2 Polaire d’une aile portante [3]

1. Approche conceptuel

Pour mieux comprendre une technique, une science, Il faudra maîtriser


son vocabulaire. De ce fait, considérons la figure ci-dessous représentant un profil
de l’aile dans un vent de vitesse.

Ι
α

Μ
α

A
N
ι

A
Figures II.3

 La corde AB est appelée corde de référence du profil.


 La grandeur « I » est la profondeur du profil.
 La corde AMB est l’extrados du profil.
 La corde ANB est l’intrados du profil.
 On appelle bord d’attaque les points du profil les plus éloignés du
point B où se trouve le bord de fluide.
 Le milieu des segments perpendiculaires à la corde de référence MN
est appelé squelette du profil ou ligne moyenne.
 L’angle formé par la corde du profil et la direction de la vitesse
relative est l’angle d’incidence du profil et est noté « i » sur la figure.
 L’angle que fait la direction de la vitesse relative et la direction de la
portance et est noté α sur la figure.

 Charles Ebey Endun


ETUDE D’UNE EOLIENNE LENTE POUR L’ENTRAINEMENT D’UNE POMPE À PISTION SIMPLE EFFET. 21
Chapitre II
II. Etude des éoliennes à axe horizontal

2. Classification des profils des ailes

Selon la forme de l’aile, nous avons :

Profil Extrados Intrados


Biconcave Convexe Convexe
Plans convexes Convexe Plan
Creux Convexe Concave
A double courbure Concave vers la queue Concave vers la queue

En plus de la classification donnée dans le tableau ci-dessus on classe aussi les


profils des ailes selon l’épaisseur en faisant usage de la formule ci après :

epaisseur max imale du profil h


e= = (II.8)
corde de reference I

Et on conclut comme suit :


e <6%, profil mince
6%<e<12%, profil semi épais
e>12%, profil épais

3. Action aérodynamique sur une aile

Considérons une aile en mouvement dans l’air. On appelle coefficient


de pression locale le paramètre donné par la formule suivante :
p − p0
Kp = (II.9)
1
ρ 0 V02
2
Avec p : pression statique à la paroi au pied de la perpendiculaire au profil.
p0 , ρ 0 ,V0 sont la pression, masse volumique et vitesse à l’infini.

 Charles Ebey Endun


ETUDE D’UNE EOLIENNE LENTE POUR L’ENTRAINEMENT D’UNE POMPE À PISTION SIMPLE EFFET. 22
Chapitre II
II. Etude des éoliennes à axe horizontal

Définition : On appelle résistance de l’air donné par la formule ci-dessous, l’action


de l’air sur un corps. Il est à noter qu’elle est inclinée d’un certain angle par rapport
à la direction de la vitesse.
1
F= Cr ρ V 2 (II.10)
2
ρ : masse volumique de l’air
Cr : coefficient aérodynamique, il est sans dimension

S : surface caractéristique du corps, produit de la longueur de la corde par la largeur


de l’hélice F
Fz

Fx

V y

X
Figure II.4.
Considérons une aile comme dessiné sera la figure (II.4). Prenons un système d’axes
dont l’un des axes est parallèle à la direction de la vitesse relative et son origine se
trouve sur cette direction.
Etudions la force dans ce système d’axes :

F = Fx x + Fz z

Fz est appelé portance et Fx traînée

Nous avons par la suite


1
Fx = C x ρV 2 S (II.11. a)
2
1
Fy = C z ρV 2 S (II.11. b)
2
1 1
⇒F= C x ρV 2 S x + C z ρV 2 S y
2 2

 Charles Ebey Endun


ETUDE D’UNE EOLIENNE LENTE POUR L’ENTRAINEMENT D’UNE POMPE À PISTION SIMPLE EFFET. 23
Chapitre II
II. Etude des éoliennes à axe horizontal

[ ]
2 2
2
1  1 
F =  ρCrV 2 S  =  ρV 2 S  C x2 + C z2
2  2 
Cr2 = C x2 + C z2 (II.12)
C z : Coefficient aérodynamique de portance

C x : Coefficient aérodynamique de traînée

Avec la même logique, nous pouvons définir le moment aérodynamique de la


résistance de l’air par rapport au bord d’attaque. On a :
1
M = Cm ρ V 2 S I (II.13)
2
Ainsi on détermine la position du centre de pression par rapport au bord d’attaque
par le quotient de Cm par C z

4. Polaire d’une aile

Une polaire est une représentation graphique des coefficients C x et C z .


C x et C z sont fonction de l’angle d’incidence i. on distingue dans la théorie deux

types de polaires à savoir :

a) Polaire de Litienthale

En plus du système d’axes qui définit C x et C z , considérons un


deuxième système d’axes formé de la normale à la corde du profil et de tangente à
cette corde. Suivant ce nouveau système d’axes la résistance de l’air a pour
expression :

ρSV 2 (Cw cos i + C x sin i )


1
a) suivant la normale : Fn = (II.14 a.)
2

ρSV 2 (C x cos i − C z sin i )


1
b) suivant la tangente : Ft = (II.14. b.)
2
Cn = C z cos i + C x sin i (a)
Posons :  (II.15)
 Ct = C x cos i − C z sin i (b)

 Charles Ebey Endun


ETUDE D’UNE EOLIENNE LENTE POUR L’ENTRAINEMENT D’UNE POMPE À PISTION SIMPLE EFFET. 24
Chapitre II
II. Etude des éoliennes à axe horizontal

1 1
On a : Fn = ρSV 2Cn et Ft = ρSV 2Ct (II.16)
2 2

De (II.15.b) cos i =
1
[Cn − Cx sin i ] (i)
Cz

(i) dans (II.15.a) ⇒ Ct = C x


1
[Cn − Cx sin i ] − Cz sin i (II.17)
Cz

Pour des valeurs des i on trace Ct = f (Cn ) , la courbe obtenue s’appelle polaire
Litienthal et est utilisée pour la détermination des expressions des profils.

b) Polaire d’Eiffel

La polaire d’Eiffel est la représentation graphique de la

fonction C z = f (C x ) . On appelle finesse le paramètre f =


Cz
= tgθ
Cx

II.3.3. Etude Géométrique Et Aérodynamique de l’hélice [3] [8]

1. Géométrie de l’hélice
O1

Figures II.5.
Considérons les figures ci-dessus représentant la vue de face d’une hélice à axe
vertical et une coupe de la pale gauche.
Pour toutes les hélices, les caractéristiques géométriques essentielles à relever sont
les suivantes :
 Axe de l’hélice : l’axe de rotation de l’hélice, sur la figure c’est l’axe OO1
 Diamètre de l’hélice : on appelle rayon de l’hélice ( R ), la distance qui
sépare l’axe de l’hélice de la pale la plus éloignée de l’axe de l’hélice. Sur la
 Charles Ebey Endun
ETUDE D’UNE EOLIENNE LENTE POUR L’ENTRAINEMENT D’UNE POMPE À PISTION SIMPLE EFFET. 25
Chapitre II
II. Etude des éoliennes à axe horizontal

figure ce point est noté T. ainsi le diamètre du cercle de rayon R balayé par
les pales est appelé diamètre de l’hélice.
 Axe de la pale : c’est l’axe longitudinal autour duquel on peut varier l’angle
d’inclinaison de la pale par rapport au plan de rotation de l’hélice.
 Profil d’une pale : sur les figures, ils sont représentés par les sections
hachurées, situées à une distance r de l’axe de l’hélice, qui représentent les
sections de la pale par le cylindre dont le centre est sur l’axe de l’hélice.
 Angle de calage d’un profil : sur la figure, il est noté α et représente
inclinaison de la corde du profil par rapport au plan de rotation de l’hélice.
 Pas de l’hélice : on appelle « Pas » d’une section de l’hélice, la distance H
dont l’hélice peut avancer pour un tour de rotation dans l’air.

2. Aérodynamique de la Pale

Dans ce paragraphe nous allons donner les expressions des efforts dus
au vent, et qui sollicitent une pale dont nous connaissons l’angle de calage α.
Soit une hélice de profil à la distance r de l’axe représentée ci-dessous :

V
Z
X

dR dRz

W V
dRx
Figure II.6.
Cette figure n’est rien d’autre que la figure II.3 incliné d’un angle α (angle de
r
calage). De ladite figure nous pouvons écrire W = V + U avec V : vitesse du vent et
U=2πrN=ωr où N est la vitesse de rotation de l’hélice autour de son axe.

 Charles Ebey Endun


ETUDE D’UNE EOLIENNE LENTE POUR L’ENTRAINEMENT D’UNE POMPE À PISTION SIMPLE EFFET. 26
Chapitre II
II. Etude des éoliennes à axe horizontal

Admettons que l’air arrive sur l’aile suivant la direction de W. Les angles I et (i+α)
sont des angles opposés par le sommet donc ils sont égaux. De ce fait l’angle
d’incidence i vaut :
I = i + α ⇒ i = I − α avec I :angle entre W et le plan de rotation de l’hélice.

 Force et moment aérodynamiques


Sous l’action du vent et en exploitant les relations établies au chapitre premier nous
pouvons écrire : F = Fx + Fz = Rx + Rz

Suivant la direction de W on a : F = Rz cos I + Rx sin I


1 1
Avec Rx = C x ρW 2 S et Rz = C z ρW 2 S
2 2
1 1
Sous forme différentielle, on a : dRx = C x ρW 2 ds et dRz = C z ρW 2 ds
2 2
Pour W= constante. Cela implique que :

dF = W 2 ρ [C x sin I + C z cos I ]ds


1
(II. 18)
2
Avec le même logique nous calculons le moment aérodynamique.
On a : dM=r projection dR suivant la direction de W ; qui peut s’écrire aussi comme

dM =
1
ρW 2 r (C z sin I − C x cos I ) ds [N .m] (II.19)
2
Si on prend Vcotg I =U on trouve

dP =
1
2
( )
ρV 3 cot gI 1 + cot g 2 I (C z sin I − C x cos I ) [k W ] (II. 20)

Les valeurs de Cx et Cz qui sont dans les relations établies ci haut sont à relever sur
la polaire relative où profil utilisé.

 Poussée Et Couple Moteur

La connaissance de ces deux paramètres (poussée axiale du vent sur


l’hélice et le couple moteur produit) est indispensable pour la détermination de la
puissance fournie par le vent à l’hélice. Nous obtenons les deux paramètres
énumérés ci haut grâces aux expressions suivantes :
 Charles Ebey Endun
ETUDE D’UNE EOLIENNE LENTE POUR L’ENTRAINEMENT D’UNE POMPE À PISTION SIMPLE EFFET. 27
Chapitre II
II. Etude des éoliennes à axe horizontal

P = ∑ dF .V = F .V : Poussée axiale

Pu = Mω : Puissance utile c'est-à-dire celle recueillie sur l’arbre de l’éolienne

Pu Mω
η= = Rendement
P F .V
II.3.4. Similitudes des Machines Eoliennes

Dans la technologie des éoliennes on applique très souvent la similitude


entre les maquettes géométriquement et cinématiquement semblables au prototype
que l’on veut réaliser. Les deux machines sont semblables si et seulement si :

1) Les rapports de la vitesse du vent à l’amont et de la vitesse du vent en


V11 V21
aval sont égaux : =
V12 V22

V11 : vitesse en amont du prototype


V12 : vitesse en amont de la maquette
V21 : vitesse en aval du prototype
V22 : vitesse en aval de la maquette

2) Les angles d’inclinaison aux extrémités des pales et les vitesses


spécifiques λ0 doivent être identiques pour la maquette et le prototype.

3) Les profils de deux machines doivent être homologue.


Si l’indice 1 désigne le prototype et 2 la maquette on a :
ω2 r2 V1 r R
× = 1 et 2 = 2
ω1r1 V2 r1 R1

4) Les angles de calage α et les angles d’incidence « i » sont égaux.


 Les rendements sont égaux.

 Charles Ebey Endun


ETUDE D’UNE EOLIENNE LENTE POUR L’ENTRAINEMENT D’UNE POMPE À PISTION SIMPLE EFFET. 28
Chapitre II
II. Etude des éoliennes à axe horizontal

II.4.
II.4. Les Aéromoteurs à Axe Horizontal
Horizontal

II.4.1. Introduction

Dans ce chapitre, nous n’allons pas faire une description complète de


toutes les machines éoliennes à axes horizontales mais plutôt une description
sommaire de ces machines avec un accès particulier sur les éoliennes lentes.

Parmi les machines à axes horizontaux nous pouvons citées : les


moulins à vent, les éoliennes lentes et les éoliennes rapides.

II.4.2. Description sommaire du moulin à vent et éoliennes rapides

Signalons que hormis les 3 types de machines à axe horizontal, il existe


aussi d’autres types d’éolienne à axe horizontal.
Le tableau ci-dessous donne une description du moulin à vent et des éoliennes
rapides.

 Charles Ebey Endun


ETUDE D’UNE EOLIENNE LENTE POUR L’ENTRAINEMENT D’UNE POMPE À PISTION SIMPLE EFFET. 29
Chapitre II
II. Etude des éoliennes à axe horizontal

Les caractéristiques essentielles


Machines Classification Ailes Vitesse
longueur largeur mètre Vitesse de spécifique Vitesse Puissance Cp
rotation λ0 du vent
Deux types : 2à3 Peuvent Peuvent
 Moulin à toit atteindre atteindre
Moulin à vent tournant 5 à 15m 1/5 de 10 à 40 7m/s 47KW 0,3
 Moulin à cage longueur tr/min
tournante
Rapides Peuvent Peuvent 6 >5m/s Peuvent
atteindre atteindre atteindre 0,4
50 m 1340 tr/min 500KW

 Charles Ebey Endun


ETUDE D’UNE EOLIENNE LENTE POUR L’ENTRAINEMENT D’UNE POMPE À PISTION SIMPLE EFFET. 30
Chapitre II
II. Etude des éoliennes à axe horizontal

II.4.3 Caractéristiques essentielles des éoliennes lentes

Les éoliennes lentes sont adaptées au vent de faible vitesse et démarre


à vide pour des vitesses de vents compris entre 2 et 3 m/s.
Après des essais sur un modèle il est établi des relations suivantes
λ0 = 1
60V V
N= = 19
πD D
Cp=0,3 soit à une captation effective d’énergie égale à 50% de la limite de Betz.
Pour ρ=1,27kg/m3 on a Pmax=0,15D2V2 (KW)
A partir de ces relations on peut construire le tableau ci-dessous

Vitesse de rotation en tr/min Puissance en KW


Vitesse du vent V=5m/s V=7m/s V=5m/s V=7m/s
Diamètre de la
roue en mm
1m 95 133 0,018 0,05
2 47,5 66,5 0,073 0,40
3 31,9 44,5 0,165 0,45
4 23,8 33,2 0,295 0,81
5 19 26,6 0,46 1,26

Si λ0≠1 on multiplie la vitesse de rotation indiquée au tableau par λ0 correspondant


à la machine.
Nous voyons que les puissances indiquées dans le tableau sont très faibles. La
raison des faibles puissances obtenues est que les éoliennes lentes utilisent des
faibles vitesses de rotation et que les roues sont pesantes.
Vues des faibles vitesses de démarrage, les éoliennes lentes sont appropriées aux
régions dont la vitesse du vent est d’ordre de 4 à 5m/s et servent pour le pompage
de l’eau.

 Charles Ebey Endun


ETUDE D’UNE EOLIENNE LENTE POUR L’ENTRAINEMENT D’UNE POMPE À PISTION SIMPLE EFFET. 31
Chapitre II
II. Etude des éoliennes à axe horizontal

II.4.4 Profils et matériaux utilisés pour la fabrication des ailes d’une


éolienne

A chaque type des aéromoteurs correspondent ses profils des ailes.


Dans toute généralité en aérodynamique, en ce qui concerne les ailes, les profils
utilisés sont les suivantes :
Dans le cas particulier des éoliennes lentes, on utilise des profils
minces légèrement concaves qui sont fixées sur une membrane métallique
circulaire constituant le squelette de la roue mobile.

Les matériaux utilisés pour la réalisation des pales sont variés et ont
bénéficié de nombreux progrès, particulièrement ceux dus aux pales d’hélicoptère.
Contrairement à ce que l’on croit fréquemment, ce n’est pas dans le domaine de
l’aérodynamique que réside la difficulté mais bien dans celui de la construction et
de la résistance des matériaux. En effet, c’est dans le mode de réalisation des pales
qu’il y a le plus à faire pour augmenter la sécurité de marche.

Les matériaux utilisés pour la réalisation des pales sont donc essentiels
et doivent répondre à plusieurs exigences : ils doivent être assez légers, résistants à
la fatigue mécanique, à l’érosion et à la corrosion, et de mise en oeuvre ou
d’usinage simple.
On rencontre plusieurs types de matériaux :
 le bois : il est simple, léger, facile à travailler et il résiste bien à la fatigue
mais il est sensible à l’érosion, peut se déformer et est réservé pour des
pales assez petites.
 le lamellé-collé : c’est un matériau composite constitué d’un empilement de
lamelles de bois collées ensemble. Il est possible de réaliser des pales
jusqu’à 5 à 6 m de longueur ayant une bonne tenue en fatigue.
 les alliages d’aluminium pour des pales allant principalement jusqu’à 20 m
de longueur.
 les matériaux composites : leur intérêt est de permettre la réalisation de
toutes les formes et dimensions, ainsi que d’obtenir les caractéristiques
 Charles Ebey Endun
ETUDE D’UNE EOLIENNE LENTE POUR L’ENTRAINEMENT D’UNE POMPE À PISTION SIMPLE EFFET. 32
Chapitre II
II. Etude des éoliennes à axe horizontal

mécaniques exactes recherchées : pale vrillée, corde évolutive, changement


de profil.

II.4 .5 Systèmes de protection et de régulation

Quel que soit le type d’aéromoteur, il est nécessaire pour éviter sa


destruction lorsque les vents sont trop violents qu’il soit équipé d’un système
permettant de diminuer les contraintes mécaniques sur la machine.
Les systèmes peuvent agir de façons différentes et plus ou moins fines avec un
degré d’automatisme nul ou intégral.

II.4.5.1. Système de freinage manuel

C’est le moyen le plus simple de préserver une machine de la


destruction. Lorsque le vent atteint une certaine force un opérateur immobilise la
machine soit à l’aide d’un frein, soit en plaçant l’hélice parallèle au vent (mise en
drapeau), soit en modifiant le calage des pales pour obtenir un couple moteur nul
(système le plus efficace).

II.4.5.2. Système de freinage automatique

Les deux moyens cités précédemment peuvent être automatiques par


action du vent sur une « palette » de commande.
La palette annexe est parallèle et solidaire du plan de rotation de l’hélice. Lorsque
la pression du vent sur cette palette, proportionnelle au carré de la vitesse et à la
surface de la palette, k S.V2 , k ∼ 0,9 , atteint un certain seuil, elle peut entraîner la
commande d’un frein ou la mise en drapeau. Ce dispositif peut être associé à un
ressort qui replace l’hélice dans sa position normale lorsque l’action du vent sur la
palette annexe a cessé.
Ces systèmes ne peuvent être utilisés qu’avec des aéromoteurs dont la vitesse de
rotation n’a pas à être constante. D’autre part ils présentent l’inconvénient majeur

 Charles Ebey Endun


ETUDE D’UNE EOLIENNE LENTE POUR L’ENTRAINEMENT D’UNE POMPE À PISTION SIMPLE EFFET. 33
Chapitre II
II. Etude des éoliennes à axe horizontal

d’interrompre le fonctionnement de l’aéromoteur au-delà d’une certaine vitesse de


vent.

II.4.5.3. Système de régulation par frein aérodynamique centrifuge

Les pales principales sont fixes (calage constant). La régulation


comporte 2 palettes P1 et P2 articulées en O1 et O2 sur un support normal à l’axe
des pales principales. Ces palettes ont leur partie avant un peu plus longue et plus
lourde que la partie arrière. Elles sont maintenues à la position repos par les tiges t1
et t2 et les ressorts tarés x1 et x2. Jusqu’à une certaine fréquence de rotation n0
(c’est-à-dire la vitesse de vent correspondante V0), les palettes restent
concentriques. En formant un volant d’inertie, elles tendent à maintenir la
fréquence de rotation stable lorsque la vitesse du vent varie pendant de bref
instants (petites rafales).
Les pales ayant un calage fixe, la fréquence de rotation augmente avec la vitesse
du vent. Lorsque cette vitesse dépasse V0, la fréquence de rotation dépasse n0, la
force centrifuge et la pression de l’air sur les palettes deviennent prépondérantes.
Les palettes P1 et P2 pivotent autour de O1 et O2 et prennent la position
correspondant au freinage (voir figure ci-dessous).
La vitesse diminue alors et l’action des ressorts x1 et x2 redevient prépondérante,
ramenant les palettes à leur position initiale. Si le vent est toujours supérieur à V0
le processus recommence.
En fait, le mouvement réel ne présente que de faibles variations de position autour
d’une position d’équilibre. En fonctionnement, les palettes semblent conserver une
position d’équilibre fixe. Mais la vitesse de rotation n’est pas très stable pour toute
la plage d’utilisation de vitesse du vent.
En plus de ce système de régulation, un frein peut permettre d’immobiliser la
machine en cas de tempête, d’arrêt urgent ou de non utilisation.

 Charles Ebey Endun


ETUDE D’UNE EOLIENNE LENTE POUR L’ENTRAINEMENT D’UNE POMPE À PISTION SIMPLE EFFET. 34
Chapitre II
II. Etude des éoliennes à axe horizontal

II.4.5.4. Régulation par variation du calage des pales

La régulation consiste à conserver une fréquence de rotation constante


de l’hélice pour toute une gamme de vitesses de vent. Cette régulation est obtenue
en faisant varier l’angle de calage α , et par suite l’angle d’incidence i qui est
l’angle entre la direction de la vitesse du vent relatif et l’axe de la pale.

Régulation par mise en drapeau

Principe : la pale est orientée en incidence légèrement négative et le profil ne porte


plus.
Avantage : limiter les contraintes sur les pales par fort vent.
Les machines qui utilisent ce système exigent d’être freinées pour un vent
supérieur ou égal à 36 m/s.

Régulation par décrochage aérodynamique

Principe : on provoque une diminution de α , ce qui entraîne une augmentation de


l’angle d’incidence i de sorte que la traînée de la pale augmente considérablement
tandis que sa portance diminue (le système charge la machine et il est source de
phénomènes de fatigue).
Le système garantit une bonne régulation pour des vents inférieurs ou égaux à 60
m/s.

Régulation par asservissement du calage

Les 2 systèmes précédents peuvent fonctionner par commande directe du calage,


un vérin hydraulique dans l’arbre porte hélice creux par exemple.
Le vérin modifie le calage des pales en fonction de la vitesse de rotation du rotor.
Ce système, plus souple mais techniquement plus complexe, est réservé aux
grandes machines.

 Charles Ebey Endun


ETUDE D’UNE EOLIENNE LENTE POUR L’ENTRAINEMENT D’UNE POMPE À PISTION SIMPLE EFFET. 35
Chapitre II
II. Etude des éoliennes à axe horizontal

II.4.5.5. Freinage mécanique

Les dispositifs de commande sont également nombreux : frein à main,


frein à air comprimé, frein électromécanique ou électromagnétique : le frein est
inséré au plus près du disque éolien lorsqu’il y a une ligne d’arbre avec
multiplicateur incorporé ; il agit de façon progressive pour réduire les contraintes
élevées apparaissant lors d’un freinage brutal sur une roue de plus grande inertie.
Le freinage d’une machine constitue un élément de sécurité si important que, bien
souvent, on conjugue diverses solutions qui participe à la limitation en vitesse de
rotation puis à l’arrêt.

II.4.5.6 L’éclipsage

Il s’agit d’effacer plus ou moins soit le disque éolien soit la totalité du


système. Soit on efface totalement ou partiellement le rotor soit l’ensemble du
pylône et de la machine peut être ramené à terre grâce à un vérin hydraulique.

 Charles Ebey Endun


ETUDE D’UNE EOLIENNE LENTE POUR L’ENTRAINEMENT D’UNE POMPE À PISTION SIMPLE EFFET. 36
Chapitre II
II. Etude des éoliennes à axe horizontal

 Charles Ebey Endun


ETUDE D’UNE EOLIENNE LENTE POUR L’ENTRAINEMENT D’UNE POMPE À PISTION SIMPLE EFFET. 36
Chapitre III
III.
II. Calcul d’une éolienne lente

CHAPITRE III

CALCUL D’UNE EOLIENNE LENTE

Toutes les machines éoliennes à axe horizontal ont les mêmes


principes de calcul. Dans ce chapitre nous ne donnerons que certaines méthodes de
calcul de ces éoliennes.
Quand on parle d’une éolienne, on voit d’abord l’hélice et par
conséquent les pales. Le calcul dont il est question dans ce chapitre consistera à la
détermination :

 Des efforts aérodynamique sollicitant les pales,


 Calcul de la largeur des pales et longueur des pales (diamètre de l’hélice),
 Au choix du profil des pales,
 A la détermination du nombre des pales,
 au calage des pâles,
 Et enfin du dimensionnement de la pâle de vue résistance de matériau.

III.1 Détermination des sollicitations aérodynamiques

III.1.1. Détermination du nombre des pales et calcul du diamètre de


l’hélice.

Nous savons que le paramètre essentiel pour l’installation d’une


éolienne est la vitesse locale de vents. Notons par λ0 la vitesse spécifique de
l’éolienne. Le tableau ci-dessous donne le nombre des pales à adopter en fonction
de λ0.

 Charles Ebey Endun


ETUDE D’UNE EOLIENNE LENTE POUR L’ENTRAINEMENT D’UNE POMPE À PISTION SIMPLE EFFET. 37
Chapitre III
III.
II. Calcul d’une éolienne lente

Tableau III.1. Le nombre de pales en fonction de λ0


Vitesse spécifique Nombre de pales
5≤ λ0≤8 2à3
1 8 à 24
2 6 à 12
3 3à6
4 2à4
≥5 2à3

En ce qui concerne le diamètre de hélice, on utilise les formules ci-dessous dans


lesquelles D est le diamètre de l’hélice.
 Pour une éolienne lente et moulin à vent

P = 0.15 D 2 .V 3 (III.1.a)

 Pour une éolienne rapide

P = 0.20 D 2 .V 3 (III.1.b)

III.1.2. Détermination de la largeur des pales et de l’angle de calage

Dans la littérature il existe plusieurs théories développées pour le


calcul de la largeur et de l’angle de calage. La quasi-totalité de ces théories font
intervenir les tourbillons liés aux pales et les tourbillons libres qui s’en détachent.
Gourières cités dans notre bibliographie précise que les résultats obtenus par les
différentes théories sont très voisins. De ce fait dans cette rédaction nous ne
développerons que la théorie simplifiée, et nous recommandons aux lecteurs qui
voudront avoir les informations plus poussées sur le reste des théories de consulter
les documents énumérés dans notre bibliographie.

 Charles Ebey Endun


ETUDE D’UNE EOLIENNE LENTE POUR L’ENTRAINEMENT D’UNE POMPE À PISTION SIMPLE EFFET. 38
Chapitre III
III.
II. Calcul d’une éolienne lente

III.1.2.1. LA THÉORIE SIMPLIFIEE

1. Calcul de la largeur des pales

1. A. Evaluation de la largeur dans les conditions optimales de


fonctionnement

Nous savons d’une part que :

ρ S (V1 − V2 )
1
F=
2
V1 + V2 V
Et d’autre part V = et V2 = 1 pour Pmax
2 3

1  2  V1 2  1 1 4
De ce fait F = ρ S V1 −    = ρ S 8V12 = ρ S V12
2   3   2 9 5

V1
On sait aussi que V = pour Pmax.
3
De ce fait F = ρ S V 2
Sous la forme différentielle nous avons : dF = ρ V 2 ds
Or S = π r 2 ⇒ dS = 2πrdr
D’où dF = 2πρV 2 rdr (III.2)

1. B. Evaluation de la largeur en fonction de la poussée axiale sur les


profils compris entre r et r+dr

Considérons la figure ci-dessous

Figure III.1.
Notons par ω, la vitesse de rotation de l’hélice. Soit U, la vitesse linéaire
(tangentielle) de l’hélice. Dans le secteur r et r+dr, elle vaut U=rω.
 Charles Ebey Endun
ETUDE D’UNE EOLIENNE LENTE POUR L’ENTRAINEMENT D’UNE POMPE À PISTION SIMPLE EFFET. 39
Chapitre III
III.
II. Calcul d’une éolienne lente

Soit W la vitesse relative du vent, on a le triangle qui nous amène d’écrire la


relation
r
W r
U
I
r
V

De cette figure nous établissons que : V = W + U ⇒ W = V − U


Ainsi pour un élément de l’aile de rayon r, selon la formule (II.11), sous la forme
différentielle les efforts aérodynamiques auxquels cette aile est soumise s’écrivent
1
dRz = ρC zW 2ldr
2
1
dRx = ρC xW 2ldr
2
Notons par ε l’angle que fait R et Rz.
Ainsi la résultante des efforts aérodynamique à pour expression
dRz
dR =
cos ε
Et l : la corde du profil à la distance r
V
De la figure ci dessus nous pouvons écrire W =
sin I
Ainsi on aura :
1 W2 1 V 2 ldr
dRz = ρC z ldr = ρC z
2 cos ε 2 sin 2 I dε
D’une part si p est le nombre des pâles, et la projection de dR sur la direction de
l’axe de rotation pour les profils compris entre r et r+dr donne une poussée axiale
dont la valeur est égale à :
1 V 2 cos(I − ε )
dRz = ρC z 2 ldr (III.3)
2 sin I cos ε
En égalant l’expression de la formule (III.2) et celle de la formule (III.3) nous
avons :

 Charles Ebey Endun


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Chapitre III
III.
II. Calcul d’une éolienne lente

1 V 2 cos(I − ε )
2πρV 2 rdr = ρC z 2 ldr
2 sin I cos ε
cos(I − ε )
4πr = C z pl 2
sin I cos ε
Sachant que cos(I − ε ) = cos I cos ε + sin I sin ε
Nous aurons :
cos I cos ε + sin I sin ε  1 tgε 
4πr = C z pl = C pl  + 
sin 2 cos ε
z
 sin ItgI sin I 

1 + tgεtgI 
4πr sin I = C z pl  
 tgI 
tgI sin I
⇒ C z pl = 4πr
1 + tgεtgI

Sachant que sin I = tgI cos I


tg 2 cos I
C z pl = 4πr (III.4)
1 + tgεtgI

2
D’une part dans le paragraphe (II.3.1) nous avions montré que V = V1 et d’autre
3
part dans ce paragraphe on a donné la relation en V et l’angle d’incidence
VcotgI=U qui peut s’écrire aussi :
U ωr
V cot gI = =
V V
2
En remplaçant V par V1 dans l’expression ci-dessus on a :
3
3 ωr 3
cot gI = = λ (III.5.a)
2 V1 2

ω. r
D’où λ = (III.5.b)
V1

Avec λ : vitesse spécifique


16 r
(III.5.a) dans (III.4) ⇒ C z pl = π (III.5)
9 4 2 
λ λ2 + 1 + tgε 
9  3λ 

 Charles Ebey Endun


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Chapitre III
III.
II. Calcul d’une éolienne lente

dRx C x
Nous savons que tgε = = . Lorsque nous sommes dans les conditions
dRZ C z

normales d’utilisation ε est petit, par conséquent tg ε est négligeable. De ce fait


nous avons :
16 r
C z pl = (III.5)
9 4
λ λ +
2

9
Définition :
Sachant que par définition λ est la vitesse spécifique de l’air à la distance r de
l’axe de rotation. Nous définissons pour ce fait λ0 comme étant la vitesse de l’air à
l’extrémité de la pale (vitesse à la distance R de l’axe de rotation). Les deux
vitesses définies ci haut sont liées par la relation suivante :
r
λ = λ0 (III.6)
R
En fonction de λ0 , Cz pl a pour expression :
16 R
C z pl = π (III.7)
9 r2 4
λ0 λ0 2 +
2

R 9
1. C. Principes de calcul de la largeur de la pale

 On calcul d’abord la vitesse spécifique et le diamètre de l’éolienne.


 Ensuite on passe au calcul de l’angle d’inclinaison I par la
2 2 r
formule cot g I = λ = λ0 .
3 3 R
 On fixe au par après l’angle de calage α , et on calcul l’angle d’incidence
par la formule i = I − α .
 On détermine la valeur de Cz à l’aide de la polaire du profil.
 Avec la formule (III.7), on calcule « l » la largeur de la pale à la distance
« r » ( 0 ≤ r ≤ R ).

 Charles Ebey Endun


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Chapitre III
III.
II. Calcul d’une éolienne lente

1. D. Rendement aérodynamique théorique de l’élément

Soit un élément de pale compris entre les distances r et r+dr. On appelle rendement
aérodynamique le rendement défini par l’expression suivante :
dPu ω.dM 1 U .dFu
η= = =
dPt V .dFv V .dFv

dFu = dRz sin I − dRx cos I


dF = dRz cos I + dRx sin I
Avec  v
et cot g I = U
 V
Nous avons :
dRz sin I − dRx cos I
η= cot g I (III.8)
dFv = dRz cos I + dRx sin I

III.2. Calcul
Calcul volumique de la pale

Dans le paragraphe précédant, nous avons calculé la largeur de la pale.


Maintenant nous allons donner à la pale un volume avec lequel elle doit être
capable de résister aux diverses sollicitations auxquelles elle soumise. Parmi ces
sollicitations nous pouvons citer entre autres : les forces centrifuges, le moment de
flexion dû aux changement d’intensité et de la direction du vent et aussi les effort
gyroscopiques.
Le calcul volumique dont il est question ici consiste à faire un calcul
du point de vue résistance des matériaux et élément de machine (organes de
machine) afin que les dimensions à donner à la pale soient les plus économiques
possibles mais permettant un fonctionnement sans problème de la pale.

III.2.1. calcul de la fatigue due à la flexion sous l’effet des rafales

On appelle rafale un coup de vent violent et momentané (souvent


accompagné de précipitations).
Au cours des ces coups de vent on assiste à un accroissement temporairement
importante de l’intensité de la vitesse du vent et aussi à des changement
 Charles Ebey Endun
ETUDE D’UNE EOLIENNE LENTE POUR L’ENTRAINEMENT D’UNE POMPE À PISTION SIMPLE EFFET. 43
Chapitre III
III.
II. Calcul d’une éolienne lente

horizontaux et extrêmement rapide de sa direction. Ces deux facteurs font qu’au


niveau des pales on puisse avoir une augmentation supplémentaire des contraintes.
D’où la fatigue due à la flexion.

De par la résistance des matériaux, dimensionner en flexion revient à


calculer la contrainte de flexion 5noté dans le cadre de notre rédaction ℜ f ) et la

comparer à une contrainte de flexion admissible. De ce fait, considérons le profil


d’une pale représenté sur la figure ci-dessous :

Figure III.2.

Où « Ix » est le moment d’inertie géométrique de la section nette d’abscisse x par


rapport à l’axe longitudinal au profil. Et « v » est la distance de cet axe à la fibre la
plus éprouvée.
Par définition la contrainte de flexion est le rapport entre le produit du moment de
flexion par la distance qui sépare la fibre la plus comprimée à l’axe moyenne et le
moment d’inertie de la section droite.
Dans le cas présent la fatigue due à la flexion dans la section « x » a comme
valeur :
M .v
ℜf = (III.9)
Ix

En ce qui concerne le calcul du moment de flexion, on calcul d’abord l’effort


aérodynamique qui s’exerce perpendiculairement à la corde de la pale par
1
l’expression donnée dans le paragraphe (II.3.2) que nous rappelons Fn = ρCn IW12
2
et ainsi le moment fléchissant maximal dan la section X, dû aux forces
aérodynamiques qui s’exerce entre extrémité de la pale et la section située à une
distance X de l’axe s’élève est

dM x = ∫ ( x − r ) f nmax adr
R
(III.10)
x

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Chapitre III
III.
II. Calcul d’une éolienne lente

Note : Dans le cas où l’éolienne est arrêté et qu’un vent de tempête sollicite
l’éolienne, les pales sont soumises à une flexion sont similaires à ce que nous
venons d’expliquer ci haut. En utilisant les mêmes expressions dans lesquelles on
1
remplace fn par f n = ρC x IV 2 , V : vitesse du vent et Cn par Cx=2cosα, le
2
coefficient de traînée de la pale placée perpendiculairement du vent.

III.2.2 Calcul de la fatigue due aux forces centrifuges en marche


normale

Dans le cas des éoliennes la contrainte due aux forces centrifuges


correspond à un effort de traction et est négligeable face à la contrainte de
flexion. La contrainte due aux efforts de pesanteur est elle aussi négligeable face
à la contrainte de flexion. Mais néanmoins on calcule la contrainte due aux forces
centrifuges par l’expression suivante :
Fc
Rc = Avec dFc = ρSω 2 rdr (III.11)
Sx

III.2.3 autres facteurs à prendre en considération

1) Effet gyroscopique

Les efforts gyroscopiques au niveau des pales sont une des


conséquences de changements de direction du vent qui entraînent de changements
d’orientation de l’axe de l’éolienne.

Les effets gyroscopiques font naître des contraintes dans la pale ; lesquelles qui
s’ajoutent à celles du moment fléchissant dû aux forces aérodynamiques. Ladite
contrainte est calculée par la formule ci-dessous :
2 i1Ω 0ω v
Rg = (III.12)
Ix

Dans laquelle :

 Charles Ebey Endun


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Chapitre III
III.
II. Calcul d’une éolienne lente

i1 : est le moment d’inertie mécanique par rapport à l’axe longitudinal de la section

x du tronçon de la pale compris entre l’extrémité R et l’abscisse x.


ω : est la vitesse de rotation de l’éolienne.
I x : est le moment d’inertie géométrique de la section nette d’abscisse x par

rapport à l’axe neutre longitudinal du profil.


v : est la distance entre l’axe et la fibre la plus éprouvée.
2 i1Ω 0ω : est le moment de flexion supplémentaire.

Ω : est la vitesse d’orientation de l’éolienne, Ω 0 est la vitesse d’orientation de


l’éolienne en fonction de la vitesse de rotation et du temps : Ω 0 = .
cos ωt

2) les vibrations

Dans toutes les machines où on trouve des pièces en mouvement, il


existe des vibrations. Dans le cas particulier des éoliennes une des causes de
vibrations est d’une part la dissymétrie axiale due au fait que l’axe ne peut pas être
dirigé exactement dans la direction des vents. Et d’autres part, les pales sont des
structures élastiques. On ferra des calculs de telle sorte qu’en fonctionnement le
phénomène de résonance soit évité. De ce fait il faudra que les fréquences de
vibrations des pales, et celles du pylône ne soient ni égales, ni multiples entier de
la fréquence de rotation.

III.3. Conclusion

Dans les paragraphes ci haut nous venons de montrer que le calcul


d’une éolienne commence par l’évaluation des forces aérodynamique après quoi il
faut passer au calcul volumétrique de la pale. Signalons que la démarche de
dimensionnement ne se limite pas là. Après que les deux étapes développées ci
haut sont finies on passe à l’évaluation des efforts s’exerçant sur l’ensemble de
l’installation. Parmi lesquels citons à titre indicatif :

 Charles Ebey Endun


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Chapitre III
III.
II. Calcul d’une éolienne lente

 La poussé axiale : connaissant les profils et la largeur de pales, on évalue


la poussée en marche normale par la formule ci-dessous :
 Newton 
p = 0.4 V 2  2  ou V : est la vitesse en mètre par sec onde
 m de surface balayée 

 Moment de tangage : il est utile dévaluer le moment de tangage car il


intervient dans le calcul de l’arbre de l’éolienne. Le moment de tangage est
causé par la répartition inégale des vitesses du vent.
 Moment d’orientation : il est utile dans le cas où un appareil d’orientation
est prévu. Ce moment est propre pour chaque installation.

 Charles Ebey Endun


ETUDE D’UNE EOLIENNE LENTE POUR L’ENTRAINEMENT D’UNE POMPE À PISTION SIMPLE EFFET. 47
Chapitre IV. Pompage de l’eau à l’aide du couple pompe à piston
piston -
éolienne lente

 Charles Ebey Endun


ETUDE D’UNE EOLIENNE LENTE POUR L’ENTRAINEMENT D’UNE POMPE À PISTION SIMPLE EFFET. 47
Chapitre IV. Pompage de l’eau à l’aide du couple pompe a piston
piston-
on-
éolienne lente

CHAPITRE IV.

POMPAGE DE L’EAU A L’AIDE DU


COUPLE POMPE A PISTION-EOLIENNE
LENTE

IV.1. Introduction

L’utilisation des éoliennes pour le pompage n’est pas nouvelle, il


faudra faire un bon choix des caractéristiques du coté éolienne et du coté pompe
afin d’avoir un débit de fluide (d’eau) requis à la conduite de refoulement. Ce qui
revient à dire que le choix de la pompe à utiliser reste primordial car le débit de
l’eau à pomper est fonction des caractéristiques géométriques et mécaniques de la
pompe. Ainsi pour notre étude nous avons choisi la pompe à piston simple effet
parce que :

 Elle fonctionne à des pressions allant même à 30MPa ;


 Bien que coûteuse, elle est une pompe la plus performante et offre un
meilleur rendement par rapport aux autres pompes volumétriques ;
 Sa tenue mécanique exige des mouvements à vitesse lente ce qui va mieux
avec les faibles vitesses de l’éolienne lente.

IV.2. Bref aperçu d’une pompe à pistons [9] [10] [11]

IV.2.1. Généralités

On appelle pompe toute machine destinée à faire circuler le liquide au


prix d’une puissance. Elle transforme l’énergie mécanique en énergie fluidique ou
hydraulique.
Les pompes à piston font partie des pompes dites pompes volumétriques car leur
débit théorique est proportionnelle à la vitesse de rotation de l’arbre d’entrée.

 Charles Ebey Endun


ETUDE D’UNE EOLIENNE LENTE POUR L’ENTRAINEMENT D’UNE POMPE À PISTION SIMPLE EFFET. 48
Chapitre IV. Pompage de l’eau à l’aide du couple pompe a piston
piston-
on-
éolienne lente

Toutes les pompes à pistons ont le même principe de fonctionnement : les pistons
sont animés d’un mouvement de va et vient qui assure l’ouverture du clapet
d’aspiration pendant phase d’aspiration et celui de refoulement pendant la phase de
refoulement. Ces pompes sont quelques fois appelées « pompes alternatives » à
cause du mouvement alternatif des pistons.

Dans la pratique il existe deux types de montage des pistons dans le carter de la
pompe à pistons. Il s’agit du montage axial et du montage radial

IV.2.2. Relation de base utilisée pour la connaissance des performance


d’une pompe à pistions alternatifs

A. Débit de liquide

On appelle débit de liquide la quantité de liquide qui s’écoule en un point en un


temps donné.
qth : débit théorique
qv , a : débit asapiré
qv , r : débit refoulé
qv , f = qv , a − qv , r : débit qui passe à travers les jeu : débit de fuites

B. Cinématique de la pompe à pistons alternatifs

Nous ne ferrons pas ici une étude assez poussée sur la cinématique des machines à
pistons alternatifs mais plutôt donner des relations de base pour l’étude de la
pompe à pistons alternatifs.
r : rayon de la manivelle
umax = r × ω : vitesse max imale du piston
)
N : vitesse de rotation de l ' arbre tr ( min
: vitesse angulaire de la pompe (rad )
πN (IV.1)
ω= s
30
c. N
ωp = : vitesse moyenne du pistion
30
c : course du piston

 Charles Ebey Endun


ETUDE D’UNE EOLIENNE LENTE POUR L’ENTRAINEMENT D’UNE POMPE À PISTION SIMPLE EFFET. 49
Chapitre IV. Pompage de l’eau à l’aide du couple pompe a piston
piston-
on-
éolienne lente

C. Dynamique de la pompe à pistons


1. Puissance mécanique
Pm = Cm .ω : puissance mécanique
(IV.2)
Cm : couple à l ' arbre

2. Surpression dans la pompe


∆Peffectif = (∆Prefoulement − ∆Paspiration )réel
∆Pthéorique = ∆Peffectif + pertes de ch arg e dans pompe
∆Peffectif (IV.3)
Hm =
ρ .g
avec ρ : masse volumique du liquide et g : force de pésanteur .

3. Performances moyennes (régime stationnaire)

 Pompe monocylindrique théorique

a : alésage
c : course
z : nombre d’effet
N : vitesse de rotation
Qr = qv , r = ηv .Qth = ηv.qv , a : débit réfoulé
N π . a2
qv , a = Ap. .c. avec Ap = : sec tion du pistion (IV.4)
60 4
c=2r

Puissance hydraulique utile

Pu = qv , r . ρ . g . H m = qv , r ∆Peff
u2 (IV.5)
H m = H aspiration + H refoulement +
2. g

 Charles Ebey Endun


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Chapitre IV. Pompage de l’eau à l’aide du couple pompe a piston
piston-
on-
éolienne lente

 Pompe monocylindrique réelle

qv , r
ηv = : rendement volumétrique
qv ,th
1 − η v = s : facteur de glissement
∆Pref ∆Pth − pertes de ch arg e dans la pompe
η = = (IV.6)
∆Pth ∆Pth
H

Ci couple correspondant à la poussée sur tête du piston


η = =
∆Pth
m
Cm
µ g = ηv × η × η : rendement global
H m

D. Pompe à piston monocylindrique dans les conditions dynamique

Dans les conditions dynamiques le débit et la pression sont pulsatoires

D.1. Détermination de l’énergie absorbée par une pompe

La pompe pour mieux jouer son rôle doit être capable de vaincre la dénivellation
entre le point d’aspiration et celui de refoulement d’où ∆hg ; ensuite elle doit

mettre en mouvement en d’autres termes accélérer la colonne de fluide dans les


conduites d’où ∆hi ; et enfin elle doit vaincre la résistance hydraulique des circuits

r r
ui up
φD

φd
Conduite d’aspiration
Piston
Figure 4.1

associés d’où ∆h f . De ce fait nous avons :

H m = ∆hg + ∆hi + ∆h f par voie de conséquence nous avons ∆Ptot = ∆Pg + ∆Pi + ∆Pf

 Charles Ebey Endun


ETUDE D’UNE EOLIENNE LENTE POUR L’ENTRAINEMENT D’UNE POMPE À PISTION SIMPLE EFFET. 51
Chapitre IV. Pompage de l’eau à l’aide du couple pompe a piston
piston-
on-
éolienne lente

La continuité entre l’aspiration et le refoulement donne :


qv = Apu p = Acuc

L’indice « p » signifie pompe et « c » la conduite.

πD 2 πd 2 πd 2
Ap = = et Ac = , d : diamètre conduite
4 4 4
2
Ap D
uc = u p ⇒ uc =   u p
Ac d
Avec uc : vitesse du fluide dans la conduite
up : vitesse du piston
2
4 fl  Ap  u p
2

 ∆h f =   (IV.7.a)
d  Ac  2 g

l l  Ap 
 ∆hc = ac =  a p (IV.7.b)
g g  Ac 

 ∆hg = Z 2 − Z1 (IV.7.c)

NB : si le mouvement du piston est assimilé à un mouvement harmonique simple,


nous aurons un déplacement instantané du piston.
x p = r sin ωt

u p = ωr sin ωt et u 2p max = ω 2 r 2

H tot max = (∆hg + ∆hc + ∆h f )max


l  Ap  2 4 fl  Ap  ω 2 r 2
= ∆hg +  ω r +
    (IV.8)
g  Ac  d  Ac  2 g
⇒ ∆Ptot max = ρgH max qv max

Il est à noter que à l’aspiration Htot,max correspond à la dépression général par le


piston c'est-à-dire celle qui entraîne le risque apparition de la cavitation.
La condition la plus défavorable pour l’apparition de la cavitation (sans pour
autant tenir compte des pertes de charge).

 Charles Ebey Endun


ETUDE D’UNE EOLIENNE LENTE POUR L’ENTRAINEMENT D’UNE POMPE À PISTION SIMPLE EFFET. 52
Chapitre IV. Pompage de l’eau à l’aide du couple pompe a piston
piston-
on-
éolienne lente

l  Ap 
− (tv + ∆hg ) = ∆hi max =  ω 2 r
Pa
(IV.9)
ρg g  Ac 

Avec tv : tension de vapeur du liquide à la température d’aspiration


La cavitation apparaît à l’aspiration si nous avons
∆h
− (tv + Z a ) =
Pa
(IV.10)
ρg lg

IV.3 Pompage de l’eau avec le coupl


couple éolienne lente-
lente-
pompe à piston simple effet

IV.3.1 Introduction

Dans la pratique, avant de mettre en place un dispositif de pompage


utilisant le couple pompe- éolienne, on procède à une étude préliminaire.
Cette étude consiste en premier lieu (dans le cas d’un puit ou d’un forage) à faire
des essais de pompage pour enfin tracer une courbe de Y représentant l’altitude
entre le niveau statique de la nappe et le niveau de l’eau dans le puit en pompage
(l’axe des Y est dirigé vers le bas) ; en fonction du débit Q. En d’autres termes
Y=f(Q).
En second lieu, on fait une étude des besoins c'est-à-dire évaluer les
débits demandés. Une fois les débits demandés par les consommateurs de l’eau
sont connus, nous pourrions avec l’essais de pompage déterminer à tout instant le
rabattement Y. Par voie de conséquence les paramètres suivants peuvent aussi être
déterminer ; il s’agit de :
 Les pertes de charge dans la conduite d’aspiration ;
 La puissance développée par la pompe pour extraire un débit Q ;
 L’énergie nécessaire au pompage

Une fois l’essai de pompage et l’évaluation des débits demandés sont faits, on
passe à la détermination du diamètre de l’éolienne.

 Charles Ebey Endun


ETUDE D’UNE EOLIENNE LENTE POUR L’ENTRAINEMENT D’UNE POMPE À PISTION SIMPLE EFFET. 53
Chapitre IV. Pompage de l’eau à l’aide du couple pompe a piston
piston-
on-
éolienne lente

IV.3.2 Etude du couple pompe- éolienne

IV.3.2.1 Transformation du mouvement de rotation de l’éolienne au mouvement


de va et vient

Nous savons d’une part que les machines à pitons sont dans la quasi-
totalité sont les machines alternatives et d’autre part l’éolienne a un mouvement de
rotation. Pour les accoupler, nous devons transformer le mouvement de rotation de
l’éolienne en mouvement de translation de la tige du piston de la pompe. Pour ce
faire, le mécanisme le plus utilisé est le système bielle manivelle. Dans ce cas
particulier, le système bielle manivelle utilisée est celui représenté sur la figure
(4.2)
glissière

galet

bielle
tige de commande du piston

axe de l'éolienne

pompe

Figure 4.2. Couple pompe éolienne

 Charles Ebey Endun


ETUDE D’UNE EOLIENNE LENTE POUR L’ENTRAINEMENT D’UNE POMPE À PISTION SIMPLE EFFET. 54
Chapitre IV. Pompage de l’eau à l’aide du couple pompe a piston
piston-
on-
éolienne lente

FONCTIONNEMENT

On fixe une roue dentée sur l’axe de l’éolienne. Cette dernière entraîne une autre
roue dentée plus grande qu’elle sur laquelle s’articule la bielle qui attaque la tige
du piston. L’extrémité de la tige du piston est contrainte de se mouvoir sur un
cercle de centre situé sur une articulation secondaire grâce à un bras mobile. La
tige du piston qui travaille seulement en traction à la montée et à la descente
oscille à des amplitudes trop faibles et négligeables. D’où son mouvement est
rectiligne.

IV.3.2.2 Les améliorations pouvant être apportées au système choisi

1. Vitesse de démarrage

Le choix du système de transformation du mouvement de rotation de l’éolienne au


mouvement de translation du piston a de l’influence sur la vitesse de démarrage de
l’éolienne car pour une installation de ces genres pour démarrer, elle doit vaincre
le couple résistant. Dans le cas présent ce couple est donné par l’expression ci
dessous.
C1 = kr (P + ρgAp H tot ) (IV.11)
Où P : poids de la tige de commande
Htot : hauteur manométrique totale
Ap : section du piston
ρ : masse volumique de l’eau
r : rayon du cercle décrit par le maneton de la bielle
n1 nombre de dent de la roue montée sur l ' arbre de l ' éolienne
k= =
n2 nombre de dent de la roue qui actionne la bielle

La partie P + ρgAp H tot représente la force verticale qu’il faut vaincre pour de l’eau

que nous notons par F.

 Charles Ebey Endun


ETUDE D’UNE EOLIENNE LENTE POUR L’ENTRAINEMENT D’UNE POMPE À PISTION SIMPLE EFFET. 55
Chapitre IV. Pompage de l’eau à l’aide du couple pompe a piston
piston-
on-
éolienne lente

Etude de la formule (IV.11)


 On sait que C1 = kr.F
Pour réduire C1 , nous pouvons agir sur ces trois paramètres.
′' = débit extrait et c : course
Soient qvasp

′' = Ap × C × 1 = 2 r Ap
qvasp

qvast
⇒ Ap = (*)
2r
 '
qvasp H 
(*) dans (IV.11) ⇒ C1 = k  rP + ρg 

(IV.12)
 2 
′' = Cons tan te , C1 = f (r )
⇒ si qvasp

Ainsi pour vaincre C1 c'est-à-dire la diminuer il faut diminuer r par conséquent


augmenter Ap ce qui peut entraîner l’augmentation du prix de la pompe à acheter.

 ′' H 
qvasp

 Reprenant l’expression C1 = k  rP + ρg  nous pouvons réduire encore
2 
 
C1 en jouant sur k. Si k diminue, la vitesse de rotation de la manivelle
diminue aussi. Or le débit aspiré est aussi fonction de la vitesse de rotation.
'
Par voie de conséquence il y aura diminution de qvasp .

D’où nous pouvons conclure que la réduction r ou k a de l’influence sur la vitesse


de démarrage.
Pour palier au problème du couple résistant nous prendrons dans la
1
pratique le rapport inférieur à cinq. Et pour chaque éolienne nous prendrons
k
deux courses ; la petite course avec une pompe de grand diamètre ; pour les faibles
profondeurs et la plus grande avec pompe de faible diamètre, pour les grandes
profondeurs.

 Charles Ebey Endun


ETUDE D’UNE EOLIENNE LENTE POUR L’ENTRAINEMENT D’UNE POMPE À PISTION SIMPLE EFFET. 56
Chapitre IV. Pompage de l’eau à l’aide du couple pompe a piston
piston-
on-
éolienne lente

2. Régularisation du couple résistant

Le couple résistant C1 présente un autre problème celui d’être


irrégulier par le fait que la pompe absorbe l’énergie fournie par l’éolienne que
pendant la remontée du piston. La descente du piston se fait sans l’effet du poids
propres. Par le fait que C1 a de l’influence sur la vitesse de démarrage ; nous nous
trouvons dans l’obligation de le régulariser. Pour ce faire, dans le cas du couple
éolienne- pompe à piston simple effet on utilise le contrepoids ou un ressort.

point fixe

axe de l'éolienne

plaque de fixation du ressort

sesns de l'action du ressort sur la


tige de commande

figure 4.3. système utilisant le ressort

A la remontée du piston, le ressort exerce sur la tige une force F1 dirigée vers le
haut. A ces instants là la force verticale qu’il faut pour remonter de l’eau vaut
F = P + ρgAp H tot − F1

⇒ C1 = kr (P + ρgAp H tot − F1 )

A la descente du piston, F1 devient un effet résistant et peut être supérieure au


poids propre de l’équipage mobile.
A ces instants on a :
C2 = kr (F1 − P )

Le mouvement sera régulier si C1 = C2


⇒ P + ρgAp H tot − F1 = F1 − P

 Charles Ebey Endun


ETUDE D’UNE EOLIENNE LENTE POUR L’ENTRAINEMENT D’UNE POMPE À PISTION SIMPLE EFFET. 57
Chapitre IV. Pompage de l’eau à l’aide du couple pompe a piston
piston-
on-
éolienne lente

ρgAp H tot
⇒ F1 = P +
2
ρ g H tot H tot
⇒ Cmax = kr = ρ g k qvap
'
(IV.13)
2 4
Toutes les expressions de C sont établies pour une course du piston

Dans le cas d’utilisation d’un dispositif à contre poids et levier qui


développe une force F1 ou un dispositif à un ressort on a :
F1 = kx , x : allongement du ressort

IV. 4. Conditions de fonctionnement


1. Vitesse du vent nécessaire au démarrage

Sachant que P = Crω , pour Cr : couple résistant et ω : vitesse de rotation

P ρgH tot qv' , ap


On peut écrire Cr = = pour une course.
ω 2πN
Dans le cas d’utilisation des engrenages, il faut tenir compte de k.
Pour N tours la manivelle, on peut écrire
ρg ' ρg qv , asp H
Cr = kqv , erf H Or qv , asp = kNqv' , ref ⇒ Cr =
2π ω 2πN
De cette expression nous pouvons tirer N par conséquent déterminer la vitesse de
rotation. On peut aussi utiliser des graphiques (courbe de variation du couple
moteur en fonction de la vitesse de rotation pour diverses vitesses de vent V1, V2,
V3. ces courbes dont il est question ont des allures parabolique

2. Vitesse de rotation en pompage

Elle se détermine graphiquement à l’aide de diagramme puissance


vitesse qui sont de courbes de variation de la puissance développée par l’éolienne
en fonction de sa vitesse de rotation pour diverses valeurs de la vitesse du vent.

 Charles Ebey Endun


ETUDE D’UNE EOLIENNE LENTE POUR L’ENTRAINEMENT D’UNE POMPE À PISTION SIMPLE EFFET. 58
Chapitre IV. Pompage de l’eau à l’aide du couple pompe a piston
piston-
on-
éolienne lente

2π . N .Cr
En effet, on trace la droite de puissance de puissance p′ = . Les abscisses
ηp

de l’intersection de la droite de puissance avec les courbes puissance vitesse sont


les vitesses de rotation en pompage. Avec le même diagramme on peut déterminer
le couple de démarrage.

 Charles Ebey Endun


ETUDE D’UNE EOLIENNE LENTE POUR L’ENTRAINEMENT D’UNE POMPE À PISTION SIMPLE EFFET. 47
Chapitre V. Les éoliennes et l’environnement

CHAPITRE V

LES EOLIENNES ET L’ENVIRONNEMENT

V.1. Pourquoi l’énergie éolienne

Le recours à l’énergie éolienne est justifié par les quatre raisons ci-
dessous :

 Les réserves d’énergie sont limitées : les réserves prouvées sont le pétrole
(40 ans), gaz (60 ans) et le charbon (200 ans).
 L’énergie rime souvent avec pollution aujourd’hui voire avec catastrophes
écologiques. L’extraction, le transport, le raffinage éventuel ; l’utilisation de
l’énergie sont à l’origine de 80% de nuisance environnementale de la
planète.
 L’énergie rime avec la géopolitique. Les ressources énergétiques sont
inégalement reparties. C’est vraiment le cas pour la République
Démocratique du Congo (les villes les plus touchées par cet aspect sont à
titre indicatif : la ville d’Inongo, de Kenge, de Mbandaka et de Lukalaba.).
 L’énergie rime avec crise : en 30 ans trois crises majeurs de l’énergie seront
déclarées suite à :
 Une faible diversification des ressources d’approvisionnement
(dépendance).
 Insécurité des approvisionnements (dépendance des embarquer et du
cour du dollar).

 Charles Ebey Endun


ETUDE D’UNE EOLIENNE LENTE POUR L’ENTRAINEMENT D’UNE POMPE À PISTION SIMPLE EFFET. 48
Chapitre V. Les éoliennes et l’environnement

V.2. Eoliennes et environnement


En ce qui lie les éoliennes et environnement, il y a trois axes à
considérer :

 Les impacts sur le paysage ;


 Les impacts sonores ;
 Et les impacts sur la faune.

1) Les règles paysagères

Pour éviter les perturbations sur le paysage il faudra :


 Assurer une harmonie et un équilibre visuel (choix des éoliennes,
type de tour, couleur et implantation) ;
 Limiter le parc aux seules éoliennes cas d’une installation de
production d’électricité ;
 Minimiser le chemin d’accès.

2) Les impacts sonores

Les éoliennes sont des machines moins bruyantes. Le bruit au pied d’une éolienne
est estimé à 70décibel équivalent de celui que l’on a à l’intérieur d’une voiture. Le
bruit baisse fortement en fonction de la distance. A 500 mètres, on atteint
40décibel qui est un niveau très faible.
Mais par contre le bruit est la doléance la plus fréquente chez les personnes
habitants proche des éoliennes. Il est décrit comme lancinant, préoccupant,
perpétuellement surprenant parce qu’il est irrégulier en intensité, mais comporte
aussi des sonorités grinçantes et incongrues, qui détournent l’attention ou
perturbent le repos. La survenue inopinée la nuit de ces bruits perturbe le sommeil,
réveillant brusquement le sujet dès que le vent se lève, ou empêche de s’endormir.

 Charles Ebey Endun


ETUDE D’UNE EOLIENNE LENTE POUR L’ENTRAINEMENT D’UNE POMPE À PISTION SIMPLE EFFET. 49
Chapitre V. Les éoliennes et l’environnement

D’après les recherches de CHOURD Claude [7], Les éoliennes ont été rendues
responsables d’autres troubles ressentis par les personnes habitant dans leur
proximité. Ils sont moins précis, moins bien décrits et consistent en manifestations
subjectives (céphalées, fatigues, sensations d’ébriété passagères, nausées) parfois
objectives (vomissements, insomnies, palpitations). Signalons que les mouvements
de l’ombre des pales en rotation ont été rendus responsables de distractions
susceptibles d’entraîner des accidents de voiture, voire d’épilepsie.

3) Impacts sur la faune

Les espèces les concernées par le fonctionnement des éoliennes sont les oiseaux.
Les études menées sur l’impact des éoliennes sur les oiseaux ont amenées à des
conclusions suivantes :
 Les oiseaux nicheurs intègrent les éoliennes dans leur espace de vie,
 Les oiseaux migrateurs évitent les éoliennes en réagissant à leur approche
(bifurcation, survol, plongeon),
 Ces comportements s’expliquent car le sens le plus développé des oiseaux
est la vue.

Signalons en plus des trois impacts cités ci haut que la modification de


l’environnement par la plus importante est sûrement, comme toute autre
installation industrielle, la création des vibrations de milieu ambiant. Que ces
vibrations soient solidiènnes ou aériennes, elles sont responsables, lorsqu’elles
sont audibles, d’un bruit, dont les caractéristiques physiques n’ont de particulier
que la variabilité de ses paramètres, et notamment de leur seuil d’audibilité par
l’homme.
4) Retombées des éoliennes
 Création d’emploi
 Retombées touristiques
 Taxe professionnelle
 Impact sur immobilier

 Charles Ebey Endun


ETUDE D’UNE EOLIENNE LENTE POUR L’ENTRAINEMENT D’UNE POMPE À PISTION SIMPLE EFFET. 50
Chapitre V. Les éoliennes et l’environnement

 Charles Ebey Endun


ETUDE D’UNE EOLIENNE LENTE POUR L’ENTRAINEMENT D’UNE POMPE À PISTION SIMPLE EFFET. 50
Conclusion

CONCLUSION

Rappelons une fois de plus que le travail que nous avons présenté
dans les pages précédentes est un travail qui consiste à une étude d’une éolienne
lente de pompage. Pour arriver aux résultats couchés sur ces quelques feuilles de
papier nous avons eu à donner les généralités sur le vent notamment les paramètres
essentiels d’un vent. Et avons donner les différentes caractéristiques des vents
soufflants en Afrique centrale en donnant les possibilités d’installation des
machines éoliennes en R. D. Congo en citant certains cites jugés bon pour les
machines éoliennes. Ce qui a fait l’objet du chapitre premier.
La pale étant l’élément principal d’une éolienne, nous avons jugé
bon de faire son étude aérodynamique que nous avons complétée par une étude
sommaire des éoliennes lente. Ainsi la raison d’être du deuxième chapitre.

Une éolienne étant une machine soumises à de diverses sollicitations,


elle doit être dimensionner. Ainsi nous avons consacré un chapitre III pour parler
du calcul des éoliennes qui commence par l’évaluation des forces aérodynamique,
suivie d’un calcul volumétrique et se termine par l’évaluation des efforts
s’exerçant sur l’ensemble de l’installation.

La machine étant dimensionnée donc construit déjà à l’esprit, nous


l’avons utilisé pour le pompage. En faisant une étude des conditions de pompage et
du couple pompe éolienne, d’où le quatrième chapitre était important. La machine
construite en esprit doit être réalisée donc placer dans un environnement composer
des êtres humains, de la faune et flore nous avions trouvé utile de parler de son
impact sur cet environnement. Ainsi le cinquième chapitre était inévitable.

 Charles Ebey Endun


ETUDE D’UNE EOLIENNE LENTE POUR L’ENTRAINEMENT D’UNE POMPE À PISTION SIMPLE EFFET. 51
Conclusion

Ainsi nous pouvons être satisfait d’avoir au moins tenter d’attendre


les objectifs assignés dans ce travail. C'est-à-dire la description de la machine
éolienne, ses méthodes de calcul, et son utilisation pour le pompage de l’eau.
Au terme de ce travail, nous n’avons nullement la prétention de dire
qu’il est parfait et complet car il est une œuvre humaine, mais nous pensons
néanmoins avoir atteint les objectifs assignés au début de ce travail.

 Charles Ebey Endun


ETUDE D’UNE EOLIENNE LENTE POUR L’ENTRAINEMENT D’UNE POMPE À PISTION SIMPLE EFFET. 50
Bibliographie

BIBLIOGRAPHIE

I. Ouvrages

[1] CARREAN(C). DUFOUR (M), GIBILSCO (M),


Les énergies renouvelables dans l’habitat : Maison du troisième millénaire, lycée Charlie
Chaplin, France, 54p. Inédit.

[2] JUSTUS.C.G : vents et performances des éoliennes, édition SCM, 1990

[3] LeGourières (G), Energie éolienne, théorie, conception et calcul pratique des
installations, édition EYROLLES, 1980.

[4] CAMBOU (J), Séminaire : Quelle condition réunir pour une bonne acceptation du
développement de l’éolienne en Midi Pyrénées, édition UMINATE, juin 2004.

[5 ]Actes du Symposium international sur l’énergie éolienne .Nouakchott, Mauritanie 22-


25 janvier 2003.

[6] GUY CLOES du COTA, Garde des énergies renouvelables. Edition Ministère de la
région Wallonne (MRW) avril 2003

[7] CHOUARD Claude (H) : le retentissement du fonctionnement des éoliennes sur la


santé de l’homme. Académie nationale de médecine France 2006, inédit.

II. Notes Cours et Mémoires

[8] LUBUNGA P-S, Notes de cours de mécanique des fluides 1èICM, Polytech, UNIKIN
2005, inédit.
[9] MAYOBO MPWENE (G), Notes de travaux pratiques de machines volumétriques,
3GM, Polytech, UNIKIN 2005.

 Charles Ebey Endun


ETUDE D’UNE EOLIENNE LENTE POUR L’ENTRAINEMENT D’UNE POMPE À PISTION SIMPLE EFFET. 51
Bibliographie

[10] NGHO EBEY ENDUN, (T). Etude des caractéristiques d’une pompe à engrenage :
cas de la pompe à huile du moteur Peugeot 405, Travail de fin de cycle, Polytech,
UNIKIN 2005.
[11]SUMUNA TEMO. Notes de cours de machines GM, Polytech, UNIKIN 2005

III. Sites Internet volumétries,

[12] www.menv.gouv.q.c.ca/indexA.htm
[13] http://users.swing.be/compagnons-eole/
[14] http://www.eoliennes-du-monde.org/

 Charles Ebey Endun

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